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| Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing | |
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yanis la chouette
Nombre de messages : 15889 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr Date d'inscription : 12/11/2005
| Sujet: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:49 | |
| Fondation de l'Althing
Selon le Landnámabók, la colonisation de l'Islande commença en 874 lorsque Ingólfr Arnarson devint le premier colon permanent en IslandeH 1. Durant les années qui suivirent, l'île se peupla peu à peu. Initialement, plusieurs assemblées locales étaient organisées autour d'un chef (goði)H 2. Mais les colons venaient d'horizons différents (tels que la Norvège, l'Écosse, l'Irlande) et avaient ainsi des coutumes différentesU 4. De plus, les assemblées n'avaient pas forcément de lien familial pour en assurer la cohésion, et, au contraire, des familles pouvaient être dispersées à travers le paysU 4. Enfin, les descendants de Ingólfr Arnarson dominaient le sud-ouest de l'Islande et étaient devenus la famille la plus puissante d'Islande, de sorte que les autres chefs ressentirent le besoin de limiter l'expansion de la puissance de cette famille. Ainsi, à mesure de la croissance de la population, il devint évident que l'île avait besoin d'une assemblée généraleA 5. L'État libre islandais est fondé.
Ainsi, peu avant 930, les chefs islandais envoyèrent un homme nommé Úlfljótr en Norvège, dans le but d'étudier la loi du Gulaþing. Il revint en Islande avec la loi qui portera son nom : Úlfljótslög (« loi d'Úlfljótr »)A 5. Son frère adoptif Grímr Geitskór fut désigné pour trouver un endroit convenable où tenir l'assembléeA 5. Au même moment, un fermier qui habitait à Bláskógar (qui était alors le nom de la région de Þingvellir) fut déclaré coupable de meurtreA 5. Sa condamnation consistait au paiement d’une amende et à l’abandon de ses terres. C’est sur ces terres, qui devinrent propriété publique, qu’on décida d’établir l’Alþing, assemblée composée de 36 chefs locaux, qui se réunit pour la première fois en 9309. En effet, cette région rassemblait tout ce dont l'assemblée avait besoin (du bois pour le feu et une prairie pour les chevaux) et était facilement accessible des régions les plus peupléesA 5. Le goði le plus éloigné, dirigeant l'est du pays, devait voyager durant 17 jours, les montagnes et rivières formant d'importants obstaclesA 6. Le seul aménagement nécessaire fut le détournement de la rivière Öxará vers la plaine, afin d'approvisionner le site de l'assemblée en eauU 4. L'Althing pendant l’État libre islandais Article connexe : État libre islandais. Réunion de l'Alþing au rocher de la loi.
Le parlement se réunissait pendant environ deux semaines, autour du solstice d'étéH 3. La place centrale de ces événements était le rocher de la loi (Lögberg)H 4. La localisation exacte du rocher en question est soumise à débat, un possible site étant Hallurinn, mais il est aussi possible que cela soit la faille d'AlmannagjáA 7. Chaque assemblée commençait avec une procession vers ce lieu et c'est là qu'étaient faites les annonces publiquesH 4. C'est aussi là que le diseur de loi (Lögsögumaðr) récitait chaque année un tiers de la loi, afin de les garder en mémoireH 5. Il fallut en effet attendre 1117-1118 pour que ces lois soient mises à l'écrit, dans un texte appelé GrágásU 5. Un autre site important était le conseil des lois (Lögrétta), qui au XIIIe siècle était devant le rocher de la loi, mais qui était probablement ailleurs auparavantU 4. Ce conseil était constitué probablement d'autour de 150 hommes, dont une quarantaine de goðiH 5. C'est le conseil qui devait établir les lois, mais aussi régler les disputesU 5. Enfin, la dernière institution de l'Alþing était les cinq cours, une pour chacune des quatre divisions du pays (ouest, nord, est et sudU 4) et une pour le pays entierU 5. Le rôle des cours étaient aussi de régler les conflits : dans les quatre cours locales, il fallait un accord des 36 juges pour prendre une décision, et en cas d'absence de consensus, c'est la cour nationale qui jugeait à la majoritéU 5.
C'est donc en ce lieu qu'étaient prises toutes les décisions importantes. Ce fut en particulier le cas pour la christianisation de l'Islande. Ainsi Gissur le blanc et Hjalti Skeggjason, deux goðar convertis et ayant promis au roi norvégien Olaf Tryggvason d'évangéliser le pays, s'exprimèrent en l'an 999 ou 1000 lors de la session de l'AlþingH 6. Le diseur de loi païen Þorgeir Þorkelsson fut chargé de prendre la décision, et, le lendemain, il annonça au rocher de la loi que l'Islande devenait chrétienne, mais que les anciennes traditions étaient conservées et que le culte païen pouvait être exercé en privéH 7. La première église de Þingvellir fut construite peu de temps aprèsU 6. Elle était, semble-t-il, assez grande et richement ornée, gage de son importanceU 6. C'est ici que se tenait le conseil en cas de mauvais tempsU 4. Juste à côté de l'église se trouvait la demeure de l'évêque de Skálholt, qui dirigeait le conseil à partir de la christianisationU 6.
En périphérie des sessions de l'Alþing, Þingvellir devenait un lieu plein de vie pendant ces deux semaines, avec probablement 500 fermiers sur les 4 000 que comptait l'îleA 6. Il y avait aussi des tanneurs, des brasseurs, des marchands, des clownsA 6. Durant ces deux semaines, Þingvellir devenait une sorte de capitaleA 6. En particulier, le site tient une place très importante dans la culture médiévale islandaiseU 7. Les habitations de l'époque étaient construites avec des murs en pierre et tourbe, typiquement dans un style de maisons longues vikingsU 8. La domination étrangère
À partir du XIIe siècle, mais surtout dans la première moitié du XIIIe siècle — connue sous le nom d'Âge des Sturlungar —, l'Alþing commence à perdre son influence à cause d'importants conflits entre les différents chefsU 5. En parallèle, la puissance du royaume norvégien s'accroit considérablement et les Norvégiens considèrent que l'Islande tombe d'une façon ou d'une autre sous leur autorité, étant les principaux colonisateursU 5. Ainsi, en 1262, les principaux chefs déclarent allégeance au roi norvégien et signent le Vieux Pacte (Gamli sáttmáli) : l'Islande doit donc payer des taxes à la Norvège en échange de sa protection, mais reste maître de ses loisU 5. En 1281, après de longs débats à l'Alþing, le texte de loi final, le Jónsbók, liant les deux pays, est accepté en 1281, puis modifié en 1294U 7. Bien que l'Alþing continue à être tenu, une partie de ses anciens pouvoirs sont maintenant dans les mains du roi norvégien, en particulier le pouvoir judiciaire et exécutifU 7. De plus, progressivement, la structure administrative change, et en particulier une grande partie des participants de l'Alþing est maintenant nommée par le roi, tels que l'homme de loi (lögmaður), remplaçant le diseur de loiU 7. Le bassin aux noyades, dans l'Öxará.
À partir de la fin du XIVe siècle, la Norvège rejoint la Suède et le Danemark dans l'Union de Kalmar et le pouvoir se concentre officieusement entre les mains du DanemarkU 7. Ceci réduit de nouveau considérablement le pouvoir de l'Alþing, même si ce dernier peut encore créer quelques loisU 7. En 1564, la loi dite du grand jugement (Stóridómur) est adoptée en Islande, qui en particulier augmente les sanctions pour différents crimes morauxA 8. Si le passage sous le gouvernement norvégien et le Jónsbók avait déjà introduit les châtiments corporels à Þingvellir, cette nouvelle loi les rend bien plus fréquentsA 8. Plusieurs toponymes du parc témoignent de cette violence, tels que « bassin aux noyades » (Drekkingarhylur), dans la rivière Öxará près du site du parlement, où les femmes adultères étaient noyées (pour un crime similaire, les hommes étaient décapités)U 9,A 8,10.
Finalement, en 1662, les quelques pouvoirs restants à l'Alþing disparaissent à leur tour, entrant dans l'absolutisme danoisU 7. Les lois étaient alors seulement annoncées aux Islandais à Þingvellir et quelques jugements y étaient prononcésU 7. Pour parachever le déclin du site, d'importants séismes détruirent en partie le site de l'assemblée en 1798 et l'Alþing est donc transféré à Reykjavik, puis dissoute 2 ans plus tardU 7. Þingvellir, symbole du nationalisme islandais Article connexe : Mouvement indépendantiste islandais.
Þingvellir reste un lieu calme, loin des chemins battus pour quelque tempsA 9. Mais, au XIXe siècle, le site devient un symbole pour le mouvement national romantique et indépendantiste islandaisU 6. Un des héros national de ce mouvement est le poète Jónas Hallgrímsson, qui, dans un poème publié en 1835, raconte que l'âme et l'esprit de l'Islande repose à ÞingvellirU 6. Un grand nombre d'artistes peignent les paysages de la plaine, tels le Français Auguste Mayer en 1836, le Danois Emmanuel Larsen en 1846 et l'Anglais William Gershom Collingwood en 1897U 6. Les nationalistes proposent de rétablir l'Alþing dans la plaine, qui est le seul site où les dirigeants pourraient être investi de la conscience nationaleU 6. En 1843, par décret, le roi danois rétablit l'Alþing à Reykjavik, mais sans aucun pouvoirA 9. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des représentants politiques de tout le pays se réunissent régulièrement à Þingvellir pour organiser le mouvement d'indépendanceA 9. Lors de la première réunion en 1848, une pétition est signée demandant au roi de restaurer les droits de l'Assemblée nationale islandaiseA 9. Il y a au total 25 réunions jusqu'en 1907U 10 et elles contribuent à imposer à nouveau la plaine comme lieu de rassemblement des islandaisA 9. Ainsi en 1874 est organisé le festival national, commémorant le millénaire de la colonisation de l'îleU 11. À cette occasion, le roi danois accorde à l'Islande sa propre constitution, redonnant le pouvoir à l'AlþingU 11. Ceci marqua un des premiers pas vers l'indépendance islandaise.
Dès les premières discussions sur la conservation de la nature en Islande, Þingvellir est mentionné comme l'un des sites méritant protection11. En particulier, en 1907, Matthias Þórðarson, antiquaire national, mentionne le site et les dégâts qui avaient déjà été causés par la construction de la route dans la faille Almannagjá11. En 1913, l'enseignant Guðmundur Davíðsson publie un article où il vante à son tour une protection du site sur le modèle des parcs nationaux américains11. Cet article lance le débat officiel11 et en 1928, l'Alþing déclare Þingvellir « sanctuaire national »M 5. Cette décision prend effet en 1930, pour commémorer le millénaire de la création de l'Alþing, et le site devient donc le premier parc national d'IslandeM 5,U 11. Un grand festival est tenu dans la plaine : entre 30 000 et 40 000 personnes sont réunies, ce qui représente une proportion considérable de la population islandaiseA 10.
Le 17 juin 1944, un nouveau festival est organisé à Þingvellir, au cours duquel a lieu la fondation de la république islandaiseU 11. L'Alþing se réunit alors au rocher de la loi et déclara la nouvelle constitution islandaiseU 11. Depuis, Þingvellir est resté un symbole pour l'Islande et des manifestations s'y tiennent régulièrement. En 1974, les Islandais y commémorent les 1100 ans de la colonisation de l'îleA 10. Puis le 17 juin 1994, le cinquantenaire de la république islandaise est célébré à ÞingvellirA 10. Enfin, en 1999-2000, Þingvellir voit se dérouler un festival à l'occasion des mille ans de l'adoption du christianisme par l'IslandeA 10. En parallèle, la taille du parc est augmentée à plusieurs reprises, tout d'abord dans les années 1950, puis une petite extension en 1998 pour atteindre 92,7 km2U 12. En 2004, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO avec ces dimensions12. Cependant, la même année, le parc est étendu à 237 km2M 1 et l'extension du site du patrimoine mondial afin de correspondre aux frontières du nouveau parc est proposée en 2011 à l'UNESCO13. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:49 | |
| Héritage culturel Toponymie
Si la plaine n'accueille plus le parlement depuis la fin du XVIIIe siècle, la toponymie a conservé cet heritage historique, donnant ainsi des informations précieuses sur la vie et les activités dans Þingvellir. Le nom de nombreux lieux rappelle la présence de l'assemblée, à commencer par le nom même de la plaine Þingvellir qui signifie "plaines du parlement" (Thing désignant une assemblée)U 9. Le nom était initialement au singulier "plaine du parlement" (Þingvöllur ou Þingvǫllr en vieux norrois) et cette forme existe encore bien que moins courante que la forme plurielleU 9,14. Ce nom n'est pas unique, et de nombreux sites vikings à travers le monde ont un nom similaire, tels que Tingvoll en Norvège, Tynwald dans l'île de Man, et Dingwall ou Tingwall qui apparaissent dans plusieurs îles Britanniques et en Écosse14. Plusieurs autres noms se réfèrent à l'assemblée, tels que Lögberg (rocher de la loi), Almannagjá (la gorge/faille de tous les hommes)U 9. Plusieurs noms révèlent aussi les châtiments corporels infligés sous la domination danoise, tels que Drekkingarhylur (bassin aux noyades), Gálgi (gibet), Kagahólmi (îlots aux fouets)U 9. Plusieurs points étaient aussi utilisés pour indiquer l'heure selon la position du soleil vu depuis le bâtiment de ferme de Þingvellir, tels que Dagmáladalur (la vallée de 9h) ou Miðaftansdrangur (le rocher de 18h)U 9. Enfin, beaucoup de noms de lieux, désignent les cabanes et le nom ou le rôle de leur occupant tels que Njálsbúð (la cabane de Njáll), Mosfellingabúð (la cabane des gens de Mosfell), Stiftamtmannsbúð (la cabane du gouverneur) etc.U 9. Site de l'assemblée Ruines de la cabane de Snorri à proximité du Lögberg.
Þingvellir compte de nombreuses reliques de son histoire, en particulier en lien avec les rassemblements annuels lors de la tenue de l'assemblée.
Une grande partie des traces historiques sont sous la forme de cabanes, qui sont environ une cinquantaine sur le site de l'AlþingM 3. Cependant la plupart des structures sont en ruines, et leur quantité reflète mal la taille de ces rassemblements du fait que la plupart des participants séjournaient dans des tentes et ne laissaient donc que peu de traces dans le paysageM 3. Ces cabanes étaient des abris les personnes de haut rang, mais aussi des bâtiments pour les tanneurs, les brasseurs et les cuisinesM 3. Elles étaient construites avec des murs en tourbe et en pierres et le toit était en toile, et selon le Grágás, les participant devaient ramener leur propre toileU 8. La tourbe résiste mal à l'épreuve du temps, et les cabanes devaient donc être reconstruites fréquemmentU 8. Les matériaux étaient souvent des matériaux disponibles aux alentours, mais surtout, il y avait énormément de recyclage, les matériaux de la cabane précédente étant utilisés pour la reconstructionM 3. Les sites les plus populaires finissaient donc par former des petits monticules avec parfois trois ou quatre couches de ruines sous le bâtiment actuelU 8. Les fouilles de ces couches souterraines ne sont pas complètes, mais les résultats semblent indiquer que certaines remontent au Xe siècleU 8. Les ruines que l'on observe aujourd'hui datent pour la plupart de la période finale de l'assemblée à Þingvellir, c'est à dire le XVIIe et XVIIIe sièclesM 3.
La majeure partie des ruines de cabanes se situe sur la plaine sous Hallurinn (la pente), à l'est de la faille Almannagjá, où ils sont concentrés dans une zone d'environ 200 × 300 mM 6. On peut facilement distinguer la présence de couche avec des ruines plus anciennes sous les ruines actuellesM 6. C'est en particulier dans cette zone que se trouvent les ruines du Lögrétta (conseil des lois)M 6. Au sommet de la pente se trouve une structure artificielle, que les historiens supposent être le LögbergM 6. Au sein même de la faille Almannagjá se trouve un deuxième groupe de ruines de cabanes, plus récentesM 6. Près de l'église se trouvent quelques ruines de cabanes appelées Biskupabúðir (les cabanes de l'évêque) utilisées par les membres du clergéM 6. La cabane de l'évêque est la plus grande des ruines du site, mesurant 33 × 7 m, et aussi l'une des plus anciennes, datant de l'époque de l'état libreU 13,15. Enfin, sur Spöngin (le cou), le détroit rocheux entre Flosagjá et Nikulásargjá se trouve d'autres structures artificielles qui correspondent peut-être au Lögberg initialU 8. Paysage agricole La ferme et l'église de Þingvellir.
En plus des sites directement liés à l'assemblée, Þingvellir préserve un paysage agricole islandais du XVIIIe et XIXe siècles, c'est à dire avant la mécanisationM 6. Dispersé sur la surface du site, on trouve des maisons, des annexes et des enclos à moutons, entourés par de petits terrains agricolesU 14. Les terrains à l'extérieur de la ferme étaient utilisés pour la pâtureU 14.
La ferme de Þingvellir (Þingvallabær), situés près de l'église, non loin du site du parlement, a probablement toujours été située à l'emplacement actuel, et la plus ancienne mention historique date de 1678U 8. Le bâtiment était initialement en pierre et tourbe, comme la plupart des constructions islandaises de l'époque, mais fut reconstruit en bois en 1880U 8. Le bâtiment actuel en béton date de 1928, pour les célébrations du millénaire du parlement, et fut étendu en 1974U 8. Il fut construit par Guðjón Samúelsson, et se veut une adaptation du style traditionnel de fermes à pignons aux matériaux contemporainsU 8. De nos jours, le bâtiment est une maison de campagne pour le premier ministre du paysU 14. L'église elle-même fut construite dès l'adoption de la religion chrétienneU 8. L'Heimskringla décrit comment le roi Olaf II de Norvège fit envoyer du bois en Islande pour permettre la construction du premier édificeU 8. Le bâtiment actuel, vraisemblablement plus petit que les bâtiments initiauxU 14 et très sobrement décoré, date de 1858-59 et la tour fut ajoutée en 1907U 8.
Outre la ferme de Þingvellir, on compte, sur sur l'ensemble du site classé au patrimoine mondial, les fermes de Arnarfell, Böðvarshóll, Grímsstaðir, Hrauntún, Skógarkot et Vatnskot ainsi que la ferme d'estive de Fornasel, la chapelle de Hrafnabjörg et le bâtiment Þórhallsstaðir, la maison du brasseur de ÞingvellirU 8. Si la plupart datent du XVIIIe et XIXe siècles, plusieurs ont des origines plus anciennes, en particulier Grímsstaðir est mentionnée dans la saga Harðar saga ok Hólmverja, qui raconte des évènements censés s'être déroulé au Xe siècleU 8. Comme pour l'assemblée, les bâtiments étaient probablement construits sur les ruines des précédents, et dans l'ensemble, le schéma d'occupation des sols remontant probablement à l'époque de la colonisationU 14. La ferme de Vatnskot, près du lac, est la dernière ferme à être abandonnée dans le parc, étant occupée jusqu'aux années 1960U 8. Les ressources terrestres y étaient très limitées, mais la pêche constituait une source complémentaire importanteU 8. Historique des recherches archéologiques Dessin de Snorrabúð par Sigurður Guðmundsson (1878).
Il existe plusieurs descriptions du site de Þingvellir alors qu'il était encore en fonction, telles qu'une description du début du XVIIIe siècle, décrivant le conseil des lois et 18 cabanes et plusieurs cartes du site datent de la fin du siècleU 15. Les recherches archéologiques quant à elles débutent dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec Sigurður Guðmundsson14, artiste et passionné d'archéologie puis en 1880 avec les premières fouilles menées par Sigurður Vigfússon, pionnier de l'archéologie en IslandeU 15. Ce dernier s'intéresse en particulier aux structures de Spöngin, découvrant une structure circulaire à proximité de ce qu'il interprète comme le Lögberg historique, et un mur en tourbeU 15. Il fait quelques fouilles dans les ruines de plusieurs cabanes dont la cabane de l'évêque (Biskupabúð), qui a une structure très similaire aux maisons longues vikings, Njálsbúð et SnorrabúðU 15. Enfin, il étudia la structure de Lögberg, au sommet de Hallurinn, et trouva en particulier une épaisse couche de cendres sous la structure artificielle, révélant que le site était utilisé avant la construction de cette plateformeU 15. Une seconde série de fouilles, plus extensive, commence en 1920 et s'étale jusqu'en 1945, sous la direction de Matthías ÞórðarsonU 15. En 1957, alors qu'un cable électrique était installé à travers le champ de lave, un objet décrit comme l'extrémité d'une crosse épiscopale en T est découvert, ce qui motiva une fouille localeU 15.
Mais l'archéologie moderne ne commence qu'entre 1986 et 1992 avec un recensement total de tous les vestiges visibles sur le site, révélant un site beaucoup plus étendu et complexe qu'envisagé précédemment14. Ces recherches montrent aussi que les changements du paysage du site dans le passé, en particulier le cours de la rivière, peuvent potentiellement compliquer la tâche des archéologues14. Ces travaux forment la base du rapport envoyé à l'UNESCO pour l'inscription au patrimoine mondial14. Plusieurs recherches ont eu lieu depuis, en particulier entre 1998 et 2005 par l'institut d'archéologie (Fornleifastofnun Íslands) et le musée national d'Islande (Þjóðminjasafn Íslands)14. Ces recherches ont permis de révéler des structures plus anciennes qui se révèlent souvent bien plus vastes que les structures récentes qui les ont remplacées, en lien avec la diminution de l'importance de l'Alþing au cours de l'histoire14. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:49 | |
| Gestion et protection Vue de la partie centrale du parc national de Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst : au premier plan, le graben des Þingvellir et la Öxará dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan à gauche se trouve le Skjaldbreiður. Parc national de Þingvellir Image illustrative de l'article Þingvellir Logo du parc national. Catégorie UICN II (parc national) Identifiant 684 [archive] Pays Drapeau de l'Islande Islande Région Suðurland Municipalité Bláskógabyggð Ville proche Mosfellsbær Superficie 237 km2 Création 1930 Administration Commission Þingvellir (Þingvallanefnd) Site web www.thingvellir.is [archive] modifier Consultez la documentation du modèle Parc national de Þingvellir * Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l'UNESCO Pays Drapeau de l'Islande Islande Subdivision Bláskógabyggð, Árnessýsla, Suðurland Type Culturel Critères (iii) (vi) [archive] Superficie 9 270 ha Numéro d’identification 1152 [archive] Zone géographique Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 2004 (28e session) * Descriptif officiel UNESCO ** Classification géographique UNESCO modifier Consultez la documentation du modèle
Le parc est géré par la commission Þingvellir (Þingvallanefnd), un organisme dépendant du gouvernement islandaisM 1.
La gestion du parc est fondée sur une division en zones, permettant de concilier la protection de la nature et du patrimoine historique avec le tourismeM 7. Le champ de lave couvert de bouleaux constitue la plus vaste zone du parcM 7. Aucune infrastructure n'y est autorisée, sauf les sentiers qui sont entretenus, et certains doivent être modifiés pour permettre l'accès aux personnes à mobilité réduiteM 8. Les forêts de conifères sont confinées et la végétation de bouleaux éventuellement encouragée pour reconstituer l'écosystème originelM 8. À Arnarfell, un effort est fait pour limiter les effets de l'érosion des sols, en particulier par la restauration de la végétation originelleM 9. Les rives du lac constituent une autre zone considérée sensible ; des infrastructures (parking et sentiers) peuvent y être aménagées dans l'objectif de canaliser les touristes et donc minimiser les altérations du paysageM 8. Sur le lac lui-même, la pêche est autorisée tout comme la navigation avec des bateaux non motorisésM 9. La zone de Leirar, regroupant les principales infrastructures touristiques, est considérée comme un site non fragile et d'éventuelles extensions de ces infrastructures sont donc possiblesM 8. Il en va de même pour le site de Hakið, situé en haut de la faille, à la condition que toute infrastructure ne puisse pas être visible depuis le site du parlementM 10. Au niveau du site du parlement, les bâtiments historiques sont entretenus afin de conserver leur aspect d'origineM 11. Les activités agricoles des quelques fermes en activité subsistant au sud-ouest du parc sont permises, mais leur impact sur la nature est surveilléM 12.
Le parc national de Þingvellir a été créé en 1930 par une loi adoptée par l'Althing deux ans plus tôtA 11. En 2004, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO selon les critères (iii) et (vi)12 :
(iii) : « L’Alþing et son arrière-pays, le parc national de Þingvellir, représentent, par les vestiges du lieu de l’assemblée, par les cabanes des participants et les preuves dans le paysage d’un peuplement remontant peut-être à l’époque de la constitution de cette assemblée, une illustration unique de la culture nordique/germanique médiévale, dont l’essence a perduré depuis sa fondation en 980 jusqu’au XVIIIe siècle. » (vi) : « La fierté de l’association profonde entre l’Alþing et le système de gouvernement nordique/germanique médiéval, connue par les sagas islandaises du XIIe siècle, renforcée pendant la lutte pour l’indépendance au XIXe siècle et associée à la puissance de l’environnement naturel de l’assemblée, a conféré au site le statut d’une icône en tant que sanctuaire de l’identité national islandaise. »
La commission Þingvellir travaille en collaboration avec d'autres projets : THING Project, qui regroupe les principaux things en Europe du NordA 12, Lake Thingvallavatn monitoring project, dans le cadre de la surveillance du lac ÞingvallavatnA 13, et Saga Trails of Iceland pour l'aspect historique des ÞingvellirA 14. Tourisme Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Le parc national de Þingvellir est un des sites les plus visités d'IslandeM 13. Avec la chute Gullfoss et le champ géothermique de Geysir dans la vallée Haukadalur, ils forment le Cercle d'or.[réf. nécessaire] En 2004, environ deux tiers des touristes étrangers qui viennent en Islande visitent ÞingvellirM 13. Durant l'année 2001, 290 000 personnes ont visité Þingvellir, dont 200 000 visiteurs étrangersM 13.
Le parc bénéficie de deux centres d'informations, le Visitor Centre situé à HakiðA 15 et l'Information Centre localisé à LeirarA 16. Le site comprend aussi une égliseA 17 | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:49 | |
| Les Þingvellir (parfois retranscrit Thingvellir), toponyme islandais signifiant littéralement en français « plaines du Parlement », constituent une vallée du sud-ouest de l'Islande en bordure des Hautes Terres, formée d'un graben résultant de l'ouverture de la lithosphère océanique le long de la dorsale médio-atlantique. Fermée à ses deux extrémités par des volcans, le Skjaldbreiður au nord-est et le Hengill au sud-ouest, sa moitié méridionale est noyée sous les eaux du Þingvallavatn, le plus grand lac du pays, tandis que sa moitié septentrionale est occupée par le Þingvallahraun, un désert de lave sur lequel ont poussé les Þingvallaskógar, l'une des plus grandes forêts d'Islande.
La partie centrale des Þingvellir est protégée par le parc national de Þingvellir (þjóðgarður Þingvellir), à cheval sur le Þingvallahraun et le Þingvallavatn et qui s'étend au-delà de la vallée en couvrant des sommets et d'autres vallées environnants. Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2004.
De manière plus restreinte, Þingvellir désigne le principal site historique national situé en bordure de la vallée, sur le rivage du Þingvallavatn, et constitué des failles d'Almannagjá et de Flosagjá, du Lögberg, de la Þingvallakirkja, de l'hôtel Valhöll et la résidence d'été du premier ministre de l'Islande. Les Þingvellir sont en effet le lieu de rassemblement originel d'un des plus vieux parlements du monde, l'Alþing, qui y fut fondé dès 930, et l'indépendance de l'Islande y fut proclamée le 17 juin 1944, le jour du 133e anniversaire de la naissance de Jón Sigurðsson, leader des mouvements pacifistes pour l'indépendance de l'Islande au XIXe siècle. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:50 | |
| Géographie Localisation Carte du parc national de Þingvellir.
Le parc national de Þingvellir est situé au sud-ouest de l'Islande, dans la municipalité de Bláskógabyggð de la région SuðurlandM 1. Il est situé à environ 50 km au nord-est de ReykjavikM 1 et donc de la majorité de la population islandaise. La principale route d'accès au parc est la Route 36 qui le relie à la capitale ReykjavikM 2. Le parc a une superficie de 237 km2M 1, tandis que le site du patrimoine mondial comprend seulement 92,7 km2U 1, correspondant à la taille du parc national au moment de la nomination. Le site de l'ancien parlement se trouve à proximité de la faille d'Almannagjá, au sud-ouest de la plaineU 2. Relief Les Þingvellir sont une dépression d'origine tectonique d'une altitude d'environ une centaine de mètres. Cette cuvette est entourée de toutes parts par des sommets allant jusqu'à un peu plus de 1 000 m d'altitude. Certains sommets sont situés dans le parc, tels que la Búrfell (783 m), le Syðstasúla (1 093 m, massif de Botnssúlur), l'Ármannsfell (764 m) et la Hrafnabjörg (763 m)[réf. à confirmer]1. La principale caractéristique du site est qu'il est parcouru de nombreuses failles saillantes, comme de larges cicatrices dans le paysage. Elles sont parallèles et orientées essentiellement selon un axe sud-ouest-nord-est. Elles sont principalement réparties en deux groupes, de part et d'autre de la plaine, de pendage opposé2. La fissure la plus connue est l'Almannagjá, qui est la principale fissure située à l'ouest de la plaine. Elle est longue de 7,7 km et d'une profondeur maximale de 40 m2. Sa correspondante à l'est de la plaine est Hrafnagjá, d'une longueur de 11 km et d'une profondeur maximale de 30 m2.
Climat
La zone de Þingvellir est dans un climat tempéré humide (Cfc selon la classification de Köppen)3. Les températures y sont sensiblement inférieures à celles de la côte (par exemple Reykjavik) du fait de l'altitude (un peu plus de 100 m) et de l'éloignement des côtes. Les températures sont souvent très variables, particulièrement en hiver, ce qui est lié au fait que l'Islande se situe au point de rencontre des masses chaudes du Gulf Stream et des masses froides du courant du Groenland oriental3. La région de Þingvellir est entourée de plusieurs montagnes qui, du fait de l'effet de foehn, reçoivent d'importantes quantités de précipitations annuelles (allant jusqu'à 3 000 mm)3. Cependant, Þingvellir en lui-même reçoit beaucoup moins, même si cette quantité reste supérieure à celle des côtes. En hiver, les précipitations ont souvent lieu sous forme neigeuse, mais les importantes variations de température induisent parfois des dégels même en plein hiver3. Relevé météorologique de Þingvellir Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année Température moyenne (°C) −2,4 −1,8 −0,9 2 5,5 8,2 10,1 9,5 6,3 3,1 −1 −2,4 3 Précipitations (mm) 129 110 116 92 74 72 77 102 125 162 146 135 1 340 Source : Climatic conditions of the Thingvallavatn area3
Hydrographie La Öxarárfoss.
La principale rivière du parc est la rivière Öxará (« rivière de la hache »), dont la majeure partie du cours se situe à l'intérieur des frontières du parc. Cette rivière possède un débit modéré (environ 4 m3/s)4 et est principalement connue grâce à la Öxarárfoss, une cascade qu'elle forme en entrant dans la faille d'Almannagjá. La rivière se jette ensuite dans le lac Þingvallavatn, qui, avec une superficie de 83 km2, est le plus grand lac naturel d'Islande, mais n'est que partiellement inclus dans le parcM 3. Ce lac, d'une profondeur maximale de 114 m, est cependant principalement alimenté par des sources souterraines (environ 90 % des 100 m3⋅/s qui alimentent le lac)5. En effet, le sol islandais étant majoritairement un champ de lave, l'eau parvient facilement à s'y infiltrer. Des études isotopiques ont montré que l'eau de ces sources provient du glacier Langjökull, à 50 km au nord du lac, tout comme l'eau alimentant les sources chaudes de Nesjavellir, au sud de Þingvellir5. Les eaux, en traversant la lave, sont filtrées par celle-ci, ce qui explique l'exceptionnelle limpidité de l'eau du lac5.
Géologie
Volcanisme Carte du système volcanique de l'Islande
Comme le reste de l'Islande, le socle du parc national de Þingvellir est composé de roches volcaniques. Dans le cas de Þingvellir, le volcanisme est toujours actif, étant situé au cœur de la zone ouest du système volcanique islandais (cf. carte ci-contre), sur deux systèmes volcaniques en activité : Hengill à l'ouest et Hrómundartindur à l'estG 1. Les plus anciennes laves du parc se trouvent autour des monts Búrfell et Syðstasúla, datant de 1,8 MaG 2. Ensuite, les monts Búrfell et Syðstasúla eux-mêmes ont été formés alors que la région était couverte de glace, ce qui est indiqué par la formation de hyaloclastite en superficieG 3. Seul Syðstasúla parvint à percer l'épaisseur de glace, formant un tuya, même si l'érosion glaciaire en a depuis altéré l'apparenceG 3. Durant la glaciation de Weichsel apparurent à leur tour l'Ármannsfell et la Hrafnabjörg, formant tous deux des tuyas, mais ceux-ci ont pu garder leur profil caractéristiqueG 4. Cette dernière glaciation a aussi laissé des moraines, qui ont été initialement responsables de la formation du lac ÞingvallavatnG 4. La Hrafnabjörg, à l'arrière-plan, avec sa forme caractéristique de tuya.
Mais la majeure partie des roches affleurant actuellement datent de la période post-glaciaire (Holocène). Ainsi, la plaine du parc national de Þingvellir est constituée de laves provenant de trois cratèresG 5. La plus ancienne éruption est celle de Skjaldbreiður, volcan situé en dehors du parc, mais qui a recouvert de ses laves une superficie de 200 km2, qui inclut la partie nord du parcG 5. C'est cette éruption qui a bloqué les rivières de surface et qui est responsable de l'approvisionnement quasi-exclusif par voie souterraine du lacG 5. Peu de temps après l'éruption du Skjaldbreiður, il y a environ 9 100 ans, celle d'Eldborgir, au sud de la Hrafnabjörg, commença, couvrant elle aussi une superficie de l'ordre de 200 km2 de lave pāhoehoeG 6,U 3. Cette éruption a créé un barrage pour le lac, réduisant sa superficie et élevant son niveau de 25 mG 6. La lave du site du parlement proviendrait de cette éruption, même s'il existe certains doutes concernant cette affirmationG 6. Enfin, il y a environ 5 000 ans, Þjófahraun, une fissure volcanique de 8 km de long, entra en éruption, couvrant 55 km2, dont une partie au nord-est du parc nationalG 7. La plus récente éruption date d'il y a 2 000 ans, au sud du lac, dans une section non incluse dans le parc nationalA 1. Tectonique Canyon Nikulasargja.
Þingvellir est une plaine d'effondrement, ou graben, située à la divergence des plaques tectoniques américaines et européennes. Ainsi, la zone s'étend selon une direction est-ouest à une vitesse moyenne de 3 mm/an, et, en même temps, le sol s'affaisse de 0,4 mm/an2. Ainsi, depuis l'éruption d'Eldborgir (9 100 ans), la subsidence du sol a atteint 40 m et probablement 4 m depuis la fondation de l'Alþing en 930A 2. Ceci a par exemple entraîné une augmentation de la profondeur du lac, malgré le fait que le barrage de lave ait été érodé de 11 m depuis son apparitionG 8. Ces mouvements ont induit l'apparition de fissures et failles normales, clairement visibles dans le paysage, créant des gradins naturels dans la roche basaltique. Peu de sites laissent apparaître aussi clairement ces failles, la lave recouvrant en général progressivement le paysage, mais il n'y a pas eu d'éruptions ici depuis celle d'EldborgirU 3. Ces mouvements sont aussi la source de tremblements de terre assez fréquents. Bien que le mouvement soit relativement continu, le déplacement des failles se fait souvent par à-coups, libérant la tension accumulée précédemmentG 9. Ainsi, plusieurs épisodes importants de ce type ont été enregistrés, par exemple en 1789 à la suite de l'éruption des LakagígarG 10.
Du fait de sa facilité d'accès et de l'amplitude de ses failles, Þingvellir a longtemps été un modèle dans l'étude de la tectonique des plaques. Ainsi, lorsque la théorie a été énoncée pour la première fois, au début du XXe siècle, elle reçut peu de crédit dans la communauté scientifiqueG 1. Pourtant, déjà à cette époque, les premiers géologues expliquèrent les failles de Þingvellir à l'aide de cette théorieG 1. Par la suite, lorsque la théorie commença à se démocratiser, à partir de 1962, Þingvellir fut l'un des principaux sites d'étude du processus de riftingG 1. Faune et flore Renard polaire Un plongeon catmarin en Islande
L'Islande est très pauvre en mammifères sauvages et le parc national n'échappe pas à ce constat. Le renard polaire (Vulpes lagopus) est la seule espèce de mammifère présente naturellement en Islande et ces renards sont assez nombreux à Þingvellir6. Le vison d'Amérique (Neovison vison), introduit en 1931 en Islande et ayant réussi à s'échapper des fermes à fourrure, se rencontre de nos jours autour de Þingvellir6. La souris sylvestre (Apodemus sylvaticus), importée dès la colonisation de l'Islande par les Vikings, est aussi très commune dans la région6.
Le lac Þingvallavatn est très profond et attire donc moins les oiseaux que d'autres comme le lac Mývatn, dans le nord du paysA 3. Cependant, on peut rencontrer 52 espèces d'oiseaux, telles que le harle huppé (Mergus serrator), l'oie cendrée (Anser anser), le garrot d'Islande (Bucephala islandica), le plongeon huard (Gavia immer), le cygne chanteur (Cygnus cygnus), la harelde kakawi (Clangula hyemalis), le canard colvert (Anas platyrhynchos) et le fuligule morillon (Aythya fuligula)7. Le plongeon catmarin (Gavia stellata) et le grèbe esclavon (Podiceps auritus) sont aussi observés, bien que plus rares7. On trouve enfin quelques oiseaux non aquatiques tels que le faucon gerfaut (Falco rusticolus), le faucon émerillon (Falco columbarius), le lagopède alpin (Lagopus muta), le pluvier doré (Pluvialis apricaria), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), le courlis corlieu (Numenius phaeopus), le chevalier gambette (Tringa totanus), le phalarope à bec étroit (Phalaropus lobatus), ainsi que quelques barges à queue noire (Limosa limosa), huîtriers pie (Haematopus ostralegus), pluviers grand-gravelot (Charadrius hiaticula) et hiboux des marais (Asio flammeus)7.
Le lac abrite trois espèces de poissons sur les cinq espèces de poissons d'eau douce d'IslandeA 4. Ces espèces sont l'omble chevalier (Salvelinus alpinus), la truite (Salmo trutta) et l'épinoche (Gasterosteus aculeatus)A 4. Ces espèces ont évolué depuis 10 000 ans en s'adaptant à l'environnement du lac et montrent maintenant un degré de polymorphisme unique5. Ainsi, l'omble chevalier existe maintenant dans le lac sous quatre morphotypes différents : piscivore, planctonivore et deux morphotypes benthivores5. Une autre spécificité du lac est la découverte en 2004 et 2006 de deux espèces d'amphipodes d'eau douce endémiques : Crymostygius thingvallensis, unique représentant des Crymostygiidae et Crangonyx islandicus, tous deux appartenant au sous-ordre des Gammaridea8. Ces espèces, probablement d'origine très ancienne, auraient réussi à survivre durant les glaciations dans des refuges sous-glaciaires8. Géranium des bois à Þingvellir
La limite entre le climat froid tempéré et le climat arctique est autour de 300-400 m d'altitude dans cette partie du pays, ce qui correspond aussi à la limite pour le développement des bouleaux (Betula pubescens principalement)V 1. Avant la colonisation de l'Islande, les zones en dessous de cette limite étaient couvertes de forêts de bouleau, avec des sous-bois richesV 2. Les activités humaines ainsi que le pâturage ont rapidement et fortement affecté cet écosystème très fragileV 2. Ceci a favorisé une érosion des sols qui a aussi contribué à fragiliser la végétation et empêcher sa repriseV 2. La création du parc national au début du siècle a permis à la forêt comme celle des Þingvallaskógar de se développer à nouveau et maintenant, l'essentiel de la surface initiale du parc est recouvert d'arbresV 2. Ceci est aussi lié à un plan d'afforestation d'espèces non endémiques, telles que des conifères, commencé en 1899, ce qui marquait aussi le début de l'afforestation en IslandeM 4. L'afforestation dans le parc a maintenant cessé, étant considérée comme une altération non justifiée du paysage et de l'écosystème du parcM 4. Les bouleaux du parc atteignent en moyenne une taille de 3 mV 3. Les sous-bois sont assez riches, avec principalement du géranium des bois (Geranium sylvaticum), diverses fleurs de la famille des Hieracium et Taraxacum, de la renoncule âcre (Ranunculus acris), de la ronce des rochers (Rubus saxatilis) et de l'alchémille commune (Alchemilla vulgaris)V 4.
Les zones incluses lors de l'extension du parc en 2004, quant à elles, sont majoritairement recouvertes d'une lande où les mousses dominent. Les mousses sont des plantes pionnières, colonisant les champs de lave récents, mais sont aussi majoritaires sur les hauteurs du parcV 3. Le genre Racomitrium est le plus représentéV 3. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:50 | |
| La renoncule âcre ou bouton d'or (Ranunculus acris) est une plante herbacée de la famille des Renonculacées. C'est une plante très commune dans les prairies européennes.
Description Fleur Caractéristiques
Organes reproducteurs
Couleur dominante des fleurs : jaune Période de floraison : juin-octobre Inflorescence : cyme unipare hélicoïde Sexualité : hermaphrodite Ordre de maturation : Pollinisation : entomogame Mode de reproduction: sexuée (voir les définitions d'entomogame, d'hermaphrodite et d'épizoochore)
Graine
Fruit : akène Quelques grammes de ce fruit peuvent causer la mort. Dissémination : épizoochore
Habitat et répartition
Habitat type : prairies médioeuropéennes, mésohydriques, fauchées Aire de répartition : holarctique
Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004 [archive]. Note
Le nom de « Bouton d'or » est donné à plusieurs espèces de renoncules à fleurs jaunes. Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
Renoncule âcre, sur Wikimedia Commons
Référence Tela Botanica (France métro [archive]) : Ranunculus acris L. [archive] (fr) Référence INPN : Ranunculus acris L., 1753 [archive] (+ statut [archive] + description [archive]) (fr) | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Þingvellir, Jean Ferrat et la Fondation de l'Althing Mar 14 Mar à 10:51 | |
| L’Althing (en islandais Alþingi) est le parlement unicaméral de l’Islande. Il fut fondé en 930 à Þingvellir (en islandais : les « Plaines du Parlement »). La date de 930 marque le début de la nation islandaise et de l'État libre islandais.
L'Althing est considéré comme le plus ancien parlement d'Europe1, voire du monde2. Même après l'union avec la Norvège en 1262, il continua à se réunir jusqu'en 1799. Il fut rétabli en 1844 et déplacé à Reykjavik, qui était devenue la capitale de l'Islande. Le parlement siège à l'Alþingishúsið, qui a été construit en 1881.
La Constitution de l'Islande indique que l'Althing est composée de 63 membres élus au suffrage universel direct au scrutin proportionnel plurinominal dans 6 circonscriptions, qui peuvent éventuellement être portées à 73. De plus, pour qu'un parti politique puisse y être représenté, il doit recueillir plus de 5 % des votes. La durée maximale d'une législature est 4 ans. En général, le taux de participation aux élections législatives est très élevé : aux élections de 2007, 83,7 % de l'électorat s'est déplacé4 et 87,7 % en 2003.
Histoire Établissement de l'Althing (930) Reconstitution d'une réunion de l'Alþing. Almannagjá : le lieu de rassemblement de l'Alþing médiéval à Þingvellir.
Vers 920, les chefs islandais réunis à l'assemblée locale (thing) de Kjalarnes envoient Ulfjótr en Norvège pour étudier le code de loi rédigé par le thing de Guli (loi de Gulating). Il adapte ce texte juridique à l’Islande. Une assemblée générale regroupant les hommes libres de toutes les contrées d’Islande (en fait seulement les propriétaires terriens), l'Althing, doit se réunir désormais une fois par an dans la vallée de la Thversá, au sud du lac Öllufsvatn.
Son tout premier président élu pour trois ans, le lögsögumad (« celui qui dit la loi »), fut Hrafn Hoengsson. L'Alþing a le pouvoir législatif et judiciaire comme sorte de cour suprême pour l’ensemble de l’Islande. Aucun pouvoir exécutif n’est prévu au niveau national, mais chaque groupement local est soumis à l’autorité d’un goði, chef civil et religieux, qui joue un rôle actif dans le fonctionnement des thing.
L’Althing, qui se réunissait chaque année en juin, durait quinze jours et était l’occasion d’une véritable fête populaire : jeux, danses, combats de chevaux (hestavíg), récitations de poèmes, lecture des sagas. Lögrétta
Le Lögrétta, la section législative de l'assemblée, était son institution la plus puissante. Il comprenait les 39 goðar, en plus de neuf membres additionnels et le lögsögumad. Le lögsögumaður (celui qui dit la loi) occupait la plus haute fonction de l'Alþing. Son rôle consistait à réciter les lois de l'Islande, à l'époque où l'Islande n'avait pas de droit écrit. Il présidait les sessions du Lögrétta et il tranchait les litiges. En tant que section législative de l'Alþing, le Lögrétta prenait position sur les litiges liés à la législation, il adoptait les nouvelles lois et il accordait des dispenses à certaines lois.
L'Althing disposait également d'une fonction judiciaire et il statuait sur conflits. Après que l'île a été divisée en quatre vers 965, une cour de 36 juges (fjórðungsdómur) a été établie pour chacune des quatre régions de l'Islande à l'Althing. Une autre Cour a été établie au XIe siècle. Elle avait le rôle d'une Cour suprême qui examinait les affaires qui n'avait pas été tranchées par les autres cours. Elle comptait 48 juges nommés par les goðar du Lögrétta. Vieux Pacte avec le Royaume de Norvège Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Contrôle de la monarchie danoise Abolition de l'assemblée (1800) Haute Cour (1800-1845)
L'Althing a été démantelé par décret royal en 1800. Une Haute Cour, établie par ce même décret et qui se situe à Reykjavik, remplace l'Alþing et reprend les fonctions de la Lögrétta. Les trois juges sont nommés lors d'une première réunion à Hólavallarskóli le 10 août 1801. La Haute Cour devait tenir des sessions régulières et était la plus haute juridiction du pays. Elle a fonctionné jusqu'en 1920, lorsque la Cour suprême d'Islande a été créée. Assemblée consultative (1845-1874)
Un décret royal prévoyant la création d'un nouvel Althing est publié le 8 mars 1843. Des élections ont lieu l'année suivante et l'Assemblée se réunit enfin le 1er juillet 1845. Elle comprend 26 membres siégeant en une chambre unique. Un membre est élu dans chacune des 20 circonscriptions électorales et six sont directement nommés par le roi. Le droit de vote est, suivant le modèle danois, limité aux hommes ayant des moyens considérables et qui ont au moins 25 ans, ce qui correspondait à environ 5 % de la population islandaise. Une session ordinaire durait quatre semaines et pouvait être prolongée si nécessaire. Durant cette période, l'Althing agissait comme un simple organe consultatif pour la couronne danoise. Elle examinait des projets de loi et des membres pouvaient soumettre des questions à discussion. Les propositions adoptées par les membres étaient appelées des pétitions. À travers ce mécanisme, L'Althing parvenait à effectuer un certain nombre d'améliorations à la législation et à l'administration du pays. État autonome islandais (1874-1918) Article détaillé : État autonome islandais.
La Constitution de 1874 a accordé à l'Althing un pouvoir législatif exercé conjointement avec la Couronne danoise en ce qui concerne les affaires internes à l'Islande. Dans le même temps le Trésor public a acquis le pouvoirs de lever l'impôt. Le roi conservait un droit de veto sur les lois et souvent, sur les conseils de ses ministres, il refusait de consentir à une loi adoptée par l'Alþing. Le nombre de membres de l'Alþing est passé à 36, 30 d'entre eux étant élus lors d'élections et les 6 autres étant nommés par le Roi. L'Alþing était désormais divisée en une Chambre basse et une Chambre haute. Six membres élus et les 6 membres nommés siégeaient à la Chambre haute, alors que les 24 autres siégeaient à la Chambre basse. De 1874 jusqu'en 1915, des commissions ad hoc étaient mises en place. Après 1915 sept commissions permanentes étaient élues par chacune des chambres. Les sessions ordinaires de l'Alþing étaient convoquées tous les deux ans. Une séance supplémentaire a eu lieu en 1886, et elles devinrent plus fréquentes au début du XXe siècle. L'Alþing s'est réunie à partir de 1881 à l'Alþingishúsið. Le gouverneur général (landshöfðingi) était le plus haut représentant du gouvernement en Islande et était responsable devant le Conseiller pour l'Islande (Íslandsráðgjafi) à Copenhague.
Un amendement à la Constitution de 1874, confirmé le 3 octobre 1903, a accordé aux Islandais un gouvernement, responsable devant l'Alþing. Hannes Hafstein fut nommé Premier ministre le 1er février 1904. En vertu de l'amendement constitutionnel de 1903, le nombre de membres a été augmenté de quatre, pour un total de quarante. Les élections à l'Alþing ont toujours été publiques - les électeurs désignant à haute voix les candidats qu'ils choisissaient. En 1908, le secret du vote fut adopté, avec l'introduction de bulletins sur lesquels les noms des candidats étaient écrits. L'élection se tenait lors d'un seul jour unique pour l'ensemble du pays. Lorsque la Constitution fut modifiée en 1915, les membres nommés par le Roi furent remplacés par six représentants élus par représentation proportionnelle pour l'ensemble du pays. Royaume d'Islande (1918-1944) Le Royaume d'Islande (en islandais : Konungsríkið Ísland) est une monarchie constitutionnelle instaurée le 1er décembre 1918 et prenant fin le 17 juin 1944, date à laquelle la république est proclamée. Le Royaume d'Islande succède à l'État autonome islandais et représente la fin de la lutte pour l'indépendance en Islande, qui était sous le contrôle de la couronne danoise depuis 1380, bien qu'elle ait été formellement une possession norvégienne jusqu'en 1814.
L'Acte d'Union de 1918 met en place une union personnelle de l'Islande avec le roi de Danemark, ce dernier devenant ainsi roi d'Islande. Le Royaume d'Islande devient alors un État souverain, qui dispose de son propre drapeau et possède qui plus est une compétence exclusive pour toutes les affaires législatives intérieures, compétence qui est exercée par le parlement islandais, l'Alþing. Néanmoins, la souveraineté islandaise n'est pas totale, puisque la gestion des affaires étrangères et la protection des eaux territoriales est assurée par le gouvernement du Danemark.
Pendant son existence, le nouveau royaume doit faire face à plusieurs défis, dont la reconstruction d'une économie mise en difficulté pendant la Première Guerre mondiale. La Seconde Guerre mondiale marque une étape décisive dans l'histoire de l'Islande, avec l'invasion de l'île par les forces britanniques. En 1944, les Islandais décident de mettre fin à leur union avec le Danemark et proclament la république le 17 juin 1944.
L'Althing sous la République d'Islande (depuis 1944) Élections Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Les 63 membres de l'Althing sont élus tous les quatre ans par un scrutin proportionnel plurinominal. Session parlementaire Cathédrale de Reykjavik
La vie de l'Althing est organisée autour de sessions annuelles, qui débutent le 1er octobre6 et qui finissent à la même époque l'année suivante, même si, dans la pratique, la session parlementaire est ajournée en mai. Généralement, les membres de l'Alþing siègent quatre fois par semaine.
Selon une tradition qui dure depuis que le parlement moderne a été établi en 1845, chaque début de session parlementaire commence par une messe, suivie par les membres du parlement, à la cathédrale de Reykjavik. Ensuite, les membres du parlement se rendent à l'Alþingishúsið où le Président de l'Islande ouvre la session parlementaire. Avant la mise en place de la République moderne, c'était le représentant du Roi qui l'ouvrait. La réunion est présidée par le "Père" ou la "Mère" (le membre du parlement le plus âgé) jusqu'à ce que le Président de l'Althing soit élu. Rôle _Débat parlementaire _Vote de la loi _Le processus législatif en Islande _Composition _Administration
L'administration de l'Alþing assure un certain nombre de services pour les membres du parlement7. Le Secrétaire général est à la tête de l'administration et il est responsable de l'application des décisions du Président du parlement, ainsi que du præsidium. Le Secrétaire Général est assisté par trois vice-Secrétaires généraux :
le Vice-Secrétaire général délégué aux affaires étrangères et administratives est chargé de superviser les services du Président et est chargé de la coopération internationale, il s'occupe également de la documentation et des publications; le Vice-Secrétaire général délégué aux affaires du Parlement contrôle les activités de l'administration apparentée aux activités du Parlement; le Vice-Secrétaire général délégué aux finances et à la gestion dirige les services des finances, de la gestion et des ressources humaines.
Chaque Vice-Secrétaire général est à la tête d'un Bureau. Ces trois fonctions, en plus du Secrétaire général, constituent le comité exécutif de l'administration. Administration de l'Althing Participation de l'Althing aux organisations internationales
L'Althing participe à de nombreuses organisations internationales, notamment aux organisations inter-parlementaires8.
Il existe neuf délégations permanentes auprès :
de l'Union interparlementaire, de la Commission parlementaire de l'AELE, de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, du Conseil nordique, du Conseil nordique de l'Ouest, de l'Assemblée parlementaire de l'Union de l'Europe occidentale, du Conseil de l'Arctique, de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.
À chaque début de législature, des membres du parlement sont élus aux délégations. Trois à sept délégués sont élus, ainsi qu'un nombre égal de suppléants. La fonction de ces délégations varie selon la nature des organisations internationales. Commissions parlementaires
Les projets de loi sont transmis aux commissions après la première lecture. Un projet peut être renvoyé devant une commission à tout moment9. Commissions parlementaires existantes
L'Alþing compte douze commissions parlementaires permanentes chargées respectivement :
du budget ; de finances ; de l'éducation ; de l'environnement ; des pêches et de l'agriculture ; des affaires générales ; de l'industrie ; des affaires étrangères ; de la santé ; des affaires sociales et de la sécurité sociale ; du commerce ; des transports et de la communication.
En plus de ces douze commissions permanentes, une commission se réunit au moment des élections pour examiner l'élection des parlementaires et de leurs suppléants. Toutes les commissions comptent douze membres, à l'exception de la commission du budget qui n'en compte que onze. Travail des commissions
Le travail des commissions consiste à faire appel à des experts pour qu'ils donnent leur opinion sur la question qui se pose. Lorsque la commission a conclu sa discussion sur un projet de loi, elle rend un avis. Un membre de la commission peut rendre une opinion dissidente. Les commissions peuvent également prendre l'initiative et rendre des rapports à la chambre parlementaire. Élection aux commissions
Les membres des commissions parlementaires sont élus par les parlementaires lors de la première réunion de l'Althing après une élection législative. Pour l'élection, les groupes parlementaires doivent parvenir à un accord. Généralement, deux listes sont soumises, une pour le Gouvernement, et une pour l'opposition. Si un parti politique n'a pas de membre élu à une commission, cette commission peut décider d'accepter un membre de ce parti qui aura le statut d'observateur. Au moment de sa constitution, chaque commission élit un président et un vice-président. Ces deux postes sont en principe occupés par des membres des partis composant le Gouvernement. Les commissions se réunissent à une heure fixe, quatre matins par semaine lorsque l'Althing se réunit. Groupes parlementaires
Les membres de chaque parti représentés à l'Althing se regroupent et désignent un député qui les représentera devant le président du parlement, des autres groupes politiques ou des autres membres du parlement. Les membres du groupe se répartissent les postes au sein des commissions parlementaires. En général, les groupes politiques se réunissent deux fois par semaine pendant les sessions parlementaires. Composition actuelle de l'Althing Article détaillé : Élections législatives islandaises de 2016.
Icelandic Althing Composition 2016.svg Partis Sièges +/− Parti de l'indépendance (D) 21 en augmentation 2 Mouvement des verts et de gauche (V) 10 en augmentation 3 Parti pirate (P) 10 en augmentation 7 Parti du progrès (B) 8 en diminution 11 Renaissance (C) 7 en augmentation 7 Avenir radieux (A) 4 en diminution 2 L'Alliance (S) 3 en diminution 6 Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Althing » (voir la liste des auteurs).
↑ Dominique Hamon et Ivan Serge Keller, Fondements et étapes de la construction européenne, Presses universitaires de France, 1997, 481 p. (ISBN 9782130481782, lire en ligne [archive]), p. 17 ↑ Jean-Pierre Maury, « Islande » [archive], Digithèque MJP, juillet 2005 (consulté le 7 juillet 2016). ↑ (en) Titre III, Article 31 de la Constitution [archive] ↑ (en) http://www.kosning.is/english/nr/6224 [archive] ↑ (en) http://www.kosning.is/english/nr/6071 [archive] ↑ (en) Titre IV, Article 35 de la Constitution [archive] ↑ (en) http://www.althingi.is/vefur/secretariat.html [archive] ↑ (en) http://www.althingi.is/kynningarefni/index_en.html [archive] ↑ (en) http://www.iceland.is/government-and-politics/Government/Althingi/ [archive]
Voir aussi
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Althing, sur le Wiktionnaire
Articles connexes
Constitution de l'Islande Élections en Islande Politique en Islande Droit islandais Monocamérisme
Liens externes
(is) (da) (en) Site officiel de l'Althing [archive] Résultats des élections à l'Alþing depuis 1946 [archive] | |
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