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 Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.

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yanis la chouette




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Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. Empty
MessageSujet: Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.   Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. EmptyLun 20 Nov à 10:13

Le scepticisme (du grec skeptikos, « qui examine ») est une méthode d'examen et une école philosophique selon laquelle il semble que rien n'est vrai, pas même cette conjecture.

« Le scepticisme est une faculté ou une méthode d'examiner, qui compare et qui oppose en toutes les manières possibles, les choses apparentes, ou sensibles, et celles, qui s'aperçoivent par l'entendement; par le moyen de laquelle faculté nous parvenons (à cause du poids égal qui se trouve dans des choses ou dans des raisons opposées) premièrement à I'Époque, ou à la suspension de l'esprit, et ensuite à l'Ataraxie, c'est-à-dire, à l'exemption de trouble, ou à la tranquillité de l'âme. » (Esquisses pyrrhoniennes, Livre 1 Chapitre ? )

Il ne s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais l'interrompre en prétendant être parvenu à une vérité absolue. Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes. Le scepticisme affirme que l'homme ne peut trouver ni une réponse aux questions touchant les affaires humaines, ni une certitude concernant les réponses aux questions philosophiques et énigmes de la nature et de l'univers, même si elles existent. En ce sens, lorsqu'un sceptique s'exprime sur quelque chose, c'est toujours selon une hypothèse de la fiabilité des sens, et en ce sens, le sceptique dit qu'il lui semble que rien n'existe, car il ne comprend rien et ne défini rien. Les moyens pour atteindre cette constatation se nomme l'Époque, et leur nombre varient. Par exemple, il peut être pris de la dissemblance des sens qui, du fait que les sens n'ont pas le même objet de traitement, comme l'oreille ne voie pas et les yeux entendent pas, alors il n'existe pas de moyen objectif de définir un quelconque critère de vérité. (voir Esquisses pyrrhoniennes)

« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu'il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arriverons d'abord à la suspension de l'assentiment, et après cela à la tranquillité. »

Le scepticisme a eu une grande influence sur des philosophes modernes comme Montaigne, David Hume, Friedrich Nietzsche, Bertrand Russell (qui prône un « scepticisme modéré » par opposition à celui de Pyrrhon), ou Ludwig Wittgenstein, qui ont redéfini le terme et l'ont séparé de la recherche antique de l'ataraxie (sauf dans le cas de Montaigne).

Bertrand Russell résume dans ses Essais sceptiques la position du scepticisme à « Ne rien admettre sans preuve et suspendre son jugement tant que la preuve fait défaut ». C'est une position proche de Descartes dans son Discours de la méthode et ce principe d'éviter de conclure aussi longtemps qu'il le faudra se retrouve au XXIe siècle dans les méthodes bayésiennes qui conservent de front autant d'hypothèses que l'on en peut suivre, et qui sont utilisées en intelligence artificielle.

Au-delà de cet usage strict du terme, « sceptique » est un adjectif abondamment utilisé, dans des sens parfois éloignés de l'usage antique. Il a servi à désigner[Pour qui ?] un certain défaitisme face à la connaissance, particulièrement à la Renaissance. Le terme a, enfin, été récupéré par des mouvements[Lesquels ?] n'ayant qu'un lointain lien avec le scepticisme mais qui cherchent à mettre en avant leur contestation face à des idées présentées comme vérités. Nous faisons preuve de scepticisme en un sens plus courant lorsque l'on doute de quelque chose.

" Il n'y a jamais eu, il n'y aura jamais un homme qui connaisse avec certitude ce que je dis des dieux et de l'univers. Quand même il rencontrerait la vérité sur ces sujets, il ne serait pas sûr de la posséder : l'opinion règne en toutes choses." Xénophane de Colophon

Edward Conze, érudit bouddhiste, souligne la proximité du bouddhisme (particulièrement du Madhyamaka) avec le scepticisme pyrrhonien :

Être libre de passions est le grand but de la vie, et l'équanimité est l'attitude qu'on doit s'efforcer de cultiver. Toutes les choses extérieures sont les mêmes, il n'y a pas de différence entre elles, et le sage ne distingue pas entre elles. Pour gagner cet état d'indifférence on doit sacrifier tous les instincts naturels. Toutes les opinions théoriques sont pareillement sans fondement, et il faut complètement s'abstenir de formuler des propositions et de passer des jugements. Dans la philosophie de Pyrrhon, il y a la même distinction entre la vérité conventionnelle, les apparences (phainomena) d'un côté, et la vérité ultime (adêla) de l'autre. La vérité ultime est complètement cachée : "Je ne sais pas si le miel est doux, mais je suis d'accord qu'il m'apparaît tel."

NAQUIT LA COLÈRE MILITANTE DE L'ENTHOUSIASME DEVANT LA PÉRIODE D'EXAMEN ET DE CRITIQUE:

LE SENS, LA PORTÉE, LE FUNESTE, LES BIENFAITS ET L'OBJET DANS LE FEU DE PAILLE...

ECRIT DE
MONSIEUR TIGNARD YANIS
AU SUJET DE
TAY La chouette effraie.

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Dans l'Antiquité, l'école sceptique eut pour fondateur le philosophe Pyrrhon (360–275 av. J.-C.) dont nous ne connaissons que peu de choses. Nous possédons cependant quelques fragments de l'œuvre de son disciple Timon de Phlionte. Le scepticisme antique est ainsi résumé par Sextus Empiricus (Esquisses pyrrhoniennes, I, !)


NAQUIT LA COLÈRE MILITANTE DE L'ENTHOUSIASME DEVANT LA PÉRIODE D'EXAMEN ET DE CRITIQUE:

LE SENS, LA PORTÉE, LE FUNESTE, LES BIENFAITS ET L'OBJET DANS LE FEU DE PAILLE...

ECRIT DE
MONSIEUR TIGNARD YANIS
AU SUJET DE
TAY La chouette effraie.

L'équanimité, l'égalité d'âme, d'humeur1, est une disposition affective de détachement et de sérénité à l'égard de toute sensation ou évocation, agréable ou désagréable.

En tant que résultat d'une pratique spirituelle, ou d'un cheminement de croissance personnelle, ce détachement s'enracine et se stabilise par une acceptation de soi-même et de ses circonstances, passées ou actuelles, un lâcher-prise constant malgré les caprices de sa volonté et de sa réactivité personnelle, ainsi qu'une base de confiance dans le bien-fondé des données de la vie, par une intuition grandissante de leur nature réelle. Ces processus très variables auront fini par élaborer un apaisement intime de l'esprit devant tout désir, peur, etc.
Philosophie

Dans la philosophie occidentale, le concept d'équanimité se retrouve chez les Stoïciens, y compris la tradition romaine liée à Marc Aurèle.

Le texte de Marc Aurèle Pensées pour moi-même détaille sa philosophie sur le devoir, la mort et la conduite du sage face aux erreurs et à la méchanceté des Hommes. Pour lui, tout Homme a le profond devoir de ne pas s'inquiéter de ce qui ne dépend pas de lui, c'est-à-dire les biens matériels, les honneurs, l'opinion des gens, mais doit en contrepartie se rendre parfaitement maître de ses émotions, avis, opinions et jugements, la seule chose dont il possède un parfait contrôle.

Dans le jaïnisme, l'équanimité est une valeur fondamentale, qui consiste à considérer du même œil toutes les créatures : l'équanimité est la source de la non-violence (ahimsâ), de même que la non-violence est la source du végétarisme.

Dans le bouddhisme, ce terme traduit le sanskrit upekṣā (upekkha en pāli). L'équanimité est un des Quatre Incommensurables que développe le bodhicitta2. Dans ce contexte on l'entend comme impartialité, l'intention de bienveillance étant égale envers un proche comme envers un inconnu ou même quelqu'un de malveillant à notre égard. Elle nous permet d'être avec ce qui existe sans être perdu ou désespéré, sans prendre les choses personnellement ; c'est l'acceptation totale de ce qui est.

Mais ce n'est pas être indifférent ou passif. C'est lié à la compréhension, à l'ouverture et à la clarté. Nous pouvons savoir où, quand et comment agir. Ce n'est pas vouloir changer ou contrôler les choses selon nos souhaits. C'est accepter les choses simplement comme elles ont été jusqu'à présent. Nous passons beaucoup de temps à résister, à lutter, à rejeter, à ne pas accepter les situations et les gens. Pourtant tout est impermanent. Nous ne désirons que ce qui est plaisant, agréable et bénéfique, mais cela génère beaucoup d'anxiété et de souffrance. Si nous permettons aux choses d'être ce qu'elles sont, si nous les acceptons, nous ressentons alors une grande paix.

Avec l'équanimité, chaque instant est parfait, notre cœur s'ouvre à ce qui est plaisant, tout comme à ce qui est déplaisant. Nous sommes tolérants vis-à-vis de ce qui est désagréable. Par la pratique, l'équanimité se développe et nous devenons capables de lâcher prise, d'accepter et de voir les choses telles qu'elles sont réellement. La sagesse et la compréhension émergent tout naturellement.

Nous ne pouvons pas faire surgir ces qualités, ces facteurs d'illumination par notre volonté. Ils ne se développent que grâce à la pratique, à une motivation et une intention sincères, au désir d'être présent, avec patience. Quand ces qualités sont pleinement développées, l'esprit devient lumineux et clair, plein de joie, de paix et de liberté. Nous pouvons enfin vivre harmonieusement et heureux.
Référence

   ↑ « Équanimité » [archive], sur CNRTL (consulté le 11 juillet 2013).
   ↑ La pratique des Quatre Illimitées de Matchik Labdreun (extrait de son ouvrage « Enseignements complets »)[lire en ligne [archive] (page consultée le 25 avril 2017)].

L'euthymie (du grec eu, bien, heureux et thymia, l'âme, le cœur) constitue le concept central des pensées morales de Démocrite qui la présente comme une disposition idéale de l'humeur correspondant à une forme d'équanimité, d'affectivité calme et de constance relative des états d'âme.

Démocrite (-460..-370) préconise l'euthymie comme règle de vie, comme idéal de constance sereine, de santé psychique.

Épicure (-342..-306) précise la formule en distinguant l'« aponie », absence de douleur physique, et l'« ataraxie », absence de troubles de l'âme (et de l'esprit). Le plaisir authentique est l'alliance de l'aponie et de l'ataraxie. C'est là le sommet de ce que l'homme peut atteindre, le vrai plaisir, loin des états dysthymiques de la mélancolie (bile noire) et de la manie (exaltation).

Dans son traité Des fins, Cicéron (-106..-43) appelle l'euthymie le « souverain Bien », alors que Sénèque préfère l'appeler tout simplement « tranquillité »1.
Références

   ↑ De la tranquillité de l’âme — Réponse de Sénèque. 2.3 [archive]

Lien externe

   Thumos : le cœur et la raison [archive]

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LE PEUPLE S'INTÉRESSE AUX ORIGINES ET IL EST PRÉOCCUPÉ PAR SON ASSIETTE, SON ASCENSION, SES DROITS, SES CONVICTIONS, SES CONSCIENCES DANS LA PRIÈRE ET LA VIE; LE PEUPLE N'EST PAS UNE MASSE INERTE CAR IL S'AGIT D'UN CORPS, D'UNE ENTITÉ PHYSIQUE ET MORALE. TAY

CETTE PHRASE, CET PHRASE OU CET'TE' PHRASE CAR L'ÉCRITURE INCLUSIVE RAMÈNE L'ÉGALITÉ DES SEXES DANS LES MOEURS ET LES MOUVEMENTS DE L'ORTHOGRAPHE. TAY

DIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS...
ECRIT DE
TAY
La chouette effraie
SOUS L’ÉGIDE DE Y'BECCA.


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MessageSujet: Re: Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.   Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. EmptyLun 20 Nov à 10:16

LE PEUPLE S'INTÉRESSE AUX ORIGINES ET IL EST PRÉOCCUPÉ PAR SON ASSIETTE, SON ASCENSION, SES DROITS, SES CONVICTIONS, SES CONSCIENCES DANS LA PRIÈRE ET LA VIE; LE PEUPLE N'EST PAS UNE MASSE INERTE CAR IL S'AGIT D'UN CORPS, D'UNE ENTITÉ PHYSIQUE ET MORALE. TAY

CETTE PHRASE, CET PHRASE OU CET'TE' PHRASE CAR L'ÉCRITURE INCLUSIVE RAMÈNE L'ÉGALITÉ DES SEXES DANS LES MOEURS ET LES MOUVEMENTS DE L'ORTHOGRAPHE. TAY

Le scepticisme classique et moderne

La période classique et moderne constitue un effort pour briser le scepticisme pessimiste de la Renaissance, en particulier chez les rationalistes comme Descartes et Kant. Leurs œuvres consistent en une prise en compte de l'état de fait sceptique, pour ensuite sauver la connaissance et la métaphysique.
René Descartes, d'après Frans Hals

En France, le scepticisme se développe, sur la souche commune de Montaigne, dans deux directions différentes comme une stratégie de résistance de l'individu.

D'une part de grands lettrés, serviteurs du nouveau pouvoir monarchique, observent, au premier rang, son fonctionnement et mettent ainsi au point une technique pyrrhonienne de double parole (ce qu'on dit en public, sous contrainte ou par servitude volontaire; ce qu'on dit et pense par devers soi et entre amis, une skepsis critique). Deux figures centrales se détachent qui jouirent d'un immense prestige européen :

sous Louis XIII et la jeunesse de Louis XIV, François de La Mothe Le Vayer dont les travaux et la pensée redonnent au scepticisme antique une véritable actualité européenne, auteur de nombreux traités sceptiques (par prudence les premiers sont publiés sous un pseudonyme) 2.
Sous Louis XIV, Pierre-Daniel Huet qui, pour se disculper d'accusations d'athéisme pyrrhonien devra attaquer Descartes (Nouveaux mémoires) 3.

Pierre Bayle est également un grand sceptique français4, dont les thèses furent discutées par Leibniz dans les Essais de théodicée (1710).

D'autre part, Descartes et ses disciples qui partent d'une nouvelle définition de la souveraineté du sujet pensant, de l'individu, et pour qui le doute sceptique n'est qu'une étape de la pensée. Le refus du double langage amènera Descartes à se retirer de la vie politique en raison de son désaccord avec ses contemporains sceptiques. Pour lui, on ne peut prouver que notre perception actuelle soit fiable, qu'on ne soit pas par exemple en train de rêver, sinon par la certitude de l'existence de Dieu. Le scepticisme de Descartes s'inspire fortement de celui de Montaigne (Les Essais). On peut considérer que Descartes est plus proche de Montaigne du point de vue des principes fondamentaux de sa pensée que des philosophies rationalistes ultérieures.[réf. nécessaire] Chez lui le scepticisme est le premier pas vers la connaissance. Il est un moment à dépasser pour construire un savoir. C'est sur le doute qu'est bâti son "Discours de la méthode", mais il ne faut pas perdre de vue que son objectif principal est de renverser le scepticisme ambiant, en montrant qu'il est possible d'avoir des connaissances. Montaigne doute pour douter, alors que Descartes doute pour ne plus douter.
David Hume

Ces deux directions structurent le scepticisme du XVIIIe siècle - Huet, La Mothe Le Vayer, Descartes sont quasiment mis sur pied d'égalité comme source d'influence.

Hors de la France, d'autres philosophes avancent de nouvelles thèses sceptiques. On retient surtout :

David Hume : nous n'avons aucune preuve que les représentations du monde que nous fournissent les données des sens constitue une connaissance fiable de ce monde, notre connaissance s'arrêtant aux données des sens. Hume intègre ainsi le scepticisme dans le but de renforcer les théories empiristes, en invalidant toute possibilité de réflexion métaphysique classique.
Kant : notre perception a lieu dans l'espace et le temps, structures transcendantales de notre esprit, ainsi nous ne pouvons jamais « connaître » le monde en soi (intemporel et non spatial), mais nous pouvons néanmoins penser des objets en transcendant l'expérience (les idées régulatrices de la connaissance).

Le scepticisme de la Renaissance

On fait souvent commencer l'époque moderne avec l'invention de l'imprimerie en 1453, qui va amplifier ce que l'on a coutume d'appeler la Renaissance, née en Italie (Rinascimenta) aux XIVe et XVe siècles. Le premier livre imprimé sera la Bible, qui sera ainsi diffusé à un nombre d'exemplaires beaucoup plus important qu'auparavant. Il sera de plus traduit dans les principales langues vernaculaires européennes. La connaissance du Livre sacré ne sera plus l'apanage d'intellectuels maîtrisant la langue latine, comme c'était le cas au Moyen Âge. Le peuple va ainsi prendre conscience de l'écart qui existe trop souvent entre le comportement des hommes d'Église de cette époque et l'esprit de pauvreté requis par l'Évangile. La Réforme protestante est déclenchée par une querelle sur les indulgences accordées par l'Église sous des conditions financières : Luther publie ses 95 thèses en 1517. Il en résulte un scepticisme par rapport aux enseignements de l'Église catholique qui se propage particulièrement dans la partie nord de l'Europe, et qui débouche sur des périodes de troubles religieux - ainsi que l'on appelait les guerres de religion à cette époque - violents et interminables au sein du christianisme. La religion devient une cause de division. L'Europe est déchirée et certains dogmes sont remis en cause par les différents courants protestants.
Michel de Montaigne

Les Grandes découvertes élargissent la vision du monde, et les récits de voyage des explorateurs questionnent les hommes de la Renaissance sur la nature humaine et sur le monde en général. Les écrits des Anciens étaient disponibles depuis plusieurs siècles, mais ils étaient seulement connus par des intellectuels maîtrisant la langue latine1. Les humanistes de la Renaissance reprennent donc la lecture des Anciens, afin de renouveler leur vision du monde. Ils s'expriment plus souvent en langue vernaculaire. Ils ne trouveront que contradictions entre les différentes écoles, sans qu'on puisse raisonnablement donner la préférence à l'une d'elles. Le principal représentant du scepticisme, Montaigne, en déduira qu'il est vain de tenter de découvrir le fonctionnement du monde. Le seul domaine de recherche qui est autorisé au philosophe, c'est sa propre intériorité.

Enfin, la Renaissance est le point de départ d'une remise en cause des certitudes concernant l'astronomie et la physique. La publication du De revolutionibus de Copernic en 1543 remet en cause la croyance en un monde centré sur la Terre (géocentrisme), et lui substitue progressivement un monde centré sur le Soleil (héliocentrisme). Néanmoins, l'impact de cette « révolution copernicienne » sur la société dans son ensemble ne se fera sentir qu'à long terme, avec Galilée (observations dans le système solaire et remise en cause de la physique aristotélicienne) et Newton (théorie de la gravitation universelle) au XVIIe siècle, mais plus encore aux XVIIIe et XIXe siècles, à cause du temps nécessaire pour que les idées se propagent et que les mentalités changent vraiment : ce n'est qu'au début du XXe siècle que Freud perçoit a posteriori un traumatisme dans le domaine de la connaissance humaine, qu'il qualifiera de blessure narcissique (avec deux autres blessures : la théorie de l'évolution de Darwin, puis la psychanalyse). L'homme n'est plus au centre du monde, sa certitude de vivre dans un monde harmonieux vole en éclats. Il n'y a plus ni ordre, ni place prédéterminée.

Période contemporaine

Le scepticisme se retrouve aujourd'hui dans des courants de pensée tels que les différentes formes de constructivisme[réf. nécessaire], qui proposent une philosophie de la connaissance d'inspiration clairement sceptique, ou le constructivisme social[réf. nécessaire].

Il existe enfin un scepticisme scientifique, qui cherche à promouvoir la science, la pensée critique et à soumettre les pseudo-sciences à la méthode expérimentale. En France, ce mouvement est connu sous le nom de zététique. Il n'a cependant aucun lien avec le scepticisme philosophique au sens strict5, le mot « sceptique » devant dans son cas être entendu dans son sens courant.

Les études récentes en rhétorique comme critique philosophique, avec Barbara Cassin et Philippe-Joseph Salazar développent une réflexion limitrophe du scepticisme, vers la sophistique et vers la politique.

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MessageSujet: Re: Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.   Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. EmptyLun 20 Nov à 10:21

Discussion du scepticisme
Arguments des sceptiques

Les sceptiques mettent en garde contre les affirmations absolues avec les arguments principaux suivants 7:

De fait les opinions exprimées se révèlent diverses, versatiles et contradictoires.
Les sensations ou opinions sont relatives au sujet qui les éprouve : en effet un même homme peut, selon les circonstances, être diversement affecté par un objet. Santé, maladie, sommeil et veille, mouvement et repos, âge, position et lieu conditionnent les perceptions. Montaigne, s'il semble parfois se complaire sur le doute comme sur un « mol oreiller », veut surtout nous rappeler « qu'il est lui-même la matière de son livre » et que ses propos sont relatifs à sa personne.
Toute chose n'a qu'un statut relatif, en relation avec une infinité d'autres : la connaissance du moindre objet suppose que l'on soit capable d'établir son rapport avec tout l'Univers.
Les arguments et preuves avancées doivent être eux-mêmes prouvés.

Contestation du scepticisme

Hume assimile le doute sceptique à « une maladie de l'esprit ». Kant, dans sa Critique de la raison pure, qualifie les sceptiques de « nomades, sans domicile fixe »8.

Le scepticisme en Asie

Nagarjuna, fondateur de l'école bouddhique Madhyamaka, dont la méthode rappelle les Esquisses pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, nie l'être aussi bien que le non-être : rien n'a de nature propre, toute connaissance phénoménale n'est que conventionnelle. De façon plus générale, le bouddhisme, comme le scepticisme, nie la catégorie de substance et ne voit que « vacuité » (absence de nature propre qui ferait qu'une chose serait indépendante des autres choses, ce qui rejoint aussi la notion de coproduction conditionnée) dans les phénomènes aussi bien que dans l'Absolu (nirvāna).

Edward Conze, érudit bouddhiste, souligne la proximité du bouddhisme (particulièrement du Madhyamaka) avec le scepticisme pyrrhonien :

Être libre de passions est le grand but de la vie, et l'équanimité est l'attitude qu'on doit s'efforcer de cultiver. Toutes les choses extérieures sont les mêmes, il n'y a pas de différence entre elles, et le sage ne distingue pas entre elles. Pour gagner cet état d'indifférence on doit sacrifier tous les instincts naturels. Toutes les opinions théoriques sont pareillement sans fondement, et il faut complètement s'abstenir de formuler des propositions et de passer des jugements. Dans la philosophie de Pyrrhon, il y a la même distinction entre la vérité conventionnelle, les apparences (phainomena) d'un côté, et la vérité ultime (adêla) de l'autre. La vérité ultime est complètement cachée : "Je ne sais pas si le miel est doux, mais je suis d'accord qu'il m'apparaît tel."6

Le scepticisme antique
Doctrine générale
Sextus Empiricus

D'après Sextus, la philosophie sceptique (dans sa période tardive) est une philosophie non dogmatique dont le principe méthodologique est d'opposer à toute raison valable, et sur tout sujet, une raison contraire et tout aussi convaincante. Le but de cette recherche, que l'on peut qualifier de logique, est de détruire les fausses opinions que nous soutenons à tout propos et qui nous rendent malheureux en nous trompant sur la nature des choses. Ce dernier point peut être rapproché de l'épicurisme ; mais la comparaison s'arrête là, car le sceptique entend bien rester dans l'ignorance en n'admettant rien qui soit douteux. Il ne formule pas d'hypothèses, mais laisse toujours ouverte la possibilité d'une réfutation.

En revanche, la réalité des phénomènes est tenue pour certaine, c'est-à-dire que l'apparence est telle qu'elle nous apparaît. Il ne dit pas : « cet objet (comme substance) est tel (qualité intrinsèque) » ; mais : « cet objet, en tant qu'il m'apparaît, apparaît avec telle qualité sensible ». Du point de vue de la connaissance, cela revient à nier la catégorie de substance, pour n'affirmer que des apparences liées sans substrat métaphysique ; d'un point de vue moral, cette distinction permet d'établir des règles de vie issues de l’expérience : en général, le sceptique suit les croyances établies, même s'il n'y croit pas. Les opinions du sens commun lui sont indifférentes : telle est la conclusion morale de cette philosophie, l'ataraxie et l'acatalepsie (la tranquillité et l'absence d'une souffrance qui serait due à une compréhension dite incomplète).

Selon Victor Brochard, le scepticisme, dans ses formulations les plus rigoureuses, est une véritable méthode scientifique, comparable à l'esprit scientifique moderne. En effet, ne posant aucune hypothèse d'ordre métaphysique, le scepticisme n'interdit pas d'étudier les phénomènes et d'en faire la théorie. Mais il faut dire toutefois que ces philosophes ne semblent pas avoir eu conscience de la nouveauté épistémologique de leur doctrine, trop occupés qu'ils étaient dans leur recherche de l'indifférence heureuse.
Histoire du scepticisme antique

Cette philosophie ne semble prendre une forme systématique qu'au Ier siècle apr. J.-C. (ou quelques décennies av. J.-C.), avec Arcésilas de Pitane, Carnéade, Énésidème, Agrippa puis Sextus Empiricus. Mais, avant eux, la Nouvelle Académie paraît être la véritable héritière du scepticisme pour la période IIIe - Ier siècle av. J.-C. Nous possédons deux œuvres de Sextus Empiricus, les esquisses pyrrhoniennes et Contre les professeurs. Ce qu'ont enseigné les autres sceptiques est difficile à établir avec certitude.
Les origines

D'après Diogène Laërce (IX, 71), certains sceptiques faisaient remonter l'origine de leur pensée à Homère et aux sept sages. On trouve en effet très tôt des formules sceptiques dans la culture grecque : Rien de trop par exemple.

Mais on trouve également des interrogations sur la possibilité de la connaissance chez les Présocratiques :

À cause de la faiblesse de nos sens, nous sommes impuissants à distinguer la vérité. Anaxagore
La vérité est au fond du puits. Démocrite
Il n'y a jamais eu, il n'y aura jamais un homme qui connaisse avec certitude ce que je dis des dieux et de l'univers. Quand même il rencontrerait la vérité sur ces sujets, il ne serait pas sûr de la posséder : l'opinion règne en toutes choses. Xénophane de Colophon

Protagoras affirme que sur tout sujet, on peut opposer des raisons contraires (Diogène Laërce, IX, 51). Socrate affirme que tout ce qu'il sait, c'est qu'il ne sait rien. De nombreux aspects de ce qui s'appellera plus tard le scepticisme imprègnent ainsi la civilisation de la Grèce. Mais leur synthèse en un système philosophique cohérent prendra encore quelques siècles.
L'ancien scepticisme

Nous savons peu de choses sur l'ancien scepticisme, qui paraît n'être essentiellement qu'un scepticisme pratique :

Voir articles détaillés Pyrrhon et Timon de Phlionte

La Moyenne et la Nouvelle Académie

La IIe Académie ou Moyenne Académie (Academia media), d'orientation sceptique, fut fondée vers 268 av. J.-C. par Arcésilas de Pitane, cinquième scolarque. Il prétendait que l'on ne peut rien savoir. Il a introduit, plutôt que Pyrrhon, le concept de suspension du jugement, épochê, pour demeurer sans opinion et n'accepter que le raisonnable.
La IIIe Académie ou Nouvelle Académie (Academia nova) au sens strict, d'orientation probabiliste, sans tomber dans un scepticisme absolu, enseignait que l'on ne peut atteindre que le probable (pithanon). Les représentations vraies sont indiscernables des représentations fausses, dans la pratique il faut user du probable et du vraisemblable, mais l'entendement conquiert sa faculté de douter. La Nouvelle Académie eut comme scolarques, recteurs : Lacydès en 241 av. J.-C. (sixième scolarque), Téléclès en 208 av. J.-C. (septième), Évandre (huitième), Hégésinus (neuvième), Carnéade en 186 av. J.-C. (c'est le plus important des scolarques), Clitomaque en 128 av. J.-C. (onzième scolarque).

Article détaillé : Nouvelle Académie.

Selon Sextus Empiricus, les théories de la nouvelle académie diffèrent du scepticisme sur deux points.

D'abord, la nouvelle académie prétend que les choses sont insaisissables. Pour le sceptique, il est impossible de déterminer si les choses sont saisissables ou non, car l'affirmation selon laquelle rien n'est saisissable est encore dogmatique. Le sceptique se contente de suspendre son jugement.

Les membres de la nouvelle Académie, même s'ils disent que toutes les choses sont insaisissables, diffèrent sans doute des sceptiques d'abord justement en disant que toutes les choses sont insaisissables (en effet, ils assurent cela, alors que le sceptique s'attend à ce qu'il soit possible que telle chose soit saisissable) - Esquisses pyrrhoniennes, I, 226

De plus, les néo-académiciens recherchent le plausible, en dictant une échelle de valeur composée, en bas, de l'impression simplement plausible; au milieu, de l'impression plausible et examinée et en haut, de l'impression plausible, examinée plusieurs fois et indubitable. Cela les mène à choisir pour critère de vie (c'est-à-dire du critère qui déterminera nos actions, nos choix quotidiens) la recherche de ce fortement plausible, alors que le sceptique, ne déterminant rien, ne suit que ses perceptions et les normes de l'endroit où il vit.

Mais nous différons aussi de la nouvelle Académie sur ce qui conduit à la fin, car les hommes qui affirment se conformer à sa doctrine ont recours au plausible au cours de leur vie, alors que nous-mêmes vivons sans soutenir d'opinion en suivant les lois, les coutumes et nos affects naturels. - Esquisses pyrrhoniennes, I, 231

Le néo-pyrrhonisme

Il semble bien que le scepticisme n'atteint à sa conceptualisation la plus rigoureuse qu'à cette époque, avec des sceptiques que l'on a parfois qualifiés de dialectiques :

Voir articles détaillés Énésidème et Agrippa

Plus ou moins différenciée du scepticisme dialectique, il exista également une branche empirique de cette école, branche particulièrement liée à la médecine et à l'expérimentation scientifique :

Voir articles détaillés Ménodote de Nicomédie et Sextus Empiricus

Scepticisme au sens large

Le fondement du scepticisme de l'après Moyen Âge est que science, matérialisme et athéisme sont trois positions philosophiques intimement liées, c'est-à-dire que l'une ne va pas sans l'autre.
Scepticisme et pragmatisme

Selon le Théorème de Cox-Jaynes, il est nécessaire d'accorder un crédit provisoire à quelques idées non vérifiées (éventuellement fausses, donc), en vue de créer les expériences qui les infirmeront ou non (cette idée étant aussi ancienne que le scepticisme). Par remises en cause successives, des considérations de diminution d'entropie montrent que les idées de différents observateurs (qui ont des a priori différents) convergeront vers une vision unique là où une réalité sous-jacente objective existe, et est observable d'une manière ou d'une autre. Ce théorème lève également les doutes qui planaient sur le mécanisme (également baptisé scandale par Bertrand Russell), de l'induction. Voir aussi inférence bayésienne.

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MessageSujet: Re: Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.   Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. EmptyLun 20 Nov à 10:22

La méta-éthique désigne la partie de la philosophie morale qui analyse les concepts fondamentaux de l'éthique, leurs présupposés épistémologiques et leur signification. Elle va de pair avec l'éthique normative, dont elle est censée définir les fondements. La méta-éthique s'intéresse par exemple à la signification de concepts moraux comme bon, juste, devoir, mais aussi conscience morale, fin ; elle est aussi appelée pour cette raison éthique analytique[réf. nécessaire].

Il existe deux grands courants qui se recoupent en partie : le non-cognitivisme et le cognitivisme moral.

Sommaire

1 Étymologie
2 Histoire de la méta-éthique
3 Concepts fondamentaux de la méta-éthique
4 Bibliographie

Étymologie

Le terme méta-éthique vient du mot grec méta (par-delà, après) et d'un autre mot grec : « éthique ». La méta-éthique est « par-delà » l'éthique dans la mesure où elle n'a pas pour but de définir de nouvelles normes ou lois morales mais d'étudier la nature des énoncés éthiques eux-mêmes. Elle ne dit pas par exemple « tu dois agir de cette manière » mais analyse la nature de tels énoncés impératifs. À travers l'application d'une échelle de la complexité à toutes les dimensions de la personne, de ses liens à toutes les parties prenantes et dans toutes les composantes de sa vie, l'intelligence sociale propose une articulation mesurable de la méta-éthique.
Histoire de la méta-éthique

Le développement de la philosophie morale au cours du XXe siècle est allé de pair avec la revendication d'autonomie. Ce mouvement a été amorcé par le philosophe britannique G. E. Moore, auteur de l'ouvrage qui est à l'origine de la philosophie morale contemporaine, Principia Ethica (1903). Il part du constat que l'éthique est sui generis et par conséquent qu'elle constitue un domaine d'étude à part entière.

C'est de cette spécificité que naît la méta-éthique, c'est-à-dire l'étude de l'éthique non pas dans son contenu, mais dans ses fonctionnements fondamentaux. Une autre conséquence de la spécificité de l'éthique est l'irréductibilité des valeurs aux faits, c'est-à-dire l'impossibilité en tant qu'êtres finis observant une réalité infinie, de produire des constructions morales prétendant à une validité générale. La méta-éthique s'est donc séparée de la philosophie pratique, entendue comme réflexion sur l'action morale. Cette branche de la philosophie morale a dominé les esprits pendant toute la première partie du XXe siècle.
Concepts fondamentaux de la méta-éthique

Non-cognitivisme
Expressivisme
Fictionnalisme
Universalisme moral
Subjectivisme moral
Prescriptivisme universel
Naturalisme moral

Bibliographie

Alfred Jules Ayer, Langue, vérité et logique, 1981
Richard Mervyn Hare, La langue de la morale
Angèle Kremer-Marietti, L'éthique en tant que méta-éthique, Paris, L'Harmattan, 2002
Moore, George Edward, Principia Ethica, Reclam
Franz Rosenzweig, L'Etoile de la Rédemption, 2003 [1919], Seuil, coll. La couleur des idées
Charles Leslie Stevenson, Ethics and language, New Haven, Conn. 1960
A. C. Zielinska (éd.), Textes-clés de métaéthique : connaissance morale, scepticismes et réalismes, Paris, Vrin, 2013
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MessageSujet: Re: Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité.   Le scepticisme, le funeste, le rationel et l'équanimité. EmptyLun 20 Nov à 10:33

Éthique et philosophie morale
Disciplines Axiologie · Bioéthique · Philosophie de l'action · Philosophie pratique · Méta-éthique · Morale · Éthique appliquée · Éthique descriptive · Éthique normative
Concepts Absolutisme moral · Absolutisme gradué · Acrasie · Action · Ataraxie · Autonomie et Hétéronomie · Bien et Mal · Bonheur · Conscience morale · Destin · Dignité · Dilemme · Droit et Devoir · Droits de l'homme · Euthymie · Impératif catégorique · Justice · Liberté et Libre arbitre · Loi morale · Loi naturelle · Mœurs · Moyen pour une fin · Norme · Respect · Responsabilité · Valeur · Vertu et Vice · Volonté
Doctrines et Courants Altruisme · Anarchisme individualiste · Animalisme · Casuistique · Conséquentialisme · Contractualisme · Cynisme · Déontologie · Égoïsme · Éthique de la discussion · Éthique de l'environnement · Éthique intuitionniste · Éthique minimale · Éthique du care · Éthique de la vertu · Eudémonisme · Fatalisme · Hédonisme · Individualisme · Nihilisme · Perfectionnisme · Réalisme moral · Rigorisme · Théorie du commandement divin · Universalisme · Utilitarisme

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LA VIE ET L'OEUVRE DE MADAME GUYON

Le Quiétisme historique

Le « Quiétisme » est le nom que prend au dix-septième siècle la résistance de nombreux mystiques dans le monde catholique au primat exagéré des pratiques extérieures (la religion sociale). Il est symétrique de « Piétisme » dans le monde protestant. Des liens s’établiront d’ailleurs entre ces deux mouvances convergeant vers un « christianisme intérieur » sans structure humaine de pouvoir. En témoigneront les échanges entre disciples guyonniens catholiques ou protestants, français, suisses, hollandais, écossais.

Lorsque le quiétisme devient une cause controversée après le succès retentissant de la Guia espiritual de Molinos - huit éditions italiennes voient le jour de 1675 à 1685 - un équilibre paraît encore possible, évitant en terre catholique un « crépuscule » des mystiques, terme repris de l'ouvrage de L. Cognet, Crépuscule des Mystiques, 1958. Le pape Innocent XI cherche d’ailleurs un accord entre « méditatifs » et « contemplatifs ».

Le quiétisme méditerranéen était connu de Madame Guyon. Elle rencontra le mystique Malaval à Marseille. Elle séjourna près d’un an en Piémont, à Turin et dans le diocèse de Verceil, où, en compagnie de son confesseur elle se lia avec l’évêque Ripa : ils entreprirent un apostolat commun : en 1686, le P. Lacombe fit imprimer son Orationis mentalis analysis, Madame Guyon son Explication de l’Apocalypse, l’évêque Ripa son Orazione del cuore facilitata.

Madame Guyon arrive à Paris en 1686 dans un cadre religieux troublé. Car la situation favorable à Molinos s'est détériorée assez brusquement, tout comme avait été rapide son ascension. Emprisonné depuis le 18 juillet 1685, sa Guia fut condamnée par l’Inquisition espagnole le 24 novembre suivant. Suivra la condamnation à Rome post-mortem du « pré-quiétiste » mystique Jean de Bernières (1602-1659), l'auteur français d'un célèbre Chrétien intérieur. Or on n’ignorait pas à l’époque son influence sur le cercle de Montmartre créé par son disciple, le confesseur Jacques Bertot (1620-1681). C'est ce même cercle parisien que va animer la Dame directrice à son retour de voyage…
Le Quiétisme mystique

Tout ce combat pour quelles « idées » ? Que recouvre pour les critiques français l’étiquette de quiétiste ? Les protagonistes de la querelle ont comme perspectives la question de la cessation des actes, et celle de l'absence possible de toute pensée pendant l’oraison. C’est alors que l’inaction prend son sens moderne de perte de temps, alors qu'il s'agit d'action intérieure mystique, in-action. Les uns, s’attachent à une représentation intellectuelle, les autres, dans la tradition transmise par Benoît de Canfeld (1562-1610), font intervenir la volonté, la fine pointe de l’âme chère à François de Sales (1567-1622), ou « cœur », siège de la volonté :

« Mme Guyon met l'oraison du coeur au-dessus de « l'oraison de seule pensée » [dans son Moyen court] car la pensée est discontinue, l'esprit ne pouvant penser à une chose qu'en cessant de penser à une autre, tandis que l'oraison du cœur n'est point interrompue ... tandis que Bossuet s'oppose, comme Nicole, à une foi nue et à un amour qui ne reposerait sur une connaissance, tout en refusant à la fois un retour sur soi et un retour sur une simple présence de Dieu. Les « actes intérieurs » sont produits par l'attention, et, selon Bossuet, disposent à l'attention… » [Article « Quiétisme » du Dictionnaire de spiritualité, par J. Le Brun, col. 2820 sv.]

Au niveau sémantique, quiétisme renvoie donc à « l’oraison de quiétude » qui se distingue de « l’oraison discursive ». Le disciple mystique défenseur de Jean de la Croix éclaire ces points :

« La contemplation est parfaite, elle s'exerce non seulement au-dessus de la raison, mais aussi sans appui sur elle, lorsque l'entendement connaît par la lumière divine les choses que n'atteint aucune raison humaine … Beaucoup de contemplatifs pratiquent le premier point, c'est-à-dire abandonner tous les actes de la raison, se dépouiller de toutes les similitudes de la connaissance naturelle, et entrer sans tout cela en l'obscurité de la foi comme Moïse dans la nuée qui recouvrait le sommet de la montagne ; mais se reposer là comme lui en totale quiétude d'esprit, bien rares sont ceux qui s'y adonnent : au contraire, en cette obscurité, l'intention de leur esprit est appliquée à la connaissance, leur entendement cherchant à toujours reconnaître son propre acte, quand même serait-ce en cette obscurité de foi. Et cette démangeaison et ce mouvement qui consiste à vouloir reconnaître toujours son propre acte en y inclinant l'intention de l'esprit, s'opposent à ce que nous avons vu par ailleurs de la doctrine de saint Denys : non seulement l'entendement doit abandonner toutes les choses créées et leurs similitudes, mais il doit aussi s'abandonner lui-même en se mettant en quiétude quant à toute son opération active, aussi élevée soit-elle, afin d'être mû par Dieu sans attache ni résistance de sa part. » [José de Jésus-Maria Quiroga, 1562-1629, Apologie mystique…, Chap. 6, « Où l'on expose plus à fond cette quiétude de la contemplation…].

L’opposition naît de la variété des expériences intérieures qui se situent à divers niveaux. Certains analystes modernes s’attachent à distinguer entre les couches successives de conscience atteintes par des « plongées » plus ou moins actives et profondes (avec le risque de se limiter à l’humain décrit au niveau conscient ou approché au niveau de ses rêves). Le mystique y voit des reflets traduisant une lente évolution intérieure rendue possible lorsque s’exerce une influence qui se situe au-delà de l’humain : la grâce divine.

Allant au-delà de la distinction entre des types d’oraison, il s'agit d'inclure toute la vie, aussi bien extérieure qu’intérieure. Un grand calme déborde peu à peu des temps d’oraison, signe de l'imprégnation par la grâce, qui est une émanation de l’amour divin par in-action. Alors l’attention aux expériences, aux étapes, aux ruptures, laisse place à l’état de grand large, le vaisseau ayant atteint l’océan sans rivage. Madame Guyon décrit finalement un tel « état apostolique » :

« Cet état néanmoins n’est point une sortie de la créature au dehors pour parler, agir et produire les effets de la vie apostolique. L’âme n’y a point de part : elle est morte et très anéantie à toute opération. Mais Dieu, qui est en elle essentiellement en Unité très parfaite où toute la Trinité en distinction personnelle Se trouve réunie, sort Lui-même au-dehors par Ses opérations : sans cesser d’être tout au-dedans et sans quitter l’unité du Centre, Il se répand sur les puissances… » [Discours Chrétiens et Spirituels sur … la vie intérieure…, 1716 : tome II, n°65 sur l’état Apostolique.]

NAQUIT LA COLÈRE MILITANTE DE L'ENTHOUSIASME DEVANT LA PÉRIODE D'EXAMEN ET DE CRITIQUE:

LE SENS, LA PORTÉE, LE FUNESTE, LES BIENFAITS ET L'OBJET DANS LE FEU DE PAILLE...

ECRIT DE
MONSIEUR TIGNARD YANIS
AU SUJET DE
TAY La chouette effraie.

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