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 LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT.

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yanis la chouette




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MessageSujet: LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT.   LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT. EmptyJeu 26 Oct à 3:32

26 octobre 1795
La Convention cède la place au Directoire

Le 26 octobre 1795, la Convention cède la place au Directoire. Par ce changement de régime, les conventionnels modérés, ou Thermidoriens, qui ont renversé Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) veulent signifier la fin de la Terreur et de la Révolution.

Ils décrètent une amnistie générale, abolissent toutes les poursuites judiciaires « portant sur des faits purement relatifs à la Révolution » et élargissent les détenus politiques à l'exclusion de ceux qui ont participé à l'insurrection royaliste de Vendémiaire, trois semaines plus tôt.

Symboliquement, la place de la Révolution, ci-devant place Louis XV, change son nom pour celui de place de la Concorde. C'est encore le nom que porte ce haut lieu de Paris où fut installée la guillotine sous la Terreur.
Gabriel Vital-Durand
Une nouvelle Constitution

Les députés votent la Constitution du 5 Fructidor de l'an III (22 août 1795) qui sépare très strictement les pouvoirs législatif (la confection des lois) et exécutif (l'exécution des lois et le gouvernement du pays).
– Le pouvoir législatif :

Il est confié à un Corps législatif constitué de deux assemblées : le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens, au nombre de 250, ainsi nommés parce qu'ils doivent avoir plus de 40 ans.

Les Cinq-Cents doivent se contenter de faire des propositions de lois. Les Anciens votent sur ces propositions pour les transformer en lois. Les deux assemblées sont destinées à se neutraliser l'une l'autre et à éviter le retour de la dictature comme à l'époque de la Convention montagnarde. Elles sont renouvelables par tiers tous les ans.
– Le pouvoir exécutif :

Il est confié à un Directoire de cinq membres âgés d'au moins 40 ans. Chaque année, l'un d'eux est changé par tirage au sort ! Les Directeurs sont désignés par les Anciens sur une liste de dix candidats proposés par les Cinq-Cents. Ils n'ont aucun pouvoir sur les assemblées.

Les premiers Directeurs sont Paul Barras, Jean-François Reubell, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, Lazare Carnot et Étienne-François Le Tourneur (les trois premiers assument la réalité du pouvoir ; Barras seul conservera sa fonction pendant toute la durée du régime).
Des électeurs sous contrôle

Le mode d'élection du Corps législatif ne relève que de très loin des règles démocratiques usuelles :

À la base, dans les cantons, les hommes de plus de 21ans qui paient un impôt élisent un électeur pour 200 citoyens. Ces électeurs doivent avoir 25 ans et justifier d'un revenu conséquent. C'est à eux qu'il appartient de désigner :
- les futurs membres des assemblées ainsi que les juges des tribunaux civils.
- le Président du Tribunal criminel et les membres du Tribunal de Cassation.
- les membres des administrations départementales.

Pour se garantir contre les colères de la population parisienne, les Thermidoriens enlèvent à la capitale son maire unique et le remplacent par un conseil de cinq membres. Ils divisent qui plus est le territoire parisien en huit municipalités, ancêtres des futurs arrondissements.

Enfin, les Thermidoriens, soucieux de préserver leurs acquis et de se prémunir contre l'émergence d'une majorité de députés royalistes, décident par un décret complémentaire que les 2/3 des futurs députés devront être choisis parmi les anciens conventionnels !

Ces dispositions très peu démocratiques sont destinées à établir le pouvoir sans partage des parvenus issus des troubles révolutionnaires. Elles valent au futur régime l'opposition résolue des royalistes et des Jacobins.
Incroyables et Merveilleuses

La fin de la Terreur se traduit dans les moeurs par une réaction exubérante aux excès de la Révolution : la jeunesse bourgeoise se pavane dans des tenues excentriques et particulièrement déshabillées en ce qui concerne les femmes ! Sur les boulevards parisiens, on voit ainsi se pavaner ceux qui se qualifient d'« incroyables » et de « merveilleuses ».
Le café des Incroyables, 1797 (musée Carnavalet)
Une œuvre colossale

Dans les cinq années qui séparent la chute de Robespierre du coup d'État de Napoléon Bonaparte, les Thermidoriens de la Convention et du Directoire accomplissent une oeuvre colossale à l'intérieur.

L'argent ne rentrant plus dans les caisses de l'État et les assignats étant à bout de souffle, le ministre des Finances Ramel de Nogaret décrète la « banqueroute des deux tiers » le 30 septembre 1797 puis instaure un nouvel impôt qui a l'avantage d'être aisé à établir : l'impôt sur les portes et les fenêtres (il durera jusqu'en 1926).

Malgré les désordres civils (misère effroyable, inégalités abyssales, monnaie-papier sans valeur, administration démunie, regain de criminalité...) ainsi que les faiblesses inhérentes à sa Constitution et à l'extrême vénalité de ses représentants, le Directoire trouve moyen de :
– réformer la société : égalité devant la loi, suffrage universel, liberté de la presse, de croyance et de pensée, suppression des corporations, abolition de l'esclavage, droit au divorce,
– réformer le gouvernement : suppression des droits féodaux, séparation des pouvoirs, de l'Église et de l'État,
– réformer l'éducation : école publique, Écoles Normale Supérieure et Polytechnique,
– et même fonder un nouveau système d'unités de mesure.

Le Directoire envoie par ailleurs une délégation en Inde, auprès du sultan de Mysore, ennemi des Anglais, et des corps expéditionnaires en Irlande (Hoche, Humbert) et en Égypte !

Le régime va néanmoins très vite sombrer, victime de l'impopularité, d'une part en raison des désordres civils et d'une crise économique qui frappe l'ensemble de l'Europe et la France plus que tout, d'autre part en raison de son incapacité à faire face à une deuxième coalition militaire contre la France.
Les défis extérieurs du Directoire

Depuis la formation en 1793 d'une première coalition européenne, la France révolutionnaire avait dû lutter contre l'ensemble des monarchies alliées sous la bannière du Royaume-Uni, de l'Autriche et de la Russie.

D'une part l'idéologie véhiculée par les gouvernements républicains paraît dangereusement subversive aux souverains étrangers, d'autre part les ambitions territoriales de la France sont inacceptables pour les autres puissances d'Europe.

Sous le régime antérieur de la Convention, les ressources rassemblées par Lazare Carnot, l'« organisateur de la victoire », combinées à l'enthousiasme des volontaires de l'an II, avaient permis des succès militaires impressionnants.

La République française avait accédé ainsi à ses «frontières naturelles» sur les Alpes et le Rhin par absorption de la Savoie, les Pays-Bas espagnols (la Belgique) et la Rhénanie. Désireuse de conserver les gains territoriaux de la Révolution, la Convention avait voté l'annexion de la Belgique avant de se séparer. Cette mesure avait été aussitôt ressentie comme une provocation par les Anglais.

Le Directoire détache l'Autriche de son alliance avec l'Angleterre en lui imposant en octobre 1797 le traité de Campoformio. Il met fin à la première coalition et tente de consolider les conquêtes de la Révolution en établissant un glacis de républiques-soeurs dans tous les azimuts (Batave, Cispadane et Transpadane puis Cisalpine, Cisrhénane, bientôt Romaine, Parthénopéenne et Helvétique...).

Mais ces succès liguent à nouveau contre la France un nombre considérable d'ennemis intérieurs et extérieurs.

Plus grave encore, l'incroyable expédition d'Égypte entreprise au printemps 1798 éloigne des forces précieuses et les meilleurs généraux de la République, mais surtout, elle indispose deux nouvelles puissances majeures que la France n'avait jamais eu à combattre : la Sublime Porte (l'empire turc) et l'empire du nouveau tsar Paul Ier.

La diplomatie et les subsides britanniques (la «cavalerie de Saint-Georges») aboutissent début 1798 à une deuxième coalition. Celle-ci réunit l'Empire ottoman, ceux d'Autriche et de Russie, les royaumes de Bavière, des Deux Siciles, du Portugal, de Suède et les États Pontificaux, mais elle consacre la défection des royaumes d'Espagne, de Hanovre, de Saxe et de Prusse.

C'est ainsi que la première République Française se trouve confrontée à la guerre étrangère sur tous les fronts, à l'émigration des cadres aristocratiques, à la révolte intérieure (Bretagne, Vendée, Midi, Corse) et extérieure (rébellion à Saint-Domingue) et à la faillite économique.

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Georges Danton (1759 - 1794)
Le sauveur de la Révolution

Georges Danton (26 octobre 1759, Arcis-sur-Aube ; 5 avril 1794, Paris) (musée Carnavalet, Paris)Fils d'un procureur d'Arcis-sur-Aube, en Champagne, Danton devient avocat en 1787 avant de se rallier avec passion au mouvement révolutionnaire. Sa laideur et sa vigueur, sa vénalité aussi, le font surnommer le « Mirabeau de la canaille ».

En avril 1790, il fonde dans l'ancien couvent des Cordeliers, à Paris, la « Société des amis des Droits de l'Homme et du citoyen », plus connue sous le nom de Club des Cordeliers. Après que le roi Louis XVI a tenté de fuir à l'étranger, en juin 1791, Danton demande en vain qu'il soit déposé. Menacé d'arrestation après la fusillade de manifestants républicains sur le Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791, il doit s'enfuir quelques mois en Angleterre.
Le tribun du peuple

C'est à l'été 1792 que Danton se révèle. L'Assemblée législative est réduite à l'impuissance par les menées séditieuses de la Commune insurrectionnelle de Paris... Le pays est menacé d'invasion par les Prussiens et les Autrichiens. Le 21 juillet, un décret proclame « la Patrie en danger ».

Mais le 10 août 1792, la monarchie est renversée et l'Assemblée législative décide de se saborder et de laisser la place à une assemblée constituante. Entre temps, elle fait entrer Danton au Conseil exécutif (le gouvernement), au poste de ministre de la Justice.

Longwy capitule devant les Prussiens le 23 août. La Révolution semble perdue. Le 2 septembre, à Paris, mûs par le désespoir et la haine, des émeutiers commencent à massacrer des malheureux en attente de jugement dans les prisons...

Mais le même jour, à la tribune de l'Assemblée, Danton galvanise les énergies et lance : « Tout s'émeut, tout s'ébranle, tout brûle de combattre. Une partie du peuple va se porter aux frontières, une autre va creuser des retranchements et la troisième, avec des piques, défendra l'intérieur des villes (...). Nous demandons que quiconque refusera de servir de sa personne ou de remettre ses armes soit puni de mort (...). Le tocsin qu'on va sonner n'est point un signal d'alarme, c'est la charge sur les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée ».

Ce discours (et plus encore peut-être les arrangements secrets de Danton avec le duc de Brunswick, commandant en chef de l'armée ennemie) vont être à l'origine du sursaut de Valmy. Par cette victoire inespérée, la Révolution sera sauvée.

Sur sa lancée, après la victoire de Jemmapes, Danton inaugure à la tribune de l'Assemblée le dogme des « frontières naturelles », à l'origine de guerres incessantes.
Vers un Comité de salut public

Le dimanche 10 mars 1793, pour faire face au retour offensif des armées coalisées, la Convention vote la levée en masse de 300 000 hommes. Sur le soir, comme le président s'apprête à lever la séance, Danton intervient et réclame des mesures contre les contre-révolutionnaires et les ennemis de la liberté. Des voix s'élèvent et évoquent le spectre des massacres de septembre 1792 et des exécutions sommaires. Alors, le tribun s'exclame : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être ! ». Dans la foulée, il fait voter la création d'un Tribunal criminel extraordinaire, qui deviendra plus tard, sous le nom de Tribunal révolutionnaire, l'outil de la Terreur.

Le 6 avril 1793, l'assemblée de la Convention crée le Comité de salut public à l'initiative de Danton. Il s'agit de sauver la France et la Révolution des périls intérieurs et extérieurs. Danton lui-même préside le Comité. Mais enrichi par la corruption et remarié le 13 juin 1793 avec une jeunette de 17 ans, Sébastienne Gély, il aspire à jouir de la vie dans sa retraite d'Arcis-sur-Aube et prend du recul par rapport à la Révolution.

Le 10 juillet 1793, il est évincé de la présidence du Comité, où fait son entrée Robespierre, un rival aussi austère que lui-même est jouisseur.

Un mois plus tard, le 13 août 1793, à la tribune de la Convention, Danton, toujours en avance d'une idée, n'en lance pas moins le projet d'une instruction publique, gratuite et obligatoire : « Quand vous semez dans le vaste champ de la République, vous ne devez pas compter le prix de la semence ! Après le pain, l'éducation est le premier besoin du peuple ! ».

Fin 1793, Danton aspire à clore le processus révolutionnaire et mettre un terme à la Terreur d'autant que les périls extérieurs et intérieurs semblent écartés. Il mène campagne en ce sens avec ses amis, dont Camille Desmoulins, rédacteur du Vieux Cordelier. À la tribune de la Convention, il lance le 26 novembre 1793 : « Il est un terme à tout. Je demande qu'on pose la barrière ». Quelques jours plus tard, il a cette autre belle formule : « Rappelons que si c'est avec la pique que l'on renverse, c'est avec le compas de la raison et du génie qu'on peut élever et consolider l'édifice de la Société ».

Mais les Jacobins, unis autour de Robespierre et maîtres du Comité de salut public, ne l'entendent pas ainsi. Ils dénoncent les dantonistes, surnommés avec mépris les « Indulgents » et les font arrêter le 30 mars 1794. Danton, auquel on conseille de fuir, répond avec panache : « On n'emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers ». Il se défend avec énergie devant le Tribunal révolutionnaire le 2 avril. Il n'en est pas moins guillotiné le 17 Germinal An II (5 avril 1794).

Publié ou mis à jour le : 2016-09-28 11:06:47

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François Mitterrand (1916 - 1996)
Le roman d'un président

Président de la République française de 1981 à 1995, François Mitterrand est né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), dans la famille d'un industriel vinaigrier. Séduisant et cultivé, excellent orateur, François Mitterrand se découvre très vite des dispositions pour diriger les hommes.
De Vichy au socialisme

Enrôlé comme sergent au début de la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand est capturé comme la plupart des autres soldats français.

S'étant enfui en 1942, il assure à Vichy un emploi modeste dans un service qui s'occupe de la réinsertion des prisonniers. Il reçoit la Francisque des mains du Maréchal Pétain.

Début 1943, prévoyant la faillite du nazisme, le jeune homme met un pied dans la Résistance.

À la Libération, à peine âgé de 28 ans, il devient ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d'outre-mer et ministre de l'Intérieur.

Il est ministre de la Justice sous le gouvernement de Guy Mollet, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens.

Le retour du général de Gaulle aux affaires, en 1958, l'oblige à rentrer dans l'anonymat. Candidat contre le général aux élection présidentielles de décembre 1965, François Mitterrand se présente comme le champion de l'alternance au gaullisme. Il réussit à mettre le président en ballotage.

Ce relatif succès le conduit à fonder le 12 juin 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, un nouveau parti socialiste sur les ruines de l'ancienne SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière), discréditée par son engagement dans les guerres coloniales.
Un règne à éclipses

Après un échec de justesse en 1974 face à Valéry Giscard d'Estaing, il gagne les élections présidentielles le 10 mai 1981, tirant parti de l'impopularité du président Valéry Giscard d'Estaing et de son lâchage par Jacques Chirac, le chef du parti néogaulliste.

François Mitterrand entame un « règne » de 14 ans, comparable par sa durée à ceux de Henri IV, de Louis-Philippe et de... Napoléon 1er. De cette très longue présidence, l'opinion publique ne retient de positif que l'abolition de la peine de mort en octobre 1981 ! Un bilan singulièrement étriqué si on le compare à celui de son prédécesseur.

L'Histoire, quant à elle, se souvient de la conversion de la gauche à l'économie de marché, qui s'est faite en deux temps : la désindexation des salaires sur les prix lors du premier plan de rigueur à l'automne 1982, puis surtout le choix de rester dans le SME (Système Monétaire Européen) à l'issue de la semaine d'hésitation suivant les municipales de mars 1983, d'où découla ultérieurement le traité de Maastricht. Elle se souvient aussi du soutien du président, en 1981, au déploiement des fusées Pershing en Allemagne, en riposte à la menace soviétique...
LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT

Le double septennat de François Mitterrand se termine dans un climat maussade tissé de désillusions, entre une gauche qui a perdu ses repères idéologiques et moraux et une droite minée par le combat des chefs.

À gauche comme à droite, son départ est accueilli avec soulagement... Une décennie plus tard, l'opinion publique, confrontée au bilan piteux de son successeur Jacques Chirac et oublieuse du passé, n'en hissera pas moins l'ancien président socialiste sur le podium de ses personnalités préférées !

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MessageSujet: Re: LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT.   LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT. EmptyJeu 26 Oct à 3:34

27 octobre 1614
Marie de Médicis face aux états généraux

La réunion des états généraux à Paris, le 27 octobre 1614, témoigne de l'extrême affaiblissement de la monarchie française sous la régence de Marie de Médicis, veuve du roi Henri IV.
Alban Dignat

Crise dans la monarchie

Après l'assassinat d'Henri IV, quatre ans plus tôt, le 14 mai 1610, c'est sa veuve, Marie de Médicis, qui obtient d'assurer la régence, grâce à l'appui du puissant duc d'Épernon, un intrigant de première. Avec celle qu'Henriette d'Entragues qualifait de « grosse banquière florentine », le royaume « allait tomber en d'étranges mains » selon le mot de Sully.

Après avoir découragé Sully de rester au gouvernement et écarté Épernon, la régente confie en effet les rênes du pouvoir à sa soeur de lait, une Florentine qu'elle a amené avec elle en France, Leonora Dori, la Galigaï, et à son mari, Concino Concini, qui sera fait marquis d'Ancre et même maréchal et amiral sans avoir jamais combattu ni commandé de navire.

Ce clan pille sans vergogne le Trésor et Marie de Médicis peut s'adonner sans limites à sa passion des bijoux et de l'astrologie. Mécène, elle commande aussi une série de tableaux à Rubens et se fait construire le palais du Luxembourg en 1624 par Salomon de Brosse, pour rivaliser avec le palais Pitti de Florence.

Sans surprise, les grands seigneurs du royaume vouent à Concini une haine incoercible. Le peuple parisien ajoute son grain de sel, témoin cette chansonette qui court les rues :
Si la Reine allait avoir
Un poupon dans le ventre
Il serait bien noir
Car il serait d'Ancre.

Le prince de Condé et le duc de Nevers prennent la tête des mécontents. Critiquant le projet de marier le jeune roi Louis XIII (13 ans) avec une infante d'Espagne, ce qui signifierait la victoire du clan rival des Guise, ils se retirent dans des places fortes frontalières et lèvent des troupes. Le Conseil de régence se prépare à l'affrontement armé avant de conclure un accommodement sous la promesse de réunir les états généraux.
La régente reprend le dessus

L'assemblée de 1614 comprend 140 députés du clergé, y compris le futur cardinal de Richelieu, 132 représentants de l'aristocratie, parmi lesquels les partisans des princes sont en minorité, et 192 députés du tiers état (ni ecclésiastiques, ni nobles). Ces derniers sont pour la plupart des bourgeois prospères, officiers de justice ou parlementaires.

Les princes comptent bien manipuler les députés des États pour obtenir provinces et bénéfices. À leur grand dépit, les états généraux sont réduits à l'impuissance par les rivalités entre le clergé, la noblesse et le tiers état. Le gouvernement renvoie les députés sur de vagues promesses de réformes fiscales et surtout sans avoir permis aux princes d'imposer leurs volontés. Le principal résultat de cette réunion, c'est que la régente remarque l'intervention d'un jeune ecclésiastique, l'évêque de Luçon Armand du Plessis de Richelieu, lors de la séance de clôture du 23 février 1615. Elle va se l'attacher pour le plus grand bien de la monarchie.

Les états généraux, discrédités, ne seront plus réunis avant 1789. Entre-temps, par une patiente remise en ordre des affaires, Richelieu aura permis à la monarchie de prendre le dessus sur l'aristocratie et ouvert la voie au règne prestigieux de Louis XIV. Notons qu'en Angleterre, à la même époque, l'opposition entre le roi et les privilégiés va déboucher sur la victoire des seconds et sur une démocratie embryonnaire.
Coup d'État royal

Comme la crise de régime perdure, le duc de Luynes persuade le jeune Louis XIII d'en finir. Prenant son courage à deux mains, le roi fait assassiner Concini le 2 avril 1617 dans la cour du Louvre puis brûler sa femme pour sorcellerie. Son règne commence vraiment...

En février 1619, dans un sursaut, la reine-mère rejoint la révolte du duc d'Épernon. Après la Journée des dupes (1630), qui lui vaut d'être définitivement chassée des affaires par son fils Louis XIII, elle s'enfuit chez sa fille Henriette, à Londres, puis à Cologne, où elle meurt le 3 juillet 1642, peu avant Richelieu et son fils.

Publié ou mis à jour le : 2016-10-25 10:50:44

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27 octobre 1806 : Napoléon 1er entre à Berlin

Le 27 octobre 1806, suite à ses victoires de Iéna et Auerstaedt, l'empereur Napoléon 1er entre à Berlin, capitale de la Prusse. C'est là qu'il va signer le décret instaurant le Blocus continental. La quatrième coalition, qui réunit l'Angleterre, la Russie et la Prusse, va définitivement s'effondrer l'année suivante après la défaite du tsar à Friedland et la conclusion du traité de Tilsit.

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27 octobre 1870
Bazaine capitule à Metz

Le 27 octobre 1870, le maréchal François Achille Bazaine capitule à Metz avec son armée d'environ 180 000 hommes.
Ultime espoir des Français

Déclenchée par l'imprudence de Napoléon III, la guerre entre la France et la Prusse avait conduit deux mois plus tôt à la capture de l'empereur, à Sedan. L'armée de Bazaine était le dernier espoir de la France bien qu'elle fût assiégée à Metz par les Prussiens et leurs alliés allemands, lesquels assiégaient aussi Paris.

Après la capture de l'empereur, les Français, sans cesser de se battre, avaient instauré une IIIe République et Léon Gambetta avait échappé en ballon au siège de la capitale pour lever en province de nouvelles armées. Ces armées de volontaires, mal équipées et inexpérimentées, avaient du moins l'avantage du nombre, aussi longtemps que le gros des troupes ennemies était fixé autour de Metz et de Paris.
Une défection au parfum de trahison

Mais à Metz, le maréchal Bazaine refuse de se rallier au Gouvernement de la Défense nationale, par haine de la République.

Non content de demeurer inactif, voilà même qu'il entre en contact avec l'ex-impératrice Eugénie, par l'intermédiaire du général Bourbaki, peut-être dans l'espoir de restaurer l'Empire. Les négociations traînent en longueur. La disette s'installe dans la ville assiégée.

Bazaine considère l'avènement de la République comme un danger plus grand encore que la victoire ennemie et le démembrement prévisible du pays.

Il renonce en définitive à poursuivre le combat avec l'espoir d'obtenir de Bismarck le droit de se retirer au centre du pays et, une fois la paix revenue, « défendre l'ordre social contre les mauvaises passions ». La capitulation de Metz livre aux Allemands 3 maréchaux, 6 000 officiers et 173 000 soldats !

Chez les républicains, la reddition de Bazaine suscite la stupeur. Elle s'ajoute aux échecs du général Trochu dans ses tentatives de desserrer l'étau ennemi autour de la capitale. Elle réduit à néant la tentative de Léon Gambetta de résister à l'invasion. Ce dernier, qui tente d'organiser de nouvelles armées à partir de Tours, lance une proclamation où il accuse explicitement le maréchal Bazaine de trahison !
Épilogue

Bazaine, qui fut autrefois populaire en raison de ses états de service au Mexique, passe trois ans plus tard en Conseil de guerre. Condamné à mort, il est grâcié par le maréchal-président Mac-Mahon (celui qui a été battu à Sedan).

Bénéficiant d'obscures complicités, il trouvera en définitive le moyen de s'enfuir à l'étranger. Il mourra à Madrid en 1888 des suites d'un attentat commis par un individu venu de France.
André Larané

Publié ou mis à jour le : 2017-09-08 18:22:1

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MessageSujet: Re: LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT.   LA RÉVOLUTION DES PALAIS, LES GOUVERNEMENTS ET LE SÉNAT. EmptyJeu 26 Oct à 3:36

27 octobre 1940 : Le Manifeste de Brazzaville

Le 27 octobre 1940, en réaction à la rencontre de Montoire, le général Charles de Gaulle lance un Manifeste de Brazzaville, capitale de l'Afrique Équatoriale Française (AEF). Par ce discours sobre et vigoureux, il affirme son autorité et annonce la constitution d'un Conseil de Défense de l'Empire.

Y figurent les principales personnalités qui l'ont déjà rejoint : le général Georges Catroux, l'amiral Muselier, le général Larminat, les gouverneurs Félix Éboué et Sautot, le colonel Philippe Leclerc de Hauteclocque, le médecin-général Sicé, le professeur René Cassin et le révérend-père Georges Thierry d'Argenlieu.

C'est sa fête : Émeline

Vénérée en Champagne, Émeline vécut au XIIe siècle. Elle entraîna un groupe de femmes à vivre selon la règle austère de saint Bernard, près de l'abbaye cistercienne de Boulancourt, non loin de Troyes.

James Cook
27 octobre 1728 à Marton-in-Cleveland (Yorkshire, Angleterre) - 14 février 1779 à Hawaï (Océan Pacifique)

Fils de paysans anglais, le capitaine James Cook consacre sa vie à l’exploration de l’Océan Pacifique. On lui doit par exemple la découverte de la Nouvelle-Zélande.

Homme d’une grande prestance morale, digne représentant du siècle des Lumières comme ses homologues français La Pérouse (1741-1788) et Bougainville (1729-1811), il est tué et dévoré par des indigènes aux Hawaï.


Capitaine au grand coeur

Ce 14 février 1779, alors qu'il tente de revenir avec ses hommes sur son navire le Resolution qui l'attend au large des îles Sandwich (Hawaï), le capitaine James Cook est tué puis dévoré par les indigènes, choqués que leur invité n'ait pas respecté leurs tabous.

C'est donc tragiquement que se termine une aventure humaine et scientifique exemplaire qui a conduit ce fils de paysan à percer les grands mystères de l'océan Pacifique.
Un ancien mousse chef d'expédition

Portrait de James CookTout commence en 1768 sous l'impulsion de la Royal Society de Londres qui souhaite envoyer une exploration étudier le passage de la planète Vénus au niveau de l'île du Roi George (Tahiti), découverte quelques mois plus tôt par l'anglais Wallis.

Choisi pour ses qualités d'hydrographe, de marin et de chef, Cook s'embarque avec une solide équipe de savants à destination des mers du Sud.

Une fois les relevés astronomiques accomplis, il en profite pour partir à la recherche du fameux continent austral qui continue de mobiliser les grands esprits du siècle. Mais cette fois encore, ce territoire idéalisé se dérobe : la Nouvelle-Zélande, que l'on pensait être un continent, s'avère se limiter à deux grandes îles. Le navigateur peut cependant se féliciter de son bilan scientifique grâce notamment aux échantillons et observations recueillis en Nouvelle-Hollande (Australie).

La mission n'ayant pas abouti, il faut repartir en 1772 pour régler une fois pour toutes la question de ce continent austral que l'Europe imagine couvert de richesses.
Mystérieux continent austral

Poedua, par WebberCook va le chercher sans relâche pendant deux années en descendant toujours plus au Sud dans les régions polaires. Il finit par frôler le continent antarctique mais, face aux conditions climatiques extrêmes, il préfère abandonner, convaincu que la quête de cette contrée est vaine puisque aucune colonie ne pourrait y être installée.

Les sociétés savantes anglaises se penchent alors sur l'autre grande énigme géographique de l'époque : le passage du Nord-Ouest, censé être situé entre les pointes nord de l'Amérique et de la Sibérie.

Pour la troisième fois en moins de dix ans, Cook et son équipe d'érudits repartent pour un nouveau tour du monde à destination du Nord de l'océan Pacifique.

Mais, de nouveau bloqué par les glaces au niveau du détroit de Béring, il est contraint de rejoindre les îles Sandwich pour attendre de meilleures conditions climatiques.

C'est au cours de cette escale qu'il est assassiné par la main même de ceux qui le considéraient jusqu'alors comme un demi-dieu. La nouvelle de cette mort bouleversa toute l'Europe, tant l'homme et le marin était respecté et admiré par tous. -

Muziri, population bembe, plateaux de la vallée du Niari. République du Congo. Matériaux : tissus, rotin, fibres végétales, laiton, poils et pigments. H. 80 cm env. Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle5.

MESSAGE VERS
LES INQUISITEURS EMMANUEL MACRON ET LIONEL JOSPIN SOUS LA HOULETTE DE LEURS BACCHANTES.

ECRIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS.

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