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 Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.

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yanis la chouette




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MessageSujet: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:07

"Quand Dieu inspire, son sein engloutit tout le passé ; quand Dieu expire, il répand tout l'avenir."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)
Nabucco - Hebrew Slaves Chorus https://www.youtube.com/watch?v=2F4G5H_TTvU
A ne jamais oublier les méfaits de l'esclavage et la soif de la liberté devant l'ignorance et le tortionnaire... quels que soit le peuple, la couleur et la langue. Éternel est l’Éternel: Le phénomène de poussière !

"Le flatteur et le médisant sont de la même espèce ; tous deux courent après la faveur. Ayez plus de dégoût pour le premier que pour le second. La calomnie renferme toujours une leçon pour le sage ; l'adulation trompe souvent le sage et confirme l'idiot dans sa turpitude."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le témoignage est plus terrible pour le crime que l'accusation ; le criminel injurie l'accusateur, mais il se jette sur le témoin. La foule a quelquefois outragé les sages, mais elle a toujours lapidé les apôtres."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Mourir n'est rien, c'est vivre qui est difficile."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"On reconnaît l'homme supérieur dans la foule, parce qu'il fait toujours ce qu'il sait faire."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"La sagesse mondaine est comme un feu follet : quand vous êtes dans le droit chemin, elle brille pour vous en faire dévier ; et quand vous êtes à côté, elle disparaît."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Un arbre afin de fleurir et fructifier, doit gravir dans les airs sur ses feuilles comme sur des échelons : il puise dans le sein de la terre les sucs dont il se nourrit ; mais il ne produit de fruits que dans une zone supérieure."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Il n'est pas mal d'être ridicule : on s'est moqué des rois, des sages, des guerriers, des poètes, des médecins, des prêtres ; on s'est moqué de tout excepté de Satan : et lui seul n'est point ridicule."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Ce monde n'est qu'une fable ! — D'accord, mais chaque fable a pour but une moralité."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Les vrais sages sont comme les astres ; ils semblent demeurer en place, lorsqu'ils se meuvent et agissent."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Si l'homme affligé d'insomnie a tort de se mettre au lit, de fermer les yeux, car il prolonge sa nuit en agissant ainsi, le criminel fait bien plus mal en se donnant la mort : guéris-toi de l'insomnie avant d'aller reposer dans la tombe."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le sage apprécie les hommes ordinaires par leurs discours, et les hommes supérieurs par leur silence."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Il faut une volonté pour un dessein ; un chef stupide est encore meilleur que dix raisonnables."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Les braves gens ne peuvent rien avoir en ce monde, mais les scélérats ne pourront rien avoir dans l'autre."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Satan pêche dans les ténèbres, c'est un oiseau de nuit ; cache-toi dans la lumière, il ne pourra t'apercevoir."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"L'égoïste n'est pas celui qui fuit devant les hommes, mais celui qui les poursuit comme une proie."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"La tentation est une vague ; elle submerge les mauvais nageurs, et porte les bons."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le passé est aussi loin de nous que l'avenir ; pour comprendre le passé, il faut avoir deviné l'avenir."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Dois-je travailler ou souffrir ? — Imite le Sauveur ; comme lui, souffre et travaille sans cesse !"
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le sot est comme un âne au manège ; il a les yeux bandés, et remuant toujours, il reste toujours à la même place."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Tu ne te réconcilieras avec ton ennemi que si tous deux vous vous réconciliez d'abord avec Dieu."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"L'homme qui ment est un faux monnayeur : de son laiton, à lui seul il appauvrira le monde."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le corps est un résumé du monde ; l'âme est un abrégé de l'histoire du monde."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Il est dans l'Écriture autant de vérités que d'étoiles dans le ciel : meilleurs sont vos yeux, plus vous en voyez."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Quand Dieu inspire, son sein engloutit tout le passé ; quand Dieu expire, il répand tout l'avenir."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Une haute sagesse ne s'appuie que sur une profonde humilité."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855
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yanis la chouette




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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:12

"Satan redoute la solitude, car il est poltron ; et voilà pourquoi le plus souvent il réside dans la foule."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

Bizet: Carmen - March of Toreadors and Chorus: Les voici! (Act IV.)
https://www.youtube.com/watch?v=2Tu4H1VnAgw
Le Torréador est un lache car le taurau n'est pas libre de choisir son adversaire au contraire de l'Homme et de la Femme en voilà la raison par Adam Mickiewicz
TAY La chouette effraie.

"Un seul conseil porte ses fruits, c'est lorsque l'humilité prend conseil de la sagesse."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Pourquoi ces fous se sont-ils réunis en conseil ? Afin qu'on leur conseille ce qu'ils ont déjà décidé."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Quel que soit le sujet de la discussion, plus elle se prolonge, plus elle s'éloigne de la vérité."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le temps, comme une corde, attelle l'esprit à la matière ; l'esprit doit tirer jusqu'à ce que cette corde soit usée."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"À quoi me serviront, demandait un enfant, ces triangles, ces carrés, ces cercles, ces paraboles ? — Tu dois croire aujourd'hui, dit le sage, qu'ils te sont nécessaires ; et tu ne te convaincras de leur utilité que lorsque tu commenceras à mesurer le monde."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Gardez-vous de l'impie qui cherche à s'instruire, c'est l'assassin qui forge son arme !"
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Pour acquérir la sagesse, il ne suffit pas de l'intelligence ; il ne suffit pas d'apprendre beaucoup : la sagesse n'est point la science. Celle-ci cherche à démontrer la pratique par la théorie, l'autre à égaler la théorie par la pratique."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"D'autres t'enrichiront de science et de trésors, mais tu tireras la sagesse de toi-même par ton propre labeur."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le Seigneur regarde Satan avec miséricorde, mais Satan se détourne pour ne pas voir le Seigneur."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le philosophe donne à ses élèves sa propre science ; l'apôtre n'est que le témoin de celui qui sait tout."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Vous voulez acquérir l'immortalité par quelque action d'éclat ; malgré vous, insensés, vous êtes immortels !"
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Pourquoi le jugement dernier inspire-t-il à Satan de l'effroi ? Est-ce que la sentence divine lui est encore inconnue ? Regrette-t-il le monde qui doit périr ? Oui, il le regrette ; car il n'aura plus devant qui mentir."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Beaucoup se plaignent que le ciel est trop loin ; mais la terre est plus loin de l'homme que le ciel."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Dieu parle dans le calme, non dans la tempête, celui dont le cœur est calme entend la voix de Dieu."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le chant des anges est agréable à Dieu, mais le silence des hommes lui est encore plus agréable."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le temps est une chaîne ; plus tu fuis, plus la chaîne que tu traînes devient longue et pesante."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Celui qui agit pour l'éternité sait apprécier le temps ; car lorsque le temps s'écoule, l'activité finit."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Dieu ne dépouille pas de ses forces le plus grand criminel ; mais il l'abandonne à ses propres forces."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"La discorde est une horloge qui crée le temps ; le temps cesserait d'exister si l'on éteignait la discorde."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Aucune nation ne jouit du fruit de ses peines ; car aucune ne daigne s'élever jusqu'à l'humilité."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Tous combattent pour un même bien : Qui doit en jouir ? les humbles, car la terre est à eux."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Dieu est le bien, et tout ce qui fait souffrir l'esprit : le mal, la mort, la perdition, viennent de l'homme."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"Le bon cherche qui l'on doit couronner ; le méchant cherche qui l'on doit sacrifier."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"L'animal n'attaque que l'animal, et craint l'homme ; l'homme ne combat que l'homme, et redoute un esprit."
Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:16

https://la-5ieme-republique.actifforum.com
http://leclandesmouettes.bbflash.net/f1-le-clans-des-mouettes
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/veme-republique/heritages/

Horizons et écritures ou Néandertalien et Sapiens

Pourquoi le temps et l'espérance...? Oui, l'espace et l'espérance...! Le temps est une notion de vie et je n'ai pas eu besoin de l'apprendre chez les philosophes... Oui, le temps et l'espace sont aussi liées que la vie se rapporte à l'espérance et je n'ai pas besoin de formules scientifiques pour me dire qu'il n'y a rien d'intellectuel dans ce que je dis... Malgré tout, il y a cette formule irréaliste et pourtant vrai: Rien et tout à la fois, le souffle

Le dessin désigne l'espérance et l'art se repose sur la prudence des lieux... On désigne la chasse mais à cette heure aucun dessin archéologique ne représente de meurtres... On prétends que l'histoire est né de l'écriture... Alors depuis quand le meurtre s'est il gangrené à l'histoire, Patriote...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

Je dédie ce texte à cette Femme de l'Universelle et de la Prière :

Mary Wollstonecraft est parfois considérée comme la première philosophe féministe, bien que ce terme n'existe pas encore à l'époque. En effet, au xxe siècle, l'historiographie féministe en fait une des devancières du mouvement et la Défense des droits de la femme (1792) est présenté parfois comme l'un des premiers écrits féministes, bien que la métaphore de la femme comparée à la noblesse qu'elle utilise dans celui-ci (la femme dorlotée, fragile et exposée au danger par sa paresse intellectuelle et morale) puisse apparaître comme un argument dépassé. Malgré ses apparentes contradictions révélatrices des problèmes auxquels il est difficile de donner une réponse satisfaisante, ce livre est devenu par la suite la pierre angulaire de la pensée féministe . Le livre est un succès et la critique de l'époque est quasi-unanime pour reconnaître son importance.

Comme les auteures précédentes, Mary Wollstonecraft insiste sur la nécessité d'éduquer les jeunes filles. Grâce à l'éducation, elles réaliseront mieux leurs potentiels et seront enfin des êtres humains à part entière. De plus, elle préconise un apprentissage qui permettrait aux femmes de subvenir seules à leurs besoins en exerçant un emploi. Enfin, elle réclame pour les femmes des droits civils et politiques et même des élues les représentant .

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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:16

Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:36



"Les manières nous aident à cacher bien des petits défauts, mais elles nous nuisent beaucoup plus qu'elles ne nous servent, quand elles sont affectées."
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

"Une des plus savantes manœuvres des femmes est de voiler leurs manières quand les mot sont trop expressifs, et de faire parler les yeux quand le discours est restreint. Ces habiles dissonances, glissées dans la musique de leur amour, faux ou vrai, produisent d'irrésistibles séductions."
Citation de Honoré de Balzac ; La princesse Parisienne (1840)

"Une des règles les plus importantes de la science des manières est un silence presque absolu sur vous-même."
Citation de Honoré de Balzac ; Le lys dans la vallée (1836)

"La noblesse des sentiments ne donne pas inévitablement la noblesse des manières."
Citation de Honoré de Balzac ; Illusions perdues (1843)

"Certaines manières de dire ne sont que des façons de ne pas parler."
Citation de Robert Sabatier ; Le livre de la déraison souriante (1991)

"Celui qui croit aimer de différentes manières n'aime que lui sous divers aspects."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; De l'amitié (1764)

"Autant d'individus, autant de manières de voir."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 26 décembre 1872.

"Les bonnes manières s'apprennent en commençant par les soins que réclame la famille."
Citation de Silvio Pellico ; Des devoirs des hommes (1834)

"Tout l'agrément des bons offices dépend de la manière dont ils sont mis en œuvre."
Citation de Jean-Baptiste de La Roche ; Pensées et maximes (1843)

"La douceur du ton et des manières ont un ascendant auquel on ne résiste pas."
Citation de Madeleine de Puisieux ; Réflexions et pensées (1798)

"Le bon ton est la science des convenances dans la conversation et dans les manières."
Citation de Antoine de Rivarol ; Pensées inédites de Rivarol (1836)

"La manière dont on raisonne, on soutient que c'est la bonne."
Citation de Antoine Houdar de La Motte ; Les lunettes (1719)

"La simplicité des manières est de bonne maison."
Citation de Anne Barratin ; Chemin faisant (1894)

"La manière de dire vaut mieux que les mots."
Citation de Vladimir Jankélévitch ; Le Je-ne-sais-quoi et le presque rien (1980)

"La manière de donner vaut mieux que les dons."
Citation de Vladimir Jankélévitch ; Le Je-ne-sais-quoi et le presque rien (1980)

"Mentir, de quelque manière que ce soit, c'est prêter son argent à un banqueroutier."
Citation de André Grétry ; Maximes détachées (1801)

"Souffrir seul, c'est une manière d'être égoïste."
Citation de Ivan Tourgueniev ; Une correspondance, X (1856)

"La manière de penser vaut toujours mieux que ce que l'on pense."
Citation de Georges Elgozy ; Lettre ouverte à un jeune technocrate (1968)

"La meilleure manière d'atteindre le bonheur est de le répandre autour de vous."
Citation de Robert Baden-Powell ; Dernier message avant 1928.

"Quand on a bu, la manière sort."
Citation de Citation japonaise ; Le Japon en proverbes (1905)

"Dans le mariage, il faut, pour bien vivre ensemble, que la volonté d'un mari s'accorde avec celle de sa femme. Mais cela est difficile, car, de ces deux volontés, il y en a toujours une qui va de travers, et c'est assez la manière d'aller des volontés d'une femme."
Citation de Marivaux ; Serments indiscrets, I, V, le 8 juin 1732.

"Chacun est dans ce monde heureux à sa manière."
Citation de Jean-François Collin d'Harleville ; Le vieux célibataire, II, 2 (1792)

"L'amour, c'est l'idée qu'on s'en fait ; chacun le pratique à sa manière."
Citation de Georges Courteline ; Ah ! Jeunesse ! (1894)

"C'est sur le ton et manières des domestiques que l'on juge leurs maîtres."
Citation de Miguel de Cervantès ; Don Quichotte, II, XXVIII (1605)

"L'univers n'est qu'une manière totale de ne pas être ce qui est."
Citation de Paul Claudel ; Art poétique (1907)
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:37



"Quand on rit des actes d'un méchant on est bien près de devenir méchant soi-même."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Je ne juge d'après leurs actes que ceux pour qui j'ai de l'antipathie."
Citation de Natalie Clifford Barney ; Éparpillements (1910)

"Être responsable, c'est répondre de ses actes, en assumer les conséquences."
Citation de Louis Joseph Mabire ; Dictionnaire de maximes (1830)

"Les degrés du désintéressement indiquent la valeur morale de nos pensées et de nos actes."
Citation de Louis Joseph Mabire ; Dictionnaire de maximes (1830)

"Il faut juger les sentiments par des actes plus que par des paroles."
Citation de George Sand ; Le marquis de Villemer (1861)

"Nos actes sont au monde, mais nos larmes intérieures ne sont qu'à nous."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 2 juin 1878.

"Tous les actes de courage sont des chimères pour les âmes faibles."
Citation de Jean-Jacques Rousseau ; Julie ou la nouvelle Héloïse (1761)

"Nos actes les plus sincères sont aussi les plus calculés."
Citation de André Gide ; Si le grain ne meurt (1926)

"Plus sont forts en bouche qu'en actes."
Citation de Simon de Bignicourt ; Pensées et réflexions philosophiques (1755)

"Une tombe, c'est le terme où nous devons tous parvenir ; avant d'y arriver, semons du moins de quelques actes de bienfaisance la route qui nous y mène."
Citation de Auguste de Labouïsse-Rochefort ; Maximes et pensées (1852)

"Il y a des femmes qu'il faut aimer malgré elles, et des actes qu'il faut accomplir malgré soi."
Citation de Amélie Nothomb ; Le voyage d'hiver (2009)

"Connaître les actes d'un homme, c'est connaître l'homme lui-même."
Citation de Adam Mickiewicz ; Les confédérés de Bar (1837)

"Le vaniteux taxe de vanités les actes de quiconque se veut son égal."
Citation de Robert Sabatier ; Le livre de la déraison souriante (1991)

"La fidélité n'est pas dans les actes mais dans le cœur."
Citation de Henry de Montherlant ; Les célibataires (1934)

"Regretter ses actes honteux, c'est sauver sa vie."
Citation de Démocrite ; Fragments - IVe s. av. J.-C.

"Les actes produisent les habitudes, et les habitudes les actes."
Citation de Nicolas Malebranche ; Traité de morale (1684)

"L'homme libre d'aimer ou de haïr, reste responsable de ses actes devant la justice suprême de Dieu."
Citation de Henri Lacordaire ; Conférence de Notre-Dame de Paris, 50 (1848)

"La volonté de Dieu fait tout le prix de nos actes."
Citation de Laure Conan ; L'obscure souffrance (1919)

"Nos jugements s'inspirent de nos actes plus que nos actes de nos jugements."
Citation de Joseph Roux ; Pensées (1866)

"Un Être n'est pas de l'empire du langage, mais de celui des actes."
Citation de Antoine de Saint-Exupéry ; Pilote de guerre (1942)

"Les paroles sont femelles, et les faits mâles."
Citation de Gabriel Meurier ; Trésor des sentences (1568)

"Beaucoup de paroles et peu d'effets."
Citation de Carmontelle ; Proverbes dramatiques, LVI (1781
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:39

Les 86 citations et proverbes actions :

"Les belles actions cachées sont les plus estimables."
Citation de Blaise Pascal ; Pensées (1670)

"Plus nous faisons de bonnes actions dans notre jeunesse, plus nous préparons de douceurs et de consolations pour notre vieillesse."
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

"Que l'équité préside à toutes tes actions, qu'elle accompagne toutes tes paroles."
Citation de Pythagore ; Les Vers d'or - VIe s. av. J.-C.

"On ne doit juger d'un homme que par ses actions."
Citation de Tite-Live ; Maximes et sentences - Ier s. ap. J.-C.

"L'air séditieux rend criminelles les actions les plus justes."
Citation de Tite-Live ; Maximes et sentences - Ier s. ap. J.-C.

"Le lien des actions humaines, c'est la bonne foi : les promesses engagent les actions des hommes."
Citation de Bhavabhuti ; Le mariage par surprise - VIIIe s.

"L'avenir tient compte de nos bonnes et de nos mauvaises actions."
Citation de Shûdraka ; Le chariot d'enfant - VIIe s.

"On est vraiment opulent, quand on est riche en bonnes actions."
Citation de Shûdraka ; Le chariot d'enfant - VIIe s.

"Il y a un Dieu qui voit et entend toutes nos actions."
Citation de Plaute ; Les captifs - IIe s. av. J.-C.

"Nous devrions demander pardon à Dieu des actions qui nous font le plus d'honneur aux yeux des hommes."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Nos actions ne sont jamais aussi bonnes ni aussi mauvaises qu'elles le paraissent."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Les bonnes actions sont choses fort naturelles, et portant elles étonnent toujours."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Les femmes mettent tant de cœur dans leurs moindres actions, qu'elles ne peuvent être généreuses et compatissantes sans se compromettre."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"On devrait ne compter le temps que par nos bonnes actions, et le reste pour n'avoir pas vécu."
Citation de Stanislas Leszczynski ; Le philosophe bienfaisant (1764)

"Les mauvaises actions sont moins fatales par elles-mêmes au bonheur et à la vertu que par les vices dont elles font contracter l'habitude aux âmes faibles et corrompues. Les remords, dans une âme forte, franche et sensible, inspirent les bonnes actions, les habitudes vertueuses qui doivent en adoucir l'amertume. Alors ils ne se réveillent qu'entourés des consolations qui en émoussent la pointe, et l'on jouit de son repentir comme de ses vertus."
Citation de Nicolas de Condorcet ; Conseils à sa fille (1794)

"Les actions de chaque homme sont le pinceau de son naturel."
Citation de Louis Joseph Mabire ; Dictionnaire de proverbes espagnols (1830)

"Creusez, creusez bien au fond de tous les désirs, de tous les projets, de toutes les actions de l'homme, vous rencontrerez une femme."
Citation de Auguste Guyard ; Quintessences (1847)

"Les actions les plus généreuses n'ont souvent d'autre source que l'amour-propre."
Citation de Victor Cousin ; La philosophie écossaise (1862)

"Les bonnes actions font la douceur de notre vie."
Citation de l'Orient ; Maximes et sentences orientales (1784)

"Les hommes valent toujours plus ou moins que leurs actions."
Citation de Cécile Fée ; Pensées, Paris 1832.

"Des grandes convictions naissent les grandes actions."
Citation de Cécile Fée ; Pensées, Paris 1832.

"L'habitude est le principal modérateur des actions humaines, faisons donc en sorte de contracter et de conserver de bonnes habitudes."
Citation de Francis Bacon ; Essais (1625)

"S'il nous revenait de nos bonnes actions que le seul plaisir de les avoir faites, elles seraient assez payées pour un bon cœur."
Citation de Jean-Baptiste Massillon ; Maximes et pensées (1742)

"Souvent on tire plus de fruit de ses fautes que de ses belles actions ; les grandes actions enflent le cœur, et inspirent une présomption dangereuse. Les fautes font rentrer l'homme en lui-même, et lui rendent la sagesse qu'il avait perdue dans les bons succès."
Citation de Fénelon ; Les aventures de Télémaque (1699)

"Les pensées du sage précèdent ses actions, et celles de l'insensé sont à la suite de ses entreprises."
Citation de Charles Pinot Duclos ; Pensées, maximes et anecdotes (1810)

"Les dieux ne connaissent pas seulement les mauvaises actions, mais encore les mauvaises pensées."
Citation de Thalès de Milet ; Sentences et maximes - VIe s. av. J.-C.

"On est toujours le maître de ses pensées et l'esclave de ses actions."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"Le destin n'est point un mot, il est la suite des actions commises dans une autre vie."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 16 décembre 1847.

"L'intention caractérise toutes les actions de la vie."
Citation de Madeleine de Puisieux ; Les caractères (1751)

"L'un des avantages des bonnes actions, est d'élever l'âme et de la disposer à en faire de meilleures : car telle est la faiblesse humaine, qu'on doit mettre au nombre des bonnes actions l'abstinence du mal qu'on est tenté de commettre."
Citation de Jean-Jacques Rousseau ; Les confessions (1765-1770)

"Il faut ne jamais s'abandonner dans ses actions, et toujours être en présence de sa renommée."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; La renommée (1816)

"On ne juge un homme que par ses bonnes actions, et non pas par ce qu'il dit."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Pensées et réflexions morales (1760)

"Point de grandes actions, en bien comme en mal, sans enthousiasme, mais l'enthousiasme est rare."
Citation de Antoine de Rivarol ; L'esprit de Rivarol (1808)

"Le plus beau des discours ne vaut pas la plus belle des actions."
Citation de Maxalexis ; Parler pour ne rien dire (2007)

"II y a plus de gloire à faire des actions utiles qu'à participer aux actions les plus éclatantes."
Citation de Simon de Bignicourt ; Pensées et réflexions philosophiques (1755)

"Que la modestie et l'humilité accompagnent toutes vos actions."
Citation de la Chine ; Sentences et pensées chinoises (1782)

"Une âme basse suppose toujours de vils motifs aux actions les plus nobles."
Citation de Félicité de Genlis ; Pensées et textes recueillis (1830)

"Que de belles actions dont il ne faut pas trop presser les motifs !"
Citation de Auguste de Labouïsse-Rochefort ; Maximes et pensées (1852)

"La licence des paroles mène à la licence des actions."
Citation de Auguste de Labouïsse-Rochefort ; Pensées, observations et réflexions morales (1810)

"Il y a des justes à qui des malheurs arrivent, comme s'ils avaient fait les actions des méchants."
Citation de Jean-Baptiste de La Roche ; Pensées et maximes (1843)

"On a tant de peine à se faire à l'idée que les bonnes actions sont sans profit dans ce monde, que Dieu a dû nous rassurer, en nous promettant que ce serait lui, en définitive, qui réglerait nos comptes dans l'autre."
Citation de Louis Joseph Mabire ; Dictionnaire de maximes (1830)

"Les bonnes actions portent leur récompense."
Citation de Pierre-Claude-Victor Boiste ; Dictionnaire universel (1843)

"Un mauvais renom empoisonne les meilleures actions."
Citation de Francis Bacon ; Essais (1625)

"Il y a peu d'hommes capables de faire de bonnes actions sans témoins."
Citation de Sénèque ; Fragments - Ier siècle.

"La durée d'une vie ne se compte pas en nombre d'années, mais par ses actions."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; Le dernier âge (1816)

"Les actions sont toujours plus sincères que les paroles."
Citation de Madeleine de Scudéry ; Maximes et pensées (1607-1701)

"Attribuer toutes nos bonnes actions à la vanité, c'est rebuter notre cœur."
Citation de Marie-Jeanne Riccoboni ; Lettres de Milady Juliette Catesby (1759)

"Nous apercevons dans les autres des défauts que nous avons nous-mêmes, et que nous ne croyons pas avoir ; par la raison que nous tenons, toujours les yeux ouverts sur les actions d'autrui, et que nous les sermons sur les nôtres."
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

"En amour, les actions ne montrent pas le fond du cœur. Le cabotinage sentimental a fait commettre plus de meurtres et de suicides que la passion vraie. D'autre part, les paroles ne prouvent rien non plus. Ici donc, comme en religion, il n'y a qu'une sagesse : croire, et cette sagesse est une folie."
Citation de Paul Bourget ; Physiologie de l'amour moderne (1889)

"Le plus heureux qui puisse nous arriver dans nos actions est d'obtenir le succès."
Citation de Épicure ; Lettre à Ménécée - IIIe s. av. J.-C.



"Soyons indulgents aux grandes actions, elles sont si rarement préméditées."
Citation de Alfred Bougeard ; Pailles et poutres (1877)

"Les bonnes actions, et non les mauvaises, donnent le démenti à la calomnie."
Citation de Christine de Suède ; Maximes et pensées (1682)

"Les bonnes actions donnent du courage, et les mauvaises l'ôtent."
Citation de Christine de Suède ; Maximes et pensées (1682)

"Si tu fais une erreur sur 100 actions, on oublie les 99 bonnes actions, et l'on ne retient que l'erreur."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 25 mars 1880.

"Mes poésies, je ne les écris pas : elles consistent en actions et en sentiments."
Citation de Honoré de Balzac ; Le père Gloriot (1834)

"Les hommes doivent être jugés sur leurs actions."
Citation de Anatole France ; Le Lys rouge (1894)

"L'homme qui peut raisonner ses actions découvre bientôt qu'il en est peu d'innocentes."
Citation de Anatole France ; Le livre de mon ami (1885)

"Les actions seules peuvent nous éclairer sur le caractère."
Citation de Emmeline Raymond ; Lettres d'une marraine à sa filleule (1863)

"Nos actions sont des pensées que nous mettons sur des jambes."
Citation de Anne Barratin ; Chemin faisant (1894)

"Nos bonnes actions sont souvent plus troubles que nos péchés."
Citation de Marcel Aymé ; Vogue la galère (1951)

"La colère est de nos actions la pire conseillère."
Citation de Citation latine ; Sentences et proverbes latins - Ier s. av. J.-C.

"Mettez toutes les leçons des jeunes gens en actions plutôt qu'en discours."
Citation de Jean-Jacques Rousseau ; Émile, ou De l'éducation (1762)

"Des actions contre nature produisent des désordres contre nature."
Citation de William Shakespeare ; Macbeth (1605)

"Dans toutes les actions de la vie on porte son caractère et sa justice."
Citation de Malesherbes ; Pensée et maximes (1721-1794)

"Il se ferait beaucoup plus de bien dans le monde, si chacun était à sa place, et que le cœur fût le vrai principe de nos actions."
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

"Une grande action doit servir d'aiguillon à de plus grandes actions."
Citation de Baltasar Gracian ; L'homme de cour (1646)

"Toutes actions, qui se font avec doute, sont dangereuses, mieux vaut s'en abstenir."
Citation de Baltasar Gracian ; L'homme de cour (1646)

"Les petites actions qui procèdent de la charité sont agréables à Dieu."
Citation de Saint François de Sales ; Traité de l'amour de Dieu, III, 2 (1616)

"Il faut en actions convertir vos discours ; ce n'est que par les faits que les mots auront cours."
Citation de François de Neufchateau ; La grenouille et le renard (1814)

"Ne jugez jamais d'une personne que d'après ses actions."
Citation de Charles Dubois ; Considérations sur cinq fléaux (1857)

"Bien souvent les mauvaises actions sont doublées par une mauvaise parole."
Citation de William Shakespeare ; La comédie des erreurs (1594)

"Applique ton attention et ta volonté seulement à mériter ta propre estime à chacune de tes actions, et souviens-toi de cette double maxime : l'occasion de l'action n'importe guère."
Citation de Anatole France ; Pensées (1935)

"La plupart des actions des hommes sont fardées et n'ont rien que l'apparence."
Citation de Chevalier de Méré ; Maximes et sentences (1687)

"C'est par les actions qu'on peut juger du bien."
Citation de Térence ; L'héautontimorouménos - IIe s. av. J.-C.

"Cent belles actions ne font presque jamais oublier une action honteuse."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)
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Les 23 citations et proverbes activité :

"La paresse annonce un cœur indifférent. De quel bien peut être capable un paresseux ? Les moindres obstacles l'arrêtent, et le peu de mouvement et d'intérêt qu'il met dans ses actions est toujours la cause du peu de succès qu'elles ont : chez lui toutes les vertus deviennent stériles, mais les vertus ne portent des fruits que dans l'activité."
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

"Savoir vivre, c'est mettre en valeur sa vie par une activité que rien ne rebute et n'arrête, et trouver sa joie au travail, et non au succès."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Fragments d'un journal intime (1821-1881)

"Une grande activité appliquée à un but sérieux finit toujours par nous réconcilier avec la vie."
Citation de Jean-Paul Richter ; Pensées (1829)

"L'activité multiplie les fruits du travail."
Citation de François-Rodolphe Weiss ; Principes philosophiques, politiques et moraux (1785)

"L'imagination, jointe à l'activité et au courage, fait les grands hommes de ce monde."
Citation de Madeleine de Puisieux ; Les caractères (1751)

"Commencez avec réflexion, suivez avec activité et persévérez : vous aurez alors moins à vous plaindre de la fortune que vous ne cessez d'accuser."
Citation de Pierre-Marc-Gaston de Levis ; Maximes et préceptes (1808)

"L'activité est salutaire, mais l'activité incessante étourdit l'âme comme le tapage d'une manufacture."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 21 novembre 1864.

"La résignation sans faiblesse, et l'activité sans découragement, voilà la vertu."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 17 février 1869.

"L'espérance anime le courage, la crainte enchaîne l'activité."
Citation de Maria Edgeworth ; Éducation pratique (1801)

"Rien de plus rare, de nos jours, qu'une activité bien tempérée. L'homme moderne est inquiet ou abattu. On dirait que les horizons de la vie se sont trop étendus pour la mesure de ses vues et de ses étreintes. Mais, hélas ! ne seraient-ce point des horizons d'automne, qui ne s'étendent, en apparence, que parce que les arbres se dépouillent ?"
Citation de Marie d'Agoult ; Esquisses morales (1849)

"L'activité naît d'une force inquiète ; la paresse d'une impuissance paisible."
Citation de Vauvenargues ; Introduction à la connaissance de l'esprit humain (1746)

"L'activité la plus heureuse est l'activité productive ; créer est la plus belle des choses."
Citation de Ludwig Feuerbach ; L'essence du christianisme (1841)

"L'activité joyeuse triomphe de tout, rien ne nous réussit mieux que ce que nous faisons volontiers."
Citation de Ludwig Feuerbach ; L'essence du christianisme (1841)

"Les deux grands moteurs de l'activité humaine : l'amour et l'ambition."
Citation de Henri Bergson ; L'énergie spirituelle (1919)

"Toute relation est un miroir où le moi et nos activités peuvent nous apparaître."
Citation de Jiddu Krishnamurti ; De l'éducation (1953)

"L'esprit, en continuelle activité, façonne le passé et refond l'histoire à son insu."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 21 octobre 1880.

"La concurrence double l'activité des ambitieux qui se font valoir ; la jalousie rencontrée décourage le zèle désintéressé qui ne sait que s'offrir."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 26 mai 1880.

"Celui qui agit pour l'éternité sait apprécier le temps ; car lorsque le temps s'écoule, l'activité finit."
Citation de Adam Mickiewicz ; Maximes et sentences (1798-1855)

"L'activité produit l'ouvrage, et le paresseux est toujours en lutte avec la misère."
Citation de Hésiode ; Les travaux et les jours - VIIIe s. av. J.-C.

"L'activité d'une passion profonde est pour l'homme l'ardeur du bien, le feu du génie."
Citation de Étienne Pivert de Senancour ; Oberman (1804)

"L'activité est la mère de la prospérité, et Dieu ne refuse rien au travail."
Citation de Benjamin Franklin ; Almanach du pauvre Richard (1733)

"À grande activité succède grand loisir."
Citation de l'Espagne ; L'Espagne en proverbes (1905)

"L'activité fait plus de fortunes que la prudence."
Citation de Vauvenargues ; Réflexions et maximes (1746)
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Les 21 citations et proverbes carrière :

"La discontinuité, la non-persévérance, le haché, le saccadé, l'intermittent dans la pensée sont devenus chez moi des tics. Je vis dans le présent, dans le provisoire, dans l'impression, et rien ne fait bloc dans ma vie intellectuelle. Je disperse toujours et je n'amasse pas. Je n'ai pas de carrière, je n'ai point d'œuvre, parce que je n'ai pas d'ambition et point de but."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 18 novembre 1872.

"Dans leur carrière, les nobles regardent trop à droite et à gauche ; ce qui est le propre d'un mauvais coureur."
Citation de Francis Bacon ; Dignitate et augmentis scientiarum (1605)

"Dans la carrière de l'éducation, hâtez-vous lentement."
Citation de Maria Edgeworth ; Éducation pratique (1801)

"Pour l'homme, c'est la carrière dont tout dépend ; pour la femme, ce sont les enfants."
Citation de Amélie Nothomb ; Mercure (1998)

"Il faut avoir en soi-même de quoi glorieusement commencer et finir sa carrière."
Citation de Christine de Suède ; Maximes et pensées (1682)

"Si ce n'est pas un métier d'être charmant, c'est une rude aptitude à toutes les carrières."
Citation de Sacha Guitry ; Un miracle (1927)

"Dans une carrière réussie, il faut un roman inachevé pour être crédible."
Citation de Amélie Nothomb ; Hygiène de l'assassin (1992)

"Une carrière ne s'improvise pas, elle se construit."
Citation de Emmeline Raymond ; Maximes de la vie (1883)

"Il est bon qu'un jeune écrivain commence sa carrière dans les lettres par l'imitation des aînés."
Citation de Jean Éthier-Blais ; Signets (1967)

"Bâtie comme elle l'est, si elle savait se servir de ses atouts, la minette aurait une sacrée carrière devant elle."
Citation de Michel Audiard ; Mon petit livre rouge (1969)

"Quelle que soit la carrière que vous embrassiez, proposez-vous un but élevé."
Citation de Sacha Guitry ; Pasteur (1935)

"Toute carrière politique, si triomphale soit-elle, a ses éclipses."
Citation de Jean Dutourd ; Loin d'Édimbourg (1990)

"Les femmes font et défont les carrières."
Citation de André Maurois ; Lettre ouverte à un jeune homme sur la conduite de la vie (1966)

"Il ne faut pas laisser au hasard le choix d'une carrière."
Citation de André Maurois ; Un art de vivre (1939)

"L'idéologie de la carrière : les plus forts doivent se révéler, les moins forts doivent succomber."
Citation de Jean-Paul Sartre ; Les temps modernes (1970)

"C'est une grande servitude qu'une grande carrière."
Citation de Sénèque ; Consolation à Polybe - env. 60 ap. J.-C.

"La patience, il vous en faudra beaucoup, tout le long de votre carrière."
Citation de Romain Rolland ; Choix de lettres à Jean Bodin (1955)

"Une carrière se construit d'échecs aussi bien que de réussites."
Citation de Jean Éthier-Blais ; Entre toutes les femmes (1988)

"Beaucoup de gens ont du talent, mais seul le travail permet de faire carrière."
Citation de Alice Parizeau ; Nata et le professeur (1987)

"Le mariage, aujourd'hui, pour une femme, c'est un commencement ou une fin, mais ce n'est plus une carrière."
Citation de Alfred Capus ; Les favorites (1911)

"Plus la carrière devient fastidieuse, plus le pain devient pierre et le fardeau croissant."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 7 octobre 1872.
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Les 52 citations et proverbes métier :

"Un métier ne vaut rien s'il ne nourrit son homme."
Citation de Émile de Girardin ; De l'Instruction Publique (1838)

"Tout est permis lorsqu'il s'agit de l'existence, d'autant plus qu'un métier serait trop pénible."
Citation de Nicolas Machiavel ; L'entremetteuse maladroite (1513)

"Dans tout métier il faut que chaque chose soit faite selon les règles de l'art."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Il n'est pas poli d'avoir plus d'esprit que celui dont c'est le métier."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"On ne doit exercer qu'un seul métier, mais il en faut savoir deux : le métier d'honnête homme, et le métier de fripon."
Citation de Adolphe d'Houdetot ; Dix épines pour une fleur (1853)

"Quiconque n'apprend point un métier à son fils lui enseigne la filouterie."
Citation de la Turquie ; Proverbes et sentences turques (1820)

"Le métier sans talent oblige le talent à avoir du métier."
Citation de Jean Dutourd ; Les matinées de Chaillot (1978)

"Je ne sais si dans le monde le métier d'honnête homme est toujours le plus profitable, mais il est très évidemment le plus facile et le plus sûr. Un fort malhonnête homme, a très bien dit Jean de La Bruyère, n'a jamais assez d'esprit."
Citation de Jacques-Henri Meister ; De la morale naturelle (1788)

"On ne peut faire deux métiers également bien, ni servir deux maîtres à la fois."
Citation de Sylvain Maréchal ; Le dictionnaire d'amour (1788)

"Une femme dont la maison est livrée au jeu s'engage d'ordinaire à plus d'un métier."
Citation de Charles Pinot Duclos ; Pensées, maximes et anecdotes (1810)

"Un métier vaut un fond de terre."
Citation de Benjamin Franklin ; Almanach du pauvre Richard (1733)

"Il faut laisser faire le métier à qui le sait."
Citation de l'Italie ; Recueil de proverbes italiens (1872)

"Métier - Douze métiers pour douze galères, à qui veut tout faire."
Citation de Maxalexis ; Mon dico poésie, 29 (2010)

"Que chacun travaille à son affaire et à son métier, qu'il s'ingénie à dépasser ses égaux."
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 25 février 1876.

"Que celui qui ne sait pas son métier l'apprenne."
Citation de Antoine Oudin ; Les curiosités françaises (1640)

"Il n'y a pas de métier ni de profession qui n'ait ses grimaces et son jargon."
Citation de Christine de Suède ; Maximes et pensées (1682)

"Chacun doit savoir son métier."
Citation de Antoine Houdar de La Motte ; Les deux pigeons (1719)

"Un métier qui ne donne pas de quoi vivre à celui qui l'exerce ne vaut pas deux fèves."
Citation de Miguel de Cervantès ; Don Quichotte, II, XLVII (1605)

"C'est toujours un métier hasardeux que la recherche des trésors."
Citation de Robert Louis Stevenson ; L'Île au trésor (1883)

"Le métier de femme ne nourrit plus son homme."
Citation de Georges Brassens ; Concurrence déloyale (1966)

"Il faut être enthousiaste de son métier pour y exceller."
Citation de Denis Diderot ; Observations sur la sculpture (1763)

"La prostitution c'est l'armée de métier de l'amour vénal dont la discipline vénalement consentie fait la force principale."
Citation de Pierre Dac ; Les pensées - Ed. du Cherche Midi (1972)

"Trente-six métiers trente-six misères."
Citation de Michel Tremblay ; Le jeu du pendu (2002)

"Métier : Meilleur moyen de mal gagner sa vie."
Citation de Georges Elgozy ; L'esprit des mots ou l'antidictionnaire (1981)

"Métier bien appris vaut mieux que gros héritage."
Citation de la France ; Adages et dictons français (1728)



"C'est un bon métier que de ne pas travailler."
Citation de Félix Lope De Vega ; Le moulin (1604)

"Presque tous les métiers sécrètent l'ennui à la longue."
Citation de Jules Romains ; Knock ou le Triomphe de la médecine, I, 1 (1923)

"Métier d'auteur est métier d'oseur."
Citation de Beaumarchais ; Proverbes, pensées et maximes (1799)

"Le métier des intellectuels est de chercher la vérité au milieu de l'erreur."
Citation de Romain Rolland ; Au-dessus de la mêlée (1915)

"Il n'y a pas de sot métier, pourvu qu'il n'exige pas trop de travail !"
Citation de Mark Twain ; Les aventures de Huckleberry Finn (1884)

"Si tu n'as pas le goût de ton métier, tu n'auras jamais rien de propre."
Citation de Marcel Pagnol ; Angèle (1934)

"Mon métier est de faire mes livres, et de combattre quand la liberté des miens est menacée."
Citation de Albert Camus ; Carnets, le 29 mai 1958.

"Changer de métier n'est rien, mais renoncer à ce qu'on sait, à sa propre maîtrise, n'est pas facile."
Citation de Albert Camus ; L'exil et le royaume (1957)

"La plus grande des immoralités est de faire un métier qu'on ne sait pas."
Citation de Napoléon Bonaparte ; Maximes et pensées (1769-1821)

"Quel plus affreux métier que celui de la guerre ! et qui fait tout dépendre de la force !"
Citation de Jean-Baptiste Say ; Des hommes et de la société (1817)

"La grandeur d'un métier est avant tout d'unir les hommes."
Citation de Antoine de Saint-Exupéry ; Terre des hommes (1939)

"Le métier de plaisant n'est rien moins qu'aisé."
Citation de Miguel de Cervantès ; Don Quichotte, II, XXVIII (1605)

"Il faut faire parfois de singuliers métiers pour gagner sa vie."
Citation de Alphonse Daudet ; Le petit chose (1868)

"Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent."
Citation de Nicolas Boileau ; L'art poétique, IV, 26 (1674)

"Qui a plusieurs métiers, n'en a aucun."
Citation de la sagesse populaire ; Recueil d'apophtegmes et axiomes (1855)

"Le souvenir fait tous les métiers : il insulte, il caresse, il honore, il blâme."
Citation de Anne Barratin ; Pensées in Œuvres posthumes (1920)

"La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes : Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines."
Citation de Antoine de Saint-Exupéry ; Terre des hommes (1939)

"Aucun métier n'est bien marrant."
Citation de Raymond Queneau ; Zazie dans le métro (1959)

"Presque tous les métiers sécrètent l'ennui à la longue."
Citation de Jules Romains ; La scintillante (1930)

"Qui se mêle du métier d'autrui, trait sa vache dans un panier."
Citation de Gabriel Meurier ; Trésor des sentences (1568)

"À pratiquer plusieurs métiers, on ne réussit dans aucun."
Citation de Platon ; La république, III, 394 e - IVe s. av. J.-C.

"Si, maître Amour ! on apprend le métier d'amoureux."
Citation de Anne Barratin ; De vous à moi (1892)

"Il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que des sottes gens."
Citation de Le Roux de Lincy ; Livre des proverbes français (1859)

"Chacun son métier, les vaches seront bien gardées."
Citation de Jean-Pierre Claris de Florian ; Le vacher et le garde-chasse (1792)

"Entre le métier de voiturier et celui d'archer, prends le métier d'archer."
Citation de Confucius ; Livre des sentences - VIe s. av. J.-C.
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Marxisme et terrorisme
http://isj.org.uk/www.isj.org.uk/indexcebd.html?id=182&issue
par Gareth Jenkins

18 mars 2015

Article paru au printemps 2006 dans la revue International Socialism.
Traduction en 2015 par Jean-Marie Guerlin.

Le « terrorisme » est la nouvelle menace mondiale contre laquelle il faut aujourd’hui, à en croire les politiciens de la classe dirigeante et les médias, mener une guerre totale. Ben Laden et Al Qaida sont pour eux une ombre omniprésente contre laquelle se rangent en ordre de bataille les valeurs démocratiques de la civilisation – un démon devant être exorcisé à tout prix, y compris par la réduction des libertés publiques.

Cette attitude se propage jusque dans des secteurs de la gauche. Ceux qui, dans les années 1970, manifestaient de la sympathie pour des organisations qui, comme l’IRA provisoire, utilisaient des méthodes « terroristes », ont souvent une attitude complètement différente face au « terrorisme » d’aujourd’hui. Les anciennes organisations « terroristes », semble-t-il, pouvaient être considérées favorablement dans la mesure où leurs actes se justifiaient au nom d’une idéologie laïque et progressiste, comme la libération nationale, l’anti-impérialisme ou le socialisme. Celles d’aujourd’hui, à l’inverse, sont vues comme « islamo-fascistes » ou « anticapitalistes réactionnaires », et doivent par conséquent être condamnées comme peu différentes du système qu’elles combattent, sinon pires.

Mais quelles que soient les différences entre le terrorisme d’aujourd’hui et celui de jadis – et elles sont, malgré les apparences, peu nombreuses – la question de savoir comment y répondre interroge avec insistance les révolutionnaires.

Marx et Engels, à diverses occasions, durent critiquer le type de stratégie qui mettait l’accent, non sur l’action de masse, mais sur les actes d’individus isolés (comme faire sauter des bâtiments ou assassiner des êtres haïssables) – désignée sous l’appellation de « terrorisme » à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle.1

Le premier cas fut celui des Fenians, ou Irish Republican Brotherhood, une société secrète révolutionnaire dédiée à l’émancipation de l’Irlande. En septembre 1867, des Fenians locaux de Manchester firent sauter la porte d’un fourgon cellulaire qui amenait au tribunal deux dirigeants de l’organisation. Un policier fut tué dans l’explosion. Quatre des libérateurs furent arrêtés (en même temps qu’un cinquième homme parfaitement innocent pris lors d’une descente de police dans le quartier irlandais de Manchester), accusés de meurtre et condamnés à mort. Ils furent pendus le 23 novembre, bien qu’aucun des accusés n’ai tiré de coup de feu fatal, la mort ayant été accidentelle. La sauvagerie de la réaction du gouvernement britannique provoqua d’immenses manifestations en soutien à la cause de l’indépendance irlandaise – impliquant des travailleurs anglais aussi bien qu’irlandais. Mais une quinzaine de jours plus tard, une nouvelle tentative des Fenians de libérer un de leurs dirigeants eut des conséquences désastreuses. Les explosifs dont le but était d’extraire un organisateur fenian de la prison de Clerkenwell firent s’écrouler une rangée de maisons voisines, tuant sept habitants et en blessant sérieusement 120.

Quelle fut la réaction de Marx et Engels ? Marx avait consacré toute son énergie à amener l’Internationale à soutenir la revendication de l’indépendance irlandaise, convaincu que si l’aristocratie terrienne anglaise n’était pas affaiblie la révolution de la classe ouvrière anglaise ne serait pas possible.2 Il était donc dans l’intérêt des ouvriers anglais de soutenir la résistance des Irlandais. Marx écrivit à Engels le 2 novembre : « J’ai cherché de toutes les manières possibles à provoquer cette manifestation des ouvriers anglais en soutien au fénianisme ».3 Dans une autre lettre à Engels, le 7 novembre, il disait : « Cette affaire provoque l’émotion de la partie intelligente de la classe ouvrière d’ici ».4 Engels faisait écho à ces sentiments dans une lettre à Kugelmann : « Les prolétaires londoniens se déclarent chaque jour plus ouvertement pour les Fenians et sont donc – chose inouïe et splendide – pour un mouvement, d’abord, violent, et, ensuite, anti-Anglais ».5

La totalité de l’opinion progressive n’était pas disposée à soutenir les Fenians. La Reform League, une organisation constituée en 1865 pour agiter en faveur du suffrage universel, et dans laquelle siégeaient les dirigeants des trade unions membres de l’Internationale, passa une résolution condamnant le fénianisme. Ceci exerça une pression sur l’Internationale elle-même, et il fallut tous les efforts de Marx pour faire en sorte que l’Internationale conserve une position ferme. L’explosion de Clerkenwell, à l’évidence, n’arrangeait pas les choses. Marx écrivit le lendemain à Engels une lettre pleine de colère :

Le dernier exploit des Fenians est vraiment une chose très stupide. Les masses londoniennes, qui ont montré une grande sympathie pour l’Irlande, vont être enragées et jetées dans les bras du parti gouvernemental. On ne peut pas s’attendre à ce que le prolétariat londonien accepte de se laisser exploser en l’honneur des émissaires fenians. Il y a toujours une espèce de fatalité dans ce genre de conspiration secrète mélodramatique.6

Quelques jours plus tard Engels répondait : « L’affaire stupide de Clerkenwell était à l’évidence l’œuvre d’une poignée de fanatiques spécialisés ; c’est le malheur de toutes les conspirations qu’elles mènent à de telles stupidités, parce que « après tout quelque chose doit arriver, après tout quelque chose doit être fait » ».7

Avant même l’horreur de Clerkenwell, Engels était d’accord avec Marx pour dire que « la stupidité des anglais ne doit pas nous faire oublier que les dirigeants de cette secte sont pour la plupart des ânes et en partie des exploiteurs, et nous ne pouvons d’aucune façon être tenus pour responsables des stupidités qui se produisent dans toute conspiration. Et elles sont inévitables ».8 Mais rien de tout cela ne réduisait leur soutien public à la cause pour laquelle les Fenians combattaient.

Ainsi le soutien au fenianisme, en tant qu’expression d’une lutte nationale, était tempéré par la lucidité sur la nature de la direction du mouvement (sa composition de classe) et la faiblesse de sa tactique (la priorité donnée à la conspiration). Ce que nous voyons ici, sous une forme embryonnaire, ce sont les deux axes de la tradition marxiste. L’un est la compréhension que les socialistes ne mettent pas de conditions à leur soutien aux mouvements de résistance nationale à l’oppression impérialiste. Le second est la compréhension de la limitation de ces mouvements – l’idée qu’une minorité sélectionnée puisse amener le changement social par des méthodes conspiratives les isole inévitablement de la masse de la population et les condamne à l’échec.9 La question n’est pas de savoir si les socialistes doivent se tenir à l’écart parce qu’ils sont conscients de ces limitations. Elle consiste au contraire à construire le soutien en termes de classe – comme Marx, avec la Première Internationale, put le faire alors même que le fénianisme était en déclin.
Le terrorisme individuel en Russie

Les morts de Clerkenwell furent accidentelles – les Fenians n’avaient pas eu l’intention de tuer des gens, bien que de tels accidents soient les conséquences prévisibles des méthodes conspiratives. Le ciblage délibéré d’individus, le « terrorisme » au sens moderne du terme, était en fait devenu la méthode de prédilection de certains anarchistes et d’une section des révolutionnaires russes (les Narodniks et leurs successeurs) dans la période allant de la fin des années 1870 au début du 20ème siècle.10

En Russie, Narodnaïa Volia (l’organisation appelée La Volonté du peuple) accomplit une série d’actions visant des membres éminents du gouvernement, culminant dans l’assassinat du tsar Alexandre II en 1881. Le tournant des Narodniks vers le terrorisme était une réaction à l’échec des premières tentatives d’ « aller vers le peuple » et de persuader la paysannerie à renverser le tsarisme – une tentative qui avait mené à une répression impitoyable de la part de l’autocratie. Seule la terreur, croyaient-ils désormais, pouvait ébranler la confiance du peuple dans le gouvernement et donc accroître leur réceptivité à son renversement.11 Lorsque Véra Zassoulitch fut jugée pour la tentative d’assassinat du brutal gouverneur de Moscou en 1878, la haine pour la victime était telle et la sympathie pour l’accusée si évidente que le jury l’acquitta. Seul un complet réactionnaires l’aurait critiquée pour l’ « immoralité » de sa tentative de tuer un membre de la classe dirigeante.12 Marx lui-même refusait de condamner ce type de violence. Après l’assassinat d’Alexandre II il écrivit à sa fille Jenny que la terreur était « un moyen d’action historiquement inévitable dont il était aussi inutile de discuter que du séisme de Chios », et il admirait les terroristes russes comme des « gens excellent à tous égards... simples, directs, héroïques ».13

Son admiration n’était pas contradictoire, comme celle qui l’avait porté à condamner la politique de conspiration des Fenians. La Russie, à l’inverse de l’Angleterre, était arrivée à un point de désintégration tel qu’elle était « indubitablement à la veille d’une révolution ».14 Dans ce contexte l’émergence d’un courant révolutionnaire se donnant pour tâche de contribuer à l’effondrement d’un Etat vacillant, quels qu’en fussent les moyens, ne pouvait empêcher le processus de se poursuivre. En Angleterre, par contre, le choix des moyens était déterminant. Les conspirations fénianes pouvaient nuire au but d’une Irlande indépendante en contrariant le processus du développement de la conscience des travailleurs anglais.

En même temps, la question de savoir quelles forces de la société russe pouvaient modeler l’avenir était mise en relief par les activités des Narodniks. La motivation de leur tactique consistant d’abord à « aller vers le peuple » et ensuite à se tourner vers le terrorisme résidait dans leur conviction que la forme paysanne archaïque de propriété commune (l’obchtchina) pouvait devenir la base d’une forme supérieure de société, permettant ainsi à la Russie d’éviter l’étape capitaliste. Mais avec l’échec des deux tactiques, certains Narodniks en virent à remettre en cause cette conviction – et la centralité de la paysannerie.15

L’une de ces personnes était Véra Zassoulitch elle-même. Elle en vint, avec d’autres, à tourner ses regards vers la force sociale que le capitalisme avait créée à la fin des années 1880 et au début des années 1890, la nouvelle classe ouvrière. Et Lénine, en particulier, s’employant à appliquer les idées marxistes aux conditions russes, développa une analyse qui non seulement critiquait la vision du développement qui était celle des Narodniks mais rejetait également leurs méthodes terroristes. Ce n’était pas un rejet de la révolution (la critique de Lénine ne se basait pas sur l’attente que le capitalisme mûrisse), mais plutôt une critique de l’efficacité du terrorisme en tant que méthode révolutionnaire dès lors que le capitalisme développait en Russie une classe ouvrière capable d’auto-organisation pour la défense de ses intérêts. Une organisation révolutionnaire ferme était aussi importante pour Lénine qu’elle l’avait été pour les Narodniks. Mais là où, pour Lénine, l’organisation révolutionnaire était centrale pour l’auto-organisation de la classe ouvrière, pour les Narodniks elle était un substitut à l’activité populaire autonome. C’était une conséquence de leur politique – l’échec des Narodniks à « inspirer » les paysans par leur propagande les avait amenés à la conclusion que le terrorisme, mis en oeuvre par eux au nom d’une classe qui n’agissait pas pour elle-même, pouvait être un raccourci vers la révolution. Leur impatience désespérée était une erreur tragique, leur isolement rendant facile aux autorités le harcèlement et l’infiltration des Narodniks – y compris pour accomplir des actions terroristes. Le terrorisme devint une stratégie autodestructrice. Pour Lénine, au contraire, l’élément interventionniste de la politique révolutionnaire devait être fondé dans l’activité autonome de la classe ouvrière.

Lénine combinait un grand respect pour les traditions révolutionnaires du narodnisme avec une critique sévère de ses méthodes et de son programme. Ecrivant en 1899, il maintenait que le marxisme révolutionnaire russe « perpétue la cause et les traditions de toute la période révolutionnaire précédente » et « se dirige vers le but déjà désigné par les glorieux représentants de l’ancienne Narodnaïa Volia ».16 Il ajoutait immédiatement que la différence entre eux était que l’héroïsme des Narodniks s’appuyait sur une base sociale trop étroite et une compréhension théorique inadéquate des développements sociaux.17 Mais ce qui était peut-être, dans la période (fin des années 1870 – début 1880) de Narodnaïa Volia, caractérisée par des conditions politiques répressives et des forces sociales non développées, être une erreur pardonnable, ne l’était plus au tournant du siècle, alors que le mouvement ouvrier avait fait d’énormes pas en avant.

Cet argument devint particulièrement important lorsque se produisit une nouvelle vague d’actions « terroristes » mises en œuvre par les Socialistes-Révolutionnaires (les descendants politiques de Narodnaïa Volia). Elle commença par l’assassinat d’un ministre en 1902, connut un pic en 1907 avec 82 assassinats avant de se terminer rapidement. L’assassinat le plus célèbre fut celui de Plehve, le ministre de l’intérieur, en 1904. Un des coupables, Azef, devait s’avérer en 1909 être un agent de la police.

Lénine, écrivant en 1902, était encore plus dur qu’il ne l’avait été avec les Narodniks. Le « grondement des événements », disait-il, avait mis en branle des membres de l’intelligentsia, « entraînés par le tourbillon des événements et n’ayant aucune base, ni théorique ni sociale ».18 Face à cela, les Socialistes-Révolutionnaires appelant au terrorisme « non pas en remplacement du travail dans les masses, mais précisément au nom de ce travail et parallèlement à lui »19 semblaient admettre la primauté de la classe ouvrière. Mais cette admission masquait un éloignement de la politique de classe, tout autant que la conversion au réformisme de sections de la gauche. Pour Lénine, le réformisme reflétait « une totale incompréhension du mouvement de masse et un manque total de confiance en lui ». Il révélait « l’inutilité du terrorisme, puisque sans le peuple ouvrier, toutes les bombes sont impuissantes, notoirement impuissantes ».20 La justification du terrorisme était, d’après Lénine, encore plus stupide. Les Socialistes-Révolutionnaires prétendaient que ni la « foule » (c’est-à-dire les masses) ni les organisations révolutionnaires n’étaient à l’abri de la puissance répressive de l’Etat. Seuls, « les personnes isolées ou les petits groupes qui, continuellement, et même à l’insu les uns des autres (!!) se préparent à attaquer et attaquent » sont « insaisissables »21, ce qui les rend invincibles. Il s’agissait là, pour Lénine, d’un renversement complet de la vérité évidente selon laquelle « le seul « espoir » de la révolution [était] la « foule » » et son organisation révolutionnaire.22 Lénine était également d’une ironie mordante face aux affirmations des Socialistes-Révolutionnaires selon lesquelles « chaque combat singulier d’un héros éveille en nous l’esprit de lutte et de vaillance ». Bien au contraire, disait-il,

seules de nouvelles formes de mouvement de masse, ou le déclenchement d’une lutte cohérente par de nouvelles couches de la masse, pourront effectivement animer en tous l’esprit de lutte et de vaillance. Quant aux combats singuliers, précisément dans la mesure où ils restent des combats singuliers […], ils ne provoquent dans l’immédiat qu’un choc tout passager, et dans la suite conduisent même à l’apathie, à l’attente passive du prochain combat singulier.23

Lénine avait un autre argument contre ce type de terrorisme – qui consistait à dire « les terroristes d’aujourd’hui sont de véritables économistes [ceux qui limitent le mouvement à la réforme par des méthodes syndicales] à l’envers ».24 En mettant les terroristes et les réformistes dans le même panier, il ne voulait bien évidemment pas dire que leurs méthodes étaient les mêmes, mais que les deux tendances se détournaient du rôle central des travailleurs eux-mêmes dans le changement social et de la façon dont l’organisation politique se reliait à cela. Une tendance substituait le terrorisme au travail dans les masses, l’autre la réforme à la révolution. L’une se tournait vers l’intelligentsia comme agent du changement politique, l’autre vers la bourgeoisie libérale pour mener la lutte contre le tsarisme.25 L’intérêt de cette question aujourd’hui est que la réforme parlementaire n’est pas l’alternative au terrorisme lorsque c’est de changer la société qu’il s’agit – aucun des deux ne considère l’activité autonome de la classe ouvrière comme le levier du changement révolutionnaire. En ce sens, les approches réformiste et terroriste, malgré toutes leurs différences, partagent les mêmes limitations.


« La propagande par le fait »

L’usage des méthodes « terroristes » n’était pas limité à la Russie. Un concept anarchiste de « propagande par le fait » inspira une vague d’assassinats (et de tentatives) de personnalités gouvernementales de haut rang, essentiellement en Europe de l’Ouest. Le point culminant fut une série de spectaculaires attentats terroristes en France, avec notamment l’assassinat du président Sadi Carnot en 1894.

Le développement capitaliste n’avait pas seulement produit une classe ouvrière. Ses victimes dans les grandes villes comportaient une masse d’individus déclassés, dont la haine du capitalisme s’exprimait dans des formes de révolte individuelle. En France, la défaite de la Commune de Paris en 1871 projeta une ombre démoralisante sur la politique de la classe ouvrière. La Troisième République était le jouet corrompu de politiciens en compétition pour des postes ministériels, les socialistes eux-mêmes cherchant à y être représentés. La « propagande des actes » offrait une solution à côté de laquelle les arguments socialistes sur les masses laborieuses étaient de peu d’attrait. Régler ses comptes avec des personnages détestés de la classe dirigeante semblait préférable à tout discours de riposte collective au système.26 Mais ce désir impatient de forcer le pas de l’histoire était élitiste dans ses conséquences. Il ouvrait la voie à un terrorisme beaucoup moins précis dans son ciblage que l’ancien terrorisme des Narodniks.

Une partie seulement de ce terrorisme était dirigée vers des institutions ou des représentants de la classe dirigeante. Ainsi, en 1886, Charles Gallo jeta de l’acide sulfurique dans la Bourse de Paris et tira trois coups de revolver au hasard. Personne ne fut touché et Gallo utilisa son procès, à l’issue duquel il fut condamné à vingt ans de travaux forcés, pour faire une conférence d’une heure et demie sur l’anarchisme. Il avait voulu, déclara-t-il, exécuter un « acte de propagande par l’action pour la doctrine anarchiste ».27 En 1893, de façon encore plus spectaculaire, Auguste Vaillant lança une bombe à la chambre des députés, faisant beaucoup de dégâts mais ne tuant personne. Cette fois, le coupable fut exécuté, ses derniers mots étant « Vive l’anarchie ! Ma mort sera vengée ! » — ce qui fut effectivement le cas, six mois plus tard, avec l’assassinat du président de la république.28

Mais d’autres attentats terroristes étaient moins ciblés. Une semaine après l’exécution de Vaillant, Emile Henry, fils âgé de 18 ans d’un ancien communard, lança une bombe dans un café bondé à la gare Saint Lazare.29 Il y eut de nombreux blessés, dont l’un succomba.30 A son procès, on demanda à Henry pourquoi il s’en était pris à des innocents. Sa réponse, qui devint célèbre, fut : « Il n’y a pas d’innocents » :

J’étais convaincu que l’organisation actuelle était mauvaise, j’ai voulu lutter contre elle, afin de hâter sa disparition. J’ai apporté dans la lutte une haine profonde, chaque jour avivée par le spectacle révoltant de cette société, où tout est bas, tout est louche, tout est laid, où tout est une entrave à l’épanchement des passions humaines, aux tendances généreuses du cœur, au libre essor de la pensée.31

Sa justification pour ne pas avoir épargné des innocents était, poursuivait-il, que les anarchistes

n’épargnent ni femmes ni enfants bourgeois, parce que les femmes et les enfants de ceux qu’ils [les anarchistes] aiment ne sont pas épargnés non plus. Ne sont-ce pas des victimes innocentes que ces enfants qui, dans les faubourgs, se meurent lentement d’anémie, parce que le pain est rare à la maison ; ces femmes qui dans vos ateliers pâlissent et s’épuisent pour gagner quarante sous par jour ?32

Le seul regret d’Henry était qu’il n’y ait pas eu davantage de victimes33 – dans l’idée fausse que l’échec à soulever les masses venait de n’avoir pas provoqué un choc assez violent.

Si l’acte d’Henry causa une répulsion générale, ce n’était pas le cas des attentats anarchistes dont les cibles étaient les riches et les puissants, ou les institutions de la société bourgeoise, pour lesquels il y avait bien plus de sympathie. Le terrorisme devint « populaire »34 — et le fait que la classe dirigeante française réagisse si brutalement (elle alla jusqu’à exécuter ceux qui n’avaient causé aucune perte de vie humaine) n’en était pas la moindre raison, outre qu’il pouvait sembler que la société bourgeoise payait ainsi pour ses crimes. Un terroriste célèbre, Ravachol, qui avait fait sauter deux immeubles d’habitation en 1892 en représailles aux condamnations infligées aux manifestants du Premier Mai, fut comparé par un artiste au Christ, donna son nom à un nouveau verbe (ravacholiser – faire exploser), et vit un hymne à la dynamite composé en son honneur. La raison d’une telle « popularité » n’est pas difficile à découvrir. Les terroristes pouvaient avoir un mépris élitiste pour l’action de masse les portant à se substituer eux-mêmes aux masses. Mais les masses elles-mêmes, en l’absence de confiance en elles-mêmes et d’auto-organisation, pouvaient admirer, secrètement ou ouvertement, ceux qui semblaient capables de faire ce dont elles n’osaient rêver – se venger de leur humiliation.

La vague d’attentats « terroristes » fut un test pour le mouvement socialiste français de l’époque, relativement jeune et inexpérimenté. Il avait fait une avancée en termes électoraux au début des années 1890, et la coalition socialiste avait désormais une présence parlementaire significative. Mais comment pouvait-il réagir à la façon dont le gouvernement français utilisait la bombe du parlement et l’assassinat du président Sadi Carnot pour édicter dans l’urgence des lois qui écrasaient la liberté d’expression et les libertés publiques – et servaient de diversion salutaire à la crise financière malodorante entourant le canal de Panama ? Engels écrivit au gendre de Marx, Paul Lafargue, que ces « lois scélérates » seraient davantage utilisées contre les socialistes que contre les anarchistes,35 mais que « vous les battrez et vous émergerez des luttes infiniment plus forts que vous n’y êtes entrés ».36

Jules Guesde, dirigeant d’un courant socialiste censé être parmi les plus révolutionnaires, dénonça la violence anarchiste et déclara que « le socialisme ne triomphera que par la volonté du peuple exprimée pacifiquement ».37 Le meilleur orateur socialiste, Jean Jaurès, réagit d’une façon qui faisait moins de concessions aux idées dominantes, malgré son extraction radicale non socialiste. Il sympathisait avec les motivations de terroristes comme Ravachol et Vaillant.38 Il passa à l’offensive au parlement en se concentrant sur les multiples « perquisitions et arrestations de pauvres » opérées par le gouvernement, ses tentatives de contrôler l’activité du mouvement ouvrier, son utilisation d’agents provocateurs, son interdiction de la discussion d’ « idées anarchistes », et son introduction de « tribunaux correctionnels » spéciaux et secrets pour remplacer les procès avec jury.39 Jaurès essaya aussi de proposer une législation de réforme fiscale en tant que moyen de montrer où était le véritable problème – la « tyrannie du capitalisme ». Le bloc parlementaire socialiste n’était qu’une petite minorité et n’avait aucune chance de battre les « lois scélérates ». Mais leur opposition conséquente éloigna le projecteur des exactions anarchistes, exposant la corruption et la réalité antidémocratique du système, et secoua le gouvernement sur ses bases. Au plus fort du débat, Jaurès dénonça « tous les hommes qui, dans la vie publique, ont vendu leurs votes ou ont été impliqués dans des scandales financiers ». Il seraient, disait-il,

jugés comme la véritable cause de la propagande anarchiste... Et le jour où le même navire emportera vers les terres fiévreuses de la relégation le politicien véreux et l’anarchiste meurtrier, ils pourront lier conversation : ils s’apparaîtront l’un à l’autre comme les deux aspects complémentaires d’un même ordre social.40

Ainsi Jaurès fut-il capable de s’opposer au terrorisme anarchiste sans céder un pouce de terrain au système qu’il combattait.
La polémique de Trotsky contre le terrorisme individuel

Léon Trotsky a écrit deux articles dans lesquels il critique le terrorisme individuel – le premier en 1909, en réponse à la découverte que l’assassin de Plehve était un agent de la police, et le second en 1911, comme commentaire aux humeurs terroristes de la classe ouvrière autrichienne.41 Ils résument l’expérience accumulée de la tradition marxiste sur la question — tout en ayant besoin d’être contextualisés.

Dans le premier article, Trotsky commence par expliquer que la terreur systématique utilisée par les Narodniks russes était liée au fait que l’Etat tsariste, construit avec le capital et la technologie européens plutôt qu’à l’aide des ressources locales, était comme suspendu au-dessus de la société. Il apparaissait comme « un organe de coercition purement externe, n’ayant aucune racine dans l’organisation sociale elle-même... s’élevant au-dessus de toutes les classes de la société », y compris des classes privilégiées elles-mêmes qui se virent privées de la possibilité de développer l’Etat selon le modèle « normal » (démocratique bourgeois). Cela affectait aussi les représentants européanisés de la vie intellectuelle russe, l’intelligentsia. L’isolement social de l’Etat et son manque de racines donna naissance à l’illusion (vite dissipée) qu’il n’y avait pas besoin d’une véritable force sociale pour détruire le tsarisme. Des bombes aux mains de quelques individus dévoués seraient suffisantes pour éliminer cet organe externe de coercition. Mais ce qui avait été une illusion héroïque dans une période où les forces sociales étaient sous-développées était désormais rattrapé par le développement de véritables puissances sociales – la classe ouvrière et son organisation autonome. Même si les Socialistes-Révolutionnaires restaient attachés aux méthodes terroristes désormais considérées comme moyens accessoires, et non remplaçant la lutte de masse, les deux sont incompatibles :

Engendré par l’absence d’une classe révolutionnaire, régénéré plus tard par un manque de confiance dans les masses révolutionnaires, le terrorisme ne peut se maintenir qu’en exploitant la faiblesse et l’inorganisation des masses, minimisant leur conquêtes et exagérant leurs défaites.

Et précisément parce qu’il substitue une organisation secrète de conspirateurs au type d’action qui se tourne vers l’action de masse, le terrorisme est vulnérable à l’infiltration policière.

Dans l’article suivant, Trotsky développe cet argument pour l’étendre aux situations autres que celle de la Russie. Il commence par répondre à l’accusation dirigée contre les révolutionnaires selon laquelle ils utilisent la violence (la terreur – le terrorisme) pour arriver à leurs fins. Il ne nie pas le rôle de la violence, mais fait observer que le fait pour la classe capitaliste de condamner les grévistes pour leur « violence » sur les piquets ou contre les jaunes est une pure hypocrisie, lorsqu’on compare cette violence avec celle de l’appareil d’Etat capitaliste (la loi, la police et les forces armées). Si elle veut dire qu’ « inspirer la crainte, ou faire du mal à l’ennemi » à la classe ennemie est du terrorisme, alors « la lutte de classe toute entière n’est pas autre chose que du terrorisme ».

Suit une sévère condamnation du terrorisme au sens restreint du terme, dont l’assassinat de ministres (la forme classique du terrorisme individuel) ou de patrons n’est qu’un exemple. Trotsky cite le sabotage des machines et l’incendie des usines comme des exemples de terrorisme – ce qui peut paraître surprenant, dans la mesure où aucun des deux n’est dirigé contre des individus. Ce qu’il veut dire est que la motivation de classe de ces cibles – qu’elles soient des personnes ou des biens – n’a rien de spécifiquement prolétarien, et par conséquent ne saurait renforcer la confiance collective ou l’organisation de la classe ouvrière comme l’action gréviste. L’insistance de Trotsky sur l’importance du rôle de la grève se passe de commentaires. Il ne la limite pas à la question « économique » — il la relie à la politique, y compris la politique parlementaire. Du fait de sa situation au cœur de la production capitaliste, la classe ouvrière ne peut faire progresser ses intérêts que collectivement. Les méthodes qui s’appuient sur la « terreur » individuelle n’en sont pas capables et peuvent même créer la confusion – si la classe dirigeante peut être vaincue en abattant ses représentants, à quoi sert la lutte des classes ? D’où la conclusion de Trotsky :

A nos yeux la terreur individuelle est inadmissible précisément parce qu’elle rabaisse le rôle des masses dans leur propre conscience, les faits se résigner à leur impuissance, et leur fait tourner les yeux vers un héros vengeur et libérateur qui, espèrent-ils, viendra un jour et accomplira sa mission.

Ainsi donc la « propagande par le fait » a l’effet inverse de celui que proclamaient les anarchistes. Il ne soulève pas les masses. Au contraire, il détourne l’attention de l’organisation autonome vers les « terroristes ». Un ministre nouveau remplace l’ancien, et la vieille machine de l’exploitation poursuit son cours. C’est aussi vrai de la vie après le 11 septembre et le 7 juillet que cela l’était du temps de Trotsky.

Mais nous devons faire attention à la manière dont nous utilisons l’argument de Trotsky. Parfois la condamnation des terroristes sous-entend que s’ils n’étaient pas là les conditions seraient favorables – l’Etat n’aurait pas d’excuse pour nous attaquer. C’est faire des terroristes un problème aussi important que le système qu’ils souhaitent affaiblir. C’est comme si le capitalisme n’avait pas toujours cherché à restreindre notre sphère d’activité, et comme si le mouvement ouvrier n’avait pas la force de se rétablir après des défaites temporaires. Comme dit Trotsky, « La société capitaliste a besoin d’un prolétariat actif, mobile et intelligent – elle ne peut, donc, maintenir le prolétariat pieds et poings liés pendant très longtemps ». Un usage unilatéral de la polémique de Trotsky peut reproduire ce même pessimisme que Trotsky dénonce dans le terrorisme individuel.
Les révolutionnaires en Grande-Bretagne et l’IRA

Au début des années 1970, la répression britannique en Irlande du Nord provoqua une série d’attentats républicains. L’IRA avait un large soutien, même s’il était passif, dans la communauté catholique, parce qu’elle était considérée comme les défendant à la fois de l’armée britannique et de l’Ordre Orange. Il ne pouvait être question de se joindre au concert de vociférations haineuses des médias et des politiciens anglais. Mais quelle devait être l’attitude des révolutionnaires ? Certains, comme la Tendance Militant (prédécesseurs du Socialist Party), proclamaient que seule une politique de classe pouvait résoudre la question nationale qui était une conséquence de la partition. Cette position, vraie dans l’abstrait, évitait de poser la question de savoir si les révolutionnaires devaient soutenir la lutte nationale. D’autres prétendaient que dans une guerre civile il fallait choisir son camp – et que poser des bombes dans les pubs, les boutiques, les usines et autres lieux étaient des tactiques légitimes dans la lutte armée contre les forces d’occupation britanniques.

Les International Socialists (prédécesseurs du SWP) reconnaissaient qu’il y avait des éléments de guerre civile en Irlande du Nord, mais concluaient que les limites du républicanisme exigeaient des révolutionnaires qu’il émettent des critiques dans le contexte d’un soutien global à la lutte nationale. Dans un éditorial du 12 février 1972, Socialist Worker affirmait :

un soutien critique mais inconditionnel pour tous ceux, y compris les deux IRA, qui luttent contre l’impérialisme. Par inconditionnel nous voulons dire soutien malgré notre critique de la direction et de la tactique. Par critique nous voulons dire s’opposant aux illusions selon lesquelles la lutte peut être gagnée autrement que par la victoire de la classe ouvrière luttant sur un programme de libération sociale aussi bien que nationale.42

En particulier, la politique des nationalistes (et la tactique basée uniquement sur la défense de la communauté catholique minoritaire) avait peu d’attraits pour les travailleurs protestants et ne pouvait briser l’emprise que l’orangisme tory (conservateur) avait sur eux. Cela ne serait possible que s’il existait une organisation ouvrière suffisamment importante manifestant une égale hostilité aux tories verts du Sud qu’aux tories oranges du Nord. En pratique, la politique nationaliste de l’IRA en était incapable. Par conséquent, malgré le soutien inconditionnel au mouvement républicain dont la défense de la minorité catholique était un défi à la puissance de l’Etat britannique, il devait y avoir une critique. Subordonner la classe à la nation consistait à refuser de voir que les patrons verts (aussi bien au Sud qu’au Nord) étaient tout autant les ennemis que les patrons oranges, et qu’il ne pouvait y avoir de solution sans les travailleurs protestants. En réalité, à moins d’évoluer au delà d’une politique basée uniquement sur le nationalisme, c’est-à-dire de s’orienter vers une politique de classe, l’anti-impérialisme ne pouvait même pas résoudre la question nationale. Duncan Hallas et Jim Higgins, deux membres dirigeants, défendaient l’éditorial de Socialist Worker dans un bulletin interne dans les termes suivants :

La ligne de notre organisation – qui est l’application à l’Irlande de la théorie de la révolution permanente – est que le renversement de l’impérialisme en Irlande (du Nord ou du Sud) est impossible sinon sur la base d’un mouvement de masse sous la direction des révolutionnaires... La défense de la communauté catholique contre le terrorisme gouvernemental contribue à ce développement en défiant la puissance de l’Etat et donc en posant la question de sa destruction... Les attentats empêchent le développement en resserrant les liens des travailleurs oranges avec Stormont. Et cela détourne les militants ouvriers catholiques en leur donnant une perspective et une activité fausses.43

Cette argumentation reposait sur une analyse selon laquelle l’impérialisme britannique ne pouvait être battu sur la seule base d’une lutte menée par la minorité catholique d’Irlande du Nord (un tiers ou un quart de la population de l’île tout entière). Elle devait trouver un soutien actif ailleurs – dans la classe ouvrière de la République et chez au moins une partie des travailleurs protestants d’Irlande du Nord – outre un minimum de sympathie de la part des travailleurs du Royaume-Uni. Les bombes avaient inévitablement l’effet indésirable de tuer des passants innocents, ce qui permettait à la classe dirigeante d’isoler les républicains du Sud et de détourner les Irlandais vivant en Angleterre de soutenir activement la lutte – de telle sorte que les immenses manifestations de Londres à la fin des années 1960 et au début des années 1970 ne se reproduisirent pas dans les années 1980 et 1990. On peut voir aujourd’hui que nos arguments étaient corrects dans l’abandon de la lutte armée par l’IRA et le consentement des dirigeants républicains à participer aux institutions du Nord toujours séparé.

Dans ce contexte, Socialist Worker mit en avant année après année un double argument. L’essentiel consistait à dire que les « troubles » en Irlande du Nord – et leur produit collatéral, les attentats en Angleterre – étaient une conséquence de la présence britannique, le dernier stade d’une domination impérialiste de l’Irlande durant depuis des siècles. Pour cette raison, la résistance aux troupes britanniques était tout à fait légitime. Mais il était également nécessaire de proclamer clairement que poser des bombes n’était pas la bonne manière de vaincre l’impérialisme et qu’elle devait donc être critiquée.

Un exemple important en fut fourni lorsqu’une bombe posée dans un pub de Birmingham, en novembre 1974, tua 19 ouvriers et blessa 200 autres personnes. L’hystérie se répandit dans la ville, entretenue par les médias, créant un climat dans lequel un immigré irlandais risquait dans le meilleur des cas d’essuyer des insultes, et dans lequel six travailleurs totalement innocents furent condamnés à la réclusion perpétuelle – et attendirent leur libération pendant 16 ans. La réponse de Socialist Worker fut un titre de première page sur trois lignes : « Arrêtez les attentats, Luttez contre la répression en Angleterre et en Irlande, Troupes hors d’Irlande ». La « une » ajoutait :

La cause fondamentale des attentats est la répression en Irlande du Nord. Des internements sans procès, des meurtres sectaires de la part de gangs protestants agissant sans entraves, des perquisitions brutales et des meurtres de la part de l’armée britannique ont poussé la minorité au désespoir. Des poses de bombes insensées semblent à certains membres de cette minorité la seule issue. La répression n’annule pas le terrorisme nourri par la répression. Tous deux augmentent ensemble.

La colère des travailleurs de Birmingham a montré qu’il n’y a pas assez de révolutionnaires organisés dans les usines pour lutter efficacement contre l’opinion anti-irlandaise, pour expliquer que la mobilisation de la classe ouvrière britannique devrait servir à attaquer à la racine les troubles irlandais... Le gouvernement britannique et son armée... portent la responsabilité de 400 ans de misère humaine en Irlande.

Un article de la deuxième page du journal rappelait l’histoire de la domination anglaise de l’Irlande, et la façon dont un mouvement pacifique pour les droits civiques en 1968-1969 avait vu se dresser contre lui toute la puissance de l’Etat : « Ce qu’ont ressenti les habitants de Birmingham vendredi dernier est ce que ressentent quotidiennement les membres de la communauté catholique d’Irlande du Nord depuis cinq ans. » L’éditorial concluait :

Nous avons toujours dit clairement que les révolutionnaires britanniques doivent défendre le droit du peuple irlandais à lutter pour expulser d’Irlande les troupes anglaises. Cela inclut le droit des républicains à s’organiser pour lutter contre ces troupes... Poser des bombes dans des lieux fréquentés par des ouvriers ne peut contribuer à la défense des zones catholiques ou à les débarrasser des troupes d’occupation... C’est la raison pour laquelle nous condamnons les attentats... Mais nous devons continuer à proclamer avec insistance que la condition sine qua non de la solution des problèmes de l’Irlande est le retrait des troupes britanniques.44

Les terroristes islamistes d’aujourd’hui

Les médias et la plus grande partie de la gauche voudraient nous faire croire que les terroristes islamistes d’aujourd’hui sont pires que tout ce qui s’est produit dans le passé. Même les républicains irlandais – dont les voix elles-mêmes ont été bannies des ondes il y a une douzaine d’années – sont présentés aujourd’hui comme rationnels par comparaison. Ce qui domine est l’image d’un poseur de bombe suicidaire présenté comme un islamiste fanatique frappé de démence.

Mais l’attentat-suicide n’a rien de spécifiquement islamiste. Ceux qui ont le plus fait usage de l’arme de l’attentat-suicide ne viennent pas du Moyen-orient, ils ne sont même pas musulmans. Ce sont les Tigres tamouls du Sri Lanka, dont l’idéologie n’est pas religieuse mais « marxiste-léniniste »45 (même si leur origine culturelle est hindoue), et dont le but est très laïque : la libération nationale. Robert Pape, qui a analysé avec soin les attentats-suicides entre 1980 et 2003, estime qu’ils sont responsables du groupe unique le plus important d’attentats – 76 sur un total de 315. C’est plus que le nombre de ceux commis par le Hamas palestinien46. Et tous les « kamikazes » des groupes « islamiques » ne sont pas des musulmans. Le Hezbollah, apparu au Liban dans les années 1980, a été le premier mouvement moderne à utiliser cette méthode (il a contraint les troupes US au retrait après que 241 Marines aient été tués dans un seul attentat). Sur les 41 auteurs d’attentats-suicides commis entre 1982 et 1986, seulement trois étaient des intégristes islamiques. Les reste était très majoritairement composé de communistes ou de révolutionnaires – et trois d’entre eux étaient chrétiens47 !

Les campagnes d’attentats-suicides peuvent utiliser un langage islamique. Cela ne signifie pas que l’intégrisme religieux explique leurs visées. Pape tire des éléments de son enquête la conclusion suivante :

Il n’y a pas, entre le terrorisme suicidaire et l’intégrisme islamique, la connexion étroite que l’on croit. Bien au contraire, ce que toutes les campagnes de terrorisme suicidaire ont en commun, c’est un but spécifique séculier et stratégique – contraindre les démocraties à retirer leurs forces des patries nationales des terroristes. La religion est rarement la cause fondamentale, même si elle est souvent utilisée comme outil par les organisations terroristes dans leur recrutement et dans d’autres efforts au service de leur objectif stratégique large.48

Cette évaluation est confortée par une analyse d’al-Qaida provenant d’une autre source. Cette organisation est généralement considérée comme le nec plus ultra de l’intégrisme islamique – le groupe le plus enclin à déclarer la guerre sainte contre l’Occident, la modernité et la laïcité. Mais la question que pose Stephen Holmes avec pertinence est celle de savoir si la foi religieuse est la cause d’une action (telle que l’attentat sur les twin towers) ou si cette action est motivée par une autre cause, mais exprimée sous une forme religieuse :

Oussama Ben Laden veut-il expulser les Etats-Unis de l’Arabie saoudite parce que leurs troupes profanent le sol sacré, ou est-il furieux, comme tout combattant anticolonialiste ou nationaliste sincère, du pillage des ressources naturelles de son pays par ces mêmes Etats-Unis ? Ayman al-Zawahiri, le médecin qui a fondé le Djihad Islamique égyptien et qui est considéré comme le plus proche collaborateur de Ben Laden, veut-il renverser le président égyptien Moubarak parce que celui-ci est un apostat ou parce qu’il est un tyran ?49

Aussi difficile soit-il de démêler le religieux de ce qui ne l’est pas, la conclusion de Holmes sur la nature de la « guerre » d’al-Qaida contre les USA est essentiellement la même que celle de Pape :

La grande majorité des déclarations publiques de Ben Laden fournit des raisons séculières et non religieuses aux attentats du 11 septembre. Le but principal de l’attaque était de punir « l’Amérique injuste et tyrannique ». Le casus belli qu’il invoque encore et encore est l’injustice et non l’impiété. Il est exact qu’il déclare à l’occasion que les Etats-Unis ont déclaré la guerre à Dieu, mais ces arguments seraient peu convaincants s’ils n’étaient appuyés par la proclamation que les USA tyrannisent et exploitent les peuples musulmans... Ben Laden ne justifie presque jamais le terrorisme anti-occidental comme un moyen de soumettre les infidèles occidentaux à la vraie foi. Bien au contraire, il justifie presque toujours le terrorisme contre l’Ouest comme une forme de légitime défense.50

En d’autres termes, le but d’al-Qaida n’est pas différent de celui des autres mouvements de libération nationale – accéder à l’indépendance en forçant les puissances impérialistes à se retirer. Il peut s’exprimer en termes religieux, mais dans son essence il poursuit le même but que les anciens mouvements nationalistes laïques du Moyen-orient – vaincre l’impérialisme US et ses alliés dans la région51.

C’est une erreur de croire que la stratégie des attentats-suicides est la preuve d’une irrationalité qui trouve sa source dans l’intégrisme islamique. Il y a une justification pour l’adoption de cette stratégie qui dérive du problème posé par le combat dans des conditions d’extrême inégalité de ressources. L’oppresseur possède une puissance militaire infiniment plus grande que tout ce que les opprimés ont à leur disposition. Les opprimés ne peuvent espérer infliger à l’ennemi le genre de dommages matériels qui le forceraient à reculer. Tout ce qu’ils peuvent espérer, c’est lui occasionner des dommages psychologiques en montrant qu’ils ne reculeront devant rien – même pas le sacrifice de soi – pour terroriser le pays oppresseur. Comme dit Pape, « le terrorisme suicidaire cherche à infliger des souffrances à la société opposée... et ainsi amener le gouvernement à faire des concessions, ou pousser la population à se révolter contre son gouvernement ».52

C’est là une « stratégie pour des acteurs faibles » qui manquent des moyens militaires « normaux » pour se battre. Les attentats-suicides peuvent être un moyen de lutte « sale », inhumain (à cause des victimes civiles). Cela dit, ils sont le résultat de l’incapacité à concurrencer la violence que l’oppresseur peut infliger d’une manière « propre » (par des opérations de haute technologie) mais bien plus dévastatrice que tout ce que peut causer un attentat-suicide. Il y a aussi l’espoir que le fait d’être prêt à transformer son propre corps en machine à tuer sacrificielle inspirera les opprimés à donner leur soutien à la lutte.

C’est une erreur de croire que les terroristes « kamikazes » sont motivés psychologiquement par le fanatisme islamique. Bien au contraire, ce qui les pousse à l’action est la rage face aux conditions matérielles de l’oppression et de l’exploitation – qui s’exprime ensuite par un engagement dans une foi et un mode de comportement religieux. Les terroristes ne sont pas « différents » — ils sont comme nous, ou plutôt comme tous ceux que l’inégalité, la pauvreté et l’injustice mettent en furie. C’est ce qui ressort du vécu d’un des hijackers du 11 septembre, Mohammed Atta :

Les accusations qu’il proférait souvent et bruyamment contre les Etats-Unis et les autocraties musulmanes qu’ils soutiennent étaient presque entièrement laïques. La plupart de ceux qui le connaissaient avant 1996 n’ont pas particulièrement noté sa piété religieuse... mais sa furie implacable face au malheur des pauvres et à l’indifférence des riches... Il était en rage contre l’étalement devant tous, au Caire, d’un luxe extravagant et frivole et d’une pauvreté sordide et sans espoir. L’élite égyptienne, il s’en était convaincu, était hypocrite. Elle montrait un « visage démocratique » à l’Occident tout en manifestant une indifférence complète à la misère des gens ordinaires devant leur porte. Ils avaient vendu leur pays à l’Ouest pour des colifichets.53

De la même manière qu’Henry, le terroriste français de la Gare Saint Lazare plus d’un siècle auparavant, considérait les femmes et les enfants bourgeois comme « coupables » par association, il y a des gens qui souffrent du fait de l’impérialisme dans le monde (et pas seulement des musulmans) qui voient les habitants ordinaires de la nation oppressive comme « complices » des crimes que « leur » nation commet. C’est une terrible inversion de l’argument qui consiste à dire que puisque Bush et Blair ont été démocratiquement élus leur guerre était légitime. La logique terroriste est que la population ne peut pas être « innocente » puisqu’elle a voté pour Bush et Blair.

C’est la politique du désespoir. C’est aussi la conséquence de la vision de la lutte contre l’injustice en termes niant les divisions de classe. C’est la même logique qui a mené certaines sections des nationalistes irlandais à considérer les britanniques ordinaires comme faisant partie du problème. David O’Connell, l’un des dirigeants militaires des républicains au milieu des années 1970, disait après les attentats de Birmingham :

Pendant cinq ans, le gouvernement anglais a mené une campagne de terreur... contre le peuple d’Irlande. Qu’avons-nous eu du peuple britannique ? Une indifférence totale. Le gouvernement britannique et la population britannique doivent se rendre compte qu’ils en subiront les conséquences.54

Hormis le discours religieux, c’est exactement les mêmes arguments que ceux qui soutiennent al-Qaida utilisent aujourd’hui. Les commentaires que faisait Socialist Worker à l’époque sont toujours valables aujourd’hui :

Cette conclusion doit être combattue par tout socialiste révolutionnaire. Elle met à égalité les dirigeants... et le peuple. Toute notre argumentation repose sur le fait que la société est divisée en classes, dont les intérêts sont inconciliables.55

Tout aussi valable est l’analyse de la politique d’une organisation qui se soumet à une telle logique :

Elle n’est pas, comme le prétendent la presse et les politiciens de croite, constituée de maniaques assoiffés de sang – après tout, c’est la presse et les politiciens de droite qui ont toujours soutenu les violences commises par les forces armées britanniques contre des civils innocents dans le monde entier... Le vrai problème... c’est que ses dirigeants voient le monde comme divisé en nations et non en classes... comme les politiciens petits bourgeois du monde entier.56

C’est une logique semblable qui pense que seul un petit groupe de combattants résolus peut venger les injustices de la société, que la masse du peuple est soit corrompue soit incapable de passer à l’action – à moins que des actions « exemplaires » ne soient accomplies par des combattants dévoués. Et comme c’est la politique du désespoir, plus ceux qui sont pris dans cette spirale sont impuissants et plus grand est leur rêve de destruction – pour obtenir un meilleur impact.

Les attentats-suicides ne sont pas un retour barbare à l’ère pré-moderne. Ils sont une réponse horriblement déformée aux horreurs très réelles de l’impérialisme et du capitalisme. L’échelle de certains attentats d’aujourd’hui est supérieure à tout ce que les organisations terroristes du passé ont été capables de réaliser. Mais la dévastation et le prix à payer en vies humaines restent massivement inférieurs à ce que peut infliger une « frappe » de routine des forces armées d’un pays « civilisé ».

Un argument développé en son temps par Trotsky est particulièrement adapté à la situation présente. Lorsqu’on critique les actions terroristes, disait-il, il est important de ne pas se ranger du côté des « moralistes patentés » (que l’on voit aujourd’hui surgir de toutes parts) qui font des « déclarations solennelles sur la « valeur absolue » de la vie humaine ».57

La tradition marxiste n’a jamais approuvé le terrorisme comme méthode de changement social, le considérant comme une stratégie contre-productive. Mais nous ne pouvons nous joindre au concert des condamnations déversées jusqu’à la nausée par les politiciens et par les médias – malgré les énormes pressions que nous subissons dans ce sens. Nous ne pouvons développer notre critique du terrorisme de manière significative que si nous commençons par stigmatiser les horreurs de la violence impérialiste et du racisme islamophobe dirigé contre les musulmans. Nous ne serons pas capables d’intervenir dans le mouvement pour expliquer pourquoi des jeunes musulmans en viennent à des actes aussi terribles. Et nous ne serons pas davantage en situation de proposer une alternative crédible à ceux que le désespoir pousse dans l’impasse du terrorisme.


(traduit de l’anglais par JM Guerlin)

1Cette idée de terreur ne doit pas être confondue avec « la mobilisation des forces pour intimider la contre-révolution » (H Draper, Karl Marx’s Theory of Revolution : The ‘Dictatorship of the Proletariat’, vol 3 (New York, 1986), p366), telle qu’elle a été pratiquée par les jacobins de la Révolution française, puis, de manière différente, par le gouvernement bolchevik pendant la guerre civile, ni avec la terreur contre-révolutionnaire mise en œuvre par Staline contre la masse de la population dans les années 1930.

2Voir sa lettre à Kugelman in K Marx and F Engels, Ireland and the Irish Question (Moscow, 1971), pp378-379.

3Ibid, p144.

4Ibid, p145.

5Ibid, p146.

6Ibid, p150.

7Ibid.

8Ibid, pp146-147.

9Engels notait en 1882 qu’à part exercer une pression sur les libéraux pour les pousser à agir de façon plus déterminée, les Fenians « ne peuvent aucunement effrayer John Bull. Même s’il s’affaiblit visiblement sur les limites de l’empire, il peut facilement réprimer toute rébellion irlandaise si proche du centre » (Marx and Engels, ibid, p435).

10Et l’anarchisme peut avoir influencé le groupe appelé « The Invincibles » (auquel appartenaient d’anciens fenians) qui a commis l’assassinat à Phoenix Park (à Dublin) de deux employés gouvernementaux en 1882—c’est ce que pensait Engels (voir K Marx and F Engels, ibid, p436).

11Loin d’être un signe de force, c’était une tentative désespérée de reprendre l’initiative face à un adversaire infiniment plus fort.

12De même, peu de membres de la classe ouvrière versèrent une larme lorsque l’IRA provisoire essaya de faire sauter Margaret Thatcher et son gouvernement en 1984. En vérité, un certain nombre de lecteurs de Socialist Worker ont regretté l’échec des Provos – malgré notre argumentation soigneusement formulée sur les limites d’une telle action.

13Cité in B Nicolaesky and O Maenchen-Helfen, Karl Marx : Man and Fighter (Harmondsworth, 1976), p398.

14K Marx et F Engels, Collected Works, vol 24 (Moscou, 1989), p50. La citation provient de la fin de la critique par Engels de la littérature des réfugiés russes, publiée entre 1874 et 1875 dans la presse socialiste allemande. Même si la crise devait mûrir beaucoup plus lentement qu’Engels ne l’escomptait, il avait incontestablement raison de considérer que la réaction européenne apparemment stable était en train de s’écrouler, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire de l’Europe.

15Marx et Engels n’avaient pas l’opinion déterministe selon laquelle la Russie était destinée à devenir capitaliste (une vision qui invitait à attendre paisiblement les évènements). « Si quelque chose, disait Engels, peut sauver la propriété communale russe et lui donner une chance de se transformer en une forme nouvelle vraiment viable – c’est la révolution prolétarienne en Europe occidentale »(Marx et Engels, ibid, p48). Ce point fut répété en 1881 dans la préface à la deuxième édition du Manifeste communiste – l’obchtchina paysanne peut survivre si une révolution russe « devenait le signal d’une révolution prolétarienne à l’Ouest ».

16V I Lénine, « Protestation des sociaux-démocrates russes », Œuvres vol 4 (Moscou). (Lénine cite le manifeste du POSDR, publié l’année précédente, dans le contexte d’une polémique contre des tendances voulant limiter l’activité socialiste à l’agitation « économique » pour améliorer les conditions d’existence des travailleurs et au soutien « politique » à l’opposition libérale au tsarisme).

17Ibid.

18V I Lénine, « L’aventurisme révolutionnaire », Œuvres, vol 6 (Paris, 1966), p189.

19Cité in ibid, p192.

20Ibid, p.193.

21Ibid, p193-194. Lénine cite un tract socialiste-révolutionnaire..

22Ibid.

23Ibid, p.195. Il est important de noter la distinction implicite que fait Lénine entre le combat singulier et le combat collectif. Comme l’indique son commentaire sur la nécessité d’un soulèvement armé en 1905, le « terrorisme intelligent », séparé du mouvement de masse, était une chose à laquelle il fallait s’opposer, mais pas le genre de recours à la force dont le « terrorisme de la grande Révolution Française » donnait l’exemple, qui était « la force du mouvement révolutionnaire du peuple » (V I Lenin, « D’un accord de combat pour l’insurrection », Œuvres, vol 8 (Moscou). Lénine considérait également comme erroné de condamner les opérations de guérilla comme « terroristes » dans la mesure où elles ne constituaient ni des actes de vengeance individuelle ni des manifestations de manque de foi en l’insurrection de la classe ouvrière (même si, bien sûr, des erreurs étaient possibles) (V I Lenin, « La situation actuelle en Russie et la tactique du parti ouvrier », Œuvres, vol 10 (Moscou, 1967), p 111 et suivantes). Ce qu’il faut comprendre, ici, c’est que la condamnation par Lénine du terrorisme individuel n’est jamais une condamnation de la violence révolutionnaire.

24« L’aventurisme révolutionnaire », p.194

25L’essence de la critique par Lénine de l’ « économisme » dans la social-démocratie russe était qu’en restreignant l’activité socialiste aux questions « économiques », d’une part, et au soutien « politique » des revendications bourgeoises-libérales, de l’autre, l’ « économisme » était une variante, dans les conditions particulières de la Russie où les institutions démocratiques n’existaient pratiquement pas, de l’adaptation révisionniste/réformiste au parlementarisme qui était devenue une importante caractéristique des partis socialistes en Europe occidentale. Voir « un mouvement rétrograde dans la social-démocratie russe » in VI Lenin, Œuvres, vol 4 (moscou) ; et la section « Ce qu’il y a de commun entre l’économisme et le terrorisme » dans Que faire ?.

26Victor Serge a laissé une impression vivante mais critique de ce milieu (qu’il connaissait de près comme étant impliqué dans la célèbre « bande à Bonnot » à la veille de la 1re Guerre mondiale). Ce qu’il y avait rencontré était un « idéalisme exigeant chez des hommes élémentaires dont l’énergie ne peut pas trouver d’issue dans la conquête d’une dignité et d’une conscience plus haute, parce que en vérité il n’y a pas d’issue à leur portée, et qui se sentent dans l’impasse, se battent, succombent. Le monde de ces époques avait une structure achevée, si durable en apparence qu’on ne lui voyait pas la possibilité d’un changement réel. En pleine ascension, en plein progrès, il broyait cependant des masses sur son chemin. La dure condition ouvrière ne s’améliorait que très lentement, elle était sans issue pour l’immense majorité des prolétaires. En marge de la classe ouvrière, ces déclassés trouvaient toutes les portes fermées, sauf celles des avilissements banals. D’insolentes richesses s’accumulaient avec orgueil au-dessus de ces foules. De cette situation naissaient inexorablement les luttes de classe, avec leur cortège de grèves sanglantes, la criminalité, les batailles insensées de l’Un contre tous... Celles-ci témoignaient aussi de la faillite d’une idéologie ». (V Serge, Mémoires d’un révolutionnaire, Seuil, 1951, p.50)

27James Joll, The Anarchists, 1979, p113.

28Ibid, pp113-114.

29Joll dit que la foule consistait de « modestes boutiquiers parisiens, d’employés et même d’ouvriers »(p118). La question de la composition sociale de la foule semble sans importance, mais il est possible que, comme dans un attentat terroriste dans un music hall de Lyon en 1882, Henry considérait le café comme une institution représentative des « fausses valeurs bourgeoises » (Joll, ibid, p112)— ce qui peut expliquer la motivation qu’il fournit au procès (voir la citation en dessous).

30Aussi bien Kedward, The anarchists ; the men who shocked an era, pp 41-42, que Joll, op. cit., pp 117-119, fournissent des narrations détaillées. Selon Kedward, p 42, à son procès Henry était cynique et détaché. Il accueillit calmement la condamnation à mort et refusa d’exercer un recours en grâce. Sa calme acceptation de la mort peut être vue comme un signe avant-coureur de l’acceptation de l’autodestruction qui caractérise les kamikazes contemporains.

31Déclaration d’Emile Henry à son procès.

32Déclaration d’Emile Henry à son procès.

33Woodcock, ibid.

34En particulier dans les milieux de la bohème. Un écrivain anarchiste, lui-même victime de l’explosion d’une bombe dans un restaurant, disait : « Qu’importent les vagues humanités, si les geste est beau ? » cité in Joll, ibid, p. 152. Le poète Stéphane Mallarmé, célèbre pour son esthétisme raffiné, refusait de discuter des « actes de ces saints » lorsqu’on le pressait de réagir au terrorisme (Joll, ibid, p. 150). L’écrivain anglo-polonais Joseph Conrad brosse un portrait bien moins sympathique des anarchistes et du terrorisme dans son roman L’agent secret, qui s’inspirait d’une tentative de faire sauter l’observatoire de Greenwich.

35Il avait raison. La première victime de ces lois fut un socialiste breton.

36F Engels, P Lafargue and L Lafargue, Correspondence, vol 3 (1891-1895) (Moscou n.d. [1963]), pp 337-338.

37Cité in H Goldberg, The Life of Jean Jaurès (Madison, 1962), p. 120.

38Il écrivit dans La petite République au début de 1894 que Vaillant n’était pas foncièrement mauvais – il était une victime de la société, mû par la haine de la vie pour mourir pour quelque chose qui ait un sens. Avec d’autres socialistes, il signa un appel à la clémence que Sadi Carnot rejeta.Voir Goldberg, ibid, p121.

39L’équivalent de la tentative aujourd’hui de criminaliser la « glorification du terrorisme » et d’abolir l’habeas corpus pour les crimes terroristes.

40H Goldberg, ibid, pp. 126-127 et jaures.eu. Le ministère fut si ébranlé qu’il n’évita la censure que par une voix.

41On peut trouver celles-ci, imprimées dans l’ordre inverse,
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:48

La Laïcité est elle adapté au rien et à ses opinions ! Certes, ils sont dans un autre monde diront les
matérialistes mais pourtant il ne remette pas en doute la composition d'un puits, la formation d'une étoile et l'esprit de biologie sans sombrer dans la barbarie de l'esclavage, du viol et de la torture.
L’âme matérialiste se compose avec le rien et elle y attribue tout un tas de règles sur la composition du vivant alors qu'un immatérielle est plus porté sur la chair que sur le subjectif...
L'immatériel est vraiment en état de décomposition aspirée par les hantises de morts, de regard et d'opinion de ceux qui se prétende être libre de l'esprit et de ses regards...

La Laïcité pourrait être immatériel dans l'aspect de beaucoup de choses si l'opinion et le regard des hommes étaient plus sage. Sans remettre des lois sur le regard et le droit d'existence, les gens devraient d'avoir un regard un peu plus immatériel sur l'autre et l'existence... Mais voilà, le narcissisme humain détruit le paraitre humain. Un peu comme Adam et Eve qui eurent peur de Dieu ayant découvert l'aspect de leur nudité: Déjà les anciens avaient compris ce mal qui ronge la société humaine... L'habit et la pensée se doit être un confort et non un paraitre ! Pourquoi éprouve t'on ces sentiments de peurs tout simplement parce que Si Dieu est Bienveillant, la Nature d'Existence l'est un peu moins ! Le Terme de Laïque essaye de porter l'égalité dans le vestimentaire mais les droits de l'Homme appelle à la diversité de pensée et l'habit à pris un aspect essentiel pour les droits de l'Homme ! On ne peut pas reprocher à la Laïcité d'être raciste, puisque Dieu est reçu telle qui l'est ! Nous n'y pouvons rien si les Hommes une fois de plus ainsi que certaines narcissiques ne peuvent s'empêcher de reprocher à dieu d'avoir une pensée laïque !

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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:51

Titre : Magie, ou délivrance d'amour
Poète : Pierre de Ronsard (1524-1585)

Recueil : Poésies diverses (1587).

Ode XXIX.

Sans avoir lien qui m'estraigne,
Sans cordons, ceinture ny nouds,
Et sans jartiere à mes genous
Je vien dessus ceste montaigne,

Afin qu'autant soit relasché
Mon cœur d'amoureuses tortures,
Comme de nœuds et de ceintures
Mon corps est franc et détaché.

Demons, seigneurs de ceste terre,
Volez en troupe à mon secours,
Combattez pour moi les Amours :
Contre eux je ne veux plus de guerre.

Vents qui soufflez par ceste plaine,
Et vous, Seine, qui promenez
Vos flots par ces champs, emmenez
En l'Océan noyer ma peine.

Va-t'en habiter tes Cytheres,
Ton Paphos, Prince idalien :
Icy pour rompre ton lien
Je n ay besoin de tes mysteres.

Anterot, preste-moy la main,
Enfonce tes fleches diverses ;
II faut que pour moy tu renverses
Cet ennemy du genre humain.

Je te pry, grand Dieu, ne m'oublie !
Sus, page, verse à mon costé
Le sac que tu as apporté,
Pour me guarir de ma folie !

Brusle du soufre et de l'encens.
Comme en l'air je voy consommée
Leur vapeur, se puisse en fumée
Consommer le mal que je sens !

Verse-moy l'eau de ceste esguiere ;
Et comme à bas tu la respans,
Qu'ainsi coule en ceste riviere
L'amour, duquel je me répans.

Ne tourne plus ce devideau :
Comme soudain son cours s'arreste,
Ainsi la fureur de ma teste
Ne tourne plus en mon cerveau.

Laisse dans ce geniévre prendre
Un feu s'enfumant peu à peu :
Amour ! je ne veux plus de feu,
Je ne veux plus que de la cendre.

Vien viste, enlasse-moy le flanc,
Non de thym ny de marjolaine,
Mais bien d'armoise et de vervaine,
Pour mieux me rafraischir le sang.

Verse du sel en ceste place :
Comme il est infertile, ainsi
L'engeance du cruel soucy
Ne couve en mon cœur plus de race.

Romps devant moy tous ses presens,
Cheveux, gands, chifres, escriture,
Romps ses lettres et sa peinture,
Et jette les morceaux aux vens.

Vien donc, ouvre-moy ceste cage,
Et laisse vivre en libertez
Ces pauvres oiseaux arrestez,
Ainsi que j'estois en servage.

Passereaux, volez à plaisir ;
De ma cage je vous delivre,
Comme desormais je veux vivre
Au gré de mon premier desir.

Vole, ma douce tourterelle,
Le vray symbole de l'amour ;
Je ne veux plus ni nuit ni jour
Entendre ta plainte fidelle.

Pigeon, comme tout à l'entour
Ton corps emplumé je desplume,
Puissé-je, en ce feu que j allume,
Déplumer les ailes d'Amour ;

Je veux à la façon antique
Bastir un temple de cyprès,
Où d'Amour je rompray les traits
Dessus l'autel anterotique.

Vivant il ne faut plus mourir,
Il faut du cœur s'oster la playe :
Dix lustres veulent que j'essaye
Le remede de me guarir.

Adieu, Amour, adieu tes flames,
Adieu ta douceur, ta rigueur,
Et bref, adieu toutes les dames
Qui m'ont jadis bruslé le cœur.

Adieu le mont Valerien,
Montagne par Venus nommée,
Quand Francus conduit son armée
Dessus le bord Parisien.
Pierre de Ronsard.
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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:53

L’OUVERT ET L’HORIZON

Pour une poétique de l’entier

Serge Meitinger



L’objet total, parties manquantes incluses, et non l’objet partiel. Question de degré.

S. Beckett : à propos de Tal-Coat (Trois Dialogues)







De l’horizon et de son essentiel rapport à l’ouvert, je voudrais prendre ici quelques “ indices ” poétiques surtout qui, souvent, je le pense, mieux que des concepts, dévoilent nos façons les plus propres d’“ habiter la Terre ”. Je commencerai par ce qui semble interdire à certains l’ouverture de l’horizon :



Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l’horizon embrassant tout le cercle

Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits...



Le spleen, réduisant très strictement “ le cercle de l’horizon ” à la limite circulaire de la vue pour la personne qui en est le centre, prive le sujet souffrant de toute expansion vers le dehors comme vers le tout du monde et le claquemure sous “ un couvercle ” d’angoisse et de terreur qui l’oppresse et l’opprime. Se tenir ainsi sous l’horizon c’est être enfermé ou s’enfermer dans les limites du champ visuel et perdre jusqu’au sens de l’inaccessible, nécessaire pour maintenir la dimension de monde. C’est, quand le choix de cet aspect des choses est délibéré, se vouer à une esthétique de l’objet partiel où ce qui apparaît est borné à ce que l’on en voit, où les figures flottent, sans épaisseur ni poids, dans un espace sans air ni lumière ni dimensions... Le mouvement contraire est un élan qui porte, lui, immédiatement à l’horizon :



Oh ! laissez-moi ! c’est l’heure où l’horizon qui fume

Cache un front inégal sous un cercle de brume,

L’heure où l’astre géant rougit et disparaît.



Le poète s’arrache au cercle de ses proches et du proche pour se projeter au plus loin et voir surgir sur l’horizon, à la limite même de toute accessibilité, une ville orientale, nourrie de ses fantasmes et construite par les nues. Le charme et le drame de cette vision, c’est qu’elle présente cet autre monde comme impossible à atteindre et fallacieux malgré les splendeurs prodiguées par le couchant. La “ rêverie ” préfère toutefois la lumière improbable de ce là-bas au sombre ici où l’ombre de la nuit s’accumule. Il peut en résulter une esthétique de “ l’arrière-pays ”, privilégiant une tentation gnostique qui est celle d’un arrière-monde, quelle qu’en soit la forme et l’allure... Enfin je voudrais tracer les grandes lignes de ce que pourrait être une poétique de l’entier, échappant à l’enfermement et à l’objet partiel comme à la tentation de “ l’arrière-pays ” et visant “ l’objet total, parties manquantes incluses ” :



Le soleil blanc, décline par-delà les montagnes,

Le fleuve Jaune se rue vers la mer.

Vaste pays qu’on voudrait d’un regard embrasser :

Monter encore d’un étage !



Ce quatrain de Wang Chih-Huan, intitulé “ Du haut du pavillon des Cigognes ”, révèle une entente du monde et de l’horizon tout autre que les deux précédentes : ni repli ni évasion mais le désir d’embrasser d’un regard le tout de ce qui est là devant, un tout qui comprend l’ici et le là-bas et ce qui continue à manquer à ces deux dimensions sans pour autant n’être rien. L’horizon de ce paysage majestueux, de ce panorama célèbre dans la tradition chinoise, n’est donné ni pour une limite frustrante et blessante imposée au regard et à l’être, ni pour l’écran où s’inscriraient les linéaments d’un autre monde plus séduisant que le nôtre. Le désir de “ monter encore d’un étage ” souligne la vive conscience qu’a le regardant de l’encore inaperçu comme du toujours inaperçu et participe pleinement de son émotion. Et ce n’est pas là naïveté : le poète ou le peintre contemplant le paysage ne croit pas une seconde qu’un étage de plus lui livrerait enfin le tout en sa plénitude sans faille. Il signale seulement ainsi que tout aperçu implique un inaperçu corrélatif qui est certes “ manquant ” mais qui, à la lisière même de la vision, est co-présent bien qu’absent et que c’est là la “ réserve ”, la marge, le jeu nécessaire à l’effectivité et à l’efficience du regard comme à la jouissance du voir. Le vers : “ Monter encore d’un étage ! ”, orchestrant sur le mode optatif la sensation de plénitude, rappelle aussi qu’il appartient à l’homme, à l’artiste plus particulièrement, de faire varier sans cesse le rapport entre aperçu et inaperçu et d’inclure ainsi les “ parties manquantes ”, ce que fait d’ailleurs très exactement ce vers ! À mon sens, une poétique de l’entier serait précisément telle qu’elle permettrait de tenir l’équilibre, sans frustration ni recours au fantasme, entre visible et invisible, entre l’aperçu et les divers “ aspects ” de l’inaperçu comme de l’inaccessible – ce, en incluant dans “ l’objet total ” les “ parties manquantes ” sans indûment les substantialiser.



Sous l’horizon : poétique de l’enfermement ou de l’objet partiel



Réduire l’horizon au seul cercle embrassé par le regard peut être, nous l’avons déjà évoqué, le fait de la maladie, de la dépression qui dérobe à l’expérience vécue toute possibilité d’ouverture à neuf, celle-ci restant nécessaire au déploiement du sens vital. Il risque d’en découler une accumulation ou une juxtaposition d’objets partiels déliés les uns des autres, hétéroclites et erratiques. Dans le cas de ses nombreuses pièces consacrées au spleen, Baudelaire n’interdit à son poème de se déliter que par un recours habile et renouvelé à l’allégorie. Cette dernière, on le sait, réalise la coïncidence de deux ordres apparemment incompatibles par l’ajointement minutieux de qualités et/ou de traits partiels empruntés à ces ordres et dont elle fait la somme, produisant une image double et une par addition plus que par totalisation. Baudelaire, tout en conservant ce cadre général, évite toutefois par de constantes distorsions internes la clôture que serait une somme homogène : il mêle et recroise traits physiques et psychologiques, concrets et moraux, internes et externes, s’ingéniant à faire se chevaucher les champs sans jamais laisser l’un d’entre eux se traduire sans reste dans l’autre. Cette légère discordance toujours maintenue, sans vraiment rouvrir l’attente – nous restons bien sous l’horizon – empêche toutefois le figement en une figure monolithique. L’angoisse, ainsi recréée, vibre en ces poèmes du spleen ; l’esthétique allégorique de Baudelaire réussit à nous faire vivre, malgré l’enfermement et l’émiettement, son pathétique tremblé.



Baudelaire n’a guère le choix et la nécessité d’exprimer son angoisse lui impose cet arrangement, mais il nous apparaît que, de nos jours, se développe, en rapport avec le maniement des médias les plus perfectionnés, permettant des trucages visuels et sonores inouïs, une poétique délibérée de l’objet partiel qui s’interdit et interdit l’horizon. Elle est le fait de la plupart des clips vidéos destinés à illustrer les chansons, mais elle régit aussi une part importante de la production cinématographique et de sa littérature connexe. Elle va de pair avec un extrême souci d’esthétique ou plutôt d’esthétisme : les objets, les lieux, les humains et leurs images sont choisis un à un avec un sens aigu de l’intéressant et du surprenant, un penchant évident pour l’originalité sophistiquée. Il s’y ajoute souvent un aspect insolite produit par l’angle de vue ou l’éclairage ou la coloration ou un extraordinaire montage mécanique, semblable à celui d’une machine ou d’un gadget. Mais chacune de ces images vaut d’abord pour et par elle-même, bien que juxtaposée à des dizaines d’autres (le rythme ou la cadence sont le plus souvent effrénés !), et elle se donne pour pleine et entière : sans manque ni défaut, elle est censée combler l’attente du spectateur. Pourtant jamais ces figures solitaires ou célibataires ne se profilent sur ce qui ressemblerait à un horizon, jamais non plus elles ne s’unissent en un monde digne de ce nom : elles demeurent sans épaisseur ni temporelle ni spatiale, sans poids ni présence. Par-delà le plaisir fugitif procuré par la surprise, c’est l’impression de frénésie qui l’emporte, laissant au cœur une frustration due à un sentiment de déperdition et de non-sens permanents. C’est là un maniérisme actuel, voisin de la futilité et incapable de sauver les apparences en magnifiant vraiment l’apparaître. Nous sommes aux antipodes de toute vérité esthétique puisqu’en ces pratiques, très strictement artificielles voire artificieuses, la question même de la vérité et du mensonge ne se pose pas.



Sur l’horizon ou au-delà : poétique de “ l’arrière-pays ”



Pour sa part, Yves Bonnefoy, à qui j’emprunte la notion d’“ arrière-pays ”, ne cesse de réitérer cette question et il travaille à repousser la tentation gnostique qui se réveille en lui quand il entrevoit, en une soudaine échappée, ce qui ressemble à une ouverture sur un possible arrière-monde. Du train, dans lequel il traverse la Pennsylvanie, le poète aperçoit “ sous la neige, …sur de tristes usines, …les mots contradictoires Bethlehem Steel ” et le désir renaît “ mais cette fois aux dépens de la vérité de la terre ” :



Cessant d’imaginer le surcroît de l’être dans l’intensité de ses apparences, ne faut-il pas exiger, ici presque, dans quelque rue latérale, la plus sordide même une arrière-cour dans le charbon, une porte : et tout, au-delà du seuil, montagnes et chants d’oiseaux, et la mer ressuscités, souriants ? Mais c’est ainsi que l’on désapprend les limites, et la puissance pourtant de notre être-au-monde.



L’ici devient le prétexte d’une pure envolée vers là-bas et la contemplation des œuvres d’art, en particulier, a tendance à induire cette tentation, ce souhait de déprise et d’évasion qui risque d’inciter au mépris des choses terrestres :



Que ces façades sont belles ! Comme Alberti m’est prochain quand il élabore à Rimini, à Florence, sa musique. Mais en captant le soleil d’ici, c’est l’horizon qu’il éclaire, je regarde là-bas où sa clarté se rassemble, que cherche-t-il, que sait-il ? Et pourquoi, à Byzance, ces plats d’argent, ou d’étain ? Il y vient des reflets si simples, si dénués d’envie, de matière, on dirait qu’ils parlent d’un seuil, illuminé.



Ce "seuil, illuminé", ces reflets byzantins qui appellent et poussent à forcer l´horizon comme une porte ne sont que leurre et mensonge (bien qu´il s´agisse du plus beau des mensonges). Bonnefoy le reconnaît: "J´avais donné à l´autre côté de l´horizon une des richesses du nôtre", et il va constamment s´efforcer de rétablir la vérité esthétique de ce qu´il vit et éprouve en réduisant résolument le rapport tentateur. Il réussit à dominer, par un tour d´écrou donné à sa conscience esthétique, ce qui manque l´égarer et, de fait, son oeuvre propre offre moins l´exemple d´une poétique de "l´arrière-pays" que celui d´une lutte constante et opiniâtre contre cette poétique au profit de ce qu´il appelle "la présence": il ne faut jamais, en effet, "cesser d´imaginer le surcroît de l´être dans l´intensité même de ses apparences".

Toutefois, quand il se fait traducteur, le poète n’hésite pas à accompagner et même à épouser chez autrui le mouvement dont pour sa part il se défie. C’est le cas, il me semble, pour le très beau poème de Yeats, traduit par Bonnefoy et intitulé Sailing to Byzantium (rendu par Byzance, l’autre rive) : le vieux poète irlandais souligne tout ce qui le sépare désormais de la vie trop vive qui l’entoure et le dérange, il rêve de s’évader vers Byzance, la ville-mère des reflets tentateurs, l’un des noms célèbres de “ l’arrière-pays ”, espérant s’y faire un sort posthume plus enviable que son présent terrestre :



Jamais, quand retombée la nature, jamais

Je ne prendrai ma forme corporelle

À rien de la nature. Mais à quelque

Semblance comme en font les orfèvres grecs

D’or martelé, d’émail cloisonné d’or,

Pour tenir éveillé l’Empereur qui bâille

Ou la poser sur un rameau d’or, et qu’elle chante

Aux seigneurs et aux dames de Byzance

Ce qui fut, ce qui passe, ou va venir. (IV)



Le rêve et le désir, plus que la présence de la mort vraie, font ici passer au poète le seuil lumineux de l’horizon et il s’installe en un univers quelque peu régressif où son sens esthétique est flatté et comblé. Devenu à son tour œuvre d’art, il n’a plus à se soucier des aléas du corps et de la vie terrestre, du précaire et de l’incertain, il entre dans l’éternité hyperbolique de l’artifice et fait ainsi de l’artifice le seul éternel accessible. Comme Hugo quêtait et construisait sur l’horizon brumeux d’une campagne bien de chez nous l’exotisme oriental qui l’arracherait un moment à l’ici, Yeats réinvente un exotisme du passé destiné à compenser par une illusion de totalité la déficience de ce qui l’entoure et accable. Une telle poétique de “ l’arrière-pays ”, on le voit, ne recherche vraiment ni l’ouvert ni l’entier : elle préfère trop facilement un beau leurre à la réalité et contrevient ainsi à la vérité du monde.



Vers une poétique de l’entier



Mais que serait donc une poétique qui s’efforcerait de respecter la vérité du monde en promouvant “ l’objet total ”, à la fois ouvert et entier, tel que le revendique l’épigraphe que j’ai empruntée à S. Beckett ? Si l’ouvert, tel que je souhaite le définir, est bien ce qui transcende – emporte ou soulève – la somme de tout ce qui est (de tout l’étant) pour la faire accéder à l’entier (et c’est dire alors qu’il est le mouvement même de l’être), comment le prendre en compte ? Non certes comme un donné juxtaposable à tous les autres et qui manquerait, qu’il faudrait en définitive ajouter à la somme pour la compléter, mais comme cet inapparent – inaperçu, inaccessible – dont il convient sans cesse d’approfondir le mode émergent d’inapparence (expression certes paradoxale !) afin de connaître ou d’expérimenter l’intégrité de l’Un-et-Tout en lui-même se mouvant. Qu’est-ce à dire ? Ceci d’abord : pour que l’ouvert puis l’entier aient lieu, il faut que l’invisible, l’impalpable, l’inaudible et l’indistinct voire l’impensable soient tenus pour les valences motrices et porteuses de ce qui apparaît, pour les adjuvants essentiels de l’apparaître, pour les intensificateurs des apparences. Ensuite, parlant ainsi, il me semble définir des horizons au sens que donne à ce terme la phénoménologie (husserlienne) de la “ structure d’horizon ” : “ Toute intuition implique toujours plus que ce qui, en elle, est réellement ou actuellement donné ; c’est cet excédent que la phénoménologie nomme horizon : ‘des horizons sont éveillés avec tout donné réel’ ”. Et c’est “ cet excédent ”, qui est en son mode invisible mais “ co-conscient bien que momentanément [ou définitivement] hors de l’attention ”, qui constitue l’arrière-fond de notre perception des choses et du monde. Enfin je crois possible de cerner, en des œuvres singulières, le mode d’émergence propre à quelques-uns de ces horizons – multiples, multipliés, multipliants – et d’apprécier ainsi le travail de l’ouvert dans son rapport à l’entier.



Je me tournerai à nouveau, d’abord, vers la poésie chinoise telle que François Cheng me l’a révélée. La conception chinoise du monde fait une large part au lien qui noue l’homme au cosmos, et au dynamisme universel qui insère l’humain dans le mouvement du Ciel-Terre ; une même loi d’alternance des contraires (Yin-Yang) anime l’ordre surnaturel, l’ordre naturel et l’ordre intime, le souffle y règne en maître et le rythme, tous deux fondés sur le “ vide ” qui, en cette pensée et en cette cosmologie, joue le rôle de premier moteur. D’où la nécessité de ménager en toute œuvre, en toute action humaines la place de ce “ vide ” moteur et médian dont dépendent l’énergie et le mouvement du particulier comme de l’Un-et-Tout. Dans l’œuvre d’art également, dans le poème... Pour mieux expliquer comment opère le poète chinois, François Cheng propose la transposition, mot à mot ou plutôt signe à signe, de tel ou tel poème, comme celui-ci, par exemple :



Sommeil printanier / ignorer aube

Tout autour entendre / chanter oiseaux

Nuit passée bruissement / de vent de pluie

Pétales tombés / qui sait combien...



L’omission des pronoms personnels laisse les verbes sans sujets prédéterminés et comme non conjugués, sans nulle actualisation arrêtée : une mouvance vacante, passive et fusionnelle, seulement scandée par l’organisation métrique du quatrain, l’emporte en arrière-fond sur toute détermination singularisante. Certes, c’est mimer d’une certaine façon l’état de semi-conscience d’un dormeur mal éveillé et pour qui tout reste encore confus, mais c’est aussi faire du contexte printanier l’horizon de la conscience du dormeur comme du lecteur et de la conscience, de la pensée et de la mémoire de l’homme l’horizon d’un agent printanier qui pourrait être la nature s’épanouissant en saison. De plus cette saison connaît en son sein même la loi de l’alternance : la suavité du printemps n’exclut pas la tempête ravageuse dont les effets font penser à l’automne ; le renouveau comprend aussi en lui les germes du déclin... Bref, le poème (re)tient en lui les principes essentiels de la vacance motrice et de l’alternance : il ne décrit pas un état ou une action, il fait vivre un mouvement et un moment communs à l’homme et à la nature comme un “ objet total ” et unique animé par le “ vide ” médian. Le même François Cheng donne du même poème, en un autre ouvrage une traduction plus française de ton et qui, tout en respectant le vibrato de la pièce, semble imposer parfois un “ sujet ” au détriment de l’autre, également possible :



Le sommeil printanier ignore l’aube ;

On se réveille aux appels des oiseaux.

Nuit passée, bruissement de vent, de pluie :

Que de pétales, déjà, ont dû tomber !



Serait-ce là une incapacité propre au français ou même aux langues dites occidentales? Il faut plutôt, je crois, nuancer le propos et il n’est pas interdit à des poèmes français de se plier mutatis mutandis à une poétique du même type. Par exemple, nous trouvons dans Pierre écrite d’Yves Bonnefoy un poème dont le thème est fort analogue à celui du quatrain chinois :



Eaux du dormeur, arbre d’absence, heure sans rives,

Dans votre éternité une nuit va finir.

Comment nommerons-nous cet autre jour mon âme,

Ce plus bas rougeoiement mêlé de sable noir ?



Dans les eaux du dormeur les lumières se troublent.

Un langage se fait, qui partage le clair

Buissonnement d’étoiles dans l’écume.

Et c’est presque l’éveil, déjà le souvenir.



Il est sûr que le poète français n’omet pas les sujets et qu’il les catégorise solidement : nous, vous (personnification), je... (sans toutefois les substantifier), mais il apparaît pourtant qu’ici aussi le contexte élémentaire (ou élémental) est autant l’horizon de la conscience du dormeur que celle-ci l’est du monde (et non du songe) d’une nuit d’été avec lequel elle communie voire fusionne. Il vient à nous lecteurs, de l’arrière-fond, comme une trouble conscience des choses, objective et objectale, à laquelle siéent tout particulièrement les touches de “ vide ” initiales : “ arbre d’absence, heures sans rives ”, et très nettement située avant l’annonce d’un partage en toute clarté dont la pensée et le langage seront responsables. Ici aussi la mémoire est antérieure à l’éveil et à l’humain, et c’est elle qui, faisant le lien entre l’homme et le tout du monde où il a roulé endormi, porte le mouvement de l’entier et produit en elle-même et par elle-même l’invisible, l’impalpable et l’inouï.



Ce mouvement de l’entier, qui, dans les deux poèmes que nous venons d’étudier, est avant tout langage et mémoire, se trouve caractérisé dans la peinture chinoise comme “ le Trait de pinceau ” et, si possible, l’“ unique Trait de pinceau ” :



Car le Trait, par son unité interne et sa capacité de variation, est Un et Multiple. Il incarne le processus par lequel l’homme dessinant rejoint les gestes de la Création. (L’acte de tracer le Trait correspond à celui même qui tire l’Un du Chaos, qui sépare le Ciel et la Terre.) Le Trait est à la fois le Souffle, le Yin-Yang, le Ciel-Terre, les Dix-mille êtres, tout en prenant en charge le rythme et les pulsions secrètes de l’homme.



Le poète, à mon sens, doit faire remplir le même rôle au langage en le soumettant à la poétique définie plus haut et sa récompense, s’il réussit, sera la même que celle du peintre : faire de son œuvre, pourtant minuscule et toujours partielle, le réceptacle de l’entier et, entrant lui-même en celle-ci comme en un refuge selon nombre de légendes chinoises, il pourra se situer soudain au point essentiel où il sera traversé et transporté par l’ouvert et où, brièvement mais souverainement, il acquiescera à l’encore inaperçu et surprendra même un ricochet du toujours inaperçu. Ce n’est pas une scène de genre que décrit le quatrain intitulé “ Neige sur la rivière ” de Liu Tsung Yuan :



Sur mille montagnes, aucun vol d’oiseau.

Sur dix mille sentes, nulle trace d’homme.

Barque solitaire : sous son manteau de pailles,

Un vieillard pêche, du fleuve figé, la neige.



Le “ vide ” est atteint, en deux vers parallèle, dans et par le paysage qui fait l’arrière-fond et ouvre les horizons. Au premier plan, contrairement aux apparences, misérabilistes, la solitude du vieillard est une conquête, un événement de l’ouvert, un avènement de l’entier. Et c’est le grand peintre Shih-T’ao qui nous l’explique au mieux par le commentaire qu’il inscrivit sur l’un de ses tableaux présentant de même une barque solitaire sous un mont et le ciel :



Sans cheveux, ni coiffe, je ne possède non plus de refuge où fuir ce monde. Je deviens l’homme dans le tableau, avec à la main une canne à pêche, au milieu d’eau et de roseaux. Là où, sans limite, Ciel et Terre ne font plus qu’Un.



La pêche n’est qu’un prétexte de peu d’importance, un gage de calme et de solitude, un moyen de concentration ; il est seulement capital d’accéder au bon endroit au bon moment, que ce soit grâce au verbe ou grâce au “ Trait de pinceau ”. Mais, qui l’eût dit ! qui l’eût cru ! le poète d’occident, lui aussi, connaît le lieu et le moment et le moyen. C’est le tout dernier poème de Dans le leurre du seuil, d’Yves Bonnefoy encore, à l’instant même où il n’y a plus de “ leurre ” puisque tout est vrai, ni de “ seuil ” à franchir puisque l’homme peut légitimement rester ici sans se sentir reclus, sans fantasmer à propos d’un ailleurs préférable :



Les mots comme le ciel

Aujourd’hui,

Quelque chose qui s’assemble, qui se disperse.



Les mots comme le ciel,

Infini

Mais tout entier soudain dans la flaque brève.





Oui, ni sur ni sous l’horizon ni au-delà, être par les mots, par le “ Trait ”, par l’œuvre offrant leur chance au “ vide ”, au mouvant, au divers, à toutes les formes de l’inaperçu, être “la flaque brève” où se reflète et s’inscrit un instant le tout du monde.







Dettes:



Samuel Beckett : Trois dialogues, Ed. de Minuit, Paris, 1998.



Charles Baudelaire : Les Fleurs du Mal, “ Spleen (IV) ”, pièce LXXVIII.



Victor Hugo : Les Orientales, “ Rêverie ”, pièce XXXVI.



Yves Bonnefoy : L’Arrière-pays, Champs-Flammarion, Paris, 1982

reprenant l’édition Skira, “Les Sentiers de la création”, Genève, 1972.

Yves Bonnefoy : Quarante-cinq poèmes de Yeats, Hermann, Paris, 1989, (p. 64-65).

Yves Bonnefoy : Poèmes, édition collective, Gallimard, “Poésie”, 1982 : “ L’été de nuit, IX ”

(p. 193) puis – dernier poème – (p. 332).



Wang Chih-Huan : “ Du haut du pavillon des Cigognes ”, traduit et présenté par François

Cheng dans L’écriture poétique chinoise suivi d’une Anthologie des poèmes des Tang, Seuil,

Paris, 1977, p. 107. (Une note de F. Cheng précise : “ Ce pavillon situé dans le sud-est du

Shan-si, au coude du fleuve Jaune, était célèbre pour la beauté de son panorama ”.)



Meng Hao-Jan : “ Matin de printemps ”, traduit et présenté par François Cheng dans L’écriture poétique chinoise, pp. 33 et 110 ; et Entre source et nuage, la poésie chinoise réinventée, anthologie, dans le groupe de poèmes donnés en fac-similé du manuscrit, Lorsque la main se souvient, Albin Michel, Paris, 1990 p. 242.



Liu Tsung Yuan : “ Neige sur la rivière ”, traduit par F. Cheng, cf. L’écriture poétique chinoise, p. 148 et Entre source et nuage, la poésie chinoise réinventée, anthologie, dans le groupe de poèmes donnés en fac-similé du manuscrit, Lorsque la main se souvient, p. 247. Nous avons retenu la seconde version de cette traduction.



François Cheng : Vide et plein, Le langage pictural chinois, Seuil, 1979.



Michel Collot : La Poésie moderne et la structure d’horizon, P.U.F., “ Écriture ”, Paris, 1989.



Serge MEITINGER

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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyVen 9 Sep à 9:55

Ainsi Parlait Zarathoustra: L'amour est-il la malédiction de l'Homme...? L'amour n'est pas un mirage et il est égnimatique. Tel Dieu, on lui donne une image par des étiquettes... Dans Ainsi Pärlait Zarathoustra, L'auteur décrit un Etre-Humain cherchant l'oubli mais qui est envahi de découvertes, de curiosité et de Jugements... Alors, il retourne dans la société ayant réussi à cicatriser ses plaies lors de sa méditation dans la caverne... Est-il maudit d'avoir voulu chercher ou est-il naïf d'avoir voulu atteindre l'innacessible exorcisme: A t'il voulu donner une formule sur l'essence de la conciensce. En tout cas, il a engendré une peur et on l'a bléssé dans l'amour propre de son Humanisme... Oui à la Gréve... Rien ne sortira de le plaindre car finalement, il est à l'origine d'une source aussi intarisable que l'echo de l'infini car au delà de la lumière: Il est un Lancelot du Lac de la Connaissance et de l'Ignorance... L'Amour est tout comme L'Invisible au dela du Bien et du Mal et c'est pour cela qu'il y a un ver prénommé Pécher dans le coeur de la Sensibilité prenommé la Faim et la Convoitise d'Autrui: La peur est naturel mais le désir doit comporter des régles et une justice pour éviter l'Esclavage, la Torture et les Viols... Ainsi est La Démocratie du Clan des Mouettes... http://yanis.tignard.free.fr/index.html

Un peu de Big-ban dans l'Oreille
https://www.youtube.com/watch?v=ulmcti0h0w8

l'esprit de liberté est un esprit qui est emprunt à la naïveté de l'émoi. Il est fragile et se console d'un rien sur l'échelle de la vie. Il est naturel et humble... Sa diversité est un affront et pourtant il consiste à dire une réalité fragile et menaçante devant la Tyrannie et ses sbires: La Justice pour Tous pour le Lion tout comme pour le Rat. Pour Georges Orwell et Malabar le cheval et benjamin l'âne. Voilà être au milieu d'un peuple s'est pas la garantie d'une opinion, cela est pour certains un crime, moi je vous avoue que par moment. Mais voilà pour certain(e)s s'est le Roi ou la Reine ou autres, il s'agit de l'opinion. Le parfait est il accessible ? L'imparfait est il lié à la Richesse ? Toujours est il un rempart à l'injustice ? L'amitié ne ruine t'elle pas l'espérance devant la Trahison et la croyance ? Tant de questions qui ont trouvé des réponses... Mais le crime est collectif car le caractère n'est pas l'unisson: Le personnel est trop lié à l'ensemble... Quand on tue une Femme ou un homme; c'est tout un aspect de l'harmonie qui s'évapore de la pensée... L'esprit de liberté est universel dans la foi d'une vision, qu'en est-il du ventre ? Ce n'est pas la liberté qui a détruit les civilisations; ce sont nos ventres affamées devant l'échelle de l'abondance. Et pourtant l'amour est la plus belle des liberté et c'est en cela que certains peuvent se prétendre plus libre et autonomes que certains. Cette liberté de l'amour est certes idiote mais après tout, elle est la plus digne des révolutions.... En Hommage, à l’expression de la vie même si on peut dire que cela est emprunt à la naïveté de l'émoi. TAY Republica Tolosa

On peut dire un merveilleux décor mais il s'agit d'un préfixe commun à toutes les galaxies et astres de l'Univers.... Alors sachons voir que le patrimoine est certes universelle et individuelle mais il y a aussi le synonyme de la faculté universelle de vouloir s’agrandir qui est commune et communie à toutes existences de la formation moléculaire éclectique et physique organique ou l'électricité "divine"...
Ainsi parlait Zarathoustra... L’extension de la matière est propre de l'existence Organique et électrique... Toutes les galaxies, astres et instruments sont propres à cette survie issue de.... La raison instrumentale n'est pas sujette à un patrimoine universel et individuel. Pourtant, il y a un aspect de la survie. Les astres sont-ils soumis à la survie tout comme leurs noms imaginaires nous laisse supposer, je dirai plutôt que ce sont les molécules qui sont propres de l’évolutive survie. TAY Republic Tolosa

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MessageSujet: Re: Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca.   Nabucco - Hebrew Slaves Chorus, la Liberté et Y'becca. EmptyMar 13 Sep à 10:10

Toulouse, le 13 Septembre 2016

"Lettre vers tous les Croyants, les Laics, les Athées et Indiférents sans distinction de sexes et d'appartenance"

"A travers l'histoire, il y a tout ces regards qui porte sur l'espérance d'une terre bénite où résonne la paix et l'harmonie si désireuse dans le cœur de l'Homme. Certains ont construit et d'autres ont détruit... Les Femmes n'eurent pas dans un premier temps à se soucier de leur image, telle des lionnes, elles étaient libre de se soumettre ou de se dérober à l'acte naturel de la Nature et de ses lois. Mais voilà; nous avons voulu une femme unique dans sa présentation et son comportement: La diversité lui fut enlevé et l'Homme perdit son statut d'être suprême de Dieu. Les Hyènes, les lions et les Éléphants devint les inspirateurs de l'évolution humaine, plus nous apprenons à observer ce qui reste de sauvage dans la nature, nous voyions que nous avons voulu supprimer ces codes d'honneurs... Ce qui était preuve de charité fut transformé en faiblesse ! Le lion qui élevait les fils de ses frères, ce lion là fut tué par les Hommes et ceux qui prirent sa défense furent exilés du cœur des femmes... On les transforma pour les soustraire à leurs regards... Trouvé vous cela juste mesdames d'être puni pour un acte de bonté à l'égard de ce lion qui adopta les orphelins de ces crimes et qui honoré les dettes des Dames Lionnes à l'égard de Yahvé, Dieu, Allah, Vishnou ou Éternel est l’Éternel. Oui malgré mon sens laïque, je crois au courage de la Charité et de la Valeur malgré tout j'ai perdu ma naïveté devant le Lâche, le Traitre, l’Envieux et la Haine. J'aime le regard tel le lion qui protège son territoire, Sa Lionne et Son Peuple et qui n'ose pas cacher son admiration devant les singes et les éléphants imprégné de sagesse et de Bonté... Le Courage de la Girafe, la Hargne de la Hyène, l'endurance du Serpent, la moquerie du Scorpion et les enseignements de la Mouche. Les Mouches indiquent l'eau et sont des reversoirs aussi utile que le Chameau et le Cheval... Les hirondelles qui faisait sourire les Femmes et les Enfants; Et malgré la Cruauté du Temps, il y avait toujours une place pour la valeur du Courage et du charitable... Voilà à partir de quoi et selon les percepts de Gordon Pacha et l’Enseignement de l’Écoute du Temps et de La Nature nous pouvons reconstruire Alep, Petra et tous ces Oasis qui faisait les charmes de nos querelles de Commerçants, de Patriarches et de Familles. Nous ne pourrons jamais éviter des querelles ou des discordes de Voisinages, mais Sauvegarder Notre Honneur, ça sera mon premier engagement d'Homme contre l'Esclavage, le Viol, la Torture, La Faim, La soif et pour l'équilibre, le partage, la manifestation, l'égalité, de réunion et de gréve."

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