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 Louis-Antoine de Bougainville et La Justice Républicaine.

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yanis la chouette




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Louis-Antoine de Bougainville et La Justice Républicaine. Empty
MessageSujet: Louis-Antoine de Bougainville et La Justice Républicaine.   Louis-Antoine de Bougainville et La Justice Républicaine. EmptyVen 1 Fév à 10:08

En biologie, chez les plantes à fleurs (angiospermes), la fleur constitue l'organe de la reproduction sexuée et l'ensemble des « enveloppes » qui l'entourent. Après la pollinisation, la fleur est fécondée et se transforme en fruit contenant les graines. Les fleurs peuvent être solitaires, mais elles sont le plus souvent regroupées en inflorescences.

Très tôt, les fleurs ont attiré l’attention de l’homme, qui les utilise et les cultive pour la parure (couronne de fleurs), pour l’ornementation intérieure (fleurs coupées, bouquets, ikebana) et extérieure (jardins, plates-bandes, etc.) ainsi que pour leurs odeurs et pigments. Les fleurs ont souvent inspiré les artistes, peintres, poètes, sculpteurs et décorateurs. La culture des fleurs est la floriculture, une branche de l'horticulture.

La plupart des fleurs sont hermaphrodites1, c'est-à-dire qu'elles ont à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles : elles ont un pistil et des étamines. Les étamines sont la partie mâle (qui libère du pollen), et le pistil la partie femelle (qui contient les ovules). Certaines plantes comme le pistachier ou le kiwi ont des fleurs qui ne sont pas hermaphrodites : elles sont soit mâles, soit femelles, les scientifiques parlent de fleurs gonochoriques. D'autres plantes comme l'avocatier ont des fleurs qui sont successivement mâles et femelles, on parle alors d'hermaphrodisme successif.

La fleur hermaphrodite est constituée de pièces florales insérées sur un réceptacle floral. Lorsque la fleur est complète, elle comprend quatre verticilles de pièces florales. De l'extérieur vers l'intérieur, on rencontre :

le calice, formé par l'ensemble des sépales ;
la corolle, formée par l'ensemble des pétales ;
l'androcée, c'est-à-dire l'ensemble des étamines (partie mâle), qui produit le pollen ;
le gynécée ou pistil, formé par l'ensemble des carpelles (partie femelle).
Calice et corolle forment le périanthe, enveloppe stérile, qui joue un rôle protecteur pour les pièces fertiles, et attractif pour les animaux pollinisateurs.

Ce plan théorique de la fleur, que l'on trouve typiquement chez le bouton d'or (Renonculacées), est sujet à de nombreuses variations. On rencontre par exemple des fleurs sans pétales, dites « apétales ». Une fleur mixte est une fleur qui possède à la fois étamines et pistil.

« La fleur double est celle dont quelqu'une des parties est multipliée au-delà de son nombre naturel, mais sans que cette multiplication nuise à la fécondation. Les fleurs se doublent rarement par le calice, presque jamais par les étamines. Leur multiplication la plus commune se fait par la corolle. Les exemples les plus fréquents sont dans les fleurs polypétales, comme œillets, anémones, renoncules ; les fleurs monopétales doublent moins communément. Cependant on voit assez souvent des campanules, des primevères auricules, et surtout des jacinthes à fleur double. Ce mot de fleur double ne marque pas dans le nombre des pétales une simple duplication, mais une multiplication quelconque. Soit que le nombre des pétales devienne double, triple, quadruple, etc., tant qu'ils ne multiplient pas au point d'étouffer la fructification, la fleur garde toujours le nom de fleur double ; mais, lorsque les pétales trop multipliés font disparaître les étamines et avorter le germe, alors la fleur perd le nom de fleur double et prend celui de fleur pleine. »2

Développement
Induction florale
Article détaillé : Induction florale.
L'induction florale est le phénomène qui permet la transformation du méristème apical caulinaire en méristème floral. Cette transition peux être induite par vernalisation (froid), photopériodisme (la longueur du jour), thermopériodisme (la température), etc.

Modèle ABC
Article détaillé : Modèle ABC du développement des fleurs.
ABC Model.svg
La formation des fleurs est contrôlée par 3 gènes principaux : A, B et C. Le gène A agit sur le développement des sépales et des pétales, le gène B sur le développement des pétales et des étamines et enfin le gène C, sur le développement des étamines et du pistil. Le développement des pétales et des étamines nécessitent donc l'activation de deux gènes à la fois.

Deux gènes supplémentaires ont été découverts ultérieurement, le gène D nécessaire à la mise en place des ovules et le gène E nécessaire au développement des quatre verticilles (calice, corolle, androcée, gynécée) et des ovules.

La fleur dans le cycle de la plante

Cycle de vie d'une angiosperme.
Chez les angiospermes, ou plantes à fleurs, la fleur est le siège des organes de la reproduction. La reproduction a lieu par pollinisation des carpelles par le pollen émis par les étamines. La pollinisation peut notamment avoir lieu à l'aide d'insectes (entomogamie), ou du vent (anémogamie).

Dans le cas fréquent de l'entomogamie3, les fleurs attirent et utilisent les pollinisateurs par divers moyens :

Les couleurs de leur corolle, plus ou moins vives et, pour certaines, uniquement perçues dans l'ultraviolet par certains insectes.
La fragrance. Les fleurs sont souvent parfumées, leur odeur pouvant porter jusqu'à plus d'un kilomètre dans un air non pollué et assez humide.
L'offre en nectar et pollen. Le nectar sucré est butiné par de nombreux insectes, notamment les abeilles, les papillons et les syrphes, mais aussi pour certaines espèces de chauve-souris ou d'oiseaux (colibris). La plante sécrète aussi des substances rendant ce nectar amer pour que chaque pollinisateur n'en consomme pas trop. Le parfum floral, l'amertume et le caractère sucré du nectar, par un dosage équilibré des substances attirantes et repoussantes, garantissent aux plantes une reproduction optimale. Le parfum floral, notamment pour les fleurs qui se font polliniser de nuit (chèvrefeuille), a un double rôle : attirer et guider les pollinisateurs qui sont récompensés par du nectar et du pollen. Mais la fleur émet aussi des composants rendant le nectar assez amer pour que l'insecte n'en prélève pas trop ou pour éloigner des consommateurs qui ne seraient pas aptes à féconder l'espèce.
La plante émet aussi des substances protectrices pour sa fleur et pour les organes de cette fleur. Ce sont des composés insecticides et fongicides toxiques tels que la nicotine du tabac. On a ainsi montré que des plants de tabac sauvage (Nicotiana attenuata) génétiquement modifiés pour ne pas produire de nicotine ou de benzylacétone (parfum qui contribue à l'odeur du cacao, du jasmin et de la fraise) sont nettement moins bien fécondés et produisent jusqu'à cinq fois moins de graines4,5,6.

Des leurres visuels ou olfactifs. Une orchidée prend l'apparence d'un insecte tel l'Ophrys bourdon ; des plantes prennent l'aspect ou l'odeur de la viande pourrie, ce qui attire les mouches qui les pollinisent.
Des dispositifs « piégeant » provisoirement des insectes, le temps qu'ils se couvrent de pollen.
L’éclosion des fleurs, ou floraison, est souvent très éphémère, mais ce phénomène est chez certaines plantes compensé par l'éclosion échelonnée de séries ou grappes de fleurs.

Mouvements des fleurs

Une idée fausse veut que le tournesol soit doué d'héliotropisme positif. Seules les fleurs en boutons sont capables d'un mouvement, les fleurs arrivées à maturité ont une tige devenue trop rigide et restent orientées dans la direction est /sud-est toute la journée7.
Des fleurs présentent des mouvements dans des directions consécutifs à un stimulus extérieur et que l'on nomme tropismes, notamment par rapport à la lumière solaire (héliotropisme floral, surtout chez des plantes de montagne ou de climat froid). Elles sont animées par un organe appelé pulvinus qui est situé à la base du pédoncule floral. Ce mouvement favoriserait la reproduction en attirant les pollinisateurs8, en augmentant la température des organes reproducteurs (réflexion de la lumière parles pétales sur le pistil)9.

De nombreuses fleurs présentent des nasties qui sont des mouvements dans des directions non déterminées par une composante vectorielle du stimulus. Les stimuli sont constitués soit de variations journalières de la température pour la thermonastie (par exemple, fleur de tulipe, de rose), soit de l'alternance jour/nuit pour la nyctinastie. Dans ce dernier cas, les fleurs s'ouvrent le matin et se ferment complètement le soir ; elles font de même par temps humide ou très nuageux. Ce phénomène a un impact positif sur la croissance (protection contre le froid et l'humidité nocturne) mais peut aussi, par le processus d'exaptation, jouer un rôle de défense contre les herbivores la nuit, sachant que certains consommateurs de ces fleurs, les limaces et les chevreuils, sont surtout actifs de nuit10.

Évolution

Évolution florale depuis 140 Ma, représentée par les diagrammes floraux11.

Archaefructus liaoningensis.
Les angiospermes sont un groupe monophylétique, apparu relativement récemment et qui s'est rapidement diversifié en co-évoluant avec les insectes ou d'autres animaux pollinisateurs anthophiles, pour donner les environ 250 000 espèces actuelles de plantes à fleur.

Les plus anciens fossiles de plante à fleur sont Archaefructus, probablement aquatique et datée d'il y a 120 millions d'années (début du crétacé). Cette fleur découverte en Chine n'avait ni pétales ni sépale mais des carpelles, et des étamines dispersés le long d'une tige, non ancrés sur un même point12. Montsechia vidalii découverte dans les Pyrénées espagnoles est également une plante aquatique datant de 130 millions d'années13. Par la méthode phylogénétique de la reconstitution des états ancestraux, des chercheurs ont fait le portrait-robot14 du plus ancien ancêtre commun de toutes les fleurs, il y a 140 millions d'années, qui s'avère être une fleur hermaphrodite dont la majorité des pièces florales ne sont pas insérées en spirale mais en verticille15, ce qui contredit la théorie euanthe du botaniste américain Charles Edwin Bessey qui suggère que les Angiospermes sont monophylétiques, dérivant d'une fleur primitive de type Magnolia11.

Une équipe du CNRS répond en partie à la question : comment est apparue une structure aussi complexe que la fleur ? L'étude d’une plante gymnosperme, Welwitschia mirabilis, qui pousse dans des déserts de Namibie et d’Angola et peut vivre plus d’un millénaire, montre que ses cônes mâles possèdent quelques ovules stériles et du nectar, ce qui révèle une tentative échouée d’inventer la fleur bisexuelle. Les chercheurs ont trouvé dans son génome des gènes similaires à ceux responsables de la formation des fleurs et organisés selon la même hiérarchie. Angiospermes et gymnospermes ont donc hérité d'un ancêtre commun. Le mécanisme aboutissant à la fleur n’a pas été inventé il y a environ 150 millions d'années : il a été hérité et utilisé par la plante16,17.

Perception par l'homme
La présence de fleurs dans le paysage, la ville, l'environnement intérieur (chambre d’hôpital, classe, bureau, cellule de prison…) induit un sentiment et des réactions psychophysiologiques, qui varient selon les personnes, les cultures, les saisons, et les contextes, qu'on commence à pouvoir quantifier.

Par exemple, on a demandé18 à 119 étudiants (52 hommes et 67 femmes, âgés en moyenne de 21 ans, répartis en 3 groupes) de remplir une tâche en 10 minutes. Le premier groupe, de contrôle, devait remplir des pots avec de la terre. Le deuxième groupe devait repiquer des plantes non fleuries (Viola × wittrockiana Sakura Sakura). Le troisième groupe devait repiquer des plants de la même espèce, mais en fleurs. Des tests ont été faits avant et après l'expérience : électroencéphalogramme (EEG), électromyogramme (EMG), enregistrements du nombre de clignements d'yeux par minute et Profile of Mood States (POMS) — test mesurant les variations de l'humeur du sujet. Le ratio ondes alpha/ondes bêta avec les yeux fermés a considérablement augmenté sauf chez ceux qui ne manipulaient que de la terre. L'amplitude des ondes bêta avec les yeux ouverts a diminué chez ceux manipulant les plantes, et particulièrement les plantes fleuries de même que l'électromyogramme et la fréquence de clignotements des yeux. Le sentiment de fatigue était significativement réduit chez ceux qui ont rempoté les plantes fleuries par rapport aux autres groupes, confirmant l'effet de relaxation physiologique que procurent les plantes fleuries, plus encore que les plantes non fleuries18.

Articles connexes
Symétrie florale
Induction florale
Hanami
Commerce mondial des fleurs coupées
Osmophore
Anthécologie
Pollinisation
Fleur papilionacée
Évolution de la couleur et de la morphologie chez les fleurs
Langage des fleurs
Bouquet de fleurs
Bibliographie
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(en) Sauquet, H. et al., « The ancestral flower of angiosperms and its early diversification », Nature Communications, vol. 8, no 16047,‎ 2017 (DOI 10.1038/ncomms16047, lire en ligne [archive]).
(en) Guillaume Tcherkez, Flowers: Evolution of the Floral Architecture of Angiosperms, Science Publishers, 2004, 182 p. (ISBN 9781578083114).
Notes et références
↑ « Biologie végétale » [archive], sur www.afd-ld.org (consulté le 1er février 2016)
↑ Jean-Jacques Rousseau, Lettres écrites de la montagne, 1764.
↑ « Évolution et caractéristiques-Les angiospermes - Reproduction » [archive], sur uel.unisciel.fr (consulté le 1er février 2016)
↑ Expériences de l'Institut Max Planck d'écologie chimique (ICE) d'Iéna (Brigham Young University's Lytle Ranch Preserve, Utah, USA) sous le contrôle de l'USDA-APHIS, publiées en 2008.
↑ Danny Kessler, Klaus Gase, Ian T. Baldwin, « Field Experiments with Transformed Plants Reveal the Sense of Floral Scents », dans Science, vol. 321, no 5893, 29 août 2008, p. 1200-1202 DOI:10.1126/science.1160072.
↑ D. Kessler, I. T. Baldwin, « Making sense of nectar scents : The Effects of Nectar Secondary Metabolites on Floral Visitors of Nicotiana attenuata », dans The Plant Journal, vol. 49, 2007, p. 840-854.
↑ (en) Hagop S. Atamian, Nicky M. Creux, Evan A. Brown, Austin G. Garner, Benjamin K. Blackman, Stacey L. Harmer, « Circadian regulation of sunflower heliotropism, floral orientation, and pollinator visits », Science, vol. 353, no 6299,‎ août 2016, p. 587-590 (DOI 10.1126/science.aaf9793).
↑ (en) Shu Zhang, Hong-Lian Ai, Wen-Bin Yu, Hong Wang, De-Zhu Li, « Flower heliotropism of Anemone rivularis (Ranunculaceae) in the Himalayas: effects on floral temperature and reproductive fitness », Plant Ecology, vol. 209, no 2,‎ août 2010, p. 301–312.
↑ (en) Britta Kjellberg, Staffan Karlsson, Ingar Kerstensson, « Effects of heliotropic movements of flowers of Dryas octopetala L. on gynoecium temperature and seed development », Oecologia, vol. 54, no 1,‎ janvier 1982, p. 10–13.
↑ (en) Pavol Prokop, Peter Fedor, « Why do flowers close at night? Experiments with the Lesser celandine Ficaria verna Huds (Ranunculaceae) », Biological Journal of the Linnean Society, vol. 118, no 3,‎ juillet 2016, p. 698-702 (DOI 10.1111/bij.12752).
↑ a et b (en) Hervé Sauquet & al, « The ancestral flower of angiosperms and its early diversification », Nature communications, vol. 8, no 16047,‎ 2017 (DOI 10.1038/ncomms16047).
↑ Ge Sun, Qiang Ji, David L. Dilcher, Shaolin Zheng, Kevin C. Nixon et Xinfu Wang, « Archaefructaceae, a New Basal Angiosperm Family », dans Science, vol. 296, n°5569, 2002 p. 899 DOI:10.1126/science.1069439.
↑ (en) Bernard Gomez, Véronique Daviero-Gomez, Clément Coiffard, Carles Martín-Closasc et David L. Dilcher, « Montsechia, an ancient aquatic angiosperm », Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), vol. 112, no 35,‎ 17 août 2015 (DOI 10.1073, résumé [archive])
↑ Reconstruction 3D de cette fleur ancestrale [archive]
↑ Périanthe et androcée verticillé, gynécée spiralé.
↑ D'où viennent les fleurs ? http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cp_origine_fleurs_ok.pdf [archive]
↑ D'où viennent les fleurs ? https://www.franceinter.fr/emissions/la-une-de-la-science/la-une-de-la-science-27-fevrier-2017 [archive]
↑ a et b K. Yamane, M. Kawashima, N. Fujishige, M. Yoshida, 2004, « Effects of Interior Horticultural Activities with Potted Plants on Human Physiological and Emotional Status », dans Acta Horticulturae 639, XXVI International Horticultural Congress : Expanding Roles for Horticulture in Improving Human Well-Being and Life Quality, ISHS (Résumé [archive]).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fleur

et,

Le comte Louis-Antoine de Bougainville, né le 12 novembre 1729 à Paris et mort dans la même ville le 31 août 1811 est un officier de marine, navigateur et explorateur français. Il a mené en tant que capitaine, de 1766 à 1769, le premier tour du monde officiel français1. Les bougainvilliers et leurs fleurs les bougainvillées (arbustes du genre Bougainvillea, devenus de nos jours très communs en France et en Europe) ont été nommés en son honneur à la suite de spécimens collectés au Brésil par le botaniste Philibert Commerson lors de cette circumnavigation autour du monde.

Jeunesse
Louis-Antoine de Bougainville est né à Paris rue Barre-du-Bec2 le 12 novembre 1729. Issu d'une famille que l'on fait provenir de Bougainville en Picardie, il est le dernier d'une fratrie de cinq enfants dont l'aîné est l'historien Jean-Pierre. Son père, Pierre-Yves, est notaire au Châtelet et échevin de la ville. Sa mère, Marie-Françoise d'Arboulin est liée au cercle de Madame de Pompadour par son frère Jean Potentien, administrateur général des Postes en 17593. À cinq ans, Louis Antoine perd sa mère. Il est placé sous la protection de Madame Hérault de Séchelles à Versailles. Cette dernière, veuve d'un lieutenant de police et fille du contrôleur général des finances Moreau de Séchelles, devient sa mère de substitution et son éducatrice4. Il fait des études poussées au collège de Beauvais5 où il montre des aptitudes particulières pour les études mathématiques, notamment sous la direction des mathématiciens D'Alembert et Clairaut6. Il publie deux volumes d'un Traité de calcul intégral en 1754 et 17567. Il y étudie par ailleurs le droit, son père le destinant au barreau. Avocat au parlement de Paris, à la mort de son père, il entreprend une carrière militaire, bénéficiant de la protection de son oncle maternel Jean Potentien d'Arboulin. En octobre 1754, il est nommé secrétaire d'ambassade à Londres8 et devient membre de la Royal Society le 8 janvier 17569.

Le Canada
Bougainville est nommé aide-de-camp de François de Chevert, puis est envoyé en 1756 au Canada où il devient aide-de-camp du brigadier-général Louis-Joseph de Montcalm qui venait d’être promu commandant des troupes du Canada10. Il part de Brest sur La Licorne le 3 avril 175610 et arrive avec le dernier contingent majeur envoyé du gouvernement de Louis XV pour maintenir la colonie10. Il participe à tous les engagements majeurs de la guerre de la Conquête, ce conflit opposant la Nouvelle-France à la Nouvelle-Angleterre, notamment les victoires françaises d'Oswego (10 aout 1756), de Fort William Henry (3 août 1757) et de Fort Carillon (8 juillet 1758) où il est blessé11. À l'automne 1758, il passe en France pour demander des renforts pour le Canada, mais il revient au printemps 1759 avec seulement quelques recrues et le grade de colonel. Durant le siège de Québec (26 juin 1759), Bougainville est assigné à la défense de la rive nord entre Québec et la Rivière Jacques-Cartier. Montcalm le met à la tête d'une force d'environ 1 000 hommes, dont une unité de 150 cavaliers qui réussira à repousser les tentatives de débarquement anglaises en amont de Québec durant le mois d'août 175912. Mais après le débarquement des troupes britanniques à l'anse au Foulon et le début de la bataille des plaines d'Abraham, il se rapproche de la zone des combats, mais arrive après la fin de la bataille. Après la mort de Montcalm durant la bataille, il dirige le repli des troupes françaises vers le Fort Jacques-Cartier. Au printemps 1760, le chevalier de Lévis et lui sont de retour aux portes de Québec avec l'armée française où ils infligent, à la bataille de Sainte-Foy, une défaite à l'armée britannique qui se replie dans les murs de la ville. L'arrivée de la flotte anglaise dans le fleuve Saint-Laurent anéantit tout espoir de poursuivre le combat chez les Français. L'armée française se replie de nouveau vers Montréal où Bougainville, bilingue, négocie, dès le 7 septembre la capitulation française avec le général britannique Jeffery Amherst qui aura une attitude humiliante vis-à-vis de l’armée française lors de sa reddition13.

Bougainville laissera des Mémoires détaillés sur sa campagne de Nouvelle-France. Ses Mémoires portent sur la conduite des opérations militaires, l'administration coloniale dont il critique l'inefficacité et les relations avec les peuples autochtones alliés des Français.

Les Malouines
Prisonnier sur parole, il reçoit l'autorisation de gagner la France et de continuer à servir, mais en Europe exclusivement11. En 1761, il se distingue sur les bords du Rhin où il est à nouveau blessé11. Lorsque la paix est conclue en 176314, bénéficiant du soutien du prince de Condé et des milieux philosophiques11, il est nommé capitaine de frégate et file avec deux navires, l’Aigle et le Sphinx, vers les îles Malouines, alors inoccupées, pour y établir une colonie à Port Saint Louis en 1764. Il est accompagné pour ce voyage d'Antoine-Joseph Pernety qui officie en tant qu’aumônier et naturaliste. Il reconnaît le détroit de Magellan et établit des contacts avec les populations locales11. Quelques années plus tard, devant les violentes protestations des Espagnols qui revendiquent ces îles, il leur restitue, par ordre du roi Louis XV15.

Le voyage autour du monde
CircumnavigationBougainville FR.svg

La Boudeuse.
Article connexe : Voyage d'exploration scientifique.
Accompagné du naturaliste Philibert Commerson, de l'ingénieur cartographe Charles Routier de Romainville, de l'astronome Pierre-Antoine Véron et de l'aventurier le prince Charles de Nassau, il part de Nantes, puis de Mindin le 15 novembre 1766, avant de faire escale dans la rade de Brest d'où il repart le 5 décembre16 pour un voyage autour du monde à bord de la frégate la Boudeuse. Un second bateau, l’Étoile, une flûte (navire de charge), parti de Rochefort le 1er février 1767, le rejoint pour le tour du monde le 13 juin 1767 à Rio de Janeiro après deux rendez-vous manqués aux Malouines et dans l'embouchure du Río de la Plata. Il a embarqué quatre musiciens pour maintenir le moral de ses hommes à bord17.

Au Brésil, le botaniste Philibert Commerson embarqué sur l’Étoile découvre la fleur qu'il nommera plus tard la bougainvillée et cette fleur sera donnée à Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon.

Après avoir remis les îles Malouines aux Espagnols, sur ordre de Louis XV15, il franchit le détroit de Magellan, et explore le sud de l'immense archipel des Tuamotu, qu'il baptise « archipel dangereux »18, du fait de la faible visibilité des atolls coraliens qui le composent, représentant autant de récifs compliquant la navigation. Le 22 février 1768, il découvre les atolls de Vahitahi et Akiaki, qu'il nomme respectivement « les Quatre Facardins » et « l'île des lanciers », mais n'y accoste pas. Il aperçoit également Hao, découverte plus de 160 ans avant par Quiros, et la nomme « île de la Harpe » en raison de sa forme. Il aperçoit plus tard Mehetia, et entre enfin le 2 avril dans la baie de Matavai à Tahiti qui vient d'être découverte en juin 1767 par Samuel Wallis. Il y reste moins de dix jours, au mouillage à Hitia'a, puis repart avec un jeune Tahitien volontaire, Ahutoru (Aoutourou)19, qui fera le trajet jusqu'à Paris où Bougainville le présentera au roi, l'officier de marine lui offrant comme promis au bout d'un an son voyage de retour au cours duquel il mourra de la petite vérole, après une escale à l'Île-de-France20.

Le 3 mai 1768, Bougainville navigue au sein de l'archipel des Samoa, découvert par Jakob Roggeveen en juin 1722. Il s'émerveille de la rapidité des pirogues polynésiennes à voile, et baptise ces îles « Archipel des navigateurs ». Des échanges interviennent avec les natifs, de bord à bord, mais là encore, aucun membre de l'expédition de Bougainville ne pose pied à terre.

Courant mai 1768, il découvre à bord une supercherie : le domestique Jean Baré est en fait une femme déguisée en garçon21. Compagne du botaniste Philibert Commerson, elle est ainsi la première femme à faire le tour du monde22.

Il explore quelques semaines plus tard l'archipel des Grandes Cyclades ou Vanuatu, qui sont les îles Saint-Esprit de Pedro Fernández de Quirós. De là, il atteint l'archipel des Louisiades, qu'il nomme ainsi en l'honneur du roi Louis XV19. Il longe ensuite les îles Salomon, et découvre le 30 juin 1768, l'île à laquelle on donnera par la suite son nom, Bougainville, actuellement située à la jonction entre les îles Salomon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le 1er septembre 1768, il peut enfin se ravitailler aux Moluques, une partie de son équipage souffrant chroniquement de scorbut depuis son entrée dans l'océan Pacifique.

Il rentre à Saint-Malo le 16 mars 1769 et publie en deux volumes en 1771 et 1772 Le voyage autour du monde par la frégate du roi La Boudeuse et la flûte L'Étoile en 1766, 1767, 1768 et 1769, il publie Voyage autour du monde en 1772 où il évoque le mythe, au parfum alors sulfureux, du « paradis polynésien ». Ce journal de voyage rencontre un vif succès en Europe. Bougainville voit les apports scientifiques de son voyage éclipsés par le caractère ambigu du succès de son ouvrage. Il a néanmoins fait faire de grands progrès à la géographie de l'Océanie, découvrant des îles nouvelles, précisant la situation de beaucoup d'autres, donnant sur les mœurs des indigènes des renseignements intéressants. Denis Diderot, écrit, en réaction, son Supplément au voyage de Bougainville, en 1772.

Guerre d'indépendance des États-Unis
Il embarque ensuite comme second du capitaine de vaisseau de Guichen sur la Terpsichore en mai 177523 et sur le Solitaire en décembre 1776. Il commande en janvier 1777 le vaisseau le Bien-Aimé23, puis, d’avril 1778 à 1779, le Guerrier23. Promu chef d'escadre des armées navales le 8 décembre 1779, malgré ses origines roturières, il commande plusieurs vaisseaux dans la guerre d'indépendance des États-Unis, dont le Languedoc, de juin à septembre 178023. Il commande l’Auguste (de 80 canons) au sein de la flotte qui quitte Brest en mars 1781, sous les ordres du comte de Grasse. Il est au combat devant Fort-Royal de la Martinique le 29 avril 1781 contre la flotte britannique de l'amiral Hood et manœuvre si maladroitement sa division qu’une large brèche s’ouvre entre le centre et l’arrière-garde, ce qui lui vaut deux jours de mise aux arrêts24. Le 5 septembre de la même année, il participe à la bataille de la baie de Chesapeake et contribue à la victoire24. Il retourne dans l'armée de terre avec le grade de maréchal de camp.

Son comportement à la bataille des Saintes, le 12 avril 1782, est des plus curieux. À la tête de sa division de six vaisseaux, il abandonne son amiral, le comte de Grasse, et les douze autres vaisseaux français aux prises avec les navires britanniques sous les ordres de l'amiral Rodney. Bougainville prétend ne pas avoir compris les signaux de son vaisseau amiral pour définir la manœuvre. Il lui était pourtant facile de faire faire demi-tour à sa division et de revenir en l'espace d'une heure sur le lieu du combat. Ce faisant, il aurait provoqué la panique chez les Britanniques entourant les vaisseaux français. De nombreux témoins accablèrent la désertion de Bougainville au procès de Lorient en 1784. Cependant le conseil de guerre le relaxe, car sa condamnation eût été embarrassante pour les ministres, compte tenu de ses relations25.

Révolution et Empire

Plaque commémorative au 5 rue de la Banque à Paris.
Il forme un projet d'expédition au pôle Nord, qui lui est refusé par le ministre Loménie de Brienne26. Lors de la Révolution, il reste fidèle à Louis XVI. Il est chargé en 1790 de commander l'armée navale de Brest. Promu au rang de vice-amiral le 1er janvier 1792, n'ayant pu rétablir l'ordre dans cette troupe indisciplinée, il se retire du service en février de la même année27. Il quitte la marine après en avoir refusé le ministère en 1792 après la retraite de Fleurieu, pour se consacrer à l'étude des sciences et à l’éducation de ses enfants27. Il est près du roi le 20 juin 1792.

Arrêté comme suspect pendant la Terreur, il aurait probablement posé sa tête sur l’échafaud sans la chute de Robespierre à la suite de laquelle il est libéré27. Associé libre de l'Académie des sciences depuis 1789, il est élu membre de l'Institut de France et membre du Bureau des longitudes en 179627 et prend une part active aux travaux de ces deux corps savants, donnant plusieurs mémoires à l’ancien recueil de l'Institut (section des sciences morales et politiques), notamment un Essai historique sur les navigations anciennes et modernes dans les hautes latitudes septentrionales et une Notice historique sur les sauvages de l'Amérique septentrionale27. En 1797, le conseil des Cinq-Cents le présenta en concurrence avec Barthélemy, pour le poste de Directeur27.

Mécène de l'horticulture
Il connaissait, et se passionnait pour les plantes, son jardin était remarquable28. Le comte Antoine de Bougainville engagea un jeune maître jardinier, Christophe Cochet (1777-1819), âgé de 22 ans. En 1802, une pépinière voisine se mit en vente. Le comte l’offrit à Christophe pour qu’il y développe la culture des rosiers, culture dans laquelle il excellait.

Peu après, les roses de Chine arrivèrent en France, grâce à l’impératrice Joséphine. Christophe et ses fils surent en tirer profit. La collection de roses augmenta considérablement, les pépinières de Suisnes prirent une grande extension, elles atteindront bientôt 28 hectares. Trois générations et soixante-quinze ans plus tard, le petit-fils de Christophe, Scipion (1833-1896), semeur de roses et rosiériste de grande renommée, réalisa que les hybrideurs français avaient besoin de décrire et d’illustrer avec précision leurs créations. Il fonda, à Suisnes, le Journal des Roses (1877) aidé de son ami, Camille Bernardin, avocat et homme politique. Son fils Pierre, puis son neveu Charles, prendront la relève.

Comblé de dignités
Napoléon Bonaparte le comble de dignités : sénateur en 1799, grand officier de la légion d'honneur en 1804, comte d'Empire en 1808. Il préside le conseil de guerre qui juge les responsables de la bataille de Trafalgar en 180926. Ce sera sa dernière fonction officielle.

Louis Antoine de Bougainville - Traité du calcul intégral.jpg
Sépulture

Tombe de Louis-Antoine de Bougainville au Panthéon
Il meurt au 5 rue de la Banque à Paris. Son cœur repose au cimetière du Calvaire à Montmartre, et son corps repose au Panthéon de Paris, depuis 1811, dans le caveau III.

Hommage et postérité
Le 31 août 2011, a eu lieu un hommage à Louis Antoine de Bougainville au Panthéon à Paris à l'occasion du bicentenaire de sa mort29.

Il ne reste presque rien de ce qu'a ramené Bougainville de ses voyages, seul un manche d'éventail présenté au musée du Louvre30.

Famille

Tombe de Louis Antoine de Bougainville - Cimetière du Calvaire
Arbre généalogique :

Yves de Bougainville 1615-1675
Yves de Bougainville 1656
Yves Pierre de Bougainville 1686-1756
Jean-Pierre de Bougainville 1722-1763
Marie Françoise Charlotte de Bougainville 1724-1813
Louis Antoine de Bougainville 1729-1811
Hyacinthe Yves Philippe Potentien de Bougainville 1781-1846
Alphonse de Bougainville 1788-1861
Claire de Bougainville 1826-1892
Alix de Bougainville
Paule de Bougainville 1832-1929
Louis de Bougainville de Nerville 1687-1762
Mariage et descendance
Il épouse, le 25 janvier 1781 à Brest, Marie Joséphine Flore de Longchamps Montendre23, fille de Claude Charles de Montendre, capitaine de vaisseau, et de Yvonne du Botdéru, dont il aura quatre enfants :

Hyacinthe Yves Philippe Potentieu de Bougainville, né le 26 décembre 1781 à Brest, mort le 10 octobre 1846 à Paris, gentilhomme de la Chambre du roi Charles X et contre-amiral ;
Amand Charles Augustin de Bougainville, né en 1785, noyé le 24 mai 1801, à l'âge de 16 ans, à Grisy-Suisnes, dans la rivière de l'Yerres, derrière le château de ses parents. Il est inhumé au cimetière de Saint-Pierre de Montmartre avec son père et sa mère.
Jean-Baptiste Hyacinthe Alphonse de Bougainville, né le 19 novembre 1788 à Paris, mort le 11 mai 1861 à Paris, colonel de cavalerie, marié à Henriette Eugénie Joséphine de Salvaing de Boissieu (1805-1884), fille du baron Jean Joseph de Boissieu, directeur du Génie maritime, et de Suzanne Homberg, le 7 février 1825 à Paris.
Adolphe Louis Olympe de Bougainville, né le 17 mars 1796 à Paris, mort le 30 juillet 1854 à Paris.
Publications

Traité du calcul intégral, 1754
Traité du calcul intégral, pour servir de suite à l'Analyse des infiniment-petits de M. le marquis de l'Hôpital, Paris, H. L. Guérin & L. F. Delatour, 2 vol., 1754-1756 Lire en ligne 1 [archive] 2 [archive]
Voyage autour du monde par la frégate du Roi « La Boudeuse » et la flute « l'Étoile » en 1766, 1767, 1768, et 1769 (1 volume, 1771 et 2 volumes, 1772)
Essai historique sur les navigations anciennes et modernes dans les hautes latitudes septentrionales. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences), 1798 (An VI)
Notice historique sur les sauvages de l'Amérique septentrionale. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences), 179931
BOUGAINVILLE, Louis-Antoine de (1729-1811) [archive]. Écrits sur le Canada : mémoires, journal, lettres, publiés sous la direction de Roland Lamontagne, Sillery, Éditions du Pélican, 1993.
Amis des Grands Voiliers - Sail Training Association France [archive], Grands Voiliers Infos, Lyon, Imprimerie Veoprint, 2017, 43 p.
n°82 Été 2017 : Bougainville, navigateur scientifique, par Michel Balique, pp. 14 à 17
Titres
1er comte de Bougainville de l'Empire (lettres patentes de 26 avril 1808, Bayonne32)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Antoine_de_Bougainville

MOSAÏQUE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
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http://www.atelier-yannistignard.com
 
Louis-Antoine de Bougainville et La Justice Républicaine.
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