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 Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.

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yanis la chouette




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Date d'inscription : 12/11/2005

Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. Empty
MessageSujet: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyVen 9 Aoû à 3:47

Si Steven Spielberg s'était intéressé à son cas, Felix Kersten aurait été beaucoup plus célèbre qu'Oskar Schindler : c'est qu'en matière de sauvetage humanitaire durant la Seconde Guerre mondiale Schindler était un détaillant et Kersten un grossiste.
Kersten, le masseur de Himmler qui a sauvé des juifs : dans l'ombre. Le docteur Felix Kersten a habilement manipulé son patient pour arracher 60 000 juifs à la mort.

Issu d'une vieille famille allemande de la Baltique, il est né en 1898 à Reval, en Estonie, alors partie intégrante de l'Empire russe. Mais cet Estonien russe d'origine allemande devient citoyen finlandais lorsqu'il s'engage aux côtés des Gardes blancs du baron Mannerheim pour chasser les bolcheviques de Finlande en 1918. Cet engagement va également décider de son avenir : un mauvais rhumatisme contracté dans les marais de Carélie met fin à sa carrière militaire, mais son hospitalisation lui en ouvre une autre. Convalescent, Felix Kersten aide les soignants et se découvre un intérêt certain pour le massage thérapeutique, spécialité réputée en Finlande. Il s'initie pendant deux ans à cette technique, puis poursuit ses études de thérapie manuelle à Berlin. C'est là qu'il rencontre en 1922 un Tibétain, le docteur Kô, qui lui enseigne une forme très évoluée de massage profond. En 1925, le docteur Kô, satisfait de son élève, lui laisse sa clientèle et retourne au Tibet.

Des médecins qui soignent, on en trouve, mais des médecins qui guérissent, on en cherche : l'expertise acquise par Kersten lui vaut une nombreuse clientèle dans les milieux de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie européenne. Kersten parvient à guérir le prince Henri, époux de la reine Wilhelmine des Pays-Bas, et décide de s'installer à La Haye sans toutefois abandonner son cabinet de Berlin. C'est là qu'un de ses patients lui demande en mars 1939 de soigner Heinrich Himmler. Le chef suprême des SS a déjà une solide réputation de bourreau et Kersten est résolument antinazi ; pourtant, après un premier réflexe de refus, il finit par se rendre là où personne n'entre de son plein gré : au QG de la Gestapo, Prinz-Albrechtstrasse.

En Himmler Kersten découvre un homme malingre et souffreteux, périodiquement terrassé par de lancinantes douleurs abdominales. Si les massages profonds de Kersten soulagent l'inquiétant patient, leur effet s'estompe au bout de quelques semaines, de sorte que Himmler devient progressivement dépendant de son masseur - auquel il accepte de faire de grandes concessions. Celles-ci prennent bientôt la forme de grâces et de libérations de personnes arrêtées par la Gestapo : socialistes allemands, industriels suédois, Témoins de Jéhovah ou résistants néerlandais condamnés à mort. Mais ce qui commence "artisanalement" finit par prendre une tournure systématique, Kersten réclamant des élargissements de plus en plus considérables.

Exploit. Dans cette entreprise délicate menée à l'insu du Führer, le thérapeute finlandais bénéficie d'aides précieuses de la part du colonel Walter Schellenberg, chef des services de renseignement SS, et du secrétaire de Himmler, Rudolf Brandt, qui lui permet de recevoir des appels à l'aide par courrier sans avoir à s'inquiéter de la censure. C'est à ces hommes que Kersten devra sa survie au milieu de cette véritable mare d'alligators où surnagent Heydrich, Kaltenbrunner et "Gestapo" Müller.

Tant que les chefs nazis conservent l'illusion de la victoire finale, Kersten reste impuissant à soustraire des victimes aux camps de la mort. Mais, à partir de l'automne 1944, Himmler cherche à échapper au naufrage qui s'annonce et l'influence de Kersten s'en trouve considérablement accrue. Ainsi s'expliquent la libération de 100 étudiants norvégiens et policiers danois, puis celle de 3 000 femmes néerlandaises, belges, françaises et polonaises, et l'envoi en Suisse à la fin de 1944 de 2 700 juifs promis aux camps de la mort ; en mars 1945, alors que l'étau se referme sur le Reich, Kersten parvient à faire extraire 15 345 prisonniers scandinaves, polonais, français et belges de Dachau, Mauthausen, Theresienstadt, Ravensbrück et Neuengamme, d'où les 120 "bus blancs" du comte suédois Folke Bernadotte les évacueront in extremis vers le Danemark et la Suède. Mais le plus étonnant reste le "Contrat au nom de l'humanité" que Kersten fait signer au Reichsführer le 12 mars 1945 : alors que Hitler a donné l'ordre de dynamiter tous les camps de concentration avec leurs prisonniers dès l'approche des Alliés, Himmler s'engage par écrit à ce que les camps leur soient remis intacts. L'effondrement du Reich mettra fin à ses intrigues, tandis que Kersten, replié en Suède, aura la satisfaction d'avoir sauvé au moins 60 000 juifs durant les six derniers mois et des milliers d'autres prisonniers durant les six dernières années.

Si son exploit demeure ignoré, c'est que le comte Bernadotte, neveu du roi de Suède, s'attribue tout le mérite du grand sauvetage des ultimes semaines de guerre - et le menace de le faire expulser de Suède au cas où il s'aviserait de le lui contester ! Après tout, un homme qui a soigné Himmler ne pourrait-il être rendu complice de ses crimes ? Le livre de Folke Bernadotte, "Slutet" ("La fin"), rendra son auteur mondialement célèbre. Mais il faudra attendre encore des années pour que les Pays-Bas, la Suède, la Belgique et la France reconnaissent officiellement les éminents services de Kersten.

Risques. Pourtant, le plus extraordinaire de toute l'histoire reste que ce Finlandais providentiel à la silhouette enveloppée, aux doigts d'or et au coeur généreux ne figure même pas sur la liste des "Justes parmi les nations" ! Le mémorial Yad Vashem s'en est récemment expliqué à l'auteur en ces termes : "Le titre de Juste est remis uniquement à des personnes non juives qui ont aidé au péril de leur vie des personnes juives sous l'Occupation[...]et l'élément de risque est absent dans le cas de Kersten." Une double réponse qui laisse perplexe : aurait-on trouvé à Kersten de lointaines ascendances juives, dont même l'enquête minutieuse de la Gestapo n'avait décelé aucune trace ? Mystère... Quant à l'absence d'élément de risque, on considérera donc comme une sinécure le fait d'enfreindre pendant six ans toutes les règles d'un régime de gangsters, d'être harcelé par Heydrich, d'échapper d'extrême justesse à l'assassinat organisé par Kaltenbrunner, d'être espionné en permanence par "Gestapo" Müller, de risquer d'être lâché sur l'heure par Himmler si le Führer s'informait de ses activités et enfin d'être mitraillé par l'aviation alliée lors de ses missions entre l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande... Force est d'en déduire que la notion de risque s'est considérablement dévaluée depuis l'année 1947, où un mémorandum en suédois du Congrès juif mondial établissait que Felix Kersten avait sauvé"100 000 hommes de diverses nationalités, dont environ 60 000 juifs[...]au péril de sa propre vie".

Felix Kersten
1898 Naissance en Estonie.

1939 Devient le masseur de Himmler.

1949 A partir de cette date, les Pays-Bas le proposent pour le prix Nobel de la paix.

1953 La Suède, qui l'a naturalisé, reconnaît son action.

1960 Joseph Kessel publie " Les mains du miracle " (" Folio ", 2013), très inspiré par les Mémoires de Kersten.

Comment devenir Juste
Une commission présidée par un membre de la Cour suprême d'Israël a, depuis 1963, édicté certains critères :
avoir sauvé des juifs de la déportation en ayant eu conscience de risquer sa vie et sans demander de l'argent.
24 355 Justes parmi les nations ont été reconnus. La France (3 513) est le pays qui en compte le plus derrière la Pologne
et les Pays-Bas.

François Kersaudy.

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Pour ses services auprès du Reichsführer, il a, entre autres, obtenu l'annulation de la déportation de la population néerlandaise en Pologne et la libération de milliers de prisonniers détenus dans des camps de concentration, leur sauvant ainsi la vie. Joseph Kessel a écrit une biographie romancée qui lui est consacrée : Les mains du miracle. Né en Estonie, il devient, après la Première Guerre mondiale, citoyen de la Finlande où il fait des études de massage à Helsinki. Il étudie dans un hôpital où œuvre le Dr Kollander, un spécialiste réputé d’alors. Ce dernier le remarque et le prend sous son aile. S'ensuivent deux années d’études intensives, couronnées par un diplôme en 1921.

Kersten souhaite améliorer sa technique et se rend à Berlin. Il y fait la connaissance d’un Tibétain, le Dr Kô, qui l’initie et le forme à une technique de massage thérapeutique extrêmement puissante entre 1922 et 1924. En 1925, après avoir passé tout son temps auprès du Dr Kô, ce dernier lui annonce qu'il lui a appris tout ce qu’il sait et il retourne chez lui, au Tibet. Le nouveau diplômé hérite de la clientèle du médecin tibétain et sa situation financière devient florissante.

Après quelques années de pratique, la réputation de Kersten dépasse les frontières allemandes. En 1928, il soigne le prince Henri de Mecklembourg, mari de la reine Wilhelmine des Pays-Bas. Découvrant un agréable pays selon ses dires, il déménage à La Haye. Quelques années plus tard, il se marie, a un enfant et exerce tant à La Haye, qu’à Berlin et à Rome.

Quelques mois après l’Anschluss, en mars 1938, Heinrich Himmler le mande en tant que soignant. Kersten refuse de s'occuper d’un nazi, mais l’un de ses amis et patients, l'industriel allemand August Diehn, lui demande de soigner le Reichsführer à titre de faveur personnelle. Kersten s'incline et soigne Himmler5. C’est le début d’une relation patient-médecin entre Himmler et Kersten et d’une autre, mortelle, entre Kersten et la Gestapo.

À la première rencontre, Kersten apprend qu’une douleur insupportable taraude le Reichsführer, douleur que même la morphine ne peut dissiper. Après un diagnostic à l’aide de sa technique particulière, Kersten détermine l'origine des souffrances. À la suite d'un massage sur un centre nerveux précis, qui met le chef des SS au supplice, Himmler se relève et se sent léger pour la première fois depuis longtemps. S'ensuit une série de massages qui rendent à Himmler et sa santé physique et son zèle sans limite envers le Führer.

En octobre 1939, Kersten est dans une situation délicate. En effet, Hitler s'est emparé de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, amenant les déclarations de guerre de la part de la France et de l’Angleterre. Étant citoyen et officier de réserve finlandais, il est fort possible que Kersten soit bientôt appelé sous les drapeaux pour combattre. Il demande conseil à l’ambassade de Finlande et reçoit le conseil de continuer à soigner Himmler, tout en rapportant ses propos aux autorités finlandaises.

En mai 1940, sa situation est devenue nettement plus complexe. L’Estonie est annexée à l’URSS. Ayant combattu les Soviétiques, il y est donc passible de la peine de mort. Aux Pays-Bas, les autorités allemandes lui en veulent, car il soigne la famille de la reine Wilhelmine. La Finlande lui ferme ses portes, car elle lui demande d’espionner Himmler. Finalement, en Allemagne, il est assigné à demeure ou doit accompagner le Reichsführer à bord d’un train spécial qui se déplace vers le front français.

En août 1940, le contremaître d’un ami et industriel allemand (le magnat de la potasse August Rosterg) est arrêté par les SS, car faisant partie d’un parti social-démocrate. Après avoir soigné une crise particulièrement aiguë de Himmler, le médecin profite de son immense reconnaissance pour demander la libération du contremaître. Himmler accède à son désir.

À partir de ce moment, profitant de la maladie de Himmler, Kersten fait libérer des milliers de prisonniers des camps de concentration nationaux-socialistes. Plus tard, lors d’une visite aux Pays-Bas, il se confronte à Hanns Albin Rauter6, le chef de la Gestapo aux Pays-Bas, pour qu’il libère l’un de ses amis. Rauter s'incline sur l'ordre de Himmler.

Pour influencer Himmler, Kersten entreprend de le flatter, le rendant l’égal des légendes allemandes, tel Frédéric Ier. Ce désir d’être flatté est suffisamment fort pour que Himmler signe des ordres d’élargissement qui sauvent des centaines de personnes.

L’influence que Kersten exerce sur Himmler est considérée avec intérêt par d’autres puissants du régime national-socialiste. Dans sa lutte pour la survie, Kersten peut compter sur Rudolf Brandt, secrétaire particulier de Himmler. Engagé comme secrétaire à cause de son érudition et de sa discrétion, il fournit régulièrement une aide précieuse au masseur, lequel est ballotté entre différents dirigeants de la SS.

En janvier 1941, il reçoit la visite de deux gestapistes lui rappelant qu’un médecin allemand ne peut soigner des Juifs. Kersten leur démontre qu’il est Finlandais, donc cet interdit ne peut s'appliquer à lui. Lorsqu’il mentionne cet « incident » à Himmler, ce dernier tance vertement Heydrich, lui rappelant que Kersten est sous sa responsabilité.

Le brillant et redouté Walter Schellenberg, âme damnée de Himmler, ainsi que le général SS Gottlob Berger, militaire soucieux de son honneur qui a en dégoût profond la Gestapo et le racisme, prennent le parti de Kersten contre le redoutable Reinhard Heydrich et son remplaçant, Ernst Kaltenbrunner.

Actions en faveur des Néérlandais
Le 1er mars 1941, il apprend par hasard l’un des plans du Führer : déporter 3 millions de Néerlandais8, tous de descendance germanique aux dires d’Hitler. Selon lui, ils sont des traîtres à la cause du Troisième Reich. En conséquence, ils seraient expédiés par train et par bateau vers la province de Lublin en Pologne, leurs femmes et leurs enfants faisant aussi partie du voyage. Kersten se rend compte que déplacer une telle masse de gens se ferait dans des conditions inimaginables. Entassés comme des bestiaux dans des trains, ils auraient faim et soif, et vivraient dans leurs déjections. Des dizaines de milliers de personnes mourraient pendant ce déplacement massif.

Après maints efforts, défendant l’idée que Himmler ne peut décupler les effectifs de la SS (une autre mission confiée par Hitler) et coordonner le transport d’autant de personnes, Kersten dissuade le chef des SS de mettre en place un tel plan, prétextant qu’il serait complètement exténué après un tel effort.

Ce projet de déportation des populations néerlandaises est considéré comme une « idée farfelue » par Stéphane Dubreil, auteur d'un article critique sur la bande-dessinée Kersten, médecin d'Himmler, aucune preuve d'un quelconque plan n'ayant jamais été découverte selon lui.

Confidences de Himmler
Lors de ses séances de massage, Himmler se confia à plusieurs reprises à son masseur. Certaines de ces confidences, relatives aux projets de Hitler et des dirigeants nationaux-socialistes pour l'Europe ont été publiées par le journal Le Figaro en 1947.

Le 5 mars 1943, Himmler dit à Kersten que Hitler prévoyait la création d'un État de Bourgogne, regroupant la Suisse romande, la Franche-Comté, la Bourgogne, la Champagne, la Picardie, le Hainaut français, la Wallonie. Cet État « modèle » aurait été national-socialiste et sa population aurait été germanisée ; il aurait été dirigé par Léon Degrelle qui, en tant que chancelier de Bourgogne, aurait rendu compte de ses actes à un administrateur du Reich.
Le reste de la France serait devenu un protectorat de Gaule asservi à la domination allemande et regroupant « la lie de la population » ; Himmler affirmait avoir la preuve que le Maréchal Pétain travaillait en fait pour les Alliés ; la France, « hystérique et dégénérée » selon Himmler, aurait été ainsi démantelée et aurait perdu son nom d'origine germanique.
Le 2 mai 1943, Himmler informa que dans son projet de démanteler les États-nations européens, Hitler avait résolu de faire de l'allemand la langue commune de toute l'Europe et de faire progressivement de toutes les autres langues des langues mortes.

Himmler révéla également à Kersten que l'avortement serait légalisé et vivement encouragé et facilité dans tous les pays occupés par l'Allemagne et ce afin de réduire la population non germanique en Europe.
La monogamie imposée en Europe par le christianisme qualifié par Himmler de « peste » car notamment fondé sur la « croyance qu'un homme peut se contenter d'une seule femme » serait abolie dans le futur Reich : les SS et les héros de guerre auraient des privilèges parmi lesquels celui d'avoir une seconde épouse « qui sera tout aussi légitime que la première ».
Protection renforcée de Himmler
Le 1er août 1944, Schellenberg l’avertit par coursier qu'Ernst Kaltenbrunner a préparé un attentat contre lui. Rendu sain et sauf auprès du Reichsführer, il lui montre la note rédigée par Schellenberg. Himmler découvre que c’est la vérité et avertit Kaltenbrunner que sa vie dépend de celle du docteur. Cet incident augmente la valeur de Kersten aux yeux de Himmler, car il était le seul à pouvoir le soigner.

En décembre 1944, un conjuré qui avait participé à un complot visant Hitler est pendu, malgré la promesse solennelle de Himmler de l’épargner. Furieux, Kersten rappelle à Himmler qu’il avait promis. À la suite de cette confrontation et après un échange avec Brandt, il se rend compte que Hitler a ordonné et que Himmler a obéi. Il retourne auprès de Himmler et obtient la libération de 50 étudiants norvégiens, de 50 policiers danois et de 3 000 femmes hollandaises, françaises, belges et polonaises.

Action en faveur des Juifs
Cela était remarquable, mais Kersten voulait plus. Il se trouvait que la Suisse était prête à accueillir 20 000 internés juifs. Himmler refuse, mais estime que 3 000 est plus raisonnable. Deux mois plus tard, une cohorte de 2 700 Juifs est promise aux chambres à gaz. Himmler y voit un signe du destin et fait dérouter le train vers la Suisse.

En 1945, l’étau allié se resserre sur l’Allemagne. Himmler sait qu’elle ne peut gagner la guerre. Cela fait plusieurs mois qu’il tente de négocier la reddition avec les Alliés, mais en vain. Dans un but de « nettoyage » ethnique, Hitler a ordonné de faire sauter les camps de concentration si une armée ennemie s'en approche à moins de 8 kilomètres. Beaucoup parmi les 800 000 internés y trouveraient la mort. Les Suédois demandent à Kersten d’intervenir pour les sauver.

Après d’âpres négociations, Himmler étant encore dévoué au Führer malgré sa folie évidente, ils signent le 12 mars 1945 un extraordinaire document intitulé Contrat au nom de l’humanité. Celui-ci contient en essence :

Les camps de concentration ne seront pas dynamités.
Le drapeau blanc flottera à l’entrée de ceux-ci.
On n’exécutera plus un seul Juif.
La Suède pourra envoyer des colis individuels aux prisonniers juifs.
En signe de paix, Himmler fait libérer 5 000 Juifs supplémentaires et souhaite rencontrer un membre du Congrès juif mondial. Lorsque le contact suédois de Kersten apprend cela, il ne peut le croire. L’ennemi juré des Juifs acceptait de négocier avec eux. Norbert Masur (en) est l’envoyé pour cette réunion qui se tient à Hartzwalde, résidence de Kersten. Après de longues négociations, Masur obtient que les Juifs ne soient plus molestés par les Allemands sous les ordres de Himmler. Dans son œuvre Les Bienveillantes, Jonathan Littell évoque très brièvement le rôle de Kersten durant cette période.

Après la guerre

Felix Kersten à l’époque de son passage devant la commission d’enquête de la Haye, le 15 septembre 1948.
Lors du procès des médecins, Brandt est accusé d’avoir signé tous les ordres meurtriers issus de Himmler. Kersten tente de le défendre, allant jusqu’à envoyer une lettre au président des États-Unis d’alors, Harry Truman, mais en vain. Rudolf Brandt est pendu.

Felix Kersten s'installe en Suède après la guerre, et connaît quelques défaveurs pour avoir entretenu des relations avec l’un des pires assassins nazis. Des Néerlandais sauvés par lui intercèdent en sa faveur, et font mettre sur pied une commission d’enquête spéciale. En 1949, après avoir entendu des dizaines de témoins et compulsé des milliers de documents, elle démontre que Kersten a sauvé des milliers de vies. Il est décoré par les Pays-Bas, qui le proposent à plusieurs reprises pour le prix Nobel de la paix, qu’il n’obtint jamais.

En 1953, il est naturalisé suédois et le ministère suédois des affaires étrangères reconnaît ses gestes qui ont sauvé de la mort des milliers de personnes. L’historien Hugh Trevor-Roper a aussi défendu la cause de ce masseur devenu sauveur.

Après avoir œuvré dans différents pays, Allemagne, Suède, Pays-Bas et France, il meurt d’une crise cardiaque le 16 avril 1960. La France le décore de la Légion d'honneur à titre posthume en novembre 1960.

ARTICLE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie
ET
TÉMOIGNAGE DU
CITOYEN BERNARD AYACHE.

MONSIEUR BERNARD AYACHE, entrepreneur individuel est active depuis 41 ans.
Installée à TOULOUSE (31300), elle est spécialisée dans le secteur d'activité de la réparation d'autres biens personnels et domestiques :

Une boutique a l'ancienne, le gérant est très sympa, plus qu'il ne semble l'être au premier abord. Les délais sont corrects pour ne pas dire rapide - dépôt le mercredi 15h15, retrait pour le vendredi 17h. La boutique offre des horaires adaptes aux personnes qui travaillent (ouverture jusqu'a 20h). Les tarifs sont corrects - 16 euros le ressemelage du talon de mes bottes avec des tours de magie et un livre en prime (quand je vous le dis qu'il est sympa ce monsieur!). Et le petit plus, il y a un ATM juste a cote pour retirer du liquide pour régler.

Il a un grand respect pour :

Biographie
Léah Goldberg indique deux lieux de naissance différents : en 1956, dans une biographie manuscrite, elle écrit qu'elle est née à Königsberg, mais en remplissant sa fiche d'inscription pour l'Association des auteurs israéliens en 1964, elle mentionne comme lieu de naissance Kaunas en Lituanie1. Goldberg étudie aux universités de Kaunas (Lituanie), de Berlin et de Bonn, où elle se spécialise en philosophie et en langues sémitiques. Elle est titulaire d'un doctorat en langues sémitiques de l'Université de Bonn. Sa thèse, soutenue en 1933, portait sur le dialecte samaritain. Après ses études, elle retourne en Lituanie où elle enseigne la littérature au Gymnasium (lycée) hébraïque de Raseiniai. Elle est membre du groupe d'écrivains Patah.

Elle émigre en Palestine mandataire en 1935 où elle adhère au groupe Yahdav des poètes Abraham Shlonsky et Nathan Alterman. La même année, elle publie son premier recueil de poésies intitulé Anneaux de fumée.

L'année suivante, sa mère émigre à son tour et toutes les deux s'installent à Tel Aviv, au numéro 15 de la rue Arnon. Léah Goldberg travaille comme conseillère littéraire pour Habima, le théâtre national, et comme éditrice pour la maison d'édition Sifriat HaPoalim (« Bibliothèque des travailleurs »). En 1940, elle publie son deuxième recueil, Le spic à l'œil vert.

En 1954, elle est nommée chargée de cours en littérature à l'Université hébraïque de Jérusalem. À partir de 1963, elle dirige le département de littérature comparée.

Au cours de l'hiver 1970, elle meurt d'un cancer à l'âge de 59 ans. Elle est enterrée à Jérusalem dans le cimetière Har Hamenouhot.

Leah Goldberg, qui parlait sept langues, a traduit de nombreux ouvrages en hébreu, principalement du russe et de l'italien.

Littérature pour enfant
Les livres pour enfants de Leah Goldberg, comme par exemple Dira Lehaskir (« Appartement à louer ») sont devenus des classiques de la littérature jeunesse hébraïque.

Récompenses
Leah Goldberg a reçu le « Prix Ruppin » (1949) et le « Prix Israël de littérature » (1970) (décédée en janvier 1970, elle ne put recevoir le Prix Israël elle-même, et le prix fut remis à sa mère, Tzila, qui lui survivra 13 ans).

Liste partielle de ses œuvres (en hébreu)
Poésie
Taba`ot Ashan (« Anneaux de fumée »); Iachdav, 1935
Shibolet Yerukat Ha-Ayin (« Le spic à l'œil vert ») ; Dfus Hanakdan, 1940
Shir Ba-Kefarim (« Chansons dans les villages ») ; Dfus Hanakdan, 1942
Mi-Beiti Ha-Yashan (« De ma vieille demeure ») ; Sifriat Poalim, 1942
Al Ha-Prihah (« De la fleur ») ; Sifriat Poalim, 1948
Ahavat Shimshon (« L'Amour de Samson »); Mikra-Studio, 1952
Barak Ba-Boker (« La lumière du matin »); Sifriat Poalim, 1955
Mukdam Ve-Meuhar (« Plus tôt ou plus tard ») ; Sifriat Poalim, 1959
Im Ha-Laila Ha-Ze (« Cette nuit là ») ; Sifriat Poalim, 1964
Yalkut Shirim (« Poèmes rassemblés ») ; Iachdav/Writers Association, 1970
She`erit Ha-Hayim (« Le reste de la vie ») ; Sifriat Poalim, 1971
Zuta (« Petit ») ; Sifriat Poalim/Hakibbutz Hameuchad, 1981
Shirim (« Poèmes ») ; Sifriat Poalim, 1986
At Telchi Ba-Sadeh (« Tu marcheras dans les champs ») ; Sifriat Poalim, 1989
Mivhar Shirim (« Poèmes choisis ») ; Sifriat Poalim, 1989
Be-Eretz Ahavati (« Dans mon pays bien-aimé ») ; Sifriat Poalim, 1997
Romans et divers
Michtavim Mi-Nesiah Medumah (« Lettres d'un voyage imaginaire ») ; roman ; Davar, 1937 ; Sifriat Poalim, 2007
Ve-Hu Ha-Or (« Alors vient la Lumière ») ; roman ; Sifriat Poalim, 1946, 1994 ; Hakibbutz Hameuchad, 2005
Pegisha Im Meshorer (« Rencontre avec un poète ») ; non-fiction ; Sifriat Poalim, 1952
Ba`alat Ha-Armon (« La Dame du château ») ; pièce de théâtre ; Sifriat Poalim, 1956
Michtavim Ve-Ioman ( Lettres et journal intime ») ; Massada, 1978
Mahazot (« Pièces de théâtre ») ; Sifriat Poalim, 1979
Ketavim (« Œuvres rassemblées ») ; Sifriat Poalim, 1979
Sipurim (« Histoires ») ; Sifriat Poalim, 1996
Yomanei Lea Goldberg (« Journaux intimes de Léah Goldberg ») ; Sifriat Poalim, 2005
Livres pour enfants
Ha-Orahat Mi-Kineret (« Un visiteur de Kinneret ») ; 1939
Ha-Ir Ve-Ha-Kfar (« Ville et campagne ») ; 1939
Dan Ve-Dina Metaylim Be-Tel Aviv (« Dan et Dinah, promenade à Tel-Aviv ») ; Tel Aviv Municipality, 1940
Gan Ha-Hayot (« Le zoo ») ; Dvir, 1941
Yedidai Mi-Rechov Arnon (« Mes amis de la rue Arnon ») ; Sifriat Poalim, 1943
Mah Osot Ha-Ayalot (« Que font les gazelles ») ; Sifriat Poalim, 1944
Ha-Beivar He-Aliz (« Le joyeux zoo ») ; Twersky, 1947
Kova Ksamim (« Le chapeau magique ») ; Sifriat Poalim, 2005
Kach Yashir Olam Tzair (« La chanson d'un nouveau monde ») ; Sifrei Tzabar, 1950
Be-Eretz Sin (« En terre de Chine ») ; poésie pour enfants; Mikra, 1951
Nissim Ve-Niflaot (« Des miracles et des miracles ») ; Sifriat Poalim, 1954
Malkat Sheva Ha-Ktanah (« La petite reine de Saba ») ; Sifrei Tzabar, 1956
Ayeh Pluto (« Où est Pluto ? ») ; Sifriat Poalim, 1957
Dirah Leaskir (« Un appartement à louer ») ; Sifriat Hapoalim, 1959 ; 1970
Ha-Yeled Ha-Ra (« Les mauvais garçons ») ; 1959 ; Tel Aviv, Sifriat Poalim/Hakibbutz Hameuchad, 2005
Tzrif Katan (« Une petite cabane ») ; Sifriat Poalim, 1959
Ma`ase Be-Tzayar (« L'histoire d'un peintre ») ; Sifriat Poalim, 1965
Harpatkah Ba-Midbar (« Les aventures dans le désert ») ; Hakibbutz Hameuchad, 1966
Ha-Mefuzar Mi-Kfar Azar (« L'enfant distrait de Kefar Azar ») ; Am Oved, 1968
La-Pilah Yesh Nazelet (« L'éléphant a un rhume ») ; Bronfman, 1975
Mar Gazmai Ha-Badai (« Monsieur Fibber le conteur ») ; Sifriat Poalim, 1977
Ve-Culam Haverim (« Et tous sont amis ») ; Sifriat Poalim, 1978
Shamgar Ha-Nagar (« Shamgar le charpentier ») ; Sifriat Poalim, 1979
Leket Mi-Shirei Leah Goldberg (« Poèmes sélectionnés de Léah Goldberg ») pour enfants ; Sifriat Poalim, 1998
Ma`ase Be-Shlosha Egozim (« Un conte de trois noix ») ; Hakibbutz Hameuchad/Sifriat Poalim, 1959, 2007
Danny Ve-Ha-Tuki (« Danny et le perroquet ») ; The Zionist Confederation, 1980
Bo'u Ananim (« Venez nuages ») ; Sifriat Poalim, 1982
Uri (« Oury »), Sifriat Poalim, 1983
Mor He-Hamor (« L'âne Mor ») ; Sifriat Poalim, 1987
Mi-Sipurei Mar Kashkash (« Monsieur Kashkash raconte des histoires ») ; Sifriat Poalim, 1987
Dov Duboni Ben Dubim Metzahtzeah Na`alaim (« Le Nounours cire les chaussures ») ; Sifriat Poalim, 1987
Aleh Shel Zahav (« Une feuille d'or ») ; Sifriat Poalim, 1988
Ma Nishkaf Be-Haloni (« Réflexions sur ma fenêtre ») ; Sifriat Poalim, 1989
Halomotav Shel Melech (« Rêves d'un roi ») ; Sifriat Poalim, 1994
Mi Ba-Bitan? (« Qui est dans la maison ») ; Sifriat Poalim, 1997
Sipur Al Yair (« Une histoire sur Yair ») ; Sifriat Poalim/ Hakibbutz Hameuchad, 2006
Chansons
Plusieurs poèmes de Léah Goldberg ont été mis en musique et chantés par de nombreux chanteurs israéliens tels que Chava Alberstein, Yehudit Ravitz, Nurit Galron, Achinoam Nini, Arik Einstein et Yossi Banai.

Disque : 1 CD, Phonokol 2005 - chanteurs Yehudit Ravitz, Oshik Levi, Ruti Navon, Arik Lavi, Arik Einstein, Rita, Shemtov Levi, Dani Litani, Nurit Galron, Ofra Haza, « Balagan » (Dana Berger), etc.
Disque : 2CD ; 2008 ; chanteurs : Arik Einstein, Arik Sinai, Chava Alberstein, Ilanit, Nurit Galron, The Parvarim, Yehudit Ravitz, Achinoam Nini ; code barre : 11251-10933693

Style littéraire
Goldberg a un style littéraire moderniste qui superficiellement peut sembler facile. Elle écrit dans un de ses poèmes au sujet de son style : « lucides et transparentes / sont mes images ». Bien qu'elle choisisse parfois d'écrire des poèmes non rimés, plus particulièrement dans sa dernière période, elle attache toujours une grande importance au rythme; de plus, dans ses premiers poèmes, par exemple dans la série de poèmes d'amour intitulée « Les sonnets de Thérèse de Meun », un document imaginaire sur le désir d'amour d'une noble française mariée pour un jeune précepteur, elle adopte des combinaisons de rimes complexes. Elle utilise parfois le style très élaboré du sonnet à treize vers.

Dans sa poésie, elle aborde les thèmes de la solitude et de la rupture de relations, avec des intonations tragiques que certains attribuent à sa propre solitude. Son travail est profondément ancré dans la culture occidentale, par exemple son « Odyssée », et dans la culture juive. Certains de ses poèmes les plus connus ont pour sujet la nature et la nostalgie des paysages de son pays natal. Lorsqu'elle écrit le poème « Parmi les poèmes de la terre que j'ai aimée », la patrie dont elle parle n'est pas Israël comme on pourrait le croire, mais l'Europe Orientale.
« Ma patrie, une terre belle et indigente,
La Reine n'a pas de toit, le Roi n'a pas de couronne,
Et il y a sept jours de printemps par an,
Et l'orage et la pluie tout le reste du temps. »

POUR POUVOIR RÉPONDRE, IL FAUT SAVOIR ENTENDRE :
DANS LE PRINCIPE DE LIBERTÉ, LE SILENCE EST MA FLAMME ET LA VOLONTÉ EST MON GLAIVE.
LA RÉPUBLIQUE EST L’ABNÉGATION ET AUCUNS DISCOURS NE DOIVENT DANS L'AUTARCIE :
LA PRUDENCE EST LA CIRCONSTANCE, LE SAVOIR EST UNE SOURCE ET LA SAGESSE EST UN CROIRE.
ECRIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie
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Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. Empty
MessageSujet: Re: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyVen 9 Aoû à 3:59

Les Éditions du Scorpion sont une maison d'édition française créée par Jean d'Halluin en 1946. Elles sont surtout connues pour avoir publié les premiers romans de Vernon Sullivan alias Boris Vian.

Première époque
En 1946, Jean d'Halluin crée les Éditions du Scorpion en hommage à sa femme Colette, née sous le signe astrologique du Scorpion. Les trois premiers titres publiés sont : un livre pour enfants, Rongetout-Trapue et Trotinette-Moustachue d’Alexis Remizov avec des illustrations de Jean Cagnard2, et deux rééditions, Ferragus d'Honoré de Balzac et Miss Henriette Stralson du Marquis de Sade paru dans la collection « Cruauté ». Eschec par le fol de Claude Christians, livre annoncé en novembre 1946, n'a sûrement jamais été édité3.

Deuxième époque : l'ère Vian/Sullivan (1946-1951)
La véritable aventure du Scorpion commence avec la publication du quatrième titre : J'irai cracher sur vos tombes. Au début de l'été 1946, Boris fait la connaissance d'un jeune éditeur, Jean d'Halluin, un assidu du Flore qui vient de créer Les éditions du Scorpion. Jean demande à Boris de lui faire un livre dans le genre de Tropique du Cancer de Henry Miller qui plaît beaucoup. En quinze jours, du 5 au 23 août, Vian s'amuse à plagier la manière des romans noirs américains4, avec des scènes érotiques dont il dit qu'elles « préparent le monde de demain et frayent la voie à la vraie révolution5. »

Alain Vian, frère de Boris, raconte la première rencontre entre Jean d'Halluin et Vian : « Un jour de juillet, par l’intermédiaire du contrebassiste de l’orchestre Abadie, Georges d’Halluin dit Zozo, Boris fait la connaissance de Jean d’Halluin, un jeune éditeur d’une vingtaine d’années qui tente de lancer sa maison : Les éditions du Scorpion, alors sises rue Clément. » Alain Vian restitue à sa manière le dialogue entre Jean d’Halluin et Boris Vian : « Écoute, Boris… Est-ce que tu pourrais me faire un bouquin qui plaise autant que Tropique du cancer de Henry Miller ? et voici la réponse : “Bon, ben tu me laisses quinze jours et je te ponds un truc”6. » Le « truc » sera J’irai cracher sur vos tombes dont le titre initial était J’irai danser sur vos tombes, écrit entre le 5 et le 20 août 1946. L’idée de remplacer « danser » par « cracher » vient de Michelle Léglise, la première femme de Vian. Le sujet du roman a été fourni à Boris par une enquête parue dans l'hebdomadaire américain Collier's où Herbert Asburynote 1 explique qu'environ deux millions de Noirs américains auraient franchi la color line, ce qui leur permettrait d'obtenir le statut de blanc par décret administratif, affirmant qu'en 1946, cinq à huit millions de blancs ont du sang noir7.

La grande époque du Scorpion avec le logo du scorpion rouge en quatrième de couverture ou, exceptionnellement, du Scorpion astrologique bleu pour le livre couleur blanc cassé de Raymond Guérin est lancée. Dans son Manuel de Saint-Germain des Prés, Vian nous renseigne sur le couple des éditeurs :

« Jean d’Halluin : Directeur des Éditions du Scorpion […] Il possède de vrais scorpions vivants qui lui ont été ramenés d’Égypte par Gabriel Pomerand. Il est très jeune (26 ans), pas radin pour un éditeur, fidèle à Jean Cluseau-Lanauve qui lui dessine des couvertures rouges et noires depuis quatre ans. Colette d’Halluin, la Scorpionne, est une personne dont, au physique comme au moral, on ne peut penser que des choses flatteuses… »

Voici ce que nous apprenons sur Jean d’Halluin lors du procès de J’irai cracher sur vos tombes de la bouche d’André Berry :

« Je savais par Raymond Guérin, qui me l’avait présenté, que M. d’Halluin avait derrière lui une carrière parfaitement honorable, M. d’Halluin est âgé de 23 ans maintenant [...] Il était issu d’une génération d’imprimeurs, avait un père journaliste [...] Après avoir fait ses études dans un collège religieux de Rennes, et au Lycée de Lyon, il avait passé son bachot, et, seules, les atteintes de la phtisie l’avaient empêché de poursuivre ses études. »

Plus intéressant est ce commentaire d’André Berry concernant les débuts de d’Halluin dans l’édition : « … car je crois qu’il avait commencé purement et simplement par éditer des livres d’enfants, et des plus enfantins qui soient. »

Raymond Queneau définit parfaitement les premières années des éditions du Scorpion :

« … d’Halluin qui est un jeune éditeur, un des rares jeunes éditeurs actuels qui poursuivent leur œuvre en publiant des auteurs qui, je dois dire, sont, le plus souvent, les mêmes que ceux que nous publions aux éditions de la Nouvelle Revue française/Gallimard. »

L'esprit de la deuxième époque

L'une des marques de la maison.
Les livres sont majoritairement rouges et noirs, avec des explosions de titres aux polices variées, à quelques exceptions près signalées en commentaires dans la liste. Ils s’ornent d’un joli scorpion rouge stylisé en quatrième de couverture. Le catalogue comporte de très grandes signatures, souvent sous pseudonymes. C’est l’âge d’or des éditions de Jean d’Halluin.

Un des grands pièges des catalogues du Scorpion est la mention de livres qui n’existent pas et n’ont jamais existé8, de livres qui n’existent pas en Scorpion mais ont peut-être connu une publication ultérieure sous un autre titre9 ou ont été finalement édités chez d’autres éditeurs10 .

On notera que cette époque dorée où les bons auteurs sont légion (Vian, Queneau, Guérin, Hyvernaud, Malet et dans une moindre mesure, Narcejac, Chase, Maurice Raphaël, Audouard et Padgett) correspond à la période des sept publications de Boris Vian et à l’annonce de la huitième qui ne viendra jamais. Le départ de Vian marque la fin de ces années fastes. Évidemment, les poursuites judiciaires concernant les deux premiers Sullivan ont laissé des séquelles dans le couple auteur/éditeur formé par Vian/d’Halluin.

Boris Vian brosse un portrait de Jean d'Halluin dans le Manuel de Saint-Germain-des-Prés :

« Directeur des éditions du Scorpion, devenu, depuis qu'il est installé rue Lobineau, un assidu du café Flore. Remporte tous les ans pour ses productions le prix du Tabou, prix décerné d'avance comme les autres mais qui présente cette particularité d'être le seul à l'avouer sans la moindre gêne. C'est ainsi que furent couronnés On est toujours trop bon avec les femmes de Sally Maranote 2, Marie Octobre de Jacques Robert, et De deux choses l'une de Maurice Raphaëlnote 3. Le prix du Tabou est le seul prix honnête de l'année (...)11. »

Troisième époque (1951-1966)
Les couvertures rouges et noires ainsi que le scorpion rouge au dos de quatrième disparaissent. Les formats sont aléatoires, Les illustrateurs comme Brenot plus réalistes.

Les auteurs sont de notoriété très inégale. Le catalogue perd en renommée malgré quelques jolis coups éditoriaux (Paul Malar, Maurice Dekobra, Anne Mariel, Marise Querlin, Yves de Mellis) ou littéraires (James Cain, Georges Arnaud). Jean d’Halluin n’a plus de ligne éditoriale apparente : des mémoires de guerre côtoient des livres coquins (Christian Coffinet), des romans d’aventures et des études géographiques. On trouve même des biographies de grands musiciens et de la science-fiction française (Louis Thirion, Jacques Sadoul, Dominique Rocher).

Des ouvrages à compte d’auteur difficilement identifiables parasitent le catalogue dès 1956. Ils ne seront reconnaissables qu’à partir de 1967.

Quatrième époque (1967-1969)
Pour gagner de l’argent, le frère de Jean d’Halluin décide de faire officiellement du compte d’auteur en parallèle avec du compte d’éditeur. Les éditions du Scorpion deviennent donc parfois : Éditions du Scorpion, Promotion et édition.

Un procès dont les frères d'Halluin sont absents met officiellement fin aux éditions du Scorpion en 1969.

Criblé de dettes, Jean d’Halluin meurt en janvier 1980, à cinquante-sept ans.

Bibliographie
Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian, Livre de Poche
Claire Julliard, Boris Vian, Paris, Folio, 2007, 370 p. (ISBN 978-2-07-031963-3)
Boris Vian et Noël Arnaud, Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Paris, éditions du Scorpion et éditions du Chêne, 1951 et 1974, 302 p.
Frédéric Richaud, Boris Vian : C'est joli de vivre, Paris, éditions du Chêne, 1999, 174 p. (ISBN 2-84-277-177-X)
Philippe Boggio, Boris Vian, Paris, Le Livre de Poche, 1995, 476 p. (ISBN 978-2-253-13871-6)
Waterloo, morne plaine, Louis Thirion, 1964
Les Vies parallèles de Boris Vian, Noël Arnaud, Livre de Poche, 5e édition
Noël Arnaud, Dossier de l'affaire J'irai cracher sur vos tombes, Paris, Christian Bourgois éditeur, 1974
Boris Vian. La vie contre, Marc Lapprand, Éditions A.-G. Nizet & Presses de l’Université d’Ottawa, 1993
Boris Vian « Si j’étais pohéteû », Marc Lapprand et François Roulmann, Découvertes Gallimard no 544, 2009
Boris Vian, Vérité et légendes, Frédéric Richaud, Paris, Le Chêne, 1999
Trésors du roman policier, Jacques Bisceglia, éditions de l’Amateur, 1985-1986
C’est dans la poche !, mémoires, Jacques Sadoul, Bragelonne, 2006
La peau et les os, de l’édition à la réception, Société des Lecteurs de Georges Hyvernaud, Guy Durliat, mai 2008
Catalogue n°1 « Spécial Boris Vian », La librairie Faustroll, Christophe Champion, juin 2009
Bison Ravi et le Scorpion rouge, Darnaudet, Mare Nostrum éd., 2009
Bison Ravi et le Scorpion rouge : à la recherche du Vian perdu, François Darnaudet, version longue du titre précédent, Amazon/Kindle, 2013
Darnaudet et Borgers, Les éditions du Scorpion (1946-1969) : de Boris Vian à Maurice Dekobra suivi de Boris Vian, le pasticheur plagié : un plagiat britannique de Vernon Sullivan, Étienne Borgers, e-book Kindle, 2012 et en version papier avec illustrations couleurs, Amazon, 2018
Capharnaüm numéro 4, Les éditions du Scorpion, Guy Durliat et Thierry Boizet, éditions Finitude, 2013

TIGNARD YANIS @Yanis_Tignard · 58s
En réponse à @Yanis_Tignard @FredericPedraza et 3 autres
LES IRONIQUES.
Yannaï (hébreu : יניי selon l'usage du Talmud de Jérusalem et non ינאי, dans le croire judéo-babylonienne) est l’un des plus anciens auteurs de poésie liturgique juive et le premier à introduire son prénom en acrostiche dans ses chants.
LA RÉPUBLIQUE : Y'BECCA.
TAY

ARTICLE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie
ET
TÉMOIGNAGE DU
CITOYEN BERNARD AYACHE.
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MessageSujet: Re: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyVen 9 Aoû à 7:38

Personnes...
Saint-John Perse, poète français de la première moitié du xxe siècle
Antoine Saint-John, acteur français né en 1940
Toponyme
Saint-John, paroisse d'Antigua et Barbuda...

Du latin circumstantia de même sens de circum stare (« se tenir debout aux alentours »).
Nom commun
Singulier Pluriel
circonstance circonstances
\siʁ.kɔ̃s.tɑ̃s\
circonstance \siʁ.kɔ̃s.tɑ̃s\ féminin

Particularité qui accompagne et distingue un fait, une situation, etc.
Apprécier les circonstances dans chaque cas particulier, tel est donc le rôle essentiel du chef. Du fait qu’il les connaît, qu’il les mesure, qu’il les exploite, il est vainqueur ; du fait qu’il les ignore, qu’il les juge mal, qu’il les néglige, il est vaincu. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, éd. Union générale d’édition, coll. 10 18, 1962, partie De la Doctrine, chap. 1, p. 111)
Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], p.213, 1851)
Jamais Président n’avait été inauguré dans des circonstances aussi dramatiques. Quatorze millions de sans-travail, et leur nombre augmentant chaque jour,... — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
Il est expliqué plus bas que le scandale n’est qu’un mot, qu’on fait naitre la chose selon les besoins et les circonstances et que le plus scandaleux n’est point que tel banquier couche, un beau jour à la Santé, mais que tant d’autres dorment paisibles dans leurs draps. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 173)
(Au pluriel) Événement particulier ; occasion particulière.
[…], puis M. Goulden tira de l’armoire une bouteille de son vin de Metz, qu’il gardait pour les grandes circonstances, et nous soupâmes en quelque sorte comme deux camarades ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédaigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de concevoir les choses toute différente de la nôtre. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
Une anecdote locale plutôt symbolique raconte que le coq du clocher de l'église de Saint-Vincent, dont la construction fut commencée en 1934, aurait disparu dans de bien mystérieuses circonstances, qu'on attribue à l’archevêque O’Leary. — (Juliette Marthe Champagne, De la Bretagne aux plaines de l'Ouest canadien: lettres d'un défricheur franco-albertain, Alexandre Mahé (1880-1968), CELAT/Presses de l'Université Laval, 2003, p. 201)
(Grammaire) Rapports de temps, de lieu, de manière, de cause, etc., qui entourent l’action ou l’état exprimé par un verbe.
Compléments de circonstance ou compléments circonstanciels.
Conjoncture présente, situation actuelle des choses.
Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
Entre les philosophes, dont l’habileté en affaires était devenue suspecte, et les praticiens, dont la routine venait d’être convaincue d’impuissance, M. Necker s’offrait comme un moyen terme: il était l’homme de la circonstance : il fut choisi. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
Je savais bien que ces protestations ne servaient à rien et que, dans ces circonstances, en appeler au respect de la légalité devant ces brutes était ridicule […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
Dérivés
circonstances atténuantes (circonstances qui atténuent un délit ou qui entraînent une diminution ou de peine infligée par le tribunal)
circonstances aggravantes (circonstances qui aggravent un délit ou qui entraînent une aggravation de peine infligée par le tribunal)
circonstances et dépendances (tout ce qui dépend d’une terre, d’une maison, d’un procès, etc.)
circonstanciel
de circonstance
Traductions
[Enrouler ▲]±
Afrikaans : omstandigheid (af)
Allemand : Bewandtnis (de), Umstand (de)
Anglais : circumstance (en)
Basque : egoera (eu)
Catalan : circumstància (ca)
Espagnol : circunstancia (es)
Espéranto : cirkonstanco (eo)
Féroïen : viðurskifti (fo), umstøður (fo)
Ido : cirkonstanco (io)
Italien : circostanza (it)
Néerlandais : omstandigheid (nl)
Occitan : circonstància (oc)
Portugais : circunstância (pt)
Roumain : circumstanță (ro) féminin
Same du Nord : dilli (*), dilálašvuohta (*)

Prénom
John est un prénom masculin anglais ; Johnny en est un hypocoristique.

Prononcé [d͡ʒoːn], c'est aussi un prénom masculin en bas allemand, diminutif usuel de la forme allemande savante Johannes.

Dans les pays anglophones ainsi qu'en Allemagne du Nord, il est également répandu comme nom de famille.

Saints des Églises chrétiennes
Classés par ordre chronologique du décès :

John Rigby († 1600), ou Jean Rigby, un des quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles, pendu à Southwark sous le règne d'Élisabeth (ie) ; fêté seul le 21 juin1 ou avec les quarante martyrs le 25 octobre2.
John Almond († 1612), élevé en Irlande, prêtre, martyr à Tyburn sous le roi Jacques Ier d'Angleterre ; fêté le 5 décembre3.
John Southworth († 1654), martyr en Angleterre, condamné à mort sous le protectorat d’Olivier Cromwell ; fêté le 28 juin4.
John Ogilvie (°1579 - †1615) ou Jean Ogilvie en français, prêtre jésuite écossais, pasteur clandestin auprès des catholiques persécutés de son pays, torturé et pendu ; célébré le 10 mars[réf. nécessaire].
John Sarkander (°1576 - †1620) ou Jean Sarkander ou Jan Sarkander, originaire de Silésie, prêtre à Olomouc, mort martyr ; célébré le 17 mars.

Page suivante (John Ardoin)
John
John's Children
John's MacIntosh Product
John's fever, ce soir on s'éclate
John, I'm Only Dancing
John, I'm Only Dancing (Again)
John, I'm only dancing
John, I’m Only Dancing
John-117
John-Antoine Nau
John-Baptist Hoffmann
John-Christophe Ayina
John-David F. Bartoe
John-David Jackson
John-Francis Lecoultre
John-Franklin Koenig
John-Hancock Center
John-Hector Saint-John de Crèvecoeur
John-Henry Krueger
John-John
John-John Dohmen
John-Laffnie De Jager
John-Laffnie de Jager
John-Lee Augustyn
John-Lewis Brown
John-Marc DeMatteis
John-Michael Liles
John-Michael Nicholson
John-Noble Barlow
John-Patrick Smith
John-Patrick Strauß
John-Paul Lepers
John-Silver Lee
John-Simon Loche
John-david f. bartoe
John-franklin koenig
John-michael liles
John-paul lepers
John-Étienne Chaponnière
John "Bradshaw" Layfield
John "Charlie" Whitney
John "Hannibal" Smith
John "Hot Rod" Williams
John "Jack" Marston Junior
John "Poli" Palmer
John "Rabbit" Bundrick
John "Red" Hamilton
John "Rhino" Edwards
John (7e comte de Sutherland)
John (8e comte de Sutherland)
John (9e comte de Sutherland)
John (chanson de Desireless)
John (rivière)
John (single)
John 117
John 5
John A. : La Naissance d'un pays
John A. : La naissance d'un pays
John A. Agnew
John A. Alonzo
John A. Andrew
John A. Baker
John A. Bonner Medal of Commendation
John A. Costello
John A. Dahlgren
John A. Davis
John A. Davis (realisateur)
John A. Davis (réalisateur)
John A. Dickinson
John A. Gronouski
John A. Holm
John A. Hunter
John A. Johnson
John A. Keel
John A. Kell
John A. King
John A. Knebel
John A. Latsch State Park
John A. Lee
John A. Lejeune
John A. Leslie
John A. List
John A. Long
John A. Lynn
John A. MacDonald
John A. Macdonald
John A. McCone
John A. Miller
John A. Moore
John A. Osborn
John A. Ouellette
John A. Pople
John A. Quitman
John A. Russo
John A. Samford
John A. Saxon
John A. Schweitzer
John A. Stormer
John A. Swanson
John A. Treutlen
John A. Volpe
John A. Warden III
John A. Wheeler
John A. Wilson Building
John A. Winston
John A. Young
John A. Zoïdberg
John AT Robinson
John A macdonald
John Aaron Lewis
John Aaron Rawlins
John Aasen
John Abbey
John Abbey (acteur)
John Abbey (homonymie)
John Abbot
John Abbot (poète)
John Abbott
John Abbott (Les Feux de l'amour)
John Abbott (acteur)
John Abbott College
John Abell
John Abercrombie
John Abercrombie (agronome)
John Abercrombie (musicien)
John Abercrombie (philosophe)
John Abizaid
John Abouzeid
John Abraham
John Abraham (American football)
John Abraham (football américain)
John Abramovic
John Abruzzi
John Acea
John Acquaviva
John Acton
John Acton (6e baronnet)
John Adair
John Adair (arbitre)
John Adair (gouverneur)
John Adair (spécialiste du leadership)
John Adam
John Adam Barclay
John Adams
John Adams (1825-1864)
John Adams (cavalier)
John Adams (compositeur)
John Adams (hockey sur glace, 1894)
John Adams (hockey sur glace, 1920)
John Adams (hockey sur glace, 1982)
John Adams (homme d'État)
John Adams (homme politique)
John Adams (mini-série)
John Adams (minisérie)
John Adams (miniséries)
John Adams (mutin)
John Adams (mutin du Bounty)
John Adams (président des États-Unis)
John Adams (telefilm)
John Adams (téléfilm)
John Adams (télésuite)
John Adams Building
John Adams Dix
John Adams Whipple
John Adamson
John Adamson (directeur d'université)
John Adamson (médecin)
John Addington Symonds
John Addison
John Adler
John Adolph Shafer
John Adolphus Etzler
John Adrian Bondy
John Adrian Louis Hope
John Adshead
John Adson
John Afoa
John Agar
John Agyekum Kufuor
John Aiken
John Aikin
John Ainsworth-Davies
John Aislabie
John Aitken
John Aizlewood
John Ajvide Lindqvist
John Akii-Bua
John Akvary
John Albano
John Albert
John Albert Abbey
John Albert Elway
John Albert Knebel
John Albert Leach
John Albion Andrew
John Alcock
John Alcorn
John Alcott
John Alden
John Alden Carpenter
John Alderson
John Aldridge
John Aldus
John Alec Entwistle
John Aler
John Ales
John Alex McCone
John Alexander
John Alexander (acteur)
John Alexander (comédien)
John Alexander (homonymie)
John Alexander (réalisateur)
John Alexander (ténor)
John Alexander Armstrong
John Alexander Chesley
John Alexander Dickinson
John Alexander Douglas McCurdy
John Alexander Harrington Bird
John Alexander Herbert
John Alexander Logan
John Alexander Low Waddell
John Alexander MacDonald
John Alexander MacPherson
John Alexander Macdonald
John Alexander Mathieson
John Alexander McClernand
John Alexander McCone
John Alexander Moore
John Alexander Reina Newlands
John Alexander Samford
John Alexander Simpson
John Alexander Simpson (médecin)
John Alexander Sullivan
John Alexander Tilleard
John Alfred Brashear
John Alfred Valentine Butler
John Allan
John Allan (rugby, 1905)
John Allan (rugby à XV)
John Allan (rugby à XV, 1905)
John Allan (rugby à XV, 1963)
John Allan Cameron
John Allegro
John Allen
John Allen, Jr.
John Allen Giles
John Allen Miner Thomas
John Allen Muhammad
John Allen Nelson
John Allen Paulos
John Allison
John Allsebrook Simon
John Almon
John Aloisi
John Alston Bodden
John Altgeld
John Altman
John Alton
John Alvbage
John Alvbåge
John Alvin
John Amaechi
John Ambrose Fleming
John Ambrose O'Brien
John Ambrose O’Brien
John Amdisen
John Amery
John Ames
John Ames (homme politique)
John Ames Shea
John Amila
John Amos
John Amplas
John Ampomah
John Ancrum Winslow
John Anders Bjørkøy
John Andersen
John Anderson
John Anderson (1er vicomte Waverley)
John Anderson (acteur)
John Anderson (athlète)
John Anderson (athlétisme)
John Anderson (football, 1929)
John Anderson (football, 1959)
John Anderson (gouverneur)
John Anderson (hockey sur glace)
John Anderson (homme politique, 1882-1958)
John Anderson (homme politique, 1922)
John Anderson (homme politique, 1956)
John Anderson (homme politique américain)
John Anderson (homme politique australien)
John Anderson (musicien)
John Anderson (naturaliste)
John Anderson Rodríguez
John Andretti
John Andrew Buchanan
John Andrew Stevenson
John Andrews
John Andrews (architecte)
John André
John Angelo Valdemar Østergaard Hansen
John Anglin
John Angus
John Angus (football, 1938)
John Angus MacLean
John Angus Maclean
John Aniston
John Ankerberg
John Annesley (4e comte d'Anglesey)
John Annus
John Anster Fitzgerald
John Anstey
John Anstruther
John Anstruther (2e baronnet)
John Anthony Brooks
John Anthony Copeland
John Anthony Gillis
John Anthony Kaiser
John Anthony McDonald
John Anthony Miller
John Anthony Pople
John Anthony Volpe
John Anthony Walker
John Anthony West
John Antoi
John Antony Cramer
John Antwi
John Appel
John Arbour
John Arbuthnot
John Arbuthnot Fisher
John Arch
John Arch Getty
John Archer
John Archer (acteur)
John Archer (athlete)
John Archer (athlète)
John Archer (athlétisme)
John Archer (football)
John Archer (footballeur)
John Archer Lejeune
John Archibald
John Archibald Wheeler
John Arden
John Arderne

John (-1460), 7e comte de Sutherland
John (II) comte de Sutherland (mort en 1508), 8e comte de Sutherland (1456/1460- 1508).
John (III) de Sutherland (mort en 1514), 9e comte de Sutherland.
John Singleton (1968-2019), cinéaste américain.
John Brebbia (1990), lanceur de relève droitier des Cardinals de Saint-Louis de la Ligue majeure de baseball.
John Lotiang (1991), athlète kényan spécialiste des courses de fond.
Personnages fictifs portant ce prénom
John « Bouclier Man », personnage principal de la série Hero Corp, interprété par Simon Astier
John 117, également appelé « Spartan-117 », « Major », ou « Master Chief », est le personnage principal de l'univers Halo
John le Rouge, personnage de la série télévisée Mentalist John le rouge joue le rôle d'un tueur en série
John Wick
John Watson
John Rambo
John est le prénom du personnage culte du nom de Big Boss dans la série Metal Gear Solid
John est le nom de l'un des chiens accompagnant Gin dans Ginga nageboroshi gin.
Titres d'œuvres
John est un titre notamment porté par :

John, single de la chanteuse Desireless sorti en 1988.
John, court-métrage réalisé en 1992.
Hydronyme
La rivière John, en Alaska, a été baptisée du prénom de son « découvreur » d'origine européenne, John Brenner.
Pseudonyme
John est un pseudonyme notamment porté par :

Elton John (1947- ), chanteur et compositeur britannique.
Dr. John (1941-2019), pianiste, guitariste et chanteur américain.
Patronyme
John est un nom de famille notamment porté par :

Arthur John, entraîneur de football anglais.
Caroline John (1940-2012), actrice anglaise.
Esther John (1929-1960), martyre anglicane.
Fritz John (1910-1994), mathématicien germano-américain.
Heinz-Hugo John (1904-1944), homme politique et militaire allemand de la Seconde Guerre mondiale.
Margaret John (1926-2011), actrice britannique.
Naveen John (1986-), coureur cycliste indien.
Ola John (1992- ), footballeur néerlandais.
Olivia Newton-John (1948- ), chanteuse et actrice australienne.
Richard John (1896-1965), Général-lieutenant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sajeev John (1957-), physicien canadien ;
Stern John (1976- ), footballeur trinidadien.

Le mariage est une union conjugale contractuelle et/ou rituelle, à durée illimitée, déterminée ou indéterminée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les modalités. Le terme désigne à la fois la cérémonie rituelle, l'union qui en est issue et l'institution en définissant les règles. C'est l'un des cadres établissant les structures familiales d'une société : cela fut par la suite appliquée dans les états laïcs et les institutions laïques...

Paroles
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé...
haa ok ok héé
ok ok haa
ok ok héé
ok ok haa
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurai pas su briser
A tout ce que j'ai pas vu, tout près, juste à côté
Tout ce que j'aurai mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé...
A nos actes manqués
hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé...
A nos actes manqués
haa ok ok héé
ok ok haa
ok ok héé
ok ok haa
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés juste frôlés
Aux trahisons que je n'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
A nos actes manqués
hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé...
haa ok ok héé
ok ok haa
ok ok héé
ok ok haa
A nos actes manqués
A nos actes manqués
A nos actes manqués!
Source : Musixmatch
Paroliers : Jean-Jacques Goldman

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MessageSujet: Re: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyVen 9 Aoû à 7:43

Alexis Leger, dit Saint-John Perse, né le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre et mort le 20 septembre 1975 à Hyères, est un poète, écrivain et diplomate français, lauréat du prix Nobel de littérature.

En marge des mouvements littéraires de son époque, sa poésie, en prose, est réputée pour son hermétisme, mais aussi pour sa force d’évocation. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1960 « pour l’envolée altière et la richesse imaginative de sa création poétique, qui donne un reflet visionnaire de l’heure présente ».

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Jeunesse et débuts diplomatiques
Fils d'Édouard Pierre Amédée Leger, avocat-avoué en Guadeloupe à partir de 18732, et de Marie Pauline Françoise Renée Dormoy, fille d'une famille de planteurs, Alexis Leger naît au no 54 rue Achille-René-Boisneuf à Pointe-à-Pitre. Il y passe son enfance, ainsi qu'à l'îlet Feuille où il découvre la nature, et surtout dans les deux importantes demeures familiales que sont « La Joséphine » — une caféière sur les hauteurs de Saint-Claude au sud de Basse Terre — et « Le Bois-Debout » — une exploitation de canne à sucre à Capesterre — qui marqueront son imaginaire6. Il fait son entrée en huitième au lycée de Pointe-à-Pitre tout récemment créé (futur lycée Carnot) mais suit ses parents partis pour Pau en mars 18997. Il entre en classe de cinquième au lycée de la ville, l'actuel lycée Louis-Barthou (c'est un autre lycée de Pau qui porte aujourd'hui son nom). Il fait ensuite des études de droit à Bordeaux dès 1904, puis fait son service militaire dans l'infanterie à Pau dès la fin de ses études.

Il rencontre assez tôt le poète Francis Jammes, en 19029, qui habite alors à Orthez, lequel le présente notamment à Paul Claudel, avec qui il entretient des relations mouvementées. Grâce à Jammes encore, il entre en relation avec André Gide et le milieu de la NRF. Gide et Jacques Rivière le poussent à publier ses premiers poèmes10. Les poèmes Images à Crusoé puis Éloges paraissent dans La Nouvelle Revue française en 1909 et 1910, puis en recueil sous le titre Éloges en 1911. Valery Larbaud consacre un article très élogieux au recueil dans la revue La Phalange.

Carrière diplomatique

Saint-John Perse à Locarno en 1925. De gauche à droite : Saint-John Perse, Henri Fromageot, Aristide Briand, Philippe Berthelot.
Ayant réussi le concours des consulats en 1914, Alexis Leger est affecté au service de presse du ministre Théophile Delcassé, puis à la Maison de la presse du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé secrétaire de la légation française de Pékin11 où il reste de 1916 à 192112. Remarqué par Aristide Briand, il est nommé à l'administration centrale du ministère en 1922 puis devient en 1925 directeur du cabinet du ministre. En février 1933, il remplace Philippe Berthelot souffrant au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, poste qu'il occupe jusqu'en 1940, avec les rang et dignité d'ambassadeur de France.

Peu de temps après avoir été nommé directeur de cabinet d'Aristide Briand, Alexis Leger, alors germanophile13, est l'un des principaux auteurs des accords de Locarno en octobre 1925, plaidant pour une « conciliation franco-allemande pour assurer la sécurité de la France puis de l'Europe ».

En 1929, il rédige pour Aristide Briand le Mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne sur mandat de l'Assemblée générale de la Société des Nations. Aristide Briand a été son mentor et après sa mort en 1932, son disciple prolonge son influence au quai d'Orsay et ce tout le temps qu'il y reste. Ce que l'on a appelé la « pactomanie » lui a ensuite été reprochée par ses ennemis politiques. Toute sa vie, Alexis Leger a défendu la mémoire de Briand ; par exemple, en 1942, dans un discours à sa mémoire à New York.


Saint-John Perse accompagne Daladier pour la négociation des accords de Munich le 29 septembre 1938. Il se trouve en arrière-plan derrière Mussolini, à droite.
En tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, il participe en avril 1935 à la conférence de Stresa. À ce poste pendant sept ans, il assure la continuité de la diplomatie française devant la valse des ministres (plus d'un par an en moyenne, dont Pierre Laval).

Ainsi, en mai 1936, au moment de son arrivée au pouvoir, Léon Blum, sur plusieurs sujets, aurait demandé : « Qu'en pense Leger ? » par exemple sur l'attitude à adopter face à la remilitarisation de la rive gauche du Rhin. S'agissant de la guerre d'Espagne et de la politique de non-intervention, le rôle de Leger a peut-être été déterminant16. Lors des accords de Munich, il semble moins complaisant que Daladier et surtout que Georges Bonnet, son ministre, devant l'abandon de la Tchécoslovaquie : Hitler le qualifie à cette occasion de « petit martiniquais sautillant ». En juin 1940, Paul Reynaud le démet brutalement de ses fonctions pour marquer une rupture avec la politique de passivité pratiquée vis-à-vis du Reich depuis sept ans et, accessoirement, pour complaire à sa maîtresse18. Objet d'un fort ressentiment général, il est soupçonné d'avoir brûlé des archives diplomatiques19, dont notamment la version française des accords de Munich de 1938, pour complaire au régime hitlérien. Leger, remplacé par François Charles-Roux, en est blessé, refuse les affectations qui lui sont proposées en compensation et s'exile aux États-Unis.

Il est passé par Londres, mais tout rapprochement avec de Gaulle était impossible, Leger lui dénie toute légitimité20. Dans la France partiellement occupée, le régime de Vichy le déchoit de sa nationalité française, son appartement parisien est mis à sac. Leger est également radié de l'ordre de la Légion d'honneur15. Il s'exile alors aux États-Unis, comme de nombreux intellectuels français.

À Washington, il trouve un emploi à la bibliothèque du Congrès grâce à Archibald MacLeish, poète américain, qui en est le bibliothécaire. Il devient, avec Jean Monnet peut-être, le seul Français qu'accepte d'écouter le président Roosevelt23, réputé pour avoir été très méfiant à l’égard du général de Gaulle. Le chef de la France libre essaie de rallier Leger à sa cause, qui s'y refuse. Le Général ne lui pardonnera pas : par exemple en 1960, à l'occasion de l'attribution de son prix Nobel24, de Gaulle ne lui adresse aucune félicitation25.

Après la publication de ses Œuvres Complètes dans La Pléiade, en 1972, deux anciens diplomates notables du Quai d'Orsay, René Massigli et Léon Noël, le qualifient de faussaire (sic) qui aurait modifié le contenu de certaines de ses correspondances. Ainsi, dans une lettre datée de février 1917, il prétend avoir écrit : « la marche finale de la communauté chinoise vers un collectivisme proche du communisme léniniste le plus orthodoxe ». Or à l’époque, Lénine vit en Suisse, et la révolution russe n’a pas commencé.

Exil américain et mort
Aux États-Unis, en Argentine et en France, il publie successivement Exil en 1942, Pluies et Poème à l'étrangère en 1943, Neiges en 1944. À la Libération, depuis les États-Unis, il publie Vents chez Gallimard en 1946, puis Amers en 1957. À cette date, il revient chaque été faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens où des amis américains ont acquis pour lui une propriété, « Les Vigneaux ». Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, dédicataire du Poème à l'étrangère, qu'il appelle « Dot » et surtout « Diane », de vingt ans plus jeune que lui. Il publie son poème Chronique en 1960, année où lui est attribué, grâce à ses amis américains et à Dag Hammarskjöld28, secrétaire général des Nations unies, le Prix Nobel de littérature. Son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960 est consacrée aux rapports entre science et poésie29,30. Il publiera encore le recueil Oiseaux, inspiré par Georges Braque en 196231, et encore quelques poèmes dans la Nouvelle Revue Française : Chanté par Celle qui fut là en 1969, Chant pour un équinoxe en 1971, Nocturne en 1973 et Sécheresse en 1974. Il meurt le 20 septembre 1975, sur la presqu'île de Giens, dans le Var, où il repose désormais. Ses quatre derniers poèmes paraissent peu après en recueil sous le titre Chant pour un équinoxe. Peu avant sa mort, il avait légué tous ses manuscrits, papiers et objets personnels, ainsi que les livres de sa bibliothèque, à la ville d'Aix-en-Provence, qui aujourd'hui encore abrite la Fondation Saint-John Perse. Son épouse Dorothy est morte en 1985.

Pseudonyme et noms
Alexis Leger, photo G. L. Manuel Frères
Alexis Leger, en 1936.
Alexis Leger a utilisé d'autres noms de plume comme Saint Leger Leger en trois mots, ou Saintleger Leger en deux, ou St L. Leger, et enfin Saint-John Perse à partir du recueil Anabase paru en 1924 qui a été un temps signé « St-J. Perse ». Il existe de nombreuses interprétations quant à ces pseudonymes, mais, de son aveu même, la nécessité d'un pseudonyme avait pour rôle de séparer sa mission diplomatique de sa fonction plus officieuse de poète. Concernant l'origine du pseudonyme définitif de Saint-John Perse, « il fut librement accueilli tel qu'il s'imposait mystérieusement à l'esprit du poète, pour des raisons inconnues de lui-même »32. La concomitance de publication d'Anabase et le sens du mot « anabase » – qui définit aussi la conquête par Alexandre le Grand (à rapprocher du prénom Alexis et du nom Leger du poète) de l'empire Perse – présente également un symbolisme fort. Quant au choix qui aurait pu être lié à une admiration avouée pour le poète latin Perse, il a toujours affirmé qu'il s'agissait d'une simple coïncidence.

Il n'y a pas d'accent à son nom33, le diplomate y tenait34, de même qu'à la prononciation « Leuger ». De son vivant, il a voulu faire croire que Saint-Leger Leger était son vrai nom et Leger seulement une abréviation. D’ailleurs, dans le volume de ses Œuvres complètes (dans la collection Pléiade), il répète cette fiction. Dans sa vie privée, il s'est fait appeler par bien d'autres « petits noms » tels que Allan, Diego, Pierre Fenestre35.

Analyse de l'œuvre
Esthétique littéraire
La poésie de Saint-John Perse est couramment réputée pour sa difficulté d'accès36. Le vocabulaire est parfois technique bien que son appréhension ne soit pas indispensable pour une première imprégnation de la puissance des images et de la richesse du rythme qui caractérisent le poème persien. De ce qu'on a pu nommer le « cycle antillais » (Éloges) au « cycle provençal » (les derniers poèmes), l’œuvre de Saint-John Perse institue dans la poésie française du xxe siècle des accents de conciliation entre les avancées de la modernité rimbaldienne et mallarméenne, avec les sources les plus archaïques de la parole poétique. André Breton voyait en 1924 en Perse un « surréaliste à distance », et c'est dire les volontés diverses d'appropriations de cette esthétique singulière, par les écoles de la modernité littéraire37. Les premiers poèmes d’Éloges (surtout Images à Crusoé) laissent entrevoir une empreinte encore symboliste, mais ce modèle sera dépassé au gré du recueil et dès Anabase, s'impose un style déclamatoire reconnaissable entre tous, qui pousse souvent l'œuvre vers des accents lyriques prononcés (Exil, Vents et Amers notamment). Pour autant, les rythmes parfois saccadés de certains moments d'Exil, l'écriture souvent resserrée des poèmes provençaux et une certaine tension vers l'autotélisme (déjoué néanmoins) n'en apparaissent pas moins çà et là. Même par le prisme de cette variété stylistique, la parole poétique se déploie chez Saint-John Perse comme une rhapsodie accordée à l'intériorité ainsi qu'à un élan fondamental vers le monde.

« C'est à partir d'une analyse sémantique et sémiologique que l'évidence d'une unicité fondamentale de l'œuvre nous est apparue » souligne Élisabeth Coss-Humbert. « Les récurrences lexicales et les thèmes qu'elles sous-tendent parcourent l'œuvre entière depuis Écrit sur la porte jusqu’à Sécheresse, sans qu'il y ait la moindre rupture dans leur utilisation sémantique et cratylienne38. »

Thématiques
Une « histoire de l'âme » semble dessiner, au gré des poèmes, un recours suprême aux éléments du monde (neiges, pluies, grands vents, souffles océaniques), mobilisés pour atteindre le « renouement » de l'homme vers son élan vital. Du souffle épique d'Anabase au style volontairement dépouillé des textes du Grand âge, les poèmes de Saint-John Perse construisent, en une langue somptueuse, un édifice unique dans la littérature française moderne. L'œuvre entière, en une profonde cohérence, propose au lecteur de parcourir le réel humain comme « Une seule et longue phrase sans césure à jamais inintelligible ». Le regard porté sur le « monde entier des choses » y demeure de bout en bout, empreint d'une volonté d'intégralité qui s'accorde à la recherche en tout, d'une plénitude existentielle (« Épouse du monde ma présence ! »), d'une quête de l'unité. C'est sans doute en ce tribut d'une restitution à l'homme certes, mais plus intimement, à tout un chacun, du souffle premier d'une présence exaltante au monde, que l'on peut certainement considérer la richesse de cette œuvre exigeante et rare.

Liste des œuvres
Cycle antillais
Éloges (1911)
Images à Crusoé (1909)
Écrit sur la porte (1910)
Pour fêter une enfance (1910)
Éloges (1911)
La Gloire des Rois (1948)
Récitation à l'éloge d'une Reine (1910)
Histoire du Régent (dans Éloges, 1911)
Cycle asiatique
Anabase (1924), (OCLC 185562428)
La Gloire des Rois (1948)
Amitié du Prince (1924) (OCLC 6488738)
Chanson du Présomptif (1924)
Berceuse (1945) (OCLC 39163431)
Cycle américain
Exil (1945)
Exil (1942)
Pluies (1944) (OCLC 10766065)
Neiges (1944) (OCLC 39160855)
Poème à l'étrangère (1944)
Vents (1946), (OCLC 6654676)
Amers (1957), (OCLC 503287633)
Étranger, dont la voile... (1948), (OCLC 47078075)39
Et vous, mers...(1950)
Midi, ses fauves, ses famines (1952), (OCLC 39161171)
Mer de Baal, Mer de Mammon... (1953), (OCLC 39163529)
Des villes hautes s'éclairaient...(1953)
Étroits sont les vaisseaux... (1956), (OCLC 39163257)
Cycle provençal
Chronique (1960), (OCLC 503287637)
Oiseaux (1962, titre original : L'Ordre des oiseaux, avec illustrations de Georges Braque), (OCLC 1363082)
Chanté par Celle qui fut là (1969)
Chant pour un équinoxe (1971), (OCLC 888079)
Derniers Poèmes (1975)
Nocturne (1973), (OCLC 2894340)
Sécheresse (1974), (OCLC 421492918)
Poèmes divers
Des villes sur trois modes (1908)
Dernier Aveu (1908)
Désir de créole (1908)
Poème pour Valery Larbaud (1922)
Silence pour Claudel, (1955) (OCLC 22927731)40
Cohorte ou Pour fêter des oiseaux (réécrit pour la Pléiade, 1972)
Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1972, volume entièrement conçu par le poète lui-même sous anonymat, y compris la « Biographie », les notes et notices, la bibliographie, la correspondance (coupures, réécriture, voire écriture, etc.). Réédition augmentée en 198241.
L'Animale (posthume, 1981)
L'Incertain (posthume, 2001)
Divers
Briand (discours prononcé à l’université de New York le 28 mars 1942 pour la célébration du 80e anniversaire de la naissance d'Aristide Briand), (OCLC 314432457)
Poésie (allocution prononcée à Stockholm le 11 décembre 1960 à la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature), (OCLC 36058700)
Pour Dante (discours prononcé à Florence le 20 avril 1965 pour l'inauguration du congrès international pour le 7e centenaire de Dante), (OCLC 221702394)
Croisière aux îles Éoliennes (notes personnelles prises en juillet 1967 lors de la cinquième et dernière croisière effectuée à bord de l'Aspara, 1re édition, 1987 dans Les Cahiers Saint-John Perse nos 8-9, nouvelle transcription présentée et annotée par Claude Thiébaut en 2012 dans Souffle de Perse, hors-série no 2), (OCLC 489706539)
Correspondance
« Lettres de Saint-John Perse à Pierre Guerre [1, de 1951] et à Yvan Goll [8, de 1942-1943] », Roger Little (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no 2 (1979).
« Lettres de Saint-John Perse à Roger Caillois », deux lettres, de 1956 et 1971, Henri Colliot (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no 3 (1980).
« Lettre de Saint-John Perse à André Gide », de 1949, Roger Little (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no 5 (1982).
« Annotations, Saint-John Perse à Friedhelm Kemp », 1956-1974, Friedhelm Kemp (éd.), in Les Cahiers Saint-John Perse, no 6 (1983).
Lettres à l'étrangère, Mauricette Berne (éd.), Gallimard (1987), (OCLC 17284677).
Lettres d'Alexis Léger à Philippe Berthelot, in Jean-Luc Barré, Le Seigneur-Chat / Philippe Berthelot, 1866-1934, Plon (1988).
Correspondance Saint-John Perse / Jean Paulhan (1925-1966), Joëlle Gardes-Tamine (éd.), Les Cahiers Saint-John Perse, no 10 (1991), (OCLC 466357977).
Lettres d'Alexis Léger à Gabriel Frizeau (1906-1912), Albert Henry (éd.), Académie royale de Belgique (1993), (OCLC 30957778).
Correspondance avec Jean Ballard ou À ceux des cahiers du sud, (1993), (OCLC 19762723)42.
Correspondance Alexis Leger / Dag Hammarskjöld (1955-1961), Marie-Noëlle Little (éd.), Les Cahiers Saint-John Perse, no 11 (1993), (OCLC 72871526).
Correspondance avec André Breton, Europe, nos 799-800 (1995)
Correspondance Saint-John Perse / Roger Caillois (1942-1975), Joëlle Gardes-Tamine (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 13, Gallimard (1996), (OCLC 708359140).
Lettre à Auguste et Yvonne Boppe, Revue d'histoire diplomatique, no 1, (1999)
Courrier d'exil / Saint-John Perse et ses amis américains / Archibald MacLeish, Francis et Katherine Biddle (1940-1970), Carol Rigolot (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 15, Gallimard (2001), (OCLC 47720044).
Lettres à une dame d'Amérique, Mina Curtiss (1951-1973), Mireille Sacotte (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 16, Gallimard (2003), (OCLC 53936913).
Correspondance Saint-John Perse / Alain Bosquet (1942-1975), Michèle Aquien et Roger Little (éd.), Gallimard (2004), Les Cahiers de la NRF.
Lettres atlantiques Saint-John Perse / T. S. Eliot, A. Tate (1926-1970), Carol Rigolot (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 17, Gallimard (2006), (OCLC 65201898).
Correspondance Saint-John Perse / Henri Hoppenot (1915-1975), Marie-France Mousli (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 19, Gallimard (2009), (OCLC 465089482).
Correspondance Saint-John Perse / Calouste Gulbenkian (1946-1954), Vasco Graça Moura (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 21, Gallimard (2013), (OCLC 828409199).
Saint-John Perse, Lettres familiales (1944-1957), Claude Thiébaut (éd.), Les Cahiers de la NRF, série Saint-John Perse, no 22, Gallimard (2015), (ISBN 9782070177646)
Saint-John Perse, Lettres familiales (1957-1975), Claude Thiébaut (éd.), Souffle de Perse, hors-série n° 3 (2017)
Correspondance Alexis Leger/Saint-John Perse-André et Yvonne Istel et quelques amis communs (1940-1975), Claude Thiébaut (éd.), Souffle de Perse, hors-série n° 4 (2018),
Honneurs et distinctions

Le musée Saint-John Perse à Pointe-à-Pitre.
Commandeur de la Légion d'honneur[réf. nécessaire]
Prix Nobel de littérature en 1960.
Un monument de bronze, Hommage à Saint-John Perse, du sculpteur Patrice Alexandre (commande passée par le Ministère de la Culture en 1985) a été inauguré en 1992 dans le jardin du Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Il s'agit de trois états du manuscrit du poème Nocturne agrandis à l'échelle monumentale.
Le musée Saint-John Perse lui est en partie consacré à Pointe-à-Pitre, sa ville natale.
Son nom a été donné à diverses voies, squares, avenues, à des établissements scolaires, à des médiathèques.
La promotion 2007 des conservateurs du patrimoine de l'Institut national du patrimoine porte son nom.

SHAKA PONK - Palabra Mi Amor (feat. Bertrand Cantat)...
https://www.youtube.com/watch?v=MrLWo2QOsH4

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L'agneau tartare ou agneau de Scythie ou Barometz ou Lycopodium barometz (nom scientifique : Agnus Scythicus) est un zoophyte légendaire. Le Loup et l'Agneau est la dixième fable du livre I de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668. Cette fable est inspirée de celles d'Ésope et de Phèdre.

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
— Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
— Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
— Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
— Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
— Je n'en ai point.
— C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

Silmarils - Karma...
https://www.youtube.com/watch?v=0WyUWog7u5A

Dans son livre, The Vegetable Lamb of Tartary (1887), Henry Lee décrit l'agneau légendaire comme étant considéré à la fois comme un véritable animal et comme une plante vivante.

Cependant, il déclare que certains écrivains ont cru que l'agneau était le fruit d'une plante, poussant en avant de graines ressemblant à des melons. D'autres croyaient que l'agneau était un membre vivant de la plante qui, une fois séparée de celle-ci, périrait. On croyait que l'agneau végétal avait du sang, des os et de la chair comme celle d'un agneau normal. Il était relié à la terre par une tige, semblable à un cordon ombilical qui soutenait l'agneau au-dessus du sol. Le cordon pouvait fléchir vers le bas, permettant à l'agneau de se nourrir de l'herbe et des plantes qui l'entouraient. Une fois que les plantes à portée de main ont été mangées, l'agneau meurt. Comestible, son sang était soi-disant doux comme du miel. Sa laine était censée être utilisée par les autochtones de sa patrie pour faire des couvre-chefs et d'autres vêtements. Les seuls animaux carnivores attirés par l'agneau (autres que les humains) étaient les loups.

SHAKA PONK - My name is Stain...
https://www.youtube.com/watch?v=EF2PGnZmXCI

À la source de la légende
Les versions antérieures de la légende parlent de l'agneau en tant que fruit, issu d'une graine de melon ou de cucurbitacée, parfaitement formée comme si elle était née naturellement. Au fil du temps, cette conception a été remplacée par l'idée que la créature était à la fois un animal vivant et une plante vivante. Gustav Schlegel, dans son travail sur les diverses légendes de l'agneau végétal, parle d'un agneau né sans ses cornes, mais avec deux bouffées de cheveux blancs et bouclés à la place.

Sir John Mandeville est crédité d'avoir apporter la légende à l'attention du public d'Angleterre au xive siècle lors du règne d'Edward III. Mandeville revint de Tartarie en décrivant un étrange fruit en forme de gourde qui était cultivé. Une fois mûr, le fruit était ouvert, révélant ce qui ressemblait à un agneau de chair et de sang mais manquant de la laine. Le fruit et l'agneau pouvaient alors être mangés.

Frère Odoric du Frioul, tout comme Mandeville, a beaucoup voyagé et a prétendu avoir entendu parler de gourdes en Perse qui, à maturité, s'ouvraient pour contenir des bêtes semblables à des agneaux8.

Au milieu du XVIe siècle, Sigismond, Baron von Herberstein, qui fut de 1517 et 1526 l'ambassadeur auprès des empereurs Maximilien Ier et Charles Quint, présenta dans ses «Notes sur la Russie» un récit beaucoup plus détaillé du Barometz. Il prétendit avoir entendu de trop nombreuses sources crédibles pour douter de l'existence de l'agneau et a donné l'emplacement de la créature comme étant près de la mer Caspienne, entre les rivières Jaick et Volga. La créature cultivée à partir des graines ressemblant à des melons, fut décrite comme faisant deux pieds et demi de haut (80 cm), semblable à un agneau sous certains aspects. Elle a été décrite comme ayant du sang, mais pas de la vraie chair car elle ressemblait plus à celle d'un crabe. Contrairement à un agneau normal, ses sabots étaient faits de poils séparés. C'était la nourriture préférée des loups et d'autres animaux.

Le savant et médecin allemand Engelbert Kaempfer accompagna une ambassade en Perse en 1683 avec l'intention de localiser l'agneau. Après avoir parlé avec les habitants indigènes et n'avoir trouvé aucune preuve de son existence, Kaempfer a conclu qu'il n'était rien d'autre qu'une légende. Cependant, il a observé la coutume d'enlever un agneau à naître de l'utérus de sa mère afin de récolter la laine molle et a cru que cette pratique était une source possible de la légende. Il a spéculé en outre que les spécimens de musée de la laine fœtale pouvaient être confondus avec une substance végétale.

Culture populaire
Denis Diderot rédigea un article sur cette créature dans la première édition de l'Encyclopédie.

Le Barometz est mentionné dans Chat soeur deux trop fée, histoire de Donald écrite par Don Rosa.

Dans la populaire série de mangas Monster Musume, les personnages Cott et Ton sont représentés comme des Barometz anthropomorphisés. l y a mention d'un animal-plante similaire dans le folklore juif dès l'an 436. Cette créature, appelée le Yeduah (ידוע, ידעוני, ou אַדְנֵי הַשָׂדֵה), était comme un agneau dans la forme, germé depuis la terre et reliée à une tige. Ceux qui allaient chasser le Yeduah ne pouvaient que récolter la créature en la coupant de sa tige avec des flèches ou des fléchettes. L'animal mourrait et ses os pouvaient être utilisés dans les cérémonies de divination et de prophétie. Une version alternative de la légende parle du "Faduah", un animal-plante de forme humaine relié à la terre à partir d'une tige attachée à son nombril. Le Faduah était censé être agressif, attrapant et en tuant toute créature qui errait trop près. Comme le Barometz, il mourrait une fois détaché de sa tige.

Bernard Lavilliers, Catherine Ringer - IDEES NOIRES avec Catherine Ringer.
https://www.youtube.com/watch?v=ubL_hVPm6Oc

TÉMOIGNAGE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
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Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. Empty
MessageSujet: Re: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyVen 9 Aoû à 8:05

Antoine Saint-John est un acteur français né le 11 août 1940 à Avignon. Il parle couramment l'anglais et l'allemand. De grande taille - il mesure 1,93 m - le visage émacié, il se fait connaître dans les années 1970 en jouant des rôles secondaires de méchants. Il est principalement connu pour le personnage du colonel Guitterez dans Il était une fois la révolution de Sergio Leone. On le voit également dans des films comme Mon nom est Personne, Le Lion et le Vent de John Milius ou L'Au-delà de Lucio Fulci. Il est également à l'affiche du film Le vieux fusil.

Cinéma
1971 : Il était une fois la révolution (Giù la testa) de Sergio Leone : Guitterez
1972 : Maintenant on l'appelle Plata de Giuseppe Colizzi : Daveira
1973 : Mon nom est Personne de Tonino Valerii : Scape
1974 : Le Secret de Robert Enrico : gardien
1975 : Le Lion et le Vent de John Milius : Von Roerkel
1975 : Le vieux Fusil de Robert Enrico : le soldat allemand tué dans la cuisine
1975 : Folle à tuer de Yves Boisset : Marcellin
1981 : L'Au-delà (E tu vivrai nel terrore - L'aldilà) de Lucio Fulci : Schweick
1986 : Ginger et Fred de Frederico Fellini
1987 : Cross de Philippe Setbon
Télévision
1973 : Poker d'As de Hubert Cornfield
1975 : Les Brigades du Tigre, épisode Les Compagnons de l'Apocalypse de Victor Vicas : Victor
1976 : Les Douze Légionnaires de Bernard Borderie

Gossip - Heavy Cross...
https://www.youtube.com/watch?v=5mQVljB7JGw

Le prénom Marion est issu du prénom hébraïque Myriam, qui signifie "goutte de mer". On l'attribue aussi généralement au prénom Marie, dont la signification est "celle qui élève". Avant de se faire connaître en France, Marion se répandit en Angleterre grâce aux Normands qui permirent ainsi sa diffusion ultérieure dans les autres pays européens. En un coup d'oeil, Marion pourra faire un diagnostic de la situation. Elle dispose pour cela d'une bonne intuition et de certaines capacités d'analyse extrêmement développées. D'un point de vue personnel, elle est solitaire et un peu réservée, ce qui n'enlève rien à son charme. Forte et indépendante, Marion a besoin de moments de calme pour se retrouver.

propos de John Wayne, pseudonyme de Marion Mitchell Morrison (né Marion Robert Morrison), acteur, réalisateur et producteur américain né le 26 mai 1907 à Winterset (Iowa) et mort le 11 juin 1979 à Los Angeles.


Patronyme
Marion est un nom de famille notamment porté par :

Pierre Marion (v. 1611-1675), évêque français ;
Élie Marion (1678-1713), chef et prophète camisard ;
Francis Marion (1732-1795), général américain de la guerre d'indépendance des États-Unis ;
Jean-Louis Marion (1801-1870), homme politique français ;
Henri Marion (1846-1896), pédagogue français ;
Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), naturaliste français ;
Marcel Marion (1857-1940), historien français ;
George F. Marion (1860-1945), acteur, réalisateur et metteur en scène américain ;
Georges Marion (en) (1869-1960), urologue français ;
Charles Marion (1887-1944), cavalier français ;
Frances Marion (1888-1973), journaliste, écrivaine et scénariste américaine ;
Séraphin Marion (1896-1983), historien, critique littéraire et professeur canadien.
Oskar Marion (1896-1986), acteur autrichien ;
Raoul Marion (1898-1992), général français ;
Paul Marion (1899-1954), journaliste français, ministre du régime de Vichy ;
Léo Marion (1899-1979), chimiste et professeur canadien ;
Denis Marion (1906-2000), écrivain belge francophone ;
Jean Marion (1912-1967), compositeur français de musique de films ;
Pierre Marion (1914-2000), médecin français ;
Pierre Marion (1921-2010), haut fonctionnaire français ;
Alain Marion (1938-1998), flûtiste français ;
Georges Marion (1943-), journaliste français ;
Jean-Luc Marion (1946-), philosophe français ;
Roger Marion (1947-), haut fonctionnaire français de la police ;
Rémy Marion (1961-), photographe et naturaliste français ;
Shawn Marion (1978-), joueur de basket-ball américain ;
Pascal Marion-Bourgeat (1961-), cavalier français.
Pseudonyme
Marion est un pseudonyme notamment porté par :

François Marion (1897-1999), écrivaine française ;
Marion (1933-), comédienne belge.
Marion, chanteuse française.
Toponyme
Marion est un nom de lieu notamment porté par :

Marion, ancienne cité-État de Chypre ;
Marion, île australe sud-africaine ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Alabama ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Arkansas ;
Marion, commune américaine de l’État de Caroline du Nord ;
Marion, commune américaine de l’État du Caroline du Sud ;
Marion, commune américaine du comté de Grant de l’État du Wisconsin ;
Marion, commune américaine du comté de Juneau de l’État du Wisconsin ;
Marion, commune américaine de l’État du Connecticut ;
Marion, commune américaine de l’État du Dakota du Nord ;
Marion, commune américaine de l’État du Dakota du Sud ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Illinois ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Indiana ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Iowa ;
Marion, commune américaine de l’État du Kansas ;
Marion, commune américaine de l’État du Kentucky ;
Marion, commune américaine de l’État de Louisiane ;
Marion, commune américaine ducomté de Plymouth de l’État du Massachusetts ;
Marion, commune américaine de l’État du Michigan ;
Marion, commune américaine de l’État du Mississippi ;
Marion dans l’État de New York ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Ohio ;
Marion, commune américaine de l’État de l’Oregon ;
Marion, commune américaine de l’État du Texas ;
Marion, commune américaine de l’État de Virginie ;
Marion, commune américaine des comtés de Shawano Waupaca de l’État du Wisconsin ;
Marion Center, borough de l’État de Pennsylvanie ;
Marion Station, commune de l’État du Maryland ;
Marion, rivière haïtienne se jetant dans la mer des Caraïbes à Fort-Liberté ;
Ville de Marion, zone d'administration locale australienne au sud du centre ville d'Adélaïde ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Alabama ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Arkansas ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de Caroline du Sud ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de Floride ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de Géorgie ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Illinois ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Indiana ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Iowa ;
Comté de Marion, comté américain de l'État du Kansas ;
Comté de Marion, situé dans le Commonwealth du Kentucky ;
Comté de Marion, comté américain de l'État du Mississippi ;
Comté de Marion, comté américain de l'État du Missouri ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Ohio ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de l'Oregon ;
Comté de Marion, comté américain de l'État du Tennessee ;
Comté de Marion, comté américain de l'État du Texas ;
Comté de Marion, comté américain de l'État de Virginie-Occidentale ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État d'Iowa ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Townhip, township américain de l'État du Missouri ;
Marion Township, township américain de l'État d'Illinois ;
Marion Center Speedway Airport, aéroport américain du comté d'Indiana de l'État de Pennsylvanie ;
Eva Marion Lake, ancien poste de services en Ontario ;
Marion Bridge, en Nouvelle-Écosse, station météorologique ;
Marion, faubourg d’Adélaïde ;
Marion, lac d'Ontario ;
Marion, lac de Colombie-Britannique.
Titre
Marion est un titre notamment porté par :

Marion (1982), série de 6 épisodes de Jean Pignol ;
Marion (1919), film italien de Roberto Roberti ;
Marion (1997), film français de Manuel Poirier ;
Marion (2009), court-métrage de Hana Geissendorfer ;
Marión (1943), tango, musique et paroles de Luis Rubistein.

Shaka Ponk - Story O' my LF...
https://www.youtube.com/watch?v=JDrWNYSHel0

Le Livre des êtres imaginaires est un ouvrage de Jorge Luis Borges traduit de l'édition originale de 1957 parue en langue espagnole en Argentine, sous le titre de Manual de zoología fantástica, réédité en 1967 et 1969 sous le titre de El libro de los seres imaginarios.

L'édition française contient les descriptions d'environ 120 créatures légendaires issues des mythologies, du folklore et de la littérature....

Créatures mentionnées
Á Bao A Qou, qui vivrait sous l'escalier de la Tour de la Victoire de Chitor (Rajasthan).
Abtu et Anet, deux poissons issus des légendes égyptiennes.
Acheron - Un géant plus grand qu'une montagne
Alicanto - Oiseau de la mythologie chilienne
L'Amphisbène, serpent à deux têtes.
Les Anges de Swedenborg.
Animaux des miroirs
Un animal imaginé par Kafka
Le bête chantante imaginée par C. S. Lewis dans Perelandra
Un animal imaginé par Edgar Allan Poe
Animaux sphériques - À l'époque où certains croyaient que les planètes étaient des êtres vivants.
Antilope à six jambes - Selon la mythologie sibérienne
Baudet à trois jambes - Vivrait au milieu des océans et aurait trois jambes, six yeux, neuf bouches et une corne d'or.
Le chien mange-hache
Bahamut
Baldanders
Banshee
Barometz, l'agneau végétal de Tartarie
Basilic
Béhémoth
Brownie
Buraq
Calchona
Carbuncle
Catoblepas
Cerf céleste
Centaure
Cerbère
Chat du Cheshire
Cheval aquatique
Cheval céleste
Chimère - Bête à trois têtes
Coq céleste
Dragon oriental
Renard oriental
Fenghuang - Symbole de l'amour éternel
Chonchon
Ch'ou-T'i
Cronos ou Hercule - Créature draconique
Les Cyclopes ou Monocles
Crapaud
Denizens ou Ch'uan-T'ou
l'insecte imaginé par C. S. Lewis
Coq céleste
Crocotta et Leucrocotta
Démons du Judaïsme
Le Dévoreur d'ombres
Les Djinns
Le Double - ou Dopplegänger
Dragon occidental
Éléphant qui prédit la naissance de Bouddha
Éloï et Morlocks
Elfe
Les Êtres thermiques
Fées
Fastitocalon - Énorme baleine
Garouda
Gillygaloo - Un oiseau qui pond des œufs carrés que les bûcherons utilisent comme dés.
Goofang - Un poisson
Oiseau Goofus
Gnomes
Golem
griffon
Haniel, Kafziel, Azrael et Aniel
Haokah - Dieu du tonnerre
Harpie
Hidebehind
Hippogriffe - Issu du Roland furieux
Hochigan-
Hsiao - Hibou à tête humaine
Hsing-T'ien
Hua-Fish
Huallepen
Hui - Animal amphibien ressemblant à un mouton
Humbaba- Géant assyrien
Hommes de l'océan - Sorte de sirènes des légendes chinoises qui causent les tempêtes
L'Hydre de Lerne
Ichthyocentaure
Kami
Kilkenny Cats
Kraken
Kujata - Taureau géant
Tsadikim Nistarim
Les Lamies - Moitié femme et moitié serpent
Les Lamed Wufniks
Lemures - Âmes démoniaques créées par Romulus.
Leveler - Censés vivre sur la planète Neptune.
Leviathan
Licorne
Le Lièvre Lunaire - Selon les légendes japonaises et chinoises, la lune est habitée par un lièvre.
Lilith - La femme créée avant Ève.
Mandrake
Manticore
Mermecolion - Un hybride fourmi-lion
Minotaure
La Mère des tortues - Une tortue géante faite d'eau et de feu sur la carapace de laquelle est écrite la « Règle universelle », une traîtresse divine.
Monstre à cent têtes
Nāga - Moitié humain et moitié serpent
Le Nisnas
Les Nornes
Les nymphes
Odradek
L'Oiseau qui fait venir la pluie
L'oiseau Phénix
L'Oiseau Rokh
Ouroboros
La Panthère
Le Pélican
Péritio ou Péryton
Ping Feng - Un cochon noir avec deux têtes
Pinnacle Grouse - Créature avec une aile qui vole autour des montagnes
Les Pygmées - Les nains mentionnés par Pline l'Ancien et Aristote.
Queer Arm People
Rémora
Roperite
Salamandre
Satyre
Scylla
Serpent musical - Serpent à quatre ailes qui produit des sons.
Simurgh
Sirène
Sphinx
Squonk
Démon de Swedenborg
Sylphes
Talos
T'ao t'ieh- Chien avec une tête monstrueuse attachée à deux corps
Teakettler
Ti-chiang - Oiseau à six pieds et quatre ailes
Tigres d'Annam
Troll - À l'arrivée du christianisme en Scandinavie, les trolls passèrent du statut de géants à celui de petites créatures stupides.
La truie avec des chaînes.
Deux créatures mentionnées par Étienne Bonnot de Condillac
Licorne chinoise
Upland Trout - Poisson volant qui vit dans les arbres et craint l'eau
Valkyrie
La Velue de la Ferté-Bernard ou Peluda
Yamata no Orochi
Youwarkee - Mi-oiseau mi-femme dans le roman Les Hommes volants ou les Aventures de Pierre Wilkins de Robert Paltock.
Zaratan

Autres
Marion, méthode d’audit visant à évaluer le niveau de sécurité informatique d’une entreprise.

Hoshi - Ta Marinière (Clip Officiel)...
https://www.youtube.com/watch?v=DipEiYAyKxY

Surnommé « The Duke » (« le Duc »), il reste encore aujourd'hui, grâce à ses films, le symbole d'une certaine virilité. Il a interprété ce rôle d'homme viril, dur, solitaire et un peu machiste tout au long de sa carrière, ce qui lui fit déclarer : « J'ai joué John Wayne dans tous mes films et ça m'a plutôt pas mal réussi. »

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Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. Empty
MessageSujet: Re: Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg.   Docteur Felix Kersten, Bernard Ayache et Leah Goldberg. EmptyMar 13 Aoû à 4:09

Qu’est-ce donc qu’un sacrifice ? Quelle est sa fonction ? La réponse à ces questions semble aller de soi, tant la terminologie sacrificielle est entrée dans le langage courant. Le plus souvent employé sous forme pronominale, le verbe « sacrifier » est généralement associé aux notions de dévouement, de renoncement, de privation d’un bien, et même de sa propre vie, et cela au service d’une cause, le martyre apparaissant ainsi comme la forme suprême du sacrifice. Cette conception implicite du sacrifice, centrée, non sur le destinataire, mais sur le sacrifiant, est aux antipodes de la définition qu’en donnent les historiens des religions qui caractérisent le sacrifice comme un rite cultuel par lequel un sacrifiant transmet un objet à une divinité, et donc le fait passer du domaine profane au domaine sacré. L’étymologie, quant à elle, rattache « sacrifier » au latin sacrificare, un composé de sacrum facere, faire un acte sacré [1]

[1]Sur le sacrifice, voir notamment N. Neusch (éd.), Le sacrifice…
. Avant même de décrire le sacrifice tel que le présente la Bible, il convient donc de commencer par clarifier la question des définitions. Ce point est d’autant plus important que, par un singulier retournement, l’acception profane est devenue, de fait, une clé d’interprétation inconsciente pour déterminer la fonction du rite cultuel et en a complètement faussé le sens.

2
Selon la Bible, le sacrifice est, tout d’abord, un don fait à Dieu. Il fait partie de ce que la Bible qualifie de qorban, littéralement « rapprochement », un terme qui englobe toutes les formes d’offrandes à Dieu, celles qui sont détruites et lui sont directement transmises par combustion sur l’autel, celles qui sont versées au trésor du temple et celles qui sont destinées aux prêtres et réservées à leur usage. Parmi ces offrandes, seules les premières peuvent être qualifiées de « sacrifice » au sens strict du mot.

3
Pour caractériser le sacrifice proprement dit, la Bible emploie, plus précisément, deux termes, qui sont complémentaires.

4
Le premier, le plus fréquent, est zèbach, un dérivé du verbe zabach, sacrifier, dont provient également mizbéach, autel. Utilisé, de même que zabach, dans un sens générique recouvrant toutes les formes du sacrifice animal, ce terme désigne aussi le sacrifice de cyommunion, une catégorie de sacrifice où la matière sacrificielle est partagée entre Dieu, les prêtres, le sacrifiant et ses invités. Zèbach représente le sacrifice sous l’aspect du repas. Comme l’indiquent ses emplois profanes, zabach, c’est tuer un animal et l’apprêter de manière à pouvoir le consommer. On voit ainsi la nécromancienne d’Eïn-Dôr « sacrifier » un veau et cuire des pains, puis servir le tout à Saül et ses compagnons qui étaient venus chez elle pour évoquer l’esprit de Samuel (1 Sm 28, 24-25). « Sacrifier » désigne ici l’ensemble du processus de préparation du veau, depuis sa mise à mort jusqu’à sa cuisson [2]
[2]Pour ce sens de zèbach, voir aussi, par ex., Dt 12, 15 ; Ez 34,…
.

5
L’autre terme dont se sert la Bible est minchah, présent, tribut. Dans ses emplois profanes ce terme caractérise le présent que le sujet ou le vassal remet à son suzerain en signe d’hommage et de soumission. La rébellion, à l’inverse, se traduit par le refus d’offrir une minchah. Ainsi les opposants à l’élection de Saül, qui contestent sa capacité à libérer Israël de la domination philistine, refusent de lui apporter une minchah (1 Sm 10, 27) et le roi Osée, après son alliance avec l’Égypte, cesse de verser au roi d’Assyrie la minchah, le tribut annuel, auquel il était assujetti (2 R 17, 3-4). La minchah apparaît ainsi comme une marque de reconnaissance de la suzeraineté divine, un aspect sur lequel le Lévitique mettra tout spécialement l’accent. De là l’obligation faite à tout Israélite de se présenter trois fois par an devant son Dieu et de lui apporter un présent (Ex 23, 15b.17 // 34, 20b.23-24). Minchah, au sens étroit, désigne l’offrande végétale.

6
Il ressort de ces différentes désignations que, selon la Bible, le sacrifice est un don fait à Dieu, un don qui prend la forme d’un repas, zèbach, lequel est préparé à son intention en vue de l’honorer, minchah.

7
Cette définition du sacrifice comme repas est corroborée par les indications relatives à sa matière, laquelle consiste exclusivement en des produits qui peuvent être consommés. On peut, certes, offrir à Dieu de l’or, de l’argent, des bijoux, des vêtements (voir, par ex., Nb 7, 84-86 ; 31, 50-54 ; Esd 2, 69). Mais on ne peut lui sacrifier que des animaux et des végétaux. Et, plus précisément, des animaux d’élevage, bovins, ovins ou caprins, généralement mâles (à quoi le Lévitique ajoute des colombes) et, pour ce qui est des végétaux, uniquement ceux issus des trois principales productions agricoles, à savoir céréales, olives et raisins. Ces produits, au demeurant, lui sont apportés, non dans leur état brut, mais seulement après avoir été préparés. Les animaux sont tués et dépecés, les céréales sont transformées en farine ou en pains, les olives en huile d’olive, les raisins en vin, et sont ainsi présentés sous une forme qui rende possible une élaboration culinaire. Ces mêmes produits constituent d’ailleurs aussi la nourriture habituelle (les pains) ou festive (la viande, l’huile, le vin) des Israélites. Et ils sont également représentatifs des richesses du pays. Dans cette logique, les sacrifices humains n’ont évidemment aucune place. Lorsque la Bible évoque ces derniers, c’est pour les rejeter de la manière la plus vigoureuse [3]
[3]Ainsi Dt 18, 9-12 ; Lv 20, 2-5. Voir aussi Mi 6, 6-8.
.

8
Les sacrifices ne sont pas, pour autant, destinés à nourrir Dieu. Jamais, en effet, la Bible ne considère que le sacrifice a pour fonction d’assurer sa subsistance. Le psalmiste le dit clairement : Dieu n’a nul besoin de sacrifices, lui à qui appartiennent tous les animaux (Ps 50, 10-13). Et le prophète renchérit : tous les arbres du Liban et tous ses animaux n’y suffiraient pas (Is 40, 16). Le repas auquel on invite Dieu ne sert pas à son alimentation, il est essentiellement un geste de vénération. Et il est l’expression d’un désir de convivialité et donc, d’une relation plus forte, plus profonde, plus personnelle que celle qui pourrait résulter de l’offrande d’un simple présent.

9
Ce repas festif peut prendre deux formes.

10
L’une, qui nous est familière, est celle du repas convivial où les différents commensaux, assis autour d’une même table, partagent les mets, avec, à la place d’honneur, l’hôte de marque, servi en premier et régalé des meilleurs morceaux (voir par ex. 1 Sm 9, 22-24). À cette forme d’hospitalité correspond, au plan sacrificiel, le sacrifice de communion. La part attribuée à Dieu est la graisse – dont Lv 3, 3-4 définit scrupuleusement la nature. La graisse est considérée comme le meilleur de l’animal et concentre en elle comme la quintessence de la viande. Elle représente aussi la nourriture sous sa forme la plus raffinée, celle que l’on n’a pas besoin de mastiquer, mais que l’on peut sucer, et qui fond sur la langue. Le Lévitique réserve strictement cette part à Dieu (Lv 7, 23-25). Les autres parts, en l’occurrence la viande, servent à régaler le sacrifiant et ses invités.

11
Et puis, il y a une autre forme d’hospitalité, que nous ne pratiquons guère, mais qui est encore attestée dans d’autres sociétés, où le repas est préparé à l’intention exclusive de celui que l’on reçoit, et où l’hôte se tient à l’écart, à l’entière disposition de son invité, prêt à répondre à sa demande, comme on voit Abraham le faire lorsque arrivent chez lui trois inconnus (Gn 18, 1-Cool ou encore la nécromancienne d’Eïn-Dôr à l’endroit de Saül et de ses compagnons (1 Sm 28, 21-25). À cette seconde forme d’hospitalité, plus déférente, correspond l’holocauste, où l’intégralité de la victime (sauf la peau) est servie à Dieu.

12
Ouvrons ici une parenthèse.

13
La fonction première du sacrifice est de rendre hommage à Dieu par le biais d’un repas festif. Mais le sacrifice a aussi, accessoirement, une fonction pédagogique. Il permet, en effet, de manifester à la fois l’altérité de Dieu et sa similarité. L’offrande à Dieu d’un repas préparé à partir des mêmes produits que ceux qu’Israël utilise pour sa propre alimentation montre que Dieu est d’une certaine manière semblable aux Israélites : il « mange » la même chose qu’eux. Et parce que ce repas est constitué des produits caractéristiques de son pays, il apparaît comme solidaire d’Israël et lié, comme lui, à cette terre, une terre dont il est aussi le seigneur. Mais, dans le même temps, le fait de lui réserver en propre la graisse, rigoureusement interdite aux humains, témoigne de l’altérité fondamentale de Dieu. Dieu est autre, et c’est parce qu’il est autre qu’il est Dieu. Et il est néanmoins semblable, ce qui permet de communiquer avec lui. La Bible exprime cette analogie par le moyen de l’anthropomorphisme. Elle parle de la main de Dieu, de sa bouche, de son nez, de ses pieds, de ses entrailles… Elle dit qu’il voit, qu’il entend… Et pour la Bible, ce sont même là des traits qui distinguent Dieu des idoles des nations. Dans un passage du Deutéronome, Moïse avertit ainsi les Israélites que, s’ils venaient à succomber à l’idolâtrie, ils seraient exilés au milieu de nations dont les dieux sont « des dieux faits de main d’homme, en bois ou en pierre, qui ne voient pas, qui n’entendent pas, qui ne mangent pas et qui ne sentent pas » (Dt 4, 28). À l’inverse de son Dieu qui, lui, voit, entend, mais aussi mange et sent. « Sentir », on retrouve ce verbe à de multiples reprises pour désigner la réaction de Dieu aux sacrifices : il en sent le parfum reposant (voir par ex. Lv 1, 9.13.17 ; 2, 2.9 ; 3, 5.16). Quoi que l’on puisse penser de cette conception très réductrice de la religion des autres nations, elle n’en témoigne pas moins de l’importance de l’anthropomorphisme comme un moyen d’exprimer la similitude de Dieu. L’anthropomorphisme, y compris l’anthropomorphisme sacrificiel, n’est pas la marque d’une religion primitive et naïve. En utilisant le langage de l’analogie, il permet de dire l’indicible et, en disant la similitude, il ouvre la possibilité d’une communication.

14
L’examen du rituel sacrificiel va nous permettre de préciser un peu plus la fonction du sacrifice. Deux traits le caractérisent. Alors que dans les religions assyro-babyloniennes la matière sacrificielle est simplement déposée devant la statue de la divinité, en Israël l’offrande d’un sacrifice nécessite un autel (qui peut se résumer à un simple rocher, ainsi Jg 13, 19) et elle se fait par combustion.

15
La Bible ne décrit pas véritablement le rituel sacrificiel. Ce que fera, par contre, le Talmud dans les traités de l’ordre Qodachim. Les premiers chapitres du Lévitique, Lv 1 à 7, n’en indiquent que les rites les plus significatifs. Le rituel se déroule sur un espace public, ouvert, sur le parvis du Temple. Le sacrifiant commence par présenter son offrande. Puis, dans le cas d’un animal, il lui impose la main, et le met à mort en l’égorgeant. Ce sont ensuite les prêtres qui prennent le relais. Ayant recueilli tout le sang de la victime, ils l’aspergent contre l’autel, puis font brûler sur l’autel la part destinée à Dieu, à savoir la totalité de la victime, dans le cas d’un holocauste, la graisse, dans le cas d’un sacrifice de communion, une poignée de farine mêlée à l’huile ou un morceau de pain, dans le cas d’une offrande végétale. Cette combustion marque le point culminant de tout sacrifice, qu’il soit animal ou végétal, et est, d’ailleurs, le rite sacrificiel le plus souvent mentionné dans la Bible. Elle indique la finalité du sacrifice, qui est d’établir un trait d’union avec Dieu.

16
Cette présentation succincte du rituel sacrificiel appelle un double commentaire.

17
Il en ressort, tout d’abord, que l’abattage de la victime, loin d’être le rite sacrificiel central, le rite essentiel, n’a qu’une fonction subsidiaire. De fait, cette action est effectuée par le sacrifiant, et non par le prêtre, et elle intervient en marge de l’autel, et non sur l’autel. Un passage du livre d’Ezéchiel permet de se faire une idée précise de la place qu’on assignait à l’égorgement des victimes. Dans une violente diatribe contre les lévites, accusés d’idolâtrie, Dieu leur signifie leur dégradation : désormais ils ne seront plus qu’au service du peuple et devront égorger, à la place des sacrifiants, les victimes sacrificielles, le service de Dieu – à savoir l’offrande du sang et de la graisse – étant, lui, dorénavant réservé aux seuls prêtres (Ez 44, 10-16). L’immolation est ainsi clairement distinguée de la phase proprement sacrificielle. Elle n’est que le point d’aboutissement de la première phase, la phase préparatoire du sacrifice. Après que le sacrifiant a exprimé, par la présentation de sa victime, son intention de l’offrir à Dieu, qu’il a, par l’imposition de la main, signifié sa volonté d’y renoncer au bénéfice de Dieu, il donne à cette renonciation un caractère définitif en tuant l’animal qu’il se propose de lui offrir. La phase positive du don, celle de la transmission à Dieu, n’intervient qu’après et relève exclusivement des prêtres.

18
On ne saurait donc, à l’instar des interprétations traditionnelles du sacrifice, et de René Girard [4]
[4]Notamment R. Girard, La violence et le sacré (Paris, Grasset,…
, faire de l’abattage de la victime le rite sacrificiel central et donc, de la violence, sa caractéristique principale. Sans doute, le sacrifice animal comporte une part de violence puisqu’il présuppose la mise à mort de la victime, ce qui n’est pas un acte banal, car il touche à la vie, et donc à ce qui appartient à Dieu. Mais cette mise à mort n’est pas valorisée en tant que telle. Elle est seulement une incontournable nécessité, légitimée par Dieu (Gn 9, 1-5), afin de pouvoir apprêter l’animal pour un repas. Elle est uniquement un moyen, et non le but du sacrifice. Elle ne saurait donc être considérée comme représentant l’essence du sacrifice. Il est tout à fait significatif à cet égard que l’abattage de la victime est, parmi les rites principaux, le seul auquel le Lévitique n’attribue aucun effet particulier : il n’est pas mis en relation avec l’absolution, il ne suscite pas non plus la faveur divine, et il ne constitue pas davantage un parfum reposant pour Dieu. Faire de la violence le centre du sacrifice n’est possible, au demeurant, qu’en ignorant les offrandes végétales. Or, celles-ci sont loin de n’être qu’un simple appendice du sacrifice animal ou un modeste succédané. Leur importance est démontrée notamment par les deux observations suivantes : Alors que l’holocauste et le sacrifice de communion sont obligatoirement associés à une offrande végétale et à une libation (voir Nb 15, 1-16), l’offrande végétale peut, elle, être offerte seule, indépendamment de tout autre sacrifice ; et tandis que l’offrande quotidienne du peuple consiste en un holocauste accompagné d’une offrande de farine et d’huile et d’une libation de vin (Nb 28, 3-Cool, celle des prêtres, présentée par le grand prêtre en personne, consiste en une offrande exclusivement végétale (Lv 6, 13-15). La place éminente que le Lévitique attribue aux offrandes végétales s’explique largement par le fait que, justement, ces offrandes n’impliquent aucune violence, mais que, tout au contraire, elles reflètent l’ordre de la création caractérisé par la non-violence et le respect de la vie qui trouvent leur traduction dans l’utopie d’une alimentation exclusivement végétale de l’ensemble des êtres vivants (Gn 1, 29-30) [5]
[5]Sur les offrandes végétales, voir A. Marx, Les offrandes…
.

19
La seconde remarque porte sur le rôle du sang. Parmi les autres idées reçues figure l’idée que le rite du sang représenterait l’offrande d’une vie, celle de l’animal ou même, selon une des interprétations chrétiennes traditionnelles, celle du sacrifiant qui infligerait substitutivement à cette victime le châtiment qu’il aurait dû lui-même subir à cause de ses péchés. Le sang, surtout dans le cas d’un sacrifice pour « le péché » [6]
[6]La désignation « sacrifice pour le péché » n’est pas très…
, servirait ainsi à expier les péchés. Cette interprétation s’appuie notamment sur Lv 17, 11 : « Car la vie de toute chair est dans le sang, et moi je vous l’ai donné sur l’autel pour faire l’absolution, kappér, de votre vie, car le sang, par la vie, réalise l’absolution. » Or, si ce passage, comme le fait d’ailleurs déjà Gn 9, 4, associe effectivement sang et vie, il est à noter qu’il n’y est pas question d’offrir une vie à Dieu. Le verbe « donner » a pour sujet Dieu, non le sacrifiant ! Le sang n’est pas offert par le sacrifiant à Dieu, il est donné par Dieu au sacrifiant, cela en vue de lui permettre de se réconcilier avec lui. Sa fonction est, en somme, analogue à celle du sang pascal mis sur les montants et les linteaux de la porte, et qui sert de signe, non d’offrande, pour protéger de la mort ceux qui se trouvent à l’intérieur de la maison (Ex 12, 7.12-13). Le sang du sacrifice pour le « péché » est, de même, destiné à faire pièce à tout ce qui est facteur de mort et qui entrave la relation avec Dieu. Pour ce qui est des holocaustes et des sacrifices de communion, le sang n’est pas davantage offert à Dieu. Il est aspergé contre l’autel, et non sur l’autel. La fonction de ce rite est de le soustraire à tout usage profane, mais aussi, en le mettant en contact avec l’autel, lieu de la communication avec Dieu, de manifester que la vie de l’animal, contenue dans le sang, appartient à Dieu, et à lui seul. En fait, le rite du sang, même s’il appartient à la phase proprement sacrificielle du rituel, n’est lui-même qu’un préalable au rite de la combustion qui, lui, en est le point d’aboutissement.

20
Il faut donc « en finir avec l’“expiation” » [7]
[7]Voir S. Trigano, « Le bouc émissaire. En finir avec…
. Celui qui invite à sa table veut honorer son hôte, partager avec lui sa joie, et non pas apaiser sa colère, et encore moins faire de ce repas un châtiment qu’il s’imposerait ! Ce repas n’est pas davantage un moyen de pression. Il est significatif à cet égard que le sacrifice offert lors du déluge (Gn 8, 20-22) l’est par un homme considéré comme juste (et qui n’a donc pas besoin que Dieu lui pardonne), et qu’il l’est, non pas avant le déluge, dans le but de détourner Dieu de son projet, mais seulement après, une fois le péché sanctionné, en vue de rétablir la relation avec lui. Le sacrifice présuppose des relations harmonieuses avec Dieu. Car la finalité du sacrifice, qu’il soit animal ou végétal, est toujours l’instauration ou plutôt le renforcement de relations sereines avec Dieu, ce qu’exprime la combustion de la matière sacrificielle sur l’autel en un parfum reposant.

21
Un texte capital, qui peut être véritablement considéré comme le récit étiologique du sacrifice israélite, vient confirmer les observations faites sur la base des désignations du sacrifice et de l’examen du rituel. Il s’agit d’un passage du livre de l’Exode situé aussitôt après la proclamation solennelle du décalogue. S’adressant à Israël par l’intermédiaire de Moïse, Dieu lui donne une série d’instructions portant sur le sacrifice (Ex 20, 23-26) :

22

« Vous ne ferez pas à côté de moi des dieux d’argent et des dieux d’or.
Un autel de terre tu feras pour moi et tu sacrifieras sur lui tes holocaustes et tes sacrifices d’alliance, ton menu bétail et ton gros bétail.
Dans tout lieu où je ferai souvenir mon nom, je viendrai vers toi et je te bénirai.
Si tu fais pour moi un autel de pierre, tu ne le construiras pas en pierres taillées car ton ciseau que tu agiterais sur elles le profanerait.
Et tu ne monteras pas par des marches sur mon autel, afin que ta nudité ne soit pas révélée sur lui »

23
À première vue, ce passage semble se réduire à un fourre-tout de prescriptions relatives à la construction d’un autel, entremêlées d’informations sur la matière sacrificielle, les types de sacrifices et d’interdits divers. Or, un curieux procédé cryptographique conduit à considérer ce texte avec plus d’attention. En effet, si on s’applique à son étude – en hébreu ! – et que l’on fasse le décompte du nombre de mots du texte, on s’aperçoit que le total obtenu – cinquante-sept – correspond très exactement à la valeur numérique – autrement dit, à l’addition de la valeur de chaque consonne – du substantif mizbéach, autel. Le texte est donc loin d’être banal et mérite que l’on s’y arrête. En l’étudiant attentivement, on se rend aussi compte que l’impression d’incohérence qui s’en dégage n’est que superficielle. Car, en réalité, le texte est construit avec un soin tout particulier. On constate, en effet, que ses différentes prescriptions sont agencées deux par deux selon une structure concentrique, de manière à se correspondre. Aux deux extrémités, en deux vers de deux hémistiches de cinq mots chacun, sont énoncés des interdits : l’interdiction de fabriquer des images cultuelles et l’interdiction de faire des marches sur l’autel. Puis, au deuxième et à l’avant-dernier vers, de quatorze mots chacun, on trouve des instructions relatives à la nature de l’autel : il doit être construit en terre ou en pierres brutes. Enfin, exactement au centre du texte, encadré par cette double série de vers et ainsi mis en valeur, le verset qui en constitue le cœur. Ce verset se distingue à la fois par sa forme et par son contenu. Rédigé à la première personne, et non plus à la troisième, il se présente, non sous la forme d’un règlement, mais comme une promesse que Dieu fait à Israël. Une promesse double : chaque fois qu’Israël offre un sacrifice à Dieu, Dieu viendra vers lui, et il le bénira. Cette promesse récapitule toutes les attentes liées au sacrifice.

24
La première est la venue de Dieu auprès du sacrifiant. Comme le montre la comparaison avec Ex 19, 3-4, où l’annonce de la venue de Dieu au Sinaï est introduite dans les mêmes termes qu’en Ex 20, 22, la référence à la venue de Dieu est à comprendre littéralement. Dieu vient, cela signifie qu’il « descend » sur terre pour se rapprocher de son peuple, et même pour être présent en son sein (Ex 29, 46). Mais à la différence de la théophanie du Sinaï, qui est spectaculaire et terrifiante, accompagnée de coups de tonnerre, d’éclairs, de tremblements de terre (Ex 19, 16. 18-19 ; 20, 18-19), la venue de Dieu à l’occasion d’un sacrifice se fait de manière discrète, invisible. Et elle intervient chaque fois qu’Israël lui offre des sacrifices. Pour reprendre une image de l’exégète Benno Jacob, l’autel est un « Sinaï mobile » [8]
[8]B. Jacob, Das Buch Exodus (Stuttgart, 1997), p. 1032 (à propos…
. Ou, comme le dit le psaume 68, 18, « le Seigneur est parmi eux, et le Sinaï est dans le sanctuaire ». L’autel représente le Sinaï, un Sinaï en quelque sorte reconstitué par Israël, et qui, parce qu’il en est comme un modèle réduit, doit, à l’instar d’une montagne, être fait de terre ou de pierres brutes.

25
Ce que le sacrifiant attend plus précisément de cette venue est exprimé par le second élément de la promesse : la bénédiction. Tout notre texte est tendu vers cette promesse. Si on se le représente, à la manière du Sinaï, sous la forme d’un cône, on trouve à sa base des interdits, puis, au milieu, des instructions, et au sommet, une promesse. Et, tout au sommet, à la pointe, cette promesse formulée en un seul mot : béraktika, je te bénirai. La principale fonction du culte sacrificiel se concentre dans ce seul verbe « bénir ». Ce « bénir » rejoint la toute première parole que Dieu, au moment où il les a créés, a adressée aux êtres humains, à tous les êtres humains, sans distinction de sexe, de « race » – un terme, au demeurant, jamais utilisé dans la Bible –, de peuple et même de religion : « fructifiez, devenez nombreux et remplissez la terre » (Gn 1, 28) et qu’il va réitérer à l’issue du déluge (Gn 9, 1). Car « bénir », ce n’est pas simplement formuler un vague souhait de bonheur. L’enjeu de la bénédiction, c’est la vie, au plein sens du terme. La vie physique et ce qui lui est nécessaire, la nourriture, et donc aussi tout ce qui est indispensable à la production de cette nourriture, la fertilité du sol, la pluie en son temps, la fécondité du troupeau, l’absence de fléaux. Mais aussi tout ce que l’hébreu désigne par le terme shalôm, à savoir la paix, la sécurité, la prospérité, le bien-être. Le sacrifice, constitué des produits représentatifs de l’agriculture et de l’élevage apprêtés en un succulent repas, est comme une illustration de cette bénédiction. Il est l’expression même de la bénédiction divine grâce à laquelle ces produits ont pu être obtenus. Offert à Dieu, en réponse à sa bénédiction, il suscite, en retour, la bénédiction divine et réalise ainsi ce qu’il représente.

26
Une image empruntée au livre d’Ezéchiel résume parfaitement les attentes qu’Israël rattache au sacrifice. Au cours d’une vision, le prophète Ezéchiel voit s’écouler du Temple un mince filet d’eau qui grossit très rapidement jusqu’à devenir un torrent infranchissable. Et l’ange qui accompagne Ezéchiel lui explique : « Cette eau s’en va vers le district oriental, descend vers la Arava et coule vers la mer… Et tout être vivant qui y pullule vivra là où passe ce fleuve et le poisson sera très nombreux… Au bord du fleuve, sur ses deux rives, pousseront toutes sortes d’arbres fruitiers ; leur feuillage ne se flétrira pas, leurs fruits ne s’épuiseront pas. Ils donneront chaque mois de nouveaux fruits, car l’eau sort du sanctuaire : les fruits serviront de nourriture, et le feuillage, de remède » (Ez 47, 1-12). Par l’effet de cette eau qui sort du Temple, la terre est transformée en jardin d’Éden. Le sacrifice a, en définitive, pour fonction de permettre que cette vie continue à s’en écouler en faisant obstacle à tout ce qui l’entrave et en s’efforçant de faire en sorte que Dieu reste présent au milieu de son peuple.

27
Car, au fond, pour la Bible, le sacrifice est essentiellement l’expression d’un intense élan vers Dieu et d’une profonde aspiration à vivre dans sa proximité.
Notes

[1]
Sur le sacrifice, voir notamment N. Neusch (éd.), Le sacrifice dans les religions (Paris, Beauchesne, 1994). Pour le sacrifice dans la Bible, voir Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme (Paris, Robert Laffont, 1996), art. « Sacrifices et offrandes » ou encore A. Marx, Les sacrifices de l’Ancien Testament (Cahiers Évangile 111 ; Paris, Cerf, 2000). Pour une étude plus technique, qui intègre les commentaires rabbiniques, voir le monumental commentaire de J. Milgrom, Leviticus 1-16 (The Anchor Bible 3 ; New York, Doubleday, 1991).
[2]
Pour ce sens de zèbach, voir aussi, par ex., Dt 12, 15 ; Ez 34, 3.
[3]
Ainsi Dt 18, 9-12 ; Lv 20, 2-5. Voir aussi Mi 6, 6-8.
[4]
Notamment R. Girard, La violence et le sacré (Paris, Grasset, 1981).
[5]
Sur les offrandes végétales, voir A. Marx, Les offrandes végétales dans l’Ancien Testament. Du tribut d’hommage au repas eschatologique (Leiden, Brill, 1994).

[6]
La désignation « sacrifice pour le péché » n’est pas très heureuse, ceci notamment parce qu’elle donne à penser que ces sacrifices sont apportés en vue d’obtenir le pardon des péchés, alors qu’en réalité ils ne permettent d’obtenir ce pardon que dans le cas où il s’agit de transgressions par inadvertance, ou même inconscientes, d’un interdit divin (voir Lv 4-5, 13).
[7]
Voir S. Trigano, « Le bouc émissaire. En finir avec l’“expiation” », in « La Bible et l’Autre », Pardès 32-33, 2002, p. 117-127.
[8]
B. Jacob, Das Buch Exodus (Stuttgart, 1997), p. 1032 (à propos d’Ex 40, 34).



Le sacrifice dans la Torah, dans le nouveau Testament et Le Coran...
Sa fonction théologique
Alfred Marx
Dans Pardès 2005/2 (N° 39), pages 161 à 171

https://www.cairn.info/revue-pardes-2005-2-page-161.htm#

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Mais, À l'origine, le terme de sacrifice s'emploie pour une grande variété d'actes. Habituellement, il est surtout utilisé pour les sacrifices sanglants. Dans le cas d'offrandes de nourriture ou de liquide, on parle de sacrifice non sanglant ou libation, et, dans le cas d'une portion du sol, d'inauguration. Le terme est également passé dans le langage courant pour désigner le fait de détruire ou laisser détruire stratégiquement une partie d'un ensemble en vue d'un objectif global jugé plus important : le sacrifice aux échecs, qui consiste à donner un pion, une pièce ou une qualité pour obtenir l'avantage, sacrifier une escouade afin de gagner notamment une bataille ou une guerre, ou au travail, et aux études. Le sacrifice est une recherche du soi pour se faire pardonner de ses fautes au lieu d’honorer l'entité...

Pour moi, la prière est le plus beau des dons vers l'origine : dans ces termes, je ne cherche pas le repos et je percois la fragilité de ma conscience devant l'adversité des destins... Mon abnégation repose sur le terme et ne cherche pas à interpeller le verbe par des offrandes... Je cherche à développer sans violer sa création : La poussière devenue la nature et malgré ses jalousies et ses erreurs, il a le mérite de percevoir ses doutes et ses erreurs... Dans sa fierté, il a soumis des hommes dans des épreuves comme Abraham, Job et autres mais à su percevoir le bien et le mal créer dans les circonstances... Sa justice a eu le mérite de porter vers une connaissance où nous avions le libre arbitre du savoir : la justice, la sagesse et le châtiment... Construire n'est pas aisé et s'affirmer peut nous détourner de l'humilité...

Je ne cherche à écarter le mystère par la raison car le propre de l'univer est de percevoir un infini auquel le mirage et l'illusion côtoie la réalité et le temps... La terre est un océan peuplée d'iles plus au moins grandes... La poussiére engendre l'eau : étrange sensation des domaines sur la masse... Le sacrifice n'a pas de lieu si il veut modifier le destin car la vie engendre le destin, le chaos pour donner à su engendrer par son désir de vivre : Yahvé n'est pas un sacrifice car il est l'origine de la prière et de l'éthique de Vie...

TIGNARD YANIS @Yanis_Tignard · 12h
JEAN-PIERRE MOCKY REPOSE EN PAIX AVEC SES SENTIMENTS : J'AI EU UNE PENSÉE POUR ALAIN DELON CAR JE CROIS QUE CE RÉALISATEUR ÉTAIT UN GRAND AMI À MADAME MIREILLE DARC. HEUREUSEMENT, LE SICILIEN A ENCORE SON ÉTERNEL RIVAL À SES CÔTÉS : MONSIEUR JEAN PAUL BELMONDO.
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IL Y A TOUJOURS EU LA COOPÉRATION ENTRE LA JUSTICE AMÉRICAINE ET LA JUSTICE FRANÇAISE AU SUJET DE JEFFREY EPSTEIN : C'EST LE DOSSIER JONATHAN. CETTE COOPÉRATION DEVAIT ÊTRE DISCRÈTE ET CONCRÈTE DANS LE DÉROULEMENT DES SOUVENIRS ET DES ÉVÉNEMENTS : LES CICATRICES DES VICTIMES.
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NOMBREUX INCENDIES FRAPPENT LA GRANDE CANARI, LA GRÈCE ET LE PORTUGAL : LA FRANCE A ELLE AUSSI ÉTÉ FRAGILISÉE PAR LA SÉCHERESSE. L'EAU DOIT ÊTRE UN ÉQUILIBRE ET NOUS DEVONS NOUS INVESTIR DANS DES COORDINATIONS ENCORE PLUS ADAPTÉES TOUT EN RESPECTANT L'ABNÉGATION SECOURISTE.
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HARVEY WEISTEIN ET JEFFREY EPSTEIN ONT ÉTÉ GLORIFIÉS ET HONORÉS PAR LEURS PÈRES ET LEURS PROFESSIONS : DANS L'ASPECT DE PRÉSOMPTION D'INNOCENCE, NOUS DEVONS APERCEVOIR QUE SI UNE ORMETA A ÉTÉ RÉVÉLÉE POUR L'UN, LA TRISTE RÉALITÉ EST QU'ELLE A SON ÉQUIVALENCE POUR L'AUTRE.
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J'ENTENDS LES CRIS DE HONG KONG OÙ LE PEUPLE RÉCLAME UNE AUTONOMIE RÉGIONALE POUR SA STRUCTURE. PÉKIN A INDIQUÉ QU'ELLE CONSIDÉRAIT SES ÉTUDIANTS COMME DES TERRORISTES. PÉKIN AURAIT ELLE OUBLIER LE PRINCIPE COMMUNAUTAIRE : ÊTRE DANS LE PARTAGE, C'EST MONTRÉ SA PERSÉVÉRANCE.
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CHER PÉKIN, DANS LE PRINCIPE DU SOULÈVEMENT, L'HISTOIRE DE LA CHINE S'EST CONSTRUITE PAR CEUX QUI ONT REFUSÉ DE SE SOUMETTRE : HONG KONG NE CHERCHE PAS À RENVERSER LA CHINE MAIS SON PEUPLE VEUT ÊTRE RESPECTER DANS SA RESPONSABILITÉ CIVILE ET HISTORIQUE : LE GRAND PACIFIQUE.
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PÉKIN, DES FEMMES DONNENT NAISSANCE À DES ENFANTS QUI NE REÇOIVENT PAS LA CITOYENNETÉ : CAR, ILS SONT CONSIDÉRÉS COMME ILLÉGITIMES CAR ISSUS DE MAÎTRESSES HORS MARIAGE. CELA EST INADMISSIBLE DANS LES PRINCIPES DE LA SOIE ET DE L'ÉTHIQUE : L'ÉDUCATION, LA NATION ET LA LIBERTÉ.
TAY

PÉKIN, PENDANT DE NOMBREUSES ANNÉES, DES OGRES SONT VENUS SE NOURRIR DE JEUNES MINEUR'E'S AU SEIN DES TRIANGLES D'OR : CELA EST AUSSI FUNESTE QUE LA DROGUE. VOLÉ LA CHAIR ET L'ESPRIT POUR ASSOUVIR CES MONSTRES EST UN GRAND PÊCHER AU YEUX DES DRAGONS, DU LOUP ET DE L'ÉCLIPSE.
TAY

DOSSIER JONATHAN EST PLUSIEURS ENQUÊTES DES JUSTICES FRANCO-AMÉRICAINES SUR DES TRAITES DE MINEUR'E'S ET DES ACTIONS JURIDIQUES À MENER AU STADE CONTINENTAL PUIS INTERNATIONAL : COMPLEXE SONT LES DROITS MAIS LES PROCUREURS ONT UNE ÉTHIQUE VERS LES VICTIMES ET LES MORT'E'S.
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J'ENTENDS TES CRIS, HONG KONG ET JE SAIS QUE TU N'ES PAS UNE TERRORISTE : TU ES L'EFFRONTÉE ET JE SAIS QUE TU IRRITES SHANGHAI. TU VEUX GARDER TON VISAGE ET TES ESPOIRS : EN CELA, CE MYSTÈRE FAIT DE TOI, UN SOUFFLE DE L'ÉCLIPSE CAR PÉKIN N'EST PAS LA CHINE : C'EST LE PEUPLE.
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LES BUILDINGS SONT LES NOUVEAUX MENHIRS : NOUS SOMMES TOUJOURS DES SOCIÉTÉS ÉTABLIES DANS LA CONSTRUCTION DE MÉGALITHES. CES PHÉNOMÈNES SONT INSPIRÉS DES ANCIENNES CIVILISATIONS INSPIRÉES PAR DES ROCHES TAILLÉES PAR LE TEMPS ET LA NATURE : LA NAISSANCE ET LE TÉMOIGNAGE.
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POUSSIÈRES. CES SENTIMENTS ME POUSSENT À DES GRANDES INTERROGATIONS ET CETTE BAIGNADE DANS LA GARONNE M'A DÉMONTRÉ DES ÉVÉNEMENTS ET DES ACTES DANS MES CAPACITÉS ET DANS MES APTITUDES : LA SAGESSE EST UN CROIRE ET LA PRUDENCE EST UN APPRENTISSAGE.
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LES MÉTAMORPHOSES ONT ENGENDRÉE LA NATURE EN DES ÊTRES. LA POUSSIÈRE EST DEVENUE CHAIR QUI A REÇU CE SOUFFLE DE VIE. TOUT CES ATOMES SONT DES ARÔMES MAIS LA NATURE A CRÉÉ UNE ESSENCE PRÉNOMMÉE L'ÉVOLUTION, L'ESPRIT ET LA CONSCIENCE : CE SENTIMENT QUE JE PRÉNOMME LE MYSTÈRE.
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