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  le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi

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yanis la chouette




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 le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi Empty
MessageSujet: le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi    le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi EmptyLun 26 Mar à 7:32

Deep Purple - "Smoke On The Water"....

Dans la Lettre d'un habitant de Genève à ses contemporains (1803), il conçoit le projet de l'ouverture d'une souscription devant le tombeau de Newton, posant ainsi le fondement d'une sorte de « religion » de la science8. On peut considérer que Saint-Simon est ainsi l'héritier, avec deux siècles de retard, de la théorie de l'héliocentrisme, et de la révolution copernicienne qui s'est développée aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Saint-Simon est mobilisé par la recherche d'un principe universel capable de sous-tendre une philosophie conçue comme la science générale, c'est-à-dire la synthèse des sciences particulières. La gravitation universelle fera office de principe unique. Saint-Simon propose donc de remplacer l'idée abstraite de Dieu par la loi universelle de la gravitation, loi à laquelle Dieu aurait soumis l'univers. Newton l'a découverte, mais cinq « géants » en avaient précédemment posé les bases : Copernic, Kepler, Galilée, Huygens et Descartes6.

Il affirme « qu'en y mettant les ménagements convenables, la philosophie de la gravitation peut remplacer successivement et sans secousse, par des idées plus claires et plus précises, tous les principes de morale utile que la théologie enseigne »7.

Pensée fondatrice de l'industrialisme, le saint-simonisme est un courant idéologique reposant à l'origine sur la doctrine socio-économique et politique de Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon (1760-1825) dont il tire son nom. Cette doctrine, publiée à travers des écrits assez épars et résumée selon Saint-Simon dans le Nouveau christianisme (ouvrage inachevé publié en 1825 à la mort de Saint-Simon), a été souvent reformulée par ses disciples après sa mort, pour exercer finalement une influence tout à fait déterminante en France au moment de la révolution industrielle, et du développement de la société industrielle dans ce pays1. Les disciples ou partisans de Saint-Simon sont qualifiés de « saint-simoniens ».

Si l'on en croit les présupposés établis par Saint-Simon, il s'agirait d'en finir avec les révolutions des XVIIIe et XIXe siècles et les guerres, et de passer de l'âge théologique et féodal à l'âge positif et industriel2. Il propose donc un changement de société et préconise une société fraternelle dont les membres les plus compétents (industriels, scientifiques, artistes, intellectuels, ingénieurs…) auraient pour tâche d'administrer la France le plus utilement possible, afin d'en faire un pays prospère, où régneraient l'esprit d'entreprise, l'intérêt général, la liberté et la paix.

Sous l'impulsion de l'un de ses principaux représentants, Barthélemy Prosper Enfantin, cette doctrine, au moment de sa première application (vers 1830), prend la forme d'une « Église »3'4. Discréditée par cette première expérience mystique, la pensée saint-simonienne connaît un nouveau redéploiement, autour d'une formule devenue célèbre par laquelle les saint-simoniens entendaient substituer « l'exploitation du globe par l'association » à « l'exploitation de l'homme par l'homme »5.

Doctrine sociale

Sur le plan social, la société proposée par Saint-Simon est fondée sur le principe de l'association entre les Hommes. Les privilèges de la noblesse et de la royauté doivent être supprimés pour en finir avec la féodalité et parce que l'aristocratie vit aux dépens de la nation. Elle s'oppose à tout privilège et droit de naissance.

Chacun doit pouvoir grimper dans l'échelle sociale et arriver au premier rang en fonction de ses mérites, bien qu'une immense majorité de travailleurs de toute nature, soit exploitée par une faible minorité d'oisifs (notamment les « propriétaires-rentiers », des aristocrates louant leur terre à des métayers afin d'en tirer un plus grand parti )[pas clair]. Mais ses travaux doivent être utiles à la société. Chacun doit obtenir la considération de la société, et les bénéfices associés, proportionnellement à sa capacité.

Mais pour y parvenir, l'industrie doit prendre le pas dans la société. Les industriels sont invités à former un parti et à prendre le pouvoir. En plus de l'union souhaitée de tous les producteurs, il faudra faire concourir les savants, théologiens, artistes, légistes, rentiers les plus capables pour organiser le nouveau système social, qui devra être le plus avantageux pour l'industrie et les producteurs et utile à toute la société et pragmatique, c'est-à-dire prendre en compte l'état actuel de la société.

Il faudra aussi encourager l'industrie, l'agriculture, le commerce et augmenter la production, faire de grands travaux, afin d'élever le niveau de vie des Français.
Doctrine spirituelle

Saint-Simon entend donner le pouvoir spirituel aux scientifiques, dont les industriels sont les garants. Une morale commune, fondement spirituel de la société, doit servir de guide pour que règne le bonheur entre les Hommes et régir les individus et la société, dans le but de rendre l'homme le plus heureux possible. Elle doit être basée sur la liberté de conscience et est déduite du principe « les Hommes doivent se regarder comme frères, s'associer et s'entraider ». Cette morale doit cependant être laïque et rationnelle, car basée sur les intérêts palpables des Hommes, du bonheur et de la fraternité.

Cette morale doit avoir pour but d'instaurer une organisation de la société qui pousse l'Homme à mettre le meilleur de lui-même au service des autres. Son principe général doit être de diriger la société vers l'amélioration physique, morale et intellectuelle des Hommes et d'établir une organisation sociale qui assure du travail à tout le monde, car « l'homme le plus heureux est celui qui travaille et la famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps ». Une instruction rationnelle, des jouissances propres à développer l'intelligence des prolétaires.

Elle doit attirer l'attention de l'Homme sur les intérêts communs des membres de la société. La politique ne doit être que l'application de la morale et doit être motivée par le bon sens et l'amour du prochain, et non par la charité.
Doctrine politique

Saint-Simon veut que les industriels, les cultivateurs et les négociants les plus capables et les plus désintéressés ne dirigent pas, mais administrent la nation le plus économiquement possible, gérant son budget comme une entreprise. Il souhaite que la société devienne un grand atelier où chaque classe a un rôle utile.

Pour lui, les industriels doivent s'associer avec leurs ouvriers. Cette association doit être basée sur les sentiments, afin de transcender les intérêts particuliers au nom de l'intérêt général et du bien public. Les industriels doivent guider leurs égaux et associés, et leur direction fraternelle reposer sur l'affection, l'estime et la confiance.

La politique n'est que la science de la production et le peuple doit être associé à la politique, comme il l'est à la production.

Selon Pierre Musso9, l'association entre les Hommes et les liens de fraternité qu'il souhaite entre les hommes contre l'individualisme et les intérêts particuliers, répondent à une analogie avec les réseaux physiques (canaux dans sa Picardie natale), d'où le nom de philosophie des réseaux.

Saint-Simon pense donc que l'État doit garantir la paix et ne doit assurer à l'industrie que sa sécurité, et au commerce la liberté des échanges. Pour construire le nouvel édifice social, il préconise l'instauration d'un Parlement à trois niveaux :

   une chambre d'inventeurs, ingénieurs, artistes ou architectes chargés d'élaborer un projet de développement économique et social et de promouvoir les projets du parlement, les bienfaits du travail, l'amélioration du sort du peuple et les idées de progrès ;
   une chambre chargée de l'examen des projets de la chambre d'invention, composée de savants, qui doit proposer un nouveau programme d'instruction publique et des fêtes censées rappeler aux hommes leurs devoirs ;
   une chambre chargée de l'exécution des projets et composée uniquement des plus importants industriels.

Enfin, tous les Français doivent élaborer un programme de défense nationale, afin de défendre la France en cas d'attaque militaire.

Saint-Simon rêve d'un âge industriel faisant suite à l'âge féodal, et d'une fédération groupant tous les gouvernements d'Europe.
Doctrine religieuse
Barthélemy Prosper Enfantin, chef de la religion saint-simonienne

À la fin de sa vie, Saint-Simon jette les bases d'une nouvelle « religion », qu'il appelle « Nouveau Christianisme », afin de lutter contre l'égoïsme et l'individualisme.

Reprenant les principes moraux du christianisme, cette nouvelle religion, considérée plutôt comme un nouveau code moral, doit être philanthropique et devenir le fondement spirituel de la société : « aimez votre prochain comme vous-même » et « les Hommes doivent se regarder comme frères ». Elle doit également enseigner à l'Homme que pour obtenir la vie éternelle, il doit travailler à l'amélioration de l'existence de son semblable et défendre l'intérêt général au détriment de l'intérêt particulier. Elle a pour but déclaré « l'amélioration du sort moral, physique et intellectuel de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre ». Elle ne doit pas liguer les classes entre elles, mais encourager et honorer le travail. Elle proscrit le sang, la violence, l'iniquité et la ruse.

Son avènement liera les artistes, les savants et les industriels, les fera directeurs de l'espèce humaine, placera les beaux-arts, les sciences, l'industrie à la tête des connaissances sacrées. Enfin, elle annonce que le paradis sur terre est proche, car en se rendant maîtres de la Nature, les Hommes, par leur travail, satisferont leurs besoins matériels comme spirituels. Il s'ensuivra une société du bien-être, où règneront la liberté et la paix.

Bien que reprenant les fondements de la doctrine de Saint-Simon, les disciples de Saint-Simon en rejettent plusieurs points importants : alors que Saint-Simon déclare que la société industrielle doit être fondée sur l’association des compétences et être la plus égalitaire possible, l’école saint-simonienne pense que la société doit être hiérarchisée selon les mérites de chacun. En outre elle dénonce la propriété et l’héritage comme une forme d’exploitation de l’homme par l’homme, la remplace par le collectivisme et refuse le libre-échange. De la nouvelle morale de Saint-Simon, l’école fait un dogme avec son église, ses rites et sa hiérarchie.

Ses disciples mettent en pratique l'industrialisme de Saint-Simon :

   développement économique : industrie, banques, transports ferroviaires et maritimes, assurances, exploitation des mines ;
   engagement politique, scientifique, culturel.

Ils revendiquent l'égalité entre les hommes et les femmes, mais échouent à établir l'égalité entre les classes.
Refoulement de la doctrine

Méconnue, la doctrine de Saint-Simon a été en prise avec son siècle. Elle reste, aujourd’hui, une matière à réflexion moderne (technocratie, bureaucratie, égalité des sexes, importance des réseaux à la place du conflit).

Les raisons du refoulement du saint-simonisme hors de la mémoire nationale sont multiples et s'expliquent notamment par des prises de positions radicales jugées attentatoires à la propriété et aux mœurs (il faudra attendre Léon Blum pour que le socialisme parle de sexualité), des textes écrits dans une langue à cheval entre le XVIIIe et le XXe siècle, et le développement ultérieur et l'emprise considérable de la pensée marxiste, qui a condamné le saint-simonisme10.

Enfin, les critiques de Saint-Simon de l'Ancien Régime (Sur la querelles des Abeilles et des Frelons, 1819), appliquées à la société française du XXIe siècle, sont toujours d'actualité.[non neutre]
Historique
Auguste Comte secrétaire de Saint-Simon

Le saint-simonisme commence à exercer une certaine influence du vivant de son fondateur, à partir du moment où Auguste Comte devient secrétaire particulier de Saint-Simon, en 1817, après qu'il a été congédié de l'École polytechnique. Comte aide notamment Saint-Simon dans ses travaux philosophiques.

Bien que s'opposant à Saint-Simon, qu'il quitte en 1824, Comte contribue à répandre les idées positivistes initiées par son ancien maître. Auguste Comte n'est cependant pas considéré comme un vrai saint-simonien.
Débuts de l'école saint-simonienne : le journal Le Producteur

À sa mort (19 mai 1825), Saint-Simon est presque inconnu. Comme il l'a promis à Saint-Simon sur son lit de mort, Olinde Rodrigues propose à ses amis présents aux obsèques de fonder un journal afin de diffuser les idées pour lesquelles il s'est battu. Les statuts de la société en commandite qui fonde ce journal sont signés le 1er juin 1825. Le journal s'appelle Le Producteur, Journal philosophique de l'industrie, des sciences et des beaux-arts. Les deux fondateurs gérants sont Olinde Rodrigues et Prosper Enfantin. Jacques Laffitte, Guillaume Louis Ternaux et Léon Halévy sont actionnaires.

Le premier numéro sort le 1er octobre 1825 et porte pour épigraphe une phrase du maître : « L'âge d'or, qu'une aveugle tradition a placé jusqu'ici dans le passé, est devant nous ». Le but affiché est le suivant :

   « Il s'agit de développer et de répandre les principes d'une philosophie nouvelle. Cette philosophie, basée sur une nouvelle conception de la nature humaine, reconnaît que la destination de l'espèce, sur ce globe, est d'exploiter et de modifier à son plus grand avantage la nature extérieure ».

Les premiers articles sont remarqués, notamment ceux de Prosper Enfantin et d'Auguste Comte sur les liens philosophiques entre les sciences et leur application politique. On trouve parmi le cercle des fidèles qui participent à l'entreprise de futurs théoriciens socialistes, comme Louis-Auguste Blanqui (1796-1865), Philippe-Joseph-Benjamin Buchez (1796-1865) et Armand Bazard (1791-1832).

Le journal disparaît en octobre 182611.
Premiers saint-simoniens

Après l'utopie (et la mort de Saint-Simon en 1825), les anciens militants, entrés dans les affaires, dans la politique et dans la presse, entreprennent de mettre en pratique les idées de leur jeunesse. Barthélemy Prosper Enfantin, avec son ami François Barthélemy Arlès-Dufour puis avec Ferdinand de Lesseps, sont les initiateurs du creusement du canal de Suez. La première ligne de chemin de fer pour voyageurs construite en France l'est par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain, dirigée par des saint-simoniens — notamment le financier Émile Pereire et les ingénieurs Émile Clapeyron, Stéphane Mony et Gabriel Lamé.

Barthélemy Prosper Enfantin assiste à l'enterrement de Saint-Simon en 1825. C'est à ce moment qu'il reprend la doctrine de Saint-Simon. Avec Olinde Rodrigues et Saint-Amand Bazard, il fonde une communauté à Ménilmontant (no 145 rue de Ménilmontant), qui dégénère en une sorte de religiosité (1829 à 1832)12, dénoncée par certains contemporains comme une secte13. Enfantin et Bazard se font appeler « Pères suprêmes ». Ils font paraître en 1829 et 1830 l'Exposition de la Doctrine de Saint-Simon.

Enfantin diffuse ses idées via les journaux le Producteur et le Globe. Enfantin est directeur de la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) dès sa création, ainsi que de la Compagnie générale des eaux. Il participe activement à la colonisation de l'Algérie (voir ci-dessous). Il a une grande influence sur le courant libéral en France.

Saint-Amand Bazard développe la doctrine de Saint-Simon. Il y a un « schisme » dans le saint-simonisme : Bazard se détache d'Enfantin pour fonder notamment une branche socialiste proche du collectivisme.

Lazare Hippolyte Carnot (deuxième fils de Lazare Carnot) développe quelque temps la doctrine saint-simonienne.

Philippe Buchez, fondateur du mouvement coopératif français, du journal l’Atelier (l'un des grands ancêtres de la presse socialiste), et initiateur du mouvement social chrétien, adhère pendant quelques années au saint-simonisme. Il s'en détache, en 1829, devant la tournure sectaire que prend le saint-simonisme sous Enfantin.

Pierre Leroux se rallie au saint-simonisme, dont il se sépare en 1831, en même temps qu'Alexandre Bertrand. Le journal Le Globe, qu'ils fondent en 1824, sera pendant plusieurs années l'organe des saint-simoniens.

Michel Chevalier, conseiller de Napoléon III, se situe quant à lui dans la continuité des idéologies libérales d'Enfantin.

D'autres saint-simoniens, plus pragmatiques, sont à l'origine de grands travaux pendant la Révolution industrielle :

   percement du canal de Suez (Ferdinand de Lesseps) ;
   développement des voies ferrées (étoile de Legrand) ;
   rôle grandissant des banques pour financer le développement industriel et commercial (Crédit lyonnais) ;
   création de l'École centrale de Lyon (François Barthélemy Arlès-Dufour) ;
   création de la Société d'enseignement professionnel du Rhône (François Barthélemy Arlès-Dufour) ;
   création de l'École centrale Paris dès 1829 par MM. Alphonse Lavallée, Jean-Baptiste Dumas, Eugène Péclet et Théodore Olivier.

Ils participent aussi à des traités de libre-échange.
Influences
Le féminisme

En portant au cœur de sa doctrine la « question femme », le saint-simonisme participe au regain de féminisme qui se produit au cours des années 1830. Héritières de Saint-Simon, Claire Bazard, Cécile Fournel et Marie Talon sont au sommet de la hiérarchie du mouvement. Beaucoup d'autres s'y engagent : Eugénie Niboyet, Suzanne Voilquin, Désirée Véret, Marie-Reine Guindorf, Elisa Lemonnier, Pauline Roland14… Le soupçon d'immoralisme flotte sur le mouvement, la « femme libre » étant rapidement assimilée à la femme publique : c'est une des raisons invoquées par les autorités publiques pour intenter un procès au mouvement saint-simonien.

C'est grâce aux appuis des saint-simoniens, notamment François Barthélemy Arlès-Dufour que Julie-Victoire Daubié, journaliste économique, est la première femme à se présenter avec succès au baccalauréat à Lyon en 1861 et que son diplôme lui est remis signé par le ministre.
Pendant la révolution industrielle

Les saint-simoniens se sentent investis d'une mission d’« apôtres ». Ils vont ainsi « prêcher » dans plusieurs villes de France, notamment à Lyon, en 1831, lors de la révolte des Canuts. Frédéric Ozanam, qui fut lui-même bouleversé par cette révolte, écrivit un article pour réfuter le saint-simonisme dans la Tribune (n° du 28 juillet 1833)15.

Les idées saint-simoniennes dans l'économie, dans leur version libérale, sont adoptées par Napoléon III, à travers son proche conseiller Michel Chevalier.

Les héritiers de Saint-Simon exercent ainsi une influence déterminante à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, d'abord en France : économistes, sociologues, industriels, hommes politiques, scientifiques, souvent polytechniciens16.
Colonisation
Article détaillé : idéologie coloniale française.

Les saint-simoniens ont aussi une grande influence en dehors du territoire français à travers la colonisation en Afrique et au Moyen-Orient, avec des personnages comme Barthélemy Prosper Enfantin, puis dans les années 1880 avec le cercle Saint-Simon.

L'Orient, en particulier, attire les saint-simoniens après 1832 (condamnation en France). Du fond de sa prison, le père Enfantin établit la nécessité d'une union dont la Méditerranée sera le centre, l'Occident apportant sa technique et l'Orient ses réserves de foi. Certains saint-simoniens partent pour l'Égypte afin d'y appliquer leurs idées et d'y réaliser un projet considérable qui leur permettrait de rentrer en France auréolés par un grand succès : ils lancent les travaux du canal de Suez.

L'Algérie, où la conquête française se fait difficilement, est un autre terrain d'élection. Enfantin, qui a obtenu du gouvernement de Louis-Philippe une mission officielle, publie en 1843 un ouvrage en deux volumes sur la colonisation de l'Algérie. L'année suivante, le journal L'Algérie ne se borne pas à dénoncer les méthodes du général Bugeaud, les razzias, mais propose un programme d'équipement. Si L'Algérie cesse de paraître en 1846, la colonie reste, avec des hommes comme Carette, Warnier, un foyer d'idées saint-simoniennes, et c'est un saint-simonien de formation, Urbain, qui conseillera à Napoléon III la politique du Royaume arabe — une politique plus généreuse, fondée sur un partage des ressources et des responsabilités.
Influences philosophiques

Auguste Comte, secrétaire particulier de Saint-Simon pendant plusieurs années, développe un positivisme relativement proche des idées saint-simoniennes, qui employaient déjà le terme de positivisme.

Saint-Simon séduit d'autres utopistes, comme Charles Fourier, ou intellectuels comme Proudhon.

Sous sa forme originelle, la doctrine ne dépassa pas les frontières françaises. Elle est en revanche reprise par d'autres courants de pensée hors de France : sous la forme de la pensée de Comte, son empreinte demeure visible sur le drapeau du Brésil (« ordre et progrès »).

Les idées des Lumières se propagèrent en Rhénanie à la suite de l'annexion française dans les années 1795-1814, ce qui favorisa le développement des idées saint-simoniennes par l'intermédiaire du propagandiste Ludwig Gall dans la ville de Trèves, où naquit Karl Marx en 181817.

Karl Marx et Friedrich Engels empruntent certains concepts et certaines formules au saint-simonisme (notion de classe). C'est la raison pour laquelle, pendant la période soviétique, la statue de Saint-Simon figure aux côtés de celle de Lénine à Moscou18. Le nom de Saint-Simon est également gravé sur l'obélisque des Romanov consacré aux héros du communisme19.

Friedrich Hayek, théoricien libéral, critique cette doctrine pour son côté pseudo-religieux.
Autres saint-simoniens notables

   Émile Barrault, ingénieur, homme politique[réf. nécessaire].
   Édouard Charton, journaliste, homme politique.
   Félicien David, compositeur

   Alexandre Deberny, fondeur de caractères.
   Arlès Dufour, (1797-1872) humaniste et homme d'affaires lyonnais.
   Henri Fournel, ingénieur des mines
   Henri Germain Banquier fondateur du Crédit Lyonnais.
   Ange Guépin, médecin.

   Général de Lamoricière, militaire.
   Ferdinand de Lesseps, entrepreneur.
   Frères Pereire, banquiers.
   Aimé Thomé de Gamond, père du tunnel sous la Manche.
   Joseph-Ferdinand Toussaint, homme politique belge et beau-père de l'architecte Joseph Poelaert qui épousa sa fille Léonie Toussaint.
   Ismaël Urbain, interprète.

Voir aussi
Bibliographie

   Marcel Emerit, Les Saint-simoniens en Algérie, Les belles lettres, 1941.
   Cet ouvrage a reçu le Grand prix littéraire de l'Algérie en 1942 ainsi que le Prix Chai d'Est ange décerné par l'académie des sciences morales et politiques en 1944.
   Pierre Ansart, Saint-Simon, PUF, 1969
   L'auteur s'est attaché à décrypter la pensée politique de Saint-Simon.
   Jérôme James Jean-Paul Blanc, Frédéric Engel-Dollfus, un industriel saint-simonien, Paris, Généalogie et Histoire, 2003.
   L'auteur démontre l'influence de la doctrine de Saint-Simon dans l'œuvre économique, sociale et culturelle de cet industriel alsacien du XIXe siècle.
   Nathalie Coilly, Philippe Régnier (dir.), Le Siècle des saint-simoniens : du nouveau christianisme au canal de Suez, BNF, novembre 2006
   Le saint-simonisme a façonné une grande partie du XIXe siècle et posé certains des jalons de notre modernité. L'exposition présentée à l'Arsenal, qui conserve dans ses murs de riches collections saint-simoniennes, retrace cette aventure, de 1825 à 1832.
   Henri Desroche, Le nouveau christianisme et les écrits sur la religion, Seuil, 1969.
   L'auteur s'est attaché à décrypter les tenants et aboutissants du Nouveau Christianisme de Saint-Simon.
   François Gallice, "Les ingénieurs saint-simoniens, le mariage de l'utopie et de la raison ?", Recherches contemporaines, n° 2, Université Paris-X Nanterre 1994
   Pierre Musso, Saint-Simon-Simon et le saint-simonisme, Collection Que Sais-je? PUF. 1999.
   Pierre Musso, La religion du monde industriel : analyse de la pensée de Saint-Simon, Ed. de l'Aube, 2006.
   Présentation d'une pensée qui synthétise les savoirs des Lumières et prépare les idéologies contemporaines, du socialisme au libéralisme industriel, et des disciplines comme la sociologie, le management, la science politique et la religion scientifique, industrielle et technologique contemporaine.
   Pierre Musso, Télécommunications et philosophie des réseaux. La postérité paradoxale de Saint-Simon, PUF, 1998.
   Pierre Musso, Saint-Simon: l'industrialisme contre l'Etat, L'Aube, 2010.
   Antoine Picon, Les Saint-simoniens : raison, imaginaire et utopie, Belin, 2002.
   « L'âge d'or qu'une aveugle tradition a placé jusqu'ici dans le passé est devant nous. »
   Philippe Régnier (dir.), Études saint-simoniennes, Presses universitaires de Lyon, 2002.
   L« Ce qui fascine aujourd'hui dans ce mouvement intellectuel, c'est la modernité, la hauteur de vues et l'efficacité avec lesquelles, au tournant de 1830, il a traité des problèmes de société qui redeviennent les nôtres (...)». Philippe Regnier est directeur de recherche au CNRS, chargé de mission au département des Sciences de l'homme et de la société du CNRS
   Philippe Régnier, Les Saint-Simoniens en Égypte (1833-1851), B.U.E-A, Abdelnour, Le Caire, 1989.
   Leclercq Yves, Le réseau impossible, Genève, Librairie Droz, 1987. (Cf. chap. III).
   (en) Gilles Jacoud, Political Economy and industrialism : banks in Saint-Simonian economic thought, Abingdon, Routledge, 2010.
   Saint-Simon, Claude Henri de Rouvroy, Le Nouveau Christianisme : dialogues entre un conservateur et un novateur, Ed. de l'Aube, 2006.
   Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, Ed. La Découverte, 2002, collection Repères.

Articles connexes

   Sur la philosophie de Descartes et ses suites
       Descartes
       Cartésianisme
       Lumières (philosophie)
       Rationalisme
       Révolution copernicienne
       Universalisme
       Raison

   Sur le courant saint-simonien
       Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon
       Philosophie des réseaux
       Nouveau christianisme - Dialogues entre un conservateur et un novateur
       Barthélemy Prosper Enfantin
       François Barthélemy Arlès-Dufour
       Saint-Amand Bazard
       Michel Chevalier
       Pierre Leroux
       Jean Reynaud
       Philippe Buchez
       Paul-Mathieu Laurent
       D’un nouveau complot contre les industriels, Stendhal

   Sur la postérité philosophique
       Idéologie
       Auguste Comte | Positivisme
       Matérialisme
       Scientisme
       Socialisme
       Société industrielle

   Sur les rapports avec la religion
       Religiosité
       Fides et ratio, encyclique de Jean-Paul II

   Autres
       Technocratie
       École polytechnique (France)
       Square des Saint-Simoniens
       Passage des Saint-Simoniens

Liens externes

   Société des Études saint-simoniennes [archive]
   Jean-Pierre Callot, Les polytechniciens et l'aventure saint-simonienne [archive]

Notes et références

   ↑ Olivier Pétré-Grenouilleau, Saint-Simon, L'utopie ou la raison en actes, Payot, p. 397-404
   ↑ Saint-Simon pense pouvoir résumer l'Ancien Régime dans le passage de l'aristocratie de talents à l'aristocratie de naissance, qu'il situe au XIVe siècle, qui est à l'origine de l'injustice liée aux privilèges abolis par la Révolution française
   ↑ Olivier Pétré-Grenouilleau Saint-Simon, L'utopie ou la raison en actes, Payot, p. 401
   ↑ http://www.annales.org/archives/x/saintsimonisme.html [archive].
   ↑ Olivier Pétré-Grenouilleau, Saint-Simon, L'utopie ou la raison en actes, Payot, p. 402
   ↑ Olivier Pétré-Grenouilleau, Saint-Simon, L'utopie ou la raison en actes, Payot, p. 216
   ↑ Œuvres, V, 285-286
   ↑ Pierre Musso, Télécommunications et philosophie des réseaux, PUF, p. 70
   ↑ Pierre Musso, télécommunications et philosophie des réseaux
   ↑ Philippe Régnier, « Le Saint-simonisme : approches nouvelles et actuelles », Textes et Documents pour la Classe (TDC), bimensuel publié par le SCÉRÉN-CNDP (Paris), L’utopie, no 855, 1er mai 2003, p. 16-19.
   ↑ Olivier Pétré-Grenouilleau, Saint-Simon, L'utopie ou la raison en actes, Payot, p. 393-394
   ↑ http://gallica.bnf.fr/anthologie/notices/00092.htm [archive] Une prise d'habit saint-simonien à Ménilmontant au XIXe siècle (1832), sur le site Gallica.
   ↑ Cette expression est employée dans les Annales de la Jaune et la Rouge [archive].
   ↑ Cf. Michèle Riot-Sarcey, ouvrage cité à partir de la page 26.
   ↑ Gérard Cholvy, Frédéric Ozanam, l'engagement d'un intellectuel catholique au XIXe siècle, p. 207
   ↑ Jean-Pierre Callot, Enfantin, le prophète aux sept visages, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1963, 229 p., in-8° (OCLC 600655865, lire en ligne [archive]).
   ↑ Saint-Simon et Karl Marx par Georges Gurvitch [archive], Revue internationale de philosophie, 1960
   ↑ Richard Millet, Dictionnaire amoureux de la Méditerranée [archive], Plon
   ↑ Pierre Musso, Saint-Simon et le saint-simonisme, PUF Que sais-je ?, p. 124

François Villon, La ballade des pendus....
   Où sont les neiges d’antan ?
   L’Épitaphe Villon
   François Villon – Biographie
   François Villon – La Ballade des Pendus – Traduction anglaise
   François Villon – Poèmes
   François Villon – Vie et oeuvre
   François Villon, Ballade des dames du temps jadis
   François Villon
https://geudensherman.wordpress.com/2017/04/15/lepitaphe-villon/

POUR LE POÈTE, CÉLINE, L'ATTRISTÉ JACQUES BREL ET L'ÉTREINTE DE L'ERREUR.

ARTICLE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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MessageSujet: Re: le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi    le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi EmptyLun 26 Mar à 7:41

LE SOMMEIL EST UN SOUFFLE DU TEMPS: C'EST UN SENTIMENT DU SOUVENIR ET LE DEVOIR DU SILENCE SE RÉPANDS AUX CIRCONSTANCES. DANS LE RÉEL DU RÊVE, LA CONSCIENCE DE CONVICTION SOULÈVE LA SOURCE DU SOUVENIR DANS LE SUBCONSCIENT: LA LECTURE DES LÉTHARGIES ET LA RÉALITÉ DU SYSTÈME.
ECRIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie

La ballade des pendus

François Villon
L’auteur.
A la fin du moyen-âge (une époque de misère, de famine et de guerre – la guerre de Cent Ans !), François Villon est l’un des seuls à avoir écrit une poésie au sens presque moderne du terme.

François Villon est né en 1431 à Paris, et il fut adopté par Guillaume de Villon. L’enfant fit de bonnes études. Il était maître ès arts en 1452, à vingt et un ans.

Villon aida ses camarades à décrocher les enseignes des boutiques, à voler des marchandises aux étalages. Il devint un étudiant moqueur et vaurien, un vagabond, plus connu dans les tavernes qu’à l’Université.

En 1455, Villon tue un prêtre. Il s’enfuit, puis sollicite sa grâce et l’obtient. Rentré à Paris, il prend part à un vol par effraction.C’est alors, dit-on, qu’il aurait composé son Petit Testament. En 1461, on le retrouve en prison, enfermé à la requête de l’évêque et condamné à être pendu. Heureusement pour lui, Louis XI passe par Meun et le délivre.

La ballade des pendusC’est cette même année 1461, « en l’an trentième de son âge », que Villon écrit son Grand Testament. Il y exprime des sentiments de honte et de repentance. Mais, en 1462, il est de nouveau condamné à être pendu. Il compose alors son admirable Ballade des pendus. Il est encore délivré, le 5 janvier 1463, et banni pour dix ans de la ville de Paris.

A partir de 1463, on perd toute trace de Villon.Nous ne savons pas en quelle année il mourut.

Le Petit Testament (1456) se compose de legs fantaisistes à diverses personnes. Dans une longue série, Villon distribue ses prétendues richesses, e.a. ses dettes.

Le Grand Testament (1461) reprend le même procédé, mais sur un ton plus personnel et ému. Dans cette oeuvre, Villon évoque le spectre de la vieillesse et de la mort.
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villon-la-ballade-des-pendus...

Frères humains qui après nous vivez
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s’en rie :
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Se frères vous clamons, pas n’en devez
Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
Par justice. Toutesfois, vous savez
Que tous hommes n’ont pas bon sens rassiz;
Excusez nous, puis que sommes transis,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale fouldre.
Nous sommes mors, ame ne nous harie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

La pluye nous a débuez et lavez,
Et le soleil desséchez et noirciz:
Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
Et arraché la barbe et les sourciz.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ça, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d’oiseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
A luy n’avons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n’a point de mocquerie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre.
(Transcription : Lagarde et Michard)

Frères humains qui après nous vivez,
N’ayez pas vos cœurs durcis à notre égard,
Car si vous avez pitié de nous, pauvres,
Dieu aura plus tôt miséricorde de vous.
Vous nous voyez attachés ici, cinq, six:
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

Si nous vous appelons frères, vous n’en devez
Avoir dédain, bien que nous ayons été tués
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous les hommes n’ont pas l’esprit bien rassis.
Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés,
Auprès du fils de la Vierge Marie,
De façon que sa grâce ne soit pas tarie pour nous,
Et qu’il nous préserve de la foudre infernale.
Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont crevé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquétés d’oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

Prince Jésus qui a puissance sur tous,
Fais que l’enfer n’ait sur nous aucun pouvoir :
N’ayons rien à faire ou à solder avec lui.
Hommes, ici pas de plaisanterie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.

Première strophe.

** (1) Pourquoi le poète nous appelle-t-il « frères » ?
** (1-4)Que nous demande-t-il dans la première phrase ?
** D’après le vers 5, qui parle en réalité ?
** Comment les pendus essaient-ils de nous toucher ?
** Au vers 7, Villon emploie un procédé stylistique en vogue au moyen-âge : il juxtapose deux synonymes. Lesquels ? Relevez encore de ces couples de synonymes.

Deuxième strophe.

** Qu’est-ce que les pendus craignent par-dessus tout ?
** Pourquoi les hommes pourraient-ils les mépriser ?
** Par quels arguments essaient-ils de se justifier ?
** Que devons-nous demander au Christ ?

Troisième strophe.

** Quel sentiment Villon veut-il éveiller par cette description macabre ?
** Quel conseil les pendus nous donnent-ils ?

Envoi.

** A qui l’envoi s’adresse-t-il ?
** Qu’est-ce que les pendus demandent à Jésus ?

Une ballade est un poème de trois strophes et un envoi, composés sur les mêmes rimes. Les derniers vers des strophes et de l’envoi sont identiques, et constituent le refrain.

Le prince, auquel est souvent adressé l’envoi, renvoie aux Chambres de Rhétorique. A l’origine, le « Prince » était le protecteur (un bourgeois riche) de la Chambre.

Plus tard, quand l’envoi est devenu une pure figure de style, on adresse le poème à une dame, à un autre personnage que le protecteur, à Jésus, … mais on continue à dire « Prince » ou « Princesse ».
1. Villon est le poète de la mort. Montrez comment il étudie le travail de la mort qui emporte tout, et qui nous torture à l’agonie, qui fait du corps une hideuse chose.
2. La force de son art tient à son réalisme. Donnez-en des exemples.
3. Son art s’affirme en particulier dans la ballade, où il est inimitable. Étudiez le choix des mots, aboutissant à donner une impression unique qui doit rester.
4. La poésie de Villon nous émeut par sa sincérité. Quels sont les passages qui manifestent le mieux cette sincérité?
5. Villon ne peut pas s’attendrir longtemps; il coupe l’émotion par une plaisanterie. Donnez des exemples de cette fantaisie.

De grands sentiments humains, traduits avec une sincérité frémissante, dans une langue réaliste et pittoresque qui saisit, c’est la définition même du lyrisme. Villon est le premier en date de nos grands lyriques.

Source: Calvet.

LE SOMMEIL EST UN SOUFFLE DU TEMPS: C'EST UN SENTIMENT DU SOUVENIR ET LE DEVOIR DU SILENCE SE RÉPANDS AUX CIRCONSTANCES. DANS LE RÉEL DU RÊVE, LA CONSCIENCE DE CONVICTION SOULÈVE LA SOURCE DU SOUVENIR DANS LE SUBCONSCIENT: LA LECTURE DES LÉTHARGIES ET LA RÉALITÉ DU SYSTÈME.
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CITOYEN TIGNARD YANIS
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MessageSujet: Re: le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi    le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi EmptyLun 26 Mar à 7:47

Julie-Victoire Daubié (dite parfois Victoire Daubié, ou à tort Julie Daubié), née le 26 mars 18241 à Bains-les-Bains (Vosges) et morte le 26 août 1874 à 50 ans2 à Fontenoy-le-Château, est une journaliste française. C'est la première femme française à s'inscrire aux épreuves du baccalauréat à Lyon en 1861, et la première à l'obtenir le 17 août 1861. C'est aussi la première licencié (sans "e", orthographe de l'époque) ès lettres le 28 octobre 1871, à l'époque où les cours sont encore interdits aux femmes.

Julie-Victoire Daubié voit le jour dans la maison dite des Commis de la Manufacture royale de Bains-les-Bains où son père occupe les fonctions de comptable puis de caissier.

Elle est prénommée Julie-Victoire à l'état civil mais porte au quotidien le prénom de Victoire, comme sa mère Victoire Colleüille. Elle doit son prénom de Julie, comme le veut l'usage local, à sa sœur aînée Marie-Julie, Julie au quotidien, qui est aussi sa marraine. Par erreur, de nombreux établissements ou rues ont été nommés Julie-Daubiéa au lieu de Julie-Victoire Daubiéb ou Victoire Daubiéc.

Huitième enfant de sa fratrie, elle a vingt mois à la mort de son père, qui est enterré dans le caveau de sa famille à Fontenoy. La mère et les enfants rejoignent alors Fontenoy-le-Château où réside la famille paternelle de Julie-Victoire. L'inscription de ses frères et sœurs sur les registres paroissiaux de Fontenoy montre que les enfants y suivent leur catéchisme.

Elle est issue de la petite bourgeoisie catholique fontenaicastrienne. Les familles Colleüilled et Daubié se sont illustrées sous la Terreur en cachant des prêtres3. Son grand-père paternel, Siméon-Florentin Daubié, greffier de justice et ancien négociant, vit alors de ses rentes. Son grand-père maternel, Jean-Nicolas Colleüille, après avoir vendu les forges du Moulin brûlé et de Pont-du-Bois, est le directeur des forges de Buyer à la Chaudeau4.

Contrairement à la légende, elle n'a jamais travaillé dans les ateliers de la Manufacture royale de fer blanc de Bains-les-Bains. Son nom n'apparaît pas sur les registres d'établissement de livret ouvrier. Elle a certes côtoyé et vu au bureau de bienfaisance de Fontenoy la misère des ouvriers de campagne, la triste condition des domestiques et le sort funeste réservé aux mères célibataires. Elle puise peut-être là l'inspiration de son essai La Femme pauvre au XIXe siècle avec lequel elle remporte le premier prix du concours de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le 21 juin 1859. La séance de l'Académie, présidée par Monsieur Jean-François Petit de la Saussaye, Recteur de l'Académie de Lyon, accorde à Mademoiselle Daubié une médaille de 800 francs5.

Cette question de concours est publiée sous le titre La Femme pauvre au XIXe siècle, par une femme pauvre, et sa deuxième édition est couronnée en 1867 à l'Exposition universelle de Paris.

Le 31 août 1844, elle obtient le « certificat de capacité », brevet d'enseignante, obligatoire pour tous depuis la loi Guizot6 du 28 juin 1833. La loi Falloux du 15 mars 1850 rendra ce brevet obligatoire pour les enseignantes laïques alors que selon l'article 49, « Les lettres d'obédience tiendront lieu de brevet de capacité aux institutrices appartenant à des congrégations religieuses vouées à l’enseignement et reconnues par l’État ». Néanmoins, la loi Falloux, bien que favorisant un enseignement catholique d'État, demande la création d'une académie par département et fait obligation aux communes de plus de 800 habitants d'ouvrir une école de filles (article 51).

Julie-Victoire Daubié s'élève contre le manque de qualification de certaines religieuses7 pour enseigner et non pas contre un enseignement catholique8.

Julie-Victoire étudie le grec et le latin, matières indispensables pour présenter le baccalauréat, avec son frère prêtre. Elle a complété sa formation en zoologie, section mammifères et oiseaux, en s'inscrivant en 1853 au Muséum national d'histoire naturelle de Paris pour suivre les cours d'Isidore Geoffroy Saint-Hilairee. Il lui a obtenu une autorisation spéciale9 pour qu'elle vienne étudier dans les galeries hors des heures d'ouverture au public.

Avec l'aide de François Barthélemy Arlès-Dufour, un saint-simonien et industriel lyonnais très influent dans les milieux académiques et à la cour impériale et forte de son succès au concours lyonnais de 1859, elle s'inscrit à la faculté des Lettres de Lyon10 pour passer son baccalauréat. Le 17 août 1861, Julie-Victoire Daubié, âgée de 37 ans, est la première femme en France, à obtenir le baccalauréat. en totalisant six boules rouges, trois boules blanches, une boule noire. Ce système de boules était le moyen de vote des professeurs examinateurs11. En ce temps-là, ils ne calculaient pas de moyenne. Une boule blanche signifiait un avis favorable12, une boule rouge, une abstention, une noire, un avis défavorable13.

« … Nous sommes heureux d'annoncer qu'elle a été reçue avec distinction et qu'elle s'est montrée bonne latiniste, soit dans les compositions, soit dans les explications. On peut citer un certain nombre de femmes qui au Moyen Âge et surtout à l'époque de la Renaissance, ont obtenu leur bonnet de Docteur, mais Mademoiselle Daubié est certainement le premier bachelier de sexe féminin qu'ait proclamé l'Université de France.14 »

Au sujet de ce bac il a été écrit qu'elle aurait durant dix ans, sollicité cet examen, que l'Université de Paris lui avait refusé l’autorisation sous prétexte “que les femmes n’ont pas besoin de ça” 15 et que leur prétention à vouloir obtenir ce grade est “outrecuidante” et “ridicule”16. Il n'existe aucune trace de ces supposés refus dans sa correspondance. On écrivit aussi qu'elle dut attendre longtemps son diplôme de bachelier ès Lettres et que, prétendant qu'il « ridiculiserait le ministère de l'Instruction publique », le ministre Gustave Rouland refusait de le signer. Et aussi qu'il fallut une intervention pressante d'Arlès-Dufour auprès de l'entourage de l'impératrice Eugénie ainsi qu'une campagne de presse menée17 par Léon Richer pour que l'ordre soit donné à ce ministre d'apposer sa signature au bas du diplôme. Cependant, il est habituel à cette époque d'attendre entre six mois et un an la réception du diplôme18.

Il est peut-être plus sage de croire au sujet de ce baccalauréat ce qu'elle en écrit elle-même en 1862.

« En France (j'aime à le dire pour l'honneur de mon pays) l'initiative sociale nous manque ici beaucoup plus que la liberté, car j'ai pu être admise, l'année dernière, à l'examen du baccalauréat, par la Faculté des lettres de Lyon, sans faire de demande exceptionnelle. J'ai rencontré partout, pour cette innovation, une bienveillance impartiale et des sympathies généreuses, dont je ne saurais trop remercier ma patrie et mon siècle19. »

Elle achète au centre de Fontenoy la vaste maison de Charlotte de Huvé où, en bonne saint-simonienne, elle installe un bureau d'entrepreneur de broderie blanche, imitant en cela sa sœur Julie déjà entrepreneur en 1852. Elle en confiera la gestion à sa nièce Mathilde puisque Julie-Victoire Daubié ne vient à Fontenoy que pour la belle saison. Cette maison a été démolie lors du percement du canal de l'Est.

Julie-Victoire Daubié dans le chapitre 2 de La femme pauvre intitulé Quels moyens de subsistance ont les femmes consacre une large place à la broderie, sujet qu'elle connait bien (page 43) :

« La broderie, occupe en France, près de deux cent mille ouvrières. Le salaire quotidien des brodeuses varie de 20 centimes à 1,5 francs et 2 francs. La broderie faite sur un métier exigeant beaucoup de perfection, donne un salaire plus élevé, mais elle dévie la taille des enfants qu'on y applique trop jeunes. »

Des amis influents

François Barthélemy Arlès-Dufour

Juliette Edmond Adam

Portrait de Marie d'Agoult (1843) par Henri Lehmann.

Julie-Victoire réside à Paris, avenue des Champs-Élysées dans le huitième arrondissement, donne des conférences et est devenue journaliste économique. Le 24 mars 1862 parait dans le quotidien d'Émile de Girardin, La Presse, son essai Du progrès dans l'enseignement primaire. Cet article a l'honneur d'être référencé et conseillé dans la très sérieuse Bibliographie catholique20. Julie-Victoire écrit aussi dans L'Économiste français, hebdomadaire économique fondé en 1862 par Jules Duval (1813-1870).

Le 21 octobre 1870, un arrêté du Maire de Paris demande la création « d'une Commission de dames pour examiner les questions relatives à l'enseignement primaire ». Julie-Victoire Daubié est sollicitée pour y travailler. Les travaux de cette commission, interrompus pendant les trois mois des troubles de la Commune de Paris, furent consignés dans le rapport Delon-Coignetf.

Au début de l'année 1871 elle crée une association qui a pour nom Association pour le suffrage des femmes et dont le siège est à Passy21.

En 1871, les cours de la Sorbonne restent toujours fermés aux femmes mais elle peuvent s'inscrire aux examens. Elle continue donc à travailler pour préparer sa licence ès lettres. Elle réussit son examen le 28 octobre 1871 et devient la première licencié ès Lettres. Elle reçoit son diplôme en avril 1872, six mois plus tard, licencié, sans e, l'intitulé du diplôme de licence comme celui du baccalauréat n'existe qu'au masculin, mais ce diplôme est établi au nom de Mademoiselle Daubié. Le ministre Jules Simon en personne, a rayé au sieur pour le remplacer par Mademoiselle et lui adresse une lettre de félicitation22.

Aussitôt elle décide de préparer une thèse de doctorat dont le sujet sera La Condition de la femme dans la société romaine. Sa mort laisse cette thèse inachevée. La même année, elle s'établit à Fontenoy pour veiller sur sa mère âgée et malade.

Elle est profondément affectée par l'interdiction à la vente, par voie de colportage23, de trois ouvrages que son association pour « l'émancipation progressive de la femme » présidée par Arlès-Dufour et dont elle est vice-présidente, a édités.

L'année suivante, le 25 août 1874 vers 17 h, Julie-Victoire Daubié (« en son vivant entrepreneur de broderie » écrit le notaire dans son inventaire après décès) meurt de la tuberculose24. Elle est enterrée à Fontenoy-le-Château le 28 août. Elle repose avec sa sœur Julie et ses nièces Mathilde et Louise Daubié. Sa tombe est toujours visible. Elle laisse à ses frères et sœurs une succession plus que confortable, deux maisons, des titres, des actions, etc. Son seul frère célibataire, celui qui est prêtre, prend en charge les frais d'enterrement. Contrairement à la légende, il n'existe aucune trace ni aux archives paroissiales, ni aux archives diocésaines attestant d'une difficulté quelconque pour lui donner des funérailles chrétiennes. Le registre paroissial de Fontenoy fait mention d'un service funèbre ordinaire25.
La militante

« Julie-Victoire Daubié n'était pas socialiste. Elle était fortement marquée par le saint-simonisme mais elle en avait une interprétation morale et politique... »26.

Victoire Daubié est une moraliste, une économiste féministe par sa nature même. Elle laisse le souvenir de sa ténacité dans la lutte pour la reconnaissance de nombreux droits aux femmes. Outre son combat pour leur accès à l'enseignement et à une formation professionnelle efficace, elle milite pour le vote des femmes qui, d'après elle, moraliserait la vie politique. Avec Léon Richer27, Alexandre Dumas fils, Ernest Legouvé elle prend la défense des enfants adultérins privés de droits, comme les femmes, par le Code Napoléon. Elle écrit dans l'hebdomadaire de Léon Richer Le Droit des femmes.

Ses idées s'inscrivent dans le courant de pensée moderniste du second empire, annonciateur du XXe siècle, auquel ont été associées des figures telles qu'Eugénie de Montijo, Elisa Lemonnier, Michel Chevalier, François Barthélemy Arlès-Dufour, Marie-louise et Ulysse Trèlat, Rosa Bonheur, etc.

De son vivant, son travail de journaliste lui vaut une reconnaissance dans toute l'Europe28,29 et aux États-Unis30. Son combat pour l'éducation des femmes et leur accès à l'enseignement supérieur a inspiré la féministe anglaise Joséphine Butler qui a traduit en langue anglaise une partie de ses œuvres31. En 1869, lors de son voyage d'étude à Paris, Frances E. Willard, première femme doyen de la Northwestern University, qui connaissait ses travaux obtient de la rencontrer32.

Julie-Victoire Daubié aura partagé sa vie entre ses luttes pour l'émancipation de la femme dans la société contemporaine (mariage, conditions de travail, formation professionnelle, rémunération, droit de vote, etc.), ses engagements dans les mouvements de l'histoire du temps, son travail de préceptrice, ses relations politiques, journalistiques et amicales (Jules Simon, Léon Richer, Marie d'Agoult, Juliette Edmond Adam33 etc.).

Elle ne voit pas de son vivant le résultat de toutes ses luttes, mais elle a néanmoins la satisfaction de jouir d'une certaine reconnaissance. Elle reçoit à l'Exposition universelle de 1867 une médaille34 qui récompense l'ensemble de son travail35 et le renom de son auteur36.
Hommages
Fresque en l'honneur de Julie-Victoire Daubié à Fontenoy-le-Château
Plaque en mémoire de Julie-Victoire Daubié, musée de la Broderie de Fontenoy-le-Château.

Aujourd'hui, dix-huit écoles, Les Lilas, Saint-Ségal, Torcy, Vitry-en-Perthois, Saint-Avé, Milly-la-Forêt, Soyaux, Esquelbecq, Grande-Synthe, Montpellier, Châtel-sur-Moselle,Pouilloux, Lépanges-sur-Vologne, Nohic37, Lyon 7e38, Rosières-aux-Salines, Chonas-l'Amballan, Neufchâteau39, cinq collèges (à Plouzané, Bourg-en-Bresse, Bains-les-Bains Pavillons-sous-Bois et Saint-Philbert de Grand-Lieu), et trois lycées (un lycée d'enseignement professionnel de Laon, le lycée et la cité scolaire de Rombas et un lycée d'Argenteuil (Val-d'Oise)) portent son nom.

Le 24 septembre 2008, l'ancien bâtiment Présidence de l'université Claude Bernard, Lyon 1, a été rebaptisé du nom de Julie-Victoire Daubié40.

À Montpellier, une résidence Julie-Victoire Daubié existe dans la ZAC des jardins de la Lironde et une résidence étudiante à La Verrière.
La 38e promotion de l'Institut régional d'administration de Nantes (2010-2011) porte également le nom de Julie-Victoire Daubié.
On compte également trois places Julie-Victoire Daubié, une à Fontenoy-le-Château, là où se dressait la maison de Siméon-Florentin Daubié, une à Bazegney et une à Lyon. Plusieurs autres voies portent ce nom des rues à : Augny41, Bobigny42,Bulgnéville, Dijon, Guénange, La Ville-aux-Dames,Limeil-Brévannes, Nancy, Paris 13e arrondissement, Saint-Nazaire43 et Tomblaine, un passage Julie-Victoire Daubié à Saint-Dié-des-Vosges, une ruelle à Maizières-lès-Metz et une impasse à Saint-Vallier.
Montreuil en Seine-Saint-Denis a inauguré le 15 décembre 2007 une crèche Julie Daubié44.
La municipalité de Fontenoy a dévoilé en 1997, sur le pignon d'une maison de la place, une fresque géante représentant Julie-Victoire Daubié passant son baccalauréat. Chaque année en août, pour célébrer l'anniversaire du premier baccalauréat féminin, une visite commentée de la ville Dans les pas de Julie-Victoire Daubié est organisée par l'association d'histoire Les Amis du Vieux Fontenoy45.
La médaille d'honneur de la ville de Fontenoy-le-Château est aussi frappée à l'effigie de son héroïne.
En novembre 1992 s'est tenu à Lyon à l'université Lumière un « colloque Julie-Victoire Daubié ».
Le ministère de l'Éducation nationale a donné son nom à un salon46.
Plus modestement, l'inspection académique d'Épinal et le lycée Emile Gallé de Thaon-les-Vosges ont baptisé une salle et le CRDP d'Amiens une galerie de son nom.

Sources

Histoire de Fontenoy, Abbé Constant Olivier
Notules sur Fontenoy-le-Château, Louis Olivier
Archives paroissiales Bains/Fontenoy
Fonds Julie-Victoire Daubié [archive], don de Laure Reuchsel, à la bibliothèque Marguerite Durand, 79 rue Nationale 75013 Paris
Archives notariales étude Piquet, Archives départementales des Vosges
Catalogue de l'exposition Julie-Victoire Daubié première bachelière de France et les pionnières, Bibliothèque Marguerite Durand, mars 1993.

Œuvres

Du progrès de l'enseignement primaire : justice et liberté, Paris, Imprimerie de Claye, 1863.
« De l'enseignement secondaire pour les femmes », dans Journal des économistes, Paris, Guillaumin, 1865,

– tome XLVI, p. 382-402 (début) [archive] ;
– tome XLVII, p. 384-403 (suite) [archive] ;
– tome XLVIII, p. 408-427 (fin) [archive].

La Femme pauvre au XIXe siècle, Paris, Guillaumin, 1866 (en ligne [archive]) ;

– deuxième éd. en trois tomes, Paris, Thorin, 1869-1870 (en ligne sur gallica tome I [archive], tome II [archive], tome III [archive] ; sur archive.org tome I [archive], tome II [archive], tome III [archive]).
– French morality under the regulation system, trad. anglaise partielle par Josephine Butler, Londres, éd. Trübner, 1870 (en ligne [archive]).

L’Émancipation de la femme, Paris, Thorin, 1871 [dix livraisons] (en ligne [archive]).
La Tolérance légale du vice, Paris, Association pour l'émancipation progressive de la femme, 1872.
Plaidoyer dénonçant la prostitution. Cette brochure, sous la forme d'un ouvrage collectif préfacé par Daubié, regroupe des textes ou lettres de divers auteurs comme Josephine Butler, Victor Hugo, John Stuart Mill, Agénor de Gasparin, Hyacinthe Loyson, Giuseppe Mazzini, Marie Goegg-Pouchoulin et Anna Maria Mozzoni.
Avant-propos à La Question de la femme, d'Alexandre Dumas fils, Paris, Association pour l'émancipation progressive de la femme, 1872.
Préface au Manuel du jeune homme [Extrait du "Traité des devoirs"], de Silvio Pellico, Paris, Association pour l'émancipation progressive de la femme, 1872.

Bibliographie

Véronique André-Durupt, Julie-Victoire Daubié la première bachelier, ed. Amis du Vieux Fontenoy, Epinal, 2011, (ISBN 2746633620)
La Vallée du Côney, métallurgie et thermalisme, Sabine Lesur, Véronique André-Durupt, ed. Amis du Vieux Fontenoy et Fédération Sociétés Savantes des Vosges, 2011, Nancy.
Véronique André-Durupt, A.V.F, Biographie de Julie-Victoire Daubié, mars 2007.
Véronique André-Durupt, Les Cahiers Vosgiens No 15, Julie-Victoire Daubié (1824-1874) première bachelière de France, ed. U.E.V Epinal, juin 2008.
L. Barbedette, Les spectacles d'Alger, 1er mars 1933, p. 1, La première bachelière.
Georges Bath, Mademoiselle Julie-Victoire Daubié, journal L'Avenir des femmes, premier novembre 1874.
Educating Women: Schooling and Identity in England and France, 1800-1867, Christina De Bellaigue, ed.Oxford University Press, 2007.
Corinne M. Belliard, L'émancipation des femmes à l'épreuve de la philanthropie, p. 202-203, éd. L'Harmattan, 2009, (ISBN 2296230385)
Francisque Bouillier, Une femme bachelière ès lettres, Le Salut public, 23 août 1861.
Ferdinand Buisson, Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, 1882.
Raymonde Albertine Bulger Lettres à Julie-Victoire Daubié, New York, Peter Lang, ed. 1992
Raymonde Albertine Bulger « Les démarches et l'exploit de Julie-Victoire Daubié première bachelière de France », The French Review (États-Unis), décembre 1997
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Jean-Louis Debré47, Les oubliés de la République, éd. Fayard 2008.
Jean-Louis Debré, Ces femmes qui ont réveillé la France, éd. Fayard, 2013, (ISBN 221367180X)
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Alain Decaux, L'histoire des Françaises : la révolte, ed. Librairie académique Perrin, 1979.
Geneviève Fraisse, La fabrique du féminisme, éd. Le Passager Clandestin, 2012, (ISBN 2916952721)
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Jean Maitron, Michel Cordillot, Claude Pennetier, Jean Risacher, André Caudron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français: 1789 - 1939, Éditions ouvrières, 1997.
Michelle Perrot, Avant-propos de la Femme Pauvre au dix-neuvième siècle, Éd. Côté-femmes, 1992
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Causons en, Fontenoy-le-Château un passé médiéval au cœur de la Vôge, p. 24, Julie-Victoire Daubié première bachelière de France, n° 135, avril 2017
Ophélie Haire, TV grandes chaînes, n° 345, juin 2017, p. 22, Portrait de Julie-Victoire Daubié la première femme bachelière.

Fictions

Camille Destouches, La Première bachelière de France, L'Echo de la Mode, no 53, Paris, 1963.
Danielle Pampuzac, La grande, roman ed. J. C. Lattès, Paris, 1995. Où l'héroïne fait référence à Julie-Victoire Daubié dans son désir d'étudier et de réussir.
Claire Kheitmi, Julie-Victoire Daubié, la 1re bachelière, Au Fil de l'histoire, première diffusion mars 2008, France Inter.
Gilles Laporte, Julie-Victoire, première bachelière de France, 2007 - Nouvelle édition en janvier 2013, avec ajout d'avant-propos, notice bibliographique, et préface de Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel - éd. ESKA Paris

Liens externes
Notices d'autorité

: Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de Pologne • WorldCat
Ministère de l'éducation nationale: Le baccalauréat 2008 Dossier de presse - Xavier Darcos 03/06/2008 [archive]
Dictionnaire des Vosgiens célèbres ː Julie Victoire Daubié, militante féministe [archive]
Julie-Victoire Daubié, Plume d'Histoire [archive]

Notes et références
Notes

↑ Rue Julie-Daubié à Paris, école Julie Daubié des Lilas ou collège Julie Daubié de Rombas par exemple.
↑ Collège Julie-Victoire Daubié de Bains-les-Bains par exemple
↑ Collège Victoire Daubié de Plouzané par exemple
↑ Colleüille parfois écrit Colleuil, ou encore Colleuille dans son acte de décès
↑ Isidore Geoffroy Saint-Hilaire occupe cette chaire, qui fut celle de son père, de 1841 à 1861.
↑ Le rapport Delon-Coignet fut présenté au nom de la Commission des dames chargée d'examiner les questions relatives à la réforme de l'instruction primaire, par Mme Coignet, suivi d'un appendice par Mme Fanny-Ch. Delon, aux éditions Dupont, Paris, 1871

Références

↑ « Registre d'état civil, commune de Bains-les-Bains, Cote 4E29/8 4325, année 1824 » [archive], sur Archives départementales des Vosges en ligne, p. 19/21, Acte N° 32, en bas
↑ « Registre d'état civil, commune de Fontenoy-le-Château, Cote Edpt179/1_E_17-31515, année 1874 » [archive], sur Archives départementales des Vosges en ligne, p. 3/34, Acte N° 117, en haut
↑ Abbé Constant Olivier, Histoire de Fontenoy à la Révolution
↑ Rémi Ritter, Du fer blanc de Bains-les-Bains au fer battu de Fontenoy-le-Château, 1986
↑ Histoire de l'Académie des sciences et belles lettres et arts de Lyon, 1892
↑ « Texte intégral original de Loi sur l'Instruction primaire du 28 juin 1833, dite Loi Guizot » [archive], sur dcalin.fr (consulté le 20 juin 2017)
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↑ Julie-Victoire Daubié, La Femme pauvre au XIXe siécle (lire en ligne [archive]), p. 1, vue 9/264 sur gallica.bnf.fr
↑ Billet d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Bibliothèque Marguerite Durand, 79 rue Nationale, Paris 13e, coll. « Fonds Laure Reuchsel »
↑ « Nouvelles diverses », Le Constitutionnel,‎ 24 août 1861, p. 2
↑ Jean Vogler, L'Evaluation Former, organiser pour enseigner, p.19 , Éd. Hachette Éducation, 1997, (ISBN 9782011815866)
↑ Programme de l'examen du baccalauréat ès sciences, p.6, éd. Delalain, 1859
↑ Paulette Bascou-Bance, « La première femme bachelière : Julie Daubié », Bulletin de l'Association Guillaume-Budé, vol. 1, no 1,‎ 1972, p. 107-108 (lire en ligne [archive])
↑ Francisque Bouillier, « Mademoiselle Daubié, premier bachellier de sexe féminin », Salut public de Lyon,‎ 23 août 1861
↑ “Féministes d’avant-garde”, La Française, 22 septembre 1922., “Féministes d’avant-garde”, La Française, 22 septembre 1922.
↑ « https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2000-2-page-35.htm#no7 » [archive], sur https://www.cairn.info [archive], 2000
↑ René Viviani, Henri Robert, Albert Meurgé, Cinquante-ans de féminisme : 1870-1920, Paris, 1921
↑ « Les étudiants au XIXe siècle dans les archives de l’administration centrale (ministère de l’instruction publique) et des facultés parisiennes » [archive], sur Archives nationales, p. 4
↑ Lettre à Elizabeth Garrett du 3 décembre 1862
↑ « Bibliographie Catholique », Revue Critique,‎ janvier à juin 1862, p. 254 (lire en ligne [archive])
↑ Léon Richer, La femme libre, Paris, E. Dentu, 1877, p. 255-260
↑ Lettre du 7 novembre 1871, Jules Simon, Cabinet du ministre de l'instruction et des cultes.
↑ Avis de la Préfecture des Vosges, premier bureau, le 18 février 1873
↑ « Un bachelier nommé Victoire », leparisien.fr,‎ 5 mai 2017 (lire en ligne [archive])
↑ Archives paroissiales de Fontenoy-le-Château
↑ Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français: 1789 - 1939 Jean Maitron, Michel Cordillot, Claude Pennetier, Jean Risacher, André Caudron. ed. ouvrières 1997
↑ Le livre des femmes Léon Richer ; avant-propos de Victor Poupin, Librairie de la bibliothèque démocratique Paris (1872) Texte sur Gallica 2 [archive]
↑ Rivista universale, 1866
↑ The Victoria magazine, ed. by E. Faithfull, 1863
↑ The Ladies' Repository ed. Swormstedt and J.H. Power, 1866
↑ French morality, under the regulation system, ed. Trübner, London, 1870 (en ligne [archive])
↑ Journal de Frances E Willard, Writting out my hearth University of Illinois 1995
↑ Juliette Edmond Adam publie sous le nom de Juliette Lamber Idées anti-proudhonniènes sur l'Amour, la femme et le mariage
↑ Moniteur de la papeterie française et de l'industrie du papier, Exposition universelle, distribution des récompenses, p.335, Paris, août 1867
↑ Diplôme conservé, collection privée, Fontenoy-le-Château
↑ Exposition universelle de 1867, Rapports du jury international T9; Imprimerie administrative Paul Dupont Paris 1868
↑ La Dépêche, 9 juillet 2017, Enfin un nom pour l'école [archive]
↑ Clotilde Dorieux, « 35 600 écoliers font leur rentrée à Lyon » [archive], Lyon Capitale, 3 septembre 2013 (consulté le 4 septembre 2013) : « Le groupe scolaire Julie-Victoire Daubié accueille dès aujourd’hui 6 classes de maternelles et 10 classes élémentaires dans le 7e arrondissement, rue Victorien Sardou. »
↑ Vosges Matin, Olivier Jorba, 5 juin 2017, Un nouveau nom pour le groupe scolaire Pergaud-Rostand [archive]
↑ « Université Claude-Bernard Lyon 1 — Julie-Victoire Daubié » [archive], sur univ-lyon1.fr, Université Claude Bernard, 15 septembre 2008 (consulté le 4 septembre 2013)
↑ Augny aujourd'hui, bulletin municipal, juillet 2016, p.6, L'éco-quartier d'Augny
↑ Bonjour Bobigny, n° 757, novembre 2015, p. 3, Pour une ville à vivre : voirie
↑ « La rue des Frênes a une seconde jeunesse » [archive], Saint-Nazaire Infos, 6 juillet 2012 (consulté le 4 septembre 2013)
↑ Photo de la crèche Julie Daubié [archive]
↑ Vosges Matin, n°2380, 20 août 2015, p. 8, Dans les pas de Julie-Victoire Daubié
↑ Photo du salon Julie-Victoire Daubié au ministère de l'Éducation [archive].
↑ [1] [archive]Le Parisien, 26 juin 2014, Un soldat de la République

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François Villon, La ballade des pendus...

Deep Purple - "Smoke On The Water" LIVE...
https://www.youtube.com/watch?v=_rSrrgwYGjo

Première strophe.

** (1) Pourquoi le poète nous appelle-t-il « frères » ?
** (1-4)Que nous demande-t-il dans la première phrase ?
** D’après le vers 5, qui parle en réalité ?
** Comment les pendus essaient-ils de nous toucher ?
** Au vers 7, Villon emploie un procédé stylistique en vogue au moyen-âge : il juxtapose deux synonymes. Lesquels ? Relevez encore de ces couples de synonymes.

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Aimé Millet, né le 28 septembre 1819 à Paris, ville où il est mort le 14 janvier 1891, est un sculpteur, médailleur et peintre français.

Il est le fils du miniaturiste Frédéric Millet1, le frère du compositeur Émile Millet2,3, ainsi que l'oncle de l'architecte Louis Julian Millet4. Il n'a pas de liens familiaux avec le peintre Jean-François Millet.

Biographie

Aimé Millet est élève à l'Institution Morin et, avant 1829, il entre au collège de Versailles puis il étudie à l'École royale de dessin5, rue de l'École-de-Médecine. Il travaille quelque temps chez le sculpteur bronzier Antoine Desboeufs (1793-1862). En 1836, il est reçu premier à l'École des beaux-arts de Paris et intègre l'atelier de David d'Angers. En 1840, il commence à produire ses premières œuvres sculptées, après avoir exécuté des dessins et peintures. Il est cependant considéré comme un peintre mineur. Il se marie en 1864.

Aimé Millet est nommé professeur à la petite École6 en février 1870. Il y a notamment pour élèves Louis Majorelle, Berthe Morisot, François Pompon et Lucien Pallez. Il est l'ami du sculpteur Pierre Louis Rouillard. Il reçoit la Légion d'honneur en 1859.

Millet meurt le 14 janvier 1891 en son domicile dans le 8e arrondissement de Paris7 et est enterré au cimetière de Montmartre le 16 janvier 1891. Le 1er août 1891, sa veuve fera une donation pour instituer un prix Aimé Millet8, récompensant le meilleur élève en sculpture d'après l'antique.
Œuvres dans les collections publiques
Bas-relief ornant la façade de l'ancienne École mutuelle, rue de Vaugirard à Paris (1850). Autoportrait de Millet dans la figure de l'ouvrier dessinant à droite.

Alise-Sainte-Reine : Monument à Vercingétorix, 1865, statue monumentale de 6,60 mètres de haut sur un socle de granit de 7 mètre, en tôle de cuivre battue et repoussée. Commande de Napoléon III, érigée sur le Mont Auxois du site d'Alésia le 27 août 1865. Napoléon III choisit d'y faire inscrire : « La Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers » (phrase qu'aurait prononcée Vercingétorix devant ses troupes, selon César, de Bello Gallico, VII, 29). Est gravée également sur le socle : « Napoléon III, empereur des Français, à la mémoire de Vercingétorix »9 ;

Article détaillé : Vercingétorix (Millet).

Amiens, musée de Picardie : Phidias, 1886, statue en plâtre ;
Bourg-en-Bresse : Monument à Edgar Quinet, bronze, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy ;
Douai, musée de la Chartreuse : L'Amérique du Sud, vers 1877, modèle en plâtre réalisé en collaboration avec Édouard Houssin ;
Paris :
École mutuelle, rue de Vaugirard : une allégorie de l'Enseignement, 1850, bas-relief en pierre10 ;
jardin du Luxembourg : Phidias, 1886, statue en pierre ;
jardin des Tuileries : Cassandre se met sous la protection de Pallas, 1877, marbre ;
musée d'Orsay :
L'Amérique du Sud, vers 1877, en collaboration avec Édouard Houssin, fonte de fer, fait partie de la série des allégories des six continents exposées sur le parvis du musée ;
Ariane, bronze argenté ;
Opéra Garnier : Apollon, la Poésie et la Musique, 1860-1869, groupe en bronze sur le toit de l'opéra ;
palais du Louvre :
Mercure, marbre, façade sud de la cour Carrée ;
La Vigilance, vers 1860, statue en pierre, cour Carrée ;
Louvois, 1860, statue en pierre, cour Napoléon ;
Terpsichore, 1865, statue de marbre blanc. Autre version de la statue du groupe sommital de l'Opéra Garnier ;
Rennes, musée des beaux-arts :
Ariane, 1890, marbre 11 d'après une esquisse en terre cuite de 1857, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale ;
Mercure, Salon de 1859, plâtre ;
François-René de Chateaubriand, 1875, plâtre original ;
Saint-Malo : François-René de Chateaubriand, 1875, statue en bronze, détruit sous le régime de Vichy.

Médaille

Augustin Grosselin, 1870.



Mercure (1859), marbre, façade sud de la cour Carrée du palais du Louvre, Paris.

Monument à Vercingétorix (1865), Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or).

Apollon, la Poésie et la Musique (1860-1869), sur le toit de l'Opéra de Paris.

Médaille Augustin Grosselin (1800-1878), Institution des petites familles (1870), avers.

L'Amérique du Sud (vers 1877), Paris, parvis du musée d'Orsay.

La Prudence, Paris, siège de BNP-Paribas.

Expositions

Exposition universelle de 1862 à Londres : Ariane ;
Exposition universelle de 1867 : Ariane ;
Exposition universelle de Paris de 1878 : L'Amérique du Sud ;
Exposition d'art français à Copenhague au Danemark, 1888 : Ariane ;
Exposition universelle de 1889 : Phidias, plâtre.

Élèves
Question book-4.svg

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2015).

Jean Baffier (1851-1920)
Michel Léonard Béguine (1855-1929)
Louis-Alexandre Bottée (1852-1910)
Alfred Caravanniez (1851-1915)
Léon Chedeville (1850-1883)
Henri-Camille Danger (1857-1937)
Émile Decorchemont
Alexandre Henri Delvaux (1856-1940)
Georges Gardet (1863-1939)
Henri Gaudet (1863-1939)
Georges Jean-Marie Haquette (1854-1906)
Édouard Lanteri (1848-1917)
Firmin Pierre Lasserre (1870-1943)
Charles Lebayle (1856-1898)
Camille Lefebvre ou Lefevre (1853-1917)[réf. nécessaire]
Louis Majorelle (1859-1926)
Berthe Morisot (1841-1895)
Lucien Pallez (né en 1853)
François Pompon (1855-1933)
Félix Rasumny (né en 1869)
Ernest Auguste Révillon (1854-1927)
Lucien Schnegg (1864-1909)
Victor Ségoffin (1867-1925), en 1887-1888
Lazare Sohos (1862-1911)

Annexes
Source

Site dédié à l'artiste [archive], sur sylvianemas.free.fr

Bibliographie

Dictionnaire Bénézit
Henri Dumesnil, Aimé Millet, souvenirs intimes, Paris, Lemerre, 1891 (en ligne [archive])
André Warnod, La vraie bohème de Henri Murger, P. Dupont, 1947
James Mackay, Le Dictionnaire des sculpteurs en bronze, antique, Collectors Club, Woodbridge, Suffolk, 1977

Iconographie

Nadar, Aimé Millet, vers 1856-1858, photographie, Los Angeles, Getty Center12

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

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Notices d'autorité

: Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Gemeinsame Normdatei • Base Léonore • Id RKDartists
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Notes et références

↑ Né à Charlieu en 1796 et mort à Paris le 20 octobre 1859.
↑ Né le 23 avril 1813 à Paris et mort à dans la même ville le 29 mars 1882.
↑ Biographie d'Émile Millet [archive]
↑ Né en 1856 à New York et mort en 1923, qui fut un architecte renommé à Chicago.
↑ Qui deviendra l’École nationale supérieure des arts décoratifs.
↑ Appellation de l'École nationale supérieure des arts décoratifs à cette époque.
↑ Archives de Paris 8e, acte de décès no 109, année 1891 (page 17/33) [archive]
↑ Institué par décret le 7 janvier 1892.
↑ « Monument à Vercingétorix – Alise-Sainte-Reine » [archive], notice sur e-monumen.net.
↑ Henri Dumesnil, Aimé Millet, souvenirs intimes, Paris, Lemerre, 1891, p. 11 à 13 [archive].
↑ sylvianemas.free.fr [archive]
↑ Notice sur le site du J. Paul Getty Museum. [archive]

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Barthélemy Prosper Enfantin, dit « le Père Enfantin », né le 8 février 1796 à Paris où il est mort le 31 août 1864, est un réformateur social français, l’un des principaux chefs de file du mouvement saint-simonien.

Également écrivain et entrepreneur, il est parmi les premiers à imaginer la construction du canal de Suez et favorise le développement du chemin de fer en France. Il a également dirigé un organe de presse.

Biographie
Enfance et origines

Fils de Blaise Enfantin et de Simone Augustine Mouton, c’est le deuxième fils avant le mariage de ses parents. Barthélemy-Prosper a donc un frère, d’un an son ainé, nommé Auguste. Ces deux enfants naissent dans une certaine aisance : la famille dispose ainsi d’un domaine, situé sur la colline de Ménilmontant à Paris, lieu qui marquera profondément la vie de Barthélemy-Prosper et du saint-simonisme1.

Par ailleurs, la famille compte de nombreux généraux de l’Empereur : le général de division Bon, son oncle, ou encore le général de brigade baron Cyr Nugues, son cousin, en sont des exemples2. Son père, directeur d’une banque en Provence fait néanmoins faillite, à la suite de spéculations malheureuses, peu de temps après la naissance de Barthélemy-Prosper, et perd toute sa fortune3. Cette faillite est accompagnée de la séparation des parents : tandis que Blaise Enfantin part à Paris, où il devient chef de bureau de comptabilité de l’Université, Augustine Mouton part habiter dans sa maison de Ménilmontant3:12.
Formation

Enfantin commence ses études, en 1805, à la pension Lepitre, où il restera deux ans2:135, puis obtient, en 1807, une bourse d'étude au lycée de Versailles comme parent des généraux Bon et Nugues tués en Égypte2:136. En 1810, il passe au lycée Napoléon2:136, à Paris, où il intègre une classe de Mathématiques spéciales. C’est un élève brillant3:12, comme le souligne son obtention de bourse, distribuée au compte-goutte à cette époque, qui ne présente pas encore les symptômes de l’anticonformisme qui se retrouveront plus tard dans sa vie. Le proviseur du lycée Napoléon signe même un certificat garantissant que « sa conduite avait été bonne et qu’il avait fait preuve d’attachement au gouvernement3:13 ».

C’est aussi au lycée Napoléon qu’Enfantin rencontre Olinde Rodrigues, autre grande figure du saint-simonisme, qui, en 1812, âgé de 17 ans seulement, y suppléait, comme maitre d’études, le professeur de mathématiques, Dinet, d'Enfantin3:18.

Après un premier concours d’admission en 1812, Enfantin est accepté l’année suivante à Polytechnique (X1813)2:136, où il rencontre les futurs membres de l’aventure saint-simonienne. Tandis qu’Enfantin fait de nombreuses demandes de bourses pour l’École polytechnique, l’Empire napoléonien décline : le 30 mars 1814, trois armées ennemies encerclent la capitale. Les polytechniciens participent à la défense de la ville aux commandes d’une batterie de 28 canons2:136. La ville défaite, Enfantin et quelques-uns de ses compagnons d’école gagnent à pied Fontainebleau pour rejoindre ce qui reste de l’armée Impériale.

Néanmoins l’École polytechnique ouvre de nouveau après ces combats. Enfantin est contraint de démissionner un an après son entrée à Polytechnique, en 1815, sa demande de bourse étant refusée malgré les nombreuses lettres de son père3:15.
La rencontre des Saint-Simoniens
Enfantin par A. Colin, en 1828.

À 18 ans, Enfantin doit donc trouver une nouvelle situation. Celui-ci trouve vite un métier chez un cousin, Louis Saint-Cyr-Nugues, à Romans2:137. Celui-ci est un important négociant de vin, qui apprend vite à Enfantin les ficelles du métier. Les affaires du négociant étant très étendues, Enfantin voyage : il visite ainsi l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, puis la Russie, où il reste de 1821 à 18233:20.

En Russie, à Saint-Pétersbourg, Enfantin retrouve des amis Polytechniciens chargés de créer un Institut d’ingénieurs des ponts et chaussées, comparable à l’École des Ponts et Chaussées de Paris : Lamé, Bazaine, Clapeyron, Antoine Raucourt de Charleville. Enfantin entre dans leur cercle, où il discute philosophie et sociologie. Il y reçoit aussi ses premières leçons d’économie par Jean-Baptiste Say3:20.

De retour en France, Enfantin retourne à Curson, où ses parents ont une maison. Il y rencontre une veuve, Adèle Morlane, protégée de sa mère, qui devient très vite sa maitresse3:20, et dont il aura un fils, Arthur Enfantin4. C’est aussi à cette époque que débute sa carrière d’essayiste et d’économiste : son premier ouvrage est une réponse à une question d’économie mise au concours de l’Académie de Lyon, tandis que le second est un mémoire sur les travaux de Jeremy Bentham3:21.

Enfantin part ensuite s’installer à Paris avec sa maitresse, où il propose au gouvernement qui connait d’importants problèmes financiers des solutions, qui attirent l’attention du banquier Laffitte3:22. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois. Celui-ci soutiendra ensuite Enfantin dans nombre de ses démarches et ils collaboreront à la création de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon3:174.

Il retrouve aussi Olinde Rodrigues, ce qui marque un tournant de sa vie : celui-ci, alors directeur de la Caisse hypothécaire3:22, est en effet devenu l’un des disciples favoris de Saint-Simon. Remarquant l’intelligence d’Enfantin, Rodrigues s’empresse de le présenter à Saint-Simon, lors de la lecture du dernier livre du philosophe, le Nouveau christianisme3:25. Peu convaincu au départ, Enfantin devient très vite un profond adepte de la doctrine de Saint-Simon.

Peu de temps après cette rencontre, Saint-Simon succombe, le 19 mai 1825, à une congestion pulmonaire3:25. À la fin de ses obsèques, ses disciples se réunissent chez Rodrigues, dans les bureaux de la Caisse hypothécaire, et décident d’unir leurs efforts pour accomplir le projet de leur maitre : créer un journal, Le Producteur3:25. Prosper Enfantin est avec Olinde Rodrigues fondateur-gérant du journal5.
Activités journalistiques
Enfantin chef suprême de la Religion Saint-simonienne en 1832 par Grévedon.

Afin de soutenir cette entreprise, une petite société au capital de 50 000 francs est créée le 1er juillet 1825, et les deux directeurs choisis sont Rodrigues et Enfantin. La rédaction de ce journal, baptisé le Producteur6, était formée de nombreuses figures importantes, qui influencèrent toutes Enfantin. La plus importante fut sans aucun doute Saint-Amand Bazard, aux idéaux libéraux révolutionnaires3:31.

Enfantin prend par ailleurs au sérieux son rôle dans la publication du journal : celui-ci s’attache en effet à la diffusion de la doctrine saint-simonienne et à son explication. Ses paragraphes se basent notamment sur le refus de la société actuelle et de sa division du travail jugée désuète. Néanmoins, l’abonnement ne dépassant jamais le millier, le journal peine à se faire entendre et, au bout de treize mois de parution, sa production s’arrête3:31. Les saint-simoniens se remettent à faire la propagande de leur doctrine. Enfantin se détache très vite du lot en tant qu’orateur et devient, avec Saint-Amand Bazard, l’incarnation du renouveau du mouvement3:69. Entretemps, en 1827, Adèle Morlane, sa maitresse, lui donne un fils, Arthur, qu’il accouche de ses propres mains3:37. Son ami Rodrigues lui fournit un emploi de caissier à sa banque, avec un traitement de 5 000 francs3:37.
Une Église... et ses schismes
Le Père Enfantin par Cals.

L’année 1828 marque un réel tournant dans la vie d’Enfantin, persuadé d’être le descendant de saint Paul7 : c’est lors d’une réunion du mouvement chez lui, rue Monsigny, qu’est discuté son rôle religieux. Bazard et Enfantin sont nommés «Pères suprêmes, tabernacle de la loi vivante8 ainsi créée3:40. Les disciples portaient des uniformes dont les vestes se boutonnant dans le dos pour souligner l’interdépendance des uns et des autres7:x. Les deux « Réformateurs contemporains » fonctionnent dans un binôme efficace dû à leurs différences de personnalité, Louis Reybaud décrivant Enfantin comme « un véritable laboratoire à idées »3: 43. En 1829, Bazard et Enfantin reçoivent de Rodrigues le titre de « Pères suprêmes »3:44.

En 1830, la Révolution de Juillet offre de nouvelles opportunités à Enfantin3:44 : le 1er aout, Bazard, accompagné de Michel Chevalier, en uniforme de polytechnicien, va demander à Lafayette de proclamer une dictature provisoire afin de faire passer les réformes économiques saint-simoniennes9. Malgré le refus, les saint-simoniens font des adeptes, ce qui leur permet d’acheter un nouveau moyen de propagande : Le Globe, journal de l’opposition libérale sous la Restauration3:44. Enfantin médite en même temps sur un nouveau concept visant à supprimer l’héritage afin de supprimer la classe oisive qui ronge la société4:15.

La même année, Enfantin fait de sa maison, rue Monsigny, le quartier général des saint-simoniens, où il vit avec ses amis Abel Transon, Pierre-Guillaume Cazeaux et Chevalier. La maison devient une véritable ruche à idées, où circulent une trentaine de personnes3:61. Les règles et rites sont de plus en plus établis dans l’ordre et finissent par le faire voler en éclats : Enfantin prône en effet que les prêtres de l’ordre devraient exercer, aux plans spirituel et charnel, en binôme avec leur femme pour former des « couples-prêtres »10. Cette idée, ainsi que celle visant à libérer totalement la femme sexuellement, ajoutée à l’autoritarisme d’Enfantin, provoque un réel schisme entre Bazard, Rodrigues et Enfantin11. Tous trois se quittent. Commence alors la retraite d’Enfantin et de ses fidèles à Ménilmontant11:v.
Vie communautaire idéale et prison
Enfantin chef suprême de la Religion Saint-Simonienne, par Leclerc.

La mère d’Enfantin, victime de l’épidémie de choléra à Paris1:27, ayant légué à son fils une vaste maison au no 145 rue de Ménilmontant, le 6 juin 1832, Enfantin et une quarantaine de ses fidèles s’y retirent pour « prendre haleine après la course prodigieuse fournie depuis deux ans, et marcher plus vite encore avant peu3:88 ». La petite communauté, où ne sont pas admises les femmes11:v, suit une règle établie par Enfantin et par Chevalier, qui les soumet notamment à un vœu de « célibat provisoire pour couper court aux rumeurs qui circulent sur les mœurs saint-simoniennes1:29 », contrainte dont « le Père » s’exempte en séduisant les membres de deux sexes de sa secte1:31. Il se consacre également à la rédaction de l’ouvrage qu’il considérera comme l’œuvre de sa vie, le Livre nouveau, qui cherche à trouver la vérité par des formules mathématiques12.

L’ouverture de la petite communauté deux fois par semaine au public attire aussi bien les foules que l’attention des autorités : Enfantin et ses collègues comparaissent, le 27 septembre 1832, devant la cour d’assises sous l’inculpation d’attentat à la morale et d’association illégale13. Le procès, plutôt curieux (les témoins ne pouvant pas parler sans l’autorisation de leur « chef suprême » et l’éloquence d’Enfantin déstabilisant le préfet), aboutit à une peine d’un an d’emprisonnement et cent francs d’amende pour Duveyrier, Chevalier et Enfantin14.

Enfantin profite de son séjour à Sainte-Pélagie pour créer de nouveaux contacts : malgré l’abdication de son pouvoir sur ses sujets à la suite de son entrée en prison4:33-35, Enfantin garde une forte correspondance avec eux. Des relations se créent même au sein de la prison, le directeur invitant même Enfantin à diner. Celui-ci est par ailleurs confortablement logé, avec Chevalier, dans un agréable appartement de quatre pièces15. « Nous sommes ici comme des princes3:116 », écrit-il. Néanmoins, Chevalier, dont les relations avec Enfantin avaient commencé à se détériorer après leur condamnation, concrétise son éloignement de la doctrine, en rompant avec lui, le jour anniversaire de la mort de Napoléon4:33-35. Devenu, plus tard, conseiller d’État et sénateur16, il restera l’« économiste saint-simonien17 ».
Aventure orientale
Enfantin dans le costume des Saints Simoniens.
Caricature d’Enfantin par Delaporte pour La Galerie des fous contemporains dans le no 8 de la Charge : « le Père Fanfantin » y est représenté, à Sainte-Pélagie, tenant la Morale en hochet.

Gracié par le roi, le 31 juillet 1833, date anniversaire des Trois glorieuses, officiellement pour bonne conduite, en réalité plutôt pour se débarrasser de ce prisonnier encombrant18:171, Enfantin sort ainsi de prison, le 1er août 183319, tout en ayant de nouveaux projets en tête : pour trouver la femme-messie qui guidera ses pas, « la Mère »18:154, Enfantin prend, avec quelques fidèles, la direction de l’Orient. C’est ainsi qu’il part, le 22 mars 1834, pour l’Égypte dans le but de trouver la femme qui formera avec lui le « couple-prêtre » suprême, qui réunirait ainsi l’Occident et l’Orient20. Passant d’abord par Constantinople en pleine guerre, où le sultan Mahmoud II le soupçonne brièvement d’être un espion1:55, Enfantin et continue son chemin, passant par Smyrne, Jaffa et Jérusalem, vers l’Égypte où il est accueilli, pour ses idées novatrices, à bras ouverts des intellectuels musulmans réformateurs et Méhémet Ali, souverain moderniste21, qui prit à son service ceux des saint-simoniens qui pouvaient lui être utiles22.

Dès les années 1820, les saint-simoniens avaient repris le projet, conforme à leur double approche mystique et industrielle selon laquelle les voies de communication – comme les canaux et les chemins de fer – servent à la compréhension universelle7:x, des ingénieurs de la Campagne de Napoléon en Égypte, qui avaient imaginé un canal reliant la mer Méditerranée et la mer Rouge23. Enfantin, avec certains de ses collègues polytechniciens, va s’atteler, avec Linant, au percement de l’isthme, et décide de faire venir d’autres polytechniciens. Cependant, le vice-roi d’Égypte, homme pragmatique qui n’ignore rien de l’hostilité des Anglais à l’égard du projet de canal, ne se laisse pas impressionner par les ingénieurs saint-simoniens et préfère d’abord les occuper à construire un grand barrage sur le delta du Nil24. En mai 1837, ce projet de barrage est lui-même compromis les mauvaises relations entre le souverain égyptien et la France, qui ne veut pas reconnaitre l’indépendance de l’Égypte25. Méhémet Ali profite de la peste qui sévit sur le chantier pour l’interrompre et, en 1838, les travaux sont définitivement abandonnés26. Leur mauvaise réputation les avait, de surcroit, suivi de Ménimontant jusqu’en Égypte27.

Des vingt-un saint-simoniens qui avaient accompagné le père Enfantin en Égypte, l’un d’eux était mort de maladie28 ; cinq autres avaient succombé à la peste28 ; quatre, dont Ismaÿl Urbain, avaient abjuré publiquement le christianisme pour embrasser le mahométisme28 ; un autre avait disparu, et trois avaient quitté l’Égypte pour se rendre dans d’autres parties de l’Orient28. Les autres s’étaient attachés au service des routes, des hôpitaux, et deux s’étaient voués à l’enseignement public28. Seul Enfantin, resté sans emploi, était soutenu par ses frères, et particulièrement par Soliman Pacha28. À l’apparition de la peste, en mars 1835, Enfantin, oubliant la régénération du genre humain14:235, fuit la contagion en Haute-Égypte, menant une vie joyeuse nullement insensible à l’attrait des beautés locales29 tandis que les médecins saint-simoniens, qui soutiennent que la peste n’est pas contagieuse, restent soigner les pestiférés quelquefois au cout de leur vie29.

En 1835, Enfantin retourne au Caire où il imagine un nouveau type de gouvernement pour la France, selon lui, en pleine période de « contre-révolution » et propose à Louis-Philippe tout un programme pour cette période que traverse la France14:236. En 1836, le brusque changement d’attitude des Égyptiens presse son départ3:136 et, après trois ans passés en Orient, Enfantin retourne en France. Au cours de son voyage de retour, Enfantin élabore sa nouvelle idée d’« apostolat royal » : plutôt que de dénoncer les souverains inutiles et tyranniques, il a l’idée de s’allier avec eux3:147. Il se tourne directement vers l’Autriche et plus particulièrement vers Metternich, qu’il croit plus sensible à sa doctrine mystique. C’est un échec. Il n’obtient aucune audience3:154. Ce refus se répercute sur la politique orientale d’Enfantin, qui espérait du soutien de l’Empereur d’Autriche afin de créer un État juif après la création du canal de Suez3:155. Son projet d’apostolat royal partout refusé, Enfantin reporte ses projets de colonisation de l’Orient selon les principes saint-simoniens, sur l’Algérie30,31.

En 1839, le préfet Rivet le fait nommer à de la « Commission chargée de recherches et explorations en Algérie » dans le domaine de l’ethnographie et de l’histoire32. Il embarque, pour cette mission qui retient son intérêt , le soir de Noël 1839, sur « le Phare », pour débarquer en Algérie trois jours plus tard3:161. Là-bas, son intérêt dévie rapidement de sa mission pour se concentrer sur les affaires politiques et économiques du pays. Enfantin désapprouve par ailleurs l’évolution de la colonisation du pays, accusant les militaires de commettre de véritables boucheries33. Atteint de dysenterie, Enfantin revient en France, à Curzon, où le calme lui permet de guérir rapidement34. Il retourne ensuite à Paris, dans la clandestinité (afin de ne pas être dérangé par ses disciples), où il écrit un mémoire sur la colonisation de l’Algérie, qui ne fut pas reçu, s’éloignant trop de sa fonction originelle lors de sa mission dans la colonie française. Il le publiera sous le titre Colonisation de l’Algérie (1 vol in-8°, Paris, 1843)35.
Visionnaire
Le Père Enfantin par Villain.
Précurseur du canal de Suez

Enfantin se fixe de nouveaux objectifs une fois ses disciples retrouvés. Aidé par son ami entrepreneur Arlès Dufour, Enfantin crée, en 1845, l’« Union pour les chemins de fer de Paris à Lyon » dont il est un des plus importants actionnaires3:174. Avec un poste important dans la société, il reprend de la vigueur et vise bien plus loin que Lyon : il veut retourner construire le canal de Suez. Sans oublier la société de chemin de fer, Enfantin va se battre pendant dix ans pour la réalisation de ce canal. En 1846, la Société d’Études pour le Canal de Suez réunissant des ingénieurs anglais, français, allemands et autrichiens, et dont le financement était assuré par les chambres de commerce de Trieste, Venise, Lyon et Prague, par la Lloyd autrichienne, etc., se forma pour ensuite se diviser, laissant les Français seuls36.

L’expédition part le 4 septembre 18473:179. Cinq mois plus tard, la révolution de 1848 éclate, supprimant son soutien pour un temps3:181. Enfantin ne se décourage pas : « le canal sera la première grande œuvre de la république3:179 », clame-t-il. Mais Enfantin, qui accorde à Lesseps une confiance excessive, se fait berner par celui-ci, qui, bénéficiant de la protection du vice-roi d’Égypte, était intouchable.
Entrepreneur aux Chemins de fer

Enfantin retourne donc, en 1849, se consacrer à ses théories et à sa société de chemin de fer à Lyon, laissant ses disciples à Paris avec un « Vous m’embêtez tous18 ». En avril, il rompt toute relation avec les saint-simoniens qui continueront à l’attaquer7.

Sous le Second Empire, il se sépare, au grand scandale de son fils Arthur et d’Arlès-Dufour, définitivement d’Adèle Morlane pour faire vie commune avec Hortense Félicité Cassé, dite « Mme Guillaume »37, de vingt ans sa cadette, qui se prétendra ensuite sa fille38, et qui était, en réalité, attachée au jeune saint-simonien Henri Duveyrier39.
Écrivain philosophe

Enfantin conclut son œuvre philosophique en rédigeant, à Saint-Germain-en-Laye, la Science de l’homme qui parait en aout 1858, et la Vie éternelle, qui parait trois ans plus tard3:197. On y lit notamment ses théories sur l’immortalité de l’âme et sur l’impossibilité de l’existence d’un autre monde après la mort, l’âme se diffusant dans l’univers, perdant sa personnalité.
Mort

Enfantin retourne à Paris, où reprennent les réunions saint-simoniennes. En 1860, il se réconcilie avec Chevalier. Après quelques tumultes liés à une maitresse folle, Enfantin part en Normandie voir des amis. Il revient le 23 aout quand il est frappé d’une congestion cérébrale dont il meurt au bout de 8 jours3:215.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise40, où sa tombe est toujours visible41.
Hommages

Il existe, depuis 1994, une rue du Père-Prosper-Enfantin dans le 20e arrondissement de Paris (quartier Saint-Fargeau, lotissement « Campagne à Paris »).
Publications
Ouvrages

Colonisation de l’Algérie, Paris, P. Bertrand, 1843, 542 p. (lire en ligne [archive]).
Science de l’homme : physiologie religieuse, Paris, Vve Masson, 1858, 495 p. (lire en ligne [archive]).
Le Crédit intellectuel, Paris, Édouard Dentu, 1866, 32 p. (lire en ligne [archive]).
La Vie éternelle : passée - présente - future, Paris, Pagnerre, 1868, 184 p. (lire en ligne [archive]).
Henri de Saint-Simon et Barthelémy Prosper Enfantin, Jean Barthélemy Arlès-Dufour, Bazard, Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin : précédées de deux notices historiques et publiées par les membres du conseil institué par Enfantin pour l’exécution de ses dernières volontés, t. 1er, Paris, Édouard Dentu, 1865, 2e éd., 248 p. (lire en ligne [archive]).

Articles et correspondance

Économie politique et politique : articles extraits du Globe, Paris, Au Bureau du Globe, 1832, 177 p. (lire en ligne [archive])
Procès en la Cour d’assises de la Seine les 27 et 28 août 1832, Paris, Librairie Saint-Simonienne, 1832, 405 p. (lire en ligne [archive]), p. 390.
Correspondance politique, 1835-1840 : par P. Enfantin, Paris, Bureau du journal le Crédit, 1849, 206 p. (lire en ligne [archive]).
Correspondance philosophique et religieuse : 1843-1845, Paris, Lacrampe fils et Cie, 1847, 217 p. (lire en ligne [archive]).

Notes et références

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↑ Les textes imprimés ont comme entête Religion saint-simonienne. Plus tard, le mouvement sera catégorisé comme secte par les autorités.
↑ Jean-Baptiste Duroselle, Itinéraires : idées, hommes et nations d'Occident, XIXe – XXe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 1991, 491 p. (lire en ligne [archive]), p. 128.
↑ Sarane Alexandrian, Les Libérateurs de l’amour, Paris, Seuil, 1977, 280 p. (ISBN 978-2-02004-544-5, lire en ligne [archive]), p. 160-7.
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↑ C’est la seule des œuvres d'Enfantin à ne pas avoir été publiée, mais les textes en ont été conservés à la Bibliothèque de l'Arsenal. Voir Jean Pierre Allem, Enfantin, le prophète aux sept visages, op. cit., p. 98
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Annexes
Bibliographie par ordre chronologique

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Jean-Pierre Alem est le pseudonyme de Jean-Pierre Callot (1912-1995 ; X 1931), auteur de plusieurs études historiques sur les polytechniciens et rédacteur en chef de la Jaune et la Rouge (la revue des anciens élèves de l’École polytechnique).
Jean-Pierre Callot, « Les polytechniciens et l’aventure saint-simonienne », La Jaune et la Rouge, Paris, École polytechnique,‎ 1964 (lire en ligne [archive]).
Pierre Musso, Saint-Simon et le saint-simonisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1999, 127 p. (ISBN 978-2-13049-840-7, OCLC 247786221).
Christine Planté (dir.) et Philippe Régnier, « Une liaison dangereuse au XIXe siècle : les lettres de Clorinde Rogé à Enfantin, ou comment peut-on être saint-simonienne ? », L’Épistolaire, un genre féminin ?, Paris, Honoré Champion,‎ 1998, p. 232-251 (ISBN 978-2-85203-896-7, lire en ligne [archive]).
Bernard Jouve, L’Épopée saint-simonienne, Saint-Simon, Enfantin et leur disciple Alexis Petit : de Suez au pays de George Sand, Paris, Guénégaud, 2001, 319 p., 22 cm (ISBN 978-2-85023-106-3, lire en ligne [archive]).
Nathalie Coilly et Philippe Régnier, Le Siècle des saint-simoniens : du nouveau christianisme au canal de Suez, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2006, 319 p., 22 cm (ISBN 978-2-71772-363-2, lire en ligne [archive]).
Dominique Casajus, « Henri Duveyrier face à Prosper Enfantin : rebelle ou rival ? », Ethnologies comparées, Montpellier III, Centre d’études et de recherches comparatives en ethnologie, no 8,‎ printemps 2005, p. 18 (lire en ligne [archive]).

Liens externes

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Barthélemy Prosper Enfantin, sur Wikimedia Commons

Notices d'autorité

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Dossier Enfantin [archive] sur le site de la Société des études saint-simoniennes

Impression de voyage
Image de Oscar Wilde.
La mer avait la couleur du saphir, et le ciel, dans
l'air, brûlait comme une opale chauffée: nous
hissâmes la voile; le vent soufflait avec force du
côté des pays bleus qui s'étendent vers l'Orient.
De la proue escarpée, je remarquai, avec, une attention
plus vive, Zacynthos, et chaque bois d'olivier,
et chaque baie, les falaises d'Ithaque, et le
pic neigeux de Lycaon, et toutes les collines de
l'Arcadie avec leur parure de fleurs.
Le battement de la voile contre le mât, et les
ondulations qui se faisaient dans l'eau sur les côtés,
et les ondulations dans le rire des jeunes filles, à
l'avant,
pas d'autres bruits. Quand l'Occident s'embrasa
et un rouge soleil se balança sur les mers, j'étais,
enfin, sur le sol de la Grèce.

MOSAÏQUE DU CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
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MessageSujet: Re: le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi    le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi EmptyLun 26 Mar à 8:20

L'obélisque inachevé est un obélisque égyptien dont la taille a été abandonnée, probablement à la suite d’une fêlure dans la roche. Il repose, à l'état d'ébauche, non détaché du massif rocheux, dans une grande carrière de granite rose (syénite) située à deux kilomètres au sud de Syène (Assouan).

Les carrières d'Assouan

L’exploitation des carrières de granite, de schiste et d’albâtre fut, dès l’antiquité, l’une des richesses de la région. Les blocs étaient transportés vers le nord par la voie fluviale du Nil. Les obélisques érigés à Rome, New York, Istanbul, Paris et Londres ont été taillés dans le granite d’Assouan, roche présente uniquement dans cette région méridionale de l'Égypte.

À quelques kilomètres au sud d’Assouan, plusieurs carrières fournissaient le précieux granite rose destiné aux obélisques, mais aussi les blocs de pierre destinés aux pyramides, aux statues et aux colosses royaux.
Le géant inachevé

Dans une grande carrière de granite repose l'obélisque inachevé, dont la taille a été abandonnée à la suite d’une fêlure dans la roche. C’est le plus grand de tous les obélisques connus à ce jour. Long de près de 42 mètres, il est taillé sur trois faces, mais pas du tout poli ni gravé.

L’obélisque inachevé est un long bloc de pierre de section carrée, qui s’affine vers la partie supérieure pour se terminer en pointe. Son poids est estimé à environ 1200 tonnes.
Dégagement

Jusqu'au début du XXe siècle, les visiteurs contemplaient un obélisque long apparemment d'une vingtaine de mètres, que les anciens semblaient avoir renoncé à détacher de la montagne. Au cours d'une visite qu'il fit à Assouan, le roi Fouad exprima le désir que cet obélisque fût complètement dégagé. Ce travail fut mené à bien sous la direction de Reginald Engelbach, conservateur du musée du Caire. On s'aperçut alors que l'obélisque, long de 41,75 m et large à la base de 4,20 m avait été en réalité complètement dégagé sur les côtés, mais jamais extrait de la tranchée.
Techniques de taille
L'obélisque inachevé : la pointe.

Ce gigantesque obélisque donne des indications sur la façon dont ces monuments étaient taillés dans le massif granitique. Sans doute à cause d'un défaut dans la roche, les ouvriers l'abandonnèrent, sans le détacher du sol. Cet état d’inachèvement permet de mieux comprendre les procédés d’extraction qu’utilisaient les Égyptiens dans les temps anciens : l'état des immenses saignées latérales montre que la roche était attaquée par percussion (très certainement à l'aide de marteaux ou boules de dolérite), plutôt que par la technique courante à l'époque romaine des encoches et des coins de bois gonflés à l'eau, ou encore des coins métalliques.

On choisissait d'abord un banc rocheux homogène et dépourvu de toute fissure, puis on aplanissait sa surface par l'application de briques chaudes brusquement refroidies à grande eau. Le granite était alors damé sans relâche à l'aide des boules de dolérite, dont on a retrouvé de nombreux exemplaires formés naturellement dans les vallées de toute cette région désertique, à l'est comme à l'ouest du fleuve. Ces boules pèsent couramment 5 kg, et mesurent 15 à 30 cm de diamètre1. Elles permettent de pulvériser, en une heure de travail, le granite d'Assouan sur une épaisseur de cinq millimètres2.

On se servait de ces outils lithiques par percussions verticales patiemment répétées, en les levant et relâchant brusquement, à la façon de l'outil appelé dame ou hie. Il en résulte des traces d'outils très particulières, en forme de larges cannelures arrondies qui semblent comme « grignotées »3.
Délais de livraison

On ne sait combien de temps il eût fallu pour mener le chantier à son terme, mais on peut en avoir une idée par une inscription de l'obélisque d'Hatchepsout à Karnak : la reine déclare que sans doute personne ne la croira, mais que son obélisque fut achevé et érigé en tout juste sept mois4.
Finition, transport des obélisques

Les blocs étaient probablement finis et polis sur place, puis tirés jusqu’au Nil et hissés sur des barges, à sec sur la rive. La crue les remettait à flot et dès lors, le transport devenait possible.
Musée de l’obélisque inachevé
L'obélisque inachevé.

Un musée à ciel ouvert a été créé dans la zone de l’obélisque inachevé à Assouan5. Outre cet obélisque, il regroupe des débris de cinq autres obélisques taillés dans le granite d'Assouan ; une inscription mentionne que Thoutmôsis III, à la 25e année de son règne, a commandé deux obélisques destinés au temple de Karnak : l'un d'eux est actuellement à Rome, l'autre est toujours en place dans le temple.
Sources

↑ Labib Habachi, The Obelisks of Egypt, skyscrapers of the past, pp. 15-20
↑ Jean-Pierre Mohen, Le monde des mégalithes, éditions Castermann, p.167 (1989) (ISBN 2-203-23202-1)
↑ Reginald Engelbach, The problem of the obelisks, pp.41-42
↑ Reginald Engelbach, The problem of the obelisks, pp.48-49
↑ Al-Ahrâm du 21 mai 2002 : Transformation en musée de la zone de l’obélisque inachevé à Assouan

Bibliographie

Reginald Engelbach, The problem of the obelisks, George H. Doran, New York, 1923
Labib Habachi, The Obelisks of Egypt, Charles Scribner's Sons, 1977 (ISBN 046012045X)
Labib Habachi, The Obelisks of Egypt, skyscrapers of the past, American University in Cairo Press, 1985 (ISBN 9774240227)

Voir aussi

Obélisque de Louxor, Place de la Concorde à Paris en syénite lui aussi.

[masquer]
v · m
Obélisques égyptiens
La date est celle du dernier relevage de l'obélisque
Allemagne Munich
Égypte inachevé
France Louxor
Italie Esquilin (1587) • jardin de Boboli (1790) • Latran (1588) • Montecitorio (1792) • monument de Dogali (1887) • Panthéon (1711) • piazza Navona (1651) • piazza del Popolo (1589) • piazza della Minerva (1667) • Pincio (1822) • Quirinal (1786) • Saint-Louis-des-Français (enfoui) • Trinité-des-Monts (1789) • Vatican (1586) • villa Celimontana (1817) • Urbino (1737)
Turquie « muré » • Théodose....

L'obélisque inachevé... Thoutmôsis III.
Construction: XVIIIe dynastie. Matériau: Syénite (granit d’Assouan).
Inscriptions: Anépigraphe.
Sultans Of Swing (Dire Straits). https://www.youtube.com/watch?v=_q8s93klams …
Du progrès de l'enseignement primaire : Justice et Liberté, Paris.
TAY

LE GOUFFRE, LA CAVERNE, LA CONSCIENCE ET LE CRÉPUSCULE.
DÉDIÉ AUX TOURBILLONS DES MOLÉCULES

LE TEMPS SE SUSPENDS SUR LE PHÉNOMÈNE QUI LE LIE AUX RÈGLES DE LA MATIÈRE.
LE MOUVEMENT EST UNE CIRCONSTANCE ET LA GÉOGRAPHIE EST UNE RÉALITÉ.
IL Y LE CONTEXTE ET LA GÉOMÉTRIE; ÉTABLIR POUR SE CACHER DANS LE RÉEL:
CELA EST LA DEVISE DE L'ARCHITECTE ET LORSQUE IL DÉCIDE OU ACHÈVE SON ŒUVRE;
L'HABITANT PORTE UN AUTRE REGARD SUR L'OUVRAGE.

ÉVALUER LA MANIÈRE POUR ÉTABLIR UNE FORCE SUR L'OUVRAGE: SA VARIATION DANS
LE TEMPS: CERTES; IL EST AGRÉABLE D’ÊTRE RUSER COMME LE RENARD:
LA PRUDENCE N'EST PAS UNE PARANOÏA ET LA NAÏVETÉ NE MÈNE PAS TOUJOURS
AUX BONTÉS. LE JUGEMENT PEUT PORTER SUR LE LAXISME FAISANT ÉCHOES AUX
MALHEURS DES RÉCITS ET DES MAUVAIS OGRES.

POURTANT; IL RÉSIDE AUX ENFANTS, CE CŒUR DE CROIRE EN SON AVENIR MÊME
SI L’ADVERSITÉ PEUT SEMBLER DANS L’INÉGALE VU LES FRONTIÈRES ET LES BARRIÈRES
QUI DISTINGUENT LES PERSONNALITÉS ET LES RICHESSES. NOTRE ÂME QUI EST LE
PARADOXE DE L’ÉVOLUTION D'UN CORPS DEVENU UN ESPRIT. TELLE UNE MOUVANCE,
LE CLANS DES MOUETTES SE CONFONDS AVEC UN BANC DE SARDINES, UNE MEUTE
DE LOUPS, UN CONCERT DE BALEINE, UNE NUÉE D’ÉTOURNEAUX: VIVANTS ET MÉMOIRES
SE CONFONDENT DANS LE PASSE, LE PRÉSENT, LE FUTUR ET AUX VENIR.

LA CONSCIENCE DE LA MORT ET DE LA VIE NOUE NOTRE GOSIER MAIS NOUS TROUVONS
CETTE ESSENCE QUE T'ENTENDRE LE CRI DE LA REBELLION, L'APPEL DE LA FORET ET
LA VAILLANCE D'UNE CONSCIENCE DE BIEN. ÉCOUTEZ CES VERBES QUE JE PORTE
EN PAROLES; LE NÉANT, LE CHAOS ET LA NUIT NE PEUVENT NUIRE AUX CIRCONSTANCES
DES MOUVEMENTS; ET SI CERTAINES ET CERTAINS APOCALYPTIQUES DE CETTE RÉALITÉ
VEULENT DÉTRUIRE LE CONCEPT DE LA LUMIÈRE PAR LA THÉORIE D'UN NOUVEAU PHOENIX:
SACHEZ QUE L'ANCIEN ET LA MODERNITÉ LIVRERONT CE COMBAT D'UN MOUVEMENT DANS
LA RÉALITÉ.

POUSSIÈRE, TU REDEVIENDRA POUSSIÈRE; PHOENIX, TU ES ET PHOENIX TU RESTERA:
DANS LA CIRCONSTANCE, LE MOUVEMENT NAVIGUE DANS LA RÉALITÉ:
FAISONS CAP DANS LES TÉNÈBRES ET LE NÉANT CAR NOUS Y TROUVERONS LE CRÉPUSCULE.
DANS LE CRÉPUSCULE SE TROUVE UNE AUBE ET DANS CE PARADOXE SE TROUVE
L’ÉQUILIBRE.

L'OBSCURANTISME N'EST PAS UNE DISCORDE COMME LA RAISON EST UNE RÉFLEXION
SUR LE TERME, LA RÉALITÉ ET LE PARTAGE.
TELLE UNE MOUETTE, J'ENTENDS L'INFINI QUI APPELLE CES LUMIÈRES
CAR IL Y A UNE DISTANCE QUI NOUS UNIT: LA MÉMOIRE DU TEMPS ET SA SURVIE.


ECRIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie,
Jedi de La Raison
Maitre Sith de La République.
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MessageSujet: Re: le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi    le saint-simonisme, François Villon et Julie-Victoire Daubi EmptyLun 26 Mar à 10:17

Le Héron et la Mouette...

Un héron navigue sur un fleuve... Pas très loin de la rive, se trouve un petit bois. Il y a des roseaux et le héron vient vers cette petite sérénité...

Une mouette, elle , aussi a établi domicile dans le petit lieu paisible... Elles se croisent du regards les mouettes... Des canards observent la scène et discutent au sujet de la vie.

"Tu as vu."
"Quoi."
"Le grand oiseau au long bec."
"Oui..il est superbe..."

La mouette chante un rire et de lancer cette maxime.

"Entre-chose, entre-tout, cet oiseau n'a pas de pareille... Il ne chante pas."

Le héron de lui répondre :
"Elle est lumineuse et joueuse... Voilà, compagne, je chante par amour de ma brève existence."

Monsieur Tignard Yanis
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