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 Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca

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yanis la chouette




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Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca Empty
MessageSujet: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:46

TWITTER ET NIETZSCHE: IL AURAIT ÉTÉ DE CETTE VAGUE AVEC PIVOT BERNARD POUR DÉVELOPPER L'ORTHOGRAPHE CONTEMPORAIN DANS L'ACTUALITÉ DU MOUVEMENT INTELLECTUEL ET HUMAIN. PERMETTRE UN DÉVELOPPEMENT D'UN OUTIL QUI SOULÈVE L'ASPECT DE DIALOGUER À TRAVERS DES GESTES SIMPLE ET PRÉCIS. UN OUTIL REGROUPANT TOUT LES ASPECTS DE LA VIE: DU CHAOS À L'INSTINCT, DU VERBE AUX MOUVEMENTS, DE LA RÉALITÉ FLIRTANT AVEC LE VIRTUEL ET INVERSE, DE L'INSTANT AU SILENCE OU INVERSE DES SONORITÉS, ECT... OUI, JE LE PENSE... NIETZSCHE AURAIT ÉTÉ DE CETTE PARTIE SANS Y AVOIR UNE RÉPONSE LIÉE À UNE QUESTION: IL AURAIT GUERROYÉ AVEC LES MOTS ET LES PERSONNES.

MONSIEUR Tignard Yanis OU TAY La chouette effraie...


Prostitution : le Sénat rejette la pénalisation des clients
Par Clémence Lesacq Mis à jour le 10/07/2014 à 16:24 Publié le 09/07/2014 à 14:11

Mardi, la commission spéciale du Sénat a voté un amendement supprimant ce qui était la mesure phare du texte de loi.

Les clients de prostitués doivent-ils être sanctionnés par la loi? La question, épineuse, est à nouveau posée. Alors que l'Assemblée nationale s'était prononcée en faveur de la pénalisation en décembre dernier, le Sénat, représenté par une commission spéciale, a retoqué mardi ce qui était la mesure phare de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. L'ensemble du nouveau texte, comprenant toujours la suppression du délit de racolage, a, lui, été adopté.

Une mesure phare remise en doute

À 16 voix pour, 14 voix contre et 2 abstentions, les trente-six sénateurs de la commission se sont donc finalement prononcés pour la suppression de l'article 16, qui prévoyait 1500 euros d'amende (3750 en cas de récidive) pour les consommateurs de prestations sexuelles. L'article 17, qui associait à l'amende un stage de sensibilisation, a également été supprimé. «Après de longs débats, et ce dans tous les groupes politiques, nous avons considéré que la pénalisation pouvait dégrader la situation de nombreuses prostituées», a expliqué Michelle Meunier, la rapporteure de la commission. Sénatrice de la Loire-Atlantique, elle a voté contre l'amendement supprimant la pénalisation des clients. «Au fil de nos entretiens nous avons rencontré beaucoup de personnes sur le terrain qui s'alarmaient d'un possible danger.»

En cinq mois de rencontres et de déplacements, la commission a notamment auditionné de nombreuses prostituées et associations proches d'elles (Médecins sans frontières, Grisélidis, le bus des femmes...) qui se sont positionnées contre la pénalisation des clients. Leur crainte: que les filles (la majorité des prostitués sont des femmes) soient d'avantage menacées tant du point de vue sécuritaire que sanitaire. Selon ces associations, les clients, inquiets d'être verbalisés, pourraient forcer les filles à s'isoler dans des endroits à l'écart, avec des risques accrus de violence et de relations non protégées.

Autre point sensible qui a fait pencher la balance sénatoriale: le point de vue des policiers de la brigade de répression de Paris (BRP), s'alarmant, en cas de pénalisation, d'une plus grande difficulté à démanteler les réseaux de proxénétisme, les clients n'osant plus parler.

Dans le texte voté par l'Assemblée, «permettre le racolage passif et en même temps condamner les clients était une distorsion d'ordre juridique», a jugé le président de la commission, le sénateur PS de la Manche, Jean-Pierre Godefroy. Une ambivalence française qui existe depuis longtemps sur le sujet: la prostitution en France n'est ni licite ni interdite de fait. Image de ce paradoxe: jusqu'ici, les prostituées sont pénalisées et les clients, non.

Interrogée par Le Figaro, Najat Vallaud-Belkacem, qui avait porté cette loi et particulièrement défendu la mesure de pénalisation, a maintenu son cap initial. «Pour être pleinement efficace, je soutiens que la loi devra prendre en compte la nécessité de réduire la demande, et donc responsabiliser les clients», a écrit la ministre des Droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports. «Il faut encore avancer, parce que ce texte sera un progrès pour les victimes et dans la lutte contre les réseaux» a-t-elle conclut.

Lutter contre les réseaux et protéger les victimes

«L'essentiel, c'est d'être inhospitalier pour les réseaux», a martelé Jean-Pierre Godefroy. Plutôt que de pénaliser prostituées et clients, les sénateurs ont donc jugé qu'il fallait que la loi porte en priorité un coup aux proxénètes. Selon les chiffres, 90% des 400.000 prostitués en France le sont par obligation, exploités par des réseaux étrangers. «Véritable traite humaine, la prostitution doit être punie comme telle.» Parmi les nouveaux amendements au texte, la commission a ainsi élargi la compétence des inspecteurs du travail au constat des infractions de traite des êtres humains.

Dans le nouveau texte, la protection des personnes prostituées a également été renforcée, avec un «parcours de sortie» remplacé par un «projet d'insertion sociale et professionnelle». Concrètement, le fonds alloué à leur accompagnement, initialement doté de 2,4 millions d'euros, sera augmenté par les saisies des biens des proxénètes. L'autorisation de séjour pour celles et ceux qui souhaitent sortir de la prostitution, introduite par le texte voté à l'Assemblée, ne sera plus de six mois mais d'un an et ses conditions de délivrance seront encore facilitées. Ces prostitués auront également un accès prioritaire à des logements sociaux. Une proposition qui risque de soulever un nouveau tollé chez ceux qui s'étaient prononcés contre ces titres de séjour, arguant que cela serait «un appel d'air» pour des réseaux d'immigration illégale. «Aider les prostituées à sortir des réseaux, leur garantir une véritable protection, permettra de lutter plus efficacement contre les réseaux, en permettant aux victimes de parler sans peur», a, lui, argumenté Jean-Pierre Godefroy.

Le nouveau texte de loi sera présenté en séance au Sénat d'ici quelques mois. «Nous espérons en octobre ou novembre mais c'est compliqué», ont regretté les membres de la commission. Les changements intégrés ne sont pas définitifs: le parcours parlementaire de ce texte, qui repassera par l'Assemblée après le Sénat, est loin d'être terminé.

Clémence Lesacq

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Prostitution: témoignages de 3 prostituées

prostitution-escorte-prostituées-danseuses-nues Claudette Dossier Prostitution

Quand une fille a été abusée durant son enfance, le pimp n’a pas grand-chose à faire pour que la fille fasse de la prostitution. Moi, c’est le père de mes enfants qui me disait avec qui il fallait que j’aille. J’avais 16 ans. On faisait partie du milieu des motards.

J’ai consommé de tout. J’ai fait désintox sur désintox. J’ai eu beaucoup de rechutes. La dernière fois que je suis retournée sur la rue c’est parce que j’avais reconsommé.

Y’a des commerces où les filles achètent. On habite ce quartier, on est leurs clientes. Les propriétaires de logements acceptent le cash de la piaule mais ne veulent pas de la fille qui est devant le logement! Pourtant c’est lié.

Prendre une tasse de café, entre 5h et 8h le soir, quand il fait froid, j’aurais bien aimé ça. Il faudrait une place avec des intervenants, du café, un peu de grignotage, juste pour les femmes qui font la prostitution. Tu peux rester au calme, au chaud. Tu peux parler avec les intervenants. Ils te réfèrent à des thérapies.

Ce qu’il faudrait c’est apprendre au monde à respecter son corps, ses sentiments. Mes parents m’ont rien appris de ça, bien au contraire. J’ai maintenant 35 ans et j’ai appris par moi-même à m’en sortir. Dans les écoles ça serait la meilleure place pour parler des conséquences aux jeunes.
Cindy

Mes parents, ma famille sont tout ce qu’il y a de plus normaux. C’est moi qui ne me sentais pas aimé, pas à ma place, différente. J’avais toujours besoin de l’avis des autres. J’ai été gâtée, peut-être trop. J’étais une solitaire. Toujours le même coin de rue, dans des rues différentes à des périodes différentes. J’allais chez nous avec le client et je ne me mêlais pas aux autres prostituées.

Je me suis prostituée pour consommer. Je vivais avec un drogué alcoolique. Il s’est suicidé. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me procurer ma drogue. La prostitution ce n’est pas un choix, c’est pour la drogue que j’en ai fait. Sinon, jamais je n’aurai fait la rue pour payer un compte. Dans la prostitution, y’a rien de bon.

Quand j’avais besoin de ma drogue, j’avais pas peur du client. J’avais des craintes mais j’avais besoin de son argent. Le plus dur sur la rue, c’est le regard des enfants. Ça nous fait mal. On se débrouille pour être sur la rue quand ils n’y sont pas. Les résidents eux, nous insultent.

Pour se faire aider et que ça marche, il faut être prête. Il faut apprendre à se connaître. Moi, j’avais besoin de douceur, de tendresse. Toutes les thérapies que j’ai faites ne m’ont servi à rien tant que je n’étais pas prête. Aujourd’hui, j’y crois. Ceux qui m’entourent, y croient aussi. J’ai maintenant 40 ans et je suis heureuse de m’en être sortie.
Chantale

J’étais en centre d’accueil. J’en suis partie mais je ne savais pas où aller. Ma famille ne voulait plus de moi. J’avais faim. Une fille du centre m’a dit comment faire de la prostitution. Je suis allée sur St-Laurent.

La première fois, c’était facile. Je gagnais beaucoup d’argent. Peu de temps après, je me suis fait violer par un client. J’ai eu très peur. J’y suis retournée quand même.

J’étais tombée en amour avec un gars. C’était un pimp mais je ne le savais pas. Il avait des maîtresses qu’il faisait travailler. Il m’a mis enceinte pour mieux m’attacher à lui. Il était très violent. Il me prenait tout mon argent. J’avais même pas de quoi acheter une pinte de lait pour mon enfant. Et pourtant, j’en ai fait de l’argent. J’ai fait escorte, mais je n’aimais pas parce que l’agence me prenait la moitié. Remarque mon pimp me prenait tout, mais lui c’était pas pareil, je l’aimais! Danseuse, tu es toute seule et tout le monde te regarde. J’aimais pas. Ce que j’ai fait ces derniers temps, c’est de mettre des annonces dans la presse. Tu reçois chez toi et y’a moins de risque avec la police.

Même si on n’est pas devant chez eux, y’a des commerçants qui nous crient après: «Va faire des clients ailleurs, tu nuis à ma clientèle» Y’en a un qui descendait de ses bureaux pour me dire ça. Je me mettais au coin de la rue ou à un arrêt de bus et je ne gênais personne. À une époque, je me suis fait courir. C’était chaud! J’ai changé de quartier, ce n’est pas pareil. Ici, c’est comme la campagne mais en ville. Tout le monde se connaît, se parle. Le monde s’entraide même s’il est pauvre. C’est comme une grande famille.

Il faut aider les filles et aider les familles. Le gouvernement devrait faire plus pour les familles pauvres. Avec l’aide sociale, tu existes mais tu ne vis pas. Les mères seules, elles descendent sur la rue et elles font quelques clients. J’appelle ça de la prostitution de survie. Il faut aller dans les écoles et parler des conséquences de la prostitution aux enfants. Il faut les prévenir de ce que ça fait. J’ai 40 ans et, malheureusement, j’y retourne encore.

Les noms ont été changés pour préserver leur anonymat.
Dossier prostitution.

Avons-nous l’argent nécessaire pour légaliser la prostitution?
Pour ou contre la légalisation de la prostitution?
Les clients de la prostitution.
La Coalition des luttes contres l’exploitation sexuelle.
Prostitution de luxe d’une escorte.
Doit-on légaliser la prostitution?
Jean-François Lisée de L’actualité et la légalisation de la prostitution.

Roman humoristique et éducatif sur la sexualité.
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MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:46

Yanis Tignard a commenté la photo de ‎אורלי לוי-אבקסיס‎.

Un sujet d'Actualité niait par la plupart des pays moderne et pourtant, Un sujet ignoré par les dirigeants modernes car soulevant une éthique sur la nature humaine. Oui, Des Femmes réclament La Liberté, Le Droit de Prier ou de Dialoguer et tant certains cas, elles sont innocentes et criminelle aux yeux de La Loi. La Démocratie devant la Morale d'Evolution de l'esprit féminin car oui, l'esprit féminin n'est pas singulier, Il est Pluridisciplinaire et Pluriel. Le système carcérale est il adaptée face à ce pluralisme féminin, Madame La Députée. Veuillez agréer mes hommages distingués.
Monsieur Tignard Yanis ou TAY La chouette effraie...

La prostitution, je l'ai vécue comme une suite de viols... 27/11/2013 10:06 CET | Actualisé 05/10/2016 02:48 CEST
Laurence Noelle
Ancienne prostituée

J'ai vécu la prostitution et je m'en suis sortie il y a 28 ans. Même si j'ai réussi à devenir formatrice et conférencière, je reste marquée à jamais par cette expérience indicible. Si j'ai écrit mon livre, c'est pour sortir enfin de la honte dans laquelle j'étais enfermée depuis plus de deux décennies. Oui, nous nous taisons. Et pourquoi? Parce que nous avons peur, souvent, mais plus encore peut-être parce que vous nous rejetez comme des "traînées", des moins que rien. Il est tellement moins dérangeant d'écouter celles qui prônent le choix, la liberté, et qui ne remettent rien en cause.

Je suis effondrée par les réactions que j'entends dans le débat d'aujourd'hui. Pourquoi tant de complaisance et de fantasmes quand la réalité est si crue, si violente? La prostitution, je l'ai vécue comme une suite de viols, en me demandant comment tous ces hommes pouvaient défiler sans se poser de question. Pas un seul ne s'est inquiété de ma détresse. S'ils payent, c'est pour ça; pour acheter le droit de ne se soucier que d'eux-mêmes. J'étais mineure, déglinguée, et pas un, jamais, n'a manifesté le moindre intérêt pour moi. On est une "pute", donc on est là pour ça. Ils viennent pour dégazer, un peu comme les navires poubelle. Mais, il faut l'avouer, même si j'étais tombée un jour sur un client bienveillant, j'aurais menti, comme on le fait toutes: "je suis majeure, tout va bien, j'ai choisi". Il faut absolument leur faire croire qu'on aime ça, ne serait-ce que pour tenter de repousser leur violence, qui peut surgir à tout moment. Et puis franchement, est-ce à ces hommes que nous irions nous confier? On a trop honte, trop peur; moi, mon proxénète n'était pas loin. Les clients aiment bien dire que dans la prostitution, tout est clair. Mais c'est une imposture. Il n'y a que de la tromperie, que du mensonge.

Si je suis arrivée dans la prostitution, à 17 ans, c'est le résultat d'une enfance épouvantable. Ma mère m'avait rejetée, j'avais subi gamine l'inceste de mon beau-père. J'avais été humiliée, j'étais persuadée d'être un objet, d'être sale. Le plus gros du travail était fait pour préparer la suite. Après, à l'adolescence, j'ai connu la rue, j'ai fait de la boulimie, j'ai commencé la défonce. C'est là que je me suis fait des "amis"; des recruteurs pour un réseau de proxénètes. L'un d'entre eux était tellement séduisant, il s'occupait si bien de moi... Enfin quelqu'un pour qui j'existais! J'étais sous le charme. Une femme du groupe s'est comportée comme ma mère, m'a bichonnée, je ne pouvais rien lui refuser. Le jour où elle m'a demandé de montrer mes seins à un type contre un billet, j'ai été choquée. Mais j'aurais tout fait pour garder son affection. C'est comme ça que, sans m'en rendre compte, je me suis retrouvée rue Saint-Denis, surveillée nuit et jour. J'ai fait l'expérience de la violence au delà de ce que l'on peut imaginer. Pour tenter de résister, j'ai descendu des bouteilles, à ne plus tenir debout. J'ai sombré dans la drogue. Encore aujourd'hui, penser à l'odeur de ces hommes, à leur sexe, aux agressions qu'ils m'ont fait subir, me donne envie de vomir.

J'étais entrée dans une logique infernale. J'avais fait la morte dans l'inceste, j'ai continué dans la prostitution. Et mon vécu de prostituée n'a fait que renforcer ma honte d'exister. Pour moi, la honte était partout: honte d'avoir été victime d'inceste, honte d'avoir été prostituée, honte d'avoir été alcoolique.

Je ne m'en suis pas sortie toute seule. Même si je crois avoir été forte, au bout du compte, il m'a fallu des rencontres, des Alcooliques Anonymes aux moines bouddhistes ou au Mouvement du Nid. J'ai entamé des psychothérapies, très douloureuses mais qui m'ont aidée à comprendre comment j'avais répété des situations d'échec, comment mon manque d'estime de moi m'avait inconsciemment fait prendre de mauvaises décisions et conduite vers des hommes abuseurs.

Plus j'ai avancé dans cette voie, plus j'ai nourri une véritable passion pour la psychologie, les relations humaines, la communication, le développement de la personne. Aujourd'hui je suis devenue formatrice sur la question des violences et je fais des interventions en milieu carcéral. Je suis bien placée pour dire aux personnes en prison qu'on peut s'en sortir. Et puis, alors que je ne pouvais même pas regarder un documentaire ou un film sur la prostitution tellement c'était insoutenable, j'ai commencé à avoir envie de témoigner. J'ai donc passé quatre ans à écrire mon livre, à sentir remonter toute la souffrance accumulée; une véritable épreuve. Mais l'écriture m'a libérée.

Aujourd'hui, je m'engage pour la proposition de loi et pour la pénalisation des clients. Pénaliser les clients, c'est leur faire prendre conscience qu'ils n'ont pas le droit d'imposer leurs exigences à des femmes vulnérables, économiquement, psychologiquement; leur rappeler qu'ils sont les complices des proxénètes qui trafiquent sur toute la planète pour pouvoir répondre à leurs prétendus "besoins".

En tout cas, je n'ai plus de haine. Je pense que, parmi tous ces hommes, il y en a qui sont capables de prendre conscience de leurs actes abusifs. Mais pour que cela soit possible, il faut que nous osions sortir de l'ombre. De même qu'il existe des groupes de parole de femmes violées, il faut que les personnes prostituées parlent. Qu'elles cessent de se cacher.

Les lois sont des gardes fous. Seule une loi pourra protéger les plus faibles, les plus précaires, donc les personnes prostituées. La prostitution n'est pas une fatalité. Notre monde a évolué parce que certains se sont dit un jour que c'était possible: l'apartheid en Afrique du sud, l'abolition de l'esclavage et bien d'autres choses encore... J'ai toujours en tête cette phrase de Gandhi qui m'aide à avancer: "Vous devez être vous-même le changement que vous voulez voir dans ce monde". Alors, que chacun s'y mette. Cette loi va nous y aider.


Artur Rubinstein in De Falla's "Ritual Fire Dance"
Le Cercle de Feu et La Communauté du Roseau en cette procession des Rameaux...
TAY La chouette effraie...Yanis

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MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:47

Rio, un bagne au paradis
D'Ilha Grande, une île située au sud de Rio, le touriste retient généralement la douceur de vivre, l'absence de voitures et le paysage de carte postale. Pourtant, le rocher abritait jusqu'en 1994 la prison Cândido Mendes, l’une des plus sinistres du Brésil, dont la sociologue Myrian Sepúlveda dos Santos raconte le quotidien.

Ilha Grande, une île située au sud de Rio, le touriste retient
généralement la douceur de vivre, l’absence de voitures et le paysage
de carte postale. Pourtant, le rocher abritait jusqu’en 1994 la prison
Cândido Mendes, l’une des plus sinistres du Brésil, dont la sociologue
Myrian Sepúlveda dos Santos raconte le quotidien : détentions
arbitraires, travaux forcés – les premiers prisonniers ont construit
les cellules eux-mêmes – et tortures. Il reste encore quelques témoins
capables de raconter la vie du pénitencier. Dépêché par le quotidien O Globo,
le journaliste Carlos Alburquerque a rencontré Júlio de Almeida, 78
ans, dont plus de cinquante passés sur l’île. Júlio aurait dû rester
derrière les barreaux jusqu’en 2014. Mais sa peine a été raccourcie.
Comme nombre d’anciens détenus, il est resté vivre à Ilha Grande.
Chaque soir, il se rend dans l’unique bar du village et trinque avec
Hotair da Silva et Lupércio Alburquerque, ses anciens gardiens. « Mais
cette cordialité n’a pas toujours été de mise pendant les cent ans
d’histoire de ces cachots », écrit le journaliste. D’abord destiné aux
« déchets de la société » – prostituées, clochards et alcooliques –,
l’établissement a aussi accueilli des prisonniers politiques à partir
de 1930, sous la dictature de Getúlio Vargas. Un musée a été récemment
aménagé dans Cândido Mendes. Il est censé, selon la sociologue,
rappeler « le sort des détenus dans les prisons, ce qui s’y passait et
ce qui s’y passe toujours ».

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À mi-chemin entre Rio et Sao Paulo, l’ancienne cité coloniale de la Costa Verde
constitue le point de départ de l’ancienne Route de l’or.

La belle petite cité coloniale de Paraty, sur la côte brésilienne, accueillera dans quelques jours son 14eFestival littéraire international (FLIP), rendez-vous mondial du livre, avec des centaines d’écrivains accourant de tous les continents. C’est là l’occasion de faire découvrir aux amateurs de lecture et de patrimoine ce petit paradis préservé sur la Costa Verde brésilienne.

Paraty mérite le voyage à cause de sa vieille architecture portugaise merveilleusement préservée mais aussi, alentour, en raison de son entrelacs d’îles ou de presqu’îles – et de sa forêt primaire qui tombe droit dans l’océan, avec ses plages de sable blanc parmi les plus isolées du pays et souvent même inaccessibles sans bateau.

Fondée juste avant l’an 1700, Paraty est une sorte de musée vivant, avec ses 40 000 habitants, en même temps qu’une des perles historiques du Brésil. Elle doit son existence à la découverte de l’or et des diamants par les bandeirantes (bandes d’aventuriers) dans l’arrière-pays, devenu depuis la province du Minas Gerais.
Quatre églises baroques

Tracée au carré, la cité constituait le port d’embarquement le plus commode pour les galions qui s’en retournaient tous chargés de richesses vers la cour royale de Lisbonne. Lorsque la production aurifère fut tarie, et après un boom éphémère de l’économie du café, la ville tomba dans l’oubli, sans même une route d’accès carrossable jusqu’aux années 1950.

Le long de ses rues aux gros pavés mal ajustés, Paraty présente des alignements uniques de maisons sans étage, restaurées et colorées à l’ancienne, dans le pur style colonial lusitanien. Quatre églises baroques complètent ce patrimoine d’exception dont celle de Santa Rita (1722), réservée autrefois aux mulâtres affranchis et posée sur une place face à la mer.

Des films sont régulièrement tournés dans ces décors de carte postale, comme Gabriela (en 1984, avec Marcello Mastroianni), adapté d’un roman de Jorge Amado. Paraty est également la capitale de la cachaça, le rhum rustique brésilien. Ses échoppes offrent l’occasion de comparer quelques-unes des 12 000 variétés de cet alcool à base de canne à sucre, produites à travers le pays mais aussi de visiter des alambics (distilleries) à proximité.
Plusieurs centaines de plages presque désertes

Pas de séjour envisageable à Paraty sans découverte de la côte : plus d’une cinquantaine d’îles dans une baie bien protégée des vents dominants ; plusieurs centaines de plages presque désertes, telles que les premiers navigateurs portugais durent les découvrir.

Sans même pousser jusqu’à Ilha Grande (l’ancien bagne, sorte de Cayenne local, encore préservé du tourisme), la côte au vent de la presqu’île de Joatinga offre ses déferlantes face au large. Ne pas manquer d’y assister à une scène de pêche digne des apôtres de Tibériade, au large de la crique de Ponta Negra, avec le filet que les jeunes gens remontent à la force des bras, tout frétillant de poissons, entre deux barques.

Après une grillade vespérale sur le feu de braise, la nuit est douce dans le cabanon de bois doté d’un simple matelas au sol, à la lumière d’une faible ampoule vacillante et sans autre eau courante que celle de la source.

Paraty se révèle également un excellent point de départ pour remonter à pied, dans une nature luxuriante, par l’ancienne route des richesses appelée «Caminho do Ouro» (chemin de l’or), ou « Estrada real » (voie royale).
Quarante-cinq jours de marche

Partiellement pavé, ce sentier muletier fut créé au XVIIIe siècle par la couronne portugaise pour descendre l’or du Minas Gerais, à dos d’ânes ou d’esclaves, jusqu’au débouché sur l’Atlantique. Le chemin apparaît à peu près bien balisé du Penha à Cunha, dans sa partie aval, par les cascades du parc naturel de la « Serra da Bocaina ».

Les randonneurs chevronnés poursuivront en direction de l’ancien eldorado brésilien dont la capitale fut Ouro Preto (quarante-cinq jours de marche !), et au-delà encore jusqu’à la ville du diamant, appelée Diamentina.

Sur cette route des orpailleurs, attaqués autrefois par les jaguars et les chats tigrés, ne pas manquer plusieurs autres cités coloniales comme Sao Jao Del Rei, Tiradentes ou Congonhas. Bonheur de la randonnée vagabonde sur cette voie royale, au paradis des papillons et des espèces endémiques, là où des esclaves s’épuisaient autrefois sous leur poids d’or à convoyer vers l’océan.
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MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:47

La Planète Interdite... Mon film et Livre de Science-fiction préféré.
King Crimson et ses musiciens en Contemporain Musicale.
La Passion sur L'Amour en vie sentimentale.
La Raison à La Réflexion en ce qui concerne ma Conscience Humaine et Politique.
Moi, TAY...

TAY : du corps abîmé à l’écriture de l’abîme et Y'becca...

"Bohemian Rhapsody"

Depuis l'ile des nains, la flotte se prépare à force à débloquer le blocus... les nains
se vouent à une chance ultime, l'invisibilité de leur femmes peut être leurs plus grands
des atouts... dans la plus simple des tenues, elles devront se recouvrir d'une forme
huile de synthése afin de ne permettre aucune visibilité de leurs présences...
Leurs actions sera rapide... Mais cela ne pourrait suffire sans un acte du destin...

Zipper Fly Minceur, javel Laver étroites et Pieds Color Block sont le genre de fribouilles
qui aiment piller les richesses des Nains mais avec galanterie... Cette situation auquel
sont soumis le peuple des nains n'est pas bon pour leurs affaires et pour le morale
des flibustiers, des pirates et des mercenaires suisse qui composent leurs flottes
maritimes et ariennes...

"Les sartriennes sont elles prétes" demande Zipper Fly Minceur
"Ma flotte de dirigeables est prête" réponds un lieutenant de javel Laver étroites
"R.E.M. - Losing My Religion, mes démons..." s'écrient les hommes de Pieds Color Block

Alors la "Bohemian Rhapsody" élabore un plan et ils attaqueront les démons et
les orcs par les airs... Ainsi, le signal sera lancé aux nains et au Roi Galabrul de lancer
l'attaque des invisibles...

Une ombre aux allures bien sinistre apparait alors aux pirates et à l'armée de la
"Bohemian Rhapsody"...

"Nous te saluons, O reine..." chante alors Pieds Color Block.

Avec le spectre royal de Hathor la Lionne, Nephtys la douce laisse apparaitre
son caractère de combattante... Elle qui est si peu décrite dans son rôle de Femme,
de Reine et de Guerrière...

"Femmes et Hommes de la "Bohemian Rhapsody"..., je vous conjure de dresser
les marques brune, rouge, blanche, noire et arc en ciel de notre confrérie...
En ce jour premier, nous nous dressons en une armée réunie devant les scélérats
et nous allons délivrer ce peuple d’orfèvres, ces nains, enfants d'Anvers...
La Mort elle même nous accompagne de sa faux..."

La "Bohemian Rhapsody" dans un silence de peur et d'admiration, car Nephtys
dépose le spectre de Hathor tout en brandissant la Faux de la Grande faucheuse:

"Voilà ce que me dit La Mort: L’éthique, le spectre de la mort et la passion du signifiant;
À l’heure où le rapport du sujet à la pensée, à sa pensée intime, à ce qui fait de lui un
sujet humain, est menacé d’occultation, et face à l’intensité de l’existence,
comment la passion de ce même sujet peut-elle se situer, se projeter, s’exprimer ?
C'est avec votre coeur et dans ses espérances; "Bohemian Rhapsody"; je vous conjure
dans mes actes, je ne suis pas toujours Justice... Mais en ce jour, j'enfreins la règle
du destin... Quand leurs regards se porteront sur mon spectre et sur ma Faux... Alors,
l’essence et la matière d’une passion amicale se mélangeront dans leurs esprits avec
la relation de la parole au signifiant. les questions de la communion, de la vérité,
mais aussi de l’éternité et de la mort, seront convoquées. Alors le Destin vous
confondra envers ma personne et une porte souverainement s'ouvrirera pour vous
et l'Humanité... Celle d'une victoire incertaine et d'une défaite honorable à leurs yeux,
mais qui engendrera la colère du Père sur le Fils... De Mâl l'ensorceleur sur
Baal..."

Zipper Fly Minceur, javel Laver étroites et Pieds Color Block ainsi que tous les éléments
leve leurs glaives aux ciels et baissent les yeux devant les reines Nephys et Hathor...
Et ils prétent ce serment... avec leurs Opiorphines...

"Nous serons des chacals dans la mort et l’éternité, O Majesté... Ainsi que pour
La République..."

Seth Isräel le Prince des Capricornes, Fils de Adam le père de Bastet et d'Eve La nymphe
des mers, issus des larmes de Adam... Ne peut s’empêcher de s'écrier...

" J"ai deux frères à rejoindre dans les enfers, Cain et Abel ainsi que Bastet ma soeur
malgré le fait qu'elle soit fille de Lilith... la stigmatisation de la haine pour la force
de l'Espérance.Et je m'engage de protéger Lilith dans la victoire...
Je la placerai sous la protection de Rhadamente et de Bastet... En mémoire de mon ami,
Luciole ou le dit Prométhée..."

"C'est mon ami, pardonnez lui, Majesté..." s'interpose Pieds Color Block qui ne gifle pas
Seth Israël mais lui fait signe de rejoindre les rangs...

"Le Maléfique et Israël, les Deux Seth, voilà une nouvelle prophétie qui se réalise...
Les passions de la passion : du corps abîmé à l’écriture de l’abîme. le seul objet de
son désir, le passionné est prêt à tout pour en obtenir la possession.
les excès de la passion qui empêchent ceux qui s’y laissent prendre d’être sujet
de leur conduite. Une mystique de la Passion à un phénomène inédit. "Nous serons."
Quels autres tours la passion de la Passion peut-elle prendre ? Oui, la victoire sur
l'apocalyptique fin divine pour engendrer l’apothéose Naturel...
Oui, Je vois le TAY... Je vois le fleuve des serpents... La mort viendra vous saluer
chère compagnons des enfers..."

Un grand silence... La Reine vient d'annoncer une prophétie... elle est joyeuse
et cette prophétie regonfle l'assurance de La "Bohemian Rhapsody".

"Envoyer la Prophétie à travers les vents et les contrées... Je viens vous
chercher mon père et mes frères. Oui, Nephtys... Tu connais la douleur
que j'ai ressenti Le Deuil, Le Bannissement et la Douleur d'une famille
divisé et humble dans son rancœur... Je vous remercie de m'avoir accueillir
dans la "Bohemian Rhapsody."". rajoute Seth Israël dans les rangs et à haute voix
sous le regard de Pieds Color Block, fier d'avoir bien plus qu'un Capricone
mais d'avoir un frère et un ami au sein de son équipage.

"Lancer l'Attaque..." s'écrie alors un vent qui en a envie de découdre...
Et bien sur, ce vent est Yahvé, Allah, Dieu, L’Éternel qui retrouve vigueur
quand l'espérance l'emporte sur l'ignorance et l'Obscurantisme Sectaire...
Il est certes jaloux Yahvé mais il n'est pas possessif: Il sait entendre !

Ecrit de
TAY
La chouette effraie

La violence n'est pas la fille de la pauvreté mais de l'inculture. André #Brahic,
astrophysicien, #nuitsdesetoiles

André Brahic nous parle de Saturne c'était en ...1981 ! Vidéo Ina.fr
http://www.ina.fr/video/CPA8105437703 …
via @Inafr_officiel

Je suis un enfant du soleil... Dit Jean d'Ormesson du guide des égarés...

Un bel hommage à André #Brahic et l'#HomoRigolus par @FlorencePorcel
dans « l'espace dans gravité »

Vient de paraître #Cahiers_Clairaut n°156 Hiver 2016 "Images en astronomie"
"André Brahic" Aujourd'hui pour ab num
http://clea-astro.eu/vieclea/productions-recentes/cc/cc156 …

Il avait raison André Brahic quand il disait que "La Science c'est de l'amour".
Benjamin‏@VulgaSciences

Qu'aurait dit André Brahic en voyant ces images des anneaux
de Saturne faisant des vagues ?
#SaturnSaturday #ICYMI A closer look at Daphnis making waves
http://go.nasa.gov/2hg6vPy
Ça Se Passe Là-Haut‏@astroparticule

Astronomie Amnéville‏@AstroAmneville 31 déc. 2016
On se donne rdv en 2017 ?
En attendant
"Enfants du Soleil, histoire de nos origines"
conférence d'André BRAHIC
https://www.youtube.com/watch?v=J0h4tMvLthU&sns=tw …

Citations de Babelio‏@citationbabelio 15 déc. 2016
Nouvelle citation : La Science: une ambition pour la France par André Brahic La recher...
http://www.babelio.com/auteur/Andre-Brahic/13490/citations/1104960 …

Film hommage à André Brahic aux #RCE2016.
A revoir chaque matin pour avoir la pêche toute la journée :
https://www.youtube.com/watch?v=0TmwYM1zYn8

Un bel hommage à André #Brahic et l'#HomoRigolus par @FlorencePorcel
dans « l'espace dans gravité »

Vient de paraître #Cahiers_Clairaut n°156 Hiver 2016 "Images en astronomie"
"André Brahic" Aujourd'hui pour ab num
http://clea-astro.eu/vieclea/productions-recentes/cc/cc156 …

Il avait raison André Brahic quand il disait que "La Science c'est de l'amour".
Benjamin‏@VulgaSciences

Qu'aurait dit André Brahic en voyant ces images des anneaux
de Saturne faisant des vagues ?
#SaturnSaturday #ICYMI A closer look at Daphnis making waves
http://go.nasa.gov/2hg6vPy
Ça Se Passe Là-Haut‏@astroparticule

Astronomie Amnéville‏@AstroAmneville 31 déc. 2016
On se donne rdv en 2017 ?
En attendant
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Citations de Babelio‏@citationbabelio 15 déc. 2016
Nouvelle citation : La Science: une ambition pour la France par André Brahic La recher...
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Film hommage à André Brahic aux #RCE2016.
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AFondlaScience‏@AFondlaScience 10 nov. 2016
Hommage à André BRAHIC♥ #astrophysicien Séance inaugurale #RCE2016 11/11 à 10h30 @afastronomie @citedessciences https://goo.gl/hqbMUu
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Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca Empty
MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:48

Le Discours de Philadelphie sur la Conscience de faits qui distingue la vengeance de la justice.

Mon expression devant l'infortune ne s’apparente pas au mépris qu'engendre la colère, je fais surgir un chaos que je
prénomme la tentation du soupir: Celui qui fait apercevoir la conscience du soi devant la fortune du malheureux. Le désir est une forme conscience qui s'apparente aux termes des homicides... Certain le prénomme caverne de Platon, d'autres conscience de la convoitise et puis, le poète nocturne, mon moi, le désigne sous forme de miroir brisé... Le chaos est une image qui a besoin d'un miroir mais qu'en est il lorsque le miroir se brise sinon que l'apparition d'un homicide de conscience.
Discours vers la Justice et ses avocats - Monsieur Tignard Yanis
http://dicocitations.lemonde.fr/citations-mot-neant-6.php


Nous ne sommes que les maillons éphémères d'une chaîne que traîne à ses pieds un fantôme nommé Temps qui court à l'infini droit sur le néant.
Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra - Yasmina Khadra




Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ?.
Le Lac - Lamartine




L'homme est périssable, il se peut. Mais périssons en résistant et si le néant nous est réservé, faisons que ce soit une injustice.
Senancour, Obermann - Eugène-Pivert de Senancour




Les principes sont des attaches, des amarres ; quand on les rompt, on se libère, mais à la manière d'un gros ballon rempli d'hélium, et qui monte, monte, monte, donnant l'impression de s'élever vers le ciel, alors qu'il s'élève vers le néant.
Les désorientés de Amin Maalouf - Amin Maalouf




Ce qu’on ne peut aimer n’est rien. On peut tout aimer puisque Dieu n’a pas voulu tromper la faim et la soif de sa pauvre créature douloureuse. Ce qu’elle ne saurait aimer n’est rien. Les mensonges sur lesquels nous nous jetons comme sur un mur ne nous opposent rien de palpable, ne sont que des murs de nuit. Ils sont la part du néant, la part des ténèbres, que l’amour n’a pu encore restituer à la lumière et lorsqu’on se retourne vers sa propre enfance, qu’on l’appelle de loin, si las non de vivre mais d’avoir vécu, elle nous répond de sa voix douce : Il n’y a qu’une erreur et qu’un malheur au monde, c’est de ne pas savoir aimer.
Nous autres Français - Georges Bernanos




Les hommes se sont souvent interrogés sur le néant. Celui d'après la mort, d'abord ; celui d'avant le monde, ensuite. Est-ce le même ? Qui le sait ? Et surtout, dans un cas comme dans l'autre : est-ce vraiment un néant ? N'y a-t-il vraiment rien dans ce que nous appelons le néant ? Il n'est pas exclu qu'il y ait quelque chose. Il est certain que rien n'est sûr.
Jean d' Ormesson : Comme un chant d'espérance - Jean d' Ormesson




Chacun d'entre nous a eu au moins une chance : celle d'être né. Comme toutes les chances, cette chance originelle aussi peut se retourner. Pour des raisons différentes et à peu près innombrables - l'argent, l'humour, la santé, l'orgueil, la vanité, toutes les passions, des plus hautes aux plus basses, tous les froissements de l'esprit et du corps -, il y a des gens malheureux. Beaucoup maudissent le hasard qui les a fait sortir de ce néant où personne ne souffre jamais. Les enfants que je n'ai pas eus, disait Cioran, ne savent pas tout ce qu'ils me doivent. Et déjà l'Ecclésiaste : J'ai préféré l'état des morts à celui des vivants ; et j'ai estimé plus heureux celui qui n'est pas né encore et n'a pas vu les maux qui sont sous le soleil.
Jean d' Ormesson : Comme un chant d'espérance - Jean d'O




J'écrirais volontiers un éloge de la paresse et de l'ennui. La paresse, rien de plus clair, est la mère des chefs-d'oeuvre. Très loin de l'abrutissement qui naît des grands postes et des hautes fonctions, l'ennui est cet état béni où l'esprit désoccupé aspire à faire sortir du néant quelque chose d'informe et déjà d'idéal qui n'existe pas encore. L'ennui est la marque en creux du talent, le tâtonnement du génie. Dieu s'ennuyait avant de créer le monde. Newton était couché dans l'herbe et bayait aux corneilles quand il a vu tomber de l'arbre sous lequel il s'ennuyait la pomme de la gravitation universelle. Les petits esprits s'énervent au milieu de foules de choses, la plupart du temps inutiles. Les grands esprits ne font rien et s'ennuient comme Descartes enfermé seul dans un poêle en Allemagne avant de découvrir des cieux. Chateaubriand bâillait sa vie avant d'écrire Atala, et René, et les mémoires d'outre-tombe.
Qu'ai-je donc fait - Jean d' Ormesson




Certains êtres sont comme des zéros, il leur faut un chiffre qui les précède, et leur néant acquiert alors une valeur décuple.
Illusions perdues de Honoré de Balzac - Honoré de Balzac

Ce jour-là, Jiminy se dit qu'entre le vide et le néant, il n'avait que l'embarras du choix
Pinocchio - Winshluss


FAUST : (...) Mon parcours d'épouvante m'apporte une récompense bienheureuse, quel néant impénétrable était pour moi le monde !

Faust - Johann Wolfgang von Goethe

A propos de cette citation venu de l'Allemagne Nazi qui est ainsi :
"Je remercie cette époque de m’avoir rendu dur et capable d’être dur. Plus encore, je lui suis reconnaissant de m’avoir détaché du néant de la vie facile, d’avoir extrait d’un nid délicat un enfant trop choyé, de lui avoir donné le souci pour nouvelle mère, de l’avoir jeté malgré lui dans le monde de la misère et de l’indigence et de lui avoir ainsi fait connaître ceux pour lesquels il devait plus tard combattre.
http://dicocitations.lemonde.fr/citations-mot-neant-6.php"

il est des mesure de conscience qui font

Maupassant avait fait sien cet aphorisme de Schopenhauer que Cioran tenait pour décisif : On peut considérer notre vie comme un épisode qui trouble inutilement la béatitude et le repos du néant.
Une fille pour l'ete - Roland Jaccard

En cela démontre que la conscience est ce qui distingue du vide, du rien et du chaos... Force est d'admettre en l'admirable
puissance d'un fait emprunt à la vie distinguée par ses propos de Flaubert Gustave:

La rage de vouloir conclure est une des manies les plus funestes et les plus stériles qui appartiennent à l'humanité. Chaque religion et chaque philosophie a prétendu avoir Dieu à elle, toiser l'infini et connaître la recette du bonheur. Quel orgueil et quel néant ! Je vois, au contraire, que les plus grands génies et les plus grandes œuvres n'ont jamais conclu.
Correspondance - Gustave Flaubert

Par ailleurs

Un être qu'on ignore est un être infini, susceptible, en intervenant, de changer notre angoisse et notre fardeau en aurore artérielle. Entre innocence et connaissance, amour et néant, le poète étend sa santé chaque jour.
Seuls demeurent (1938-1944) - René Char

Je rajoute ces propos,

Car c'est être poète que regarder la vie et la mort en face, et réveiller les étoiles dans le néant des cœurs.
L'homme-joie - Christian Bobin

et

Le néant ne rend rien. Il faut être un grand poète pour le faire sonner.
Le journal de jules renard: 1906-1910 (édition 1927) - Jules Renard

ainsi

En écrivant ma pensée elle m'échappe quelquefois mais cela me fait souvenir de ma faiblesse que j'oublie à toute heure, ce qui m'instruit autant que ma pensée oubliée, car je ne tiens qu'à connaître mon néant.
Pensees in Œuvres complètes - Blaise Pascal

pour ceux qui désigne le plaisir par un funeste pêcher ou une doce liberté


Un peu d’épicurisme ne constitue pas un défaut majeur. J’aime la belle vie qu’accompagnent de sombres pensées. Je suis terriblement fatigué, et la lente dégradation de mon organisme m’entraîne vers la mort, comme les barques de pêcheurs qui naviguent lentement sur les eaux lumineuses vers le néant.
Imre Kertèsz, Sauvegarde, journal 2001-2003, Actes Sud, septembre 2012, 224 p. - Imre Kertész


Si l'accusation se base sur un faux, ne pas s'en indigner : la laisser plutôt s'enferrer avant de la réduire à néant.
Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression - Victor Serge


Le néant des géants m'importune ; Moi j'admire, ébloui, la grandeur des petits.
Victor Hugo : Extrait de L'Art d'être grand-père - Victor Hugo
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MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:48

La vigueur de la conscience d'un avocat de la défense étouffent "sans le vouloir" la conscience des psychologues devant les homicides... La Justice rappelle des mémoires d'hommes et femmes ayant défendu la conscience de liberté de vivre et de s'épanouir dans la société malgré leur crainte sur l'aspect réel des formes psychotiques qui entourent l'esprit humain et son environnement... Notre Esprit Laïc demeure dans un obscurantisme auquel ces lois sont imprégnées et enchainées. Mon expression devant l'infortune ne s’apparente pas au mépris qu'engendre la colère, je fais surgir un chaos que je
prénomme la tentation du soupir: Celui qui fait apercevoir la conscience du soi devant la fortune du malheureux. Le désir est une forme conscience qui s'apparente aux termes des homicides... Certain le prénomme caverne de Platon, d'autres conscience de la convoitise et puis, le poète nocturne, mon moi, le désigne sous forme de miroir brisé... Le chaos est une image qui a besoin d'un miroir mais qu'en est il lorsque le miroir se brise sinon que l'apparition d'un homicide de conscience.
Discours vers la Justice et ses avocats - Monsieur Tignard Yanis

La haine est une spirale avide, un serpent qui se mord la queue, un cercle qui se réduit à un point, puis au néant. La fierté est aussi un serpent, l'envie et l'avidité aussi. Mais l'amour est une roue, une roue qui tourne sans fin. nous sommes sauvés par ceux que nous sauvons. Ils deviennent à leur tour nos sauveurs.
Un soir de cauchemar de Dean Koontz - Dean Koontz




Et toi, morne tombeau, tu m'ouvres ta mâchoire. Tu ris, spectre affamé. Je n'ai pas peur de toi. Je renierai l'amour, la fortune et la gloire; Mais je crois au néant, comme je crois en moi, Le soleil le sait bien, qu'il n'est sous la lumière Qu'une immortalité, celle de la matière.
La Coupe et les lèvres - Alfred de Musset

Sa vie ressemblait à une page blanche sur laquelle un maître inconnu aurait écrit en travers, d'une écriture irritée : Néant.
Les chemins de la mer de François Mauriac - François Mauriac




Les souvenirs d'enfance sont souvent de petits détails qui se détachent du néant.
Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier - Patrick Modiano




Où est mon recours entre la vie qui me dégoûte et la mort qui m'épouvante ?Entre mes illusions qui sont mortes et la vérité qui n'est pas encore née ? Je ne désespère pas assez pour accepter le néant, je n'espère pas assez pour attendre Dieu.
Aux ailes de la lettre... : Pensées inédites (1932-1982) de Gustave Thibon - Gustave Thibon




Rien de plus relatif, pour le biologiste, que la notion de monstrueux. Tous les vivants sont monstres les uns aux autres. L'homme est monstre à comparaison du primate ancestral. L'amibe est monstre par rapport à la matière, laquelle est monstre elle-même au regard du néant.
Pensées d'un biologiste de Jean Rostand - Jean Rostand




Jadis on ne demandait que de l’intérêt au roman ; quant au style, personne n’y tenait, pas même l’auteur ; quant à des idées, zéro ; quant à la couleur locale, néant. Insensiblement le lecteur a voulu du style, de l’intérêt, du pathétique, des connaissances positives ; il a exigé les cinq sens littéraires : l’invention, le style, la pensée, le savoir, le sentiment ; puis la Critique est venue, brochant sur le tout.
La Muse du département, Honoré de Balzac, éd. Houssiaux, 1843, p. 435 - Balzac




Coma : forme de béatitude par injection massive de néant.
Mort d'un clone de Pierre Bordage - Pierre Bordage


Le un, c’est le don de Dieu, le don de l’existence à partir du néant. Le un, c’est l’individu, c’est la conscience de soi. C’est aussi le tout, la complétude. C’est l’univers. Face au reste du monde, l’individu a peur. La conscience de soi, c’est aussi la préservation de soi. On montre les dents en soufflant. De là vient le mot un dans de nombreuses langues : un, one, ein, unus… De là vient aussi le mot haine. Le un, c’est aussi la conscience du sacré : l’Unique ! Le un devient Dieu. Le chiffre un, c’est le pouce qu’on lève, le bâton que l’on trace ou que l’on plante en terre : un chiffre qui s’affirme.
Nombres en folie - Didier Hallépée




C'est moi, c'est moi qui me tire du néant auquel j'aspire : la haine, le dégoût d'exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m'enfoncer dans l'existence.
La Nausée de Jean-Paul Sartre - Sartre

------------------------------------------

Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

---------------------------------------------------------

La Justice
« La justice est la disposition par laquelle on donne, d’une perpétuelle et constante volonté, à chacun son droit »

Oui et Pourtant...

La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale, de la vertu ou autres sources normatives de comportements. Quoique la justice soit un principe à portée universelle, le juste apparaît pouvoir varier en fonction de facteurs culturels. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale et la civilisation. En tant qu’institution, sans lien nécessaire avec la notion, elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l’autorité en place, légitime ou pas. La justice est censée punir quiconque ne respectant pas une loi au sein de sa société avec une sanction ayant pour but de lui apprendre la loi et parfois de contribuer à la réparation des torts faits à autrui, au patrimoine privé ou commun ou à l'environnement.

Pour des raisons de clarté, cet article traite séparément de la justice dans ses trois acceptions :

la justice au sens philosophique d’idéal, individuel ou collectif,
la justice comme norme émanant d'une société ou d'un corps d'autorité,
la justice comme institution caractéristique des sociétés de justicier

Au sein de la notion générale et polysémique de justice ; on distingue ainsi :

le principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité ; on parle alors, dans des expressions figées, d'« idée de justice », de « faire régner la justice » ou encore d'« amour pour la justice » ;
la qualité morale qui demande le respect des droits d'autrui, et, ainsi, accomplir tous les devoirs de la société ; l'expression « agir avec justice » exprime ce sens ;
le droit de dire ce qui est légalement juste ou injuste ; le terme est alors juridique et participe au fondement du Droit comme norme (« exercer la justice avec rigueur et impartialité ») ;
l'action d'une institution chargée de l'application de la justice (« demander justice ») ;
l'institution en elle-même, responsable de son application et de son maintien dans le corps social. On la distingue alors par une majuscule (« la Justice » personnifiée) ;
le sentiment individuel face à une situation ou à un choix, soit en en montrant les défauts (« faire justice de quelque chose »), soit en réfutant un propos ou une idée, en réparant un tort, ou en se vengeant d'une action d'autrui (« se faire justice »).

Le terme étant très utilisé, on dénombre de multiples locutions et tournures idiomatiques utilisant le mot « justice », mais comportant des sens et des situations d'usage différents :

« faire justice » : châtier, juger ;
« rendre justice à » : reconnaître les mérites de quelqu'un ;
« demander justice » : acte par lequel on obtient son dû ;
« être raide comme la justice » : renvoie au sens allégorique.

Le mot « justice » a pour antonyme celui d'« injustice » (du latin, injustitia : rigueur injuste) signifiant absence de justice. Il s'agit d'un antonyme parfait car ce sont avant tout des concepts philosophiques marquant des catégories précises de la pensée.

Le substantif « justice » possède enfin de nombreux dérivés tels :

« justicier » (celui qui fait justice, qui agit pour l'application de la justice, qualifiant le pouvoir justicier comme institution, et, récemment, comme particulier se faisant justice soi-même, sans avoir recours au Droit) ;
« justiciable » au sens de qui relève de telle juridiction, parmi les plus employés ;
le justicialisme (et son adjectif : justicialiste) est ainsi « une doctrine politique dont s'est réclamé le régime établi en Argentine de 1946 à 1955 par le président Peron »5 dont le nom officiel du parti était Parti justicialiste.

La justice comme idéal
Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice.
Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.

La justice est assise sur des bases philosophiques dont le développement témoigne de l'évolution de la pensée et des systèmes. Les penseurs ont très tôt soulevé la question d’une justice universelle indépendamment des sociétés humaines, c'est-à-dire une idée en soi, par opposition à une justice culturelle, c'est-à-dire contingente.

En occident, la première trace écrite d'une réflexion sur la justice se trouve chez le philosophe présocratique de la Nature, Héraclite qui affirma au Ve siècle av. J.-C. : « S'il n'y avait pas d'injustice, on ignorerait jusqu'au nom de la justice. »6, la définissant par son antonyme. Selon lui l'idéal de justice en soi se comprend par le refus d'un état d'injustice, assimilé au chaos social.

La justice comme idéal individuel ou collectif fut le sujet de nombreuses théories philosophiques et métaphysiques, souvent associées aux notions de Liberté, d'Égalité ou de Société, au souci d'égalité d'accès à la justice et à la réparation (par la fourniture gratuite de droits de défense par exemple) car dans les faits, les nantis et les personnes cultivées ont souvent plus de facilités pour accéder ou échapper à la justice et pour se défendre7,8.
La justice comme norme
La justice, une norme : revues de jurisprudence

La Justice devient une réalité pratique et non plus philosophique dans la Rome antique par l'apparition d'une norme application : le droit.

La justice obéit désormais à des règles. La responsabilité de l'auteur (étymologiquement l'auteur est celui qui amplifie, ici un acte mauvais et répréhensible) est évaluée par rapport à une norme préexistante. Tout comportement qui dévie de la norme voit son auteur sanctionné sur la base d'un règlement qui matérialise, par des textes, l'échelle des sanctions à appliquer proportionnellement à l'écart constaté avec la norme.

On distingue alors deux justices, fonctionnant selon deux normes différentes mais complémentaires : la justice privée et la justice publique. La justice privée est rendue en dehors de l'État, c'est la médiation mais aussi la loi du Talion. Cette justice, la plus ancienne (voir le paragraphe historique) est à l'origine du droit privé que l'on pourrait qualifier de « droit des individus ». La justice y est ici une « affaire privée », un conflit entre particuliers. C'est selon l'adage juridique latin : « Justicia est voluntas suum quique tribuere » (soit « La justice est volonté de faire à chacun son droit »).

La justice publique est rendue par l'État. Son domaine par excellence est le droit pénal. Quand un crime a eu lieu, l'État considère qu'il ne peut laisser seul les individus régler le problème, il intervient. La justice publique est donc une « affaire publique » et donc un droit extérieur aux individus : le droit public.
La justice comme institution
La justice, une institution : institution judiciaire en Belgique.

Par extension, la justice a été assimilée au pouvoir judiciaire (l’ensemble des tribunaux et magistrats qui jugent les infractions). Il n’y a pas de lien nécessaire entre l’idéal de justice et l’institution judiciaire.

Si ce pouvoir a évolué au cours de l'histoire et des sociétés, depuis son invention, il est une institution fonctionnelle spécialisée dans le maintien (les Codes par exemple), le développement (la jurisprudence par exemple), et l'application de la justice (le jugement). Créée par la nécessité d'organiser la société, l'institution juridique est diverse selon l'époque ou la région du monde.

L'histoire de la justice s'intéresse à l'institutionnalisation du droit inspirée par les conceptions philosophiques de l'époque. Mais la justice n'est pas uniforme et il existe actuellement plusieurs systèmes juridiques qui correspondent à diverses organisations de la justice.

Justice « générale »

Dite aussi légale, qui consiste dans l'observance du bien commun. Les philosophes modernes comme John Rawls y voient l'ancien terme désignant la justice sociale, celle que la loi permet. Aristote l'oppose à la justice naturelle11. Ce faisant, Aristote décrit le droit naturel, celui émanant des dieux pour le monde grec, et le monde des hommes, promu par la loi.
Justice « particulière »

Également tourné vers le bien commun, ce type de justice fondamentale ordonne et règle le comportement d'un individu auprès d'un autre ; elle est davantage casuistique. Elle se subdivise elle-même en deux types, selon qu'elle règle les rapports entre particuliers (justice commutative) ou entre particuliers et société (justice distributive), conception venant d'Aristote12.
Justice commutative
Article détaillé : justice commutative.

La justice commutative (ou corrective) est inspirée par Aristote. Elle « vise simplement la réalisation de la rectitude dans les transactions privées »13 Elle est « un genre de justice qui fait abstraction des mérites personnels pour déterminer selon une stricte égalité arithmétique ce qui est dû à chacun »3. Elle a pour but de rétablir l'égalité lorsque celle-ci est rompue au moment d'un échange, lorsqu'un cocontractant a exécuté son obligation et l'autre pas encore, ou d'un dommage. Rendre une justice commutative est le rôle propre du juge dans les procès où il intervient comme tiers entre les parties en conflit (Éthique à Nicomaque, V, 7)13.

On la retrouve dans la pensée de nombreux économistes libéraux tels : Adam Smith, Friedrich Hayek, et ceux nommés, en référence à Vilfredo Pareto, « les Paressiens ». Évacuant l'intervention d'un arbitre allouant à chacun les biens en fonction de mérites qu'il détermine lui-même, la justice commutative suffit au bon fonctionnement d’un marché libre et spontané, dominé par le « laissez-faire » ; la justice n'étant pas l'émanation de la volonté d'un organisme comme l'État.
Justice distributive
Article détaillé : justice distributive.

Du latin distributiva justitia signifiant : « le juste dans les distributions », la justice distributive règle la répartition des biens entre les membres de la société pour le bien commun. Elle considère les mérites des individus, et distribue les biens selon une part proportionnelle à ceux-ci14. L'échelle des mérites n'est pas universelle et varie en fonction du régime politique et des valeurs qu'il proclame : la vertu pour l'aristocratie, la richesse pour l'oligarchie, la liberté ou le mérite en lui-mêmenote 3 pour la démocratie, etc. À la différence de la justice commutative, la justice distributive est fondée sur une égalité géométrique.

Contrairement à la justice commutative qui ordonne l'égalité des parts échangées, elle commande l'égalité des proportions à raison des mérites. « La justice [distributive] tendra par exemple à ce que le même rapport existe entre les honneurs que nous décernons à Mozart et à Puccini et entre les qualités respectives des musiques de ces deux compositeurs »15. Une fois les biens correctement distribués, il faut maintenir les parts en l'état, ce qui est le rôle de la justice commutative15.

Bien plus tard John Rawls utilise l'expression en lui donnant un sens différent. La justice distributive de Rawls se fonde avant tout sur des données sociologiques, en premier lieu le fait que les inégalités se transmettent de père en fils et deviennent des inégalités subies depuis la naissance, ce qui est un état de fait injuste16. Elle admet donc l'existence d'une inégalité (en version originale anglaise : unfairness) originelle qui est injuste. Il distingue ainsi la liberté commerciale qui régule le marché, et la liberté personnelle où réside le seul et unique concept de justice. La justice sociale s'en est largement inspirée, à travers la pensée de Bentham et son principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre17.
Autres types de justice
Article détaillé : Pénologie.

En marge de ces deux types fondamentaux de justice d'autres types de justice sont évoqués. Même si, en dépit des différences évoquées, les auteurs n'y voient parfois qu'un jeu polysémique18.

la justice procédurale, fondée sur le principe d'équité, et qui est utilisée surtout au sein des contrats et des organisations, est d'inspiration psycho-sociologique. On la nomme aussi la justice déontologique ou organisationnelle.
la justice restauratrice qui se fonde sur la restitution de la lésion entre deux parties, c'est pourquoi on la nomme aussi la justice correctrice. Elle met en œuvre la coercition, donc l'intervention des pouvoirs publics, car elle met l'accent sur la réparation des préjudices provoqués par le délit. Le droit démocratique use de ce type de justice, à travers l'obligation de réparation de l'accusé, ou au moyen de "conférences restauratrices"19. Les travaux d'intérêt général sont ainsi une forme de justice restauratrice, de même que le paiement des dommages et intérêts en droit privé.

Modèles modernes de justice : politiques pénales
Articles détaillés : justice réparatrice, réhabilitation et justice répressive.

La justice rétributive (ou punitive, répressive) vise à rétablir l’ordre par l’imposition d’une souffrance justement proportionnée. L'objectif de la peine sera la dissuasion du délinquant (spécifiquement, c'est-à-dire celui à qui est imposé la sanction, et généralement, c'est-à-dire la population dans son ensemble) et l'application d'une vengeance justement due.

La justice réhabilitative se centre sur le délinquant en déterminant ses besoins afin de l’assister et de le traiter. Le délinquant est dans ce cas considéré comme un malade qu'il convient de guérir, d'assister afin de lui permettre d'adopter à l'avenir un comportement conforme aux attentes de la société. L'imposition d'une thérapie ou de suivre une formation répond généralement à cet objectif.

La justice réparatrice (ou restaurative) se centre sur le préjudice en essayant de le réparer et/ou de restaurer l’équilibre rompu entre les parties : la société, le délinquant et la victime. L'objectif sera alors la restauration du lien entre les différentes parties impliquées afin de rétablir la paix dans la communauté. La médiation auteur/victime est l'une des possibilités d'application de la justice réparatrice. Au niveau national, le cas le plus intéressant de justice réparatrice est celui de l'Afrique du Sud et de sa « Commission de la vérité et de la réconciliation », chargée de recenser toutes les violations des droits de l'homme depuis 1960 sous le régime d'apartheid sans prononcer de sanction afin de permettre une réconciliation nationale .

Rapport de
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Philosophie de la justice

En philosophie, on utilise le terme « justice » dans des sens différents mais souvent complémentaires. Il peut être utilisé pour désigner le caractère de ce qui est soit conforme au droit, soit impartial ou alors considéré comme bien sur le plan moral20.

La philosophie de la justice cherche à répondre à de nombreuses questions. Les règles du droit doivent-elles être établies à partir de considérations générales, éthiques ou religieuses ? Ou au contraire seul compte en définitive le droit positif, c'est-à-dire l'ensemble des règles appliquées effectivement à un moment donné dans un pays donné21? Dans cette seconde hypothèse, une autre question se posera, à savoir celle de l'origine du sentiment de révolte et d'injustice que nous ressentons lorsque nous voyons le juste maltraité (Job) ou le triomphe du scélérat22.

Alors que les anciens définissaient le plus souvent, avec Platon et Aristote, la justice vue comme la vertu consistant à attribuer à chacun sa part (Suum cuique tribuere), un principe moral source des normes du droit et objectif de l'institution judiciaire, l'idée qui s'impose à partir de Hobbes est celle d'une justice faite par et pour les hommes, échappant à la nature et fondée sur la raison22. Dans le même ordre d'idées, la diffusion de l'utilisation du syllogisme dans le raisonnement juridique permet (ou suppose) l'utilisation d'une logique qui se fonde sur l'argumentation a pari, selon laquelle les cas semblables doivent subir des traitements analogues23.

Mais qu'on la considère d'abord comme une vertu ou comme une institution, la notion de justice est depuis Hobbes au cœur de la philosophie politique et de la philosophie morale22.
La justice comme une harmonie : Platon et Aristote

Dans la philosophie morale antique, la justice est essentiellement une vertu.

Dès les premiers temps de la démocratie athénienne, la justice est considérée comme une nécessité qui participe de l’ordre de l’univers et non seulement de l’homme. Elle y est vue comme une harmonienote 5, comme un principe de concorde et comme une vertu partagéenote 6. C'est même la vertu principale, celle qui engendre toutes les autres22. Le transgresseur outrepasse donc son rôle dans l'univers et crée un déséquilibre, en premier lieu dans la Cité, lieu de l'organisation humaine à l'image de celle du Cosmos.
Platon et Aristote, Raphaël fresque de L'École d'Athènes, (détail), (1511), chambre de la Signature, Musées du Vatican.

Les sophistes seront les premiers à briser cette union en affirmant que les lois sont artificielles, qu’elles n’existent que pour assurer la conservation de la communauté et la satisfaction de ses intérêts. Leur conception de la justice comme instrument de pouvoir sera critiquée par Socrate, dans une opposition qui reparaîtra tout au long de l'histoire.

Selon Socrate (dont l'enseignement a été transmis par Platon), la justice peut être comparée à la médecine qui préserve la santé du corps. Cette métaphore, reprise maintes fois par la philosophie grecque puis romaine, assimile le corps social au corps biologique. La justice est alors la préservation de la santé de la société, la vertu par excellence24, étroitement liée à un autre concept idéal : l’éducation des citoyens. Si la polis (c'est-à-dire le bon gouvernement de la Cité) en est la condition, la justice est avant tout une qualité individuelle : Il s'agit en effet d'une disposition de l’âme, d'une vertu sans laquelle la société ne saurait être juste.

Dans La République, dialogue sous-titré « De la justice », Platon établit un parallèle entre justice de l’âme et justice politique par lequel le microcosme (l'homme et ses vertus) est en phase avec le macrocosme (le cosmos et la Cité), ordonné et harmonieux. L'idée de justice, qui permet le maintien de l'ordre, procède de ce parallèle. Dans la société, la justice platonicienne repose sur l'équilibre de trois parties sociales décrites dans La République : les philosophes qui dirigent la Cité, les guerriers qui la défendent et les artisans ou producteurs qui veillent à sa prospérité. Mais elle est aussi un état de faiblesse lorsqu'on la réclame : dans Gorgias, il est dit que les esclaves, en réclamant justice, expriment par là même leur condition inférieure. Finalement, « Il s'agit pour Platon, dans sa réflexion sur la justice, de sortir d'une simple logique de la rétribution - c'est-à-dire, au fond, de sortir d'une simple logique morale »24.

On doit à Aristote une distinction essentielle entre deux aspects de la notion de justice : une justice relative, individuelle, qui dépend d'autrui et une justice globale et communautaire. La première est une vertu ; la seconde concerne les lois et la constitution politique et relève de la raison. Cette distinction se maintiendra dans la tradition occidentale jusqu'à la Théorie de la justice de John Rawls, un ouvrage qui présente la justice comme un refus de prendre plus que ce qui nous est dû25. D'idéale, la justice devient ainsi politique. Aristote dit de la diké (« justice » en grec) qu'elle est l'ordre objectif de la communauté politique. Dans le livre V de son ouvrage fondateur l'Éthique à Nicomaque, il distingue l'injuste du juste par le fait que ce dernier est « ce qui produit et conserve le bonheur et ses parties pour la communauté politique »26.

Aristote ne se contente pas de reprendre l'idée de Platon selon laquelle la justice est la vertu principale. Pour lui : « La vertu de justice est la vertu par laquelle l'être humain accomplit sa finalité éthique »25. Au contraire de Platon, il fait dépendre cette vertu d'une situation et, en conséquence, d'éléments extérieurs à l'action de l'homme vertueux. Si pour Platon la justice consiste à donner à chaque partie (et à chaque homme) la place qui lui revient dans le tout, pour Aristote elle consiste à conformer nos actions aux lois afin de conserver le bonheur pour la communauté politique22: « le juste est le bien politique, à savoir l'avantage commun »27.
La justice divine et la justice humaine
La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime.
La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime, Pierre-Paul Prud'hon, 1808, musée du Louvre.
Des stoïciens à la justice chrétienne

L'école stoïcienne est la première à exprimer l'universalité de la justice, en affirmant que le souci de justice est commun à tous et à toutes les sociétés. Cicéron reprend et développe ces idées en affirmant que la justice émane d'une société hiérarchisée (De Natura deorum, III, 15) et qu'elle est la « reine de toute vertu » (De Officiis, III, 6); par ailleurs, elle coïncide strictement avec l'équité (Rhetorica ad Hernnium, III, 2), enfin, elle est la vocation naturelle de l'homme (De Legibus, I, 10, 28).

Avec l'avènement des religions monothéistes, la notion de justice va devenir étroitement liée au champ religieux et théologique.

Le christianisme, en Europe, développera ainsi la conception d'une justice divine fondée sur les Saintes Écritures, telles le livre d'Ezéchiel qui énumère les critères de justice (18, 5-32) ou les paroles de saint Paul (livre de Habacuc, 2,4 et Épîtres aux Romains). Pour saint Paul, la justice est un acte de pouvoir et d'origine divine, liée à l'acceptation ou au refus de la justification de l'âme. Saint Paul critique la justice de la tradition juive, accusée de se maintenir sur des règles automatiques (la Torah, la "Loi").
Saint Augustin, par Sandro Botticelli.
Saint Augustin, par Sandro Botticelli. Fresque de l'église Ognissanti, Florence, v. 1490.

La justice divine au cœur de la pensée médiévale chrétienne trouve sa source dans l'héritage romain, et surtout chez Cicéron qui explique (dans De Officiis, I, 24) que la justice consiste à « donner à chacun le sien » expression à laquelle les canonistes font souvent allusion, surtout saint Ambroise qui y voit une justification a priori de la Foi et de l'Amour chrétiens. Par ce retour constant des théologiens à l'héritage romain, « La res publica devient ainsi une société de chrétiens bâtie sur les analyses du droit romain »28.

Cette conception et son argumentation seront le terreau sur lequel la pensée de saint Augustin se développera, influençant profondément la théologie et la morale occidentales. Dans son ouvrage, De Civitate Dei (La Cité de Dieu), le théologien affirme que la loi est avant tout divine, et que l'injuste provient de la Chute et du péché originel. La justice est dès lors l'émanation de la Grâce, et le respect de l'imitation du Christ. Saint Augustin est également le premier penseur chrétien à relier la question de la guerre à la notion de justice (dans Quaestiones in Heptateucum, 6, 10), qui durera jusqu'au XXe siècle, de l'École de Salamanque jusqu'à la théorie de la guerre juste. Le concept de guerre juste, que saint Augustin formalise, notant que l'Ancien Testament montre de nombreuses guerres approuvées par Dieu, est ce qui donnera naissance au droit international par la suite. Pour saint Augustin, « la justice n'est que dans la volonté »29. À sa suite, diverses conceptions théologiques apparaissent : Laitance pense que la justice se manifeste à travers l'aide aux pauvres (Divinarum Institutiones, VI, 12), saint Ambroise invente la notion de justice collective, et saint Anselme explique que : « la justice est la droiture de la volonté conservée en soi »30. Le droit canonique naîtra de leurs exégèses, dès le XIIe siècle, avec le recueil Decretum (Les Décrets) de Gratien.
Deux traditions : Duns Scot et saint Thomas d'Aquin

Saint Thomas d'Aquin adapte la conception d'Aristote aux institutions chrétiennes ; en cela, il prône une justice légale. Il distingue par la suite le droit naturel et le droit positif, provenant de cette dichotomie, sans les opposer.

Le droit positif concrétisant et fixant les règles en gardant pour idéal, pour objectif le droit naturel. Par ailleurs, Saint Thomas fonde l'étude psychologique de la justice, en expliquant que l'épikie est la vertu directrice de celle-ci dans l'homme, sorte de conscience droite.

Dès lors, la théologie morale de la justice va évoluer vers la scolastique et la casuistique. Saint Thomas va étudier les écarts à la justice que Dieu fit dans la Bible, notamment après avoir promulgué le Décalogue. Ces exemples vont alors permettre de distinguer deux conceptions philosophiques et politiques du droit et de la justice divergentes : celle de Saint Thomas d'un côté et celle de Duns Scot de l'autre.

Alors que le premier explique que Dieu obéit à sa justice, Duns Scot lui pense que la loi est un moyen utilisé par le législateur, qui n'en est donc pas moralement assujetti. Avec lui, et avec la critique selon laquelle Saint Thomas instaure une théorie déterministe de Dieu, « La justice abandonne sa dimension initialement spirituelle et théologique pour entrer dans une dimension désormais autonome par rapport à la vie sociale »31. La notion de pouvoir apparaît également (ce que Dieu peut imposer est juste), ainsi que celle de justice comme norme. Enfin, avec Duns Scot, le législateur humain devient l'image fidèle du pouvoir absolu de Dieu et, ainsi, la théorie de la justice terrestre devient complètement autonome vis-à-vis du cadre du droit naturel.
Pascal et Leibniz

Faisant suite à celle de saint Thomas d'Aquin, la pensée de Blaise Pascal, auteur des Pensées, est une critique de la justice divine comme justice distributive. Pour Pascal, que Dieu rende « mesure pour mesure » (Isaïe, XXVII, verset Cool et ait pour but de rétablir « l'égalité dans les choses » selon les mots de saint Thomas, est une impossibilité tant morale que théologique. La conception de Pascal tient dans son postulat sur la nature humaine, duale selon lui, à la fois ange et bête, bien et mal. En cela, la justice divine ne peut être distributive et providentielle, mais elle est au contraire la Grâce qui donne gratuitement aux hommes, justes ou injustes, ce qui ne leur est pas dû. La justice entre donc dans le plan divin, au-delà de la simple connaissance humaine. Au niveau terrestre, l'homme ne connaît pas la vertu, mais le péché ; de plus, l'« amour-propre » du moi le pousse à ne pas prendre en compte le désir de justice ou d'équité.

Pour Pascal, la justice est avant tout un sentiment lié au sentiment de Dieu en le monde. Par ailleurs, il critique la possibilité qu'il existe une justice universelle, au contraire, celle-ci est relative : « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà » résume-t-il. Néanmoins, Pascal ne dit pas que la justice essentielle est inutile ; il existe un devoir d'obéissance à la loi, reposant sur le sentiment du juste : « il est juste que ce qui est juste soit suivi » (pensée 103), ce qu'il nomme la « justice par établissement ». Une loi est ainsi juste car elle établit elle-même son cadre, en ce sens, elle est à respecter, même si elle est, au regard de Dieu, imparfaite. Dans Trois Discours sur la condition des grands, Pascal analyse l'injustice, qui provient d'une ignorance des devoirs naturels auxquels les grands et les puissants doivent se soumettre. Pascal redéfinit donc une justice distributive, qui tend à éviter les deux excès symétriques (trop demander et ne rien donner) relevant du même jugement erroné ; cette injustice il la nomme « tyrannie ». Mathématicien par ailleurs, Pascal va proposer un usage critique de la proportion dans le Droit et la justice distributive qui devient avec lui la justice sociale au sens de devoirs imposés pour le bien commun.

Leibniz, tout au long de son œuvre, va jeter les fondements d'une nouvelle science, la science du droit. Leibniz propose alors une méthodologie, innovante par rapport à ses prédécesseurs, notamment dans son ouvrage Éléments de droit naturel (1670-1671). Leibniz est lui-même un homme de droit : philosophe, il travailla sur des séries de textes juridiques qui lui permettront d'être nommé juge à la cour de Mayence en 1670. Il mène, à côté de son métier, un travail de théoricien du droit et de théologie, surtout avec Essais de Théodicée en 1710. Leibniz critique en premier lieu la conception du droit naturel de l'époque, fondée sur la notion de droit subjectif (le droit comme une qualité morale de la personne, héritée de Grotius), et conduisant à une société d'obligations. La justice humaine est pour lui « dérivée de la justice divine, comme d'une source » (Le droit de la raison). En réalité, pour Leibniz, Dieu lui-même est assujetti à la justice, en cela il s'oppose aux doctrines volontaristes de René Descartes et de Thomas Hobbes qui, en pensant que la justice vient de Dieu, soutiennent un despotisme divin, niant le libre-arbitre : « La justice ne dépend point des lois arbitraires des supérieurs, mais des règles éternelles de la sagesse et de la bonté dans les hommes aussi bien qu'en Dieu. » explique-t-il dans ses Réflexions. Pour Leibniz, la justice est une émanation de la Raison et il s'agit donc d'une notion commune. Dès lors la voie est ouverte pour Leibniz, permettant de créer la science du juste - la jurisprudencenote 7 - qui « doit s'expliciter en un système de règles générales complet et cohérent, dérivant d'un petit nombre de principes ». Leibniz fonde donc une nouvelle épistémologie qui sera la source du droit moderne et positif. Son ouvrage Nova Methodus de 1667 présente ainsi la méthode jurisprudentielle comme une manière d'approcher la perfection du « jurisconsulte parfait », qui doit lui-même être marqué par « la charité du sage » (« caritas sapientis »)note 8.
La justice, la morale et la société
Justice et théorie morale : David Hume

David Hume, à travers son Traité de la nature humaine (1740), veut fonder un système complet des sciences morales. Hume fait de la justice une vertu ; de manière empirique il procède à une classification des vertus. L'action vertueuse remarque-t-il est celle qui procure un certain plaisir à celui qui l'observe. À partir de ce constat objectif, Hume distingue les sources, dans l'individu, du jugement moral :

le désintéressement le caractérise ;
la sympathie permet au sujet de dépasser le point de vue de son intérêt personnel et autorise l'impartialité.

David Hume

Hume introduit par ailleurs les notions d'agent et d'objet de l'action morale, que le droit positif intègrera. Par ces quatre concepts, Hume aboutit à quatre types de vertus : « Nous tirons en effet un plaisir de la vue d'un caractère utile à autrui ou à la personne elle-même, ou d'un caractère agréable à autrui ou à la personne elle-même . ». Hume conclut à la suite d'une longue étude du jugement et des actions moraux que la justice se définit par rapport à des règles générales, vis-à-vis d'une norme édictée. Cette conception lui permet de relativiser la justice comme idéal : il en fait ainsi une « vertu artificielle » car utile à l'agent de l'action. Hume fonde la doctrine utilitariste de la justice, reprise plus tard par Jeremy Bentham et Adam Smith. Le philosophe conclut que l'homme a inventé la justice, et que, par conséquent, le droit (law) précède les droits (rights). Les thèses libérales économistes reprendront cette affirmation, notamment pour justifier la notion de propriété.
Justice et État : Thomas Hobbes

Pour Thomas Hobbes dans Le Léviathan, la justice est créée par des règles autoritaires, publiques et impératives, destinées à permettre la vie sociale35. L'injustice est ce que ces règles interdisent. Hobbes ne se préoccupe pas dans cette analyse du rapport de ces règles à la morale, mais à la vie communautaire, qui prend forme à travers l'État. La justice n'est pas immanente, elle résulte de la décision d'un pouvoir souverain, en tenant compte des lois naturelles commandées par Dieu et la raison. Ce point de vue rappelle celui de la justice vue comme un commandement divin, avec la différence que l'État (ou une autre autorité d'origine humaine) y remplace Dieu. Pour Hobbes, la justice naturelle n'existe pas ; en ce sens le droit n'est plus que positif. La justice a pour fonction dans la société :
Thomas Hobbes

la conservation du sujet,
l'ordre et le maintien de l'ordre social,
l'accomplissement du contrat comme obligation.

Pour Hobbes, la justice idéale est une fiction, et la loi seule détermine les catégories du juste et de l'injuste : « Ceci est aussi une conséquence de cette guerre de chacun contre chacun : que rien ne peut être injuste. Les notions du bon et du mauvais, du juste et de l’injuste n’ont pas leur place ici. Là où n’existe aucune puissance commune, il n’y a pas de loi : là où il n’y a pas de loi, rien n’est injuste. (…) Justice et injustice ne sont nullement des facultés du corps ou de l’esprit. (…) Ce sont des qualités relatives à l’humain en société, non à l’humain solitaire. »

Les pensées de Spinoza, dans son Traité politique notamment, qui insiste sur l’importance d’une soumission volontaire à la loi ou celles d'Emmanuel Kant, qui affirme l'importance d'obéir à la loi, quelle qu'en soit la nature sont relativement proches de celles de Hobbes. Pour chacun d'eux la justice est une émanation du droit et de la société.
Justice comme un contrat social : Jean-Jacques Rousseau
Article détaillé : Théories du contrat social.

Thomas Hobbes initie les théories du contrat social qui culminent avec la pensée de Jean-Jacques Rousseau. Selon ces philosophes, la justice dérive d'un accord mutuel de toutes les personnes concernées, ou tout au moins de ce sur quoi ces personnes se mettraient d'accord sous certaines hypothèses préalables, telles que la nécessité de l'égalité ou de l'impartialité.
Jean-Jacques Rousseau

La conception qu'a Rousseau se fonde sur la notion d'état de nature qui postule que l’homme est naturellement bon mais que rapidement la société le corrompt, jusqu'à ce que chacun agisse bientôt égoïstement en vue de son intérêt privé. Dans Du Contrat social, Rousseau montre que la société basée sur le contrat social a pour but d'aider l'homme à l’engager et à abandonner son intérêt personnel pour suivre l’intérêt général. L’État est donc créé pour rompre avec l’état de nature, en chargeant la communauté des humains de son propre bien-être. La justice règne donc au sein d'une société contractuelle, permise par le libre consentement de tous, et en vue du bien-être de tous. Le contrat social rousseauiste est davantage proche du contrat selon Thomas Hobbes en ce qu’il vise lui aussi à rompre avec l’état de nature. Pour tous les deux, la justice idéale n'existe pas en dehors d'un état social. Chez Rousseau, les citoyens sont eux-mêmes responsables de la sauvegarde de l'équité, par le principe de la volonté générale. Le contrat rousseauiste est un pacte d’essence démocrate, dans lequel le contrat social n’institue pas un quelconque monarque, mais investit le peuple de sa propre souveraineté, en cela il diffère des autres théories percevant la justice comme une donnée sociale. Cependant, à titre personnel Rousseau récuse l'idée d'une justice réelle ; dans ses Fragments politiques, il explique que les sociétés ne mettent en place que des « simulacres » de justice, et que le progrès technologique et la politique accroissent constamment les inégalités, faisant de la justice comme émanation du contrat social une impossibilité historique.
Critique de la justice comme idéal

Dans la République, le personnage de Thrasymaque soutient face à Socrate que la justice n'est que l'expression de l'intérêt du plus fort : « Le droit naturel est l’instrument des puissants pour opprimer les plus faibles ». Proche de ce point de vue, Nietzsche estime que la justice est une conséquence de la mentalité d'esclave de la masse des faibles et de son ressentiment contre les forts. Dans Humain, trop humain il écrit : « Il n'existe aucune justice éternelle ». Une fois que la notion quitte le champ religieux et théologique, les critiques philosophiques vont récuser l'acceptation d'une justice comme un idéal éthique.

Les courants de la théorie de la connaissance, comme l'idéalisme et le scepticisme, font de la justice une idée subjective, fondée sur l'intériorité et l'imaginaire.
Jeremy Bentham par Henry William Pickersgill

Le courant de l’utilitarisme enfin, même s'il se fonde sur la société, critique la conception idéale de la justice, qui est chez Jeremy Bentham, l'un des représentants de l'utilitarisme, définie par la notion d'utilité. Est juste ce qui produit le « plus grand bonheur pour le plus grand nombre, chacun comptant pour un », ce que les utilitaristes nomment la maximisation des biens. L’intérêt personnel est donc pour eux l'expression de la justice, tout comme, à plus grande échelle, le marché et l'économie. John Stuart Mill, autre philosophe utilitariste expose de manière systématique la conception utilitariste de Bentham dans son ouvrage L'Utilitarisme : essai sur Bentham.

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La justice, l'économie et la politique
La Justice comme bonheur personnel et collectif : l'Utilitarisme
Article détaillé : Utilitarisme.

Avec les utilitaristes faisant suite à Jeremy Bentham et à son Introduction aux principes de morale et de législation de 1790, comme John Stuart Mill et Cesare Beccaria qui l'appliqua au champ du pénal, la justice quitte le domaine philosophique pour devenir le résultat d'une recherche visant à maximiser le bien-être d'une population, c'est-à-dire son bonheur (entendu en termes de plaisir ou de diminution de la souffrance).

Ses principes sont donc ceux qui tendent à obtenir les meilleures conséquences. La justice devient une grandeur économique mais éthique. D'après Mill, si nous accordons une importance exagérée au concept de justice, c'est à cause de deux tendances naturelles chez l'être humain : notre désir de vengeance contre ceux qui nous blessent et notre capacité de nous imaginer à la place des autres. Ainsi, si nous voyons quelqu'un être blessé, nous désirons à sa place que son agresseur soit puni. Si tel est bien le processus qui est à l'origine de nos sentiments de justice, nous nous devons de ne pas leur accorder une trop grande confiance. L'utilitarisme est un courant qui donne une place centrale à l'individu, fondé sur la justice distributive.

Dans Surveiller et punir (1975)38, le philosophe français Michel Foucault établit une critique morale de la conception utilitariste. Il montre le passage d’une politique fondée sur les supplices à une politique punitive de type carcérale. L'utilitarisme, et en particulier la théorie du panoptique (sorte de société où tous sont utiles) de Jeremy Bentham conduisent à faire de l'individu un objet utile, et, à terme, autorise l'instauration de lois liberticides.
Justice et équité : John Rawls
Comics de Nina Paley illustrant la difficulté de concilier liberté et équité.

Ouvrage fondateur de la théorie de la justice sociale, Théorie de la justice, du philosophe libéral américain John Rawls, est avant tout une critique de la pensée utilitariste qui a prévalu au XXe siècle39. Rawls utilise pour cela une fiction, tenant lieu d'hypothèse de travail : des individus supposés rationnels (c'est-à-dire selon la théorie des jeux, des individus qui tendent à maximiser les biens principaux) calculant une répartition des biens dans une société à l’intérieur de laquelle ils ignorent ce que sera leur position sociale ne peuvent, en principe, favoriser aucun d’entre eux (ou équilibre de Nash). Cette situation est caractérisée pour Rawls par un état d'équité (fairness en anglais)40. Cela ne vaut, signale Rawls, que dans un corps social ne possédant pas encore de constitution. Il en déduit alors deux principes restés célèbres :

le principe d'égalité que résume cette formule : « chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu des libertés de base égales pour tous », qui doit satisfaire le bien individuel ;
le principe de différence qui postule que les inégalités sociales ne peuvent être justifiées que dans deux cas : soit si on peut penser avec raison qu’elles se révèleront avantageuses à chacun ; soit si elles sont liées à des fonctions auxquelles chacun peut prétendre, à des charges ouvertes à tous. Ce principe renoue avec la conception d'Aristote de justice distributive, pour le bien commun. Si la société doit s'enrichir et prospérer, ce principe stipule qu'elle doit le faire de manière à ce que les classes inférieures évoluent d'autant.

La conception de Rawls de la liberté est par ailleurs importante dans sa théorie de la justice qui ne saurait être la simple maximisation du bien et du bonheur social, conception utilitariste par excellence. Rawls reproche à cette dernière d'être matérialiste et de faire du bien une valeur alors que seul l'individu compte; en d'autres termes, l'utilitarisme, dans la critique de John Rawls, mène à des actes politiques immoraux. Comme philosophe moderne, Rawls a su replacer dans les débats actuels une conception idéale de la justice ; « La justice est la première vertu des institutions sociales comme la vérité est celle des systèmes de pensée »41 explique-t-il.
Histoire de la Justice institutionnelle
Articles détaillés : Histoire de la justice et Histoire du droit.

L'histoire de la justice est une discipline complexe liant histoire et philosophie. La justice comme institution est l'organisme de l'application du droit.

Selon l'adage romain, « Ubi societas ibi jus », là où il y a une société, il y a du droit : il ne peut exister de civilisation sans droit. Les premières civilisations datent de la Préhistoire et plus précisément du Néolithique avec l'apparition de l'agriculture et de l'élevage. Des droits primitifs ont été élaborés à cette période même s'il ne nous en reste aucune trace, l'écriture n'ayant pas encore été inventée.

D'après les théories du contrat social, la justice institutionnelle est liée à l'invention de l'État. La justice comme institution serait née de l'obligation de réglementer les relations humaines pour permettre la cohabitation des hommes. En effet, dans ces théories la justice est un élément de l'état civilisé, qui est le contraire de l'état de nature dans lequel chacun a un pouvoir absolu mais aucune garantie autre que sa force pour assurer sa conservation. La justice comme institution impose nécessairement une restriction des droits, ou pouvoirs, des individus pour protéger le bien-être commun.

Le développement de la justice institutionnelle a traversé différents stades au cours de l'histoire.

Sous ses formes primitives, la justice prend la forme de la vengeance privée (dans l'état de nature des auteurs contractualistes) puis de la loi du Talion. Progressivement, les sociétés humaines ont établi un droit coutumier permettant le règlement de conflits par l'application de règles prévisibles. Ensuite, une schématisation et une généralisation de ses règles conduit à la création d'un système juridiquenote 9 qui marque la véritable naissance de la Justice moderne.

Schématiquement, six périodes historiques peuvent être retenuesnote 10 :

l'Antiquité : apparition, autonomisation de la notion de droit et création des premiers systèmes juridiques.
le Moyen Âge : vulgarisation, privatisation, personnalité des lois puis redécouverte du droit romain.
l'époque moderne : avènement de l'État.
les grandes guerres du XXe siècle : création des premiers droits internationaux.
la guerre froide : opposition par bloc des systèmes juridiques.
la période contemporaine : inflation législative.

Et les justices religieuses ?
Mise à part la justice romaine, qui applique un droit autonome de la morale, de la religion et du fait, les droits se confondent généralement avec la religion.

Justice à l'époque moderne
Articles détaillés : Droit politique et Droit naturel.

À l'époque moderne, la période est à la Renaissance. Les idées philosophiques se diffusent et la Justice, (particulièrement la Justice pénale) devient un grand sujet de réflexion et un enjeu politique primordial.

La Justice est transformée par ce bouleversement philosophique. Ce n'est plus l'affaire religieuse des origines, ni l'affaire du souverain du Moyen Âge, c'est l'affaire des citoyens : c'est la naissance des droits politiques et de l'école du droit naturel.
Justice moderne : une Justice de Droits et libertés
Articles détaillés : Libertés publiques et Libertés fondamentales.

La limitation des pouvoirs du souverain devient nécessaire aux yeux des philosophes (voir : balance des pouvoirs). Si certains textes existaient déjà, surtout en Angleterre (magna carta en 1215, Charte des libertés en 1100) ceux-ci n'avaient pas une influence effective et n'étaient que de simples déclarations.

Le premier texte vraiment efficace est l'habeas corpus act de 1679 qui oblige la présentation de l'accusé à la cour pour que l'affaire soit jugée. Le premier texte à vocation universelle est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Justice moderne : une justice efficace
Cesare Beccaria
Articles détaillés : Le Prince, Nicolas Machiavel, Des délits et des peines et Cesare Beccaria.

Machiavel dans Le Prince (1532), parle d'un État efficace débarrassé de la morale. Ses vœux sont exaucés au XVIIe siècle par l'émergence d'une police moderne qui réalise des enquêtes et assure le maintien de l'ordre.

Beccaria dans Des délits et des peines (1764) remet en cause de manière globale le système judiciaire. En dehors de tout modèle religieux, Beccaria y établit les bases et les limites du droit de punir, et recommande de proportionner la peine au délit. Il pose aussi en principe la séparation des pouvoirs religieux et judiciaire. Dénonçant la cruauté de certaines peines comparées au crime commis, il juge « barbare » la pratique de la torture et la peine de mort, et recommande de prévenir le crime plutôt que de le réprimer.

AINSI

Justice du début du XXe siècle
Justice sociale : Période d'avancées sociale...

Il existe différentes famille de droits. Un système juridique ou système de droits consiste en « l'emploi d'un certain vocabulaire, correspondant à certains concepts ; il groupe les règles dans certaines catégories ; il comporte l'emploi de certaines techniques pour formuler les règles et de certaines méthodes pour les interpréter ; il est lié à une certaine conception de l'ordre social, qui détermine le mode d'application et la fonction même du droit. » (René David et Camille Jauffret-Spinosi 2002, n°15).

Il existe actuellement quatre principaux systèmes juridiques dans le monde. Le système du droit civil, qui correspond grossièrement aux pays francophones. Les pays de système de Common law, au monde anglo-saxon. Quelques pays de droit coutumier. Et pour finir, quelques pays de droit religieux avec un prédominance de droit musulman dans les pays musulmans.

Toutefois, le système juridique de chaque pays présente des variations ou bien intègre certains dispositifs d'autre systèmes. Il existe donc de nombreux pays ayant un système juridique mixte. De plus, les classifications sont arbitraires et il n'existe pas de consensus absolu sur le nombre de catégories et même sur leur nom .

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MessageSujet: Re: Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca   Mr Bernard Pivot, La Prostitution des Mots et Y'becca EmptyLun 10 Avr à 3:49

Les Républiques de Israël et de La Palestine
Avec la République de L'Olivier et Y'becca

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Région possédant un système juridique spécifique

En marge des systèmes juridiques mondiaux, il existe des singularités, nées de la volonté de petites communautés ayant pour volonté de se retirer de toute influence nationale.

Les cryptarchies sont ainsi des entités, créées par un petit nombre de personnes, qui prétendent au statut de nation indépendante ou qui en présentent certaines caractéristiques. Certaines sont créées très sérieusement (Séborga en Italie, Hutt River en Australie) tandis que d'autres sont purement fantaisistes ou folkloriques (la République du Saugeais en France ou la Melténie en Roumanie par exemple).

Ces communautés ou phalanstères établissent un droit purement local, adapté à leurs besoins. Mais leur spécificité du droit local n'empêche pas d'y voir une simple variation. Et même si certaines règles de droit semblent surement originales l'organisation judiciaire ressemble à leur pays voisin...

Les cryptarchies ou Une micronation, se dit d'une entité créée par un petit nombre de personnes, qui prétend au statut de nation indépendante ou qui en présente des caractéristiques, mais n'est en aucune façon reconnue comme telle par les nations officielles ou par les organismes transnationaux.

Certaines micronations ont de véritables prétentions à l'indépendance (Hutt River enclavée en Australie, Sealand au large du Royaume-Uni, par exemple)2, alors que d'autres sont plus fantaisistes ou folkloriques (la République du Saugeais en France par exemple)3.

Elles ne doivent pas être confondues avec :

les États de petite taille — appelés micro-États — pleinement reconnus, comme Nauru, Saint-Marin, Andorre, Monaco, le Liechtenstein ou le Vatican ;
un territoire autonome réclamant son indépendance ou sa souveraineté mais non encore reconnu par l'O.N.U.4 ;
la micronation virtuelle ludique ;
le pays de fiction ou de légende ;
l’État ou le royaume imaginaire représenté par un seul individu (par exemple Jacques Lebaudy et son Empire du Sahara) ;
le phalanstère ou le groupement humain de type Quaker State ;
et à quelques exceptions, la communauté anarchiste ou intentionnelle (ville-libre, etc.).

Certains critères récurrents caractérisent la micronation comme, par exemple :

la production de signes de souveraineté : timbres, monnaies, médailles, drapeau, hymne national, costumes, souvenirs, plaquette de promotion, etc., en quantité commerciale suffisante ;
la construction avérée, en cours ou en projet d'un monument, d'un bâtiment, d'une structure ;
un site internet.

Bibliographie

Bruno Fuligni, L'État c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates, les Éditions de Paris, 1997, 238 pages (ISBN 2-905291-69-9)
Fabrice O'Driscoll, Ils ne siègent pas à l'ONU, Presses du Midi, 2000 (ISBN 2-87867-251-Cool
Frédéric Lasserre, « Les hommes qui voulaient être rois. Principautés et nations sur Internet » [archive], in Cybergeo, mis en ligne le 14 mars 2000, modifié le 14 mai 2009.
Stéphane-Bertin Hoffmann, La reconnaissance des micro-nations ou l'utopie confrontée au Droit, Lulu, 2010, 202 pages (ISBN 978-1-4457-1907-Cool
Bruno Fuligni, Royaumes d'aventure. Ils ont fondé leur propre État, Les Arènes, 2016


Les grands procès

Chaque procès est l'occasion d'une application de la notion de justice. Ainsi, pour Soraya Amrani-Mekki, la notion de procès est une notion plus sociologique que juridique. Dans sa tentative de définir la notion de procès, elle aboutit à la formulation suivante : « Le procès est un mécanisme visant à établir ou rétablir la paix sociale par l'intermédiaire d'un tiers légitime devant régler un litige né, latent ou virtuel, selon une procédure respectueuse du procès équitable. ».

L'histoire en a retenu quelques-uns, célèbres jugements de personnalités au cœur d'affaires majeures. L'histoire de la notion de justice en est indissociablement liée car ses procès illustrent la façon dont les mentalités sociales et juridiques ont évolué au cours des siècles.

En tout cas, cette notion de cryptarchies ou Micronation ne relève pas de Y'becca qui est un Organisme de Secourisme rattaché aux Républiques de Israël et de la Palestine...
Le Terme de La République de L'Olivier et de son Juge est plus critiquable aux yeux de la Justice Française... En effet,
même si Israël et d'une manière plus complexe la Palestine siègent à l'O.N.U, Ces États restent aux yeux de certains de leurs voisins comme des Cryptarchies...

Puisez dans vos textes de Lois, Magistrates et Magistrats....
En tout cas, Il est des textes qui sont tels ceux que l'ont retrouvent dans les manuscrits de la Mer Morte...
Je Crois en La République qui conduit le Peuple en des termes d'Espérance et de Connaissance
tel La Marche des Vertueux - Ézéchiel 25:17... Les pieds sur Terre sans avoir Peur que le ciel nous
tombe sur la tête d'une manière tellurique... Prudence devant L'Homme, La Femme et L'Aspect...

Rapport des
Peuples des Républiques de Israël
et
de La Palestine
devant Le
Conseil de Sécurité de
L'O.N.U
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