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 Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca

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yanis la chouette




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MessageSujet: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:22

« Now that I'm gone, I tell you, don't smoke. Whatever you do, just don't smoke. If I could take back that smoking, we wouldn't be talking about any cancer. I'm convinced of that »
« Maintenant que je ne suis plus là, je vous le dis, ne fumez pas. Faites ce que vous voulez mais ne fumez pas. Si je pouvais revenir en arrière et ne pas commencer à fumer, nous ne serions pas en train de parler de cancer. J'en suis convaincu. »
Yul Brynner

Il décède le 10 octobre 1985 à New York, à l’âge de soixante-cinq ans, le même jour que Orson Welles, son partenaire dans le film La Bataille de la Neretva. Ses cendres reposent en Touraine, dans le cimetière de l'Abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry à Luzé.

Yul Brynner eut quatre épouses et cinq enfants. En 1944, il épouse l'actrice Virginia Gilmore, avec laquelle il a un fils, Yul Jr., né en 1946. Au début des années 1950, il entretient une relation avec Marlène Dietrich. Il divorce en 1960 pour se marier la même année avec Doris Kleiner, un mannequin chilien, qui lui donne une fille, Victoria, née en 1962. Après un divorce en 1967, il épouse Jacqueline Thion de La Chaume (veuve de Philippe Wiener de Croisset), une Française avec laquelle il adopte deux filles nées au Viêt Nam, Mia, née en 1974, et Melody, née en 1975. Il divorce en 1981 et épouse en 1983 la chanteuse Kathy Lee, avec laquelle il reste jusqu’à son décès. Il a également un enfant né hors mariage en 1958, Lark, et élevé par sa mère.

D'autre part, Yul Brynner était le parrain de l'écrivaine Nathalie Rheims et de l'actrice Charlotte Gainsbourg.

Nom de naissance Juli Borissovitch Bryner
Юлий Борисович Бриннер
Naissance 11 juillet 1920
Vladivostok ou Île Sakhaline (Russie)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès 10 octobre 1985 (à 65 ans)
New York, États-Unis
Profession Acteur
Films notables Le Roi et moi
Les Dix Commandements
Les Frères Karamazov
Les Boucaniers
Salomon et la Reine de Saba
Les Sept Mercenaires
Le Mercenaire de Minuit
La Griffe
Le Serpent
Mondwest
New York ne répond plus
L'Ombre d'un tueur
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yanis la chouette




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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:22

Salomon et la Reine de Saba (Solomon and Sheba) est un film américain réalisé par King Vidor et sorti en 1959.

Sommaire

1 Synopsis
2 Fiche technique
3 Distribution
4 Production
4.1 Genèse
4.2 Casting
4.3 Tournage
5 Notes et références
6 Liens externes

Synopsis

Vers -1000, David, âgé de 70 ans, roi de la Terre d'Israël, doit passer le pouvoir à l’un de ses fils : le prince Adonias est un grand chef de guerre et le prince Salomon est un homme sage et pacifique. David fait un rêve où Dieu lui dit que son royaume sera plus prospère et heureux par la paix que par la guerre. Il désigne donc Salomon comme son successeur.

Salomon doit alors régner tout en résistant contre son puissant voisin le pharaon d’Égypte Siamon qui veut l’anéantir. De plus, son demi-frère aîné Adonias veut le tuer pour récupérer le trône malgré les dernières volontés de leur père David, et la très belle reine de Saba (royaume situé quelque part entre le Yémen et l’Éthiopie), complice du Pharaon d’Égypte, lui rend visite avec l’intention de le séduire afin de trouver ses points faibles et le détruire. Mais les deux puissants et séduisants souverains tombent amoureux l’un de l’autre. La reine de Saba, conquise par la sagesse de Salomon, désire finalement se convertir avec son peuple à son Dieu...
Fiche technique

Titre original : Solomon and Sheba
Titre français : Salomon et la Reine de Saba
Réalisation : King Vidor
Scénario : Anthony Veiller, George Bruce et Paul Dudley d'après l'histoire de Crane Wilbur inspirée du récit biblique
Décors : Richard Day, Alfred Sweeney, Dario Simoni
Costumes : Ralph Jester
Maquillages : John O'Gorman, Tom Smith, Thomas Tuttle
Coiffures : Anne Box
Photographie : Freddie Young
Son : David Hildyard
Montage : Otto Ludwig
Musique : Mario Nascimbene
Producteurs : Ben Goetz, Ted Richmond, Edward Small
Société de production : Theme Pictures (États-Unis)
Sociétés de distribution : United Artists (Allemagne, États-Unis, France), Les Films Coronis (France)(France)
Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur par Technicolor :
Version 35 mm — 2.35:1 CinemaScope — son monophonique
Version 70 mm — 2.20:1 Technirama — son stéréophonique 6 pistes
Genre : péplum, film historique
Durée : 141 minutes
Dates de sortie :
Japon : 24 novembre 1959
France : 18 décembre 1959
États-Unis : 25 décembre 1959
(fr) Classification CNC : tous publics (visa d'exploitation no 22546 délivré le 1er octobre 1959)

Distribution

Yul Brynner (V.F. : Yul Brynner) : le roi Salomon
Gina Lollobrigida (V.F. : Gina Lollobrigida) : la reine de Saba
George Sanders (V.F. : Marc Valbel) : Adonias
Marisa Pavan (V.F. : Jeanine Freson) : Abisag
Finlay Currie (V.F. : Jean Toulout) : le roi David
David Farrar (V.F. : André Valmy) : le pharaon Siamon
Harry Andrews (V.F. : Serge Nadaud) : Baltor
Julio Peña (V.F. : Abel Jacquin) : Zadok
John Crawford : Joab
José Nieto : Ahab
Alejandro Rey : Sittar
Jack Gwillim : Josiah
Jean Anderson (V.F. : Délia Col) : Takyan
Laurence Naismith : Hezrai
Claude Dantes (V.F. : Maria Tamar) : vraie mère de l’enfant
Felix de Pomes (V.F. : Pierre Morin) : le général égyptien

Production
Genèse
Gina Lollobrigida (la reine de Saba)

Le tournage de Salomon et la Reine de Saba a été entrepris en Espagne le 15 septembre 1958 avec Gina Lollobrigida en reine de Saba et Tyrone Power dans le rôle de Salomon et également comme coproducteur. Le 15 novembre 1958, l’acteur a une crise cardiaque au cours du tournage de la scène du duel final avec George Sanders et, transporté d’urgence à un hôpital de Madrid, est déclaré mort à son arrivée. Deux jours après, le magazine Variety annonce que Yul Brynner aurait été choisi pour reprendre le rôle de Salomon. Le 20 novembre, le Los Angeles Mirror-News confirme que Yul Brynner est effectivement retenu et que toutes les scènes où Tyrone Power apparaissait seraient à nouveau tournées avec lui. Le LA Mirror-News indique également que Ted Richmond, coproducteur du film avec son ami Tyrone Power, profondément affecté par le décès de celui-ci, pourrait se retirer de la production. Le 21 novembre, The Hollywood Reporter écrit que le producteur Ben Goetz devrait se rendre à Madrid pour prendre le contrôle de la production sans que cela change les statuts de Ted Richmond et King Vidor. Bien que tous les articles précédents aient indiqué que toutes les scènes seraient refaites avec Yul Brynner, la production espère que les nombreuses scènes déjà tournées avec Tyrone Power n’apparaissant pas en gros plan pourraient être utilisées. Mais le 24 juin 1959, le magazine Variety rapporte que cela n’a pas été possible, malgré la bonne volonté de King Vidor, à cause d’importantes différences morphologiques entre les deux acteurs1.
Casting

Yul Brynner et Gina Lollobrigida, tous deux maîtrisant la langue de Molière, assurent le doublage en français.
Marisa Pavan, qui incarne Abisag, est la sœur jumelle de la célèbre actrice Pier Angeli.

Tournage

Période de prises de vue : 15 septembre 1958 à fin février 19592,1.
Extérieurs en Espagne : monastère de l'Escurial, Madrid, Palais de Manzanares el Real (en), San Martín de la Vega, Valdespartera à Saragosse2,1.

Notes et références

↑ a, b et c Source : The TCM Movie Database États-Unis.
↑ a et b Source : BiFi.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Salomon et la Reine de Saba, sur Wikimedia Commons

(en) Salomon et la Reine de Saba sur l’Internet Movie Database
Solomon and Sheba sur TCM.com
Salomon et la Reine de Saba sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
Affiche
Salomon et la Reine de Saba : des dessins au film, article sur l'exposition à la Cinémathèque Française du storyboard et des illustrations de décors du film, consulté le 18 avril 2012
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:23

Abisag, ou Abishag (hb :אֲבִישַׁג ), jeune vierge originaire de Shunem (en), ville située au N. de Yizréel et du mont Guilboa, sur le territoire d’Issakar (Jos 19:17-23). « Extrêmement belle », elle fut choisie par les serviteurs de David pour être la garde et la compagne du roi pendant ses derniers jours. — 1R 1:1-4.

David avait alors environ 70 ans (2S 5:4, 5). Il était tellement affaibli que son corps dégageait peu de chaleur. Abishag le servait durant le jour, égayant sans doute son atmosphère par la beauté et la fraîcheur de sa jeunesse, et, la nuit, « elle se couchait sur le sein du roi » pour le réchauffer, mais « le roi n’eut pas de relations avec elle ». Cette pratique est connue sous le terme sunamitisme. Cependant, l’attitude ultérieure de Salomon à son égard montre qu’Abishag était considérée comme ayant le statut de femme ou de concubine de David. Adonias, fils de Haggig, quatrième des fils de David, soutenu par Joab, aspira à la royauté après la mort de son père et voulut dans ce but épouser Abishag. Salomon le fit mettre à mort1.

Le sunamitisme est le fait pour un vieil homme de dormir, mais sans avoir de relation sexuelle, avec une jeune vierge pour préserver sa jeunesse. L'idée était que la chaleur de la jeune fille serait transmise au vieil homme et le revitaliserait1.

Ce terme est basé sur l'histoire biblique du roi David et Abishag, une jeune fille de Sunem. Quand le roi David est devenu vieux et qu'il ne pouvait plus maintenir sa chaleur corporelle, ses serviteurs ont trouvé Abishag pour dormir avec lui. Puisqu'ils n'avaient pas de relation sexuelle, elle était toujours vierge2.

Parmi les scientifiques et médecins, Thomas Sydenham (XVIIe siècle) et Herman Boerhaave (XVIIIe siècle) ont prescrit le sunamitisme à leurs patients.

Le mont Guilboa (hébreu : הר הגלבוע, Har haGilboa' ; arabe : جبال فقوعة Jabal Faqu'a) est un massif montagneux situé au nord-est des monts de Samarie. Il est limité au nord par la vallée de Harod, au sud par le cours d'eau Bézek, à l'est par la vallée de Beït-Shéan et à l'ouest par la vallée de Dotan.

Sommaire

1 Géographie
2 Histoire
3 Faune et flore
3.1 Flore
3.2 Faune
4 Voir aussi

Géographie
Vue sur une partie des crêtes du massif.

Le Guilboa est composé de roches calcaires et son point culminant s'élève à une hauteur de 536 mètres. Il est long de 18 km et large de 9 km.

La moyenne des précipitations annuelles est de 450 mm. Du mont Guilboa s'écoulent treize sources, dont les principales sont celles de Samal, Nourit, Shaoul et Harod.

Sur les doux pans du Guilboa, et particulièrement sur ceux situés au sud du mont, quelques implantations se sont installées. On compte parmi elles Maalé-Guilboa, Malkishoua, Meïrav et Gan-Ner. Le mont Guilboa est également le cadre de l'ultime combat entre Saül et les Philistins, durant lequel Saül et ses fils (dont Jonathan) trouvent la mort (Samuel I, 31). Leur souvenir est rappelé à travers l'appellation de différents sommets du Guilboa ; le mont Saül, le mont Malkishoua, le mont Avinadav, le mont des Guiborim et le mont Yonatan. David en maudit le mont (Samuel II,1). Lors de la révolte arabe de 1948, de nombreux villages palestiniens du Guilboa servent de base aux bandes de résistance arabes. Excepté le nord et l'est du Guilboa, le mont reste sous contrôle jordanien jusqu'à la Guerre des Six Jours.
Histoire

Dans la Bible, Saül, premier roi d'Israël, mène une charge contre les Philistins sur le mont Gilboa. Le roi décède empalé sur sa propre épée et son fils Jonathan est tué dans la bataille. David, qui retourne au site après la bataille, maudit la montagne.
Faune et flore
Flore

Le mont Guilboa abrite une flore de type méditerranéen, mais aussi de type oriental. Une grande partie du mont a d'ailleurs été aménagée en tant que réserve naturelle. On peut mentionner entre autres la présence de caroubiers, pistachiers lenstiques, jujubiers, amandiers et sauge.

Plus au Sud, on trouve le volubilis, l'asphodèle, l'euphorbe, la mauve, la férule commune et la carline. Aux pieds du mont Guilboa fleurit une flore adaptée au climat désertique telle que le genêt, la soude, la statice et l'artichaut. Les forêts de pins ont été plantées par le KKL.

Sur le Guilboa poussent également de nombreuses fleurs, dont les plus présentes sont les iris, qui fleurissent au mois de mars, mais également lesscilles, les buglosses, les narcisses, les Cyclamen, les Adonis, les anémones, les pavots, les renoncules et des Orchidaceae.
Faune

Le Guilboa abrite une faune variée qui compte parmi les mammifères la gazelle de Thomson, le blaireau, le loup, la mangouste, la belette, la hyène rayée, le renard, le daman et le chacal. Parmi les ovipares on rencontre le tarier, le faucon, la buse, l'outarde et le guêpier. Chez les reptiles vivent la vipère, la couleuvre et la tortue[précision nécessaire].
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:23

On appelle pavots toutes les papavéracées du genre Papaver, regroupant plusieurs espèces allant du coquelicot (Papaver rhoeas) au pavot à opium (Papaver somniferum). On appelle également pavots des papavéracées qui ne font pas partie du genre papaver comme le pavot de Californie (genre Eschscholzia) ou encore le pavot bleu de l'Himalaya (genre Meconopsis).

Les pavots ont de grandes fleurs solitaires, souvent très colorées, à quatre pétales satinés et légèrement froissés, à sépales caducs. Les étamines sont nombreuses. Le pistil est une capsule le plus souvent courte et renflée, portant à son sommet des stigmates disposés comme les rayons d'un cercle. La plante produit un latex blanc, les feuilles sont pennées ou bipennées. Les pavots contiennent presque tous des alcaloïdes qui peuvent être toxiques, avoir des propriétés somnifères, sédatives ou analgésiques, voire être utilisés comme produits stupéfiants. Les traces de plants les plus anciennes attestées en Europe datent de plus de quatre mille ans et ont été retrouvées en Suisse1.

Sommaire

1 Principales espèces
1.1 Les pavots des moissons
1.2 Les pavots alpins et nordiques
1.3 Les pavots d'Orient
2 Espèces apparentées
3 Liste des espèces
4 Économie et production
4.1 Transformation
4.2 Utilisation
4.2.1 Utilisation culinaire
4.3 Production
5 Symbolique
5.1 Calendrier
6 Bibliographie
7 Articles connexes
8 Liens externes
9 Notes et références

Principales espèces
Les pavots des moissons

Papaver argemone : Pavot argémone. Assez semblable au coquelicot par sa couleur, mais les pétales ne se chevauchent pas, la capsule est velue.
Papaver dubium : Pavot douteux. Très proche du coquelicot, s'en distingue surtout par sa capsule oblongue.
Papaver hybridum : Pavot hybride. Lui aussi très voisin du coquelicot, ses pétales sont plus sombres et tachés de noir à la base, sa capsule est velue.
Papaver rhoeas : Coquelicot.

Les pavots alpins et nordiques

Papaver alpinum L. s.l., est une espèce alpine d'Europe moyenne, qu'on rencontre de l'Espagne à la Bulgarie. Elle comporte plusieurs sous-espèces souvent élevées au rang d'espèce :
subsp. alpinum (Papaver burseri Crantz), le pavot de Burser à fleurs blanches, qu'on rencontre dans les Alpes centrales et orientales
subsp. kerneri (Hayek) Fedde (Papaver kerneri Hayek), le pavot de Kerner à fleurs jaunes, qu'on rencontre dans les Alpes orientales
subsp. rhaeticum (Leresche) Nyman (Papaver rhaeticum Leresche, Papaver aurantiacum Loisel.), le pavot doré, pavot orangé ou coquelicot d'or : espèce rencontrée dans les Pyrénées orientales, les Alpes françaises, notamment dans le Vercors, et les Alpes orientales depuis les Grisons. Les fleurs sont jaunes ou orangées, rarement rouges ou blanches.
subsp. sendtneri (A. Kern. ex Hayek) Schinz & R. Keller (Papaver sendtneri A. Kern. ex Hayek), le pavot de Sendtner à fleurs blanches, qu'on rencontre dans les Alpes centrales et orientales
Papaver lapeyrousianum Gutermann ex Greuter & Burdet, le pavot de Lapeyrouse à fleurs orangées, endémique des Pyrénées centrales.
Papaver tatricum (A.Nyár.) Ehrend. (Syn. Papaver alpinum subsp. tatricum Nyár.), le pavot des Tatras à fleurs blanches qu'on rencontre dans les Carpates.
Papaver radicatum Rottb., pavot arctique : montagnes et régions arctiques circumpolaires, notamment en Scandinavie. Les fleurs sont jaune pâle, le latex est blanc ou jaune.
Papaver lapponicum (Tolm.) Nordh., le pavot de Laponie, très semblable et souvent considéré comme une sous-espèce de P. radicatum, se rencontre dans les mêmes régions.
Papaver nudicaule L., le pavot d'Islande : espèce subarctique d'Asie et d'Amérique du Nord, ordinairement bisannuelle, dont diverses sélections à fleur blanche, jaune ou orange sont cultivées comme plantes d'ornement

Les pavots d'Orient
Champ de pavot en Algérie

Papaver orientale : pavot vivace, dont de nombreuses sélections sont cultivées comme plantes d'ornement.
Papaver somniferum : pavot somnifère, pavot à opium, pavot. Son latex est à l'origine de l'opium.

Espèces apparentées

Meconopsis betonicifolia : coquelicot bleu de l'Himalaya, appelé aussi pavot bleu de l'Himalaya.
Meconopsis cambrica, pavot du Pays de Galles, présent dans le centre et le sud-ouest de la France.
Glaucium flavum, le pavot cornu, présent sur les sables du littoral méditerranéen et des côtes atlantiques.

Liste des espèces

Papaver alboroseum Hultén
Papaver alpinum L.
Papaver argemone L.
Papaver bracteatum Lindley
Papaver californicum Gray
Papaver croceum Ledeb.
Papaver dahlianum Nordh.
Papaver dubium L.
Papaver glaucum Boiss. et Hausskn.
Papaver gorodkovii Tolm. et Petrovsky
Papaver hybridum L.
Papaver lapponicum (Tolm.) Nordh.
Papaver macounii Greene
Papaver mcconnellii Hultén
Papaver nudicaule L. (comestible)
Papaver orientale L.
Papaver pinnatifidum L.
Papaver pseudo-orientale (Fedde) Medw.
Papaver pygmaeum Rydb.
Papaver radicatum Rottb.
Papaver rhoeas L. (comestible)
Papaver setigerum DC.
Papaver somniferum L.
Papaver × strigosum (Boenn.) Schur (pro sp.)
Papaver walpolei Porsild

Économie et production
Transformation
Pavot

Par incision du pavot blanc et, plus largement, de tous les fruits des pavots, on obtient une gomme blanche : l'opium. Celle-ci est transformée en morphine pour un usage médical (elle est aussi un puissant analgésique utilisé sous la forme de chlorhydrate), ou pour un usage illégal (trafic de drogue) dans des laboratoires clandestins. La morphine, peut elle-même être transformée en diacétylmorphine plus connue sous le nom d'héroïne. La Boreprus Tatanum est également un dérivé peu connu du pavot synthétisé à partir du pollen de Menocopsis betonicifolia, cultivé principalement dans les marais de Biélorussie.
Utilisation

Les graines de pavot noir servent à la fabrication de l'huile d'œillette utilisée dans la peinture à l'huile.
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:24

Utilisation culinaire
Pavot
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 1976 kJ
(Calories) (477 kcal)
Principaux composants
Glucides 4,20 g
- Amidon ? g
- Sucres ? g
- Fibres alimentaires 20,5 g
Protéines 23,8 g
Lipides 42,2 g
- Saturés 4850 mg
- Oméga-3 420 mg
- Oméga-6 30700 mg
- Oméga-9 4470 mg
Eau 6,10 g
Cendres totales 6,80 g
Minéraux & Oligo-éléments
Calcium 1460 mg
Chrome 0,012 mg
Cobalt 0,015 mg
Cuivre 1,0 mg
Fer 9,5 mg
Magnésium 333 mg
Manganèse 12 mg
Nickel 0,130 mg
Phosphore 854 mg
Potassium 705 mg
Sodium 21 mg
Zinc 8,1 mg
Vitamines
Vitamine B1 0,860 mg
Vitamine B2 0,170 mg
Vitamine B3 (ou PP) 0,990 mg
Vitamine B6 0,440 mg
Acides aminés
Acide aspartique 2730 mg
Acide glutamique 5780 mg
Alanine 1390 mg
Arginine 2830 mg
Cystine 510 mg
Glycine 1450 mg
Histidine 720 mg
Isoleucine 1230 mg
Leucine 1960 mg
Lysine 1390 mg
Méthionine 430 mg
Phénylalanine 1100 mg
Proline 1480 mg
Sérine 1040 mg
Thréonine 1200 mg
Tryptophane 380 mg
Tyrosine 420 mg
Valine 1670 mg
Acides gras
Acide palmitique 4050 mg
Acide stéarique 800 mg
Acide oléique 4470 mg
Acide linoléique 30700 mg
Acide alpha-linolénique 420 mg
Source : Souci, Fachmann, Kraut : La composition des aliments. Tableaux des valeurs nutritives, 7e édition, 2008, MedPharm Scientific Publishers / Taylor & Francis, ISBN 978-3-8047-5038-8
modifier Consultez la documentation du modèle

La graine de pavot, de couleur bleue à noire suivant les variétés, est une petite graine oléagineuse. On utilise ces graines sur certains pains spéciaux ainsi que sur certains biscuits apéritifs. Elles ont une saveur délicate de noisette ou de pignon et corsent les préparations d'un goût acre selon leur proportion. Les graines blanches ne se montrent pas aussi gustatives mais servent de liant dans la préparation des poudres de carry. En Europe de l'Est, en Pologne, en Autriche ou en Hongrie par exemple, les graines de pavot sont très utilisées pour la fabrication de pâtisseries. Ces graines sont transformées en pâte, laquelle servira à garnir l'intérieur du futur gâteau. Celui-ci est une des pâtisseries nationales de la Hongrie. En Pologne, notamment dans le sud — dans la région minière de Silésie — le pavot est presque systématiquement utilisé dans les pâtisseries.

Le pavot était nommé chanotte dans la région de Toul. Les cuisinières faisaient la quiche au pavot : après avoir écrasé les graines, on les incorporait à la « migaine ». En raison de leurs vertus apaisantes, les jeunes mamans mettaient également des graines de chanotte dans le biberon des enfants afin de les calmer2.

Les graines de pavot sont réputées en diététique pour la qualité de leur huile riche en acides gras poly et mono-insaturés, connue sous le nom d'huile d'œillette, ainsi qu'en protéines de type légumineuses.

Les principes actifs narcotiques de l'opium sont présents à l'état de traces (approximativement 0.005 % de morphine) dans les graines et n'ont pas d'incidence dans son usage alimentaire. Il n'existe pas d'allergie connue ni de contre-indication à la consommation des graines de pavot. Suivant la difficulté à reconnaître empiriquement les effets actifs des graines, même à grande dose, l'encyclopédie de Diderot estimait que les graines de pavot ne contiennent aucune trace de morphinique3. Cependant les graines et les préparations culinaires à base de graines de pavot ont la réputation d'aider à lutter contre le froid et ses symptômes au cœur de l'hiver. L'absorption de 50 grammes de graines de pavot bleu, que pourraient contenir deux belles tranches de gâteau bien fourré, possède en effet un potentiel et une composition médicinale comparable à un usage d'opium officinal à petite dose (25mg, dont 2.5 de morphine base) mais elle n'en présente pas les commodités d'administration ni d'assimilation de ce dernier. L'usage de doses plus importantes ou concentrées se montre indigeste et en limite fortement la consommation, même en décoction ou en extrait. Ceci fait que les graines de pavot utilisées en grande dose dans l'alimentation peuvent avoir un effet positif sur la santé et même l'humeur, sans avoir la capacité d'atteindre un dosage qui soit sensible pour l'individu enfant ou adulte.[réf. nécessaire]

L'infusion de pétales de pavot a un effet sédatif tout autant qu'adoucissant sur les voies digestives et respiratoires. Le pavot coquelicot est préféré en tisane pour ses vertus, son goût et sa commodité de récolte et de conservation. Sèches, et à dose égale, les pétales possèdent la même capacité sédative que les graines. La teinture rouge du coquelicot sert à colorer des aliments, dont des fromages.[réf. nécessaire]

Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).
Production

L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime estime que la surface totale de plantations de pavot dans le monde est passé de 223 000 hectares produisant 8 890 tonnes d'opium en 2007 à 181 000 hectares produisant 7 754 tonnes d'opium donnant 657 tonnes d'héroïne en 20094.

Voici la production légale de pavot :

Production en tonnes de graines de pavot. Chiffres 2004-2005
Données de FAOSTAT (FAO) Base de données de la FAO, accès du 14 novembre 2006
Drapeau de la République tchèque République tchèque 54 821,00 62 % 36 418,00 53 %
Drapeau de la Turquie Turquie 16 000,00 18 % 16 000,00 23 %
Drapeau de la France France 5 500,00 6 % 5 500,00 8 %
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 2 700,00 3 % 2 700,00 4 %
Drapeau de la Hongrie Hongrie 1 700,00 2 % 1 700,00 2 %
Drapeau de l'Autriche Autriche 1 395,00 2 % 1 400,00 2 %
Drapeau de la Roumanie Roumanie 1 400,00 2 % 1 400,00 2 %
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 1 500,00 2 % 1 300,00 2 %
Drapeau d’Israël Israël 2 400,00 3 % 1 000,00 1 %
Drapeau de Serbie-et-Monténégro Serbie-et-Monténégro 650 1 % 650 1 %
Autres pays 485 1 % 485 1 %
Total 88 551,00 100 % 68 553,00 100 %
Symbolique
Calendrier

Dans le calendrier républicain français, le Pavot était officiellement le nom attribué au 18e jour du mois de Prairial5.
Bibliographie

Jean-Louis Brazier (pharmacologue et professeur émérite de l’Université de Montréal), « 5 400 ans d’histoire du pavot » (article accompagné de treize illustrations), Quatre-Temps, la revue des Amis du Jardin botanique de Montréal, ISSN 0820-5515, Hiver 2013, vol. 37, n° 4, p. 33-37 et 39.

Articles connexes

Narco-économie en Afghanistan

Liens externes

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Référence Flora of North America : Papaver (en)
Référence Flora of Pakistan : Papaver (en)
Référence Flora of Missouri : Papaver (en)
Référence Angiosperm Phylogeny Website : Papaver (en)
Référence FloraBase (Australie-Occidentale) : classification Papaver (en)
Référence Tela Botanica (France métro) : Papaver (fr)
Référence ITIS : Papaver L. (fr) (+ version anglaise (en))
Référence NCBI : Papaver (en)
Référence GRIN : genre Papaver L. (+liste d'espèces contenant des synonymes) (en)

Notes et références

↑ "C’est en Suisse, parmi les vestiges datant de l’âge de la pierre, dans les cités lacustres ou palafittes du lac de Neuchâtel, que l’on a retrouvé les indices paléobotaniques parmi les plus anciens à ce jour en Europe et dans le monde : des graines et des capsules de pavot à opium vieilles de plus de quatre mille ans. Et l’un des plus anciens indices archéologiques méditerranéens, celui du site de Cueva de los Murciélagos (actuelle Albuñol en Espagne), a révélé des capsules qui sont quant à elles estimées à environ 3 100 av. J.-C.[24]." in Pierre-Arnaud Chouvy, Le Pavot à opium et l’homme : origines géographiques et premières diffusions d’un cultivar, Annales de Géographie, Paris, Armand Colin, Mars – avril 2001, no 618, p. 182-194, 2 cartes.
↑ « Chemin des chanottes à Toul » [archive]
↑ Encyclopédie de Diderot : Pavot
↑ (fr) Production et consommation d'opium et d'héroïne dans le monde [archive], Ria Novosti 2010
↑ Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 27 [archive].
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:24

La reine de Saba (arabe : ملكة سبأ malika-t Saba ; hébreu :מלכת שבא melket Shava ; ge'ez : ንግሥተ ሳባ nəgəstä Saba) est mentionnée dans des récits bibliques, coraniques et hébraïques comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui s'étendrait du Yémen au nord de l’Éthiopie et en Érythrée.

Les anecdotes et détails de la rencontre entre la reine et le roi Salomon à Jérusalem varient selon les sources. La reine est décrite comme une femme sublime, considérée par Salomon comme d'une profonde sagesse et d'une haute intelligence1. Selon une légende, la reine de Saba est la fille d'une djinn ou esprit nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Scharh, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar, au Yémen). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et perd sa mère très jeune. Elle rend visite au roi Salomon pour s'assurer de sa grande sagesse ; elle le met à l'épreuve avec des énigmes (par ex. «quelle eau est douce et parfois amère»...)2.

Sommaire

1 Appellations
2 Récits des textes religieux
2.1 Bible
2.2 Nouveau Testament
2.3 Aggada
2.4 Islam
2.5 Copte
2.6 Éthiopien
2.7 Légendes maçonniques
3 Découvertes archéologiques
4 Dans l'art
4.1 Peinture
4.2 Sculpture
4.3 Art contemporain
4.4 Musique
4.4.1 Musique moderne
4.4.2 Opéra
4.4.3 Ballet
4.5 Cinéma
4.6 Littérature
5 Gastronomie
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes

Appellations

Différents noms lui sont attribués. La tradition éthiopienne l'appelle « Makéda » (ge'ez : ማከዳ), celle du Yémen « Balqama ». En hébreu elle est nommée שְׁבָא, dont la translittération peut varier; Louis Segond écrit « Séba » dans sa traduction de la Bible.

Dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Luc l'appelle « Reine de Midi » (11 : 31). Dans le Coran elle apparaît dans la sourate 27 et selon un hadith, c'est-à-dire les propos du prophète Mahomet, elle s’appelle « Balqis ». (arabe :بلقيس)3.
Récits des textes religieux
Bible
La reine de Saba et Salomon, vers 1280, vitrail de la cathédrale de Cologne.

La reine de Saba (מַֽלְכַּת־שְׁבָׄא, malakat-shaba dans le Tanak, βασίλισσα Σαβὰ dans la Septante, Syriaque ܡܠܟܬ ܫܒܐ4, langues éthiosémitiques ንግሥተ፡ሳባእ፡5) arriva à Jérusalem accompagnée d’une grande suite, « avec des chameaux portant des épices, et beaucoup d’or et de pierres précieuses » (premier Livre des rois 10:2). « Jamais après n’arriva une telle abondance d’épices » (livre des Chroniques 9 :1-9) que celles qu’elle donna à Salomon. Durant sa visite, elle posa au roi de nombreuses questions auxquelles ce dernier répondit correctement. Ils échangèrent des cadeaux, après quoi elle retourna dans son pays6.

L’utilisation du terme hid dot ou « énigmes » (premier Livre des rois 10:1), un mot d’emprunt araméen qui n’apparait pas avant le VIe siècle av. J.-C., révèle l’origine tardive du texte6. Comme le texte ne mentionne pas la chute de Babylone, advenue en 539 av. J.-C., Martin Noth estime que le Livre des rois a connu sa rédaction définitive vers 550 av. J.-C.7
Nouveau Testament

Dans le Nouveau Testament, Luc l'évoque sous le nom de « Reine de Midi » (11 : 31) (grec : βασίλισσα νότου, “basilissa notou” ; latin : « »)8.

Une interprétation mystique du Cantique des cantiques, qui visait à donner une base réelle à ses allégories, apparaît dans les volumineux commentaires d'Origène sur les Cantiques9. Il identifie la narratrice, ou « épouse », avec la « reine du Midi » des chants10. D’autres études ont proposé que le couple présenté dans le livre soit Salomon et la fille du pharaon. La première proposition fut préférée par les interprètes mystiques à la fin du XVIIIe siècle, la seconde est proposée par John Mason Good en 18039.
L'embarquement de la reine de Saba, Claude Lorrain (1600‒1682), huile sur toile

La narratrice aurait eu la peau noire selon un passage du Cantique des cantiques (chapitre 1 versets 5 et 6) : « Je suis noire et pourtant belle, filles de Jérusalem, […] Ne prenez pas garde à mon teint basané : c’est le soleil qui m’a brûlée. […] »

Selon la légende[Laquelle ?], la reine de Saba apporta à Salomon les mêmes cadeaux que les Rois mages apportèrent plus tard à l’enfant Jésus11.
Aggada

Selon Josephus (Ant. 8:165–73), la reine de Saba fut reine d’Égypte et d’Éthiopie et apporta en Israël les premiers spécimens de commiphora opobalsamum, qui grandirent sur la terre sainte12,13.

Le talmud (Bava Batra 15b) insiste sur le fait qu’il n’y avait pas de reine, mais un roi de Saba (basé sur des interprétations variées de l’hébreu “mlkt”) qui arriva à Jérusalem. Cette version est destinée à discréditer toute histoire relatant une relation entre Salomon et la reine.

Le compte-rendu le plus détaillé de la visite de la reine de Saba au roi Salomon nous est donné au VIIIe siècle dans le Livre d’Esther. Une huppe informe Salomon que le royaume de Saba est le seul royaume dont le peuple ne lui est pas sujet et que sa reine idolâtre le soleil. Il la renvoie alors à Kitor dans le pays de Saba. Dans la lettre qu’il a attachée à son aile, le roi ordonne à la reine de venir à lui en tant que sujet. En réponse, elle lui envoie tous les bateaux de la mer chargés de cadeaux et de 6 000 jeunes de taille égale, tous nés à la même heure et habillés de vêtements pourpres. Ils portent avec eux une lettre déclarant que la reine arrivera à Jérusalem dans trois jours quand le voyage en prend normalement sept. Quand cette dernière arrive et se rend au palais de Salomon, elle confond le sol en miroir avec de l’eau. Elle soulève donc le bas de sa robe et découvre ses jambes. Salomon l’informe de son erreur et la réprimande sur ses jambes velues14. Elle lui posa trois énigmes (Livre d’Esther 1 :3) voire, selon le Midrash, beaucoup plus pour tester sa sagesse6,12,13. L’alphabet de Ben Sira affirme que de leur union serait né Nabuchodonosor II.

Dans la kabbale chrétienne, la reine de Saba est considérée comme la reine des démons et est parfois identifiée avec Lilith, une première fois dans le Targoum, puis plus tard dans le Zohar. Certains des mythes juifs et arabes maintiennent que la reine était en fait une Djinn, mi-humaine, mi-démon15,16.

Dans le folklore Ashkénaze, sa figure se confond avec l’image populaire d’Hélène de Troie. Les légendes ashkénazes dépeignent la reine de Saba comme une danseuse séductrice. Pendant longtemps, elle fut décrite comme une infanticide ou une sorcière démoniaque16.
Islam

Dans le Coran, la reine de Saba appelée «Balkis » (XXVII, verset 23 : « J'ai trouvé qu'une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu'elle a un trône magnifique »). L’histoire y est similaire à celle de la Bible et des sources juives.

Bien que le Coran ait préservé la plus ancienne forme littéraire de la légende, certains des éléments développés par les commentateurs musulmans sont dérivés du Midrash. Tabari, Zamakhshari, Baydawi complètent l'histoire sur de nombreux points ; ainsi nomment-ils la reine Bilkis, nom probablement dérivé du grec παλλακίς ou de la forme hébraïsée pilegesh, « concubine ». Les djinns de l'entourage de Salomon, effrayés à l’idée qu'il puisse épouser l'intruse, répandent la rumeur selon laquelle elle aurait les jambes velues et des sabots à la place des pieds. Salomon conçoit donc une ruse, plaçant au sol des miroirs que la reine prend pour de l’eau. Afin de traverser, elle soulève sa robe, dévoilant une paire de jambes humaines. Le roi ordonne ensuite à ses démons de préparer un dépilatoire spécial, pour la défaire de ses poils disgracieux. Selon certaines traditions, Salomon épouse la reine, quand d’autres la lui font donner en mariage à un seigneur de Hamdan17.

Les textes bibliques sur la reine de Saba et ses bateaux en provenance d’Ophir ont servi de base à la légende selon laquelle des israélites auraient voyagé avec sa cour, lorsqu’elle retourna dans son pays en portant l’enfant de Salomon18. Selon la légende, les premiers juifs du Yémen y seraient arrivés au temps du roi Salomon, grâce à l’alliance politico-économique passée entre la reine de Saba et lui12.
Copte

L’histoire de Salomon et de la reine est très populaire auprès des coptes, comme le montrent les fragments d’une légende copte conservée sur un papyrus à Berlin. La reine ayant été soumise par duperie, donne un pilier à Salomon sur lequel tout le savoir terrestre est inscrit. Salomon envoie un de ses démons afin qu’il récupère le pilier d’Éthiopie.
Éthiopien

Le Kebra Nagast, récit du XIVe siècle de légitimation de la dynastie régnante en Éthiopie. propose une version étendue du mythe. Ménélik Ier, ancêtre revendiqué de la dynastie régnante en Éthiopie à partir du XIIIe siècle, dite salomonide, serait le fils de Salomon et de Makeda, reine de Saba.

Selon ce récit, le roi Salomon, pour acheter les matériaux nécessaires à la construction de son temple, rencontre des marchands du monde entier. Parmi eux Tamrin, grand marchand de la reine Makeda d’Éthiopie. En retournant dans son pays, Tamrin décrit à la reine les choses merveilleuses qu’il a vues à Jérusalem, ainsi que la sagesse et la générosité de Salomon. Elle décide donc de le rencontrer. Elle est chaleureusement accueillie et participe à un grand banquet donné en son honneur dans le palais de Salomon. Makeda y passe la nuit, Salomon jurant qu’il ne tenterait rien contre elle, après qu’elle-même a juré qu’elle ne lui volerait rien. Le repas ayant été particulièrement épicé, Makeda se réveille en pleine nuit assoiffée. Lorsqu’elle s’empare d'une carafe d’eau, Salomon apparait, lui rappelant son serment. Ce à quoi elle répond : « Ignore ton serment. Laisse-moi simplement boire de l’eau. » Cette même nuit, Salomon fait un rêve où il voit le soleil se lever sur Israël. Méprisé par les juifs, le soleil se déplace vers l’Éthiopie où il rayonne. Salomon donne alors à Makeda un anneau qu’elle accepte comme preuve de sa foi. En rentrant dans son pays, elle donne naissance à un fils qu’elle nomme Baina-lekhem (bin al-ḥakīm, « fils de la sagesse »), plus tard appelé Menelik.

Après avoir grandi en Éthiopie, le garçon, arborant l’anneau de Salomon, part pour Jérusalem où il est reçu avec honneur. Le roi et son peuple tentent en vain de le convaincre de rester. Salomon rassemble alors ses conseillers et annonce qu’il enverra son fils aîné en Éthiopie. Il ajoute qu’il attend un troisième fils qui épousera la fille du roi de Rome afin que le monde entier soit gouverné par les descendants de David. Baina-lekhem est alors oint par le grand prêtre Zadok et prend le nom de David. Des nobles de Jérusalem le suivent alors en Éthiopie et aujourd’hui encore certaines des grandes familles éthiopiennes revendiquent son ascendance.

Avant le départ Azarya, le fils du grand prêtre vole l’arche d’alliance que Menelik emporte en Éthiopie. Lorsque Salomon l’apprend, il donne l’ordre aux prêtres de garder le silence sur ce vol et de placer une copie de l’arche à l’intérieur du temple19.

Selon certaines sources[Lesquelles ?], la reine Makeda faisait partie de la dynastie originellement fondée par Za Besi Angabo en 1370 av. J.-C. À l'origine c’était le frère de Makeda, le prince Nourad, qui devait régner sur le royaume, mais sa mort prématurée place sa sœur sur le trône. Elle aurait ainsi gouverné le royaume une cinquantaine d’années20.

Bien que les histoires d’Abyssinie apportent de nombreux détails, elles omettent les anecdotes qui reflètent l’animosité de certains théologiens envers la reine (l’histoire des jambes velues par exemple)21.
Légendes maçonniques

La Reine de Saba est mentionnée brièvement dans deux rituels maçonniques :

Le rituel dit « d'installation du vénérable » pratiqué particulièrement dans les rites d'origine anglaise : Rite émulation et Rite d'York. Selon la légende particulière de ce rituel, c'est en sa présence que Salomon aurait fait le geste devenu par la suite l'un des signes de reconnaissance communiqués à cette occasion.
Le rituel du degré de Most Excellent Master des juridictions américaines.

Elle inspire également le grade de Queen of the South de l'ordre paramaçonnique américain Eastern Star.

En revanche, bien que certains éléments du chapitre intitulé « Histoire de la reine du matin et de Soliman prince des génies » du célèbre Voyage en Orient de Gérard de Nerval22 aient été ensuite introduits dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France puis de la Grande Loge de France de 1877 à 1962, le personnage de la reine de Saba lui-même ne faisait pas partie de cet emprunt23.
Découvertes archéologiques
Temple de Mahram Bilqis en 1986

Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis (temple du dieu Lune) a été découvert24. Selon les archéologues, il s'agit d'un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l'ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l'existence de la reine de Saba.

Le 7 mai 2008, des archéologues de l'Université de Hambourg ont rapporté avoir découvert le palais de la reine de Saba en Éthiopie25. Les vestiges retrouvés se situent en dessous du palais d'un roi chrétien. Il semblerait qu'une première version du palais ait été remplacée par un bâtiment orienté vers l'étoile de Sirius, dont la reine de Saba et son fils Ménélik étaient devenus adorateurs selon la Bible.
Dans l'art
Moulage plâtre de la reine de Saba de Corbeil.
Peinture

1577, Le roi Salomon et Bilqis, Reine de Sheba, Collection Qisas al-Anbiyâ | The Legends of the Prophets - écrivain Al-Nîshâpûrî, Ishaq ibn Ibrâhîm ibn Mansûr ibn Khalaf (~11e siè.)[1]

Safavid (1590), Balqis Reine de Saba face à la huppe, Iran.

1590, Balqis Reine de Saba face à la huppe, Safavid, Iran.
vers 1650, L’Embarquement de la reine de Saba de Claude Lorrain
1648, Port avec l’embarquement de la reine de Saba de Claude Lorrain
1922, La Reine de Saba d’Adolphe Lalire (Adolphe Lalyre ou Adolphe La Lyre) peinte à Carteret en 1922 (dimensions : 200 × 119 cm)

Sculpture

La Reine de Saba de la cathédrale Notre-Dame de Reims.
La reine de Saba, statue-colonne de l'ancienne église Notre-Dame de Corbeil conservée au musée du Louvre, dont un moulage en plâtre se trouve dans l'église Saint-Martin de Louveciennes.

Art contemporain

La reine de Saba figure sous le nom de Makéda et de Nicaula parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago ; son nom y est associé à Hatchepsout26.

Musique
Musique moderne

Le groupe de nu soul Les Nubians lui consacrent une chanson intitulé Makeda sur leur premier album Princesses Nubiennes. C'est d'ailleurs ce single qui leur ouvrira les portes des États-Unis où il deviendra le plus gros succès francophone de la décennie sur ce territoire.

Une chanson célèbre de Cheb Khaled intitulée Aicha évoque la reine de Saba. Auparavant, Michel Laurent connut le succès à la fin des années 1960 avec sa Ma reine de Saba (1967)
Opéra
Projet de costume pour La Reine de Saba de Charles Gounod

Georg Friedrich Haendel : Solomon, oratorio (1749)
Charles Gounod : La Reine de Saba (1862)
Károly Goldmark : Die Königin von Saba (1875)
André Lavagne : Les Amours du Roi Salomon et de la Reine de Saba (1938)

Ballet

Ottorino Respighi, Belkis, regina di Saba (1930-31)

Cinéma

Le personnage de la reine de Saba a beaucoup inspiré les réalisateurs ; on peut citer :

1913 : La Reine de Saba, film français de Henri Andréani ;
1921 : La Reine de Saba (Queen of Sheba), film américain de J. Gordon Edwards ;
1952 : La Reine de Saba (La regina di Saba), film italien de Pietro Francisci ;
1959 : Salomon et la Reine de Saba (Solomon and Sheba), film américain de King Vidor, avec Gina Lollobrigida.

Littérature

1374 : Giovanni Boccacio consacre un chapitre à Nicaula, reine de Saha, dans son ouvrage Sur les femmes célèbres publié en 137427.
1851 : Voyage en Orient de Nerval28
1874 : La Tentation de saint Antoine de Flaubert29
1979 : Élégies majeures de Léopold Sédar Senghor. La dernière des élégies du poète sénégalais est une Élégie pour la reine de Saba.
1987 : La Reine de Saba, récit de Jean Grosjean
2008 : La reine de Saba de Marek Halter
2011 : Sigma 7 : opération Saba de Papy Chulo
2013 : Amaya, première dame d'honneur de la reine de Saba, Catherine Epars. L'Harmattan 2013 (ISBN 978-2-343-01278-0)

Gastronomie

Reine de Saba est également le nom d'un gâteau au chocolat.
Notes et références

↑ Légende de Soliman, chap.15.
↑ La Légende de Soliman.
↑ Du grec ancien pallakis : concubine, qui se retrouve dans l'hébreu pelegesh, de même sens.
↑ A compendious Syriac dictionary , s.v. «ܡܠܟܬܐ», par Jessie Payne Margoliouth et J. Payne Smith, Oxford University Press, 1903, vol. 1, p. 278a voir en ligne [archive].
↑ Lexicon linguae Aethiopicae, s.v. «ንግሥት», Weigel, 1865, p. 687a, voir en ligne [archive].
↑ a, b et c Encyclopaedia Judaica, s.v. «Solomon» par Samuel Abramsky, S. David Sperling, Aaron Rothkoff, Haïm Zʾew Hirschberg et Bathja Bayer, ed. Gale 2e éd., vol. 18, 2007, p. 755-763.
↑ Encyclopaedia Judaica, s.v. «King, Book of», John Gray, 2e éd., éd. Gale, 2007, vol. 12, p. 170-175.
↑ John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Sheba », Harper & Brothers, 1891, vol. 9, p. 626-628.
↑ a et b John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Canticles », Harper & Brothers, 1891, vol. 2, p. 92-98.
↑ Origène, Origenis commentaria, édité par D. Caillau et D. Guillon, « Collectio selecta ss. Ecclesiae Patrum », vol. 10, Méquiqnon-Havard, 1829, p. 332, voir en ligne [archive].
↑ John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Solomon », Harper & Brothers, 1891, vol. 9, p. 861–872.
↑ a, b et c Yosef Tobi, Encyclopaedia Judaica, vol. 16, Gale, 2007, 2e éd., « QUEEN OF SHEBA », p. 765.
↑ a et b Ludwig Blau, Jewish Encyclopedia, vol. 11, Funk and Wagnall, 1905, 235‒236 p..
↑ C. H. Toy, « The Queen of Sheba », The Journal of American Folklore, vol. 20, no 78,‎ 1er juillet 1907, p. 207–212 (ISSN 0021-8715, DOI 10.2307/534407, JSTOR 534407, lire en ligne [archive]). Cette histoire est mentionnée dans le Targoum Sheni.
↑ Gershom Scholem, Encyclopaedia Judaica, vol. 5, Gale, 2007, 572–578 p..
↑ a et b Susannah Heschel, Encyclopaedia Judaica, vol. 13, Gale, 2007, 17–20 p..
↑ Edward Ullendorff, Encyclopædia of Islam, vol. 2, Brill, 1991, 2e éd., « BILḲĪS », p. 1219–1220.
↑ Haïm Zʿew Hirschberg et Hayyim J. Cohen, Encyclopaedia Judaica, vol. 3, Gale, 2007, p. 295.
↑ Enno Littmann, Geschichte der christlichen Litteraturen des Orients, Amelang, 1909, 246—249 p. (lire en ligne [archive]).
↑ Encyclopedia of African History and Culture, vol. 1, Facts on File, 2005, 158–159 p..
↑ Encyclopedia of African History and Culture, vol. 2, Facts on File, 2005, p. 206.
↑ Gérard de Nerval, Voyage en Orient, 1851, pages 264 à 267 de l'édition originale, consultable en ligne sur Google Books [archive]. Cette légende d'inspiration maçonnique sera reprise et développée en 1862 dans l'Opéra de Charles Gounod « La reine de Saba » (Voir Un opéra maçonnique méconnu : la Reine de Saba de Charles Gounod [archive]). Les éléments du roman puis de l'opéra qui ont été importés dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France en 1877 concernent le personnage d'Adoniram et non pas celui le la Reine de Saba.
↑ Pierre Noêl, Guide des maçons écossais, Éditions à l'Orient, 2006 (ISBN 2912591465) p. 118-128.
↑ (en) http://www.ucalgary.ca/UofC/events/unicomm/NewsReleases/queen.htm [archive].
↑ (de) http://www.verwaltung.uni-hamburg.de/pr/2/21/pm/2008/pm48.html [archive].
↑ Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Khuwyt [archive].
↑ Compitum - Recherches et actualités sur l'Antiquité romaine et la latinité - De mulieribus claris - Boccace [archive].
↑ Alice Machado, Figures féminines dans le Voyage en Orient de Gérard de Nerval, Fernand Lanore, 2006 (ISBN 978-2851572769, lire en ligne [archive]), p. 128-135.
↑ Yves Thomas, « La valeur de l'Orient: l'épisode de la reine de Saba dans La Tentation de saint Antoine » [archive], Érudit,‎ 1990 (consulté le 17 octobre 2011).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Reine de Saba, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Jean Grosjean, La Reine de Saba, Gallimard, Paris, 1987 (ISBN 978-2070708673)
Jakoub-Adol Mar Makéda ou la fabuleuse histoire de la reine de Saba, Michel Lafon, 1997 (ISBN 978-2840982425)

Articles connexes

Noms traditionnels d'anonymes bibliques
Liste de femmes monarques
Royaume de Saba

Liens externes

La reine de Saba dans l'encyclopédia universalis
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La reine de Saba (arabe : ملكة سبأ malika-t Saba ; hébreu :מלכת שבא melket Shava ; ge'ez : ንግሥተ ሳባ nəgəstä Saba) est mentionnée dans des récits bibliques, coraniques et hébraïques comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui s'étendrait du Yémen au nord de l’Éthiopie et en Érythrée.

Les anecdotes et détails de la rencontre entre la reine et le roi Salomon à Jérusalem varient selon les sources. La reine est décrite comme une femme sublime, considérée par Salomon comme d'une profonde sagesse et d'une haute intelligence1. Selon une légende, la reine de Saba est la fille d'une djinn ou esprit nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Scharh, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar, au Yémen). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et perd sa mère très jeune. Elle rend visite au roi Salomon pour s'assurer de sa grande sagesse ; elle le met à l'épreuve avec des énigmes (par ex. «quelle eau est douce et parfois amère»...)2.

Sommaire

1 Appellations
2 Récits des textes religieux
2.1 Bible
2.2 Nouveau Testament
2.3 Aggada
2.4 Islam
2.5 Copte
2.6 Éthiopien
2.7 Légendes maçonniques
3 Découvertes archéologiques
4 Dans l'art
4.1 Peinture
4.2 Sculpture
4.3 Art contemporain
4.4 Musique
4.4.1 Musique moderne
4.4.2 Opéra
4.4.3 Ballet
4.5 Cinéma
4.6 Littérature
5 Gastronomie
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes

Appellations

Différents noms lui sont attribués. La tradition éthiopienne l'appelle « Makéda » (ge'ez : ማከዳ), celle du Yémen « Balqama ». En hébreu elle est nommée שְׁבָא, dont la translittération peut varier; Louis Segond écrit « Séba » dans sa traduction de la Bible.

Dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Luc l'appelle « Reine de Midi » (11 : 31). Dans le Coran elle apparaît dans la sourate 27 et selon un hadith, c'est-à-dire les propos du prophète Mahomet, elle s’appelle « Balqis ». (arabe :بلقيس)3.
Récits des textes religieux
Bible
La reine de Saba et Salomon, vers 1280, vitrail de la cathédrale de Cologne.

La reine de Saba (מַֽלְכַּת־שְׁבָׄא, malakat-shaba dans le Tanak, βασίλισσα Σαβὰ dans la Septante, Syriaque ܡܠܟܬ ܫܒܐ4, langues éthiosémitiques ንግሥተ፡ሳባእ፡5) arriva à Jérusalem accompagnée d’une grande suite, « avec des chameaux portant des épices, et beaucoup d’or et de pierres précieuses » (premier Livre des rois 10:2). « Jamais après n’arriva une telle abondance d’épices » (livre des Chroniques 9 :1-9) que celles qu’elle donna à Salomon. Durant sa visite, elle posa au roi de nombreuses questions auxquelles ce dernier répondit correctement. Ils échangèrent des cadeaux, après quoi elle retourna dans son pays6.

L’utilisation du terme hid dot ou « énigmes » (premier Livre des rois 10:1), un mot d’emprunt araméen qui n’apparait pas avant le VIe siècle av. J.-C., révèle l’origine tardive du texte6. Comme le texte ne mentionne pas la chute de Babylone, advenue en 539 av. J.-C., Martin Noth estime que le Livre des rois a connu sa rédaction définitive vers 550 av. J.-C.7
Nouveau Testament

Dans le Nouveau Testament, Luc l'évoque sous le nom de « Reine de Midi » (11 : 31) (grec : βασίλισσα νότου, “basilissa notou” ; latin : « »)8.

Une interprétation mystique du Cantique des cantiques, qui visait à donner une base réelle à ses allégories, apparaît dans les volumineux commentaires d'Origène sur les Cantiques9. Il identifie la narratrice, ou « épouse », avec la « reine du Midi » des chants10. D’autres études ont proposé que le couple présenté dans le livre soit Salomon et la fille du pharaon. La première proposition fut préférée par les interprètes mystiques à la fin du XVIIIe siècle, la seconde est proposée par John Mason Good en 18039.
L'embarquement de la reine de Saba, Claude Lorrain (1600‒1682), huile sur toile

La narratrice aurait eu la peau noire selon un passage du Cantique des cantiques (chapitre 1 versets 5 et 6) : « Je suis noire et pourtant belle, filles de Jérusalem, […] Ne prenez pas garde à mon teint basané : c’est le soleil qui m’a brûlée. […] »

Selon la légende[Laquelle ?], la reine de Saba apporta à Salomon les mêmes cadeaux que les Rois mages apportèrent plus tard à l’enfant Jésus11.
Aggada

Selon Josephus (Ant. 8:165–73), la reine de Saba fut reine d’Égypte et d’Éthiopie et apporta en Israël les premiers spécimens de commiphora opobalsamum, qui grandirent sur la terre sainte12,13.

Le talmud (Bava Batra 15b) insiste sur le fait qu’il n’y avait pas de reine, mais un roi de Saba (basé sur des interprétations variées de l’hébreu “mlkt”) qui arriva à Jérusalem. Cette version est destinée à discréditer toute histoire relatant une relation entre Salomon et la reine.

Le compte-rendu le plus détaillé de la visite de la reine de Saba au roi Salomon nous est donné au VIIIe siècle dans le Livre d’Esther. Une huppe informe Salomon que le royaume de Saba est le seul royaume dont le peuple ne lui est pas sujet et que sa reine idolâtre le soleil. Il la renvoie alors à Kitor dans le pays de Saba. Dans la lettre qu’il a attachée à son aile, le roi ordonne à la reine de venir à lui en tant que sujet. En réponse, elle lui envoie tous les bateaux de la mer chargés de cadeaux et de 6 000 jeunes de taille égale, tous nés à la même heure et habillés de vêtements pourpres. Ils portent avec eux une lettre déclarant que la reine arrivera à Jérusalem dans trois jours quand le voyage en prend normalement sept. Quand cette dernière arrive et se rend au palais de Salomon, elle confond le sol en miroir avec de l’eau. Elle soulève donc le bas de sa robe et découvre ses jambes. Salomon l’informe de son erreur et la réprimande sur ses jambes velues14. Elle lui posa trois énigmes (Livre d’Esther 1 :3) voire, selon le Midrash, beaucoup plus pour tester sa sagesse6,12,13. L’alphabet de Ben Sira affirme que de leur union serait né Nabuchodonosor II.

Dans la kabbale chrétienne, la reine de Saba est considérée comme la reine des démons et est parfois identifiée avec Lilith, une première fois dans le Targoum, puis plus tard dans le Zohar. Certains des mythes juifs et arabes maintiennent que la reine était en fait une Djinn, mi-humaine, mi-démon15,16.

Dans le folklore Ashkénaze, sa figure se confond avec l’image populaire d’Hélène de Troie. Les légendes ashkénazes dépeignent la reine de Saba comme une danseuse séductrice. Pendant longtemps, elle fut décrite comme une infanticide ou une sorcière démoniaque16.
Islam

Dans le Coran, la reine de Saba appelée «Balkis » (XXVII, verset 23 : « J'ai trouvé qu'une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu'elle a un trône magnifique »). L’histoire y est similaire à celle de la Bible et des sources juives.

Bien que le Coran ait préservé la plus ancienne forme littéraire de la légende, certains des éléments développés par les commentateurs musulmans sont dérivés du Midrash. Tabari, Zamakhshari, Baydawi complètent l'histoire sur de nombreux points ; ainsi nomment-ils la reine Bilkis, nom probablement dérivé du grec παλλακίς ou de la forme hébraïsée pilegesh, « concubine ». Les djinns de l'entourage de Salomon, effrayés à l’idée qu'il puisse épouser l'intruse, répandent la rumeur selon laquelle elle aurait les jambes velues et des sabots à la place des pieds. Salomon conçoit donc une ruse, plaçant au sol des miroirs que la reine prend pour de l’eau. Afin de traverser, elle soulève sa robe, dévoilant une paire de jambes humaines. Le roi ordonne ensuite à ses démons de préparer un dépilatoire spécial, pour la défaire de ses poils disgracieux. Selon certaines traditions, Salomon épouse la reine, quand d’autres la lui font donner en mariage à un seigneur de Hamdan17.

Les textes bibliques sur la reine de Saba et ses bateaux en provenance d’Ophir ont servi de base à la légende selon laquelle des israélites auraient voyagé avec sa cour, lorsqu’elle retourna dans son pays en portant l’enfant de Salomon18. Selon la légende, les premiers juifs du Yémen y seraient arrivés au temps du roi Salomon, grâce à l’alliance politico-économique passée entre la reine de Saba et lui12.
Copte

L’histoire de Salomon et de la reine est très populaire auprès des coptes, comme le montrent les fragments d’une légende copte conservée sur un papyrus à Berlin. La reine ayant été soumise par duperie, donne un pilier à Salomon sur lequel tout le savoir terrestre est inscrit. Salomon envoie un de ses démons afin qu’il récupère le pilier d’Éthiopie.
Éthiopien

Le Kebra Nagast, récit du XIVe siècle de légitimation de la dynastie régnante en Éthiopie. propose une version étendue du mythe. Ménélik Ier, ancêtre revendiqué de la dynastie régnante en Éthiopie à partir du XIIIe siècle, dite salomonide, serait le fils de Salomon et de Makeda, reine de Saba.

Selon ce récit, le roi Salomon, pour acheter les matériaux nécessaires à la construction de son temple, rencontre des marchands du monde entier. Parmi eux Tamrin, grand marchand de la reine Makeda d’Éthiopie. En retournant dans son pays, Tamrin décrit à la reine les choses merveilleuses qu’il a vues à Jérusalem, ainsi que la sagesse et la générosité de Salomon. Elle décide donc de le rencontrer. Elle est chaleureusement accueillie et participe à un grand banquet donné en son honneur dans le palais de Salomon. Makeda y passe la nuit, Salomon jurant qu’il ne tenterait rien contre elle, après qu’elle-même a juré qu’elle ne lui volerait rien. Le repas ayant été particulièrement épicé, Makeda se réveille en pleine nuit assoiffée. Lorsqu’elle s’empare d'une carafe d’eau, Salomon apparait, lui rappelant son serment. Ce à quoi elle répond : « Ignore ton serment. Laisse-moi simplement boire de l’eau. » Cette même nuit, Salomon fait un rêve où il voit le soleil se lever sur Israël. Méprisé par les juifs, le soleil se déplace vers l’Éthiopie où il rayonne. Salomon donne alors à Makeda un anneau qu’elle accepte comme preuve de sa foi. En rentrant dans son pays, elle donne naissance à un fils qu’elle nomme Baina-lekhem (bin al-ḥakīm, « fils de la sagesse »), plus tard appelé Menelik.

Après avoir grandi en Éthiopie, le garçon, arborant l’anneau de Salomon, part pour Jérusalem où il est reçu avec honneur. Le roi et son peuple tentent en vain de le convaincre de rester. Salomon rassemble alors ses conseillers et annonce qu’il enverra son fils aîné en Éthiopie. Il ajoute qu’il attend un troisième fils qui épousera la fille du roi de Rome afin que le monde entier soit gouverné par les descendants de David. Baina-lekhem est alors oint par le grand prêtre Zadok et prend le nom de David. Des nobles de Jérusalem le suivent alors en Éthiopie et aujourd’hui encore certaines des grandes familles éthiopiennes revendiquent son ascendance.

Avant le départ Azarya, le fils du grand prêtre vole l’arche d’alliance que Menelik emporte en Éthiopie. Lorsque Salomon l’apprend, il donne l’ordre aux prêtres de garder le silence sur ce vol et de placer une copie de l’arche à l’intérieur du temple19.

Selon certaines sources[Lesquelles ?], la reine Makeda faisait partie de la dynastie originellement fondée par Za Besi Angabo en 1370 av. J.-C. À l'origine c’était le frère de Makeda, le prince Nourad, qui devait régner sur le royaume, mais sa mort prématurée place sa sœur sur le trône. Elle aurait ainsi gouverné le royaume une cinquantaine d’années20.

Bien que les histoires d’Abyssinie apportent de nombreux détails, elles omettent les anecdotes qui reflètent l’animosité de certains théologiens envers la reine (l’histoire des jambes velues par exemple)21.
Légendes maçonniques

La Reine de Saba est mentionnée brièvement dans deux rituels maçonniques :

Le rituel dit « d'installation du vénérable » pratiqué particulièrement dans les rites d'origine anglaise : Rite émulation et Rite d'York. Selon la légende particulière de ce rituel, c'est en sa présence que Salomon aurait fait le geste devenu par la suite l'un des signes de reconnaissance communiqués à cette occasion.
Le rituel du degré de Most Excellent Master des juridictions américaines.

Elle inspire également le grade de Queen of the South de l'ordre paramaçonnique américain Eastern Star.

En revanche, bien que certains éléments du chapitre intitulé « Histoire de la reine du matin et de Soliman prince des génies » du célèbre Voyage en Orient de Gérard de Nerval22 aient été ensuite introduits dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France puis de la Grande Loge de France de 1877 à 1962, le personnage de la reine de Saba lui-même ne faisait pas partie de cet emprunt23.
Découvertes archéologiques
Temple de Mahram Bilqis en 1986

Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis (temple du dieu Lune) a été découvert24. Selon les archéologues, il s'agit d'un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l'ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l'existence de la reine de Saba.

Le 7 mai 2008, des archéologues de l'Université de Hambourg ont rapporté avoir découvert le palais de la reine de Saba en Éthiopie25. Les vestiges retrouvés se situent en dessous du palais d'un roi chrétien. Il semblerait qu'une première version du palais ait été remplacée par un bâtiment orienté vers l'étoile de Sirius, dont la reine de Saba et son fils Ménélik étaient devenus adorateurs selon la Bible.
Dans l'art
Moulage plâtre de la reine de Saba de Corbeil.
Peinture

1577, Le roi Salomon et Bilqis, Reine de Sheba, Collection Qisas al-Anbiyâ | The Legends of the Prophets - écrivain Al-Nîshâpûrî, Ishaq ibn Ibrâhîm ibn Mansûr ibn Khalaf (~11e siè.)[1]

Safavid (1590), Balqis Reine de Saba face à la huppe, Iran.

1590, Balqis Reine de Saba face à la huppe, Safavid, Iran.
vers 1650, L’Embarquement de la reine de Saba de Claude Lorrain
1648, Port avec l’embarquement de la reine de Saba de Claude Lorrain
1922, La Reine de Saba d’Adolphe Lalire (Adolphe Lalyre ou Adolphe La Lyre) peinte à Carteret en 1922 (dimensions : 200 × 119 cm)

Sculpture

La Reine de Saba de la cathédrale Notre-Dame de Reims.
La reine de Saba, statue-colonne de l'ancienne église Notre-Dame de Corbeil conservée au musée du Louvre, dont un moulage en plâtre se trouve dans l'église Saint-Martin de Louveciennes.

Art contemporain

La reine de Saba figure sous le nom de Makéda et de Nicaula parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago ; son nom y est associé à Hatchepsout26.

Musique
Musique moderne

Le groupe de nu soul Les Nubians lui consacrent une chanson intitulé Makeda sur leur premier album Princesses Nubiennes. C'est d'ailleurs ce single qui leur ouvrira les portes des États-Unis où il deviendra le plus gros succès francophone de la décennie sur ce territoire.

Une chanson célèbre de Cheb Khaled intitulée Aicha évoque la reine de Saba. Auparavant, Michel Laurent connut le succès à la fin des années 1960 avec sa Ma reine de Saba (1967)
Opéra
Projet de costume pour La Reine de Saba de Charles Gounod

Georg Friedrich Haendel : Solomon, oratorio (1749)
Charles Gounod : La Reine de Saba (1862)
Károly Goldmark : Die Königin von Saba (1875)
André Lavagne : Les Amours du Roi Salomon et de la Reine de Saba (1938)

Ballet

Ottorino Respighi, Belkis, regina di Saba (1930-31)

Cinéma

Le personnage de la reine de Saba a beaucoup inspiré les réalisateurs ; on peut citer :

1913 : La Reine de Saba, film français de Henri Andréani ;
1921 : La Reine de Saba (Queen of Sheba), film américain de J. Gordon Edwards ;
1952 : La Reine de Saba (La regina di Saba), film italien de Pietro Francisci ;
1959 : Salomon et la Reine de Saba (Solomon and Sheba), film américain de King Vidor, avec Gina Lollobrigida.

Littérature

1374 : Giovanni Boccacio consacre un chapitre à Nicaula, reine de Saha, dans son ouvrage Sur les femmes célèbres publié en 137427.
1851 : Voyage en Orient de Nerval28
1874 : La Tentation de saint Antoine de Flaubert29
1979 : Élégies majeures de Léopold Sédar Senghor. La dernière des élégies du poète sénégalais est une Élégie pour la reine de Saba.
1987 : La Reine de Saba, récit de Jean Grosjean
2008 : La reine de Saba de Marek Halter
2011 : Sigma 7 : opération Saba de Papy Chulo
2013 : Amaya, première dame d'honneur de la reine de Saba, Catherine Epars. L'Harmattan 2013 (ISBN 978-2-343-01278-0)

Gastronomie

Reine de Saba est également le nom d'un gâteau au chocolat.
Notes et références

↑ Légende de Soliman, chap.15.
↑ La Légende de Soliman.
↑ Du grec ancien pallakis : concubine, qui se retrouve dans l'hébreu pelegesh, de même sens.
↑ A compendious Syriac dictionary , s.v. «ܡܠܟܬܐ», par Jessie Payne Margoliouth et J. Payne Smith, Oxford University Press, 1903, vol. 1, p. 278a voir en ligne [archive].
↑ Lexicon linguae Aethiopicae, s.v. «ንግሥት», Weigel, 1865, p. 687a, voir en ligne [archive].
↑ a, b et c Encyclopaedia Judaica, s.v. «Solomon» par Samuel Abramsky, S. David Sperling, Aaron Rothkoff, Haïm Zʾew Hirschberg et Bathja Bayer, ed. Gale 2e éd., vol. 18, 2007, p. 755-763.
↑ Encyclopaedia Judaica, s.v. «King, Book of», John Gray, 2e éd., éd. Gale, 2007, vol. 12, p. 170-175.
↑ John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Sheba », Harper & Brothers, 1891, vol. 9, p. 626-628.
↑ a et b John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Canticles », Harper & Brothers, 1891, vol. 2, p. 92-98.
↑ Origène, Origenis commentaria, édité par D. Caillau et D. Guillon, « Collectio selecta ss. Ecclesiae Patrum », vol. 10, Méquiqnon-Havard, 1829, p. 332, voir en ligne [archive].
↑ John McClintock et James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, s.v. « Solomon », Harper & Brothers, 1891, vol. 9, p. 861–872.
↑ a, b et c Yosef Tobi, Encyclopaedia Judaica, vol. 16, Gale, 2007, 2e éd., « QUEEN OF SHEBA », p. 765.
↑ a et b Ludwig Blau, Jewish Encyclopedia, vol. 11, Funk and Wagnall, 1905, 235‒236 p..
↑ C. H. Toy, « The Queen of Sheba », The Journal of American Folklore, vol. 20, no 78,‎ 1er juillet 1907, p. 207–212 (ISSN 0021-8715, DOI 10.2307/534407, JSTOR 534407, lire en ligne [archive]). Cette histoire est mentionnée dans le Targoum Sheni.
↑ Gershom Scholem, Encyclopaedia Judaica, vol. 5, Gale, 2007, 572–578 p..
↑ a et b Susannah Heschel, Encyclopaedia Judaica, vol. 13, Gale, 2007, 17–20 p..
↑ Edward Ullendorff, Encyclopædia of Islam, vol. 2, Brill, 1991, 2e éd., « BILḲĪS », p. 1219–1220.
↑ Haïm Zʿew Hirschberg et Hayyim J. Cohen, Encyclopaedia Judaica, vol. 3, Gale, 2007, p. 295.
↑ Enno Littmann, Geschichte der christlichen Litteraturen des Orients, Amelang, 1909, 246—249 p. (lire en ligne [archive]).
↑ Encyclopedia of African History and Culture, vol. 1, Facts on File, 2005, 158–159 p..
↑ Encyclopedia of African History and Culture, vol. 2, Facts on File, 2005, p. 206.
↑ Gérard de Nerval, Voyage en Orient, 1851, pages 264 à 267 de l'édition originale, consultable en ligne sur Google Books [archive]. Cette légende d'inspiration maçonnique sera reprise et développée en 1862 dans l'Opéra de Charles Gounod « La reine de Saba » (Voir Un opéra maçonnique méconnu : la Reine de Saba de Charles Gounod [archive]). Les éléments du roman puis de l'opéra qui ont été importés dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France en 1877 concernent le personnage d'Adoniram et non pas celui le la Reine de Saba.
↑ Pierre Noêl, Guide des maçons écossais, Éditions à l'Orient, 2006 (ISBN 2912591465) p. 118-128.
↑ (en) http://www.ucalgary.ca/UofC/events/unicomm/NewsReleases/queen.htm [archive].
↑ (de) http://www.verwaltung.uni-hamburg.de/pr/2/21/pm/2008/pm48.html [archive].
↑ Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Khuwyt [archive].
↑ Compitum - Recherches et actualités sur l'Antiquité romaine et la latinité - De mulieribus claris - Boccace [archive].
↑ Alice Machado, Figures féminines dans le Voyage en Orient de Gérard de Nerval, Fernand Lanore, 2006 (ISBN 978-2851572769, lire en ligne [archive]), p. 128-135.
↑ Yves Thomas, « La valeur de l'Orient: l'épisode de la reine de Saba dans La Tentation de saint Antoine » [archive], Érudit,‎ 1990 (consulté le 17 octobre 2011).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Reine de Saba, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Jean Grosjean, La Reine de Saba, Gallimard, Paris, 1987 (ISBN 978-2070708673)
Jakoub-Adol Mar Makéda ou la fabuleuse histoire de la reine de Saba, Michel Lafon, 1997 (ISBN 978-2840982425)

Articles connexes

Noms traditionnels d'anonymes bibliques
Liste de femmes monarques
Royaume de Saba

Liens externes

La reine de Saba dans l'encyclopédia universalis
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:26

Voyage en Orient (Nerval)

Voyage en Orient est un ouvrage de Gérard de Nerval paru en 1851.
Présentation générale

Cet ouvrage reflète une vision très personnelle de l'Orient. C'est en fait une construction toute poétique où la symbolique, l'ésotérisme sont, comme d'habitude chez Nerval, omniprésents. Les différentes parties qui forment le Voyage commencèrent à être publiées à partir de 1840 et furent rassemblées en vue de la parution de l'ensemble plus d'une dizaine d'années plus tard.

Ce parcours littéraire, s'il commence par la Suisse et l'Allemagne, ne s'y attarde pas. Dans son introduction ("Vers l'Orient"), Nerval décrit Vienne et les aventures qu'il y vit, puis la Grèce. Mais ce seront l'Égypte ("Les Femmes du Caire"), le Liban ("Druses et Maronites") et Constantinople ("Les Nuits du Ramazan") qui constitueront successivement les objets principaux de son récit.

Le "Voyage" est certes basé sur des expériences physiques personnelles de "Gérard", c'est-à-dire sur son déplacement jusqu'à Vienne en 1839-1840 et sur sa visite de l'Égypte, du Liban, de Rhodes, de la Syrie et de la Turquie en 1843. Il est aussi l'occasion de profiter d'une mode (on pense à Byron, à Chateaubriand, à Lamartine) et de montrer son talent de prosateur. Il reflète surtout une possibilité que Nerval crut saisir : celle de retrouver les origines communes de différentes civilisations en exprimant la singularité de son destin, de sa trajectoire tant mystique que poétique.
Bibliographie

Alice Machado, Figures féminines dans le Voyage en Orient de Nerval, Fernand Lanore, 2006.

Liens externes

L'Ailleurs de l'Orient : métadiégèse et signification dans le Voyage en Orient de Nerval (1996) par Guy Barthèlemy.
Littérarité et anthropologie dans le Voyage en Orient de Nerval (1996) par Guy Barthèlemy.
Édition originale consultable en ligne sur Google Books.
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:26

La dynastie salomonide (ou salomonienne) est une dynastie d’Éthiopie, se réclamant du roi Salomon et de la reine de Saba, dont on dit qu’elle donna naissance à Ménélik Ier après sa visite à Salomon à Jérusalem, relatée dans la Bible. Cette dynastie, fondée au XIIIe siècle, ne reposait pas sur une descendance biologique stricte mais des successions politiques, le plus souvent dans un même lignage. La dynastie salomonienne a été l'une des deux plus vieilles maisons royales dans le monde avec la maison impériale du Japon.

Sommaire

1 Historique
2 Principaux membres
3 Arbre généalogique de la branche shewane des Salomonides depuis Wossen Seged
4 Notes et références
4.1 Bibliographie
4.2 Liens externes

Historique

Cette dynastie, liée à l’Église éthiopienne orthodoxe, est arrivée au pouvoir le 10 août 1270 (10 Nehasé 1262, selon le calendrier éthiopien1) lorsque Yekouno Amlak renverse le dernier souverain de la dynastie Zagoué. Yekouno Amlak affirme alors être le descendant en ligne directe de l’ancienne famille royale d’Aksoum que les Zagoués ont remplacée sur le trône. Ménélik II, et plus tard sa fille Zaoditou, ont été les derniers monarques qui pouvaient prétendre descendre de la lignée mâle du roi Salomon et de la reine de Saba, alors que Lij Iyasou et Hailé Sélassié Ier appartiennent à la lignée féminine, Iyasu par sa mère Shewarega Ménélik, et Hailé Sélassié par sa grand-mère paternelle, Tenagnework Sahle Sélassié. La lignée mâle existe toujours à travers les descendants de Ménélik mais elle a été mise de côté en grande partie à cause des inimitiés de Ménélik pour cette branche de sa famille.

La dynastie salomonide a régné sur l’Éthiopie avec quelques interruptions jusqu’en 1974, lorsque le dernier empereur, Hailé Sélassié, est renversé par le Derg. Lors de la révolution éthiopienne de 1974, les membres de la famille royale sont éxécutés, emprisonnés ou exilés. Ceux qui avaient été placés en détention n’ont été relâchés qu’en 1989-1990 et n'ont été autorisés à quitter le pays qu’au moment où le Derg commence à voir son autorité remise en cause pour finalement être renversé en 1991. Plusieurs membres de la famille impériale ont depuis lors décidé de revenir en Éthiopie.
Le drapeau éthiopien au XIXe siècle

Le blason impérial a été adopté par l’empereur Haile Selassie. Il est composé d’un trône impérial, entouré de deux anges, l’un tenant une épée et une balance, l’autre tenant le sceptre impérial. Le trône est souvent représenté avec une croix chrétienne, une étoile de David et un croissant de lune qui représentent respectivement la tradition chrétienne, juive et islamique. Il est surmonté d’un manteau rouge et d’une couronne impériale, et devant le trône, figure le Lion de Juda qui apparaît au centre des trois couleurs du drapeau éthiopien sous la monarchie. La phrase « Moa Ambassa ze imnegede Yehuda » (la conquête de la tribu du Lion de Juda), figurant sur le blason, précède toujours le titre officiel de l’empereur, mais en se référant au Christ plutôt qu’au monarque. La devise officielle de la dynastie impériale est Ityopia tabetsih edewiha habe Igziabiher (« L’Éthiopie tend ses mains vers le Seigneur ») tiré du livre des Psaumes.

Au cours de la majeure partie de la dynastie salomonide, le quadrant nord-ouest de l’actuel plateau d’Éthiopie a constitué l'essentiel du territoire de l'empire. Ce territoire s’est modifié au cours des siècles, incorporant parfois des parties de l’actuel Soudan, des zones côtières de la mer Rouge et du golfe d’Aden, et s’étendant aussi au sud vers le Kenya. Les régions sud et est ont été intégrées au royaume de façon permanente au cours des deux derniers siècles, en particulier par l'action de Ménélik II et Hailé Sélassié. La partie centrale du royaume et le sud du pays ont été incorporés à l’empire sous le règne d’Amda Seyon Ier et de Zar’a Ya’iqob, mais les zones périphériques ont été perdues après les guerres d’Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi2
Principaux membres
Membres de la dynastie salomonide ayant régné sur l’Éthiopie
(les dates correspondent à l’accession au trône)

Yekouno Amlak (1268)
Yagbéa-Syon (1285)
Senfa Ared IV (1294)
Hezba Asgad (1295)
Qedma Asgad (1296)
Jin Asgad (1297)
Saba Asgad (1298)
Ouédem-Arad (1299)
Amda-Syon Ier (1314)
Newaya Krestos (1344)
Newaya Maryam (1372)
Dawit Ier (1382)
Théodoros Ier (1411)
Yeshak (1414)
Endreyas (1429)
Takla Maryam (1430)
Sarwe Iyasou (1433)
Amda Iyasou (1433)
Zara Yaqob (1434)
Baéda-Maryam (1468)
Eskender (1478)
Amda Syon II (1494)
Naod (1494)
Dawit II (1508)
Gelawdewos (1540)
Minas (1559)
Sarsa Dengel (1563)
Yaqob (1597, 1604)
Za Dengel (1603)
Sousnéyos (1607)
Fazilidas (1632)
Yoannès Ier (1667)
Iyasou Ier (1682)
Takla Haïmanot Ier (1706)
Naod II (1708)
Théophilos (1708)
Yostos (1711)
Dawit III (1716)
Bacaffa (1721)
Iyasou II (1730)
Yoas Ier (1755)
Yohannès II (1769)
Takla Haïmanot II (1769)
Salomon II (1777)
Takla Guiorguis (1779, 1788, 1794, 1795, 1798, 1800)
Iyasou III (1784)
Hezqeyas (1789)
Baeda Maryam II (1795)
Walda Salomon (1796, 1799)
Yonas Ier (1797)
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:27

Une guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie s'est déroulée de mai 1998 à juin 2000. Les deux nations ont englouti des centaines de millions d'euros dans ce conflit1 et ont dû supporter la perte de dizaine de milliers d'hommes tués ou blessés lors du conflit2 qui s'est achevé sur des changements de frontières mineurs sur des terres désertiques presque inhabitées.

Selon une décision rendue par une commission internationale de La Haye, l'Érythrée aurait violé le droit international et déclenché la guerre en envahissant l'Éthiopie3.

Sommaire

1 Introduction
2 La guerre
2.1 Chronologie
2.2 Déstabilisation régionale
2.3 Victimes, déplacements et répercussions économiques
2.4 Cessation des hostilités
3 Notes et références
3.1 Bibliographie
3.2 Liens externes

Introduction
Article détaillé : Guerre d'indépendance de l'Érythrée.

De 1961 à 1991, l'Érythrée a fait face à une longue guerre d'indépendance contre l'Éthiopie, qui s'est achevée par un référendum et une séparation pacifique en 1993. Après l'indépendance, les deux voisins étaient en désaccord sur les questions monétaires et commerciales et chacun revendiquait plusieurs régions frontalières dont Badme, Tsorona-Zalambessa et Bure. Toutefois, tant que les deux gouvernements sont restés de proches alliés, ils ont convenu de mettre en place une commission chargée de surveiller leur frontière commune et lieux contestés.
La guerre
Chronologie

Le 6 mai 1998, quelques soldats érythréens entrent dans la région de Badme, alors sous contrôle de l'Éthiopie, située le long de la frontière en l'Érythrée et la région du Tigré au nord de l'Éthiopie. Il s'ensuit un échange de coups de feu entre les soldats érythréens et la milice et la police du Tigré4,5

« Les preuves montrent que, vers 5h30 le 12 mai 1998, les forces armées d'Érythrée, composées d'au moins deux brigades de soldats réguliers, appuyée par des chars et de l'artillerie, ont attaqué la ville de Badme et plusieurs autres dans la région du woreda Tahtay Adiyabo en Éthiopie, ainsi qu'au moins deux villes dans le woreda voisin de La'ilay Adiyabo. Ce jour-là et durant ceux qui suivirent, les forces armées d'Érythrée ont avancé au travers des plaines de Badme jusqu'au terres hautes dans l'est du pays. Les éléments de preuve relatifs à la nature des forces armées éthiopiennes dans la zone de conflit démontrent que les défenseurs éthiopiens étaient uniquement composés de la Milice et de quelques services de police qui ont rapidement été contraints de battre en retraite face aux forces armées érythréennes. Compte tenu de l'absence d'attaque armée contre l'Érythrée, l'attaque qui a débuté 12 mai ne saurait se justifier comme un geste licite de légitime défense conformément à la charte de l'ONU. »

— Commission frontalière Érythrée-Éthiopie6

Le 13 mai 1998, l'Éthiopie mobilise ses forces pour un assaut contre l'Érythrée, ce que la radio érythréenne décrivit comme une politique de "guerre totale"7.

Les combats ont rapidement dégénéré en échanges de tirs d'artillerie et de chars qui ont perduré pendant quatre semaines d'intenses combats. Les troupes au sol se sont battues sur trois fronts. Le 5 juin 1998, les éthiopiens lancent une attaque aérienne sur l'aéroport d'Asmara et les érythréens répliquent en attaquant la ville éthiopienne de Mékélé. Ces raids font des victimes civiles des deux côtés de la frontière.
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S'ensuit une certaine accalmie car les deux parties mobilisent d'énormes forces le long de leur frontière commune et creusent de vastes tranchées8. Les deux pays dépensent plusieurs centaines de millions d'euros en équipements militaires neufs1, malgré les efforts de médiation menés par l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et le plan de paix des États-Unis au Rwanda consistant en un retour des deux parties à leur position d'avant guerre. L'Érythrée refuse le plan de paix et demande la démilitarisation de toutes les régions disputées le long de la frontière, supervisées par une force neutre de surveillance et l'engagement de pourparlers directs9.

Après que l'Érythrée a refusé le plan de paix, le 22 février 1999 l'Éthiopie lance une offensive militaire massive pour reconquérir Badme. La tension était forte depuis 6 février 1999, lorsque l'Éthiopie a affirmé que l'Érythrée avait violé le moratoire sur les raids aériens en bombardant Adigrat, plainte qu'elle a par la suite retiré10.

Dans les jours qui suivirent la reconquête de Badme, alors que l'Éthiopie brise le front fortifié érythréen et pénètre de 10 kilomètres dans le territoire de l'Érythrée, ce dernier accepte le plan de OUA le 27 février 199911. Alors que les deux pays affirment accepter le plan de paix, l'Éthopie n'arrête pas immédiatement son avance car elle exige que les pourparlers de paix soient subordonnés au retrait de l'Érythrée des territoires occupés depuis les premiers combats.

Le 16 mai, après une accalmie de deux semaines les Éthiopiens attaquent le village de Velessa situé sur la ligne de front de Tsorona-Zalambessa, au sud d'Asmara. Après deux jours d'intenses combats, les Érythréens repoussent l'attaque en prétendant avoir détruit plus de quarante-cinq chars éthiopiens, ce que le gouvernement éthiopien a contesté, même si un reporter américain de la BBC a pu voir sur place plus de 300 morts éthiopiens et une vingtaine de chars éthiopiens détruits12. En juin 1999, les combats se poursuivent, chaque camp restant retranché dans ses positions.

Les discussions entre les deux pays ont été rompues au début du mois de mai 2000, lorsque l'Éthiopie a accusé l'Érythrée d'imposer des conditions inacceptables13. Le 12 mai, les Éthiopiens lancent une offensive qui brise les lignes érythréennes entre Shambuko et Mendefera, traversant la rivière Mareb et coupant la route entre Barentu et Mendefera, l'axe principal pour le support des troupes érythréennes sur le front ouest14. Le 23 mai, l'Éthiopie annonce que ses troupes ont pris possession des principaux postes de commandement dans la zone de Zalambessa à environ 100 km au sud d'Asmara13. De leur côté, les Érythréens déclarent s'être retirés de la ville frontière de Zalambessa et d'autres zones sur le front central en « geste de bonne volonté pour relancer les négociations de paix »15. Le 25 mai 2000, ayant repris la plupart des territoires contestés, et ayant entendu que le gouvernement érythréen se retirerait de tous autres territoires qu'il avait occupés au début des combats, conformément à la demande de l'OUA, l'Éthiopie déclare que la guerre est finie16. Fin mai 2000, l'Éthiopie occupait près d'un quart du territoire érythréen, entraînant l'exode de 650 000 personnes, et avait détruit des éléments clés des infrastructures de l'Érythrée.
Déstabilisation régionale

Les combats se sont également étendus à la Somalie dans la mesure où le gouvernement érythréen soutenait l'Oromo Liberation Front17, groupe rebelle réclamant l'indépendance de la région éthiopienne d'Oromia, qui était installé en Somalie sur un territoire contrôlé par le seigneur de guerre somali Mohamed Farrah Aidid. L'Éthiopie a riposté en soutenant des groupes d'opposant à Aidid dans le sud de la Somalie, en renouant des relations avec le régime islamique du Soudan (qui était accusé de soutenir un groupe islamique basé au Soudan qui avait lancé des attaques sur la frontière entre l'Érythrée et le Soudan) et en fournissant de l'aide à divers groupes rebelles érythréens dont le Jihad islamique érythréen18.
Victimes, déplacements et répercussions économiques

L'Érythrée a affirmé que 19 000 de ses soldats auraient été tués durant le conflit19, et la plupart des rapports font état de 70 000 morts au total pour les deux pays20. Tous ces chiffres ont été contestés et certains journaux ont alors simplement fait état de "dizaines de milliers de morts"2.

Les combats ont entraîné des déplacements de population massifs dans les deux pays, les civils ayant fui les zones de combat. L'Éthiopie a expulsé 77 000 érythréens ou éthiopiens d'origine érythréenne considérés comme un risque pour la sécurité du pays, ce qui n'a fait qu'accentuer le problème des réfugiés en Érythrée21,17. La plupart de ces expulsés virent leurs biens confisqués. Du côté érythréen, près de 7 500 éthiopiens vivant en Érythrée ont été emprisonnés et des milliers ont été déportés. D'autres sont restés en Érythrée, étant incapables de payer les 1 000 Birr de taxe que l'Éthiopie imposait pour les reloger. Selon Human Rights Watch, les détenus des deux bords auraient subi des tortures, viols et autres traitements dégradants21.

Les économies des deux pays étaient déjà faibles à la suite de décennies de guerre froide, de guerre civile et de sècheresse. La guerre a aggravé ces problèmes entraînant de vastes pénuries alimentaires. Avant la guerre, une grande partie du commerce de l'Érythrée se faisait avec l'Éthiopie, et une grande partie du commerce extérieur éthiopien reposait sur les routes et ports érythréens.
Cessation des hostilités

Le 18 juin 2000, les parties concluent un premier accord de paix global prévoyant en outre l'arbitrage obligatoire de leurs différends dans le cadre des accords d'Alger. Une « zone de sécurité temporaire » de 25 kilomètres de large est créée à l'intérieur de l'Érythrée, contrôlée par des patrouilles de la force de paix des Nations unies regroupant des soldats de 60 pays (Mission des Nations unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE). Le 12 décembre 2000 un accord de paix est signé entre les deux pays22.

Le 13 avril 2002, une Commission frontalière Érythrée-Éthiopie est créée conformément aux accords d'Alger en collaboration avec la Cour d'arbitrage international de La Haye. La décision de la Cour accorde des territoires à chaque partie, et Badme (où avait éclaté le conflit) est attribuée à l'Érythrée23. Les deux pays ont promis d'accepter la décision dès que la décision a été rendue officielle, mais quelques mois plus tard, l'Éthiopie a demandé des clarifications, puis s'est déclaré très insatisfaite de la décision24. En septembre 2003, l'Érythrée refuse la mise en place d'une nouvelle commission et demande à la communauté internationale de faire pression sur l'Éthiopie pour qu'elle accepte l'arbitrage de la Cour. En novembre 2004, l'Éthiopie accepte la décision « sur le principe »25.

Le 10 décembre 2005, l'Éthiopie annonce qu'elle se retire certaines de ses forces de la frontière érythréenne "dans l'intérêt de la paix"26. Le 15 décembre les Nations Unies commencent à retirer les soldats de la paix de l'Érythrée à la suite d'une résolution des Nations unies adoptée la veille27.

Le 21 décembre 2005, une commission de la Cour d'arbitrage international de La Haye conclut que l'Érythrée avait violé les lois internationales lorsqu'elle a attaqué l'Éthiopie en 1998, déclenchant ainsi un conflit plus large28.

L'Éthiopie et l'Érythrée ont par la suite remobilisé des troupes le long de la frontière et depuis 2006, il existe des craintes que les deux pays reprennent la guerre. Le 7 décembre 2005, l'Érythrée interdit les vols d'hélicoptères de l'ONU et ordonne aux troupes (américaines, canadiennes, européennes et russes) de la MINUEE installées sur la frontière de la quitter dans les 10 jours, augmentant les craintes d'une reprise du conflit avec son voisin éthiopien29. En novembre 2006, l'Éthiopie et l'Érythrée boycottent la réunion de la Commission frontalière Érythrée-Éthiopie à La Haye. L'Éthiopie n'était pas là, car elle considérait que la proposition de la Commission ne permettrait pas de matérialiser la démarcation physique et, de son côté, l'Érythrée justifiait son absence au motif que, même si elle soutenait les propositions de la Commission, elle voulait impérativement que la frontière soit marquée physiquement30.

Malgré les tensions persistantes, la guerre n'a pas repris.
Notes et références

↑ a et b Les armes feront-elles taire la guerre ? [archive] BBC 18 mai 2000 (en) Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « BBC_arms_ban » est défini plusieurs fois avec des contenus différents
↑ a et b Érythrée : l'accord final avec l'Éthiopie [archive] BBC 4 décembre 2000
↑ International commission: Eritrea triggered the border war with Ethiopia [archive] (en)
↑ Richard Dowden Il n'y a pas de gagnant dans cette guerre folle et de destruction [archive], The Independent, 2 juin 2000 (en)
↑ Les frères en guerre : Donner un sens à la guerre Érythrée-Éthiopie [archive] par T. Negash, K. Tronvoll, Ohio University Press ISBN 0-8214-1372-4.
↑ (en) Jus Ad Bellum Ethiopia’s Claims 1–8 [archive](pdf) Eritrea Ethiopia Claims Commission [archive] Page 5. (Commentaires sur les résultats de la Commission frontalière Érythrée-Éthiopie) [archive]
↑ Érythrée : l'Éthiopie engage une guerre totale [archive], BBC 6 juin 1998 ((en))
↑ L'Éthiopie pousse au nord [archive], BBC 20 mai 2000 (en)
↑ Éthiopie-Érythrée : Nouveaux efforts de paix, plainte d'abus de droit [archive], IRIN (en)
↑ Les leader éthiopiens admettent que les allégation selon lesquelles l'Érythrée aurait mené des attaques aériennes étaient fondées "sur des informations erronées" [archive] (en)
↑ L'Éthiopie annonce sa victoire [archive] BBC 1er mars 1999
↑ Afrique : Des centaines de morts dans la corne de l'Afrique [archive], BBC 16 mars 1999
↑ a et b L'Éthiopie dit la guerre est presque terminée [archive], BBC 23 mai 2000
↑ Fiona Lortan. Le conflit Éthiopie-Érythrée : une paix fragile [archive], African Security Review Vol 9 No 4, 2000]
↑ [url=http://findarticles.com/p/articles/mi_qn4158/is_20000526/ai_n14316145 [archive] L'Érythrée nie la défaite mais cherche la paix, Lucy Hannan, The Independent, 26 mai 2000]
↑ Éthiopie dit que 'la guerre est finie' [archive], BBC 31 mai, 2000
↑ a et b Staff. World report 2001, [archive] Human Rights Watch (2001).
↑ The Somali connection [archive], BBC 23 juillet 1999 (en)
↑ L'Érythrée révèle le coût humain de la guerre [archive], BBC, 20 juin 2001
↑ "Time on line" [archive],"Agence Reuters" [archive], "The Guardian" [archive]
↑ a et b Human Rights Developments [archive], World report 1999 Human Rights Watch (1999)
↑ Horn peace deal: Full text [archive], BBC 11 décembre 2000.
↑ Commission frontalière Érythrée-Éthiopie [archive], site des Nations unies
↑ Ethiopian official wants border clarification [archive], BBC 23 avril 2002 - Crucial Horn border talks [archive], BBC 17 septembre, 2003
↑ Ethiopia backs down over border [archive], BBC 25 novembre 2004
↑ L'Éthiopie réduit ses forces frontalières [archive], BBC 10 décembre 2005
↑ "Some UN Staff to Relocate to Ethiopia From Eritrea [archive]", Voice of America, 15 décembre 2005
↑ L'Érythrée a violé les lois internationales en attaquant l'Éthiopie [archive], CNN 21 décembre 2005
↑ Eritrea orders Westerners in UN mission out in 10 days [archive], International Herald Tribune, 7 décembre, 2005
↑ Les rivaux de la Corne de l'Afrique rejettent les plans frontaliers [archive], BBC, 21 novembre 2006

Bibliographie

(en) Connell (Dan), «Eritrea-Ethiopia War Looms», Foreign Policy in Focus, 11 janvier 2004.
(en) Gilkes (Patrick), Plaut (Martin), «The War Between Ethiopia and Eritrea», Foreign Policy in Focus, vol. 5, 25 août 2000.
(en) Guest (Alasdair), «Preliminary Analysis of Eritrean-Ethiopian War», International Socialist Forum, octobre 1998, vol. 1, n° 3
(en) Hamilton (Kevin), «Analysis of the Ethio-Eritrean conflict and international mediation efforts», Princeton Journal of Public and International Affairs, vol. 11, automne 2000, PDF en ligne.
(en) Tekeste Negash et Tronvoll (Kjetil), Brothers at War: Making Sense of the Eritrean-Ethiopian War, Ohio University Press, Oxford, James Currey, 2000, site de l'éditeur.

Liens externes

(fr) Marchal (Roland), Une « drôle de guerre » : des frontières entre l'Érythrée et l'Éthiopie, sur le site du CERI.
(en) Vann (Bill), Historical and social issues behind the Eritrean-Ethiopian border war, 11 juin 1998, sur le World Socialist Web Site.
Clip filmé durant la guerre sur YouTube.
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:28

La résistance éthiopienne correspond à l’ensemble des mouvements de résistance développés par les Éthiopiens face à l'occupation mussolinienne du pays de 1936 à 1941. Cette occupation fait suite à l’invasion par les troupes fascistes de 1935 à 1936, en rupture avec les principes de la Société des Nations qui révèle alors son impuissance.

L’empereur Hailé Sélassié est alors parti en exil à Londres, à la suite de la prise d’Addis-Abeba le 9 mai 1936, et lance un appel à la Société des Nations, où il affirme notamment que son pays ne reconnaîtra jamais sa soumission. Refusant de signer l’armistice, il sauvegarde ainsi l’indépendance du pays et soutient l’esprit de contestation intérieur.

Tout comme l’invasion du pays, son occupation est le théâtre de crimes de guerres par les troupes italiennes, notamment par l’utilisation d’armes chimiques qui stimulent les mouvements de résistance. Le pays est libéré en 1941 par les Alliés soutenus par de nombreuses troupes éthiopiennes, constituées par les Arbegnotch (Partisans).

Sommaire

1 Les premiers actes de résistance
2 L’attentat contre Graziani
3 Le massacre de Debre-Libanos
4 Le prêtre Abouna Petros, symbole éthiopien de la résistance
5 Le développement de la résistance
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes

Les premiers actes de résistance

La barbarie avec laquelle s’est effectuée la conquête italienne, ainsi que l’exil de l’empereur qui en refusant de signer l’armistice, maintient l’horizon de la libération du pays, donnent dès le début de l’occupation très peu de soutien à l'envahisseur au sein de la population éthiopienne. Beaucoup sont ainsi déterminés à poursuivre la lutte1.

La résistance est initialement l’œuvre de groupes indépendants et non-coordonnés.

Le premier acte de résistance est dirigé par Lej Hayla Maryam Mammo, de Debre Berhan, à 130 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, qui le 4 mai 1936 prend en embuscade des troupes se dirigeant vers la capitale. Son action lui vaut en Éthiopie le nom de « premier arbagna » (patriote), du Choa1.

En réponse, Graziani tente de mettre un terme à la contestation réaffirmant dès la mi-mai que l’Italie était déterminée à rester « maîtresse » de l’Éthiopie « quel qu’en soit le prix ». Les résistants sont menacés de mesures d’« extrême sévérité » et ceux qui collaborent de la « plus grande des générosités ». Un télégramme de Mussolini daté du 5 juin, ordonne de « fusiller tous les résistants fait prisonniers ».

Les menaces entament peu les résistants qui profitent de la saison des pluies durant l’été 1936, pour accentuer les actions en tentant de reprendre la capitale Addis-Abeba. Le 28 juillet, un des jeunes chefs du Choa Dajazmach Abarra Kasa, fils du Ras Kasa Haylu, lance l’assaut du nord-ouest, mais est repoussé par l’artillerie aérienne. Le 26 août, un ancien officier de Ménélik, Dejazmach Balcha Safo, lance l’assaut du sud-ouest, mais est repoussé de la même manière. Après la saison des pluies, les italiens reprennent l’offensive et continuant de mener des campagnes de bombardement et de gazage de villages, dans le Choa, le Lasta, Charchar, Yergalam, entre autres1.
L’attentat contre Graziani
Article détaillé : Massacre de Graziani.

L’un des actes resté le plus tragiquement célèbres de cette résistance est l’œuvre de deux jeunes érythréens, Abraha Daboch et Moges Asgadom. Le 19 février 1937, ils tentent d’assassiner Graziani.

Les fascistes réagissent violemment à la tentative d’assassinat de leur commandant en chef, menant une campagne de massacre qui durera trois jours parmi la population civile d’Addis-Abeba, au cours de laquelle, entre le 19 et 21 février, des milliers d’innocents trouveront la mort.
Le massacre de Debre-Libanos

Le 20 mai, Graziani ordonne l’exécution des prêtres du monastère de Debré Libanos. 297 prêtres sont fusillés, et 129 diacres, quelques jours plus tard, Graziani avertira Mussolini par télégraphe : « Du monastère, il ne reste plus une trace ».
Le prêtre Abouna Petros, symbole éthiopien de la résistance
Article détaillé : Aboune Pétros.
Le développement de la résistance

De nombreux survivants des journées de massacre fuient la capitale et rejoignent les insurgés. Encouragés par leur nombre, ils décident de porter l’offensive durant la saison des pluies de l’été 1937, dans le Lasta dirigé par Dajazmach Haylu Kabada, et dans le Godjam dirigé par Dajazmach Mangasha et Belay Zeleqe. Tout comme lors de l’invasion du pays, Mussolini ordonne à nouveau à Graziani d’« utiliser tous les moyens possibles, y compris les armes chimiques », cette fois pour écraser la résistance. Graziani se révèle malgré tout incapable de mettre fin à l’insurrection dans le Choa, et ouvre des négociations de paix avec le leader, Ras Abebe Aregai.

Les forces italiennes repartent à l’offensive après les pluies. Les insurgés ne perdent pas espoir : conscient des divergences politiques croissantes entre « totalitaires » et « démocrates », ils sont conscients que l’Europe finira par subir elle aussi les conséquences du fascisme, ce qui finira par l’obliger à venir leur apporter son soutien : Graziani admet, le 9 novembre 1937, que les « rebelles » espéraient le déclenchement d’une guerre européenne.

Des tentatives de former une résistance organisée commencent à prendre forme. C’est le cas notamment des trois leaders principaux du Choa : Lej Zawde Asfaw, Blatta Takala Walda Hawaryat,et Shalaqa Mesfin Sileshi. Ils lancent un manifeste invitant les populations du Godjam à les rallier. Graziani, s’en référant aux patriotes du Choa, déclare nécessaire de : « les éliminer, les éliminer, les éliminer ».

Les principaux mouvements de résistance se retrouvent dans le Choa, le Begemder et le Godjam, mais en étant supportés par l’ensemble du pays. Parmi les plus ardents combattants on trouve des déserteurs érythréens de l’armée coloniale italienne. Un mouvement clandestin se crée à Addis-Abeba et dans d’autres villes, leurs membres sont désignés du nom de wust arbagna, (patriotes de l’intérieur). Ils aident à fournir une assistance militaire, médicale ou des approvisionnements et des informations sur les mouvements de troupe italiens, nécessaires aux résistants combattants. De nombreuses femmes font alors partie de la résistance ; parmi les plus connues, la fille du Ras Kassa ou la renommée Shawaragga Gadle

L’impossibilité de mettre fin à la résistance provoque la démission de Graziani, le 26 décembre 1937, et son remplacement par le duc d'Aoste, membre de la famille royale italienne. Peu de temps après sa prise de fonction, le général Ugo Cavallero, admet que de « larges parties » du Choa et de l'Amhara sont entrées en rébellion, et que des « poches de résistance persistent dans le sud-ouest, en ayant « le soutien complet » de la population qui était prête à les joindre. L’étendue de l’opposition à l’envahisseur est confirmée par Haile Selassie en exil, qui affirme que la résistance est « plus étendue » que jamais. Le petit-fils de Ménélik II, Lej Yohannes Iyasu, entré en résistance, observe que l'envahisseur, malgré son contrôle sur les principales villes, est incapable de conquérir le pays.

En 1939, année du déclenchement de la guerre en Europe, la situation d’impasse dans laquelle se trouve l’Italie ne fait que s’accentuer. Les italiens échouent à mettre fin à la résistance, mais les Éthiopiens sont eux aussi incapables de pénétrer les lignes ennemies. Le beau-fils de Mussolini, Galeazzo Ciano, note le 1er janvier 1940 que le Duce est « très mécontent », de l’« insurrection totale » en Amhara, et que 65 bataillons italiens se retrouvaient forcés de vivre consignés dans des forts.

Le chef fasciste Arcanovaldo Bonacorsi rapporte en mai que l'empire se trouve partout dans « un état de rébellion latent », qui peut avoir :

« son dénouement tragique lorsque la guerre éclatera avec nos ennemis. Si un détachement anglais ou français était amené à entrer en un point, il n’aurait besoin que de peu ou d’aucune troupe puisqu’ils trouveraient alors un vaste nombre d’Abyssins prêt à les rejoindre et à faire battre en retraite nos forces. »

— Arcanovaldo Bonacorsi, mai 1939
Notes et références

↑ a, b et c History of the Ethiopian Patriots (1936-1940), The Graziani Massacre and Consequences, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune

Annexes
Bibliographie

Berhanou Abebe, Histoire de l’Éthiopie d'Axoum à la révolution, Paris, Maisonneuve & Larose, coll. « Monde africain », 1998 (ISBN 2-7068-1340-7) ;
Paul B. Henze, Histoire de l'Éthiopie. L'œuvre du temps, Paris, Moulin du Pont, trad. de l'anglais par Robert Wiren, 2004 (ISBN 2-84586-537-6);
(en) Richard Pankhurst, The Ethiopians: A History (Peoples of Africa), Wiley-Blackwell; New Ed edition, 2001 (ISBN 0631224939);
(en) Richard Pankhurst, Historic images of Ethiopia, Shama books, Addis Abeba, 2005 (ISBN 9-9944-0015-0).

Articles connexes

Afrique orientale italienne
Seconde guerre italo-éthiopienne
Occupation italienne de l'Éthiopie
Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)
Abdissa Aga
Catégorie : Résistant éthiopien

Liens externes

(en) History of the Ethiopian Patriots (1936-1940), The Graziani Massacre and Consequences, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune [lire en ligne]
(en) May Chaw and Badoglio's Occupation of Addis Ababa, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune [lire en ligne]
(en) Revisiting resistance in Italian-occupied Ethiopia: The Patriots’ Movement (1936-1941) and the redefinition of post-war Ethiopia, Aregawi Berhe, 2003 [lire en ligne]
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La résistance éthiopienne correspond à l’ensemble des mouvements de résistance développés par les Éthiopiens face à l'occupation mussolinienne du pays de 1936 à 1941. Cette occupation fait suite à l’invasion par les troupes fascistes de 1935 à 1936, en rupture avec les principes de la Société des Nations qui révèle alors son impuissance.

L’empereur Hailé Sélassié est alors parti en exil à Londres, à la suite de la prise d’Addis-Abeba le 9 mai 1936, et lance un appel à la Société des Nations, où il affirme notamment que son pays ne reconnaîtra jamais sa soumission. Refusant de signer l’armistice, il sauvegarde ainsi l’indépendance du pays et soutient l’esprit de contestation intérieur.

Tout comme l’invasion du pays, son occupation est le théâtre de crimes de guerres par les troupes italiennes, notamment par l’utilisation d’armes chimiques qui stimulent les mouvements de résistance. Le pays est libéré en 1941 par les Alliés soutenus par de nombreuses troupes éthiopiennes, constituées par les Arbegnotch (Partisans).

Sommaire

1 Les premiers actes de résistance
2 L’attentat contre Graziani
3 Le massacre de Debre-Libanos
4 Le prêtre Abouna Petros, symbole éthiopien de la résistance
5 Le développement de la résistance
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes

Les premiers actes de résistance

La barbarie avec laquelle s’est effectuée la conquête italienne, ainsi que l’exil de l’empereur qui en refusant de signer l’armistice, maintient l’horizon de la libération du pays, donnent dès le début de l’occupation très peu de soutien à l'envahisseur au sein de la population éthiopienne. Beaucoup sont ainsi déterminés à poursuivre la lutte1.

La résistance est initialement l’œuvre de groupes indépendants et non-coordonnés.

Le premier acte de résistance est dirigé par Lej Hayla Maryam Mammo, de Debre Berhan, à 130 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, qui le 4 mai 1936 prend en embuscade des troupes se dirigeant vers la capitale. Son action lui vaut en Éthiopie le nom de « premier arbagna » (patriote), du Choa1.

En réponse, Graziani tente de mettre un terme à la contestation réaffirmant dès la mi-mai que l’Italie était déterminée à rester « maîtresse » de l’Éthiopie « quel qu’en soit le prix ». Les résistants sont menacés de mesures d’« extrême sévérité » et ceux qui collaborent de la « plus grande des générosités ». Un télégramme de Mussolini daté du 5 juin, ordonne de « fusiller tous les résistants fait prisonniers ».

Les menaces entament peu les résistants qui profitent de la saison des pluies durant l’été 1936, pour accentuer les actions en tentant de reprendre la capitale Addis-Abeba. Le 28 juillet, un des jeunes chefs du Choa Dajazmach Abarra Kasa, fils du Ras Kasa Haylu, lance l’assaut du nord-ouest, mais est repoussé par l’artillerie aérienne. Le 26 août, un ancien officier de Ménélik, Dejazmach Balcha Safo, lance l’assaut du sud-ouest, mais est repoussé de la même manière. Après la saison des pluies, les italiens reprennent l’offensive et continuant de mener des campagnes de bombardement et de gazage de villages, dans le Choa, le Lasta, Charchar, Yergalam, entre autres1.
L’attentat contre Graziani
Article détaillé : Massacre de Graziani.

L’un des actes resté le plus tragiquement célèbres de cette résistance est l’œuvre de deux jeunes érythréens, Abraha Daboch et Moges Asgadom. Le 19 février 1937, ils tentent d’assassiner Graziani.

Les fascistes réagissent violemment à la tentative d’assassinat de leur commandant en chef, menant une campagne de massacre qui durera trois jours parmi la population civile d’Addis-Abeba, au cours de laquelle, entre le 19 et 21 février, des milliers d’innocents trouveront la mort.
Le massacre de Debre-Libanos

Le 20 mai, Graziani ordonne l’exécution des prêtres du monastère de Debré Libanos. 297 prêtres sont fusillés, et 129 diacres, quelques jours plus tard, Graziani avertira Mussolini par télégraphe : « Du monastère, il ne reste plus une trace ».
Le prêtre Abouna Petros, symbole éthiopien de la résistance
Article détaillé : Aboune Pétros.
Le développement de la résistance

De nombreux survivants des journées de massacre fuient la capitale et rejoignent les insurgés. Encouragés par leur nombre, ils décident de porter l’offensive durant la saison des pluies de l’été 1937, dans le Lasta dirigé par Dajazmach Haylu Kabada, et dans le Godjam dirigé par Dajazmach Mangasha et Belay Zeleqe. Tout comme lors de l’invasion du pays, Mussolini ordonne à nouveau à Graziani d’« utiliser tous les moyens possibles, y compris les armes chimiques », cette fois pour écraser la résistance. Graziani se révèle malgré tout incapable de mettre fin à l’insurrection dans le Choa, et ouvre des négociations de paix avec le leader, Ras Abebe Aregai.

Les forces italiennes repartent à l’offensive après les pluies. Les insurgés ne perdent pas espoir : conscient des divergences politiques croissantes entre « totalitaires » et « démocrates », ils sont conscients que l’Europe finira par subir elle aussi les conséquences du fascisme, ce qui finira par l’obliger à venir leur apporter son soutien : Graziani admet, le 9 novembre 1937, que les « rebelles » espéraient le déclenchement d’une guerre européenne.

Des tentatives de former une résistance organisée commencent à prendre forme. C’est le cas notamment des trois leaders principaux du Choa : Lej Zawde Asfaw, Blatta Takala Walda Hawaryat,et Shalaqa Mesfin Sileshi. Ils lancent un manifeste invitant les populations du Godjam à les rallier. Graziani, s’en référant aux patriotes du Choa, déclare nécessaire de : « les éliminer, les éliminer, les éliminer ».

Les principaux mouvements de résistance se retrouvent dans le Choa, le Begemder et le Godjam, mais en étant supportés par l’ensemble du pays. Parmi les plus ardents combattants on trouve des déserteurs érythréens de l’armée coloniale italienne. Un mouvement clandestin se crée à Addis-Abeba et dans d’autres villes, leurs membres sont désignés du nom de wust arbagna, (patriotes de l’intérieur). Ils aident à fournir une assistance militaire, médicale ou des approvisionnements et des informations sur les mouvements de troupe italiens, nécessaires aux résistants combattants. De nombreuses femmes font alors partie de la résistance ; parmi les plus connues, la fille du Ras Kassa ou la renommée Shawaragga Gadle

L’impossibilité de mettre fin à la résistance provoque la démission de Graziani, le 26 décembre 1937, et son remplacement par le duc d'Aoste, membre de la famille royale italienne. Peu de temps après sa prise de fonction, le général Ugo Cavallero, admet que de « larges parties » du Choa et de l'Amhara sont entrées en rébellion, et que des « poches de résistance persistent dans le sud-ouest, en ayant « le soutien complet » de la population qui était prête à les joindre. L’étendue de l’opposition à l’envahisseur est confirmée par Haile Selassie en exil, qui affirme que la résistance est « plus étendue » que jamais. Le petit-fils de Ménélik II, Lej Yohannes Iyasu, entré en résistance, observe que l'envahisseur, malgré son contrôle sur les principales villes, est incapable de conquérir le pays.

En 1939, année du déclenchement de la guerre en Europe, la situation d’impasse dans laquelle se trouve l’Italie ne fait que s’accentuer. Les italiens échouent à mettre fin à la résistance, mais les Éthiopiens sont eux aussi incapables de pénétrer les lignes ennemies. Le beau-fils de Mussolini, Galeazzo Ciano, note le 1er janvier 1940 que le Duce est « très mécontent », de l’« insurrection totale » en Amhara, et que 65 bataillons italiens se retrouvaient forcés de vivre consignés dans des forts.

Le chef fasciste Arcanovaldo Bonacorsi rapporte en mai que l'empire se trouve partout dans « un état de rébellion latent », qui peut avoir :

« son dénouement tragique lorsque la guerre éclatera avec nos ennemis. Si un détachement anglais ou français était amené à entrer en un point, il n’aurait besoin que de peu ou d’aucune troupe puisqu’ils trouveraient alors un vaste nombre d’Abyssins prêt à les rejoindre et à faire battre en retraite nos forces. »

— Arcanovaldo Bonacorsi, mai 1939
Notes et références

↑ a, b et c History of the Ethiopian Patriots (1936-1940), The Graziani Massacre and Consequences, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune

Annexes
Bibliographie

Berhanou Abebe, Histoire de l’Éthiopie d'Axoum à la révolution, Paris, Maisonneuve & Larose, coll. « Monde africain », 1998 (ISBN 2-7068-1340-7) ;
Paul B. Henze, Histoire de l'Éthiopie. L'œuvre du temps, Paris, Moulin du Pont, trad. de l'anglais par Robert Wiren, 2004 (ISBN 2-84586-537-6);
(en) Richard Pankhurst, The Ethiopians: A History (Peoples of Africa), Wiley-Blackwell; New Ed edition, 2001 (ISBN 0631224939);
(en) Richard Pankhurst, Historic images of Ethiopia, Shama books, Addis Abeba, 2005 (ISBN 9-9944-0015-0).

Articles connexes

Afrique orientale italienne
Seconde guerre italo-éthiopienne
Occupation italienne de l'Éthiopie
Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)
Abdissa Aga
Catégorie : Résistant éthiopien

Liens externes

(en) History of the Ethiopian Patriots (1936-1940), The Graziani Massacre and Consequences, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune [lire en ligne]
(en) May Chaw and Badoglio's Occupation of Addis Ababa, Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune [lire en ligne]
(en) Revisiting resistance in Italian-occupied Ethiopia: The Patriots’ Movement (1936-1941) and the redefinition of post-war Ethiopia, Aregawi Berhe, 2003 [lire en ligne]
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Cet article présente une chronologie de l'Éthiopie.

Vers -3,18 millions d'années : Vie de Lucy (Australopithecus afarensis), dont le squelette fut découvert par l'équipe internationale de Donald Johanson, Maurice Taïeb et Yves Coppens en 1974.
-3 millions d'années : Premiers outils de pierre, des galets taillés découverts à Hadar.
-1,7 million d'années : Galets aménagés et utilisation de l'éclat (Vallée de l'Awash, Melka Kunture).
Vers -1,6 million d'années : Homo erectus associé à une industrie lithique de type acheuléen (Vallée de l'Omo)
Vers VIIIe siècle av. J.-C. : Fondation du Royaume de D'mt
Ve - IIIe siècle av. J.-C. : Monuments et inscriptions appartenant à la culture du royaume de Saba.
IIe siècle av. J.-C. : Apparition d'une nouvelle écriture, qui deviendra celle du guèze (éthiopien classique).
Ier siècle : Fondation du royaume d'Aksoum.
Vers 270 : La première monnaie du Royaume d'Aksoum est frappée sous l'empereur Endubis.
Milieu du IVe siècle : Conversion au christianisme de l'empereur d'Aksoum Ezana.
Vers 350 : Annexion de Méroé (Soudan) par le royaume d'Aksoum.
Vers 524 - 525 : Une expédition axoumite, préparée par Kaleb, renverse et tue Dhu Nuwas, roi de Himyar qui avait ordonné le massacre des chrétiens de Najran.
Vers 547: Une expédition est lancée par Abraha afin de soumettre les tribus qui dominaient La Mecque. Il règnera sur l'Arabie du Sud.
590: Les Perses chassent les axoumites de la péninsule Arabique.
Vers 615 - 616 : Fuyant les persécutions, un premier groupe de compagnons de Mahomet arrive à Axoum accueillis par Ashama ibn Abjar, souverain du royaume chrétien aksoumite.
702: Le royaume d'Aksoum occupe le port de Jeddah afin de tenter l'invasion du Hedjaz.
Vers milieu VIIe siècle : Début du déclin du royaume axoumite.
VIIIe siècle : Occupation arabe du littoral de l'Éthiopie.
Vers 1140 : Début du règne de la dynastie Zagoué
Vers 1270 : Avènement de Yekouno Amlak et de la dynastie salomonide se réclamant de la descendance du roi Salomon.
XIVe-XVe siècle : Lutte entre les rois d'Éthiopie et les sultanats musulmans établis à l'est et au sud du pays.
1350 : Abba Salama arrive en Éthiopie.
1445 : Bataille de Gomit, victoire de l'Empereur éthiopien Zara Yacoub sur les troupes du sultan d'Adal, Badlay ibn Sa'ad ad-Din.
1481 : La mission du Négus Negest Eskender arrive à Rome.
Vers 1490 : La première mission portugaise arrive en Abyssinie. Elle est envoyée par Jean II de Portugal et dirigée par Pêro da Covilhã.
1509 : Une ambassade est dépêchée au roi du Portugal par Lebna-Dengel, l'émissaire arménien Matewos devait prévenir les princes chrétiens d'Europe des menaces islamiques qui pesaient sur l'empire éthiopien et obtenir une assistance.
1514 : L'émissaire Matewos arrive au Portugal et s'acquitte de sa mission.
1516 à 1846: Les Ottomans conquièrent une partie de l'Abyssinie correspondant approximativement à l'Érythrée actuelle.
1520 : Une ambassade portugaise dirigée par Rodrigo de Lima arrive en Abyssinie, elle observera la situation éthiopienne jusqu'en 1527; le chapelain de la mission, Francisco Alvares rédigera une œuvre décrivant cette situation pendant les sept années.
1527 : Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi, surnommé Ahmed Gragne, lance des campagnes d'invasion contre l'Éthiopie: début de la guerre Adal-Éthiopie.
18 mars 1528 : Bataille de Chimbera Couré, Ahmed Gragne remporte une victoire importante face aux troupes éthiopiennes.
1528 - 1533 : Le Dawaro, le Choa, le Wollo et le Tigray tombent sous le contrôle d'Ahmed Gragne.
1535 : Ahmed Gragne s'empare du Godjam.
10 février 1540 : Débarquement à Mitsiwa de 400 mousquetaires portugais, conduits par Cristovão da Gama, venus soutenir l'Empereur Gelawdewos face à Ahmed Gragne.
25 mars 1542 : Première rencontre entre les troupes portugaises et celles de Gragne : la bataille est remportée par les portugais.
16 avril 1542 : Victoire portugaise contre Ahmed Gragne.
28 août 1542 : Bataille de Wofla, victoire d'Ahmed Gragne, Cristovão da Gama est capturé et sera décapité.
21 février 1543 : Bataille de Wayna Daga: Ahmed Gragne est tué. La guerre se termine par une victoire éthiopienne avec l'aide portugaise.
1545 : Gelawdewos arrive dans le Balé et expulse les musulmans.
1550 - 1580 : Avancée des peuples Oromos.
1550 : Reprise des attaques musulmanes menées par Nur ibn al-Wazir Mujahid.
1559 : Gelawdewos est tué lors d'une bataille face à Nur ibn al-Wazir.
1557 : Arrivée des jésuites. Les Turcs ottomans s'emparent de Massaoua et d'Arkiko.
1582 : Campagnes de Sarsa Dengel contre les Falashas.
1587 : Nouvelles campagnes de Sarsa Dengel contre les Falashas.
1606-1632 : règne du Négus Sousnéyos
1621 : Le Négus Negest Sousnéyos se convertit au catholicisme sous la pression des jésuites.
1632 : Le roi Fazilidas rétablit la religion nationale et expulse les jésuites.
Vers 1636 : Gondar devient la capitale de l'Éthiopie. Début de la période dite "gondarienne".
1755 : Mort de Iyassou II. Début de la Période du Zemena Mesafent (ou "Ere des princes").
16 novembre 1841: La Grande-Bretagne conclut un traité d'amitié avec le Négus Sahle Selassié.
1846 à 1876: Les Ottomans quittent la Corne de l'Afrique et les Égyptiens s'installent à leur place.
1847 : Kassa Hailou retrouve la souveraineté sur le Dembya dont Menen Liben Amede s'était arrogé les revenus.
2 novembre 1849: La Grande-Bretagne et l'Empire éthiopien concluent un traité d'amitié et de commerce. L'expédition de Napier amènera à la dénonciation du traité.
1852 : Victoire de Kassa Hailou face aux troupes du Ras Ali II.
29 juin 1853 : Bataille d'Aichal, victoire décisive de Kassa Hailou. Fin du Zemene Mesafent.
5 février ou 11 mars 1855 : Bataille de Darasge, victoire de Kassa Hailou face à Wubé.
11 février 1855 : Kassa Hailou est couronné, par l'Abune Selama, Negusse Negest d'Abyssinie sous le nom de Tewodros II.
1860 : Tewodros annonce une réforme du clergé qui provoque un tollé au sein de l'Église éthiopienne orthodoxe.
1863 : Tewodros envoie une lettre à la Reine Victoria, l'Empereur n'obtiendra aucune réponse.
1864 : L'Abune Selama est emprisonné à Magdala sous ordre de Tewodros II.
Janvier 1864 : Cameron, consul britannique, est emprisonné.
Avril 1864 : Tewodros II proscrit l'Islam dans tout l'Empire.
26 janvier 1866 : Rencontre entre Tewodros II et Hormuzd Rassam, représentant du Foreign Office.
Juillet 1866 : M. Flad, missionnaire captif en Abyssinie, arrive à Londres pour présenter les points de vue de Tewodros II.
21 août 1867: La Reine Victoria du Royaume-Uni écrit une lettre à Tewodros II annonçant l'envoi d'une expédition militaire.
10 avril 1868 : Bataille d'Arogue, victoire des britanniques.
13 avril 1868 : Assaut des forces anglaises sur Magdala. Tewodros II se donne la mort.
20 mai 1868: Le Sultan de l'Empire ottoman transfère Mitsiwa à l'Égypte.
Juin 1868 : Wagshum Gobeze est reconnu comme Négus Negest.
Août 1868 : Wagshum Gobeze est couronné sous le nom de Tekle Guiorguis II.
1869 : Acquisition par un missionnaire italien, Giuseppe Sapto, d'Assab pour le compte de la Société de Navigation Rubattino.
12 janvier 1872 : Tekle Giorgis est détrôné par le Dejazmatch Kassay Mercha.


Article détaillé : Chronologie de l'Éthiopie sous Yohannes IV, de 1872 à 1889.
Article détaillé : Chronologie de l'Éthiopie sous Menelik II, de 1889 à 1913.

12 décembre 1913 : mort de Menelik II. Lij Iyasou est désigné Négus Negest.
1915 : Les premiers billets de la Banque d'Abyssinie sont émis.
27 septembre 1916 : Proclamation annonçant la destitution de Lij Iyasou.
2 octobre 1916 : Zaouditou est proclamée Nigiste Negest.
27 octobre 1916 : Bataille de Ségalé, victoire des troupes du Fitawrari Habte Gyorgis face au Négus Mikaél du Wello.
11 février 1917 : couronnement de Zaoditou, première femme chef d'État d’un pays indépendant. Achèvement du chemin de fer djibouto-éthiopien.
9 novembre 1918 : édit interdisant le commerce des esclaves.
1919 : Création d'une école de formation militaire.
29 septembre 1919: Tafari Mekonnen devient président du Conseil des ministres.
1920 : un complot impliquant Balcha Safo et Bejirond Webeshat Hayle visant Tafari Mekonnen est déjoué.
30 janvier 1921: Iyasou est capturé.
15 septembre 1923 : proclamation éthiopienne sur la répression de la traite des esclaves.
28 septembre 1923 : admission de l'Éthiopie à la Société des Nations et à l'Organisation internationale du travail.
1924 : début de publication de l'hebdomadaire Berhanena Selam (Lumière et Paix).
31 mars 1924 : décret de Tafari Mekonnen sur l'émancipation progressive des esclaves.
9 avril 1924 : décret de Tafari Mekonnen sur le contrôle des armes.
16 avril 1924 : départ de Tafari Mekonnen pour un voyage vers l'Europe.
4 septembre 1924 : retour de Tafari Mekonnen d'Europe.
1925 : création d'une école secondaire portant le nom de Tafari Makonnen.
1926 : instauration d'une taxe de 6 % pour l'éducation sur toutes les importations et les exportations.
1927 - 1928 : Nouveau complot mené par Balcha Safo visant Tafari Mekonnen. La tentative échoue, Balcha est assigné dans un monastère.
2 août 1928 : Traité d'amitié italo-éthiopien.
6 octobre 1928 : Tafari Mekonnen reçoit le titre de "Roi d'Éthiopie, héritier du Trône et Régent plénipotentiaire".
18 août 1929 : Arrivée du premier avion en Éthiopieà Addis Abeba.
1930 : Promulgation du nouveau Code pénal.
2 avril 1930 : Mort de Zaoditou. Tafari Mekonnen est proclamé Negusse Negest.


Article détaillé : Chronologie de l'Éthiopie sous Hailé Selassié I (1930-1974).
Article détaillé : Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste.
Article détaillé : République populaire démocratique d'Éthiopie.

28 mai 1991 : Addis Abeba tombe sans résistance, le FDRPE prend le pouvoir et le régime du Derg est officiellement renversé. Cette date deviendra le jour de la fête nationale. Meles Zenawi assume la fonction de chef d'État d'intérimaire.
3 juin 1991 : des membres du derg font exploser un dépôt de munitions dans le sud-est de la capitale éthiopienne : plus de mille personnes furent tuées, plus de dix mille devinrent sans abri et des incendies furent déclenchées. Cet attentat fut le dernier acte du derg qui disparaîtra définitivement.
Juin - Juillet 1991 : instauration à Addis Abeba d'un couvre-feu du crépuscule à l'aube.
1er juin 1991 : Meles Zenawi organise une conférence de presse : il annonce une nouvelle ère de démocratie et s'engage à convoquer une conférence le 1er juillet afin de nommer un gouvernement de transition et préparer des élections.
6 juin 1991 : Meles Zenawi annonce la formation d'un gouvernement provisoire avec Tamrat Layne comme premier ministre.
7 juin 1991 : l'aéroport international de Bole est rouvert au trafic normal.
18 juin 1991 : dissolution formelle du Parti des travailleurs éthiopiens et de ses organisations associées.
26 juin 1991 : Meles annonce qu'une conférence nationale afin de former un gouvernement de transition sera convoquée le 1er juillet.
16 février 1992 : Découverte des restes de Hailé Selassié dans le sous-sol du palais. Accord avec le FPLE : Assab peut être utilisé sans restriction par l'Éthiopie.
1993 : Rédaction de la nouvelle Constitution.
Janvier 1993 : manifestations des étudiants d'Addis Abeba pour protester contre le référendum prévu en Érythrée. Des étudiants seront arrêtés et l'université sera temporairement fermée.
Avril 1993 : l'université d'Addis Abeba est rouverte. Le référendum sur l'indépendance de l'Érythrée est organisée, le « oui » l'emporte avec 99,8 % des voix.
24 mai 1993 : L'Érythrée proclame officiellement son indépendance.
Décembre 1994 : Une assemblée constituante approuve la nouvelle Constitution.
7 mai - 18 juin et 28 juin 1995 : Les premières élections législatives multipartites de l'histoire éthiopienne assurent au FDRPE plus de 80 % des sièges du Conseil des représentants des peuples.
Août 1995 : La République fédérale démocratique d'Éthiopie (RFDE) est officiellement proclamée.
22 août 1995 : Negasso Gidada devient président de la République.
23 août 1995 : Meles Zenawi devient Premier ministre.
1996 : Meles envoie des contingents de l'armée éthiopienne au Rwanda afin de contribuer au rétablissement l'ordre.
6 mai 1998 : des troupes érythréennes pénètrent dans la ville de Badmé (région du Tigré) déclenchant ainsi la guerre éthio-érythréenne.
Mai 2000 : des pourparlers sont organisés à Alger entre les gouvernements éthiopien et érythréen. À la fin du mois, l'Éthiopie retira ses troupes d'Érythrée marquant la fin de la guerre.
14 mai - 31 août 2000 : les élections législatives sont remportées par le FDRPE.
8 octobre 2001 : Girma Wolde-Giorgis est élu président de la République.
2005 : élections législatives multipartiste remportées par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien
9 octobre 2007 : Girma Wolde-Giorgis est réélu pour un mandat présidentiel de 6 ans.
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L'Arche d'alliance (en hébreu אֲרוֹן הָעֵדוּת, Aron ha'Edout, « Arche du témoignage ») est le coffre qui, selon la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï1.

C'est un coffre oblong de bois recouvert d'or. Le propitiatoire surmonté de deux chérubins, qui en forme le couvercle, est considéré comme le trône, la résidence terrestre de YHWH (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l'arche fut mise dans le saint des saints, la partie la plus centrale du Temple de Salomon. (1 Rois 8:1–Cool.

Sommaire

1 Récit biblique
1.1 Description
1.2 Parcours
1.2.1 Selon le Livre des Maccabées et le Livre de Jérémie
1.2.2 Selon l'Église Orthodoxe éthiopienne
2 Traditions
2.1 Tradition biblique
2.2 L'Arche d'alliance et l'islam
3 Représentations artistiques
4 Spéculations
5 Dans la culture populaire
5.1 Littérature
5.2 Cinéma
5.3 Télévision
5.4 Bande dessinée
5.5 Jeux vidéo
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Articles connexes
7.2 Liens externes

Récit biblique
Description
L'arche d'alliance de la chapelle de l'Adoration (Église Saint-Roch, Paris Ier).

La description de l'arche se trouve dans la Bible :

« Ils feront donc une arche en bois d'acacia, longue de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie, haute d'une coudée et demie.
Tu la plaqueras d'or pur ; tu la plaqueras au-dedans et au-dehors et tu l'entoureras d'une moulure en or.
Tu couleras pour elle quatre anneaux d'or et tu les placeras à ses quatre pieds : deux anneaux d'un côté et deux anneaux de l'autre.
Tu feras des barres en bois d'acacia, tu les plaqueras d'or.
et tu introduiras dans les anneaux des côtés de l'arche les barres qui serviront à la porter.
Les barres resteront dans les anneaux de l'arche, elles n'en seront pas retirées.
Tu placeras dans l'arche la charte que je te donnerai.
Puis tu feras un propitiatoire en or pur, long de deux coudées et demie, large d'une coudée et demie.
Et tu feras deux chérubins en or ; tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire.
Fais un chérubin à une extrémité, et l'autre chérubin à l'autre extrémité ; vous ferez les chérubins en saillie sur le propitiatoire, à ses deux extrémités.
Les chérubins déploieront leurs ailes vers le haut pour protéger le propitiatoire de leurs ailes ; ils seront face à face et ils regarderont vers le propitiatoire.
Tu placeras le propitiatoire au-dessus de l'arche et, dans l'arche, tu placeras la charte que je te donnerai. »

— Récit de l'Exode, chapitre 25 (parasha Terouma), versets 10 à 21
Parcours
Les murs de Jéricho s'écroulent au septième passage de l'Arche d'Alliance précédée par les sept trompettes.

De la sortie d'Égypte jusqu'à l'entrée des Israélites dans le pays de Canaan, l'arche est portée par les Lévites, qui marchent à trois journées devant les autres tribus. Elle fait partie du cortège qui permet la traversée du Jourdain sous la direction de Josué puis de celui qui permet de faire tomber les murailles de Jéricho, lors de sa conquête racontée dans le livre de Josué.

Après l'installation des Israélites, l'arche demeure à Guilgal, puis Silo et Kiryat-Yéarim (Premier livre de Samuel 7:1), et enfin conduite à Jérusalem par le Roi David (I Chron 13, 5-Cool, dans un tabernacle, en attendant la construction du premier temple et d'être placée dans le saint des saints par le roi Salomon.

Après sa mise en place dans le sanctuaire, la Bible n'en fait pratiquement plus mention. De fait, nul ne sait ce qu'il est advenu de l'Arche d'Alliance après la destruction du Temple de Salomon. Diverses hypothèses coexistent2 :
Selon le Livre des Maccabées et le Livre de Jérémie

Si l'on se limite aux textes bibliques, d'après le canon des écritures juives, il semblerait que l'arche, après avoir résidé de nombreuses années dans le temple de Salomon, ait purement et simplement disparu.

On sait, par le témoignage du général romain Pompée, qu'il n'y avait plus d'arche dans le second temple. Il trouva le saint des saints totalement vide. Toutes sortes d'hypothèses ont été émises à ce sujet : certains pensent qu'elle aurait été dissimulée par les prêtres quelque part, dans un des tunnels souterrains du Mont du Temple, ou dans un autre endroit tenu secret jusqu'au moment propice de sa réapparition, lors de la construction du Troisième Temple.

Dans le second livre des Maccabées, on trouve rapportée comme une légende que Jérémie aurait assisté ou participé au camouflage de l'arche lors de la destruction de Jérusalem au VIe siècle avant l'ère chrétienne.

« Il y avait dans cet écrit qu'averti par un oracle, le prophète se fit accompagner par la tente et l'arche, lorsqu'il se rendit à la montagne où Moïse, étant monté, contempla l'héritage de Dieu.
Arrivé là, Jérémie trouva une habitation en forme de grotte et il y introduisit la tente, l'arche, l'autel des parfums, puis il en obstrua l'entrée.
Quelques-uns de ses compagnons, étant venus ensuite pour marquer le chemin par des signes, ne purent le retrouver.
Ce qu'apprenant, Jérémie leur fit des reproches : Ce lieu sera inconnu, dit-il, jusqu'à ce que Dieu ait opéré le rassemblement de son peuple et lui ait fait miséricorde.
Alors le Seigneur manifestera de nouveau ces objets, la gloire du Seigneur apparaîtra ainsi que la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et quand Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré. »

— 2 Maccabées 2:4 - 2:8

On remarque que ce rôle attribué au prophète Jérémie dans le sauvetage de l'arche est en contradiction avec le désintérêt que le prophète marque pour l'arche puisqu'elle ne sera plus nécessaire lors des temps messianiques, la présence de Dieu remplaçant les symboles visibles3 :

« Alors, quand vous serez devenus, à cette époque, nombreux et prospères dans le pays, déclare l'Eternel, on ne dira plus : Arche de l'Alliance du Seigneur ! La pensée n'en reviendra plus à l'esprit, on n'en rappellera plus le souvenir ni on n'en remarquera l'absence : on n'en fera plus d'autre »

— Jérémie 3:16

Le verset suivant (« En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel » Jérémie 3:17) suggère que de retour d'exil à Babylone, les Hébreux ont substitué 
à
 l’arche d'alliance
, désormais disparue, Jérusalem
 vue comme nouveau 
« 
trône
 de
 Yhwh 
»4.
Selon l'Église Orthodoxe éthiopienne
Article détaillé : Église Sainte-Marie-de-Sion.
La chapelle de l'Église Sainte-Marie-de-Sion à Aksoum en Éthiopie où l'Arche aurait séjourné d'après certaines traditions, ou alors serait gardée en ce lieu de nos jours selon d'autres.

D'autres écrits, tels que ceux du Kebra Nagast, nous proposent un autre éclairage : l'Arche aurait été offerte par Salomon à la reine Makeda de Saba à la suite d'une visite à Jérusalem.

La tradition du Kebra Nagast affirme par ailleurs que l'Arche se trouverait toujours dans le saint des saints d'une église chrétienne située à Aksoum : l'Église Sainte-Marie-de-Sion. En fait, après avoir séjourné dans l'Île Éléphantine en Égypte, puis dans une île du lac Tana en Éthiopie, elle aurait été apportée à Aksoum au IVe siècle, lors de la christianisation du pays.

Actuellement, elle serait conservée dans la « chapelle de l'Arche d'alliance », située dans un enclos séparé de l'église Sainte-Marie-de-Sion, sous la protection d'un gardien nommé à vie par son prédécesseur, qui est le seul autorisé à la voir et qui ne sort jamais de l'enceinte. Ni l'empereur d'Ethiopie (assassiné en 1975), ni le président de la République d'Ethiopie, ni même le chef de l'église orthodoxe éthiopienne, ne sont autorisés à la voir.
Traditions
Tradition biblique

Dans la tradition la plus ancienne, elle est appelée « arche de YHWH » ou « arche d'Elohim » et est probablement étendard représentant une divinité.
Dans la tradition deutéronomiste, l'arche est un coffre qui contient les tables de la loi.
Dans la tradition sacerdotale, Moïse construit l'arche dans le Sinaï sur l'ordre de YHWH5.

L'Arche d'alliance et l'islam

Selon la tradition islamique, les exégètes ont longuement écrit sur ce « Coffret », qui serait une caisse en bois précieux serti d'or et contenant la copie authentique de la Torah.

C'est sur ce critère et cette législation authentiquement divine qui devaient mettre un point final aux discussions meurtrières qui divisaient les Juifs d'époque et leur apporter ainsi la « paix » dont ils avaient tant besoin.

C'est à cette copie que le Coran fait allusion quand il demande aux Juifs d'apporter leur Livre pour voir s'il n'est pas en accord avec ce que le Coran leur dit. L'Arche d'Alliance contenant le Pentateuque de Moise (Torah) fut par la suite enlevée aux Juifs par les Philistins après une guerre meurtrière.

L'Arche d'alliance a été citée par le Coran comme preuve du règne de Tālūt (Saül dans la Bible) :

« Et leur prophète leur dit :
"Le signe de son investiture sera que le coffre [l'Arche d'alliance] va vous revenir ; objet de quiétude inspiré par votre Seigneur, et contenant les reliques de ce que laissèrent la famille de Moïse et la famille d'Aaron. Les Anges le porteront. Voilà bien là un signe pour vous, si vous êtes croyants !"6 »

— Quran, Sourate La Vache, no 2, verset 248.
Représentations artistiques

Mosaïques de l'oratoire de Germigny-des-Prés d'époque carolingienne.
Portail nord de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.
Tentures du musée national de la Renaissance à Ecouen.

Le roi David portant l'arche d'Alliance à Jérusalem.
Tableau de Domenico Gargiulo, Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou.

Défilé autour des murailles de Jéricho. Gravure de Julius Schnorr von Carolsfeld.

Représentation d'un ange tenant l'Arche d'alliance. Plafond du transept nord de l'Église des Franciscains à Lucerne, en Suisse.

Bas-relief d'un autel de la cathédrale d'Auch (France), représentant le transport de l'Arche d'Alliance.

Spéculations
L'Arche d'alliance contient les Sifrei Thora .

Selon les textes :

l'arche était accompagnée d'une nuée ;
son pouvoir était immense ;
sa taille était réduite (elle tenait dans un coffre) ;
son poids était proche de 160 à 200 livres, puisqu'il fallait quatre hommes pour la porter ;
sa nature physique interne est inconnue, mais on trouve un texte décrivant un risque mortel à son contact7.

Selon le livre des Rois8, « il n’y a rien dans l’arche, sinon les deux tables de pierre déposées par Moïse à l’Horeb ». Ce récit de l'auteur deutéronomiste suggère que les deux tables remplacent peut-être deux pierres sacrées, comme on le trouve aussi dans des coffres bédouins pré-islamiques9.

Selon le Livre des Chroniques, chapitre 13, « ils arrivèrent à l’aire de Kidon, et Uzza étendit sa main pour saisir l’arche, parce que les bœufs avaient bronché. Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Uzza, et il le frappa, parce qu’il avait étendu sa main sur l’arche ; et il mourut là, devant Dieu. »
Ce passage fait peut-être référence à la pratique dans certaines tribus arabes de remplacer les deux déesses Al-Lat et Uzza par des copies du Coran9.

Selon l'Épître aux Hébreux (9, 4), « il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’alliance »

L'absence de restes matériels a permis de donner libre cours à l'imagination10.
Dans la culture populaire
Littérature

L'Arche d'alliance est un objet de mystère historique dans le roman La Découverte du ciel (1992) de l'écrivain néerlandais Harry Mulisch ; elle constitue un fondement de l'intrigue.
Cinéma

L'Arche d'alliance est l'objet de la quête d'Indiana Jones dans le film Les Aventuriers de l'arche perdue (1981) de Steven Spielberg avec Harrison Ford. Représentée sur une paroi dans Indiana Jones et la Dernière Croisade, elle réapparait lors d'un court plan dans le 4e opus des aventures de l'archéologue Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal lorsque la caisse qui l'abrite est endommagée à la suite d'une course-poursuite.
Télévision

Dans la série télévisée Supernatural, à l'épisode 14 de la saison 11 (The Vessel), un morceau de l'Arche d'alliance est l'un des objets qui contient la puissance de Dieu.
Bande dessinée

Dans la bande-dessinée Une lettre de la maison de Keno Don Rosa, Picsou et ses neveux découvrent le trésor des Templiers, contenant entre autres l'Arche d'alliance.

Jeux vidéo

Au début du jeu vidéo Assassin's Creed, Altaïr et ses hommes entrent en contact avec l'arche pendant une mission dans le temple de Salomon.
Dans le jeu vidéo Bloodrayne, au complexe situé en Argentine, on la trouve dans une caisse (la même que dans Indiana Jones) placée dans une cellule, elle apparait en cassant cette caisse.
Dans le jeu vidéo The Saboteur, une série de mission a pour but de récupérer pour les services secrets anglais une caisse volée par les nazis ; même si l'on ne la voit pas et que son nom n'est pas prononcé, il est grandement sous entendu qu'il s'agit de l'arche d'alliance.
Dans le tout premier jeu vidéo de la saga Tomb Raider, on peut apercevoir l'arche près de la porte d'entrée du manoir de Lara Croft, dans le niveau d'entrainement.
Dans le jeu vidéo Civilization VI, l'Arche d'alliance fait partie des reliques disponibles.

Notes et références

↑ «… il [Moïse] prit la charte et la plaça dans l'arche » (Exode 40,20) ou encore « Et il [Dieu] a écrit sur les tables, de la même écriture que la première fois […] et le Seigneur m'a remis les tables […] je les ai mises dans l'arche » (Deutéronome 10,3/5).
↑ http://bible.archeologie.free.fr/ [archive]
↑ Bible du Rabbinat
↑ (en) Donald E. Gowan, Theology of the Prophetic Books: The Death and Resurrection of Israel, Westminster John Knox Press, 1998, p. 113
↑ Thomas Römer, « Le dieu Yhwh : ses origines, ses cultes, sa transformation en dieu unique » [archive], Chaire des Milieux bibliques du Collège de France, 17 mars 2011, 33 min 30 s.
↑ Quran, Sourate La Vache, no 2, verset 248.
↑ Paul Henri Thiry d'Holbach, De la cruauté religieuse, Paris, 1829.
↑ 1R 8,9 dans la Bible Segond.
↑ a et b Thomas Römer, Le dieu Yhwh : ses origines, ses cultes, sa transformation en dieu unique [archive], Chaire des Milieux bibliques du Collège de France, 17 mars 2011, 38 min 30 s.
↑ Note : voir Théorie des anciens astronautes

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Arche d'alliance, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Tables de la Loi
Tabernacle (Bible)
Propitiatoire
Liste d'objets légendaires

Liens externes

Modia : présentation de l'arche et du sanctuaire
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:30

The Heist (French: Le temps des loups, Italian: Temps des loups, tempo di violenza, also known as Dillinger 70, Time of the Wolves, Carbon Copy and The Last Shot) is a 1970 French-Italian crime-drama film written and directed by Sergio Gobbi.[1][2]
Cast

Robert Hossein : Robert
Charles Aznavour : Kramer
Virna Lisi : Stella
Marcel Bozzuffi :Marco
Madeleine Sologne : Robert's mother
Albert Minski : Albert
Geneviève Thénier : Geneviève
Monique Morisi : Janine
Henri Crémieux : Le proviseur
Antonio Passalia : Lucien
Roger Coggio : L'aubergiste
Fred Ulysse : Jean
Félix Marten : Le patron du cabaret
Robert Dalban : Le garagiste
Jacques Castelot : Le juge d'instruction

References

Roberto Chiti; Roberto Poppi; Enrico Lancia. Dizionario del cinema italiano: I film. Gremese, 1991. ISBN 8876059350.

Georges Guarracino. L'écran provençal: Histoire et géographie du cinéma en Provence-Côte d'Azur. Équinoxe, 2006. ISBN 2841355527.

External links

The Heist at the Internet Movie Database
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:30

Les Rois du soleil (titre original : Kings of the Sun) est un film américain réalisé par J. Lee Thompson, sorti en 1963.

Sommaire

1 Synopsis
2 Commentaires
3 Fiche technique
4 Distribution
5 Liens externes

Synopsis

À une période floue de l'histoire maya, un jeune roi, Balam, brave, sage et pacifique s'enfuit avec son peuple face à l'armée du cruel Hunac Ceel. Ils arrivent sur une terre inconnue. Un chef indien Aigle Noir, lui aussi brave et sage, est fait prisonnier. Promis à un sacrifice humain, il est gracié par Balam que cette tradition rebute et qui pense que les dieux apprécient surtout que les hommes se montrent solidaires et travailleurs. Pourtant la troublante Ixchel qui séduit les deux hommes ramène bien vite la discorde. Les deux peuplades se dispersent. C'est alors que débarque Hunac Ceel et ses guerriers avides de sang. Balam fait front, vite submergé. Aigle Noir et son peuple décident de lui porter assistance. Hunac Ceel est tué, son armée défaite mais Aigle Noir paie aussi de sa vie. Avant que de fermer les yeux, il exhorte Balam à se montrer ferme pour jamais sur la question du sacrifice humain.
Commentaires

Bénéficiant de larges moyens, un réalisateur affranchi qui signa entre autres, Les Canons de Navarone, d'un musicien auquel nous devons les partitions solaires de La Grande Évasion et de Les Sept Mercenaires[Quoi ?], ce film, ulcéré de kitsch, trouve son grave propos moins dans l'aventure que dans la lutte aux traditions inutiles, navrantes et barbares. Yul Brynner et George Chakiris sont d'une grande vérité.
Fiche technique

Titre : Les Rois du soleil
Titre original : Kings of the Sun
Réalisation : J. Lee Thompson
Scénario : Elliott Arnold et James R. Webb
Production : Lewis J. Rachmil
Musique : Elmer Bernstein
Photographie : Joseph MacDonald
Costumes : Norma Koch
Montage : William Reynolds
Pays d'origine : États-Unis
Format : Couleurs - 2,35:1 - Mono
Genre : Aventure, historique
Durée : 108 minutes
Date de sortie : 1963

Distribution

Yul Brynner (V.F : Georges Aminel) : Chef Aigle Noir
George Chakiris (V.F : Jean-Louis Jemma) : Balam
Shirley Anne Field (V.F : Martine Sarcey) : Ixchel
Richard Basehart : Ah Min
Barry Morse (V.F : Louis Arbessier) : Ah Zok
Leo Gordon (V.F : Pierre Collet) : Hunac Ceel
Ford Rainey (V.F : Jacques Berlioz) : Le Chef
Brad Dexter (V.F : André Valmy) : Ah Haleb
Armando Silvestre (V.F : Georges Atlas) : Isatai
Rudy Solari (V.F : Jean-Pierre Duclos) : Pitz
James Coburn (V.F : Jean-Claude Michel) : Narrateur

Liens externes

(en) Les Rois du soleil sur l’Internet Movie Database

[masquer]
v · m
J. Lee Thompson
Réalisateur Murder Without Crime (1950) · The Yellow Balloon (1953) · The Weak and the Wicked (1954) · Pour le meilleur et pour le pire (1954) · An Alligator Named Daisy (1955) · L'Abominable invitée (1955) · Peine capitale (1956) · The Good Companions (1957) · La Femme en robe de chambre (1957) · No Trees in the Street (1958) · Ice-Cold in Alex (1958) · Aux frontières des Indes (1959) · Les Yeux du témoin (1959) · L'Homme des fusées secrètes (1960) · Les Canons de Navarone (1961) · Les Nerfs à vif (1962) · Tarass Boulba (1962) · Les Rois du soleil (1963) · Madame Croque-maris (1964) · L'Encombrant Monsieur John (1965) · Le Démon est mauvais joueur (1965) · Le Mystère des treize (1966) · L'Or de MacKenna (1969) · Before Winter Comes (1969) · L'Homme le plus dangereux du monde (1969) · Country Dance (1970) · La Conquête de la planète des singes (1972) · La Bataille de la planète des singes (1973) · Huckleberry Finn (1974) · The Reincarnation of Peter Proud (1975) · Monsieur St. Ives (1976) · Le Bison blanc (1977) · L'Empire du Grec (1978) · Passeur d'hommes (1979) · Cabo Blanco (1980) · Happy Birthday to Me (1981) · Le Justicier de minuit (1983) · L'Enfer de la violence (1984) · L'Ambassadeur : Chantage en Israël (1984) · Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon (1985) · La Loi de Murphy (1986) · Le Temple d'or (1986) · Le justicier braque les dealers (1987) · Le Messager de la mort (1988) · Kinjite, sujets tabous (1989)
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:31

Niveaux d'interprétation

« (..) la Langue des Oiseaux ne peut s’apprendre avec les Sens, la mémorisation. Elle ne se laisse pas dévoiler non plus avec la logique limitée du connu actuel. Le mot, la lettre, sont des « koans » déployant, et basés sur, une logique plus logique que la logique officielle ! » : Yves Monin dans son livre Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux pointe là un autre niveau d'interprétation de la langue des oiseaux correspondant à la symbolique graphique et non plus phonétique. En somme la lettre, sa forme en elle-même et dans le mot, combinée avec le sens du mot, recevrait une signification souvent cosmogonique ou ésotérique.

Monin remarque à ce propos que le mot « O.I.s.E.A.U » a la particularité de faire appel à toutes les voyelles. Or, pour les kabalistes, les voyelles sont les lettres du fondement de la création (voir ci-après pour l'explication), comme si en soi il résumait l'essence du cosmos, de là une hypothèse de l'origine de l'expression « langue des oiseaux », non en référence aux volatiles mais au fait qu'elle prend part au plan gnostique.
Un jeu de lettres
Beham, (Hans) Sebald (1500-1550), Grammatica

La « langue des oiseaux » donne une signification particulière aux lettres ; elle s'apparente en cela à la Kabbale qui voit dans chaque lettre une représentation iconique et graphique d'un concept existentiel ou divin, de l'ordre du « cosmos » : le a est la loi, le e le monde. Dante Alighieri, dans son Enfer cite :

« Avant ma descente au deuil infernal / I s'appelait sur la terre le Bien (Suprême) »

Cette conception est à l'origine de certaine lecture occultiste de textes fondateurs comme l'œuvre de Rabelais Pantagruel, dite fondée sur la langue des oiseaux. Les personnages de Grand Gousier, Gargamel, Gargantuas, etc. tireraient leurs initiales de la lettre G représentant la recherche intérieure en langue des oiseaux. En effet, la lettre G est comme retournée sur elle-même. Le P de Pantagruel représenterait alors la quintessence, c'est-à-dire le cinquième élément, en plus des éléments terre eau feu et air, symbole alchimique de la Totalité.

Le S par exemple représente, lui, la recherche « dans tous les sens », sans axe (au contraire du P, qui possède un axe, symbole de l'axis mundi).

Le A symboliserait la création alors que le Z relie les plans céleste et terrestre.

Quant au V il représente une sorte d'entonnoir, la figure symbolique du verre, du vase (le Saint Graal est une des figures possibles) ou encore de l'athanor, ce contenant mystique des alchimistes. De là l'interprétation que les noms données aux eaux minérales commencent toutes par la lettre V telles : Vichy, Vittel, Volvic, Évian ; le dicton latin « In vino veritas » enfin renforce la symbolique comme le souligne Christian Dufour dans son livre Entendre les mots qui disent les maux (2001).

W. John Weilgart a repris cette symbolique des lettres dans la constitution de la langue AUI, langage crée pour communiquer avec les extra-terrestres.
Un jeu de mots

La langue des oiseaux fonctionne sur le registre de la spontanéité et de la compréhension directe.

Un exemple classique des jeux de mots permis par la langue des oiseaux est le nom des auberges : « au lion d'or », nom très fréquent dans le métier. Cette pratique tirerait son origine de l'analphabétisme des voyageurs de l'époque qui, afin de savoir où trouver l'auberge, se contentaient de lire phonétiquement l'enseigne (ce qui donne, si l'on décode les syllabes de façon plus lente : « au lit on dort »)

Luc Bige, dans son Petit dictionnaire en langue des oiseaux. Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres dresse une liste de ces expressions courantes tenant du double sens. Il montre également qu'à chaque mot les possibilités augmentent, et qu'à partir d'une phrase simple on peut, selon diverses méthodes (déconstruction des syllabes, homographes, homophonie, champs sémantiques...), obtenir à chaque fois des phrases d'autres sens. Il prend notamment l'exemple du syntagme simple : « Ma chandelle » qui peut donner :

ma chan d'elle > elle m'a chanté > mon chant qui vient d'elle >

mon chandail

ma champ d'elle > mon champ qui vient d'elle

mâ(che) champ d'elle > mâche (laboure, etc.) son champ

mâ(che) chant d'ailes > le chant de ceux qui ont des ailes

À chaque mot, les possibilités de sens sont innombrables, constat renforcé par la nature de la langue française.
Néologismes et fausses étymologies

La langue des oiseaux peut également se reposer sur des éléments latins et grecs, utilisés dans les néologismes scientifiques notamment (technique de la « composition », par opposition à l'étymologie naturelle). Le mot codé acquiert ainsi une interprétation davantage mystique et abstraite :

Par exemple, pour le mot « chandelle », on peut le décomposer en « chan-dele » renvoyant aux morphèmes :

« chan » connoté au substantif « chant »,
« dèle » du grec dêlos qui signifie « apparent ».

On obtient ainsi un sens créé de toutes pièces à la signification propre (« chant apparent »), partagée et réceptionnée que par ceux connaissant le procédé. Cette technique accroît encore le nombre de possibilités de la langue de voir du sens codé dans chaque mot. Elle est à rapprocher du phénomène populaire de la « fausse étymologie ».

Ce procédé est connu des alchimistes ; Paracelse notamment enrichit ses traités de nombre de concepts inventés sur des racines grecques et latines, renvoyant à des sonorités de la langue française, et donc à des mots aux sens précis, non référencés dans le lexique.
Anagrammes

La langue des oiseaux, en plus des possibilités phonétiques, de la forme des lettres et des racines des langues étrangères, use de la permutation des lettres du mot. Les anagrammes sont monnaie courante dans les textes codés. Le patronyme « Rachel » par exemple renvoie au nom de « Charles » dans le cas d'anagramme simple. Mais on peut aussi étendre l'extension du mot à un inventaire de lexiques proches, par la méthode anagrammique du scrabble : le mot « chandelle » renvoie alors à « chaldeen », « allèche », « chenal », « nacelle», etc.

Les permutations étant innombrables, le codage ne peut se faire sans une clé de cryptographie.
Thèmes de la langue des oiseaux
Noms de lieux

La ville de Lyon est au centre de la France, c'est par ses routes que nous (re)« lions » le pays.
Noms anatomiques ou médicaux

Nombreux dont les homonymes et faux-amis complémentaires. Par exemple « dent » (du latin dens) est l'outil qui rentre « dans » (du latin intus) la nourriture pour qu'elle soit digérée « dans » le corps. L'ouvrage de Michel Odoul regorge de ce genre d'analogies entre « mots » & « maux ». Par exemple, les problèmes de « genoux » seraient liés à la sociabilité, c'est-à-dire aux liens entre le « je » et le « nous »27.
Dans les comptines
Pierrot selon Watteau

Les comptines, comme les contes, ont une origine ésotérique certaine. À l'origine, ils ne s'adressaient pas aux enfants mais aux initiés ou aux apprentis. Nombre de références à l'alchimie sont codées au sein des comptines qui sont des mises en histoire dramatique des phases de la quête d'initiation. On peut ainsi voir la célèbre comptine « Au clair de la lune / Mon ami Pierrot » comme un texte codant un autre texte sous-jacent. Le texte originel est :

Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de Feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu

On peut voir alors un autre texte, lu selon la langue des oiseaux :

Au clerc de la lune
Mon ami pie héraut
Prête mots à ta plume.
Pour écrire un mot :
Mâche chant d'ailes, et mots heurte.
Jeu n'est plus de feu,
Ouvre mots à ta porte.
Pour l'âme, hourde d'yeux.

Ce texte contient un message codé et ésotérique qui peut se décomposer comme ci-après :

« Au clerc de la lune » fait référence au messager de l'ombre, le « clerc » étant habillé d'une soutane noire, proche de la nuit. Les versions très anciennes de cette chanson indiquent le mot « lume » et pas « lune », c'est-à-dire « lumière » en français moderne. Le « clerc de la lume » deviendrait alors « le gardien de la lumière », entendu comme « lumière intérieure ». « Mon ami pie héraut » : le clerc est le porteur du message qui est la « pie hérault » qui peut s'entendre comme la source d'inspiration : l'oiseau qui annonce une vérité. « Prête mots à ta plume » fait référence symboliquement aux mots comme des sens volatiles, à interpréter dans un sens figuré, aérien comme les oiseaux. « Mâche chant d'aile, et mots heurte» enjoint à briser la structure des mots pour en faire ressortir le sens phonétique, but de la langue des oiseaux. « Jeu n'est plus de feu » : il existe un sens caché dessous, une autre lumière, « defeü » signifiant en ancien français « misérable » (« je n'est plus misérable »). « Ouvre mots à ta porte » appelle à accepter les mots comme ils sont. Enfin, « Pour l'âme, hourde d'yeux » s'entend : si l'on veut connaître l'initiation, il faut ouvrir les yeux, savoir regarder, ce qui renvoie à la condition de spontanéité nécessaire au décodage de la langue des oiseaux.
Linguistique et langue des oiseaux

Les mécanismes linguistiques mis en œuvre dans la langue des oiseaux sont nombreux ; on peut citer :

La connotation et les champs sémantiques : le mot renvoie à tout un tissu de synonymes proches ou éloignés, ou, au-delà, vers des concepts ou mots par analogie proches.
La permutation des lettres : anagrammes, palindromes surtout, verlan également.

palindrome fondé sur le carré Sator

L'homophonie (le mot a le même son qu'un autre).
L’étymologie dans une certaine mesure, pour le cas des néologismes ou des mots à racines étrangères.
La correspondance, au niveau graphique : la lettre cherche à ressembler à la chose évoquée (dans « éclair » par exemple on peut voir le l comme l'éclair s'abattant).
L’harmonie imitative via le jeu des sonorités : par assonance et allitération le mot cherche à imiter le son réel (comme dans : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » avec le son /s/ évoquant le serpent, de Jean Racine, Andromaque,acte V, sc.5).
L'association d'idées et la synesthésie (association de sens perceptifs).

Ces différents critères en font un outil d'interprétation de sens, notamment employé en mythanalyse, dans la démarche dite d'amplification d'un texte.

L'ouvrage de Bige, Petit dictionnaire en langue des oiseaux. Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres dévoile les méthodes créatives pour constituer des jeux de mots symboliques, méthodes qui tiennent indéniablement de la grammaire et de la syntaxe combinatoires. Il propose d'abord de commencer par écrire le mot ou de constituer une périphrase, puis, syllabe par syllabe, d'écrire toutes les possibilités et « dans tous les sens » afin de dévoiler l'ensemble des connotations. Bige donne également comme possibilité d'utiliser le « verlan » (écrire les syllabes dans l'ordre inverse) ou le palindrome (lecture dans les deux sens du mot, avec deux significations différentes). La phase suivante est celle de la suggestion d'autres mots qui ressemblent, ou de les compléter au besoin et selon la symbolique que l'on souhaite suggérer. Enfin, la langue des oiseaux étant avant tout phonétique, Bige conseille de lire à voix haute les mots construits afin de favoriser les échos phoniques et les significations cachées.
En littérature
Jonathan Swift, maître des jeux de mots

Les recours de la littérature à la langue des oiseaux sont divers et variés. Pour Fulcanelli28 : « Les œuvres de François Rabelais et celles de Cyrano de Bergerac, le Don Quichotte de Miguel de Cervantes, les Voyages de Gulliver de Swift, le Songe de Poliphile de Francesco Colonna, les Contes de ma mère l'Oye, de Charles Perrault » sont fondés sur les jeux de mots de cette langue secrète. Cyrano de Bergerac dans Les États et empires du soleil rencontre un oiseau merveilleux qui lui parle en chantant et qui cite certains poètes ayant réussi à parler la langue des oiseaux comme Apollonios de Tyane, Anaximandre ou encore Ésope.

Pour Richard Khaitzine, dans La langue des oiseaux, les poèmes d’amour courtois sont écrits en langue des oiseaux, qui est une langue avant tout positive, heureuse, « qui chante » le Gai Savoir.

Les contes philosophiques dissimulent également un double sens, par le jeu des sonorités et des patronymes, par les fausses étymologies aussi. Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver , a d’ailleurs publié un livre sur le « pun », ou art anglais de faire des jeux de mots, ce qui témoigne de sa connaissance de la langue des oiseaux, en 1719, intitulé l’ Ars punicat, the Art of punning or the Flower of languages in 79 rules (l'art punique art du calembour, ou la fleur des langues en 79 règles) , qui peut se traduire par « l’Art du Calembour ». Swift serait ainsi, pour Gérard de Sède, le créateur de la langue « punique » (de « pun » : calembour, non de « punique « ), langue qui « par ses jeux de mots, savait créer les noms propres d’hommes ». L'abbé Boudet s'en serait ainsi inspiré pour coder les noms de lieux mystérieux de son traité. À la suite de Swift, sur son modèle, le comte Joseph de Maistre code ses ouvrages et ses références toponymiques.

Les contes pour enfant ont également recours aux jeux de mots. Roald Dahl dans Le Bon Gros Géant lui fait ainsi dire : « savouricieux, exécrignobles, sanglier et singulier, autruche et Autriche, goût volatile », bon exemple de langue des oiseaux.
Pseudonymes
le Sator forme des anagrammes

De pratique courante en littérature, l'usage d'un pseudonyme permet de contourner la censure ou de protéger sa vie privée. Certains voient dans les pseudonymes des codes permettant d'en dire davantage sur la personnalité ou l'influence de l'auteur. Ainsi le pseudonyme de Jean-Marie Arouet dit « Voltaire » s'expliquerait soit par une anagramme phonétique d'Airvault, nom d'un bourg poitevin d'où est originaire sa famille, ou de « révolté » : révolté devient re-vol-tai, qui donne Voltaire, soit enfin en référence à la locution en ancien français signifiant « celui que l'on voulait-faire-taire » (vol-taire) à cause de sa pensée novatrice.

Le pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin « Molière » a donné lieu également à nombre d'hypothèses ésotériques. On peut y voir l'expression ironique « Mots lient air » renvoyant à la symbolique du tarot et au sens de la langue des oiseaux. Sa pièce Les Femmes savantes semble mettre en scène, en effet, des personnages dont le nom est directement inspiré par la langue des oiseaux : « Trissotin » peut signifier « trois fois sot comme l'abbé Cotin », l'abbé Cotin incarnant à l'époque la Préciosité. Autre exemple, le personnage de « Bélise » pourrait s'entendre comme « bêtise » en raison de sa naïveté et de sa sophistication de langage.

Ainsi, les pseudonymes sont souvent formés sur des anagrammes apportant un sens nouveau à la personnalité de l'auteur, qui ainsi se dissimule tout en révélant une face cachée.
Isotopies littéraires

On a souvent cherché les « clés » de certaines œuvres littéraires dont les personnages représentent des personnalités historiques, critiquées par l'auteur. C'est le cas des portraits de Jean de La Bruyère ou des personnages des romans fleuve de la Préciosité ou des Lumières. En plus de cela, des auteurs construisent le nom de leurs personnages au moyen d'un codage général témoignant de leurs visions du monde.

Ainsi a-t-on pu voir dans les personnages dont le nom se termine par le son /er/ en référence à l'élément « air » dans l'œuvre de Marcel Proust (Cambremer, Albert, Pierre, Robert, Gilberte, entre autres) une résurgence inconsciente de l'asthme de l'auteur. Une telle présence de lexiques se rapportant à un domaine ou à un champ sémantique se nomme, lorsqu'elle est structurée subtilement, isotopie. Elle peut être néanmoins perçue comme une faute de l'auteur ; Gérard de Nerval par exemple ne cesse de commettre la même erreur de graphie en dupliquant la lettre R29

Les surréalistes font également usage de cette possibilité de la langue des oiseaux : induire et suggérer inconsciemment (de manière subliminale) un sentiment ou une impression par l'emploi de sonorités ou de mots symboliques, codés au moyen d'un réseau de renvois et d'échos. L'utilisation en poésie des assonances et allitérations et d'autres figures de style permet des jeux de mots complexes. André Breton dans La clé des champs (1953) parle d'un langage des oiseaux, « idiome phonétique fondé uniquement sur l'assonance » utilisé dans la Kabbale. Nul doute que les surréalistes ont su réutiliser le « langage alchimique » du Moyen Âge : « le tout pour le Surréalisme a été de se convaincre qu'on avait mis la main sur la « matière première » (au sens alchimique) du langage30. »

C'est le cas d'écrivains comme Raymond Roussel, Alfred Jarry (avec son Ubu roi), Maurice Leblanc, le poète Pierre Albert-Birot et Gaston Leroux.

Bien au-delà de la simple isotopie, certains auteurs se plaisent à bâtir une langue propre à leur univers. 'Jennifer Hatte dans La langue secrète de Jean Cocteau. La mythologie personnelle du poète et l'histoire cachée des Enfants terribles, montre que le poète moderne a construit consciemment ou pas une langue secrète, faite d'images et d'échos phoniques qui n'est pas sans rappeler les poèmes codés de la Résistance française sous l'Occupation, dont le poème Les Yeux d'Elsa de Louis Aragon donne un bon exemple des possibilités interprétatives. Certains messages radiodiffusés à la BBC, la radio anglaise pendant la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l'existence a priori d'un code convenu entre les résistants français et le commandement, usent de la langue des oiseaux ; par exemple la phrase « Les noix sont sèches » fait référence au Bombardement de la gare de triage de Noisy-le-sec31.

Signalons la conversation avec des oiseaux qui a lieu dans le film de Pier Paolo Pasolini Uccellacci e Uccellini (des oiseaux petits et grands) de 1966 et enfin le travail sur le langage du plasticien Jean Daviot qui enregistre l'envers de l'envers de la voix et dont l'une de ses vidéos « Les cris de mésanges » parle de la langue des oiseaux.
Notes et références

↑ « Langue des corbeaux » in Dictionnaire des langues imaginaires.
↑ a et b « La Langue des oiseaux » [archive], Cript Kabbale (consulté le 29 décembre 2010), p. 1.
↑ Siculus Diodorus, Histoire universelle de Diodore de Sicile (MDCCXXXVII-MDCCXLIV [1737-1744]) [archive].
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. II, p. 267.
↑ « Toute la création peut se résumer dans le seul tracé du nom d'Allah » [archive] sur soufisme.org.
↑ « L’Affaire Fulcanelli » [archive], sur fulcanelli.info (consulté le 15 juin 2016)
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 159.
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 164.
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 167.
↑ « Le rébus de l'église de saint Grégoire-du-Vièvre » [archive], sur hdelboy.club.fr.
↑ « Blasons alchimiques &site=hdelboy.club.fr » [archive].
↑ Le Mystère des cathédrales, t. I, p. 55.
↑ Le Mystère des cathédrales, t. I, p. 56.
↑ Chapitre III : « La langue punique » (au sujet des langues africaines).
↑ La vraie langue celtique, p. 105.
↑ a et b p. 112.
↑ p. 92.
↑ Coran, XXVII, 15.
↑ Voir notamment : L'Université du symbole [archive] et l'Association Hestia Falcignel [archive].
↑ Écrits, éditions du seuil, 2 vol., Paris, 1966, réed. 1999.
↑ www.cgjung.net[réf. incomplète]
↑ Coran teint, souriate XXIII, "gazouillis", p. 191.
↑ Atalante fugitive, p. 309.
↑ La Voie de la Transformation, p. 299.
↑ La Voie de la Transformation, p. 300.
↑ La Voie de la Transformation, p. 325.
↑ Michel Odoul, Dis-moi où tu as mal : le lexique, Paris, Albin Michel, 2003
↑ Les Demeures Philosophales, t. II, p. 269.
↑ Richard Khaitzine, « Le rebis... de Gérard de Nerval à Raymond Roussel » [archive], sur triplov.com.
↑ José Pierre, André Breton et la peinture, L'Âge de l'homme, coll. « Cahiers des Avant-Gardes », 1987 (lire en ligne [archive]), p. 279.
↑ « Ici Londres - Les messages personnels de la BBC » [archive], sur doctsf.com.

Voir aussi
Articles connexes

énochien
linguistique
liste de langues
langues par famille
langues construites
Cabale graphique
Cryptolecte
Cryptophasie
Cryptologie
Cryptographie
Dag le Sage
Glossolalie
Histoire de la cryptographie
Poème holorime
Cratylisme

Liens externes

Un site web généraliste sur la langue des oiseaux
Articles du site de Emmanuel-Yves Monin, auteur et formateur
L’alphabet des oiseaux (pdf) de Robert-Régor Mougeot

Bibliographie

Grasset d'Orcet, Matériaux cryptographiques, Tome Premier, recueillis et assemblés par B. Allieu et A. Barthélémy, 1983
Fulcanelli, Les demeures philosophales et Le Mystère des Cathédrales, Ed. Jean-Jacques Pauvert, 1979
Yves Emmanuel Monin, Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux, 1re édition, Le Point d'Eau édit., 1982. 6e édition, Y.Monin édit., 2006.
Yves Monin (Emmanuel), Traité de Réintégration des Structures de l'Existence (commentaires de Hiéroglyphie, de Langue des Oiseaux et de Grammaire), Auto-édition, 1993. (ISBN 2-910097-00-5)
Attar (Farîd-ud-Dîn), Le langage des oiseaux, Paris, Albin Michel, traduit du persan par Garcin de Tassy, 1996
Henry Boudet, La vraie langue celtique, Ed. Belisane, facsimilé de 1886.
Luc Bige, Petit dictionnaire en langue des oiseaux.Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres, (ISBN 978-2912668-31-Cool, Éditeur : Janus, Collection : Systèmes Du Monde, 2006
Richard Khaitzine, La langue des oiseaux : Quand ésotérisme et littérature se rencontrent, Poche, Dervy 2007, (ISBN 2-84454-507-6)
Baudouin Burger, La langue des oiseaux - le sens caché des mots, éd. LE DAUPHIN BLANC, 2003, (ISBN 2-89436-097-5) et La langue des oiseaux - à la recherche du sens perdu des mots, éd. L.Courteau (Québec), 2010, (ISBN 978-2-89239-334-7)
René Guénon, Symboles de la Science sacrée, coll. « Tradition », Éditions Gallimard, 1962
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptyMar 15 Nov à 10:31

Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t41-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier

Profils des Juges du Secourisme et
la république de l'Olivier.

Chére Minouska, Féline de Pierre et Yvette et toutes les bonnes volonté(e)s

Je regarde le temps différemment après la mort de Athéna la chatte Bleue.
De longues années à voyager; à travailler et à écrire... Tel un Spartiate, je me suis emprunt à une apogée sur la compréhension du monde qui m'entourai de ses richesses; J' y ai rencontré des lueurs, des affronts et des forces.

Je regarde celle qui a su réveiller la force de réveiller ces écrits que j'ai voulu sauvegarder par le fait que après
tout, aide toi et le ciel te répondra: Et je dois dire que ma volonté fut exaucer... Alors je regarde Minouska, une chatte qui a recueilli mon cœur en lambeau lors de la guerre ou intifada, si vous préférez:

Le Juge Suprême de la république de l'Olivier est un personnage
qui doit s'informer et accueillir la Parole de l'un et de l'Autre. Il se doit d'écrire des vers, des proverbes, des espoirs, des fables car notre peuple aime cela: Ni fouet, ni chaines ! être sérieux devant les nuages gris !
Car l'arbre peur garantir notre fraternité et la justice de l'eau propager la diversités des écritures des forets donc vers la connaissance et Yahvé... La République est le pilier de l’Âme dans le sens où il s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première du Juge Suprême de la République de l'olivier.

Dans la vallée du Nil à la plaine des cèdres; le juge suprême doit présenter ses hontes et ses espoirs... je vous fait part de mon expérience... Nuls réponses dans un premiers temps ne se fit entendre alors j'envoyai des mouettes, des chouettes et des canaris sous forme de lettre tel un oiseau qui apprends son premier envol.

Alors sous forme de mirage pour certains et pour d'autres, cela s'appelle un message. Je me fis ce constat et que la volonté en soit ainsi si il ne veulent pas entendre;

"Propage la Connaissance des serments car ce sont les hommes qui s'entretuent par leur entreprise, leur volonté et leur désir! Car certains vomissent sur la fraternité voilà un maillon de haine du trois en un délivré par le vieux coq... Rétablit l'apprentissage de l'Espérance sur l'apprentissage de marcher ! La canne de l'age n'est pas un spectre; elle est une source d'eau ! Tu apprendra à entendre ta douleur devant la faim ! Nous sommes des étapes et en cela cherche le fait d'exister ! La République est le pilier de l’Âme dans le sens où elle s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première !

Ecrit de
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MessageSujet: Re: Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca   Yul Brynner, L'Afrique, la Reine de Saba et Y'becca EmptySam 19 Nov à 3:22

Quelle est la mission de l'état, de l'individu et de l'utopie ,

Elles et Ils sont les institutions du secourisme et doivent répondre aux demandes de la Citoyenneté. Ce qui peut sembler navrant; c'est la parution de l'affrontement... C'est l'effort des sens face aux déterminismes des courants entourant, intérieur et extérieur... La Femme et l'Homme se plongent dans le tourbillon sans réaliser qu'il peut ou pourrai le contourner... Il peut ainsi réparer plus vite et plus rapidement tout en respectant le savoir faire et la main d’œuvre issu de l'apprentissage et l’autodidacte. Telle, avec ou sans raison, cette femme ou cet Homme pourraient devenir très intéressant: C'est à l'état de dire ces choses là mais l'état est une forme utopie. Même une machine peut dire qu'elle issue d'inventeur plutôt que d'être la propriété d'un brevet. Ce mécanisme s'appliquent aussi aux robots. Car oui, Le caractère humain, l'animal, la machine et le robot ont plus de valeur qu'une valeur d'état établi par un comité restreint. L'aspect de défense commune est un aspect universelle car il implique l'aspect militaire tout comme l'aspect civil. En effet le donjon demeure dans le château fort: L'aspect humaniste doit être conserver dans la République car celle ci sépare et répare les cris et les gifles, Tout age et toutes volontés accentue son message de fraternité, d’égalité et de liberté.

La République s'est une bibliothèque où l'amour figure comme l'autocritique et l'évolution. Chacun ne peut tout accumuler par principe de transition car ce fut le souhait du peuple antique et du mariage. Par ainsi, la portée est de transmettre réellement les travaux pour permettre un réel constat de l'aménagement secouristes, médicales, militaires, d'habitations, d'emploi public en incluant l'aspect du secteur privé dans la légalité des droits de la Femme et de l'Homme, de protection juridique dans les divorces, accidents du travail, de contrainte morale, d'abus physiques, sur les moyens de transports permettant à tous le moyens de se déplacer dans un aspect physique en respectant le prix de vie, que la haute technologie sois abordable envers tous et chacun à un prix modéré pour ainsi permettre une meilleur surveillance sur l'égalité des chances pour l'aspect physiques et morales des individus, associations, organismes, entreprises et structure étatiques. Ces mesures montreront de l'élasticité d'aujourd'hui démontre que la plénitude ne fus pas "ou jamais atteint" d'une manière déterminée ni même indéterminée. Le Luxe fut utilisé comme une arme et fausse sur la modernité
de l’intérêt au détriment sur le concept de caractère propre du projet défini par un architecte, un penseur et d'un ouvrier; Le luxe favorise l'architecte sur l'ouvrier par le concept d'une vision chimérique établi par le concept du droit féodal. Il suffit...

La République et ses Organismes Public tout comme Privé ont des rôles de rigueur, d'alternance et de travail sur le bien commun. Car, La République s'est une bibliothèque où l'amour figure comme l'autocritique et l'évolution. Chacun ne peut tout accumuler par principe de transition car ce fut le souhait du peuple antique et du mariage. Par ainsi, la portée est de transmettre réellement les travaux pour permettre un réel constat de l'aménagement secouristes, médicales, militaires, d'habitations, d'emploi public en incluant l'aspect du secteur privé dans la légalité des droits de la Femme et de l'Homme, de protection juridique dans les divorces, accidents du travail, de contrainte morale, d'abus physiques, sur les moyens de transports permettant à tous le moyens de se déplacer dans un aspect physique en respectant le prix de vie, que la haute technologie sois abordable envers tous et chacun à un prix modéré pour ainsi permettre une meilleur surveillance sur l'égalité des chances pour l'aspect physiques et morales des individus, associations, organismes, entreprises et structure étatiques.

Ainsi, L'individu figurera à sa place au Panthéon à coté d'un vrai principe de la République:
La Paix et les Peuples tout en conservant son propre individu.

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