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 PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.

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yanis la chouette




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MessageSujet: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 9:32

PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.

Crise du 6 février 1934
Cavaliers de la garde républicaine mobile contre émeutiers sur la place de la Concorde le 7 février.

La date du 6 février 1934 fait référence à une manifestation antiparlementaire organisée à Paris devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d’extrême droite pour protester contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe à la suite de l'affaire Stavisky.

La manifestation tourna à l'émeute sur la place de la Concorde, faisant au minimum 15 morts (dont 14 parmi les manifestants), 31 voire 37 morts si l'on compte les décès ultérieurs1,2, et plus de 2 000 blessés, ce qui en fait la fusillade des forces de l'ordre la plus sanglante depuis celle de Fourmies en 1891 1. De nouvelles manifestations violentes — avec de nouvelles victimes du côté des manifestants — se produisirent les 7, 9 et 12 février3.

La crise provoqua dès le lendemain la chute du second gouvernement Daladier, et exerça une influence profonde et durable sur la vie politique française.

La République en crise
Le contexte économique et politique
Article détaillé : Années 1930.

Au début de l’année 1934 le monde subit les conséquences de la crise économique issue du krach boursier de 1929 et la montée des extrémismes.

En Italie, et en URSS, Mussolini et Staline consolident leur pouvoir personnel. En Allemagne, Hitler, nommé chancelier le 30 janvier 1933, a obtenu les pleins pouvoirs le 23 mars de la même année.

La France a été touchée à partir de 1931 par la Grande Dépression, née en 1929 aux États-Unis. La crise économique et sociale frappe particulièrement les classes moyennes, soutien traditionnel de la République, le chômage passant de 273 000 personnes en 1932 à 340 000 en 19344. Or, le pouvoir se révèle incapable d'apporter des solutions et son budget devient fortement déficitaire. Les gouvernements se succèdent (six gouvernements de mai 1932 à février 1934), constitués des mêmes hommes de la majorité, tour à tour institués puis discrédités.

L'antiparlementarisme a aussi été alimenté par une succession de scandales politico-financiers : affaire Hanau (Marthe Hanau avait utilisé ses appuis politiques pour attirer, grâce à son journal La Gazette du franc, les économies des petits épargnants), affaire Oustric (la faillite frauduleuse du banquier Oustric précipita en 1930 la chute du gouvernement d'André Tardieu, dont le garde des Sceaux était mêlé à l’affaire), et enfin, cause directe des événements du 6 février, affaire Stavisky.
L'affaire Stavisky et ses conséquences
deux portraits côte à côte : l'un moustachu et la coiffure en désorrde, l'autre glabre et les cheveux lisses
Les visages d'Alexandre Stavisky : à gauche, une photographie d'anthropométrie judiciaire où il a l'apparence sous laquelle il est le plus connu ; à droite, le visage composé pour se dissimuler et brouiller les pistes vers 1926.
Article détaillé : Affaire Stavisky.

Ce nouveau scandale, impliquant le Crédit municipal de Bayonne, éclate en décembre 1933. Apparaît alors le personnage d'Alexandre Stavisky, escroc lié à plusieurs parlementaires radicaux, dont un ministre du gouvernement de Camille Chautemps. La presse révèle ensuite qu'Alexandre Stavisky a bénéficié de dix-neuf remises de son procès, alors que le Parquet est dirigé par le beau-frère de Camille Chautemps. Le 8 janvier 1934, Alexandre Stavisky est retrouvé mort. Selon la version policière, il se serait suicidé, ce qui suscite l’incrédulité. Pour la droite, il a été assassiné sur l'ordre de Chautemps, afin d’éviter des révélations. Quand, le 12 janvier, le député Jean Ybarnegaray demande devant la Chambre une commission d'enquête, le président du Conseil refuse : « Laissons la justice faire son travail. »5. Chautemps commet là une erreur psychologique qui alimente le discours de l'Action française.

Dès le soir du 9 janvier, l'Action française manifeste6. Son numéro du 9 janvier proclame : « Aujourd'hui, jour de rentrée du Parlement, à l'heure de sortie de vos ateliers et de vos bureaux, nous vous engageons à venir en foule autour du Palais-Bourbon et aux cris de « À bas les voleurs ! À bas les assassins ! » exiger la justice et l'honneur. »7 2 000 membres et sympathisants répondent à l'appel le premier soir. Le 11 janvier, l'arrestation de M. Aymard, rédacteur au journal Liberté, et de M. Dubarry, directeur de Volonté, jette 4 800 manifestants sur le pavé, où l'Action française est rejointe par les Jeunesses patriotes8. La pluie rebute les protestataires le 12 janvier, mais les démonstrations reprennent, aussi nombreuses, les 19 et 20 janvier. Les étudiants de l'Action française et les Camelots du roi scandent : « À bas Chautemps ! À bas les voleurs ! Stavisky au Panthéon ! » Un nouveau débat sur l'affaire Stavisky le 23 janvier aboutit à un vote de confiance de la Chambre, majoritairement à gauche, en faveur du Président du Conseil Camille Chautemps (367 voix contre 201)9. La Ligue des Contribuables descend à son tour dans la rue, mais à un autre point de rendez-vous que celui de l'Action française. Le 27 janvier, la manifestation se grossit de communistes, qui se réclament des soviets et chantent l'Internationale10. Le garde des Sceaux, Eugène Raynaldy, étant mouillé à son tour, se retire et le président du Conseil jette l'éponge le 28 janvier. La démission du cabinet Chautemps apaise les revendications. En trois semaines, il y a eu près de 2 000 arrestations et plusieurs centaines d'agents de force de l'ordre ont été blessés. Maurice Pujo, de l'Action française, expliquera plus tard à la commission d'enquête : « On me dira qu'il est scandaleux d'arracher des bancs, de déraciner des arbres, de jeter sur la voie publique des grilles d'arbres. Il est certain que nous avons cherché le désordre dans la rue. Les manifestations n'ont pas d'autre but. »11.
Changement de cabinet

Le président de la République Albert Lebrun appelle le radical Édouard Daladier à constituer un nouveau gouvernement. Celui-ci reprend huit membres du précédent cabinet, mais y ajoute deux républicains de gauche (MM. Piétri et Doussain), ainsi qu'un républicain du centre (Jean Fabry). Eugène Frot, homme nouveau et membre de la loge maçonnique. Anatole France, obtient le ministère de l'Intérieur. La formation du cabinet est achevée le 30 janvier.

Tandis que la droite tente d’utiliser l’affaire Stavisky pour remplacer la majorité issue des élections de 1932, remportées par le Cartel des gauches, l’extrême-droite frappe plus fort : antisémitisme, xénophobie (Alexandre Stavisky est un Juif ukrainien naturalisé), hostilité à la franc-maçonnerie (dont Chautemps fait lui aussi partie), antiparlementarisme. Selon l'historien Serge Berstein, l'affaire Stavisky n'est exceptionnelle ni par sa gravité ni par les personnalités mises en cause, mais par la volonté de la droite de faire chuter un gouvernement de gauche sur ce thème, profitant du fait que les radicaux n'ont pas la majorité absolue à la Chambre des députés et forment donc des gouvernements fragiles. Du point de vue de la droite, cet énième scandale est la goutte d'eau qui fait déborder le vase des compromissions.

Le déclenchement de la crise du 6 février
Caricature des manifestations nationalistes provoquées par la révocation de Chiappe (natif de Corse, d'où l'allusion à Napoléon). Au premier plan des ligueurs, on reconnaît Léon Daudet, de l'Action française
(Le Populaire, organe du Parti socialiste (SFIO), no 4017, 6 février 1934.).

Le 3 février 1934, Paris apprend que son préfet de police, Jean Chiappe, est muté au Maroc : Édouard Daladier applique une série de mutations-promotions-sanctions pour éloigner les hommes éclaboussés par l'affaire Stavisky. Or le Préfet de Police est haï de la gauche, dont il entrave sans violence les manifestations depuis 7 ans, mais très aimé de la droite et de l'extrême-droite, pour lesquelles il manifeste une grande indulgence12. Les journaux de gauche l'accusent depuis plusieurs semaines d'être impliqué dans l’affaire Stavisky, mais la droite dénonce le résultat d’un marchandage avec les députés de la SFIO : départ de Chiappe contre soutien au nouveau gouvernement. Le préfet de la Seine, M. Renard, démissionne, ainsi que les ministres Piétri, Doussain et Fabry. Le bruit court que le général Maxime Weygand, en conflit avec le président du Conseil, sera le prochain sur la liste des mutations. Le nouveau préfet de police est Adrien Bonnefoy-Sibour, précédemment préfet de la Seine-et-Oise (à Versailles) et qui n'a pas d'expérience particulière de la capitale.

Aussitôt des appels à manifester sont placardés partout dans Paris : rendez-vous le 6 février (jour où le nouveau gouvernement doit être présenté à la Chambre) sur la place de la Concorde, à des horaires variables selon l'origine de la protestation. Les Jeunesses patriotes craignent une épuration anticléricale et antipatriotique : « Demain, cédant à la pression de l'Allemagne, un des organisateurs de la victoire sera mis dans l'obligation de partir : le général Weygand. Une formidable hécatombe se prépare dans l'armée, dans la magistrature, à tous les degrés de l'administration vont être frappés ceux qui ont donné des preuves de leur indépendance et de leur patriotisme. Le régime des fiches va renaître ! Le délit d'opinion est rétabli. »13. Les Phalanges universitaires interprètent la mutation du préfet de police comme le signal d'une révolution d'extrême-gauche : « Au moment où les révolutionnaires communistes décident de « tenter le coup », on leur prépare des complaisances policières. [...] Gouvernement de voleurs, de traîtres ! »14 Le Front universitaire appelle à un rassemblement indépendant des affinités politiques : « Étudiants, en dehors et au-dessus des partis, indépendants de toutes les organisations de droite ou de gauche, nous venons faire appel à ceux de nos camarades qui se sont toujours refusés, comme nous-mêmes à faire de la politique. La France est en péril. Demain, les organisations révolutionnaires essaieront de s'emparer du pouvoir et livreront sans défense notre pays à l'envahisseur. Il n'est pas nécessaire d'être inscrit à un groupe pour se révolter devant les effroyables scandales qui condamnent aujourd'hui le système de ceux qui en vivent. Pour l'honneur de notre génération, les étudiants doivent se dresser et prendre la tête du grand mouvement national qui se dessine. »15.

La plupart des journaux de Paris s'indignent : la Liberté, L'Ami du peuple, L'Intransigeant, L'Écho de Paris, le Petit Parisien prennent fait et cause pour Jean Chiappe et publient des appels à manifester le 6 février à des endroits divers. L'Ami du Peuple, relayant l'appel de Solidarité Française, écrit : « Il faut que le gouvernement se rende compte que le peuple est réveillé et qu'il avance, décidé à en finir avec les internationaux révolutionnaires et les politiciens pourris. »11

Le gouvernement Daladier pense avoir affaire à une simple manœuvre politique qu'une démonstration de la force publique suffira à calmer. Les partis de gauche accréditeront, après le 6 février, une théorie du complot destinée à renverser la République. Cette thèse est contestée par M. Noedts, commissaire à la Direction des renseignements généraux, et par M. Perrier, directeur à la préfecture de police, lors de leur interrogatoire par la commission d'enquête parlementaire16. Marcel Déat, alors député de la SFIO, écrit en 1934 : « Le 6 février, place de la Concorde, il y avait des réactionnaires, des fascistes, des petites troupes organisées et courageuses, oui ; mais il y avait aussi une foule énorme de braves gens qui n'avaient pas d'opinion politique mais qui, en revanche, avaient des sujets de mécontentement et de colère. Il y avait même des radicaux et des socialistes et s'ils manifestaient c'était contre les saligauds qui déshonorent la République. »17

Dans l'atmosphère surchauffée des premiers jours de février, les journaux parlent d'un recours à l'armée pour contrer la manifestation prévue. L'Action française et l'Écho de Paris évoquent, photographies à l'appui, des mitrailleuses transportées vers le palais Bourbon. Celles-ci font en fait partie d'un cortège de troupes venu rendre des honneurs militaires au général Lefèvre enterré ce jour-là. Le Jour et la Liberté annonce un rassemblement de tanks dans les casernes de la rive gauche. La Fédération des contribuables s'en plaint dans une lettre ouverte au président de la République18.
Le soir du 6 février 1934
Les différentes manifestations

Le 6 février, plusieurs manifestations ont lieu simultanément. Les ligues d’extrême-droite, qui jouent un rôle très important dans l'entre-deux-guerres, notamment lorsque la gauche est au pouvoir, ce qui est le cas depuis les élections législatives de 1932, forment plusieurs cortèges.

Parmi les principales ligues présentes le 6 février, la plus ancienne est l’Action française. Fondée en 1898/1899 par Maurice Pujo, Henri Vaugeois et Charles Maurras (60 000 membres revendiqués), elle a pour but de renverser « la gueuse » (la République) afin de restaurer la monarchie. Elle s’appuie sur les Camelots du roi, qui, malgré des effectifs assez limités, sont très actifs dans la rue. De fondation plus récente (1924), les Jeunesses patriotes, qui revendiquent l’héritage de la Ligue des patriotes, comptent 90 000 membres dont 1 500 font partie des « groupes mobiles ». Créées par Pierre Taittinger, député de Paris, elles entretiennent des rapports étroits avec des hommes politiques de droite, et comptent dans leurs rangs plusieurs conseillers municipaux de la capitale. Quant à la Solidarité française, fondée en 1933 par le richissime parfumeur François Coty, elle est dépourvue d’objectif politique précis et ses effectifs sont moins élevés. Mentionnons enfin, bien que ses effectifs soient insignifiants, le francisme de Marcel Bucard.

Les Croix-de-feu, créées en 1927 sous la forme d’une association d’anciens combattants, ont élargi leur recrutement à d’autres catégories, notamment les femmes et les non-combattants, sous l’impulsion de leur chef, le colonel de la Rocque. Les Croix-de-feu s'inspirent de l'esprit « anciens combattants » au sens de la fraternité vécue dans les tranchées, quelles que soient les opinions ou origines sociales ou religieuses. Ce mouvement est le premier en nombre d’adhérents, parmi les ligues ou organisations d'anciens combattants.

La Fédération des contribuables, dont les dirigeants ont des objectifs politiques proches de ceux des ligues, appelle à manifester dès le mois de janvier.

En plus des manifestants de janvier, les très puissantes associations d’anciens combattants appellent aussi à la mobilisation le 6 février. La plus importante d’entre elles, l'Union nationale des combattants (UNC), dont les idées sont proches de la droite et qui est présidée par un conseiller municipal de Paris, compte pas moins de 900 000 membres. Mais l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), satellite du Parti communiste français, appelle également ses troupes à défiler le 6 février, bien que sur un mot d'ordre radicalement contraire, puisqu'elle réclame l' « arrestation immédiate de Chiappe!» 1.
La marche

Les ligues de droite et d’anciens combattants appellent donc à manifester le jour même de l'investiture de Daladier, à Paris, place de la Concorde, en face de la Chambre des députés (le Palais Bourbon). Au total 30 000 à 50 000 manifestants 1, dont une bonne majorité d'anciens combattants et peut-être 6 000 émeutiers 1. Tous se mobilisent sur le thème : « À bas les voleurs ! »19.

Les ligueurs d'extrême-droite sont au premier rang de cette manifestation antiparlementaire20,21. La journée débute par des réunions place de la Concorde22, où toutes les ligues sont présentes.

À l'hôtel de ville, un gouvernement provisoire potentiel est en place 23,24, composé d'un certain nombre de conseillers municipaux dont beaucoup sont en même temps députés de Paris23,25,24. Les Jeunesses patriotes sont placées sur l'ancienne place de Grève lui faisant face26 pour attendre l'heure de l'avènement de ce nouveau gouvernement, selon la tradition, au balcon de l'hôtel de ville. Des camelots, Maxime Real del Sarte et Binet-Valmer y sont envoyés en tant qu'agents de liaison27, l'Action française, pour sa part, ayant donné comme rendez-vous à ses ligueurs et camelots le croisement du boulevard Saint-Germain et du boulevard Raspail28. « Ces voies larges, de plain-pied avec le Palais-Bourbon, avaient facilité nos manœuvres ; elles étaient difficiles à barrer et constituaient le meilleur accès vers la Chambre » dira, plus tard, Maurice Pujo28.

La Chambre des députés est l'objectif à atteindre26. Tandis que Binet-Valmer reste à l'hôtel de ville pour la liaison, Real del Sarte, les Jeunesses patriotes et certains conseillers municipaux, lassés d'attendre, rejoignent les troupes monarchistes aux côtés de la Solidarité française dans le but d'escorter « les élus du peuple de Paris jusqu'à la Chambre »26 et de prendre le palais Bourbon25.

Puis les manifestants se dispersent. L'objectif n'est pas atteint.
L'émeute

Le colonel de la Rocque, toujours avec ses Croix-de-feu, gagne l'esplanade des Invalides mais refuse le coup de force. À son appel, les Croix-de-feu se dispersent rapidement. Bien que proches du palais Bourbon, siège de la Chambre des députés, ils se refusent à occuper celui-ci. Leur dispersion rend alors vaine toute possibilité de renverser le régime par la force.

À la suite de la dispersion, des manifestants se rendent place de la Concorde, suivis de près par la Solidarité française, l'Union nationale des combattants et l'ARAC29. C'est alors que la manifestation dégénère en combat de rue24, notamment au pont de Solférino. Alors que dans l'après-midi, des manifestants avaient déjà manifesté par le feu30, plus tard, en début de soirée, des autobus sont incendiés31.

Des milliers de militants, dont certains sont armés, tentent de marcher sur le Palais Bourbon. L'émeute est extrêmement violente, à coups de boulets de charbon, de débris de fonte, de lames gilette fichées au bout d'un bâton, de billes d'acier qui font chanceler les chevaux de gardes mobiles désarçonnés, mais aussi de balles32 de revolver33. Les forces de l'ordre sont harcelées puis, selon les conclusions rendues par la commission d'enquête parlementaire (voir ci-dessous), subissent des tirs et ouvrent le feu à leur tour à au moins trois reprises au cours de la soirée. Les affrontements se prolongent pendant la nuit34.
Morts et blessés
Georges Lebecq, président général de l'UNC, blessé à la tête.
Liste des victimes du 6 février dans les rangs de l'Action française
Tombe de Raymond Rossignol au cimetière du Père-Lachaise.

Un bilan détaillé des morts et blessés a rapidement été établi et publié par le président de la commission d'enquête parlementaire sur le 6 février35.

Parmi la population, manifestants ou badauds, on relève 14 morts et 657 blessés, mais 2 d'entre eux décèderont plusieurs mois plus tard des suites de leurs blessures. 14 tués et 62 blessés l'ont été par balle : des munitions de pistolet de 7,65 mm mortelles jusqu'à 400 m36.

L'Action française, qui dénombrera en tout 20 manifestants tués (dont cinq ont succombé à leurs blessures après le 7 février)37, déplore 4 morts parmi ses membres (Alphonse Aufschneider, Cambo Costa, Jules Lecomte et Georges Roubaudi), 16 blessés par balle parmi ses membres et 10 parmi ses sympathisants. La ligue des Jeunesses patriotes pleure deux morts (Jean-Éloi Fabre et Raymond Rossignol), de même que la Solidarité française (Gratien Cheynier Le Jouhan de Noblens et Galli Mezziane), qui compte 26 blessés, dont 2 par balle. L'Union nationale des anciens combattants a certifié lors de l'enquête n'avoir eu aucun mort dans ses rangs, mais 53 blessés par coups de matraque, coups de sabre et coups de crosse de revolver. Le président de cette association, Georges Delbecq (Légende Photo ci-contre : Georges Lebecq. Qu'en est-il en réalité ? Président UNC ou UNAC ??), fut lui-même blessé à la tête. Les Croix-de-feu, qui n'ont perdu aucun homme, ont subi 2 blessures par balle après la dislocation du cortège et 120 blessés par coups de sabre, de matraque et de crosse de revolver (répartis sur les journées du 5 et du 6 février). Le Parti communiste signale 2 blessés par balle parmi ses membres, 1 parmi ses sympathisants. Au moins 4 des 20 manifestants tués recensés par l'Action française n'appartenaient à aucune association politique37.

Dans le service d'ordre, on dénombre 1 mort, le garde républicain Marcel Flandre, qui succombe à ses blessures quelques jours plus tard et sera décoré de la Médaille Militaire à titre posthume, et 1664 blessés. 969 d'entre eux sont des gardiens de la paix, 695 sont des militaires : 14 sapeurs pompiers de Paris et 681 gendarmes (225 gardes mobiles, 271 gardes républicains et 185 gendarmes départementaux). D'après le général Bourret (La Tragédie de l'armée française), l'attribution de la Médaille militaire au garde républicain « Landre » (sic), a été annulée par le maréchal Pétain, nouvellement nommé ministre de la Guerre et la décoration otée du cercueil devant la famille à la chapelle du Val de Grâce. La presque totalité des blessures a été occasionnée par des jets de projectiles (pierres, moellons, arceaux de fonte brisés, morceaux de vitres et de bitume). Quelques blessures sont le fait de coups de bâton ou de matraque. Certains manifestants ayant utilisé des lames de rasoir fixées au bout de cannes pour trancher les jarrets des chevaux38, et ainsi couper l'élan des charges de cavalerie, les agents qui ont tenté de les leur arracher ont subi quelques coupures. On ne compte que 3 blessures par balle (et 2 probables).
Polémiques et commission d'enquête parlementaire

De nombreuses questions se posent à la suite de l'émeute : y a-t-il eu complot ? Qui des forces de l'ordre ou des manifestants à tiré en premier ? Les sommations légales ont-elles été faites par les forces de l'ordre ? Quelles armes ont été utilisées ?

Une commission d'enquête parlementaire, présidée par le député et ancien Garde des Sceaux Laurent Bonnevay39 et composée de quarante-quatre députés est formée à partir du 24 février 1934 (le même jour se réunit une deuxième commission d'enquête sur l'affaire Stavisky elle-même). Censée avoir achevé ses travaux pour Pâques (le 1er avril) elle ne rendra ses conclusions qu'en juillet, alors que trois députés se sont retirés en juin et treize autres le 4 juillet car ils refusaient de s'associer à ses conclusions (en fait c'est la totalité des députés du centre et de droite qui a démissionné)40. Le rapport fait 3 000 pages 1.

Dans ces conditions, les conclusions de la commission établissent - ou du moins elles affirment - que 41 :

« ceux qui ont cherché à fausser le libre jeu de nos institutions démocratiques (...) ont mis en danger la République »
Il n'y a en revanche pas eu de complot interne au gouvernement, mais cette conclusion n'étonne pas outre mesure car tous les membres de l'opposition - dont certains ont soupçonné notamment le ministre de l'intérieur Eugène Frot - ont démissionné de la commission.
Ce sont les manifestants qui ont tiré les premiers. Mais cette version est contredite par de très nombreux témoignages et il est quasiment impossible de prouver qui - parmi les manifestants, des provocateurs éventuels ou certains membres isolés des forces de l'ordre - a tiré en premier. De plus, les nombreux pétards et amorces utilisés par les manifestants ont certainement contribué à créer ou à augmenter la confusion au sujet de l'emploi d’armes à feu.
Les sommations légales - à la voix puis au clairon - ont été faites (mais étaient-elles audibles dans le tumulte ?). Certains témoins affirment toutefois que des policiers et/ou des gendarmes isolés ont tiré sans ordre - soit pour se défendre soit sous l'effet de la panique. Quelques officiers de la garde mobile ont déclaré à la commission avoir ordonné à leurs hommes de tirer en l'air à titre d'avertissement.

Par ailleurs, les nombreux témoignages attestant de la présence et de l'utilisation - par les forces de l'ordre ou même par l'armée - d'armes automatiques (fusils-mitrailleurs et mitrailleuses) sont invalidés par la commission d'enquête, ce que le nombre et le type des blessures relevées semble effectivement confirmer (la commission indique que les photos d'armes de ce type, prises lors d'une cérémonie commémorative quelques jours auparavant, ont pu induire la presse en erreur).
La portée du 6 février
Démission de Daladier et formation d'un gouvernement d'Union nationale
Crise ministérielle de 1934 : de gauche à droite, Flandin, Pétain, Marquet

Dans la nuit, Daladier prend les premières mesures pour obtenir le rétablissement de l’ordre public (il envisage notamment d'instaurer l'état de siège). Mais le lendemain, ses consignes sont peu suivies par la justice et la police. De plus, il enregistre la défection de la plupart de ses ministres et de son parti. Il se résout finalement à démissionner. C’est la première fois qu’un gouvernement doit démissionner sous la pression de la rue.

La crise se résout finalement avec la formation d’un nouveau gouvernement sous la présidence de l'ancien président de la République (1924-1931) Gaston Doumergue, rappelé par Albert Lebrun, ce dont les ligues semblent se contenter. Qualifié de gouvernement d’«union nationale», il regroupe surtout les principales figures de la droite parlementaire (André Tardieu, Louis Barthou, Louis Marin), même si plusieurs radicaux ou le novice Pétain (ministre de la Guerre, c’est sa première expérience ministérielle) en font également partie.
Vers l'union de la gauche

La gauche interprète les événements du 6 février comme la preuve d’un danger fasciste en France42. Les communistes contre-manifestent seuls le 9 février, place de la République. Le 12 février, la CGT (proche des socialistes) et la CGTU (proche des communistes) décident d’une journée de grève générale et la SFIO et le Parti communiste appellent à une manifestation parisienne qui n’a pas vocation à être commune mais voit pourtant les deux cortèges se mêler à l’initiative de la base. Cette journée marque donc un premier et timide rapprochement entre socialistes et communistes. Elle porte en germe l’union antifasciste entre les deux partis marxistes, ennemis depuis 1920, qui a abouti en 1936 au gouvernement de Front populaire, composé de radicaux et de socialistes avec le soutien communiste.

D'autre part les événements du 6 février 1934 accélèrent la sortie de l'hebdomadaire catholique Sept qui veut que se crée entre les deux blocs, le « national » et le « populaire », une voie chrétienne, « au-dessus des partis et sans compromissions »43. Dans les premières pages du n° 1 de l'hebdomadaire paraît une dessin ironique antifasciste44. Cet hebdomadaire catholique publiera une interview de Léon Blum45.
La radicalisation de la droite

Les méthodes violentes des ligues, leur allure paramilitaire, le culte du chef, font qu’elles sont souvent assimilées au nazisme ou au fascisme. Mais au-delà des apparences et de leur volonté de voir le régime parlementaire céder la place à un régime fort, certains historiens (Serge Berstein, René Rémond, Michel Winock) estiment qu'il est difficile de distinguer chez elles un réel projet nazi ou fasciste. D'autres, comme Michel Dobry, Zeev Sternhell les considèrent au contraire comme relevant du nazisme ou du fascisme. Brian Jenkins de son côté estime qu'il est vain de chercher une essence nazie en France et préfère établir des comparaisons, qui aboutissent selon lui à une nette convergence entre un fascisme à l'italienne et une bonne partie des ligues d'extrême droite, notamment l'Action française. D'autre part, l'idée même d’un complot semble exclue par l’absence de concertation et le manque d’objectifs précis des ligues.

Après le 6 février, la droite parlementaire commence à durcir son discours et à se rapprocher de l'extrême droite. Plusieurs de ses leaders perdent confiance dans les institutions parlementaires. Cette droitisation s'accélère après 1936, avec le Front populaire et la guerre d'Espagne.

Pour certaines ligues d'extrême droite, le 6 février représente une occasion manquée de renverser le régime. La déception qu’elle suscite conduit à la radicalisation de certains[évasif] qui se tournent alors vers le fascisme ou le nazisme[réf. souhaitée].

L'Ordre nouveau participe aux activités du Club de février créées aux lendemains de la manifestation antigouvernementale du 6 février. Ce club était formé de Robert Aron et Daniel-Rops (Ordre nouveau), Jacques Arthuys et Jean Cagnat (Action publique), Christian Pineau et Charles Riandey (Nouvelles Équipes), Pierre Andreu et Jean Le Marchand (Front national-syndicaliste), Jean Amos et Pierre Winter (Prélude)46.
Les leçons du maintien de l'ordre

Le nombre élevé de victimes aggrave de manière irréversible la crise politique et marquera durablement les esprits. L'agressivité de certains manifestants et la volonté plus ou moins avérée de certains de faire tomber le gouvernement sont bien entendu en cause mais il apparaît que non seulement la situation a été mal anticipée (et notamment le nombre de manifestants et donc l’effectif du service d’ordre nécessaire) mais de plus qu'elle a été très mal gérée par les autorités et notamment par un préfet de police nouvellement nommé et donc manquant d'expérience47 : les différents corps de forces de l'ordre48, mélangés, mal équipés49 et en nombre insuffisant se retrouveront acculés devant le Palais Bourbon sans possibilité de recul50 et finiront par ouvrir le feu. On relèvera malheureusement encore de nombreux morts au cours des manifestations futures - tant avant qu'après la guerre - mais la leçon sera retenue par les responsables de l'ordre qui feront du « zéro-mort » la règle d'or en matière de maintien de l'ordre — notamment en Mai 6851.

Au cours des mois qui suivront, différentes mesures seront prises, toutes plus ou moins directement inspirées par les événements du 6 février :

Le renforcement de la Sûreté générale qui devient la direction générale de la Sûreté nationale par décret du 28 avril 1934 (sans changement au niveau de la préfecture de police)52.
Le rétablissement de l’article 10 du code d’instruction criminelle le 25 mars 193553. Cet article, qui avait été abrogé par la loi sur les garanties des libertés individuelles le 7 février 1933, conférait aux préfets de département et au préfet de police de Paris le droit de décerner des mandats d’amener et de dépôt susceptibles d’être utilisés – entre autres - pour procéder à des arrestations temporaires en cas de troubles – constatés ou même anticipés - de l’ordre public.
Le décret-loi du 23 octobre 1935 qui soumet toute manifestation sur la voie publique à la déclaration préalable aux autorités municipales ou préfectorales, cette même déclaration devant être déposée trois jours à l’avance avec mention des buts, lieux, dates heures et itinéraires projetés.
La circulaire Panganon (du nom du ministre de l’intérieur) du 27 octobre 1935 requérant que les préfets prennent des arrêtés d’interdiction pour les réunions de nature « à faire prévoir des incidents et à faire redouter des troubles »54.

Enfin, la loi du 10 janvier 1936 renforce le pouvoir de dissolution d’association et vise notamment les associations et groupements qui provoqueraient des manifestations de rue armées, ainsi que les formations paramilitaires ou les groupes ayant pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement55.

Elle sera utilisée dès février 1936 pour dissoudre la Ligue d'Action française, la Fédération nationale des Camelots du roi et la Fédération nationale des étudiants d'Action française puis en juin 1936 pour dissoudre quatre autres ligues qui venaient pourtant de se transformer en mouvements politiques pour tenter d’échapper à la loi56.

La réponse des ligues à ces mesures sera soit de se transformer en partis politiques, soit d’entrer dans la clandestinité comme le Comité Secret d’Action Révolutionnaire ou CSAR, plus connu sous le nom de La Cagoule56.
Articles connexes

Lucien Rottée

Notes et références

↑ a, b, c, d, e et f Blanchard Emmanuel, « Le 6 février 1934, une crise policière ? [archive]. », Vingtième Siècle. Revue d'histoire 4/2015 (N° 128) , p. 15-28. DOI : 10.3917/ving.128.0015.
↑ Le bilan total en nombre de victimes dans la période allant du 6 au 12 février dépasse largement la trentaine. Selon Georges Carrot, 37 morts en comptant les décès ultérieurs, une centaine de blessés avec des séquelles graves et près de deux mille blessés avec des blessures moindres. Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p. 96 - 98. Emmanuel Blanchard (art. cit.') évoque 31 morts en moins d'une semaine.
↑ La manifestation du 7 impliqua certains des acteurs (de droite) de la soirée du 6 mais également des communistes, plus un nombre important d’éléments incontrôlés de la population parisienne ou banlieusarde. Il y eut au moins 4 morts. Celle du 9 fut surtout une manifestation communiste et causa 4 nouvelles victimes (plus 4 autres qui décéderont ultérieurement des suites de leurs blessures). Celles du 12 rassemblèrent socialistes et communistes et, si la manifestation principale à la Nation ne fut pas violente il y eut deux victimes en banlieue et une à Marseille.Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p. 94 - 96.
↑ Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, Bruxelles, Éditions Complexe, 1996, p. 102
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 70
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 107.
↑ Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 34.
↑ Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 38.
↑ Laurent Bonnevay, Les journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 39.
↑ Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 51.
↑ a et b Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 53.
↑ « Chiappe, Jean (1878-1940) », dans Gisèle et Serge Berstein, Dictionnaire historique de la France contemporaine : 1870-1945, éditions Complexe, 1995 (ISBN 2870275498), p. 146-147.
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 129.
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 131.
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 132.
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 122.
↑ Philippe Henriot, Le 6 février, Flammarion, 1934, 247 p., p. 125.
↑ Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p., p. 81.
↑ Ils se conforment pour certains au mot d’ordre lancé par L’Action française dans un tract distribué le 6 février : « Ce soir, à l’heure de la sortie des ateliers et des bureaux, ils [les Français] se rassembleront devant la Chambre, au cri de « À bas les voleurs ! » pour signifier au Ministère et à ses soutiens parlementaires qu’ils en ont assez de ce régime abject. » — Cité dans les publications de l'Université de Bourgogne [archive].L’Humanité, de son côté, a également appelé à manifester contre le « régime du profit et du scandale ».
↑ Mathias Bernard, « Droites et gauches face aux barricades de février 1934 », dans Alain Corbin et Jean-Marie Mayeur (dir.), La Barricade, Paris, Publications de la Sorbonne, 1997, pp. 469-482
↑ Mathias Bernard, « Les violences du 6 février 1934 vues par les droites françaises », dans Philippe Bourdin, Jean-Claude Caron et Mathias Bernard (dir.), La Voix et le Geste. Une approche culturelle de la violence socio-politique, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2005, pp. 231-244
↑ Serge Berstein, L'affrontement simulé des années 1930, dans Vingtième Siècle, Revue d'histoire, n°5, janvier-mars 1985, pp. 39-54. Consulté le 04 novembre 2010. [archive]
↑ a et b Yvan Combeau, Paris et les élections municipales sous la Troisième République : la scène capitale dans la vie politique française, éditions L'Harmattan, 1998, pp. 367-369
↑ a, b et c Évelyne Cohen, Paris dans l'imaginaire national dans l'entre-deux-guerres, Publications de la Sorbonne, 1999, 396 pages, pp. 55 et suiv.
↑ a et b Gisèle Berstein, Serge Berstein, La Troisième République, MA éditions, 1987, 356 pages, p. 295
↑ a, b et c Danielle Tartakowsky, Les Manifestations de rue en France, 1918-1968, Publications de la Sorbonne, 1997, 869 pages, pp. 281-284
↑ Compte-rendu de l'enquête parlementaire sur les manifestations du 6 février 1934
↑ a et b Robert Havard de La Montagne, Histoire de l'Action française, Amiot-Dumont, Paris, 1950, p. [réf. incomplète].
↑ Danielle Tartakowsky, op. cit.
↑ Eugen Weber, L'Action française, éd. Fayard, 1985, p. 373.
↑ Eugen Weber, L'Action française, éd. Fayard, 1985, p. 372.
↑ On relève quelques blessures par balles parmi les forces de l'ordre mais la grande majorité des blessures est causée par des lancers de projectiles ou des coups — voir ci-dessous paragraphe Morts et blessés.
↑ Maurice Chavardès, Le 6 février 1934 : la République en danger, Calmann-Lévy, 1966, p. 211
↑ Christian Chevandier, Policiers dans la ville. Une histoire des gardiens de la paix, Paris, Gallimard, 2012, p. 690-696. Voir également Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p. pp 83, 88 et 90.
↑ Laurent Bonnevay, Les Journées sanglantes de février 1934, Flammarion, 1935, 249 p.
↑ L'inventaire des munitions dépensées établi à la fin de la manifestation fait état de 197 cartouches tirées pour la garde républicaine mobile, 53 pour la garde républicaine de Paris, 168 pour la gendarmerie départementale et 121 pour les gardiens de la paix. Toutes les balles retrouvées dans les corps des victimes sont de calibre 7,65 mm (qui est commun à l'ensemble des forces de l'ordre) sauf une balle de calibre 8 mm. De nombreux journaux de l'époque font état de tirs de fusil-mitrailleurs, de mitrailleuses ou même d'emploi de chars mais ces affirmations ne sont ni confirmées ni corroborées par le nombre ou le type de blessure des victimes. Yann Galera : La Garde Républicaine Mobile à l'Épreuve du 6 février 1934. Service historique de la Gendarmerie nationale 2003 pp 73-74 pour l'inventaire des cartouches tirées et p. 78 et suivantes pour les rumeurs d'emploi d'autres armes.
↑ a et b « Les victimes du 6 février », L'Action française, 6 février 1935, p. 1.
↑ L'usage des rasoirs « pour couper les jarrets des chevaux » sera abondamment rapporté et marquera les esprits mais si, sur 305 chevaux engagés (dont seulement 25 à la Concorde), 120 ont été blessés plus ou moins gravement dont cinq ont dû être énucléés à la suite de jets de projectiles, sept chevaux ont reçu des coupures et aucun cheval n'aura eu de jarrets tranchés. Trois chevaux devront être abattus à la suite de fractures occasionnées par des chutes ou des coups reçus. Pierre Pellissier, 6 février 1934. La République en flammes, Paris, Perrin, coll. « Une journée dans l'histoire », 2000, 355 p., p. 282.
↑ Il fut l'auteur de l'ouvrage : Les journées sanglantes de février 1934 en 1935 - voir bibliographie.
↑ Pierre Pellissier, 6 février 1934. La République en flammes, Paris, Perrin, coll. « Une journée dans l'histoire », 2000, 355 p., pp 272-285.
↑ Pierre Pellissier, 6 février 1934. La République en flammes, Op. cit. pp 272-285
↑ Michel Winock, Le Siècle des intellectuels, Paris, Seuil, 1999, p. 282
↑ Magali Della Sudda « La suppression de l'hebdomadaire dominicain Sept », dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire 4/2009 (n° 104), p. 29-44, p. 32.
↑ Sept 3 mars 1934 [archive], p. 3.
↑ Magali Della Sudda, article cité, p. 30.
↑ Jean-Louis Loubet del Bayle, Les Non-conformistes des années 1930. Une tentative de renouvellement de la pensée politique française, Paris, Seuil, 1969 (nouvelle éd. Points Histoire, 2001), p. 125-126
↑ De plus, son principal adjoint, Paul Guichard, qui est directeur de la police municipale vient d'être hospitalisé pour une appendicite.
↑ La presse de l'époque parle surtout de la garde républicaine mobile (la Gendarmerie mobile actuelle) mais celle-ci représente moins du tiers des effectifs déployés et moins d'un huitième du nombre des blessés. De plus, les témoignages ainsi que les inventaires des munitions dépensées semblent montrer que l'ensemble des forces de l'ordre (gardes mobiles mais aussi gendarmes départementaux, gardes républicains de Paris et policiers) a ouvert le feu. Galera op.cit. pp 73-74 et Annexe IV.
↑ Les forces de l'ordre sont très mal équipées (pas de boucliers, pas de lacrymogènes, pas de fourgons-pompes, quelques lances à incendie mises en œuvre par les pompiers). De plus, conformément aux consignes de la préfecture de police alors en vigueur, les pelotons de garde républicaine mobile réquisitionnés pour la manifestations reçoivent l'ordre de laisser leurs mousquetons dans leurs cantonnements et ne conservent donc que leurs pistolets. Cette disposition sera abandonnée lors des manifestations suivantes les 7 et 9 février mais on constatera alors qu'au moins deux des quatre personnes décédées le 7 ont subi des fractures du crâne résultant probablement de coups de crosse. Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p.94.
↑ De nombreux responsables, dont le commissaire Rottée rapportent à la commission qu'ils avaient reçu l'ordre de « défendre coûte que coûte et sans reculer d'une semelle la tête de pont ». Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p.83.
↑ Voir notamment : Maurice Grimaud - En mai, fais ce qu'il te plaît, Stock, 1977 p. 180
↑ Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p.102.
↑ Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., pp.103-105.
↑ Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., pp.108-109.
↑ Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., pp 109-112.
↑ a et b Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., p.112.

Voir aussi
Sources primaires
Rapports des commissions d'enquêtes parlementaires

Jules Chamvoux, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : la nature des blessures des chevaux de la garde républicaine de Paris, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 8 p. (lire en ligne [archive]).
Paul Perrin et Jean de Tinguy du Pouët, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : la manifestation des conseillers municipaux de Paris le 6 février 1934, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 63 p. (lire en ligne [archive]).
Pierre Appell, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : la soirée du 6 février 1934 à la Concorde, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 63 p. (lire en ligne [archive]).
Jean-Baptiste Amat, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : les manifestations sur la voie publique en janvier 1934 et jusqu'au 6 février, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 26 p. (lire en ligne [archive]).
Louis Gardiol, Jean-Baptiste Amat et Ernest de Framond de La Framondie, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : les victimes des journées du 6 au 12 février 1934, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 19 p. (lire en ligne [archive]).
Camille Catalan, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : préparation de la manifestation, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 162 p. (lire en ligne [archive]).
Maurice Dormann et Lucien Salette, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : la participation des associations d'anciens combattants à la manifestation, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 176 p. (lire en ligne [archive]).
Jean Piot et Jean de Nadaillac, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : les décisions du gouvernement au lendemain du 6 février 1934 et la journée du 7 sur la voie publique, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 42 p. (lire en ligne [archive]).
Ernest de Framond de La Framondie, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : la journée communiste du 9 février et les incidents communistes du 12 en banlieue, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 48 p. (lire en ligne [archive]).
Pétrus Faure, Rapport fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues : les manifestations du 12 février 1934, la grève générale, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, 90 p. (lire en ligne [archive]).
Marc Rucart, Rapport général fait au nom de la Commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants ainsi que toutes les responsabilités encourues, t. 1, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, VIII-1134 p. (lire en ligne [archive]), chap. 3383.
Marc Rucart, Rapport général fait au nom de la Commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants ainsi que toutes les responsabilités encourues, t. 2, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, XI-1139 à 2445 p. (lire en ligne [archive]), chap. 3383.
Marc Rucart, Rapport général fait au nom de la Commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants ainsi que toutes les responsabilités encourues, t. 3, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés, 1934, VIII-2451 à 2873 p. (lire en ligne [archive]), chap. 3383.
Charles Serre, Rapport fait au nom de la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945, t. 1, Paris, Imprimerie de l'Assemblée nationale, 1951, 286 p. (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).

Témoignages contemporains

Jean Bayern, De la boue au sang. Le six février, Paris, Albert Messein, 1934, 54 p.
Marc Bernard, Les journées ouvrières des 9 et 12 février 1934, Paris, Bernard Grasset, 1934, 126 p.
Laurent Bonnevay, Les journées sanglantes de février 1934, Paris, Flammarion, 1935, 249 p.
Marc Chalouveine, Historique du 6 février 1934, Paris, Eugène Figuière, 1935, 127 p.
Gaston Chérau, Concorde ! le 6 février 1934, Paris, Denoël et Steele, 1934, 277 p.
Fédération républicaine et sociale du Massif central, La sanglante journée du mardi 6 février 1934. Récits de témoins, Clermont-Ferrand, Imprimerie moderne, s.d., 16 p.
Philippe Henriot, Le 6 février, Paris, Flammarion, 1934, 247 p.
Georges Imann, La Journée du 6 février, Grasset, coll. « Les grandes heures », 1934, 122 p.
Georges Suarez, La grande peur du 6 février au Palais-Bourbon, Paris, Bernard Grasset, 1934, 128 p.

Bibliographie
Études historiques

Mathias Bernard, « Droites et gauches face aux barricades de février 1934 », dans Alain Corbin et Jean-Marie Mayeur (dir.), La barricade : actes du colloque organisé les 17, 18 et 19 mai 1995 par le Centre de recherche en Histoire du XIXe siècle et la société d'histoire de la révolution, de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe-XXe siècles », 1997, 522 p. (ISBN 2-85944-318-5, lire en ligne [archive]), p. 469-482.
Mathias Bernard, « L'antiparlementarisme de droite dans la France des années 1930 », Parlement[s], Revue d'histoire politique, Paris, L'Harmattan, no HS 9,‎ mars 2013, p. 99-111 (lire en ligne [archive]).
Serge Berstein (choix de textes réunis et présentés par), Le 6 février 1934, Paris, Gallimard, Julliard, coll. « Archives » (no 59), 1975, 257 p. (ISBN 2-07-029319-X, présentation en ligne [archive]).
Emmanuel Blanchard, « Le 6 février 1934, une crise policière ? », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, Paris, Presses de Sciences Po (PFNSP), no 128 « Dossier : Polices et événements politiques au XXe siècle »,‎ octobre-décembre 2015, p. 15-28 (lire en ligne [archive]).
Georges Carrot, Le Maintien de l'ordre en France au XXe siècle, Éditions Veyrier, 1990, 432 p., (ISBN 2851995359).
Christian Chevandier, Policiers dans la ville. Une histoire des gardiens de la paix, Paris, Gallimard, 2012.
Michel Dobry, « Février 1934 et la découverte de l'« allergie » de la société française à la Révolution fasciste », Revue française de sociologie, Paris, Éditions du CNRS, no XXX-3-4,‎ juillet-décembre 1989, p. 511-533 (lire en ligne [archive]).
Michel Dobry (dir.), Le Mythe de l'allergie française au fascisme, Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Michel : Idées », 2003, (ISBN 2226137181).
Yann Galera, La Garde républicaine mobile à l'épreuve du 6 février 1934, Maisons-Alfort, Service historique de la Gendarmerie nationale, coll. « Études », 2003, 189 p. (ISBN 978-2-11-092357-Cool.
(en) Brian Jenkins, « Plots and Rumors : Conspiracy Theories and the Six Février 1934 », French Historical Studies, vol. 34, no 4,‎ automne 2011, p. 649-678 (DOI 10.1215/00161071-1422874).
(en) Brian Jenkins et Chris Millington, France and Fascism : February 1934 and the Dynamics of Political Crisis, Routledge, coll. « Routledge studies in fascism and the far right », 2015, 201 p. (ISBN 9781138860339 et 1138860336, présentation en ligne [archive]).
(en) Chris Millington, « February 6, 1934 : The Veterans' Riot », French Historical Studies, vol. 33, no 4,‎ automne 2010, p. 545-572 (DOI 10.1215/00161071-2010-010).
Pierre Pellissier, 6 février 1934. La République en flammes, Paris, Perrin, coll. « Une journée dans l'histoire », 2000, 355 p. (ISBN 978-2-262-01523-7, présentation en ligne [archive]).
Jean Philippet, Le temps des ligues. Pierre Taittinger et les jeunesses patriotes (1919-1944), Institut d'études politiques (IEP) Paris, thèse de doctorat d’histoire sous la direction de Raoul Girardet, 2730 p. + annexes, mars 2000, présentation en ligne [archive].
Robert Soucy, Fascismes français ? 1933-1939, Paris, Autrement, coll. « Mémoires/Histoire », 2004, (ISBN 2-7467-0452-Cool.
Danielle Tartakowsky, Les manifestations de rue en France, 1918-1968, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France au XIXe-XXe siècle » (no 42), 1997, 869 p. (ISBN 2-85944-307-X, présentation en ligne [archive]).
Danielle Tartakowsky, Les droites et la rue : histoire d'une ambivalence, de 1880 à nos jours, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2013, 221 p. (ISBN 978-2-7071-7817-6, présentation en ligne [archive]).
Michel Winock, La fièvre hexagonale : les grandes crises politiques de 1871 à 1968, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no H97), 2009 (1re éd. 1986, Calmann-Lévy), 475 p. (ISBN 978-2-7578-1538-0, présentation en ligne [archive]), [présentation en ligne [archive]].

Filmographie

William Karel, La Cagoule, enquête sur une conspiration d'extrême droite, 1996, Arte Video (film documentaire sur « La Cagoule », avec un passage sur les événements du 6 février 1934).
Paul Riche, Forces occultes, film de propagande français vichyste anti-maçonnique, présenté le 9 mars 1943 au public parisien, avec un passage sur les événements du 6 février 1934.

Composition

Président du Conseil : Camille Chautemps (PRS)

Ministres :
Ministre de la Guerre : Édouard Daladier (PRS)
Ministre des Affaires étrangères : Joseph Paul-Boncour (RS)
Ministre de l'Éducation nationale :Anatole de Monzie (PSF)
Ministre de l'Intérieur : Camille Chautemps (PRS)
Ministre de la Justice : Eugène Raynaldy (AD)
Ministre de l'Agriculture : Henri Queuille (PRS)
Ministre des Finances : Georges Bonnet (PRS)
Ministre des Travaux publics : Joseph Paganon (PRS)
Ministres des Colonies :
Albert Dalimier (PRS)
Lucien Lamoureux (PRS) (à compter du 9 janvier 1934)
Ministres du Travail et Prévoyance sociale :
Lucien Lamoureux
Eugène Frot (RS) (à compter du 9 janvier 1934)
Ministre des Postes, Télégraphe et Téléphone : Jean Mistler (PRS)
Ministre de la Santé publique : Alexandre Israël (PRS)
Ministre de la Marine : Albert Sarraut (PRS)
Ministre des Pensions : Hippolyte Ducos (PRS)
Ministre de l'Air : Pierre Cot (PRS)
Ministres de la Marine marchande :
Eugène Frot (RS)
William Bertrand (PRS) (à compter du 9 janvier 1934)
Ministre du Commerce et de l'Industrie : Laurent Eynac (RI)
Ministre du Budget : Paul Marchandeau (PRS)

Sous-secrétaires d’État :
Sous-secrétaires d'État à la Présidence du Conseil et à l'Intérieur :
Philippe Marcombes (PRS) (chargé de la Présidence du Conseil)
Raymond Patenôtre (chargé de l'Économie nationale)
William Bertrand (chargé de l'Intérieur) (jusqu'au 9 janvier 1934)
Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères : François de Tessan (PRS)
Sous-secrétaires d'État à l'Éducation nationale :
Adolphe Chéron (RI) (chargé de l'Éducation physique)
Victor Le Gorgeu (PRS) (chargé de l'Enseignement technique)
Sous-secrétaire d'État à la Guerre : Guy La Chambre
Sous-secrétaire d'État à l'Air : Charles Delesalle (RI)

RAPPORT DU CITOYEN TIGNARD YANIS
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La Cagoule

Publié le 1 décembre 1935 par Roger Cousin

La Cagoule est le surnom donné par la presse à l'« Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale » (OSARN, c'est le nom donné par ses fondateurs, l'adjectif nationale disparaît assez vite pour donner l'OSAR) transformé par erreur, à la suite d'une faute figurant dans un rapport d'informateur en « Comité secret d'action révolutionnaire » (CSAR).

C'est un groupe d'extrême droite actif dans les années 1930 en France. Son principal dirigeant fut Eugène Deloncle. Ce surnom lui a été attribué par Maurice Pujo de l'Action française. Lorsque ce terme est utilisé par son journal, c'est avec dédain et mépris. Pujo, comme Charles Maurras, le collaborateur le plus célèbre de L'Action française, ne tient pas à ce que son organisation royaliste soit un jour confondue avec cette organisation naissante, ouvertement terroriste.

La Cagoule naît de la volonté des responsables du Parti National Révolutionnaire (PNR), fondé en décembre 1935 à la suite d'une scission de l'Action française d'entrer en clandestinité pour échapper à la surveillance de la police consécutive au 6 février 1934. En juin 1936, après la victoire du Front populaire, ces responsables, principalement Jean Filliol et Eugène Deloncle, créent l'OSARN (Organisme Social d'action régulatrice nationale), nom que Eugène Deloncle revendique lors de l'instruction judiciaire en 1937 plutôt que celui de Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR) (voir plus haut). Si l'Action française sait que l'OSAR existe, c'est que la grande majorité des dirigeants de cette nouvelle organisation vient de ses propres rangs ou de son organisation de jeunesse, les Camelots du Roi, tels que :


Eugène Deloncle, l'ingénieur
Aristide Corre,
l'homme de lettres le duc corse, Joseph Pozzo di Borgo
le docteur Henri Martin
Jean Filliol dit « le tueur »



C'est aussi le cas de Maurice Cochinaire, de Nancy, chef de la Cagoule d'Alsace-Lorraine; il a été trésorier de l'Action française à Nancy en 1924 et responsable des Camelots du Roi pour l'Est jusqu'en 1936 . Mais pour les membres de la Cagoule, lassés de l'attentisme de Pujo et de Maurras, l'heure est venue d'agir. En janvier 1935, Deloncle démissionne et fonde, dans le secret le plus absolu, l'organisme conspirateur. Ami intime d’Eugène Deloncle, Eugène Schueller, fondateur de la société l'Oréal, met ses moyens personnels à disposition de la Cagoule qui organise des réunions dans son propre bureau du siège de la société. Des jeunes gens, amis et étudiants pour la plupart, résidant à l’internat des pères maristes (au 104, rue de Vaugirard à Paris), fréquentent alors les chefs de la Cagoule. Sans tous adhérer au mouvement ou faire état publiquement d'une quelconque approbation, il y a parmi cette bande d'amis Pierre Bénouville (issu de l'Action française), Claude Roy, François Mitterrand et André Bettencourt.

Le nom de Georges Loustaunau-Lacau, officier de l'armée française et fondateur des réseaux "Corvignoles", apparaît également. Anticommuniste, antisémite et antirépublicain, ce mouvement est de tendance fasciste. À partir de 1935, ce groupe mène des actions de déstabilisation de la République. Le 13 février 1936, de futurs membres de la Cagoule commettent une tentative d'assassinat contre Léon Blum. À la fin du mois de novembre 1936, Deloncle rencontre le général Henri Giraud. Giraud promet son aide à Deloncle en cas de soulèvement communiste et Deloncle lui annonce que les cagoulards se rangeraient sous ses ordres en échange. Très satisfait, Giraud « est évidemment d'accord pour travailler avec les gens de l'OSARN et souhaite la meilleure réussite à l'entreprise de Deloncle et Duseigneur... » .

L'économiste soviétique Dimitri Navachine est assassiné le 23 janvier 1937 près de la porte d'Auteuil. L'organisation exerce aussi une répression impitoyable auprès de ses membres coupables d'indélicatesses. Sont ainsi éliminés Léon Jean-Baptiste en octobre 1936 et Maurice Juif le 8 février 1937, probablement pour des malversations financières. Le mouvement tisse des liens avec des dirigeants fascistes du gouvernement de Benito Mussolini en Italie et acheminent des armes au général Francisco Franco en Espagne. En échange, La Cagoule obtient un appui financier. Les frères Carlo et Nello Rosselli, deux intellectuels antifascistes italiens, sont ainsi assassinés le 9 juin 1937 pour le compte des services de renseignement fascistes à Bagnoles-de-l'Orne . Le CSAR reçoit des armes du gouvernement italien en contrepartie.

En août 1937, il est organisé la destruction à l'aérodrome de Toussus-le-Noble d'avions destinés à l’Espagne républicaine. Le 11 septembre 1937, le groupement provoque un attentat à la bombe contre la Confédération générale du patronat français (4, rue de Presbourg à Paris) et l'Union des industries métallurgiques, dans le but de faire accuser les communistes. Deux agents de police, en faction devant les bâtiments, sont tués par l'explosion. L'enquête permet d'établir la responsabilité des membres de la cagoule clermontoise, rassemblés au sein du groupe dénommé les Enfants de Gergovie. Plusieurs de ces membres appartiennent à l'encadrement de l'usine Michelin. Pierre Michelin, fils de l'un des fondateurs de l'usine, est lui-même suspecté d'avoir aidé au financement de cette section de la Cagoule. Pire, dans une interview accordée à l'hebdomadaire Marianne fin janvier 1938, un enquêteur dévoile que Pierre Michelin était l'un des chefs de cette section. Après l'échec de leur coup d’État dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937, le complot est mis au jour. Le ministre de l'intérieur Marx Dormoy fait démanteler l'organisation dès la fin du mois de novembre. Des caches d’armes réparties sur tout le territoire sont découvertes. En 1938, plus de cent vingt membres de la Cagoule sont arrêtés.

Cela ne permet cependant pas de détruire complètement ses ramifications dans les milieux économiques, en particulier dans les grandes entreprises qui, selon les Renseignements généraux et la police judiciaire, ont financé le mouvement terroriste. Le 5 juillet 1941 Marx Dormoy sera assassiné à l'hôtel du Relais de l'Empereur de Montélimar par d'anciens membres de l'organisation terroriste. Après l'armistice de juin 1940, plusieurs membres ou sympathisants de la Cagoule se rallièrent au gouvernement de Vichy. Parmi eux beaucoup d'adeptes de la "France seule" croient en un double jeu de Pétain. Cet espoir se dissipera progressivement avec l'entrevue de Montoire, puis la libération de Laval le 17 décembre 1940. Jean Filliol, Eugène Deloncle, fondateur du Mouvement social révolutionnaire (MSR), qui fusionne ensuite avec le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat.

Joseph Darnand, chef de la Cagoule à Nice, il fonda le Service d'Ordre Légionnaire en zone nord qui fut interdit par l'armée Allemande. Antiallemand au début de l'occupation, il tenta par deux fois d'établir des contacts avec Londres (par l'intermédiaire de Groussard, puis du gouvernement d'Alger). Par la suite il fut l'un des piliers de la Collaboration. Fondateur de la Milice, il devint Obersturmführer de la SS, et Secrétaire au Maintien de l'Ordre du gouvernement de Vichy. Jean Bassompierre, Membre de la LVF puis de la division Charlemagne des Waffen-SS. Jean-Marie Bouvyer, complice du meurtre des frères Rosselli et chef du service d'enquête du Commissariat général aux questions juives à partir d'avril 1944. Le docteur Henri Martin, fasciste antiallemand il s'oppose à Laval et Darlan avant d'être incarcéré par Pucheu, il s'évadera pour rejoindre le maquis. Il participera à la libération de Lyon puis s'engagera dans la VIIe armée américaine. Gabriel Jeantet attaché au cabinet du Maréchal Pétain, il rejoindra plus tard la résistance et sera arrêté et déporté en 1944. Simon Arbellot, François Méténier, Yves Dautun, Eugène Schueller, André Bettencourt dirige l'organe de propagande antisémite La Terre française, il rejoindra la résistance au début 1943. Jacques Corrèze Membre de la LVF, Maurice Cochinaire, responsable de la Cagoule pour l'Alsace-Lorraine; il revient à Nancy en janvier 1944 pour y créer et diriger l'antenne locale de la Milice française.

Mais beaucoup de cagoulards étaient de fervents nationalistes, antiallemands et hostiles à toute compromission avec l'occupant. La lutte pour la libération de la patrie devient donc une priorité, d'autant qu'en 1940 beaucoup voient dans le régime Nazi (pacte germano-soviétique) et leurs alliés de Vichy (avec des personnalités comme le socialiste Déat ou l'ancien communiste Doriot) une aventure internationaliste, voire "de gauche". Les retournements d'alliance de juin 1941 viendront trop tard pour ceux qui se sont engagés contre l'occupant, d'autant que la nouvelle croisade européenne contre le bolchevisme des Nazis présentera un aspect supranational peu compatible avec l'idéologie cagoularde. Pour ces adeptes du complot et de l'action clandestine, la Résistance est une option naturelle. Et on trouvera des anciens de la cagoule parmi les premiers résistants: Claude Hettier de Boislambert, qui devient dès juin 1940 un proche collaborateur du général de Gaulle.

Maurice Duclos également l'un des premiers à rejoindre Londres, avait fait de la prison dans les années 1930 suite à une affaire de trafic d'arme pour le CSAR. Pierre Fourcaud : fondateur du réseau Brutus. Il a été désigné comme un ancien membre de la cagoule par Duclos, l'a nié lui-même avant d'avouer à Dewavrin en avoir fait partie avant de la quitter suite à un attentat violent. Georges Loustaunau-Lacau : fondateur du réseau Alliance. Marie-Madeleine Fourcade, Léon Faye, François Méténier : membres du réseau Alliance. Pierre Bénouville. Corvisart. Paul Dungler : fondateur du réseau Septième colonne d’Alsace. Alfred Heurteaux : fondateur du réseau Hector. Claude Lamirault : rejoint Londres en octobre 1940, sera parachuté pour créer le réseau Jade-Fitzroy. Joseph Pozzo di Borgo, Aristide Corre, Michel Harispe. André Dewavrin, qui travaillait à Londres avec Duclos et Fourcaud a été accusé par André Labarthe d'avoir fait partie de la Cagoule avec la carte n°93. Cette accusation ne s'est pas avérée.

Pendant la guerre le réseau d'influence de la Cagoule semble donc s'étendre à la fois au cœur de la France libre et dans le régime de Vichy. C'est ainsi par exemple que le 20 août 1940, Maurice Duclos envoyé en France par De Gaulle, peut rencontrer des proches collaborateurs du Maréchal Petain par l'intermédiaire de Gabriel Jeantet. L'ancien cagoulard Georges Groussard fonde les groupes de protection du maréchal Pétain mais aussi le réseau de Résistance « Gilbert » alors que Jacques Lemaigre-Dubreuil, ancien financier de L'Insurgé, le journal de La Cagoule, soutient le général Giraud, quand Jacques Corrèze, après avoir combattu sur le front de l'Est rentre en France au sein d'un réseau de la résistance. À la Libération, Jean-Marie Bouvyer bénéficie du témoignage en sa faveur de François Mitterrand, passé à la résistance en 1942. En effet, Bouvyer a caché chez lui du matériel et fabriqué de faux papiers pour le Mouvement national des prisonniers de guerre, le mouvement dirigé par François Mitterrand et Maurice Pinot.

D'autres témoins, comme le capitaine FFI Maubois, ont également attesté de services rendus. Bouvyer a noué une amitié personnelle avec François Mitterrand. Lors de son procès, il affirme avoir renié ses idées des années 1930, se disant prêt à dénoncer tous les dirigeants de la Cagoule qu'il connaît et même à s'entendre avec les communistes autrefois abhorrés. La mère de Jean-Marie Bouvyer devient en 1946 la marraine de Jean-Christophe Mitterrand. Le procès de la Cagoule eut lieu en 1948.

Sources



Bibliographies


Les cagoulards dans la guerre - Auteur : Philippe Bourdrel - EAN13 : 9782226193254 - Date de parution : 04/11/2009 - Editeur : ALBIN MICHEL
La Cagoule à encore frappé ! - Auteur : Eric Vial - Collection : L'HISTOIRE COMME UN ROMAN - EAN13 : 9782035845955 - Date de parution : 16/06/2010 - Editeur : LAROUSSE
Une jeunesse française - Auteur : Pierre Pean - Collection : POUR UNE HISTOIRE DU XXE SIECLE - EAN13 : 9782213593005 - Date de parution : 08/01/1998 - Editeur : FAYARD
Socialimes Libéral - Auteur : Rosselli Carlo - EAN13 : 9782356870162 - Date de parution : 15/03/2009 - Editeur : BORD DE L'EAU
Histoire de la Milice 1918-1945 - Auteur : Jacques Delperrie De Bayac - EAN13 : 9782213592886 - Date de parution : 07/01/1998 - Editeur : FAYARD



Fiches Biographiques


Charbonneau Henry
Sommer Hans
Vigouroux Paul
Martin Félix
Jeantet Gabriel
Loustaunau-Lacau georges
Deloncle Eugène
Rassemblement National Populaire
Fontenoy Jean
Les Camelots du Roi
Bassompierre Jean
Filliol Jean
Alibert Raphaël
Légion Nord-Africaine
Schueller Eugène
Darnand Joseph
Laederich Georges
L'Action Française
Knochen Helmut
Groussard Georges
Lemaigre-Dubreuil Jacques
Heurtaux Alfred
Mouvement social révolutionnaire
Chack Paul
La France dans la collaboration
Parti Populaire Français (PPF)


Articles de presse


La Cagoule - Histoire d'une société secrète du Front Populaire à la 5ème République - Auteur : Philippe Bourdrel
Croissant et croix gammée - France 2, lundi 1er avril, 22 h 30 - Le Point publié le 30/03/1996 N°1228
Cette France «allemande» - Par Jean-Pierre Azéma - L'Express publié le 16/04/2008 00:00
La face honteuse de l'Occupation - Libération le 03/02/2007 à 05h51 - (Jean-Marc Berlière (avec Laurent Chabrun), les Policiers français sous l'Occupation, Perrin, Paris, 2001)
Quand la France épurait - Le Nouvel Observateur publié le 03/05/07
Les fils croisés du mitterrandisme - Le Point le 13/01/1996 N°1217
Une vie d'ombre - Le point publié le 27/01/1996 N°1219
Lobby juif : La confession de Mitterrand - Le Pojnt le 30/03/2001 N°1489
Les liaisons dangereuses de Bénouville - par Péan Pierre - L'Express publié le 19/11/1998
L'Oréal l'arme de la mémoire - L'Express publié le 16/02/1995 par Eric Conan
Sous la Cagoule - L'Express publié le 11/02/1993 Par Nobécourt Jacques - (La Cagoule: histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, par Philippe Bourdrel. Albin Michel

Publié dans Organisations Politiques.

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Henri d'Orléans — de son nom de naissance Henri Robert Ferdinand Marie d'Orléans1 —, né le 5 juillet 1908 au Nouvion-en-Thiérache, dans l’Aisne, et décédé le 19 juin 1999 à Cherisy, en Eure-et-Loir, est le prétendant orléaniste au trône de France de 1940 à 1999. Il portait le titre de courtoisie de « comte de Paris », titre porté par Philippe d'Orléans, son grand-père maternel.

De 1940 à 1999, il devient le prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d’« Henri VI », le « comte de Chambord », petit-fils de Charles X, ayant été surnommé « Henri V ».

Sa jeunesse (1908-1940)

Henri d'Orléans naît au Nouvion-en-Thiérache, dans l'Aisne le 5 juillet 1908, quatrième enfant et seul fils de Jean d'Orléans (1874-1940), d'une branche cadette de la quatrième maison d'Orléans, et de sa cousine germaine Isabelle d'Orléans (1878-1961), sœur du chef de la maison d'Orléans, le « duc d'Orléans », Philippe d'Orléans (1869-1926), le « Philippe VIII » des orléanistes, soit la majorité des monarchistes de l'époque. Son prénom, Henri, jusque-là peu courant dans la maison d'Orléans, rappelle celui de son oncle, l'explorateur Henri d'Orléans, mort quelques années plus tôt. Il a également trois sœurs aînées.

Il est baptisé au Nouvion-en-Thiérache le 25 novembre 1908 et reçoit pour parrain son oncle, Ferdinand d'Orléans (1884-1924), et pour marraine sa tante, Marie d'Orléans (1865-1909).

Il passe la plus grande partie de son enfance dans le nord du Maroc dans des propriétés que son père a achetées. Il voyage en France, en Espagne, en Sicile et ailleurs en Europe à l'occasion de voyages de famille2.

Le « principe royal français » porté par ses cousins le « duc d'Orléans » et son frère, le « duc de Montpensier », finit par faire de lui leur jeune héritier. Ni le premier ni le second n'ont de fils. C'est pourquoi, à la mort du « duc d'Orléans », le « duc de Guise » et son fils âgé de 18 ans sont contraints à s'exiler.

Il devient en effet interdit de territoire national en vertu de la loi d'exil de 1886 qui interdit le territoire national au chef des maisons royales ou impériales ayant régné en France, ainsi qu'à leur fils aîné. Il habite donc en Belgique, au Maroc, en Espagne et enfin au Portugal. Il poursuit ses études en mathématiques et en sciences à l'Université de Louvain en 1924, puis de droit entre 1926 et 1928.

En 1929, son père le proclame « comte de Paris », titre qu'il conservera jusqu'à sa mort, celui sous lequel il fut connu.

En 1931, Henri d'Orléans épouse, à Palerme, sa cousine la « princesse » Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), connue sous le titre de « comtesse de Paris ». Le mariage est célébré par le cardinal Luigi Lavitrano, à l'époque archevêque de Palerme, avec pour témoins : Carlos de Borbón y Orléans (cousin germain du « comte de Paris », fils de la « princesse » Louise d'Orléans (1882-1958), le duc des Pouilles, Pierre-Gaston d'Orléans-Bragance (frère de la « comtesse de Paris ») et le prince Adam Ludwik Czartoryski (petit-fils du prince Louis d'Orléans, duc de Nemours)3. Leur première fille, aînée de leurs 11 enfants, naît dès 1932.

En novembre 1937, au nom de son père le « duc de Guise » et de la maison d'Orléans, le « comte de Paris » désavoue l'Action française, dirigée par Charles Maurras, et rompt ainsi avec l'extrême-droite. Depuis quelques années, le jeune « prince » et Maurras étaient en désaccord, notamment depuis le lancement de la revue Courrier royal par Henri. Ce dernier n'hésitait pas en effet à prendre des positions opposées à l'Action française, quitte à perdre une grande partie de ses lecteurs.

En dépit de la loi d'exil, il séjourne en France clandestinement à plusieurs reprises, dont la première fois en 1938. En octobre 1938, il organise une conférence de presse clandestine près de Pontoise avec l'aide de ses partisans, dont Louis Emery, chez qui a lieu cet événement qui fera la « Une » de tous les journaux. Ainsi, dans Le Populaire du 22 octobre 1938, le journaliste raconte comment il a « été "kidnappé" par le comte de Paris » : « On répartit une vingtaine de journalistes entre six ou sept voitures. Chacune de celles-ci prend une route différente… Près de Pontoise… Une gentilhommière en briques rouges, au milieu d'un grand parc. Tout le monde descend. Un homme se précipite à notre rencontre. C'est le propre frère du colonel de La Rocque, l'homme de confiance de la maison. »4 Paris-Soir raconte aussi cet événement à la Une de son édition du 22 octobre 1938 : « Malgré la loi d'exil, le comte de Paris revient en France pour lancer une proclamation. Il arrive secrètement en avion aux environs de Paris, prend une coupe de champagne avec les journalistes convoqués et repart aussitôt par la voie des airs ». Le journaliste, Rochat-Cenise, ajoute : « Un petit village, un village de France avec des maisons grises au milieu d'arbres encore verts. Un château charmant avec un grand parc et quinze journalistes dans ce château… J'ai une seconde demande à vous adresser, c'est de ne jamais dévoiler l'endroit où vous êtes réunis ici. » Pour lui, commentant les accords de Munich, « le diktat allemand est une humiliation sans précédent dans notre histoire »5.

En 1940, il succède à son père, mort en exil ; nouveau prétendant du trône de France, il fait alors usage des pleines armes de France (d’azur à trois fleurs de lis d’or). Jusqu'en 1926, il portait les armes traditionnelles de la maison d'Orléans (de France au lambel d'argent à trois pendants), puis celles de dauphin de 1926 à 1940.
Pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

Désireux de servir son pays, alors que la loi d'exil le lui interdisait, il fut autorisé le 21 mars 1940 par Paul Reynaud à s’engager dans la Légion étrangère, au début de la Seconde Guerre mondiale, sous le nom d'Henri Robert Orliac6, patronyme déjà emprunté en 1909 par le « duc de Guise », prétendant au trône de France et son épouse, lors de leur installation au Maroc (Orliac était le nom du « clairon » d'un autre Henri d'Orléans, plus connu par son titre de duc d’Aumale)7.

Jean d'Orléans, duc de Guise

Jean d'Orléans, « duc de Guise ».
Isabelle d'Orléans, princesse d'Orléans et duchesse de Guise

Isabelle d'Orléans, « duchesse de Guise ».

Il se rend à Vichy, y rencontre peut-être Pétain, et se voit éconduire par Laval qui lui propose le cadeau empoisonné du ministère du Ravitaillement8 ; on ne sait trop quelle fut la réponse du prince, mais il est certain qu'il n’exerça jamais cette charge.

Il écrit en juillet 1941 un « Message aux monarchistes français », qui appelle à soutenir le maréchal Pétain9.

À Alger, en novembre-décembre 1942, une conspiration s'organise par le résistant Henri d'Astier de La Vigerie visant à permettre à Henri d'Orléans de prendre la place de l’amiral Darlan, jugé trop proche du Reich, et former un gouvernement d’union dans lequel de Gaulle aurait dirigé les affaires politiques et Giraud les affaires militaires. Mais Fernand Bonnier de La Chapelle abattit l’amiral (si bien qu'on accusa par la suite le « comte de Paris » et Henri d'Astier d'avoir armé le bras de Fernand).
L’après-guerre (1945-1950)

En juillet 1946, il s'installe au Portugal. Il choisit de se positionner au centre, proche de la démocratie chrétienne qui, avec le MRP, semblait avoir le vent en poupe. Pour diffuser ses idées, il créa un Bulletin d’information qui attira des collaborations comme celles de Bertrand de Jouvenel, Gustave Thibon et Michel de Saint Pierre10. En 1947, il publie un livre, Entre Français, destiné à se faire connaître de la population11. Le 5 février 1948, il présenta l’Esquisse d'une constitution monarchique et démocratique, qui comportait notamment trois propositions12 :

La place du monarque comme arbitre au-dessus des partis ;
Le recours aux consultations populaires par la voie du référendum ;
L'institution des « délégués du peuple » ; ces derniers auraient été élus au suffrage universel, au scrutin uninominal à un tour, ne se seraient jamais réunis en assemblée mais auraient été consultés simultanément sur les projets de loi.

Ces propositions étaient bien présentées, solidement étayées, relayées par quelques intellectuels de renom.
Le retour en France et l’action politique (1950-1967)
Abrogation de la loi d’exil
Le journal du « comte de Paris » annonçant la fin de l'exil des Orléans.

Un député du MRP, Paul Hutin-Desgrées, fondateur après la Libération du quotidien Ouest-France, rencontra en 1948 un des collaborateurs du « comte de Paris » et découvrit l'existence de la loi d'exil. La trouvant scandaleuse, il lança une campagne pour son abolition qui finit par aboutir par la loi du 24 juin 1950, ce qui permit au « comte de Paris » de rentrer en France13. Arrivé à Paris, il rendit immédiatement visite au président de la République Vincent Auriol, qui avait appuyé l'abrogation de la loi d'exil, puis alla visiter les plages du débarquement13.

Le « comte de Paris » s'installa au manoir « Le Cœur Volant » à Louveciennes avec sa famille. La famille d'Orléans y menait une vie brillante sous l'œil des médias et tout Paris défilait dans cette résidence proche de la capitale : Antoine Pinay, Pierre Mendès-France, Maurice Schumann, Jacques Soustelle faisaient partie des invités habituels14.

Hostile à l'impuissance de la Quatrième République, le « comte de Paris » tenait un bulletin politique mensuel de quatre pages dans lequel il livrait ses analyses et cherchait à combiner le souci monarchique du long terme avec le respect des règles démocratiques. Pendant plus de dix ans, il effectua de nombreuses tournées en France métropolitaine et en Afrique française, dénonçant l'absence d'autorité politique du régime empêchant la pépinière d'hommes de qualité que comptait la France d'exprimer leur talent et de servir leur patrie14.

Son Bulletin traitait de plus en plus de l'actualité politique et apporta son soutien à la politique de Pierre Mendès-France : la paix en Indochine et le rejet de la Communauté européenne de défense (CED), qui sous couvert de construction européenne, plaçait l'armée française sous la coupe des États-Unis. Le prince plaida également en faveur de l'indépendance de l'Afrique noire.
Relations avec Charles de Gaulle

Plusieurs de ses idées le rapprochaient du général de Gaulle ; ils se rencontrèrent pour la première fois, le 13 juillet 1954, dans la propriété d'Emmanuel Monick, un ami de Michel Debré14. Leurs rencontres et leur correspondance devinrent régulières.

Le « comte de Paris » félicita le général de Gaulle de sa prise du pouvoir dans une lettre du 2 juin 1958 : « Votre foi en Dieu, votre amour immense de la France et la certitude que vous avez de sa mission dans le monde, votre expérience, les conclusions de vos méditations, inspireront les choix que votre haute conscience vous dictera pour préserver la France de l'anarchie vers laquelle elle se précipitait faute d'être conduite15. »

François, un de ses fils qu’il titra « duc d’Orléans » à titre posthume, est « mort pour la France » lors de la guerre d’Algérie en 1960. Dans leurs échanges épistolaires publiés en 1994, les deux hommes discutent de la possibilité d’une restauration monarchique16.

Les rapports entre le « comte de Paris » et le général de Gaulle s'intensifièrent alors.

Entre 1959 et 1966, ils eurent une dizaine d'entretiens.
Le « comte de Paris » fut pressenti en 1962 pour présider la Croix-Rouge.
Bien que les gaullistes prétendent qu’il s'agit de fantasmes, Charles de Gaulle aurait confié au « comte de Paris » lors du référendum de 1962 qu'il ne serait pas candidat en 1965 et qu'il avait donc trois ans pour se préparer, estimant qu'une restauration passerait par une élection à la présidence de la République avant de faire ratifier le retour de la monarchie. Henri d'Orléans s'est alors entouré d'une équipe restreinte, afin de suivre l'actualité politique et s'essayant au media training pour la télévision17.
Le « comte de Paris » fit parvenir au général de Gaulle de nombreuses études et rapports dont en 1966 un « rapport sur l'avenir de la France ».
Le général de Gaulle émit des propos sibyllins quant à sa succession qui permirent à Jean Ferniot de publier dans l'Express du 23 mai 1963 un article retentissant, « Le successeur. Pourquoi de Gaulle a choisi le « comte de Paris »18 », et à Philippe de Saint-Robert, qui rencontrait souvent le général, d'affirmer que le général avait déclaré au « prince » : « s'il se passe quelque drame national, ce sera vous qui me succéderez19 ». La classe politique a alors en tête cette hypothèse et selon Alain Peyrefitte est tentée d'y adhérer20.

Le « comte de Paris » publia en 1994 un ouvrage intitulé Dialogue sur la France, présenté comme cosigné par lui et le général de Gaulle. De fait, s'il est difficile de prouver que le général de Gaulle envisagea vraiment de favoriser la restauration de la monarchie, il avait au fond de lui une sensibilité royaliste.

Sa tradition familiale était royaliste et son père lisait L'Action française et se disait monarchiste de regret.
Avant la seconde guerre mondiale, Charles de Gaulle s'était senti proche du mouvement royaliste l'Action française, avant que la position de Maurras relative aux accords de Munich ne l'en éloigne. Ainsi, Paul Reynaud, qui rencontra en captivité en Allemagne la sœur du général de Gaulle, Marie-Agnès Caillau, note dans ses carnets de captivité parlant de cette dernière21 : « Très franche, intelligente et bonne, [elle] nous raconte que Charles était monarchiste, qu'il défendait Maurras contre son frère Pierre jusqu'à en avoir les larmes aux yeux dans une discussion. Mais au moment de Munich, il a désapprouvé entièrement l'attitude de Maurras. » Dans deux articles du 1er et 3 juin 1940, Maurras accueillit avec jubilation la nomination au grade de général du colonel de Gaulle comme sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale22,23,Note 1.
Charles de Gaulle affirma à son aide de camp le capitaine Claude Guy24 : « À entendre les républicains, la France a commencé à retentir en 1789 ! Incroyable dérision : c'est au contraire depuis 1789 que nous n'avons cessé de décliner. »
Ses confidences à Alain Peyrefitte révèlent :
Son peu d'enthousiasme pour la république à laquelle il est cependant résigné25 : « Je n'aime pas la république pour la république. Mais comme les Français y sont attachés, j'ai toujours pensé qu'il n'y avait pas d'autre choix26. »
Sa conviction affirmée en 1962 alors qu'il annonçait une « initiative pour assurer la continuité de l'État » qu'un roi serait utile à la France : « Ce qu'il faudrait à la France, c'est un roi27. »

En 1963, de Gaulle affirma à Alain Peyrefitte qu'il ne croyait pas aux chances du « comte de Paris » et qu'il n'avait pas envisagé de restaurer la monarchie. Néanmoins, il reconnut qu'il avait de la considération pour le prince, non seulement pour ce qu'il représentait en tant que descendant des rois mais aussi pour ce qu'il était personnellement : « parce qu'il est très pénétré de l'intérêt général, de l'amour de la patrie. Il souhaite, chaque fois que c'est nécessaire, qu'on s'appuie sur le peuple contre les féodalités. Il a l'esprit capétien. Et puis, j'ai de la considération pour ce qu'il est personnellement : il a une magnifique famille, il a perdu un fils en Algérie. Il ne mérite que l'estime. Mais ce n'est pas un candidat. Il ne correspond plus à ce siècle. »

De fait, Charles de Gaulle avait espéré que le « comte de Paris » se ralliât à la France libre en 1940. Il avait organisé un service à Londres à l'été 1940 à la mort de son père le « duc de Guise ». René Cassin aurait proposé sa place au Comité français de Libération nationale28.
Retraite politique

Déçu dans ses espoirs, le « comte de Paris » décida en 1967 de mettre fin à ses activités politiques et cessa la publication de son Bulletin qui était envoyé gratuitement à plusieurs milliers de personnes29.
La retraite (1968-1999)

En 1975, le « comte de Paris » crée la fondation Saint-Louis pour préserver ce qui reste des immenses biens de la maison d'Orléans. Il administre aussi la fondation Condé, centre de gériatrie à Chantilly avec le concours de Monique Friesz, proche des éditeurs Firmin-Didot, qui fut sa gouvernante, sa secrétaire et sa dame de compagnie, qui lui fut présentée en 1974 lors d’un déjeuner à la Fondation Condé à Chantilly, en présence du gendre de celle-ci, Arsen Gedik, et sa fille Chantal, baronne de Sambucy de Sorgue. Monique Friesz devient sa compagne jusqu'à la fin de sa vie.

Le dernier fils du « comte de Paris », Thibaut, est impliqué dans une affaire ténébreuse de cambriolage qui ne sera jamais parfaitement élucidée.

Lors de la première cohabitation (1986-1988), le « comte de Paris » se prononce à plusieurs reprises en faveur de François Mitterrand. François Mitterrand était une vieille connaissance (jeune étudiant, il avait fait le voyage du Manoir d’Anjou, près de Bruxelles, résidence des Orléans en exil, durant les années 1930). Henri d’Orléans lui est également reconnaissant de lui avoir manifesté une certaine considération, lors des cérémonies du Millénaire capétien (1987). Cyrille Schott, conseiller à la Présidence, sert de relais entre eux deux.

En septembre 1987, très médiatiquement et à l’occasion du Millénaire capétien, devant des milliers de fidèles invités, le « comte de Paris » titre ses petits-fils Jean et Eudes, respectivement « duc de Vendôme » et « duc d’Angoulême », lors d’une grande cérémonie solennelle célébrée au château d'Amboise. Il présente alors Jean d’Orléans, comme son successeur spirituel à la tête de la quatrième maison d'Orléans.

En 1992, avec un an de retard, le « comte » et la « comtesse de Paris », séparés de corps et de biens depuis 1986, fêtent publiquement en la chapelle royale Saint-Louis de Dreux leurs « noces de diamant » (60 ans de mariage).

Le 5 juillet 1998, le « comte de Paris » célébre ses 90 ans au château d'Amboise ; ce fut sa dernière réunion de famille, entouré du « Gotha », où Albert de Monaco représenta son père (apparenté par les Polignac) et de bon nombre des siens, malgré les querelles étalées dans la presse française et internationale.

Le 19 juin 1999, le jour du mariage civil célébré à Dreux d’Eudes, « duc d’Angoulême », avec Marie-Liesse de Rohan-Chabot, « l’ultime prétendant » (François Broche) meurt au domicile de sa dernière compagne, Monique Friesz, à Cherisy, en Eure-et-Loir.

Ses obsèques sont célébrée le 21 juin 1999 à la chapelle royale Saint-Louis de Dreux, où il est inhumé dans la crypte centrale auprès de son fils François. L’ensemble des maisons souveraines européennes y sont présentes ou représentées.

La « comtesse de Paris » sera inhumée en juillet 2003 dans cette même crypte.
Représentations

Il pose en 1928, au manoir d'Anjou, pour le sculpteur Philippe Besnard, qui réalisera deux bustes, l'un en bronze, l'autre en marbre30,31. Ce dernier sera exposé au Salon des Tuileries, sous le numéro 131 en 1929.

Philippe Besnard exécutera également plusieurs médailles, en bronze, frappées à son profil.
Querelles dynastiques françaises

Henri d'Orléans était contesté dans son état de successeur, pour ses partisans, des rois de France et de Navarre par les légitimistes :
Article détaillé : Querelles dynastiques françaises.
Titulature

Les titres portés par les membres de la maison d'Orléans n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Héritier du « duc de Guise », Henri d'Orléans porta les titres de :

5 juillet 1908 – 28 mars 1926 : « Son Altesse royale le prince » Henri d'Orléans
28 mars 1926 – 5 juillet 1929 : « Son Altesse royale le dauphin de France »
5 juillet 1929 – 25 août 1940 : « Son Altesse royale le dauphin de France, comte de Paris32 »
25 août 1940 – 19 juin 1999 : « Monseigneur le comte de Paris »

Titulature traditionnelle d'Ancien Régime

Titulature partiellement reprise sous la Restauration par son aïeul Louis-Philippe (non portée par Henri d'Orléans33 mais seule reconnue par les légitimistes).

Prince du sang de France
Duc d'Orléans, de Chartres, de Valois, de Nemours, de Montpensier,
Dauphin d'Auvergne
Prince de Joinville et sénéchal héréditaire de Champagne
Marquis de Coucy et de Folembray
Comte de Soissons, de Dourdan, de Romorantin
Baron de Beaujolais, etc.

Succession (1999-2008)
Articles détaillés : Biens de la maison d'Orléans et Fondation Saint-Louis.

En raison de ses activités politiques - qu'il finançait avec son argent - et alors qu'il avait hérité de son père en 1940 une fortune estimée à 400 millions, mais déjà amoindrie par le fisc et les erreurs de gestion de Philippe d'Orléans, « duc d'Orléans », fortune composée notamment des biens non partagés du grand domaine forestier du duc d'Aumale en Thiérache, il laisse à ses neuf enfants survivants un patrimoine évalué en 2003 à la mort de sa veuve - dotée d'un patrimoine personnel - à près de 20 millions d'euros[réf. nécessaire] de forêts, objets d'art, bijoux et valeurs financières.

En 1997 le couple avait fait état de 14,7 millions de "meubles, bijoux et objets de collection à caractère historique", notamment une automobile de collection de marque Brasier que le « comte » affectionnait tout particulièrement en raison de ses performances, et de sa date de fabrication (1908), année de sa naissance. L'automobile marquée des insignes de la Maison de France est aujourd'hui la propriété du duc de Saint-Pancrace[réf. nécessaire] dans la région de Nice.

Le patrimoine des Orléans qui fait partie de la fondation Saint-Louis est inaliénable : châteaux d'Amboise et de Bourbon-l'Archambault, domaine de Dreux, des immeubles de rapport, des collections d'art et des archives familiales déposées aux Archives nationales.

Il échoua dans sa revendication d'un "lot important d'argenterie et de bijoux de famille", selon son neveu Michel de Grèce (op.cit.) de la part de la veuve espagnole de son oncle paternel Ferdinand d'Orléans, « duc de Montpensier » (1884-1924), qui aurait fait alors intervenir le général Franco, chef de l'État, mort à Madrid.

Durant sa longue existence le « comte de Paris » a poursuivi le démembrement du patrimoine familial par des ventes de biens immeubles et meubles, objets d'art et souvenirs historiques pouvant revêtir le caractère de patrimoine national, provenant de Louis-Philippe Ier, et de son plus jeune fils le duc d'Aumale, mort sans héritiers directs en 1897.

Dans le cadre de la succession de son père mort en 1940, il vend avec ses sœurs le manoir d'Anjou à Bruxelles, puis le "palais Orléans" de Palerme ; en 1980, le château natal du Nouvion-en-Thiérache, acquis par la ville de Roubaix pour un million de francs ; en 1988, "La Quinta do Anjinho" au Portugal ; en 1983 le manoir du "Cœur-Volant", à Louveciennes (devenu centre de formation de la B.N.P.)34 puis, en 1991, un immeuble de rapport à Neuilly, pour 30 millions de francs.

…puis le mobilier et ce qui reste des importantes collections d'art des Orléans sont vendues de gré à gré ou mises à l'encan : en 1986 le portrait d'apparat du duc d'Orléans, prince héritier, par Ingres35 ; le « comte de Paris » ayant entrepris de vendre en Suisse la célèbre parure de saphirs et de diamants (300 carats) dite de Marie-Antoinette - passée à l'impératrice Joséphine ? puis à sa fille Hortense, reine de Hollande, qui la vendit à Louis-Philippe - est interpellé par les Douanes ; ce bijou insigne, qui fut l'apanage de l'épouse du « chef de la Maison de France » jusqu'à cette époque, fut finalement acquis pour 5 millions de francs par l'État français (galerie d'Apollon du musée du Louvre), alors qu'en 1983 cette institution lui en aurait proposé 7 millions ; puis pour la même somme une autre parure de même origine (op. cit.), enfin en 1996 il fait vendre par Sotheby's / Monaco du mobilier et des tableaux de famille (certains se trouvent au château de Prye), dont un service de cristaux au chiffre du duc d'Aumale, ayant meublé un temps l'ancienne résidence portugaise, pour plus de 15 millions de francs.

Devant cette situation, depuis 1993, cinq de ses neuf enfants, Michel, Diane, Isabelle Hélène et Jacques, surnommés alors « les conjurés d'Amboise », se sont opposés à la gestion par leur père des affaires familiales, et en 2007 tentent encore de négocier la part qui leur revient des biens donnés par leurs parents à la fondation Saint-Louis, notamment concernant les collections d'art, dont le don n'a jamais été enregistré.

À la suite de la découverte en 1999 d'un patrimoine familial inférieur à 80 millions de francs, le 9 avril 2002 le « comte de Clermont » fit déposer plainte pour escroquerie par son avocat, maître Michel Gaudart de Soulages36, qui fut suivie de l'ouverture d'une information judiciaire par le Parquet de Paris le 27 juin.

Lorsqu'il créa la Fondation en 1975, son père avait racheté toutes les parts de ce patrimoine historique dont il était copropriétaire avec ses cousins, descendants du roi Louis-Philippe.

Même si certains d'entre eux lui offrirent leur part, il n'en demeure pas moins que la création de cette fondation fut un important sacrifice financier, lui permettant néanmoins de se voir confier librement cet inestimable patrimoine historique, s'en assurant au passage la présidence.

Son fils aîné lui a succédé comme président d'honneur de la fondation.

Une vente de certaines pièces de mobilier fut organisée chez Christie's en 200837.

On doit conclure ici ce chapitre en rappelant que l'ensemble de ces informations financières relevant du domaine privé ne sont qu'aléatoires et ne sont fondées sur aucun document public.
Descendance

Henri d’Orléans est le seul fils de Jean d’Orléans (1874-1940), « duc de Guise » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III », et de son épouse et cousine germaine, la « princesse » Isabelle d'Orléans (1878-1961).

En 1931, Henri d’Orléans épouse, à Palerme, sa cousine la « princesse » Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003). De ce mariage naissent onze enfants, qui donneront 40 petits-enfants et 111 arrière-petits-enfants :

1. « Princesse » Isabelle d'Orléans (1932), épouse en 1964, Friedrich-Karl, « comte » de Schönborn-Buchheim (né 1938), - dont :

- « Comte héritier » Damian von Schönborn-Buchheim (né en 1965) épouse Deirdre Mary Ascough - dont :
- « Comtesse » Isabelle von Schönborn-Buchheim (née en 2003)
- « Comte » Vinzenz von Schönborn-Buchheim (né en 1966), épouse Katharina Graf - dont :
- « Comte » Philipp von Schönborn-Buchheim (né en 2003)
- « Comte » Clemens von Schönborn-Buchheim (né en 2005)
- « Comte » Alexander von Schönborn-Buchheim (né en 2010)
- « Comtesse » Lorraine von Schönborn-Buchheim (née en 1968), épouse le « comte » Wilhelm von Spee - dont :
- « Comte » August von Spee (né en 1998)
- « Comte » Paul von Spee (né en 1999)
- « Comtesse » Eloise von Spee (née en 2001)
- « Comtesse » Ludmilla von Spee (née en 2003)
- « Comte » Kosmas von Spee (né en 2005)
- « Comtesse » Claire von Schönborn-Buchheim (née en 1969), épouse Wolfgang Liechtenfeld - dont :
- Alexander Liechtenfeld (né en 2011)
- « Comte » Melchior von Schönborn-Buchheim (né en 1977), épouse la « baronne » Bernadette de Metzingen - dont :
- « Comte » Theodor von Schönborn-Buchheim (né en 2015)
- « Comte » Léopold von Schönborn-Buchheim (né en 2017)

2. « Prince » Henri d'Orléans (1933), « comte de Clermont » (1957-1984 et 1984-1999), puis « comte de Mortain » (1984-1990), puis « comte de Paris » et « duc de France » (depuis 1999) - épouse en 1957, la « duchesse » Marie-Thérèse de Wurtemberg ; puis Micaela Cousiño y Quiñones de León, d'origine paternelle chilienne et galicienne ; dont du premier lit :

- « Princesse » Marie d’Orléans (1959), épouse le prince Gundakar de Liechtenstein - dont :
- Princesse Leopoldine von Liechtenstein (née en 1990)
- Princesse Maria-Immaculata von Liechtenstein (née en 1991)
- Prince Johann-Wenzel von Liechtenstein (né en 1993)
- Prince Marguerite von Liechtenstein (née en 1995)
-Prince Gabriel von Liechtenstein (né en 1998)
- « Prince » François d'Orléans (1961), « comte de Clermont ». Handicapé mental.
- « Princesse » Blanche d'Orléans (née en 1962) ; titrée « Mademoiselle de Valois ». Handicapée mentale.
- « Prince » Jean d'Orléans (1965), « duc de Vendôme » , épouse Philomena de Tornos (née en 1977) - dont :
- « Prince » Gaston d'Orléans (né en 2009)
- « Princesse » Antoinette d'Orléans (née en 2012)
- « Princesse » Louise-Marguerite d'Orléans (née en 2014)
- « Prince » Joseph d'Orléans (né en 2016)
- « Prince » Eudes d'Orléans (1968), « duc d'Angoulême » , épouse Marie-Liesse de Rohan-Chabot (née en 1969) - dont :
- « Princesse » Thérèse d'Orléans (née en 2001)
- « Prince » Pierre d'Orléans (né en 2003)

3. « Princesse » Hélène d'Orléans (1934), épouse en 1957, le comte Évrard de Limburg Stirum (1927-2001) - dont :

- Comtesse Catherine de Limburg Stirum (née en 1957), épouse Ortiz-Armando Galrao (divorcés) - dont :
- Céleste Galrao (née en 1988), épouse le 2 octobre 2017 Marley Marotta
- Orian Galrao (né en 1993)
- Comte Thierry de Limburg Stirum (né en 1959), épouse Katia della Faille de Leverghem - dont :
- Comtesse Gloria de Limburg Stirum (née en 1993)
- Comtesse Angélique de Limburg Stirum (née en 1995)
- Comte Louis de Limburg Stirum (née en 1962), épouse Belén López Montero - dont :
- Comte Jean-Thierry de Limburg Stirum (né en 1999)
- Comtesse Inès de Limburg Stirum (née en 2000)
- Comte Bruno de Limburg Stirum (né en 1966), épouse la comtesse Christine de Lannoy - dont :
- Comte Gaspard de Limburg Stirum (né en 1996)
- Comte Félix de Limburg Stirum (né en 1998)
- Comte Achille de Limburg Stirum (né en 2001)
- Comtesse Rose de Limburg Stirum (née en 2003)

4. « Prince » François d'Orléans (1935-1960), « duc d'Orléans », « mort au champ d'honneur » (guerre d'Algérie) - sans postérité ;

5. « Princesse » Anne d'Orléans (1938), épouse en 1965 Carlos de Borbón-Dos Sicilias (1938-2015), « duc de Calabre » et infant d'Espagne - dont :

- « Princesse » Cristina de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (née en 1966), épouse Pedro López-Quesada y Fernández Urrutia - dont :
- Victoria López-Quesada y de Borbón-Dos Sicilias (née en 1997)
- Pedro López-Quesada y de Borbón-Dos Sicilias (né en 2003)
- « Princesse » María-Paloma de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (née en 1967), épouse Simeon de Habsbourg-Lorraine, « archiduc d'Autriche », neveu d'Otto de Habsbourg-Lorraine - dont cinq enfants, archiducs et archiduchesses à titre de courtoisie :
- « Archiduc » Johannes de Habsbourg-Lorraine (né en 1997)
- « Archiduc » Ludwig de Habsbourg-Lorraine (né en 1998)
- « Archiduchesse » Isabel de Habsbourg-Lorraine (née en 2000)
- « Archiduchesse » Carlota de Habsbourg-Lorraine (née en 2003)
- « Archiduc » Philipp de Habsbourg-Lorraine (né en 2007)
- « Prince » Pedro de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (1968), « duc de Noto » puis « duc de Calabre », épouse Sofía Landaluce y Melgarejo, - dont :
- « Prince » Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (né en 1993), « duc de Capoue » puis « duc de Noto »
- « Prince » Juan de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (né en 2003)
- « Prince » Pablo de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (né en 2004)
- « Prince » Pedro de Borbón-Dos Sicilias y Ladaluce (né en 2006)
- « Princesse » Sofia de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (née en 2008)
- « Princesse » Blanca de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (née en 2011)
- « Princesse » Maria de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (née en 2015)
- « Princesse » Inés de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (née en 1971-), épouse Michele Carrelli Palombi des marquis di Raiano - dont :
- Teresa Carrelli Palombi (née en 2003)
- Blanca Carrelli Palombi (née en 2005)
- « Princesse » Victoria de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (née en 1976), épouse Márkos Nomíkos - dont :
- Anastásios Nomíkos (né en 2005)
- Ána Nomíkos (née en 2006)
- Károlos Nomíkos (né en 2008)
- Simeón Nomíkos (né en 2012)

6. « Princesse » Diane d'Orléans (1940), épouse en 1960 de Karl von Württemberg (né en 1936), « duc de Wurtemberg » - dont :

- « Duc héritier » Friedrich von Württemberg (né en 1961), épouse la « princesse » Wilhelmine Marie von Wied, descendante du dernier roi de Wurtemberg - dont :
- « Duc » Wilhelm-Friedrich von Württemberg (né en 1994)
- « Duchesse » Marie-Amélie von Württemberg (née en 1996)
- « Duchesse » Sophie-Dorothéa von Württemberg (née en 1997)
- « Duchesse » Mathilde von Württemberg (née en 1962), épouse « comte » Erich von Waldburg-Zeil - dont :
- « Comtesse » Marie-Thérèse von Waldburg-Zeil (née en 1989)
- « Comtesse » Elisabeth von Waldburg-Zeil (née en 1990)
- « Comtesse » Marie-Charlotte von Waldburg-Zeil (née en 1992)
- « Comtesse » Hélène von Waldburg-Zeil (née en 1993)
- « Comtesse » Marie-Gabrielle von Waldburg-Zeil (née en 1996)
- « Duc » Eberhard von Württemberg (né en 1963), épouse Désirée Copf (séparés)- dont :
- « Duc » Alexander von Württemberg (né en 2010)
- « Duc » Philipp von Württemberg (né en 1964), épouse la « princesse » Maria-Carolina de Bavière, - dont :
- « Duchesse » Sophie von Württemberg (née en 1994), fiancée à Maximilien d'Andigné en 2017
- « Duchesse » Pauline von Württemberg (née en 1997)
- « Duc » Carl-Theodor von Württemberg (né en 1999)
- « Duchesse » Anna von Württemberg (née en 2007)
- « Duc » Michael von Württemberg (né en 1965), épouse Julia Storz
- « Duchesse » Eléonore-Fleur von Württemberg (née en 1977), épouse « comte » Moritz von Goëss - dont :
- « Comte » Zeno von Goëss (né en 2004)
- « Comtesse » Flaminia von Goëss (née en 2006)
- « Comtesse » Livia von Goëss (née en 2010)

7. « Prince » Michel d'Orléans (1941), frère jumeau aîné de Jacques38,39, placé après lui dans l'ordre de succession dynastique orléaniste par son père, l'ancien « comte de Paris »40, confirmé par l'actuel, son frère41 à moins que la restitution des droits dynastiques « sans pour autant défaire les avantages donnés précédemment » (donc à un rang inférieur) ne soit le fait que du seul nouveau « comte de Paris »42 ; « comte d'Évreux » ; épouse en 1967 Béatrice Pasquier de Franclieu (née en 1941), (divorcés) ; épouse en 2017 « baronne » Barbara de Posch-Pastor (née en 1952) - dont postérité de la première union :

- « Princesse » Clotilde d'Orléans (née en 1968), épouse Édouard Crépy - dont :
- Louis-Nicolas Crépy (né en 1995)
- Charles-Édouard Crépy (né en 1996)
- Gaspard-Marie Crépy (né en 1999)
- Augustin Crépy (né en 2005)
- Éléonore Crépy (née en 2007)
- « Princesse » Adélaïde d'Orléans (née en 1971), épouse Pierre-Louis Dailly, petit-fils du sénateur Étienne Dailly (1918-1996) - dont :
- Diego Dailly (né en 2003)
- Almudena Dailly (née en 2004)
- Gaetano Dailly (né en 2009)
- « Prince » Charles-Philippe d'Orléans (1973), « duc d'Anjou », marié à Diana Álvares Pereira de Melo, « duchesse de Cadaval » (née en 1978) - dont :
- « Princesse » Isabelle d'Orléans (née en 2012)
- « Prince » François d'Orléans (né en 1982), « comte de Dreux », épouse Teresa von Einsiedel (née en 1984) - dont :
- « Prince » Philippe d'Orléans (né en 2017)

8. « Prince » Jacques d'Orléans (1941), « duc d'Orléans », frère jumeau cadet de Michel43,39, épouse en 1969 Gersende de Sabran-Pontevès (née en 1942)- dont postérité :

- « Princesse » Diane d'Orléans (1970), épouse Alexis, « vicomte » de Noailles (1952-2014) - dont :
- Céline de Noailles (née en 2005)
- Léontine de Noailles (née en 2006)
- Victoire de Noailles (née en 2008)
- « Prince » Charles-Louis d'Orléans (1972), « duc de Chartres », épouse Iléana Manos (née en 1970) - dont :
- « Prince » Philippe d'Orléans (né en 1998)
- « Princesse » Louise d'Orléans (née en 1999)
- « Princesse » Hélène d'Orléans (née en 2001)
- « Prince » Constantin d'Orléans (né en 2003)
- « Princesse » Isabelle d'Orléans (née en 2005)
- « Prince » Foulques d'Orléans (né en 1974), « duc d'Aumale et comte d'Eu ».

9. « Princesse » Claude d'Orléans (1943), épouse en 1964 (à Sintra au Portugal) Amedeo di Savoia-Aosta, « duc d'Aoste » (né en 1943), (mariage déclaré nul en 1987) ; civilement en 1982 Arnaldo La Cagnina, éditeur et journaliste (divorce en 1996) et en 2006 Enrico Gandolfi (1941-2015), professeur d'université (mariage religieux dans l'église San Michele Arcangelo à Oreno, diocèse de Milan) - dont postérité du premier lit :

« Princesse » Bianca di Savoia-Aosta (née en 1966), épouse Giberto, « comte » Arrivabene Valenti Gonzaga - dont :
- Viola Arrivabene Valenti Gonzaga (née en 1991)
- Vera Arrivabene Valenti Gonzaga (née en 1993)
- Mafalda Arrivabene Valenti Gonzaga (née en 1997)
- Maddalena Arrivabene Valenti Gonzaga (née en 2000)
- Leonardo Arrivabene Valenti Gonzaga (né en 2001)
« Prince » Aimone di Savoia-Aosta (né en 1967), « duc des Pouilles », épouse la princesse Olga de Grèce (née en 1971), fille du prince écrivain Michel de Grèce - dont :
- « Prince » Umberto di Savoia-Aosta (né en 2009), « prince du Piémont »
- « Prince » Amedeo di Savoia-Aosta (né en 2011), « duc des Abruzzes »
- « Princesse » Isabella di Savoia-Aosta (née en 2012)
« Princesse » Mafalda di Savoia-Aosta (née en 1969), épouse Alessandro Ruffo di Calabria, neveu de la reine Paola de Belgique (divorce) ; puis Francesco Lombardo di San Chirico - dont :
- Anna Lombardo di San Chirico (née en 1999)
- Carlo Ferrante Lombardo di San Chirico (né en 2001)
- Elena Lombardo di San Chirico (née en 2003)

10. « Princesse » Jeanne-Chantal d'Orléans (1946), épouse en 1972, le « baron » Francois-Xavier de Sambucy de Sorgue - dont :

« Baron » Axel de Sambucy de Sorgue (né en 1976), épouse Charlotte Paul-Reynaud (née en 1979), petite-fille de Paul Reynaud (1878-1966), président du Conseil - dont:
- Augustine de Sambucy de Sorgue (née en 2015)
- « Baron » Valdemar de Sambucy de Sorgue (né en 2016)
« Baron » Alexandre de Sambucy de Sorgue (né en 1978), épouse Anne-Cécile Berteau, - dont :
- « Baron » Côme de Sambucy de Sorgue (né en 2008)
- Sixtine de Sambucy de Sorgue (2010-2010)
- Victoire de Sambucy de Sorgue (née en 2011)
- Isoline de Sambucy de Sorgue (née en 2013)
Kildine de Sambucy de Sorgue (née en 1979), épouse Antoine Stevenson - dont :
- Jean Stevenson (né en 2007)
- Sarah Stevenson (née en 2008)
- Eulalie Stevenson (née en 2010)
- Louis Stevenson (né en 2011)
- Anne Stevenson (née en 2013)
- Gabrielle Stevenson (née en 2014)
- Salomé Stevenson (née en 2016)

11. « Prince » Thibaut d'Orléans (1948-1983), « comte de la Marche », mort en République centrafricaine ; épouse en 1972 Marion Gordon-Orr (née en 1942) - dont postérité :

« Prince » Robert d’Orléans (1976), « comte de la Marche » ;
Louis-Philippe d'Orléans (1979-1980), « comte Louis-Philippe de la Marche ».

Œuvres

Tous ces ouvrages ont « Comte de Paris » comme nom d'auteur

1933 : La maîtrise de l'Air (tiré à part d'un article paru dans La Revue universelle), Plon ;
1936 : Essai sur le gouvernement de demain (Flammarion) ;
1937 : Le Prolétariat (Œuvres Françaises, 1937) ;
1938 : Programme 38, plaquette éditée par le Secrétariat du Prince (?) ; un ex. édité par Ernest Flammarion cette même année (archives privées) porte la mention 3e mille - réédition par la Nouvelle Action française, 1972) ;
1947 : Entre Français (Lefevbre) ;
1948 : Textes - 1934-1948, plaquette éditée par le Secrétariat du Prince - plusieurs rééditions aux éditions « Royaliste » à partir de 1987 ;
1951 : Raison garder (Éditions internationales - réédition par la Nouvelle Action française en 1974) ;
1973 : Mémoires du roi Louis-Philippe (Perrin - préface) ;
1979 : Au service de la France : Mémoires d'exil et de combats (Atelier Marcel Jullian - rééd. Le Livre de poche, 1981) ;
1983 : Lettre aux Français (Fayard) ;
1987 : L'avenir dure longtemps (éditions Grasset) ;
1994 : Dialogue sur la France, correspondance et entretiens avec le général De Gaulle - 1953-1970 (Fayard) ;
1996 : Les rois de France et le Sacré (éditions du Rocher) ;
1996 : Mon album de famille textes de Michel de Grèce (Perrin) ;

Décorations
Ordres dynastiques français

En qualité de « chef de la maison royale de France » et prétendant au trône de France, les partisans d'Henri d'Orléans le considèrent grand maître des ordres dynastiques traditionnels44.
Ordre du Saint-Esprit Grand maître de l'ordre du Saint-Esprit (1940-1999) (contesté)
Ordre de Saint-Michel Grand maître de l'ordre de Saint-Michel (1940-1999) (contesté)
Ordre de Sainte-Louis Grand maître de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (1940-1999) (contesté)
Décorations dynastiques étrangères

Drapeau de l'Italie Italie

Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade Chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade, maison de Savoie (1948)

Flagge Königreich Württemberg.svg Wurtemberg

Ordre de la Couronne de Wurtemberg Grand-croix de l'Ordre de la Couronne de Wurtemberg
Bibliographie

2012 : Cyrille Schott, La rose et le lys, François Mitterand et le comte de Paris, Plon
2007 : Vincent Meylan, Contre-enquête sur le comte et la comtesse de Paris, Pygmalion ;
2006 : Philippe Delorme, L'Homme qui rêvait d'être roi, entretiens avec Henri, comte de Paris, Buchet-Chastel ;
2005 : Franck Hériot, Laurent Chabrun, La fortune engloutie des Orléans, Plon ;
2002 : Xavier Walter, Un roi pour la France : Henri, comte de Paris 1908-1999, François-Xavier de Guibert ;
Alexandre Garcia, « La grande aristocratie française règle ses comptes devant la justice » (Le Monde des 21 et 22 avril 2002) ; et « Henri d'Orléans, les Poussin du carrosse et la citrouille » (Le Monde des 30 juin et 1er août 2002 - à propos du règlement par le comte de Clermont de la succession de son père) ;
2001 : François Broche, Le comte de Paris, l'ultime prétendant, Perrin ;
2001 : Bruno Goyet, Henri d'Orléans, comte de Paris (1908-1999) : le prince impossible, Odile Jacob ;
1999 : Jacques d'Orléans, Les Ténébreuses affaires du Comte de Paris, Albin Michel ;
1998 : Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, édition du Chaney, 478 pages, copyr (ISBN 2-913211-00-3)
1993 : Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha (première édition 1993), nouvelle édition augmentée et mise à jour 2002, éditeur : Le Petit Gotha, 989 pages (ISBN 2-9507974-3-1)
1959 : Marianne Andrau, Famille Royale à la mode de France, éditions France-Empire.
1956 : Merry Bromberger, Le Comte de Paris et La Maison De France, Plon ;
1945 : Renée Pierre Gosset, Expédients provisoires, Fasquelle ;
1931 : Collectif, Le Mariage du Dauphin, Librairie de l'Action Française ;
Bottin mondain

Voir aussi
Articles connexes

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Charles Maurras, né le 20 avril 1868 à Martigues (Bouches-du-Rhône) et mort le 16 novembre 19521 à Saint-Symphorien-lès-Tours2,3 (Indre-et-Loire), est un journaliste, essayiste, homme politique et poète français, académicien, théoricien du nationalisme intégral.

Écrivain provençal appartenant au Félibrige et agnostique dans sa jeunesse, il se rapproche ensuite des catholiques et dirige le journal L'Action française, fer de lance du mouvement Action française, autour de Léon Daudet, Jacques Bainville, et Maurice Pujo. Nationaliste et contre-révolutionnaire, l'Action française prône alors une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, mais également un antisémitisme d'État et devient le principal mouvement intellectuel et politique d'extrême droite sous la Troisième République.

Son talent littéraire donne à ses ouvrages théoriques une grande influence dans les milieux cultivés et conservateurs de France, et ses qualités de polémiste lui assurent une réelle audience dans d'autres, comme l'Académie française à laquelle il est élu le 9 juin 1938. Outre Léon Daudet et Jacques Bainville, Maurras compta parmi ses soutiens des intellectuels comme Georges Bernanos, Jacques Maritain, Thierry Maulnier, Philippe Ariès, Raoul Girardet et la droite littéraire de l'après-guerre (Roger Nimier, Jacques Laurent, Michel Déon, Antoine Blondin) en fut proche4. Avec plus de dix mille articles publiés entre 1886 et 1952, il fut le journaliste politique et littéraire le plus prolifique de son siècle5.

Tout en s'opposant à l'Allemagne, Maurras soutint le régime de Vichy, ce qui lui valut d'être condamné pour intelligence avec l'ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. De cette dernière condamnation découla son exclusion automatique de l'Académie française (qui attendit cependant sa mort pour procéder à son remplacement) ainsi que du Félibrige.

Son image de théoricien d'un mouvement politique, due aux traditions savantes et à lui-même, a parfois masqué sa complexité originelle, quand il était un littérateur bohème lié aux avant-gardes, ayant une œuvre et des modes d'action très diversifiés6.

Enfance et adolescence (1868-1886)
Bastide du Chemin de Paradis, demeure de Charles Maurras à Martigues, Bouches-du-Rhône, Provence.

En 1868, le 20 avril, naît à Martigues, au 13 quai Saint-Sébastien, Charles Marie Photius Maurras7, en Provence. Il est le second fils de Jean Aristide Maurras (1811-1874), percepteur, ayant des convictions libérales, et de Marie-Pélagie Garnier (1836-1922)8, profondément catholique. Ce couple de condition assez modeste se fait apprécier par les aides qu'il prodigue aux plus pauvres9. Quelques mois avant la naissance de Charles, ils ont perdu leur premier fils, Romain, âgé de deux ans.

En 1872, la naissance de François Joseph Emile permet d'agrandir la famille. La famille Maurras s'est installée à Martigues au XVIIe siècle ; elle était originaire du pays gavot (Haut Var), au sud de Gréoulx, près de Saint-Julien-le-Montagnier10. En 1873, Charles est mis à l'école communale : sa famille est étonnée par sa vivacité, ses dons et sa capacité à réciter l'histoire sainte et l'histoire romaine mais il est réprimandé quand il rapporte du provençal à la maison11. Charles Maurras écrira que s'il lui était donné de revivre une période de sa vie, ce serait sa petite enfance12. Le 3 janvier 1874, il devient orphelin de père11. À six ans, Charles part vivre avec sa mère et son petit frère à Aix-en-Provence. En octobre 1876, Charles entre en classe de huitième au collège catholique, à Aix-en-Provence, rue Lacépède. À la fin de la septième, il obtient onze prix et pendant quatre ans, il remporte le premier prix de latin13. En 1879, promu « élève d'honneur », il reçoit le premier prix d'instruction religieuse mais ce n'est pas un élève sage et il a souvent des sautes d'humeur14. Malhabile en mathématiques et en anglais, le latin et le grec le ravissent15. Au collège, il se lie avec Xavier de Magallon, auquel le lie une passion pour la poésie et Alfred de Musset, puis il s'enthousiasme pour Frédéric Mistral16.

À quatorze ans, il est, soudain, atteint de surditénote 1, cela dégrade aussi ses capacités vocales. Désespéré, le jeune Charles voit s'effondrer tous ses projets, dont celui d'entrer à l'École navale comme le père de sa mère17. L'abbé Jean-Baptiste Penon, futur évêque de Moulins et premier latiniste et helléniste du diocèse, propose à Mme Maurras d'aider son fils et celui-ci dira que cette offre spontanée fut la grande bénédiction de sa vie18. L'abbé Penon donne des cours particuliers au jeune Charles, ce qui lui permet de revenir parfois au collège pour des cours de rhétorique et philosophie19. Alors que Maurras est en révolte contre sa surdité, la lecture de Pascal, qu'il assimile au dolorismenote 2, contribue à lui faire perdre la foi20. La perte de la foi et sa surdité le désespèrent et le conduisent à une tentative de suicide qui échouera21 et n'est connue que par des témoignages indirects22.

En 1884, il se raccroche progressivement à la vie et est désigné par ses maîtres, avec quelques-uns de ses amis et condisciples, pour donner des conférences organisées au collège du Sacré-Cœur : Charles Maurras y prononce sa première conférence, qui est aussi son premier texte publié, sur saint Thomas d'Aquin étudiant et lecteur de l'Université à Paris23. La même année, il est reçu – avec mention – à son premier baccalauréat, en 1884, où il excelle en latin et en grec24. Il approfondit alors ses lectures philosophiques, s'intéresse à Hippolyte Taine et Ernest Renan qui, pourtant éloignés des milieux cléricaux, remettent en cause l'héritage révolutionnaire et les vagues d'idéalisme qui ont conduit plusieurs fois la France à la défaite et à la Terreur depuis la Révolution24. En 1885, après un échec au second baccalauréat en juillet du fait d'une copie de philosophie jugée trop thomiste, Charles Maurras est admis en novembre de la même année avec la mention Bien : il est reçu en premier en sciences et en philosophie25. L’abbé Penon incite Charles Maurras à monter à Paris car il souhaite l’introduire dans les revues et journaux qu’il connaît, ce qui amène la famille Maurras à quitter Martigues et à s'installer à Paris le 2 décembre 188525.
Période de formation avant l'Action française (1886-1898)

Avant la création de l'Action française, Charles Maurras approfondit ses questionnements métaphysiques, s'implique dans la vie littéraire et enrichit sa réflexion politique tout en se lançant dans le journalisme.
Réflexion philosophique

Charles s’inscrit en histoire à la faculté des lettres de Paris, rencontre l’historien orléaniste Paul Thureau-Dangin mais ne peut suivre les cours du fait de son infirmité. En revanche, il se montre un bourreau de travail : lectures innombrables à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à l’Arsenal, à la Sorbonne, annotations et rédactions d’articles, perfectionnement de son latin, notamment pour éviter les traductions de Lucrèce en alexandrins qui lui « font mal à force de le faire rire26».

Maurras écrit dans La Réforme sociale, revue conduite par le sociologue Frédéric Le Play, qui développe une analyse de la société moderne critiquant l’individualisme et prônant des idées corporatistes et familiales dans l’esprit des encycliques papales ; il écrit également pendant cinq ans dans les Annales de philosophie chrétienne, revue dont l’ambition est de combiner la théologie du Docteur Angélique et les idées modernes issues de Lamennais27. Entre 1886 et 1888, il collabore au Polybiblion littéraire pour des comptes-rendus d’ouvrages sociologiques ; à partir de l'automne 1886, il rédige aussi le feuilleton bibliographique (« Les livres de la semaine ») de L’Instruction publique, revue de l’enseignement supérieur d’inspiration conservatrice et libérale jusqu’en 189028.

La tournure de sa pensée est encouragée par l’atmosphère intellectuelle du temps qui oscille entre le déterminisme kantien et le pessimisme de Schopenhauer. Il affirme : « Le nœud de tous les doutes peut être tranché en un point : en résolvant les problèmes de causalité. [...] L’unique mobile de ma vie est l’espoir de rencontrer la vérité29. »

Entre 1886 et 1889, son questionnement philosophique s'amplifie comme le dialogue épistolaire entre le jeune homme et l’abbé Penon qui tente de le guider vers l’aperception de l’origine divine de la causalité première mais Maurras bute sur la substitution des témoignages de la tradition chrétienne aux preuves rationnelles30. Il reconnaît être troublé par la philosophie kantienne de la connaissance ; tout en admirant la méthode « géométrique » de saint Thomas, il qualifie d’« enfantine » la théorie scolastique de la connaissance30. Charles Maurras dialogue avec l’abbé Huvelin, vicaire de l’église Saint-Augustin, « animal convertisseur » selon l’expression de Pierre Boutang, avec des amis séminaristes, avec des philosophes catholiques comme Maurice Blondel et Léon Ollé-Laprune qui ont apprécié ses articles ; mais son exigence de la certitude scientifique empêche Maurras de rencontrer la foi : tiraillé entre le travail de la raison et le désir de certitude religieuse, son agnosticisme se renforce31. Ne trouvant pas la foi, Charles Maurras trouve la paix intellectuelle dans la distraction de la littérature car la poésie l’éblouit et dans la méthode positiviste car l’histoire et la philosophie le passionnent32.
Activité littéraire

En 1886, Maurras découvre Mistral dans le texte ; il rêve de constituer une anthologie de poésie et de prose provençales et commence un travail de documentation dans ce but33.

En 1887, se définissant comme « un pur contemplatif et un solitaire dans le goût sinon de l'école de Spinoza » et s'investit dans La Réforme sociale avec pas moins de cent soixante-dix articles jusqu'en juin 189134. Le 23 décembre 1887, il entre au quotidien catholique L’Observateur français dont il deviendra secrétaire de rédaction en octobre 1888 et auquel donnera cent-soixante quatorze articles mais cette grande activité ne fait refluer son amour et sa nostalgie de la Provence. Très vite, le jeune homme rencontre des félibres comme Paul Arène et Albert Tournier35.

En 1888, il obtient le prix du Félibrige pour un éloge du poète provençal Théodore Aubanel, il devient membre de cette académie qui s’est fixé comme objectif la restauration de la langue et de la culture d’oc. Durant l’été de la même année, il fait la connaissance de son compatriote Frédéric Mistral, puis, en décembre, du Lorrain Maurice Barrès. À l'âge de vingt ans, il est un des membres les plus influents du Félibrige36. Pétri de culture classique (Virgile, Lucrèce, Racine) et moderne (Musset, Lamartine, Mistral), le jeune Maurras éprouve aussi un amour infini pour sa Provence natale.

En 1889, il rencontre Frédéric Amouretti lors des Fêtes félibréennes de Sceaux et devient le secrétaire du Félibrige de Paris. Il publie son premier ouvrage, consacré à Aubanel et devient journaliste littéraire37.

En 1890, il rencontre Jean Moréas et devient le théoricien de l'École romane, fondée par le poète du Pèlerin passionné, prônant un néo-classicisme peu enclin à l'académisme38. Maurras cherchera à rapprocher félibres et poètes romans39. La même année, il ébauche un vaste chant épique de trois mille alexandrins, rassemblés sous le titre de Théocléa et inspiré par la figure de Pythagore en qui il voit le plus grand moraliste de l'Antiquité40. Il se lie d'amitié à Anatole France41, ce qui contribue au renforcement de son agnosticisme. Il travaille avec ses amis à faire connaître les poètes provençaux au public parisien et à établir des ponts entre symbolisme et provençalisme, notamment en travaillant à un numéro spécial de La Plume39.

En 1891, il consacre son deuxième essai critique au poète Jean Moréas, le chef de file de l’École romane, qui lui a été présenté l’année précédente. Il prépare également un court traité visant à établir une doctrine de vivre et de mourir, La Merveille du monde, qui ramasse la recherche philosophique du jeune Maurras mais ne l'achève pas40.

Au début de 1892, il rédige la déclaration des Jeunes Félibres fédéralistes qui, soutenue par Mistral, est lue par Frédéric Amouretti. Il ne s’agit plus seulement de défendre culturellement la Provence, mais d’engager une politique de haute lutte qui vise à donner un destin à cette terre et à son peuple.

En 1894, Maurras publie Le Chemin de paradis, mythes et fabliaux.

Jusqu'en 1898, c'est dans la Revue encyclopédique que Maurras livre la plupart de ses articles littéraires42 : il chronique ainsi les œuvres de Paul Bourget, Jules Lemaitre, Jean Psichari, Willy, Jules Tellier, Gabriele D'Annunzio, Paul Adam, Tristan Bernard, Marcel Schwob, Frédéric Plessis, Jean de Tinan, Remy de Gourmont, Stuart Merrill, Jean Moréas, Hugues Rebell, Pierre Louÿs, Marcel Proust, Henri de Régnier, Pierre Quillard… Dans un article du 1er janvier 1895 de la Revue encyclopédique, le jeune Martégal, qui a lu et analysé l'œuvre de Verlaine, décèle dans les écrits de l’ancien décadent un retour vers le classicisme qu’il salue et contextualisenote 3. Vers la même époque (seconde moitié des années 1890), il fait passer quelques articles dans La Libre Parole avant de rejoindre Le Soleil43.
Évolution politique

Avant sa conversion au monarchisme en 1896, la réflexion politique de Charles Maurras se développe progressivement. De 1885 à 1889, Charles Maurras ne s'intéresse qu'à la philosophie mais le centenaire de la Révolution et le boulangisme qu'il soutient du bout des lèvres ainsi que des recherches historiques en Provence le conduisent à centrer sa réflexion sur la politique.

En 1889, lors du centenaire de la Révolution française, une ébullition historique et philosophique contraste avec la célébration officielle ; des penseurs de différentes tendances, monarchistes, libéraux, conservateurs, catholiques, positivistes mènent une réflexion critique sur les principes revendiqués par la République et qui selon eux menacent le destin français44 : Ernest Renan affirme que « le jour où la France a coupé la tête de son roi, elle a commis un suicide », Edmond Scherer analyse les limites de la démocratie, Émile Montégut parle de la « banqueroute de la Révolution ». Colloques, publications, débats dans la presse marquent l'anticentenaire intellectuel auquel Maurras participe en suggérant aux « hommes les plus intelligents après les cris de triomphe officiels, de douloureux examens de conscience45 ». Charles Maurras, ancien rédacteur de La Réforme sociale fonde sa critique de la Révolution en suivant les développements de l'école de Frédéric Le Play : elle dresse un bilan négatif de la révolution en défendant un programme fondé sur la famille, la hiérarchie sociale, la commune, la participation des citoyens à leur administration, l'indépendance du gouvernement par rapport aux divisions de l'opinion46.

De fait, s'il est hostile à la Révolution, il est encore républicain et concède que la République est « le meilleur gouvernement pour la France47. » Il fonde alors sa critique de la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau sur les analyses de Pierre Laffitte qui en soulignent les contradictions plus que sur les théories de Louis de Bonald et de Joseph de Maistre46.

Cependant, il est fondamentalement attaché à la décentralisation : en août 1889, se rendant aux archives de Martigues pour une analyse des documents remontant à cent ans en arrière, il découvre les systèmes coutumiers et empiriques, des mécanismes de protection sociale et de solidarité, servant de relais et de protection entre l'individu et l'État central, certains obsolètes mais d'autres utiles et vivaces48. Pour Maurras, avec la centralisation, la République n'a pas fait des Français des citoyens mais des administrés49. Il développe à l'opposé de l'image de l'historiographie révolutionnaire d'un roi au pouvoir illimité, une image paternelle nourrie de bienveillance et de savoir-faire au sommet d'un État fort mais limité50.

En 1894, se rapproche du nationalisme en collaborant au journal La Cocarde de Maurice Barrès.

En 1895, Maurras amorce sa conversion au principe monarchique, suivant une démarche intellectuelle se combinant avec le respect pour la personne du comte de Paris51,note 4. Jusque là il s'est accommodé d'un sentiment politique conservateur, acceptant volontiers de travailler avec des démocrates et des socialistes. Son patriotisme est viscéral, mais cela ne constitue pas une originalité, la gauche de l'époque articulant généralement le discours sur la justice sociale avec l'impératif patriotique et les austères valeurs républicaines51. L'échec de la décentralisation dans le cadre républicain, l'inefficacité du régime parlementaire dans le domaine primordial de la politique étrangère face au danger allemand, l'admiration qu'il porte comme homme d'ordre et de tradition pour le système britannique qui a établi l'équilibre politique et social du peuple de Grande-Bretagne, la lecture de Démosthène et du rôle de la démocratie dans l'effondrement de la Grèce, constituent autant de thèmes de réflexion qui l'inclinent au royalisme en 189552. Il accepte alors de collaborer au journal royaliste Le Soleil53.

Du 8 avril au 3 mai 1896, La Gazette de France le charge de couvrir comme reporter les premiers jeux Olympiques modernes, à Athènes. Se basant sur les exemples allemands et anglais, il en revient convaincu que le régime monarchique rend plus fortes les nations qui l'adoptent54.
Naissance de l'Action française (1898-1914)

En avril 1898, Henri Vaugeois et Maurice Pujo fondent un « Comité d'Action française », qui ne compte aucun royaliste et vise en prévision des élections à ranimer l'esprit de 1875 en instaurant une République patriote conforme au nationalisme originel de la révolution55,56 ; républicains, ils avaient participé à l'union pour l'Action morale de Paul Desjardins, groupement d'inspiration kantienne, attaché à faire triompher la morale et la vertu dans les affaires publiques ; Vaugeois se veut l'héritier consciencieux du républicanisme révolutionnaire, auquel le relie la mémoire de son grand-oncle conventionnel55 ; Maurras rejoint ce groupe même s'il aurait préféré le nom « d'intérêt commun » à celui « d'Action française », moins poignant mais plus précis57.

En septembre 1898, Maurras se range dans le camp des antidreyfusards, participant à la campagne contre le capitaine Alfred Dreyfus. Il fait l'éloge d'Hubert Henry, qui avait fabriqué plusieurs faux pour faire croire à la culpabilité du capitaine Dreyfus58. Revenant sur l'Affaire Dreyfus en 1930, Maurras dira : « Je ne veux pas rentrer dans le vieux débat, innocent ou coupable. Mon premier avis là-dessus avait été que, si Dreyfus était innocent, il fallait le nommer maréchal de France, mais fusiller une douzaine de ses principaux défenseurs pour le triple tort qu'ils faisaient à la France, à la paix et à la raison38. » Il avait écrit en décembre 1898 à Maurice Barrès : « Le parti de Dreyfus mériterait qu'on le fusillât tout entier comme insurgé »59. Léon de Montesquiou rappellera le rôle crucial de l'Affaire Dreyfus dans la naissance de l'Action française qui s'était fixé comme objectif de lutter contre la trahison, « non pas tant la trahison de Dreyfus que celle des Dreyfusards60 ». Il s'agit pour l'Action française de défendre l'armée comme première condition de vie du pays et des hommes qui le composent contre une justice qui lui porterait tort61. Pour Maurras, l'Affaire et la mise en cause de l'armée nuisent à la préparation d'une guerre inévitable, où il s'agit de retrouver des provinces perdues ; cette polémique ferait perdre de vue au pays le réalisme politique dans un contexte international menaçant. Maurras prétend ainsi défendre la raison d'État en soutenant l'armée coûte que coûte pour éviter le désastre d'une nouvelle guerre perdue contre l'Allemagne. Il affirme les lois d'un réalisme politique fondé sur un mélange de machiavélisme raisonné et de froide prudence car, selon lui, la confusion entre morale et politique peut engendrer des tragédies pires que les injustices qu'elle prétend corriger62. Maurras combat moins le capitaine Dreyfus comme personne que le dreyfusisme comme courant d'opinion qui fragiliserait un pays entouré de « grands carnassiers63 ».

En janvier 1899, Maurras rencontre ce groupe56 puis rejoint la revue l’Action française, fondée par Maurice Pujo et Henri Vaugeois ; en novembre 1899, sa stratégie et son ambition prennent corps : convertir au royalisme tous les nationalistes français à l'heure où le nationalisme est associé au nom de Déroulède et Barrès64 ; il devient l'inspirateur de la mouvance gravitant autour de la revue qu'il convertit du nationalisme républicain au nationalisme royaliste et au milieu de 1901, la revue est en passe de devenir monarchiste65. En revanche, le débat tourne court avec les antisémites de La Libre Parole qui refusent la royauté et préfèrent rester républicains66,note 5.

En 1905, il fonde la Ligue d'Action française – dont Henri Vaugeois est le président et Léon de Montesquiou le secrétaire général – pour lever des fonds en faveur de L'Action française, devenue l'organe de presse du mouvement. Maurras publie L’Avenir de l’intelligence, qui met en garde contre le règne de l’argent et son emprise sur les intellectuels. Jules Monnerot, François Huguenin, Élisabeth Lévy ont placé haut ce livre, préparé par quinze ans de fréquentation des milieux littéraires et politiques, manifeste pour la liberté de l'esprit, précurseur d'Orwell et Bernanos, voire de la critique situationniste63.
Duel à l'épée entre Charles Maurras et Paul de Cassagnac (1912).

En 1906, l’Institut d’action française voit le jour et, en mars 1908, paraît le premier numéro du quotidien L’Action Française, né de la transformation de la revue mensuelle du même nom créée neuf ans plus tôt.

En 1909, Maurras publie, ensuite, une deuxième édition de sa célèbre Enquête sur la monarchie, dans laquelle il se prononce en faveur d’« une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée ».

En 1911, il préside le Cercle Proudhon, lancé par de jeunes monarchistes hostiles au capitalisme libéral et appelant à l’union avec le courant syndicaliste révolutionnaire inspiré par Georges Sorel. Il reste, cependant, davantage influencé par les conceptions corporatistes et associationnistes du catholique social René de la Tour du Pin.

La campagne de l'Action française contre l'Allemagne commence tôt, dès avant la guerre : en 1911, à l'occasion de la crise d'Agadir, Léon Daudet lance des accusations contre les firmes traitant avec l'Allemagne (les laiteries Maggi-Kub par exemple) et mène des campagnes de boycottage. L'Action française ne souhaite pas la guerre, mais elle veut, si elle intervient, contribuer à l'unité des Français dans la lutte ; elle dénonce les antimilitaristes dont l'action concrète se traduit selon elle par un affaiblissement de la France, au risque d'une hécatombe de la jeunesse française en cas probable de guerre.
La Première Guerre mondiale (1914-1918)

Dans l'immédiat avant-guerre, Maurras pointe avec angoisse les effets de la politique de ses adversaires ; selon lui, les campagnes dreyfusardes ont occasionné l'affaiblissement de l'armée, notamment par le démembrement du Deuxième bureau, ce qui participera à l'impréparation de la France et fait que l'Allemagne sait qu'elle combattra un ennemi borgne. Dans Kiel et Tanger, il vitupère un régime qui ne sait contrer ni les aléas de l'opinion et qui vit de ses divisions, forcément néfaste pour tout pays cerné d'ennemis : « Au bas mot, en termes concrets, la faiblesse du régime doit nous représenter 500 000 jeunes Français couchés froids et sanglants, sur leur terre mal défendue67. » En 1913, il écrit : « La République nous a mis en retard sur l'Europe entière : nous en sommes à percevoir l'utilité d'une armée forte et d'une marine puissante […] à l'heure où les organisations ennemies sont prêtes68. »

Maurras note au contraire la rapidité des directions impériales allemandes où l'aristocratie et l'institution monarchique jouent comme des forces génératrices de compétence et de production ; il souligne la supériorité institutionnelle de l'Allemagne : « Nous avons perdu quarante ans à entrechoquer les syndicats patronaux et les syndicats ouvriers dans la fumée d'une lutte des classes singulièrement favorable au concurrent et à l'ennemi germanique ; pendant ce temps, Guillaume II négociait entre ses socialistes, ses armateurs et ses financiers, dont les forces uniques, se faisant notre parasite, fructifiaient à nos dépens69. »

Il soutient alors toutes les initiatives permettant le renforcement de la France et Louis Barthou dira à Pujo à propos de la loi des trois ans de service militaire : « sans vos Camelots du roi, je n'aurais jamais pu la faire passer. » Inversement, Maurras dénonce les campagnes antimilitaristes des socialistes contre « la folie des armements » qui n'auront selon lui pour conséquence que de conduire au massacre de la jeunesse française : comme Tardieu et Poincaré, il s'oppose aux conséquences concrètes de l'utopisme pacifiste et de l'irréalisme des internationalistes et dénonce la faiblesse des budgets militaires70.

En 1914, il s'insurge contre l'idée répandue par ses adversaires que Raoul Villain est d'Action Française alors qu'il fut membre du Sillon et avant-tout un déséquilibré70. Il constate l'impuissance des théories niant le fait national et le manque de réalisme des socialistes qui avaient conçu « l'avenir suivant un développement unilinéaire […], les faits nationaux devant se décomposer71. »

Dès la déclaration de guerre, il appelle ses partisans à l'union nationale et renonce à la lutte systématique contre le régime républicain comme y invite le duc d'Orléans dans un appel solennel dans L'écho de Paris du 23 avril 1914. Comme preuve de sa bonne volonté, Maurras supprime le chiffre 444 en une du journal, qui renvoyait au décret qui avait innocenté72. Il soutient le gouvernement radical de Viviani et même Aristide Briand, bête noire de l'Action française ou Albert Thomas ancien rédacteur de L'Humanité et ministre des armements.

L'Action française dénonce les industriels traitant avec l'Allemagne. Il en résulte de nombreux procès en diffamation, dont un conduit à la confiscation du quotidien pendant une semaine. Des descentes de police dans les locaux du journal ont lieu de même que des perquisitions chez Charles Maurras, Marius Plateau ou encore Maxime Real del Sarte. En octobre 1917, au cours de l'une de ces perquisitions, diverses armes sont saisies. Le journal de l'Action française tourne alors en dérision ce « complot des panoplies », le gouvernement recule et, en novembre 1917, Clemenceau remplacera Painlevé mis en minorité avec l'appui de l'Action française.

En avril 1917, L'Action française lance une campagne en faveur des soldats et de leurs familles73 ; Maurras défend la création d'une caisse de primes militaires qui associera le combattant aux produits de la Victoire ; ce projet reçoit le soutien de Poincaré et l'État autorisera en juin 1918 la souscription lancée par l'action française. De même, Maurras se met à la disposition de Poincaré pour combattre l'influence germanique en Espagne, en particulier dans les milieux catalans74.

C'est avec l'appui de l'Action française qu'en novembre 1917 Georges Clemenceau est nommé à la tête du gouvernement en dépit de la réticence de Maurras pour ce jacobin anticlérical qui a refusé l'offre de paix séparée proposée par l'impératrice Zita ; néanmoins, Clemenceau cherche l'appui moral de l'Action française via l'entremise du député royaliste Jules Delahaye75.
L'entre-deux-guerres (1918-1939)
Le renforcement du prestige de Maurras

La Grande guerre est pour Charles Maurras une période de développement de l'audience de son journal et de sa pensée. En 1917, le journal voit son nombre d'abonnés augmenter de 7500. Le journal comptait 1500 lecteurs en 1908, 22 000 en 1912, 30 000 en 1913, et tire à 156 000 exemplaires en 191876. Les souscriptions augmentent également, ce qui permet en 1917 à L'Action française de quitter son local de la Chaussée d'Antin dans lequel elle avait emménagé en 1908 pour la rue de Rome. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Charles Maurras et son mouvement bénéficient d'un grand prestige dans l'opinion publique, bien au-delà de son courant politique y compris dans l'établissement politique républicain.

D'après Bainville, dans les milieux républicains et radicaux, on dit alors que Maurras, en restaurant la grande discussion politique en France a rendu un immense service à la République elle-même en l'obligeant à faire son examen de conscience77. Poincaré se justifie de sa politique auprès en écrivant à Maurras et le félicite de délicieuse préface de Trois aspects du président Wilson, « elle aussi chargée de pensée et illuminée de raison française78. » Le 1er mars 1925, élu « Prince ces écrivains » par les membres de « La plume », succédant ainsi à Anatole France79.

Cette popularité de l'Action française au lendemain de la Grande guerre se traduit par l'élection de Léon Daudet comme député de Paris à la Chambre bleu horizon ou par la publication par Henri Massis dans Le Figaro du 19 juillet 1919 d'un manifeste « Pour un parti de l'intelligence » signé par cinquante-quatre personnalités dont Daniel Halévy, Francis Jammes, Jacques Maritain80. Cependant, un grand nombre des espoirs militants et dirigeants de l'Action française sont tombés et Maurras leur rendra hommage dans Tombeaux en 1921 : Henry Cellerier, André du Fresnois, Pierre Gilbert, Léon de Montesquiou, Lionel des Rieux, Jean-Marc Bernard, Albert Bertrand-Mistral, vingt-et-un rédacteurs de la Revue critique comme Joachim Gasquet, Octave de Barral, Henry Lagrange, Augustin Cochin.

L'assassinat de Marius Plateau en 1923, celui d'Ernest Berger en 1925 et d'autres attentats commis contre l'Action française contribuent aussi à créer un élan de solidarité autour de Charles Maurras81, dont témoignent les paroles de Jacques Maritain : « L'idée des dangers que vous courez, rend encore plus cher au cœur de tous ceux qui aiment la France et l'intelligence82. »
Critique de la paix de Versailles
Les Camelots du Roi au Palais : Charles Maurras (à gauche) et Maxime Real del Sarte en 1923.

Pour Maurras, la république répare mal la guerre, ne peut la gagner qu'en renonçant à elle-même et assure mal la paix ; reprenant la formule de l'historien socialiste Alphonse Aulard, la guerre a été gagnée par des procédés de dictature monarchique qui ont permis de rattraper les erreurs de l'avant-guerre mais au prix de la mort d'un million cinq cent mille Français, trois fois plus qu'annoncé dans Kiel et Tanger83.

En 1918, Maurras réclame donc une paix française qui serve le mieux les intérêts de la nation : la division de l'Allemagne, l'annexion du Landau et de la Sarre, un protectorat français sur la Rhénanie. L'Action française se prononce contre l'application sans discernement du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. S'il salue la visite de Wilson au Pape, ses « Quatorze points » le scandalisent par leur naïveté utopique car « nulle revanche du droit n'est sérieuse sans un équilibre du fait84 ». Là où les politiques parlent de droit, de morale, de générosité, l'école de l'Action française réaffirme la nécessité du réalisme pour parvenir aux équilibres internationaux.

Maurras affirme que si on ne démembre pas l'Allemagne, celle-ci réclamera le couloir de Danzig ; il prétend que la crainte du bolchevisme n'est pas une raison suffisante pour permettre à l'Allemagne de se réorganiser. Maurras est favorable aux indemnités de guerre qui permettent de remettre la France à flot tout en affaiblissant l'Allemagne. En effet, selon l'analyse de Jacques Bainville, l'Allemagne et la Russie soviétique sont les ennemis de la France, et son seul allié possible est l'Italie. La paix doit affaiblir l'Allemagne au point de permettre à la France de s'appuyer sur des troupes régulières accomplissant un temps de service long et de ne plus recourir à la conscription. L'immédiat après-guerre est marqué par des appels renouvelés à la vigilance face à l'Allemagne.
Le 6 février 1934 et ses conséquences

Lors de la crise du 6 février 1934, Maurras se trouve rue du Boccador avec Marie de Roux : pour lui la manifestation contre la corruption du régime, dont deux morts sur trois seront royalistes, ne peut déboucher sur le coup de force car les nationalistes non royalistes ne suivraient pas l'Action française et le préalable au renversement du régime est absent : l’armée, la police, l’administration n’ont pas été infiltrées, ce qui aurait nécessité des mois de préparation et un personnel spécifique dont l’Action française était dépourvue ; de plus, la perspective d'une guerre civile lui répugne85.

Après le 6 février 1934, si L'Action française gagne dix mille abonnés de plus85, Maurras perd le magistère de la rébellion contre le régime auprès de certains des militants qui la quittent alors comme Pierre de Bénouville, Jacques Renouvin, Michel de Camaret. Le « comte de Paris » est également déçu et le 6 février le déterminera à s'émanciper.

De plus, si les années 1930 voient éclore une nouvelle génération de nouveaux jeunes penseurs maurrassiens comme Thierry Maulnier, Jean-Pierre Maxence, Jean de Fabrègues, ceux-ci n’hésiteront pas à prendre du recul par rapport au vieux maître, critiquant notamment son nationalisme — vu par eux comme étroit — et son évolution conservatrice – qu’ils estiment inadaptée aux nouveaux enjeux sociaux. L'échec du 6 février les confortera dans cette prise de distance.
Emprisonnement
Hommage national rendu à Charles Maurras, Front national 1937, brochure sous la présidence de Charles Trochu.

Le 13 février 1936, passant en automobile à proximité du cortège des funérailles de l’historien Jacques Bainville, boulevard Saint-Germain, à Paris, Léon Blum est pris à partie par d’anciens camelots du roi : la Ligue d’action française, les camelots et la Fédération nationale des étudiants d’action française sont dissous par le gouvernement intérimaire, dirigé par le radical Albert Sarraut. Fulminant dans ses articles contre ces mesures et les députés favorables aux sanctions contre l’Italie risquant de pousser celle-ci à une alliance avec l'Allemagne aux conséquences qu'il prévoit désastreuses pour la France, Maurras est condamné à quatre mois de prison ferme. Il réagit en menaçant Léon Blum pour « le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu’il rêve contre nos compagnons d’armes italiensnote 6. Ce jour-là, il ne faudra pas le manquer. » Déjà, dans L'Action française du 9 avril 1935, Maurras écrivait à propos de Léon Blum : « C’est un monstre de la République démocratique. C’est un hircocerf de la dialectique heimatlos. Détritus humain à traiter comme tel… […] C’est un homme à fusiller, mais dans le dos86. » Le 21 juillet 1936, il est condamné à huit mois de prison ferme et effectue sa peine à la prison de la Santé. Les maurrassiens s'indignent d'une condamnation qu'ils jugent politique, en rappelant que dans Le Populaire, on avait écrit un an plus tôt que si la guerre était déclarée, « les mobilisés abattront MM. Béraud et Maurras comme des chiens87. » De fait, Maurras reçoit de très nombreuses marques de soutien dont celui du pape Pie XI et de mère Agnès, sœur aînée de sainte Thérèse de Lisieux et supérieure du Carmel88 ; de cent députés et sénateurs alsaciens signeront une protestation89. Le 8 juillet 1937, entre quarante à soixante mille personnes, viennent rendre hommage à Maurras à l’occasion de sa libération au Vélodrome d’Hiver en présence de la maréchale Joffre90.

Pendant sa captivité, Charles Maurras écrit chaque jour son article politique pour L’Action Française ainsi que plusieurs ouvrages : Les Vergers sur la mer, Dans Arles aux temps des fées, Devant l’Allemagne éternelle, la Dentelle du rempart et Mes idées politiquesnote 7.
Entrée à l'Académie française

Entretemps, Maurras a été élu à l’Académie française au fauteuil de l’avocat Henri-Robert. Après un premier échec en 1923 contre Charles Jonnart, il est élu à l’Académie française le 9 juin 1938 au fauteuil 16, succédant à Henri-Robert, par 20 voix contre 12 à Fernand Gregh ; il fut reçu le 8 juin de l’année suivante par Henry Bordeaux91.
Face à l'hitlérisme
Affiche de l'Action française prévenant les Français du danger d'Hitler et de la montée du nazisme en Europe.

Dès 1922, Maurras a des informations précises sur Hitler en provenance d'un agent secret à Munich par le président Raymond Poincaré92. Dès lors, s'il dénonce le pangermanisme de la classe politique allemande de la République de Weimar, comme celui de Stresemann favorable à l'Anschluss93, il attire régulièrement l'attention de ses lecteurs sur les dangers propres du national-socialisme : ainsi, en 1924, il dénonce la déroute des Wittelsbach au profit du « racisme antisémite » du NSDAP et le « rapide accroissement du bloc dit raciste sorti de terre en quelques mois et fondé ou échafaudé sur de vieilles imaginations périmées avec sa philosophie abracadabrante de la Race et du Sang94. »
Le général Adolphe Guillaumat avec le drapeau français, devant la porte du Deutschhaus, le 30 juin 1930.

En 1930, Maurras dénonce l’abandon de Mayence par l’armée française et titre « Le crime contre la Patrie » là où Léon Blum écrit « la paix est faite95 ». La même année, L’Action française publie une série d'articles sur le parti national-socialiste allemand, présenté comme « un des plus grands dangers pour la France96 », alors que le 1er janvier 1933, Le Populaire annonce sa prochaine disparition97.

L'obsession de la menace hitlérienne se traduit par l'ouverture du journal à des officiers d’État-major signant parfois sous pseudonyme : comme chroniqueurs militaires, ils suivront l’évolution du budget militaire allemand avec une inquiétude croissante jusqu’au désastre98. En 1932, le général Weygand, proche de l'Action française, dénonce dans ses rapports secrets la politique de désarmement menée par la gauche : « L’armée française est descendue au plus bas niveau que permette la sécurité de la France99 » mais son légalisme l'empêche d'exprimer publiquement sa proximité avec Maurras100. En 1933, Maurras écrit : « Quoi que fassent ces barbares, il suffit d’appartenir au monde officiel, au monde de la gauche française, pour incliner à leur offrir de l’encens, le pain, le sel et la génuflexion101. » Maurras voit dans l’arrivée d’Hitler au pouvoir la confirmation de ses pronostics102 et dénonce le prohitlérisme : « Le halo du prohitlérisme joue autour de ces brigandages, les défend et les auréole, ce qui permet aux forces de Hitler un rapide, puissant et formidable accroissement continu. Nous aurons laissé dépouiller et envahir nos amis103. »

En 1934, après la nuit des Longs Couteaux, il dénonce l’« abattoir hitlérien » et félicite la presse britannique énergique dans sa condamnation et annonce le pacte germano-soviétique : « Je le répète : il n’y a pas de plus grand danger que l’hitlérisme et le soviétisme. À égalité ! Et ces égaux-là sont faits pour s’entendre. La carte le confirme. L’avenir le vérifiera104. » Pour Maurras, il n’y a pas de ménagement possible avec Hitler : l’invasion progressive du centre et de l’est européen entraînera celui de la Belgique et donc la soumission de la France à un géant écrasant le continent de sa puissance. Selon Stéphane Giocanti, Maurras, Bainville et Daudet rivalisent de démonstrations et d’accents polémiques pour que la France s'arme suffisamment pour se défendre et éventuellement attaquer préventivement105. La menace allemande constitue le fil rouge de ses préoccupations : dans ses écrits, les débats intérieurs lui sont subordonnés : la politique étrangère qu’il défend consiste à ménager les puissances secondaires d’Europe, celles que menacent l’URSS et le Reich allemand : Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie. Il exalte l’union des pays latins France, Italie, Espagne, Roumanie avec la Grande-Bretagne, la Hongrie, la Pologne106. En 1936, Maurras écrit la préface de l'ouvrage contre le nazisme de la comtesse Joachim de Dreux-Brézé qui sera sa maîtresse107 ; il y déplore l'assassinat de Dollfuss par les nationaux-socialistes108. Par contre, le 15 mars 1936, il écrit dans L'Action française, alors que le Troisième Reich réoccupe la Rhénanie : « S’attaquer à Hitler, ce serait une croisade juive109. »

En 1937, il publie Devant l’Allemagne éternelle, sous-titré « Chronique d’une résistance » ; il rassemble quarante ans d’écrits sur l’Allemagne, le pangermanisme et l’influence allemande en France.

Maurras essaie de détourner Mussolini de l'alliance avec Hitler : la « supériorité générique » qu’invoque l’hitlérisme se formule « par rapport à ce que l’on appelle les races latines et (comme il n’y a pas de race latine) sur ce qu’il faut appeler l’esprit latin. Mussolini doit savoir cela aussi bien que nous, il l’oublie, il veut l’oublier. Mais l’oubli se paie cher L’erreur106. » Pour Maurras, le tort italien est déterminé par la conduite de Londres et Paris, qui par leurs sanctions contre l’Italie ont poussé cette dernière à fauter110 ; pour Maurras, le Front populaire, en plaçant l’antifascisme avant la politique équilibre, contribue à renforcer l’Allemagne et à préparer des lendemains douloureux au pays : il attaque violemment Léon Blum et ceux qui ont mené des campagnes de désarmement lorsque la France était plus puissante que l’Allemagne et veulent désormais engager une guerre incertaine pour des raisons idéologiques alors que la France n’a plus les moyens de la victoire106,note 8. En 1938, il défend les accords de Munich, convaincu qu'ils n'empêcheront pas la guerre mais qu'ils la retarderont et que la France aura comblé son retard militaire face à l'Allemagne. Pourtant le 27 septembre 1938, L'Action française titre « À BAS LA GUERRE ! ». Le 29 septembre, elle titre : « HONNEUR À CHAMBERLAIN » et publie cette parodie de L'Internationale :

« S'ils s'obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Il faut que nos premières balles
Soient pour Mandel, Blum et Reynaud111 ! »

Selon François Huguenin, Maurras n’est pas devenu favorable à un rapprochement avec l’Allemagne, mais il estime que la France n’est pas prête militairement et court à la défaite ; il accepte les accords comme une défaite sanctionnant les erreurs de la politique étrangère de la République, tout en appelant au réarmement112. Il s'agit d'éviter de déclencher prématurément une guerre pour des raisons de doctrine et de préparer la France à l'affronter avec de vraies chances de succès : cette position se veut le contraire d'une position germanophile, il s'agit d'appliquer le si vis pacem, para bellum112, de ne pas lâcher la Pologne mais de sauver d'abord la France pour sauver l'avenir polonais113. Toutefois, L'Action française donne des raisons plus idéologiques à ce refus : « La paix ! La paix ! Les Français ne veulent se battre, ni pour les Juifs, ni pour les Russes, ni pour les francs-maçons de Prague. » (28 septembre 1938)114. Deux jours plus tôt, le même journal écrivait : « L’affaire tchécoslovaque ne nous regarde en rien, ne nous intéresse en rien109. »

En 1939, Maurras titre « La mort d’un peuple » quand les Allemands envahissent la Tchécoslovaquie dont il a admiré la renaissance littéraire et se lamente que l'on n'ait pas écouté vingt ans de mises en garde115. Il ne veut pas la guerre car il croit que la France a toutes les chances de la perdre, comme l'écrit le colonel Gauché du Deuxième Bureau : « Jamais, à aucune période de son histoire, la France ne s'est engagée dans une guerre dans des conditions aussi défavorables116. » Mais il affirme que si elle advient, elle devra être menée avec détermination117. Inquiet, il prend diverses initiatives pour renforcer les chances de la France :

il lance une campagne de souscription en faveur de l’aviation militaire : vingt quotidiens parisiens, cinquante journaux de province le rejoignent mais Daladier s’y oppose118 ;
il écrit à Franco afin de le convaincre de détourner l’Italie de l’alliance avec l’Allemagne. Maurras a salué la victoire de Franco, gage de sécurité contre le communisme et les persécutions contre les catholiques et dont il pense qu’elle ne peut être que l’ennemie de l’Allemagne119,note 9. L'obsession allemande a d'ailleurs influé sur la position de Maurras quant à la guerre civile espagnole : il a soutenu les insurgés mais, à l'arrivée du Front populaire, il défend une neutralité de principe pour éviter une entrée en guerre officielle de l'Allemagne aux côtés de Franco, qui satelliserait l'Espagne et ruinerait la politique méditerranéenne de la France120. La victoire acquise et ce danger écarté, le pari stratégique de Maurras sera confirmé dans les faits : Franco refusera la possibilité à Hitler de traverser le territoire espagnol pour envahir l'Afrique du Nord, ce qui aura un impact important sur l'issue de la guerre112 ;
en liaison avec des intellectuels britanniques, il prône l’alliance avec l’Angleterre jusqu’à l’extrême limite du possible121,122,note 10 ;
il soutient le gouvernement républicain d'Édouard Daladier dans sa volonté d'interdire le parti communiste, dont des militants ont participé à des opérations de sabotage au profit de l'Allemagne nationale-socialiste.

En 1940, un message en caractères énormes ouvre le journal : « Le chien enragé de l’Europe, les hordes allemandes envahissent la Hollande, la Belgique, le Luxembourg. » Maurras écrit : « Nous avons devant nous une horde bestiale et, menant cette horde, l’individu qui en est la plus complète expression. Nous avons affaire à ce que l’Allemagne a de plus sauvagement barbare, c’est-à-dire une cupidité sans mesure et des ambitions que rien ne peut modérer. […] Nul avenir ne nous est permis que dans le bonheur des armes123. »

RAPPORT DU CITOYEN TIGNARD YANIS.

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Maurras et les dictatures européennes non communistes
Maurras et le fascisme

Pour François Huguenin, comprendre la position de Maurras face au fascisme nécessite de prendre en compte trois ordres de préoccupation autonomes parfois confondus : celui de la politique extérieure, celui de l'idéologie, celui de la réussite révolutionnaire273.

Sur le plan de la technique de la prise de pouvoir, les maurrassiens seront impressionnés par la capacité du fascisme à mettre fin au désordre démocratique libéral273.

Sur le plan de la politique extérieure, Maurras ne cessera de prôner face au péril allemand une union latine englobant la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal274. En 1935, Maurras s'opposera aux sanctions contre le régime fasciste pour empêcher de pousser Mussolini à s'allier avec Hitler274, alors que Mussolini souhaitait initialement contrer l'expansion du national-socialisme en liaison avec les alliés de l'Italie pendant la Première Guerre mondiale comme la France. L'idéologie ne dicte par cette volonté d'alliance orientée contre l'Allemagne qui explique la discrétion des critiques de Maurras contre le fascisme italien, critiques pourtant contenues dans l'anti-étatisme de Maurras.

Sur le plan idéologique, Maurras met en garde contre une trop grande admiration de Mussolini et sa position évolue avec l'évolution du fascisme ; au tout début du fascisme, avant le développement de l'étatisme et la théorisation par le fascisme du totalitarisme, Maurras souligne la parenté entre certaines de ses idées et celles du mouvement de Mussolini275 ; mais dès 1928, il écrit276 : « C'est la naïveté courante. Ceux qui la formulent et la propagent innocemment ne se rendent pas compte qu'une action d'ordre et de progrès comme celle du fascisme italien suppose une base solide et stable, que la Monarchie fournit et qu'un certain degré d'aristocratie, ou, si l'on veut, d'antidémocratie doit encore la soutenir. » Comme Massis, Maurras s'inquiétera des lois scolaires du fascisme277. Quand en 1932, Mussolini déclare qu'« en dehors de l'État, rien de ce qui est humain ou spirituel n'a une valeur quelconque », Maurras dénonce une conception aux antipodes de sa pensée : rappelant le double impératif de « fortifier l'État » et d'« assurer la liberté des groupes sociaux intermédiaires », il réaffirme combien les partisans du nationalisme intégral ne sont pas étatistes278.

Le souci de ménager l'Italie pour éviter qu'elle ne s'engage militairement avec l'Allemagne et l'admiration de la réussite d'un coup de force tranchant avec l'impuissance des nationalistes français expliquent la faible insistance à souligner les divergences importantes avec le fascisme italien279.

Charles Maurras, dans sa réflexion centrée sur la France, n'a jamais pris la peine de réfuter les expériences politiques étrangères, ce qui vaut pour le marxisme comme pour le fascisme et l'Action française s’accommodera pour l'étranger de régimes dont elle ne voudrait pas pour la France280. C'est à un de ses disciples, Thierry Maulnier, que reviendra de dénoncer le fascisme, comme si l'attraction fasciste était plus sensible pour un homme de sa génération que pour un homme comme Maurras ; Thierry Maulnier multipliera dans le quotidien de Maurras ou dans d'autres publications les écrits contre le fascisme, « ce collectivisme autoritaire, religieux, total et désolant » et la « civilisation française »281. De façon générale, nombre de maurrassiens ont affirmé que la pensée de Maurras les avaient prémunis de l'attraction du fascisme ; dans les années 1990, Raoul Girardet dira : « Même ébréchée, la doctrine maurrassienne constituait à cet égard une barrière solide : la conception totalitaire de l'État et de la société lui était complètement étrangère282. »
Maurras et le national-socialisme

La condamnation du national-socialisme se fonde sur une série d'arguments se situant à différents niveaux d'analyse.

Maurras dénonce le racisme depuis le début de son activité politique : « Nous ne pouvions manquer, ici d’être particulièrement sensibles : le racisme est notre vieil ennemi intellectuel ; dès 1900, ses maîtres français et anglais, Gobineau, Vacher de Lapouge, Houston Chamberlain, avaient été fortement signalés par nous à la défiance des esprits sérieux et des nationalistes sincères283. » Charles Maurras écrit en 1933 : « Nous ne croyons pas aux nigauderies du racisme284. » Maurras traite de « basses sottises » les idées de Joseph de Gobineau et de Georges Vacher de Lapouge et rappelle : « J'ai, pour mon compte, toujours pris garde de séparer les réflexions sur l'hérédité politique et économique d'avec les généralisations vagues, aventureuses et captieuses sur la stricte hérédité physiologique285 ». Pour Maurras : « Nous sommes des nationalistes. Nous ne sommes pas des nationalistes allemands. Nous n'avons aucune doctrine qui nous soit commune avec eux. Toutes les falsifications, tous les abus de textes peuvent être tentés : on ne fera pas de nous des racistes ou des gobinistes286 ». Maurras écrit à propos du nazisme : « l’entreprise raciste est certainement une folie pure et sans issue287 ».

Maurras précise sa critique métaphysique du nazisme en soulignant fondements fichtéens : il dénonce l’image de l’homme allemand défini par Fichte, initiateur du narcissisme originel et fondamental où Hitler se retrouve ; Maurras insiste sur l'horreur fichtéenne d'Hitler pour le fédéralisme, sa démagogie métaphysique, son déisme à la Robespierre288. Maurras est un des rares à souligner la dimension et l’inversion théologique du nazisme, son imitation caricaturale et perverse d’Israël et comme Alain Besançon, il voit le national-socialisme procéder à une contrefaçon fichtéenne de la notion de peuple élu289. Dès le début des années 1930, Maurras et l'Action française mettent en garde contre le messianisme du nationalisme allemand dont le national-socialisme est l'expression accomplira jusqu'à la folie la logique dominatrice290.

Le nationalisme de Maurras est héritier de Fustel de Coulanges et de Renan, historique et politique, on n'y trouve « ni linguisticisme, ni racisme : politique d’abord ! […] Entre tous, l’élément biologique est le plus faiblement considéré et le moins sérieusement déterminé. Dès lors, ces déterminations vagues d’une part, ces faibles déterminations d’autre part, ne peuvent porter qu’un effet : l’exaltation des fanatismes d’où sortent les exagérations que le Vatican dénonçait l’autre jour, et l’encouragement aux méprises et aux malentendus291. »

Sa critique du national-socialisme est aussi fondée sur le fait que celui-ci est selon lui un aboutissement logique du rousseauisme et de la démagogie démocratique : dans De Demos à César, il analyse l’évolution des régimes contemporains et discerne les liens de continuité entre la société démocratique et les tyrannies bolcheviques ou nazies, le prolongement que le despote moderne fournit au moi rousseauiste, en absorbant l’individu dans la collectivité292

Bien qu'agnostique Maurras défend la civilisation catholique et il perçoit dans le nazisme un ennemi du catholicisme et de ses valeurs : lorsque le pape Pie XI promulgue Mit Brennender Sorge, le 25 mars 1937, Maurras approuve avec enthousiasme et précise sa position : « Tous les esprits impartiaux qui ont étudié le nationalisme français, même intégral, surtout intégral, savent combien il est profondément hostile à ce que l'Encyclique d'hier appelle « la théorie du sol et du sang », théorie métaphysique, bien entendu, qui substitue aux relations normales et objectives des hommes, au jeu naturel des apports collectifs nationaux et professionnels, une distribution toute subjective fondée sur les races et sur les climats, dérivée du principe que l'Homme allemand (« all-mann ») est l'Homme par excellence, le tout de l'Homme, et de ce que Luther incarna cet Homme dans l'histoire politique et dans l'histoire des religions293 ». Les maurrassiens dénonceront le national-socialisme à la lumière d'une critique plus générale de l'esprit allemand294.

Sa critique du national-socialisme est aussi une critique implicite du totalitarisme. C’est la nation que Maurras défend et pas l’idolâtrie de son État : « un nationalisme n’est pas un nationalisme exagéré ni mal compris quand il exclut naturellement l’étatisme295 ». Il discerne dans le totalitarisme une usurpation de l’État sur la société : « Quand l’autorité de l’État est substituée à celle du foyer, à l’autorité domestique, quand elle usurpe les autorités qui président naturellement à la vie locale, quand elle envahit les régulateurs autonomes de la vie des métiers et des professions, quand l’État tue ou blesse, ou paralyse les fonctions provinciales indispensables à la vie et au bon ordre du pays, quand il se mêle des affaires de la conscience religieuse et qu’il empiète sur l’Église, alors ce débordement d’un État centralisé et centralisateur nous inspire une horreur véritable : nous ne concevons pas de pire ennemi296. »

Maurras s’inquiète de ce que certains pourraient voir dans l’Allemagne un rempart contre le communisme, il y voit un piège politique : « Les cornichons conservateurs […] qui prendraient Hitler pour un sauveur de l’ordre – de l’ordre français - sont certainement coupables d’un crime devant l’esprit au moins égal à celui de nos moscoutaires297. » Il note même que « l’intrigue hitlérienne est plus dangereuse que celle des Soviets298. » En avril 1936, Maurras dénonce le péril national-socialiste et le déclare même pire pour la France que le péril communiste : « Hitler est encore notre ennemi numéro 1. Moscou est bien moins dangereux112. »

Maurras dénonce Hitler qu'il appelait le « chien enragé de l'Europe »299 car son idéologie est porteuse de barbarie ; il s’en prend à la presse qui « travaille à créer pour cette gloire de primate, un cercle de respect béant et d’inhibition ahurie à l’égard du dictateur walkyrien107. » Face à la barbarie nazie, Maurras écrit : « Ce ne peut être en vain que la France a été pendant des siècles la civilisatrice et l’institutrice du monde. Elle a le devoir de ne pas renoncer à ce rôle300. » Hitler prépare la « barbarisation méthodique » de l'Europe298.

Il alerte les Français sur l'eugénisme : « Le 1er janvier 1934, une certaine loi sur la stérilisation est entrée en vigueur ; si elle joue contre l’indigène du Reich, croit-on que l’étranger s’en défendra facilement301,note 17 ? » Afin de mettre en garde les Français sur ce qui les attend, il réclame une traduction non expurgée de Mein Kampf, dont certains passages laissant prévoir les ambitions hitlériennes avaient été censurés dans la version française290.

Toutefois, il écrit dans L'Action française du 28 août 1942 : « Avec toute la France, les prisonniers heureusement libérés remercient M. Hitler. »
Maurras et la colonisation

Maurras est hostile à l'expansion coloniale impulsée par les gouvernements républicains qui détourne de la Revanche contre l'Allemagne et disperse ses forces ; de plus, il est hostile à la politique jacobine et républicaine d'assimilation qui vise à imposer la culture française à des peuples ayant leur propre culture. Comme Lyautey, il pense qu'il faut faire aimer la France et non imposer la culture française au nom d'un universalisme abstrait302. Cette dernière conception attire à lui des faveurs dans les élites des peuples colonisés ; ainsi, Ferhat Abbas, est d’abord un algérien maurrassien : il est le fondateur de L’Action algérienne, organe se réclamant du nationalisme intégral303 et se battant pour l’adoption de propositions concrètes : toutes vont dans le sens de la démocratie locale et organisée, la seule forme de démocratie pour laquelle Maurras militait, parce que d’après lui, elle est la seule vraiment réelle : autonomie des corporations indigènes locales et régionales, autonomie en matière de réglementation sociale et économique, suffrage universel dans les élections municipales, large représentation de corporations, des communes, des notables et chefs indigènes, constituant une assemblée auprès du gouvernement français : « En 1920, écrit Abbas, les hommes de ma génération avaient vingt ans, personnellement je me mis à penser que l’Algérie ressemblait à la France d’ancien régime à la veille de 1789. Il n’y a rien dans le Livre saint qui puisse empêcher un Algérien musulman d’être nationalement un Français […] au cœur loyal conscient de sa solidarité nationale304. » Parmi l’élite musulmane d’Algérie, Ferhat Abbas n'est pas le seul soutien de l’Action française : on compte parmi eux Hachemi Cherief, qui sera plus tard le conseiller juridique de Mohammed V et l’avocat de Ben Bella, ainsi que des Kabyles, gênés par la prépondérance arabe et attirés par la vision décentralisatrice de Charles Maurras303.

S'il fut hostile à l'expansion coloniale, Maurras fut ensuite hostile à la liquidation brutale de l'empire colonial français après la Seconde Guerre mondiale, préjudiciable selon lui autant aux intérêts de la France qu'à ceux des peuples colonisés.
Maurras et le catholicisme

Les rapports de Charles Maurras avec le catholicisme et avec l'Église catholique ont évolué avec le temps.
Jeunesse

Dans son enfance et jusqu'à son adolescence, il reçoit une éducation religieuse marquée par la foi de sa mère qu'il partage. Lors de son adolescence, sa surdité et la révolte qu'elle génère puis la difficulté à consolider sa foi par des arguments rationnels en plus de témoignages de la tradition chrétienne contribuent à la lui faire perdre.

Lors de ses premières années à Paris, désireux de préciser sa position sur le plan religieux, il noue un dialogue avec des théologiens, des philosophes, des prêtres, des séminaristes qui cherchent à le convertir mais n'y parviennent pas. Dans la dernière décennie du XIXe siècle, la déception qui en découle conjugué à une hostilité croissante à l'esprit et l'influence hébraïques le conduisent à publier des textes empreints d'hostilité au christianisme au sein duquel il prétend distinguer ce qui relève de l'esprit juif et ce qui relève de l'esprit gréco-latin. Il ne croit pas aux dogmes de l'Église, ni aux Évangiles, écrits, selon son expression, « par quatre obscurs juifs »305. Cependant, il persiste à admirer et aimer l'Église catholique pour être parvenue à concilier bien des « dangereux apprentissages » de la Bible dont il soupçonnait qu'ils avaient conduit à l'émergence des erreurs révolutionnaires en France et en Europe. L'interprétation de Maurras à propos de la Bible fut alors critiquée fermement par bien des membres du clergé. Dans Le chemin de Paradis, il guerroie contre la version la plus révolutionnaire du christianisme. Maurras s'avouant alors impuissant à croire affirmait néanmoins respecter la croyance religieuse : « Je n'ai pas été « dédaigneux de la foi » ! On ne dédaigne pas ce qu'on a tant cherché. On ne traite pas sans respect la faculté de croire quand on l'estime aussi naturelle à l'homme et plus nécessaire que la raison306. »
Naissance de l'Action française

Dans les années 1900, sans retrouver la foi, Maurras se rapproche du catholicisme et renforce son soutien à l'Église catholique.

Il subit tout d'abord sous l'influence de Léon de Montesquiou, de Louis Dimier, de prêtres comme le bénédictin Dom Besse et de l'abbé de Pascal, tous désireux de le rapprocher du catholicisme voire de faire renaître en lui la foi.

Il s'appuie sur Auguste Comte qui lui permet d'étudier la réalité sociale, de penser la politique en l'absence de foi, tout en admirant le catholicisme. Il n'y a alors plus sous sa plume d'attaques indirectes contre le christianisme, d'autant que sa mère très croyante lit tout ce qu'il écrit ; il perçoit dans la morphologie historique du catholicisme un principe de paix et de civilisation307. Maurras voit dans l'Église le grand principe d'ordre qui arrache l'homme à l'individualisme, qui discipline les intelligences et les sensibilités. Maurras, amenant des Français de toutes origines à raisonner ainsi, en a conduit plusieurs à considérer le catholicisme comme un bien pour la France, voire à retrouver la foi.

Il s'appuie sur le lien historique entre le catholicisme, la tradition et l'identité françaises ; n'ayant jamais cessé de soutenir l'influence et le prestige de l'Église catholique comme composante politique, parce qu'elle était intimement liée à l'Histoire de France et que sa structure hiérarchique, et son élite cléricale reflétaient l'image qu'il se faisait de la société idéale. Il considérait que l'Église devait être le mortier chargé d'unir la France, et la chaîne chargée de lier tous les Français. L'Action française se veut ouverte à tous : croyants, positivistes, sceptiques ; mais elle affirmait clairement que tout Français patriote se devait de défendre le catholicisme comme religion historique du peuple français308.

Il s'engage fougueusement et sincèrement aux côtés de l'Église chaque fois que celle-ci se sent persécutée : affaire des Fiches, interdiction aux religieux d'enseigner, Inventaires, interventions de l'armée dans les monastères, exil de milliers de moines et de religieux, prescription aux instituteurs de dénigrer le christianisme renvoyé avec la monarchie dans les ténèbres de l'histoire de France307.

Il s'en prend au laïcisme, qui n'est pas une pure neutralité, mais procède d'une métaphysique d'État intolérante, véritable théologie « d'autant plus ardente, fanatique, féroce, qu'elle évite de prononcer le nom de Dieu307. »

Il laisse voir dans ses écrits que son silence sur la foi et le surnaturel est suspensif et qu'il respecte la foi en autrui : « La libre pensée ne consiste qu'à délier l'individu, elle dit : de ses chaînes ; nous disons : de ses points d'appui, de ses aides et de ses contreforts308. »

Ces prises de position firent que Maurras fut suivi par bien des monarchistes : à la suite des inventaires, deux officiers chassés de l'armée, Bernard de Vesins et Robert de Boisfleury rejoignent l'Action française comme le jeune Bernanos qui assimile les Camelots du roi à une nouvelle chevalerie chrétienne309. Beaucoup d'ecclésiastiques sont déduits par le mouvement dont des assomptionnistes.

En dépit de différences essentielles, il y a une coïncidence entre la métaphysique de l'Ordre chez Maurras et celle de saint Thomas. Ce soutien de milieux catholiques joua un rôle important dans le rayonnement de l'Action française et attira vers Maurras des théologiens comme Jacques Maritain. Dès sa naissance, l'Action française est apparue comme l'alliée du catholicisme antimoderne et du renouveau thomiste et comme un recours face à l'anticléricalisme croissant des républicains. L'Action française est nourrie par le catholicisme social d'Albert de Mun et de René La Tour du Pin et Charles Maurras loua le Syllabus, catalogue des erreurs modernes établi en1864 par le pape Pie IX.
Rapport avec le Sillon

En 1904, Maurras regarda avec sympathie la création par trois anciens du collège Stanislas à Paris, dont Marc Sangnier, du mouvement du Sillon afin de former des groupes pour faire rayonner les forces morales et sociales du catholicisme. Un rapprochement entre le Sillon et l'Action française eut alors lieu : pour Firmin Braconnier, les deux organisations ont le même but : le perfectionnement moral, intellectuel et social de la personnalité humaine rejetées ensemble par la gauche309. Mais en dépit d'échanges de haut niveau et au début fort aimables, les deux hommes ne s'entendirent pas, Marc Sangnier voulant opposer le positivisme et le christianisme social, ce que Maurras percevait comme un faux dilemme car :

retrouver les lois naturelles par l'observation des faits et par l'expérience historique ne saurait contredire les justifications métaphysiques qui en constituent pour les chrétiens le vrai fondement ; car le positivisme, pour l'Action française, n'était nullement une doctrine d'explication mais seulement une méthode de constatation ; c'est en constatant que la monarchie héréditaire était le régime le plus conforme aux conditions naturelles, historiques, géographiques, psychologiques de la France que Maurras était devenu monarchiste : « Les lois naturelles existent, écrivait-il ; un croyant doit donc considérer l'oubli de ces lois comme une négligence impie. Il les respecte d'autant plus qu'il les nomme l'ouvrage d'une Providence et d'une bonté éternelles. »
le christianisme social se retrouve davantage dans l'Action française que dans le Sillon : s'il y a de nombreux chrétiens sociaux dans les rangs de l'Action française, c'est précisément car les chrétiens sociaux ont toujours préconisé « l'organisation d'institutions permanentes, capables de secourir la faiblesse des hommes » ; or, pour Maurras, Marc Sangnier croyait qu'il fallait d'abord donner à l'individu une âme de saint avant de vouloir modifier les institutions. Dans cette optique Marc Sangnier est « le continuateur du préjugé individualiste » qui avait engendré la question sociale et contre lequel les catholiques sociaux, de Villeneuve-Bargemont à Albert de Mun et au marquis de La Tour du Pin avaient toujours réagi.

Le fondateur du Sillon s'expliqua sur sa conception de la démocratie, régime qui doit « porter au maximum la conscience et la responsabilité de chacun ». Il se défendait d'avoir voulu se fonder sur une unanimité de saints, une minorité lui suffisait : « Les forces sociales sont en général orientées vers des intérêts particuliers, dès lors, nécessairement contradictoires et tendant à se neutraliser […] Il suffit donc que quelques forces affranchies du déterminisme brutal de l'intérêt particulier soient orientées vers l'intérêt général pour que la résultante de ces forces, bien que numériquement inférieure à la somme de toutes les autres forces, soit pourtant supérieure à leur résultat mécanique. » Et quel sera le centre d'attraction ? « Le Christ est pour nous cette force, la seule que nous sachions victorieusement capable d'identifier l'intérêt général et l'intérêt particulier. » Et d'expliquer : « plus il y aura de citoyens conscients et responsables, mieux sera réalisé l'idéal démocratique. » Cet optimisme suscita les objections renouvelées de Maurras, pour qui :

Rêver, en oubliant le péché originel, d'un État dont le fondement serait la vertu est irréaliste. Si la vertu est nécessaire et si la chrétienté a suscité de grands élans d'héroïsme et de sainteté, ce fut dans le respect de la « vénérable sagesse de l'Église », laquelle, sachant que la seule prédication du bien ne saurait suffire à transformer une société, a toujours voulu multiplier, pour encadrer l'individu, les habitudes, les institutions, les communautés qui le portaient à surmonter ses penchants égoïstes ; pour Maurras, s'il faut des élites morales, il faut aussi des chefs capables, eux, par la place qu'ils occupent, de savoir exactement en quoi consiste l'intérêt général car sinon les efforts de l'élite de saints risquent d'être vains.
« Être sublime à jet continu, héroïque à perpétuité, tendre et bander son cœur sans repos et dans la multitude des ouvrages inférieurs qui, tout en exigeant de la conscience et du désintéressement veulent surtout la clairvoyance, l'habileté, la compétence, la grande habitude technique, s'interdire tous les mobiles naturels et s'imposer d'être toujours surnaturel, nous savons que cela n'est pas au pouvoir des meilleurs ». Maurras voit dans la démocratie de Sangnier une autre forme de celle de Rousseau, qui pensaient que le perfectionnement moral par l'accroissement de la liberté individuelle rendrait les hommes de plus en plus aptes au seul régime démocratique : « Si la république réclame beaucoup de vertu de la part des républicains, cela tient à ce qu'elle est un gouvernement faible et grossier […] et que sa pauvreté naturelle ne saurait être compensée que par la bonté des individus. »

Ainsi, si Charles Maurras et Marc Sangnier cherchèrent à surmonter leurs différends, la tentative échoua. Les partisans du Sillon verront dans la condamnation de leur mouvement par le Pape Pie X, qui l'accusait de « convoyer la Révolution l'œil fixé sur une chimère », le résultat de l'influence de théologiens proches de l'Action française310. À leur tour les maurrassiens prétendront que les hommes du Sillon se vengèrent en cherchant à faire condamner l'Action française. L'essentiel de ses échanges entre les deux hommes fut publié dans Le Dilemme de Marc Sangnier311.
Rapport avec la papauté : la condamnation de l'Action française et sa levée

Sous Léon XIII, et en dépit du ralliement de 1893, essentiellement tactique, l'Église catholique continuait de se méfier de la République française, régime né de la Terreur, dont les soutiens travaillaient à l'extirpation de la religion de la sphère sociale et politique15. La doctrine politique de Léon XIII n'excluait pas la monarchie comme forme possible de régime, conformément à la théologie de saint Thomas d'Aquin qui la recommande et sur laquelle s'appuie largement le magistère de l'Église15. En 1901, Maurras fut frappé par une encyclique de ce pape suggérant qu'une monarchie pouvait sous certaines conditions correspondre aux exigences de la démocratie chrétienne au sens où ce texte l'entend : une société organisée mais tournée vers Dieu312.

Sous Pie X, les relations avec la papauté se développèrent. Louis Dimier fut reçu par le Pape Pie X et ce voyage fut reçu par Maurras et ses amis comme un encouragement exaltant307. Pie X s'opposa à ceux qui voulait condamner globalement Maurras à cause de certains écrits témoignant de son agnosticisme et d'une métaphysique non chrétienne.

Sous Pie XI, son agnosticisme suscita l'inquiétude d'une part de la hiérarchie catholique et en 1926, le pape Pie XI classa certains écrits de Maurras dans la catégorie des « Livres Interdits » et condamna la lecture du journal L'Action française. Cette condamnation du pape fut un grand choc pour bon nombre de ses partisans, qui comprenaient un nombre considérable de membres du clergé français, et causa un grand préjudice à l'Action française. Elle fut levée cependant par Pie XII en 1939, un an après que Maurras fut élu à l'Académie française.

Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer la condamnation de l'Action française par Pie XI puis sa réhabilitation par Pie XII. La pensée de Maurras ayant peu évolué pendant le quart de siècle pendant lequel l'Action française ne fit l'objet d'aucun blâme, des raisons liées au contexte politique et géopolitique ont été mises en avant. En 1921, la République a rétabli les relations diplomatiques avec le Saint-Siège et Pie XI préconise une politique d’apaisement systématique avec l’Allemagne : il approuve les accords de Locarno et l’entrée de l’Allemagne à la SDN, contrairement à Maurras qui les dénonce avec virulence car pouvant contribuer au renforcement et donc aux possibilités de revanche de l'Allemagne. L'Action française entre en opposition avec les objectifs de la diplomatie papale. En plus du contexte, un élément déclencheur provoque l'inquiétude de certains ecclésiastiques face à une influence jugée grandissante : dans une enquête de Louvain, les jeunes catholiques disent être fidèles à la Bible et à Maurras comme s’il était possible de les mettre sur le même plan ; mais une part du haut clergé français, des associations, des ordres religieux quelques-uns des principaux théologiens soutiennent Maurras en dépit des réserves qu’ils témoignent vis-à-vos de certains aspects de sa pensée313. Pie XI entend néanmoins balancer l’influence prépondérante détenue au sein de l’Église par l’épiscopat nommé du temps de Pie X et de la réaction antimoderniste et son désir d’avoir les mains libres pour développer des mouvements d’action catholique du type de la JOC et de la JAC est fort314.

Le Pape chargea alors le cardinal Andrieu de mettre en garde les fidèles contre l'Action française : celui-ci, qui avait chaleureusement remercié Maurras en 1915 pour l'envoi de L'Étang de Berre, qualifié de « monument de piété tendre », lui disant qu'il défendait l'Église « avec autant de courage que de talent315 », prétendait désormais percevoir chez lui l'athéisme, l'agnosticisme, l'antichristianisme, un antimoralisme individuel et social ; ces accusations publiées dans La Semaine religieuse d'août 1926 furent perçue comme excessives. Maurras et les siens furent rassurés par les soutiens dont ils bénéficièrent ; cependant, loin d'adopter une attitude soumise et humble, Maurras fit bruyamment savoir que si la soumission à l’autorité romaine doit être totale sur le plan spirituel, si celle-ci intervient dans le domaine politique de manière critiquable, alors la résistance s’impose sur le terrain316. Réagissant à une allocution papale mettant indirectement en garde contre l'influence de l'Action française en décembre 1926, conseillés par plusieurs théologiens, les dirigeants catholiques de l’Action française publièrent une déclaration maladroite intitulée « Non possumus » qui fit d’eux des rebelles alors qu'ils s'y identifiaient aux premiers martyrs chrétiens316. La condamnation fut publiée par décret de la Congrégation du Saint-Office tombe le 29 décembre 1926 : elle touchait Le Chemin de Paradis, Anthinéa, Les Amants de Venise, Trois idées politiques, L'Avenir de l'Intelligence, ouvrages présentant un caractère naturaliste au sens métaphysique et dont certains aspects peuvent être qualifiés de philo-païens, ainsi que le quotidien.

Appliquée par les évêques et les prêtres, la condamnation fut ressentie comme une blessure, une injustice et un drame par de nombreux croyants, y compris au plus haut niveau de l'Église : pour le cardinal Billot, la condamnation fut « une heure de la puissance des ténèbres317. Le 19 décembre 1927, il remit au pape sa pourpre cardinalice et se retire dans un monastère318. Paradoxalement, elle ramena à l'Action française plusieurs catholiques comme Georges Bernanos qui, dans Comœdia et La Vie catholique, en prit la défense313. La condamnation papale ne portait ni sur le royalisme, ni sur le nationalisme319. Bien que de nombreux catholiques firent le choix de rester à l'Action française, la condamnation affaiblit le mouvement.

Charles Maurras contesta avoir fait de l'adhésion à tous ses écrits une condition d'adhésion à l’Action française : jamais son positivisme et son naturalisme, d'ailleurs partiels, n’ont constitué des articles de foi pour les militants. Il ne fondait pas sa doctrine politique sur des conceptions philosophiques morales ou religieuses. On pouvait critiquer tel ou tel point de sa pensée mais non la rejeter en bloc. En 1919, dans la nouvelle version d’Anthinéa, il n’avait pas hésité à supprimer un chapitre entier pour ne pas heurter les catholiques. Il rappela que l'Action française avait contribué à ramener à la foi de nombreux français : dès 1913, Bernard de Vesins avait établi une liste de militants et abonnés entrés dans les ordres320, tel André Sortais qui devint abbé général des Cisterciens réformés321, afin d'illustrer le fait que le mouvement maurrassien fut une pépinière pour l’église.

Sous Pie XII, la condamnation sera levée ; il fut sans doute pris en compte que si Maurras avait été véritablement pleinement païen, sa rébellion eût été plus totale et sa vindicte antichrétienne eût trouvé de quoi se nourrir318. Les tractations avaient commencé sous Pie XI qui ne rejeta pas Maurras et qui lui écrira même lorsqu'il fut emprisonné.
Liens avec le carmel de Lisieux

La pensée de Maurras quant à la religion et sa philosophie ne fut jamais une chose figée et homogène ; ses doutes n'ont pas éteint en lui l'espérance de la foi ; dans une lettre non envoyée au père Doncœur, il expliquera avoir volontairement tu les doutes et tourments liés à la question de la foi et gardé dans « le tête-à-tête solitaire de sa conscience et de sa pensée » ses doutes, rechutes et angoisses philosophiques ou religieuses322. Maurras eût eu tout intérêt à se convertir et donc à feindre la conversion ; les gains pour lui ou son mouvement eussent été énormes mais il ne le fit pas et en cela il est l'homme intègre décrit par ses opposants catholiques comme Marc Sangnier323. Comme Maritain le lui prédit, la condamnation fit renaître en lui le désir de retrouver la foi.

De fait, nombreux furent ceux qui prièrent pour sa conversion. En 1926, à l’heure de la condamnation, une jeune fille dont Maurras avait connu la mère entra au Carmel de Lisieux en offrant sa vie pour la conversion de Maurras. En 1936, lorsque cette carmélite mourut, mère Agnès, sœur aînée de sainte Thérèse de Lisieux et supérieure du Carmel, écrivit une lettre à Maurras pour lui révéler le sens de cette mort et pour lui promettre d’intervenir auprès de Pie XI au sujet de la condamnation ; il s'ensuivra une correspondance suivie88. De fait, Pie XI écrivit à Maurras pour lui apporter son soutien quand il fut emprisonné en 193788. Et Maurras lui répondit qu'à sa libération il irait se recueillir à Lisieux sur le tombeau de « celle dont les Sœurs et les Filles m’ont entrouvert un monde de beauté et de charité toujours en fleur, comme le mystique rosier de la petite et grande sainte Thérèse de l’Enfant Jésus324 ». Après la seconde guerre mondiale, les liens avec le Carmel de Lisieux se poursuivirent : il correspondit avec sœur Marie-Madelaine de Saint-Joseph. En 1948, le carmel lui envoie une image de sainte Thérèse avec une prière de Mère Agnès : « Ô Thérèse, Illuminez votre pèlerin et sanctifiez le dans la vérité325. » Le carmel lui envoie également les dix volumes de L’Année liturgique de Dom Guéranger326.
Mort
Tombe de Charles Maurras au cimetière de Roquevaire, Bouches-du-Rhône, Provence.

Dans ses dernières années, Maurras confia à des prêtres comme l’abbé Van Den Hout, fondateur de La Revue catholique des idées et des faits en Belgique, la souffrance qu’il ressent dans la perte de la foi. Son agnosticisme est un agnosticisme insatisfait. Ceci transparaît dans ses dernières œuvres poétiques où il exprime l'idée que la miséricorde de Dieu dépasse sa justice, autrement dit le symbole de la justice divine n’est pas la balance mais le don infini327 : « Chère Âme, croyez-vous aux célestes balances ? Cet instrument d’airain n’est rêvé que d’en bas ; Du très Haut, du très Bon, du Très Beau ne s’élance Que l’or du bien parfait qu’il ne mesure pas328. »

Tous les témoignages attestent que les derniers mois de Maurras ont été marqués par le désir de croire et le 13 novembre 1952, il fait demander l’extrême onction203. La question du retour de Maurras à la foi a longtemps constitué le fil directeur de la critique maurrassienne. Ivan Barko, en 1961, trouva plus intéressant d’imaginer un Maurras agnostique jusqu’à la fin, ne conservant de l'extrême onction que la ritualité. Selon Stéphane Giocanti, une telle interprétation ne tient pas compte de l’extrême probité de l’homme à l’égard d’une foi qu’il mit toute sa vie à vouloir retrouver intacte, ayant la défiance de la moindre simulation203.

Certains démocrates-chrétiens ont cherché à accréditer la thèse de la conversion inventée rétrospectivement, mais le témoignage et les commentaires de Gustave Thibon attestent la réalité de l'expérience mystique finale de Maurras : « Je n'en finirais pas d'évoquer ce que fut pour moi le contact avec Maurras : je l'ai vu deux fois à Tours et je l'entends encore me parler de Dieu et de la vie éternelle avec cette plénitude irréfutable qui jaillit de l'expérience intérieure. J'ai rencontré beaucoup de théologiens dans ma vie : aucun d'eux ne m'a donné, en fait de nourriture spirituelle, le quart de ce que j'ai reçu de cet "athée" ! Toute la différence entre le géographe et l'explorateur Lui qui préfère l’athée qui cherche Dieu au croyant installé dans les apparences de la foi202. »

Maurras parvint à suivre la cérémonie de l'extrême-onction avec attention et il récita le confiteor. Vers 23h30, le 15 novembre, il demanda son chapelet et selon ses proches, ses dernières paroles furent un alexandrin : « Pour la première fois, j’entends quelqu’un venir329. » Il meurt le matin du 16 novembre 1952.

L’abbé Giraud confiera au poète ardéchois Charles Forot sa réaction devant la mort de Maurras : « Je revois, très souvent, mon inoubliable entretien avec le grand protégé de la Petite Thérèse. Sa fin chrétienne si édifiante ne m’a point surpris… Je l’attendais avec la plus totale confiance. (…] Lisieux ne l’oublie pas non plus, et son souvenir est souvent évoqué dans mon courrier par sœur Madeleine de Saint-Joseph, qui fut pour lui, l’ange gardien visible201. »

RAPPORT DU CITOYEN TIGNARD YANIS.
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Critique de la Révolution française et de ses sources

Charles Maurras était hanté par l'idée de « décadence », partiellement inspirée par ses lectures d'Hippolyte Taine et d'Ernest Renan. Comme ces derniers, il pensait ainsi que la décadence de la France trouvait son origine dans la Révolution de 1789 ; la Révolution française, écrivait-il dans L’Observateur, était objectivement négative et destructive par les massacres, les guerres, la terreur, l'instabilité politique, le désordre international, la destruction du patrimoine artistique et culturel dont elle fut la cause.

L'origine de la Révolution se trouve selon lui dans les Lumières et à la Réforme ; il décrivait la source du mal comme étant « des idées suisses », une référence à la nation adoptive de Calvin et la patrie de Jean-Jacques Rousseau. Ce dernier incarnait la rupture avec le classicisme que Maurras considérait comme l'expression du génie grec et latin, ce qui se ressent nettement dans ses recueils de poèmes, notamment La Musique intérieure et La Balance intérieure. La critique du protestantisme est thème récurrent de ses écrits : ainsi quand il définit la notion de Civilisation et son principe dans ses Œuvres Capitales, il affirme que la Réforme a eu pour effet le recul de la Civilisation228. Il ajoutait que « la Révolution n'était que l'œuvre de la Réforme » en ce que l'« esprit protestant » symbolise selon lui l'individualisme exacerbé, destructeur du lien social et politique, tel qu'Auguste Comte le décrit et le condamne229. Il y aura toutefois une composante protestante à l'Action française dont Jacques Delebecque et Henri Boegner sont les plus connus229. Maurras tempèrera son antiprotestantisme par la suite et se livrera à la mort du géographe protestant Onésime Reclus à son panégyrique, regrettant sa rencontre manquée avec lui230.

Pour Maurras, la Révolution française avait contribué à instaurer le règne de l'étranger et de l'« Anti-France », qu'il définissait comme « les quatre États confédérés des Protestants, Juifs, Francs-maçons, et métèques »231. En effet, pour lui, Protestants, Juifs et Francs-maçons étaient comme des « étrangers internes » dont les intérêts en tant que communautés influentes ne coïncidaient pas avec ceux de la France.

La pensée de Maurras est également caractérisée par un militantisme antimaçonnique. À propos de la franc-maçonnerie, il écrit dans son Dictionnaire politique et critique : « Si la franc-maçonnerie était jadis un esprit, d’ailleurs absurde, une pensée, d’ailleurs erronée, une propagande, d’ailleurs funeste, pour un corps d’idées désintéressées ; n’est aujourd'hui plus animé ni soutenu que par la communauté des ambitions grégaires et des appétits individuels. »232.

Maurras pensait ainsi que la Réforme, les Lumières, et la Révolution française ont eu pour effet l'invasion de la philosophie individualiste dans la cité françaisenote 16. Les citoyens la composant se préoccupant, d'après Maurras, avant tout de leur sort personnel avant de s'émouvoir de l'intérêt commun, celui de la nation. Il croyait alors que cette préoccupation individualiste et antinationale était la cause d'effets indésirables sur la France ; la démocratie et le libéralisme ne faisant qu'empirer les choses.
Différences avec les traditions orléaniste et légitimiste

Même si Maurras prônait un retour à la monarchie, par bien des aspects son royalisme ne correspondait pas à la tradition monarchiste française orléaniste, ou à la critique de la Révolution de type légitimiste. Son antiparlementarisme l'éloignait de l'orléanisme et son soutien à la monarchie et au catholicisme étaient explicitement pragmatiques et non fondés sur une conception providentialiste ou religieuse caractéristique du légitimisme. L'hostilité de Maurras à la Révolution se combinait avec une admiration pour le philosophe positiviste Auguste Comte dans laquelle il trouvait une contre-balance à l'idéalisme allemand et qui l'éloignait de la tradition légitimiste. Du comtisme, Maurras ne retient ni la théorie des trois âges, ni la religion du Grand Être, ni la filiation avec l'athéisme philosophique mais l'idée que l’Église catholique a joué un rôle bénéfique pour la civilisation, la société et l'homme indépendamment de l'affirmation personnelle de foi233. Contrairement au royalisme légitimiste qui met en avant la providence divine, Maurras se borne à vouloir chercher les lois de l'évolution des sociétés et non ses causes premières qu'il ne prétend pas identifier.

Certaines intuitions de Maurras à propos du langage annoncent le structuralisme et se détachent de toute recherche métaphysique : « Ce qui pense en nous, avant nous, c'est le langage humain, qui est, non notre œuvre personnelle, mais l'œuvre de l'humanité, c'est aussi la raison humaine, qui nous a précédés, qui nous entoure et nous devance234. »

D'autres influences incluant Frédéric Le Play lui permirent d'associer rationalisme et empirisme, pour aboutir au concept d'« empirisme organisateur », principe politique monarchique permettant de sauvegarder ce qu'il y a de meilleur dans le passé235.

Alors que les légitimistes rechignaient à s'engager vraiment dans l'action politique, se retranchant dans un conservatisme catholique intransigeant et une indifférence à l'égard du monde moderne considéré comme mauvais du fait de sa contamination par l'esprit révolutionnaire, Maurras était préparé à s'engager entièrement dans l'action politique, par des manières autant orthodoxes que non orthodoxes (les Camelots du roi de l'Action française étaient fréquemment impliqués dans des bagarres de rue contre des opposants de gauche, tout comme les membres du Sillon de Marc Sangnier). Sa devise était « politique d'abord ».
Politique sociale

En dépit de l'appui mesuré et prudent qu'il donna au Cercle Proudhon, cercle d'intellectuels divers et indépendants, Charles Maurras défendit une politique sociale plus proche de celle de René de La Tour du Pin ; Maurras ne fait pas comme Georges Sorel et Édouard Berth le procès systématique de la bourgeoisie où il voit un appui possible236. À la lutte des classes, Maurras préfère opposer comme en Angleterre, une forme de solidarité nationale dont le roi peut constituer la clef de voûte.

À l'opposé d'une politique de masse, il aspire à l'épanouissement de corps intermédiaires librement organisés et non étatiques, l'égoïsme de chacun tournant au bénéfice de tous. Les thèmes sociaux que traite Charles Maurras sont en concordance avec le catholicisme social et avec le magistère de l’Église tout en relevant également d'une stratégie politique pour arracher à la gauche son emprise sur la classe ouvrière237.

Comme l'Action française, le cercle Proudhon est décentralisateur et fédéraliste, et insiste sur le rôle de la raison et de l'empirisme ; il se trouve loin de l'irrationalisme, du jeunisme du populisme, de l'intégration des masses dans la vie nationale qui caractériseront par exemple les ambitions du fascisme italien, gonflé par les conséquences sociales de la guerre236. Charles Maurras veilla cependant à ce que le cercle Proudhon ne soit pas intégré à l'Action française : il rejetait en effet le juridisme contractualiste de Proudhon, qui représente pour lui un point de départ plutôt qu'une conclusion : « Je ne dirai jamais : lisez Proudhon à qui a débuté par la doctrine réaliste et traditionnelle, mais je n'hésiterai pas à donner ce conseil à quiconque ayant connu les nuées de l'économie libérale ou collectiviste, ayant posé en termes juridiques ou métaphysiques le problème de la structure sociale, a besoin de retrouver les choses vivantes sous les signes sophistiqués ou sophistiqueurs ! Il y a dans Proudhon un fort goût des réalités qui peut éclairer bien des hommes238. »
Antisémitisme d'État

Charles Maurras hérite de la pensée de La Tour du Pin le principe de la lutte contre les États dans l'État et il l'applique à ce qu'il appelle les « quatre États confédérés » juif, protestant, franc-maçon et métèque (étranger)239, expression qu'il reprend cependant à Henri Vaugeois qui l'utilise en juin 1899240 ; Maurras souhaite que l'État ne soit plus soumis à l'influence de ces « quatre États confédérés » qui défendent leur intérêt et non celui de la nation. « Contre l’hérédité de sang juif, il faut l’hérédité de naissance française, et ramassée, concentrée, signifiée dans une race, la plus vieille, la plus glorieuse et la plus active possible. […] Décentralisée contre le métèque, antiparlementaire contre le maçon, traditionnelle contre les influences protestantes, héréditaire enfin contre la race juive, la monarchie se définit, on le voit bien, par les besoins du pays. Nous nous sommes formés en carré parce qu’on attaquait la patrie de quatre côtés241. »

Le problème juif est pour Maurras que « l'intérêt juif rentre fatalement en concurrence avec l'intérêt français » et que si la France dans un régime fédéraliste peut être une « fédération de peuples autonomes » dans le cadre des provinces, il ne peut en être autrement des Juifs qui n'ont pas de sol à eux en France et qui en possèdent de droit un hors de France en Palestine242. Chaque ligueur de l'Action française devait prêter un serment disant notamment : « Seule, la Monarchie assure le salut public et, répondant de l’ordre, prévient les maux publics que l’antisémitisme et le nationalisme dénoncent. » Selon Laurent Joly, « la lutte antijuive est au cœur du combat contre la République. Jusque-là, l’AF était une association d’intellectuels qui se réunissaient au café de Flore et lançaient leurs mots d'ordre dans une revue paraissant tous les quinze jours. Dorénavant, le mouvement dispose de troupes préparées à l'agitation et au coup de poing. La doctrine est fixée, la stratégie également : ces combats prendront pour cible privilégiée les Juifs243. »

De fait, le discours antisémite n'est au moment de la naissance de l'Action française pas l'apanage des courants de pensée réactionnaires ou nationalistes ; François Huguenin, analysant l’antisémitisme de Maurras, rappelle que Voltaire évoqua « Le plus abominable peuple de la Terre », que Marx développa dans La Question juive et Le Capital un antisémitisme farouche ; il affirme que Jaurès et Clemenceau auront contre les Juifs des formules que « jamais Maurras n'osera244 ».

Maurras n'écrira pas de livre spécifique sur la question juive mais dénoncera régulièrement l'influence juive en recourant à la violence verbale qui caractérise son style polémique, courante à son époque et qui touchait autant les non-Juifs[réf. nécessaire]. Ainsi, il déploya, avec ses principaux collaborateurs, une grande virulence, allant régulièrement jusqu'à la menace de mort explicite. Maurras publia ainsi une lettre ouverte à Abraham Schrameck, ministre de l'Intérieur, en 1925 (après l'assassinat de plusieurs dirigeants de l'Action française comme Marius Plateau) : « Ce serait sans haine et sans crainte que je donnerais l'ordre de répandre votre sang de chien si vous abusiez du pouvoir public pour répandre du sang français répandu sous les balles et les couteaux des bandits de Moscou que vous aimez », ce qui lui valut d'être condamné pour menace de mort. Il récivide en 1935 et 1936 contre Léon Blum, avant comme après la nomination de celui-ci à la présidence du Conseil :

« Ce Juif allemand naturalisé, ou fils de naturalisé [la famille Blum était française de plein droit depuis 1791], qui disait aux Français en pleine Chambre qu’il les haïssait [Blum n'a jamais dit cela], n’est pas à traiter comme une personne naturelle. C’est un monstre de la République démocratique. Et c’est un hircocerf de la dialectique heimatlos. Détritus humain à traiter comme tel… L’heure est assez tragique pour comporter la réunion d’une cour martiale qui ne saurait fléchir. M. Reibel demande la peine de mort pour les espions. Est-elle imméritée pour les traîtres ? Vous me direz qu’un traître doit être de notre pays : M. Blum en est-il ? Il suffit qu’il ait usurpé notre nationalité pour la décomposer et la démembrer. Cet acte de volonté, pire qu’un acte de naissance, aggrave son cas. C’est un homme à fusiller, mais dans le dos245. »

« C'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer246. »

Certes, Maurras ne réservait pas, dans le deuxième cas, sa menace au seul Léon Blum mais contre l'ensemble des parlementaires partisans de sanction contre l'Italie fasciste, qui avait envahi l'Éthiopie, en violation de la charte de la Société des Nations247 ; mais, outre que seul Léon Blum fut victime d'une agression physique par des maurrassiens (en février 1936), du 6 au 21 juin 1936, au moins sept manchettes de L'Action française sont des attaques antisémites visant le gouvernement de Front populaire248. De même, après l'attaque verbale de Xavier Vallat contre Léon Blum, ce fut essentiellement la presse d'Action française, Maurras en tête, qui fit de la surenchère antisémite249. Déjà, en 1911, la plupart des articles publiés par Maurras cette année-là contenaient des attaques antisémites et une vingtaine étaient spécifiquement consacrés à « la question juive250. » En 1938 que l'antisémitisme de Maurras franchit un palier lorsqu'il écrit : « Le Juif veut votre peau. Vous ne la lui donnerez pas ! Mais nous l’engageons à prendre garde à la sienne, s’il lui arrive de nous faire accéder au massacre universel251. »

L'antisémitisme d'État de Maurras occupe cependant une place modeste dans son œuvre selon Léon Poliakov qui évoque les « bons Juifs » qu'avait distingués Maurras par leur engagement dans la Grande Guerre252, comme Pierre David et René Groos, Juif d'Action française, pour qui « la Monarchie, par le recours au Roi justicier et conciliateur, peut seule résoudre le problème juif253. » Pour François Huguenin, il n'y a pas chez Maurras, ni dans l'ensemble de la rédaction de L'Action française, une plus grande hostilité à la communauté juive qu'aux protestants, et qui sous-tendrait un racisme fondamental254. Inversement, pour Laurent Joly, « Chez Charles Maurras, la haine du Juif occupe une place prépondérante tant dans son univers mental que dans la construction politique qu’il a élaborée. Et il est exagéré de mettre, comme on le fait souvent, son antisémitisme sur le même plan que ses sentiments à l’égard des protestants et des francs-maçons, et de ne le considérer que comme une conséquence de son idéologie antilibérale et monarchiste. Habituellement virulent contre ses adversaires politiques, Maurras peut modérer son point de vue vis-à-vis des protestants, comme les Monod par exemple. Il ne manifestera jamais la même clémence à l’égard d’un Juif. Ce dernier peut rendre des services à la nation, il ne sera jamais un vrai Français. » Laurent Joly s'appuie en particulier sur deux citations de Maurras. L'une à propos des protestants : « Nous n’attaquons pas les protestants ; nous nous défendons contre eux, ce qui n’est pas la même chose. Nous n’avons jamais demandé d’exclure les protestants de l’unité française, nous ne leur avons jamais promis le statut des Juifs. » L'autre à propos des francs-maçons et des protestants à la fois : « Nous en avons à leur gouvernement et à leur tyrannie, non à leur existence [contrairement aux Juifs]255. » S. Giocanti argue que Charles Maurras eut des propos positifs sur des politiciens juifs comme Benjamin Disraeli53, mais Disraeli s'était converti au christianisme.

Charles Maurras est conscient du problème éthique posé par l'antisémitisme biologique : en 1937, il affirme : « L'antisémitisme est un mal, si l'on entend par là cet antisémitisme de peau qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. On ne me fera pas démordre d'une amitié naturelle pour les Juifs bien nés256. » Lors de la promulgation du statut des Juifs, Charles Maurras insistera sur cette distinction entre « l'antisémitisme de peau » et « l’antisémitisme d'État »185 ; Maurras condamne l'antisémitisme racial et biologique et affirme que l'État ne doit en vouloir « ni à la foi religieuse des Israélites, ni à leur sang, ni à leur bien »257. En 1941, il réaffirme la spécificité de son antisémitisme d'État : « On pose bien mal la question. Il ne s'agit pas de flétrir une race. Il s'agit de garder un peuple, le peuple français, du voisinage d'un peuple, qui, d'ensemble, vit en lui comme un corps distinct de lui […]. Le sang juif alors ? Non. Ce n'est pas quelque chose d'essentiellement physique. C'est l'état historique d'un membre du peuple juif, le fait d'avoir vécu et de vivre lié à cette communauté, tantôt grandie, tantôt abaissée, toujours vivace258. » Dans sa Philosophie de l'antisémitisme, Michel Herszlikowicz affirme que Maurras avait compris les dangers du racisme et des mouvements de masse mais que « son erreur consiste dans l'idée que l'antisémitisme peut devenir une conception dépouillée de toute sentimentalité et de toute brutalité259,260. » Inversement, pour Ralph Schor, « dans la pratique, le maître à penser de l'Action française ne différait guère des autres antisémites » ; la différence était théorique261. De fait, Maurras prône pour les Juifs un statut personnel, la protection et la justice mais leur refuse l'accès aux fonctions publiques262. Selon Stéphane Giocanti, cet antisémitisme se veut moins grossier que d'autres, en condamnant les théories pseudo-scientifiques, et en rejetant la haine ordurière que l'on trouve chez Édouard Drumont et il se présente comme une construction plus rationnelle et apte à séduire un public bourgeois, sensible à la bonne conscience263. Toutefois, encore en 1911, Maurras qualifiait Drumont de « maître génial » et de « grand Français » qui a posé « la difficile question » de « l’antisémitisme d’État. » Maurras ajoutait : « Le Juif d’Algérie, le Juif d’Alsace, le Juif de Roumanie sont des microbes sociaux. Le Juif de France est microbe d’État : ce n’est pas le crasseux individu à houppelande prêtant à la petite semaine, portant ses exactions sur les pauvres gens du village ; le Juif d’ici opère en grand et en secret264. » Et en 1907, l'Action française avait tenté de racheter La Libre Parole, journal de Drumont, car l'AF, à ce moment-là, « ambitionne de se poser en successeur légitime du père de La France juive [Drumont]265 » Selon Jean Touchard et Louis Bodin, l'antisémitisme de Charles Maurras, de L'Action française en général, et de quelques autres auteurs d'extrême droite atteignit « en 1936 un degré de violence qui fait paraître modérés les écrits d'Édouard Drumont248 ».

Refusant le racisme et l'antisémitisme biologique, Charles Maurras reçut des témoignages de fidélité de juifs français, comme celui du sergent Pierre David que Maurras nommera le héros juif d'Action française266. D'autres juifs deviendront des ligueurs d'Action française comme Marc Boasson, Georges et Pierre-Marius Zadoc, Raoul-Charles Lehman, le professeur René Riquier, les écrivains Louis Latzarus et René Groos. En 1914 le journal publie l'éloge funèbre d'Abraham Bloch, grand rabbin de Lyon, tué au cours de la bataille de la Marne267.

Pour Maurras, l'antisémitisme est un instrument, un ressort dialectique et insurrectionnel, une idée à la fois contre-révolutionnaire et naturaliste268, un levier qui permet de mobiliser les énergies contre l'installation de la démocratie libérale, vision qu'il partage avec des syndicalistes révolutionnaires de l'extrême gauche engagés dans la lutte insurrectionnelle259,269.

Certains maurrassiens théorisent l'antisémitisme ; ainsi, Octave Tauxier, pour qui l'antisémitisme, en manifestant que les communautés d'intérêt existent, agissent et vivent pour leur compte, ruine par les faits la théorie révolutionnaire jacobine refusant l'homme de chair mais concevant un homme abstrait comme une unité raisonnable forçant sa nature rebelle aux groupements que seule la tradition rend stable270. Léon de Montesquiou déclare : « Le Juif est l’agent destructeur de notre foi et de la patrie. Nous sommes prêts à sacrifier nos existences pour débarrasser la France des Juifs. » Léon Daudet ajoute : « La guerre est déclarée comme en 1870. […] C’est une guerre franco-juive. Une première bataille a été livrée, elle a été gagnée ; il s’agit de continuer271. » Daudet écrit aussi, dans le contexte du Front populaire :

« Du fait de la République, régime de l’étranger, nous subissons actuellement trois invasions : la russe, l’allemande, et notamment la juive allemande, l’espagnole. La crapule de ces trois nations s’infiltre et s’installe chez nous. Elle y pille, elle y corrompt et elle y assassine. Ce mouvement immonde, et qui va en accélérant, annonce la guerre. Il date de loin, de l’affaire du traître Dreyfus. La domination d’un Juif rabbinique, Léon Blum, totalement étranger à nos mœurs, coutumes et façons de comprendre et de ressentir, multiplie actuellement le danger par dix272. »

D’autres maurrassiens sont indifférents à ce thème et ne sont pas antisémites, comme Jacques Bainville sous la plume desquels on ne trouve aucun texte antijuif254.

RAPPORT DU CITOYEN TIGNARD YANIS.

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MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 9:51

Léon Blum (prononcé [leɔ̃ ˈblum]), né le 9 avril 1872 à Paris, dans le 2e arrondissement, et mort le 30 mars 1950, à Jouy-en-Josas, est un homme d'État français et une figure du socialisme.

Blum fut l'un des dirigeants de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), et président du Conseil des ministres, c'est-à-dire chef du gouvernement français, à deux reprises, de 1936 à 1937, puis de mars à avril 1938.

Il a marqué l'histoire politique française pour avoir refusé l'adhésion à la Troisième Internationale communiste en 1920, et pour avoir été le président du Conseil des ministres du Front populaire en 1936. Il ne peut aider militairement les républicains espagnols à cause des radicaux qui annoncent qu'ils feraient tomber le gouvernement pour empêcher cette livraison d'armes ou cette intervention directe (pendant la guerre civile en Espagne), ce qui a entraîné le retrait du soutien des communistes au Front populaire (qui était composé à la base du Parti communiste, de la SFIO, des radicaux et de divers gauche). En juin 1937, Léon Blum démissionne une première fois du poste de président du Conseil. Il retrouve ses fonctions de chef du gouvernement, brièvement, du 13 mars au 10 avril 1938. Lors de l'occupation de la France par les armées du Troisième Reich, il est emprisonné par le régime de Vichy, traduit en justice lors d'une parodie de procès, puis déporté à Buchenwald.

Président du gouvernement provisoire de la République française de décembre 1946 à janvier 1947, son cabinet sera chargé de mettre sur les rails les institutions de la IVe République.

Ses réformes ont permis une amélioration générale de la condition des employés (congés payés, réduction du temps de travail, entre autres), et il a fait participer plusieurs femmes à ses gouvernements. Il est considéré, encore aujourd'hui, comme l'une des grandes figures du socialisme français.

Biographie

Les parents de Léon Blum se sont mariés dans le 1er arrondissement de Paris le 4 mars 18691. Son père, Abraham Blum, né à Westhoffen en Alsace le 22 juillet 1831, tient un commerce prospère de rubans et de soieries. Sa mère, Adèle Marie Alice Picart, est née à Paris, dans l'ancien 6e arrondissement, le 7 novembre 1841. Tous les deux sont de confession juive.

Léon André Blum2 est né le 9 avril 1872 au 243 rue Saint-Denis dans le 2e arrondissement de Paris3. Élève de différentes pensions (pensions Roux, rue d'Aboukir ; Pignerol, puis Kahn, rue des Francs-Bourgeois), des lycées Charlemagne puis Henri-IV, où il rencontre l'écrivain André Gide4, il publie ses premiers poèmes à l'âge de 17 ans dans un journal créé avec celui-ci. Bachelier en 1889, année où il obtient le second prix au concours général de philosophie, il est admis en juillet 1890 à l'École normale supérieure — 23e sur 25 — où il est influencé par Lucien Herr. Mais il se désintéresse des cours et est exclu de l'ENS à la fin de sa première année, ayant échoué à l'examen de la licence (un échec entraînait alors l'exclusion de l'École). Il hésite alors entre le droit et la littérature et entreprend finalement les deux à l'université de Paris, en visant une carrière de fonctionnaire. Il fut licencié en lettres en 1891 et en droit en 18945.

Léon Blum est reçu à sa deuxième présentation du concours du Conseil d'État4 à l'âge de 23 ans et nommé auditeur au Conseil d'État en décembre 18955. Il y fait une brillante carrière de près de 25 ans, seulement interrompue par ses fonctions de chef de cabinet de Marcel Sembat, ministre socialiste des Travaux publics en 1914 dans le cabinet Viviani. Il a été commissaire du gouvernement dans des affaires célèbres jugées par le Conseil, comme l'arrêt « Granits porphyroïdes des Vosges » de 19126, « Époux Lemonnier » de 19187 ou encore « Compagnie générale française des tramways » de 19108, qui ont contribué à forger la jurisprudence administrative.
Ses rapports avec la religion
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Agnostique, il respectait la religion juive de ses parents, il se sentait français et juif, et, par la suite, s'engagea dans beaucoup de mouvements sionistes après la guerre. Pour une grande partie de la population juive, Blum était un homme politique comme les autres. En revanche, une autre partie de cette population voyait d'un mauvais œil son accession au pouvoir et craignait notamment une poussée de l'antisémitisme. Blum souffrit très tôt de l'antisémitisme. Il en était déjà victime en tant que critique littéraire. Mais l'antisémitisme le frappa de plus belle dès le moment où il fut élu à la Chambre et où ses discours au Parlement commencèrent à remporter un immense succès. Il fut ainsi la cible de nombreuses attaques dans les quotidiens d'extrême droite. Par exemple, Léon Daudet se déchaîne contre cet « hybride ethnique et hermaphrodite » dans L'Action française du 2 septembre 1933.
Critique littéraire
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Léon Blum, au début du XXe siècle, écrit des critiques de livres et pièces de théâtre. Ses chroniques données à la Revue Blanche où il collabore à partir de 18929, établissent sa réputation dans le milieu littéraire parisien. Le metteur en scène et professeur Jean-Laurent Cochet estime, pour sa part, qu'il est « le critique le plus intelligent de son époque ». Il côtoie les auteurs de l'époque (Anna de Noailles, par exemple) et fait partie de la vie parisienne (se battant même en duel en 1912 pour une critique avec Pierre Veber, l'auteur de Une Loge pour Faust et ce duel fut filmé). Il se prononce pour la liberté amoureuse avant le mariage dans son ouvrage Du mariage (1907). Il est à l'époque l'amant de Thérèse Pereyra qu'il épousera plus tard10.
Entrée en politique
Léon Blum vu par Félix Vallotton, portrait paru dans La Revue blanche, 1900.
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Léon Blum se lance réellement en politique durant l'affaire Dreyfus de 1894 à 1906, y jouant un rôle actif dans la coordination des « intellectuels », ce qui provoqua sa rupture avec Maurice Barrès, qu'il considérait jusqu'alors comme son maître en littérature et surtout, sa rencontre avec Jean Jaurès en 1897. Dès lors, son action militante à la SFIO commence vraiment. C'est en compagnie de Jaurès qu'il participe à la fondation de L'Humanité en 1904.

Si Jaurès laisse à Blum un grand héritage idéologique, ce n'est pas tant la mort de celui-ci que le début de la Première Guerre mondiale qui pousse Léon Blum à entrer en politique. C'est en effet en août 1914 qu'il devient chef de cabinet du socialiste Marcel Sembat dans le cadre de l'Union Sacrée, après avoir été réformé pour cause de myopie. Le conseiller d'État y apprend le quotidien de l'action gouvernementale. Il quitte le cabinet avec la démission de Sembat en décembre 1916 et retourne travailler au Conseil d'État.

Blum ne cessa pas de soutenir l'effort de guerre et la politique de l'Union sacrée. Et même si le Parti socialiste français était divisé sur la question de la guerre, Blum restait convaincu qu'il s'agissait de la bonne option. Toutefois, en s'opposant aux pacifistes, il ne s'identifiait pas pour autant à l'aile droite du parti.
Le dirigeant socialiste
Les élections législatives de 1919

Ce n'est qu'un peu avant les élections législatives de 1919 que Léon Blum accède au cercle dirigeant de la SFIO. Lors du congrès d'avril 1919, Blum tente de préserver les acquis démocratiques et républicains de Jaurès et d'insuffler aux socialistes une approche progressive de la révolution dans les domaines sociaux, économiques et politiques11. C'est grâce à lui que le Parti socialiste conserve une apparence d'unité lors de ces élections. La droite l'emporte néanmoins. Blum est élu pour la première fois député de la Seine ; il démissionne alors du Conseil d'État. Il devient ensuite secrétaire, puis président du groupe parlementaire socialiste. Député de la Seine de 1919 à 1928 — dans la circonscription Charonne - Père Lachaise de Paris12 — et de l'Aude de 1929 à 1940, circonscription de Narbonne.
La scission du congrès de Tours
Article détaillé : Congrès de Tours (SFIO).

Lors du congrès de Tours de 1920, Blum refusa de suivre la majorité en faveur de l'adhésion à la Troisième Internationale. Il prononça à cette occasion un discours resté célèbre, qu'il conclut ainsi :

« Nous sommes convaincus, jusqu’au fond de nous-mêmes, que, pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison. [...] Dans cette heure qui, pour nous tous, est une heure d’anxiété tragique, n’ajoutons pas encore cela à notre douleur et à nos craintes. Sachons nous abstenir des mots qui blessent, qui déchirent, des actes qui lèsent, de tout ce qui serait déchirement fratricide. Je vous dis cela parce que c’est sans doute la dernière fois que je m’adresse à beaucoup d’entre vous et parce qu’il faut pourtant que cela soit dit. Les uns et les autres, même séparés, restons des socialistes ; malgré tout, restons des frères qu’aura séparés une querelle cruelle, mais une querelle de famille, et qu’un foyer commun pourra encore réunir13. »

Blum montre une réelle divergence vis-à-vis des idées de Lénine, de Staline et du bolchevisme. Selon des propos relatés par Jean Lacouture dans la biographie consacrée à Léon Blum, celui-ci aurait dit : « Le bolchevisme s'est détaché du socialisme comme certaines hérésies se sont détachées de religions pour former des religions nouvelles […] C'est parce que le bolchevisme a confondu la prise du pouvoir avec la Révolution, le moyen avec la fin, qu'il oriente toute sa tactique vers cette conquête du pouvoir, sans tenir compte ni du moment, ni des circonstances, ni des conséquences, qu'aujourd'hui encore toute la volonté du gouvernement des Soviets est tendue vers la conservation du pouvoir politique absolu, bien qu'il se sache hors d'état d'en tirer la transformation sociale. » Blum se montre alors favorable aux idées de Rosa Luxemburg qui critiquait le système bolchevique du fait de son absence d'institutions démocratiques.
Avant le Front populaire
Discours de Léon Blum au Congrès socialiste
(photographie de presse / agence Meurisse, 1932, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie).

Après l'épisode du congrès de Tours, Blum n'exclut pas des ententes préélectorales avec les radicaux, la SFIO soutenant d'ailleurs en 1924 le gouvernement radical d'Édouard Herriot sans y participer14. La SFIO connut des fortunes électorales variables durant les années 1920, mais ne pâtit pas de la division avec le Parti communiste. Blum est cependant battu aux élections législatives de 1928 dans le département de la Seine par Jacques Duclos et il doit attendre une élection partielle en 1929, à Narbonne, pour retrouver le Parlement grâce à l'appel de la fédération de l'Aude dirigée par Eugène Montel.

Au début des années 1930, la France entra dans la crise économique. C'est aussi à ce moment, après la défaite de la droite parlementaire en 1932, que l'extrême droite prit un nouvel essor. Celle-ci était constituée d'organisations diverses, formées au début des années 1920, qui avaient de nombreux points communs, comme la dénonciation du régime parlementaire15.

Parmi les socialistes, deux grandes tendances se dessinaient sur le plan international pour lutter contre le fascisme. D'une part une frange plus à droite, incarnée par les Britanniques, les Scandinaves, les Tchèques et les Polonais qui voulaient adapter le socialisme aux classes moyennes ; et d'autre part une tendance de gauche incarnée par l'Italie, la Suisse, la France et la Belgique qui proposait « une tactique révolutionnaire de lutte prolétarienne pour la conquête du pouvoir […] ». Blum préconisait aussi d'insister sur les intérêts communs des classes moyennes avec les classes ouvrières.

Début juin 1934, des contacts se nouèrent entre la SFIO et le PCF, les négociations avancèrent vite grâce à des concessions mutuelles (le PCF étant poussé dans certains cas par l'IC). Pour la première fois depuis la scission de Tours, ils sont liés par un engagement politique mutuel. L'accord conclu le 27 juillet n'avait pas de finalité électorale directe, mais était orienté vers l'action. Durant les élections cantonales d'octobre 1934, le désistement réciproque accepté pour la première fois fit progresser les deux partis alors que les radicaux régressaient.

En 1935, notamment au moment de la signature de l'alliance franco-soviétique, les tensions entre les tenants d'une guerre antifasciste et ceux qui attachent une importance primordiale à la paix s'intensifient encore.
L'homme d’État
Le Front populaire
Article détaillé : Front populaire (France).
Léon Blum (photographie de presse / agence Meurisse, 1936, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie).

C'est le dirigeant communiste Maurice Thorez qui, par des articles dans L'Humanité, appelle à la formation d'un large « Front populaire » (citant Eugen Fried, représentant de l'IC en France), après que l'ancien chef communiste et futur collaborationniste Jacques Doriot l'ait lui aussi proposé deux années auparavant (le projet avait alors été rejeté par Moscou et Doriot exclu du PCF). Thorez présente d'ailleurs son projet quelques semaines plus tard devant la Chambre des députés. Il propose aussi d'associer à ce Front populaire les radicaux, qui étaient à l'époque liés à la droite et le parti le mieux représenté à la Chambre.

Les accords du Front populaire permettent la victoire aux élections législatives françaises d'avril/mai 1936 et débouchèrent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République. Blum devient président du Conseil à partir du mois de juin. Il « ne se charge d'aucune responsabilité particulière pour se consacrer tout entier à la direction du gouvernement ». Le gouvernement est alors composé seulement de socialistes et de radicaux, les communistes le soutenant de l'extérieur. Ce gouvernement de Front populaire est aussi le premier à comprendre des femmes, alors qu'à cette époque elles n'ont pas encore en France le droit de voter.

Les raisons de la victoire du Front populaire sont multiples : crise économique, montée d'Adolf Hitler (p.e. remilitarisation de la Rhénanie le 7 mars 1936), scandales financiers, instabilité du gouvernement de la législature de 1932, existence des ligues d'extrême droite, armées et de plus en plus nombreuses, émeutes du 6 février 1934. Tous ces éléments ont participé à son émergence.

Les résultats donnant le Front populaire vainqueur aux élections donnent beaucoup d'espoir au sein du prolétariat, qui déclenche une grève générale spontanée. Le socialiste Marceau Pivert (1895-1958) exhorte Blum à prendre le pouvoir immédiatement, en se basant sur cette mobilisation populaire et sans attendre la passation de pouvoir officielle. Mais Blum préfère attendre et présente son premier gouvernement à l'Assemblée nationale le 6 juin 193616. Ces grèves obligent néanmoins le patronat à négocier avec les salariés et leurs syndicats, et à accorder des congés payés et une baisse du temps de travail. Les accords Matignon sont signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936.
Manifestation du Rassemblement populaire, 14 juillet 1936. Dans la tribune, de gauche à droite : Thérèse Blum, Léon Blum, Maurice Thorez, Roger Salengro, Maurice Viollette, Pierre Cot.

Dans la guerre d'Espagne, Léon Blum est empêché d'intervenir ouvertement par l'opposition des radicaux et du Royaume-Uni, principal allié de la France, sans oublier l'activisme de l'extrême droite et d'une partie de la droite. Il doit choisir, contre l'avis des communistes, la non-intervention. Il y a cependant une aide clandestine, organisée par Pierre Cot et Jules Moch. On peut noter que les rapports avec l'Italie sont beaucoup plus difficiles qu'avec l'Allemagne (→ Relations entre la France et l'Italie).

Sur le plan intérieur, le gouvernement Blum parvient à résoudre la crise sociale. Mais dès l'été 1936, il doit faire face à diverses difficultés, parmi lesquelles la dévaluation du franc français à cause de la situation monétaire et la politique financière en général, qui transformèrent l'inquiétude de la droite en opposition résolue.

Les calomnies de l'extrême droite visent toutes les personnalités du Front populaire. Elles ont notamment pour conséquence le suicide du ministre de l'Intérieur Roger Salengro, proche ami de Léon Blum. L'arrivée de Blum au pouvoir s'accompagne également d'une vague d'antisémitisme d'une très grande ampleur. Blum est haï et injurié comme rarement dans une vie politique française, pourtant de tous temps agitée. Charles Maurras écrit dans L'Action française du 15 mai 1936 : « C'est en tant que juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. » Et Pierre Gaxotte dans Candide du 7 avril 1938 : « Il [Blum] incarne tout ce qui nous révulse le sang et nous donne la chair de poule. Il est le mal, il est la mort. »

Dans la presse française se forment deux camps bien distincts, d'une part les partisans du Front populaire (L'Humanité, Le Populaire, L'Œuvre, Vendredi, Marianne, etc.), d'autre part les opposants (L'Action française, L'Écho de Paris, L'Ami du peuple, Le Jour, Candide, Gringoire, Je suis partout, etc.). Entre ces deux positions, très peu de journaux ou d'hebdomadaires jouent la carte de la neutralité. La presse allant dans le sens du Front populaire est largement plus faible que la presse d'opposition, et l'une comme l'autre ont contribué à l'échec du gouvernement de Front populaire. C'est dans la presse étrangère, notamment anglo-saxonne, que paraissent les analyses les plus objectives.

Blum remet sa démission en juin 1937, il est remplacé par un gouvernement radical. En mars 1938, il forme son deuxième gouvernement avec la participation de Pierre Mendès France comme sous-secrétaire d'État au Trésor, mais il est renversé 3 semaines plus tard par le Sénat. La défaite définitive du Front populaire a lieu en septembre-décembre 1938 avec l'arrivée au pouvoir d'Édouard Daladier, qui s'allie avec la droite plutôt qu'avec la SFIO.

Le bilan du Front populaire est mitigé, mais cette brève expérience permet tout de même un nombre important d'avancées dans de nombreux domaines, en particulier dans le domaine social : congés payés (obtenus à la suite de grèves, mais ils figurent déjà dans la profession de foi de Jean-Baptiste Lebas, futur ministre du Travail17), semaine de quarante heures, établissement des conventions collectives, prolongement de la scolarité à 14 ans, etc. La relance des dépenses d'armement, priorité absolue devant les dépenses sociales, est également à mettre à son crédit. Le 25 septembre 1936, Blum signe avec Londres et Washington un accord monétaire plaçant la valeur du franc entre 43 et 49 milligrammes d'or contre 65,5 milligrammes précédemment18.
Blum face à la conférence de Munich

Lors de la signature des accords de Munich (fin septembre 1938), Léon Blum n'exerce aucune fonction gouvernementale. Il est président du groupe SFIO à la Chambre des députés et principal éditorialiste du journal Le Populaire. Son attitude a longtemps été controversée : il est tantôt qualifié de munichois, tantôt (le plus souvent) d'antimunichois. Il apparaît aujourd'hui comme acquis qu'étant intimement opposé aux accords, il a cédé à l'ivresse générale qui s'est alors emparée de l'opinion publique ainsi que de la grande majorité de la classe politique. Dans son propre parti l'ancienne tendance de Marceau Pivert, bien que désormais démissionnaire, dispose d'une influence réelle et Blum n'ose pas affronter directement ses militants. Il approuve les accords le jour de leur signature ainsi que dans les quelques jours suivants. Néanmoins, quelques semaines après, il se ravise et il montre une fermeté croissante envers les gouvernements fascistes et dans l'effort pour le réarmement de la France, au prix de la division de son propre parti9.


La Seconde Guerre mondiale
Article détaillé : Procès de Riom.
Léon Blum, avant 1945 (collection Harris & Ewing, Bibliothèque du Congrès).

Blum condamne l'attitude du PCF face au pacte germano-soviétique, attitude qui provoque le départ d'un certain nombre de communistes qui se tournent vers la SFIO, avec l'aval de Léon Blum, mais contre l'avis d'autres socialistes. Léon Blum se met aussi à dos une partie des socialistes en particulier Paul Faure à cause de ses positions non pacifistes.

Lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain (10 juillet 1940), Léon Blum fait partie des quatre-vingts parlementaires de l'Assemblée nationale qui votent contre, mais il ne prend pas la parole19. La peur de Laval, Mers-el-Kébir et le pacifisme peuvent en partie expliquer que la quasi-totalité des 569 élus présents aient voté les pleins pouvoirs, mais Léon Blum est extrêmement affecté de la désaffection de nombre de siens : « [...] D'un autre côté, Léon Blum ne peut qu'être frappé par le fait que des centristes, chrétiens ou conservateurs, aient résisté et voté contre le projet Laval »20.

La Cour suprême de justice est instituée par Pétain, en juillet 1940, pour rechercher les responsables politiques de la guerre. Un grand nombre d'hommes politiques sont condamnés. Blum s'en indigne. Réfugié à Colomiers chez son ami Eugène Montel, il y reçoit une invitation à partir aux États-Unis de Roosevelt, y rencontre de nombreux socialistes (Jules Moch, Vincent Auriol, Daniel Mayer…), y entend l'appel du 18 juin mais il y est arrêté le 15 septembre 1940, interné au château de Chazeron, puis à Bourassol. Ces lieux de détention deviennent le lieu de ralliement des socialistes résistants, comme Jean Pierre-Bloch, Félix Gouin son avocat ou André Philip. L'ancien chef de gouvernement se tient consciencieusement au courant de la situation et exhorte ses camarades à résister.

Il est traduit devant la cour de Riom mais sa défense, et celle de Daladier, est si efficace et si courageuse que le procès est suspendu sine die. Au-delà de Blum ou Daladier, ce sont les présidents du Conseil et les membres du Front populaire qui sont visés. Vichy leur reproche notamment d'être responsables de la défaite en ayant empêché le réarmement de la France par la mise en place de réformes sociales. Blum démontre avec brio que le réarmement n'a jamais été aussi intense que sous le Front populaire, au contraire des gouvernements l'ayant précédé, dont un qui eut pour ministre de la Guerre le maréchal Pétain.

Blum est transféré au fort du Portalet, puis transféré par les Allemands à Buchenwald le 31 mars 194321, hors de l'enceinte du camp, avec d'autres personnalités politiques, notamment Georges Mandel. Ses conditions de détention sont plus acceptables que celles du camp voisin, et il peut épouser Jeanne, qui l'a rejoint volontairement22,23. Son frère René Blum, fondateur du Ballet de l'Opéra à Monte-Carlo, meurt à Auschwitz.

Durant sa détention, il entretient une importante correspondance et commence à écrire un ouvrage de réflexions qu'il termine en décembre 1944 et qui sera publié après la guerre sous le titre À l'échelle humaine.
L'après-guerre

Le 24 avril 1945, Léon Blum et sa femme sont emmenés dans un convoi de plus de 130 prisonniers et le 28 avril 1945, ils se retrouvent dans un hôtel à Niederdorf en Tyrol du Sud, où, le 30 avril, ils voient les premiers soldats américains24.

Refusant un poste de ministre proposé par de Gaulle, il reprend ses articles quotidiens dans le journal Le Populaire.

Il est le chef de la délégation française, puis le président de la conférence constitutive de l'UNESCO, après avoir négocié l'annulation des dettes de guerre de la France auprès des États-Unis : les accords Blum-Byrnes de mai 1946 autorisent par la même occasion la diffusion des films américains dans les salles de cinéma françaises, introduisant une composante de l’American way of life dans la culture de masse à la française.

Après l'élection, le 11 novembre 1946, d'une nouvelle assemblée nationale, son président, Vincent Auriol, qui exerce en fait les fonctions de chef de l'État, sollicite Léon Blum le 12 décembre pour diriger le dernier Gouvernement provisoire de la République française, du 16 décembre 1946 au 16 janvier 1947 (c'est le gouvernement dit « de la Saint-Sylvestre », premier gouvernement uniquement composé de socialistes). Pendant cette période de transition Blum fait progresser les négociations avec les travaillistes anglais pour aboutir au traité d'alliance franco-britannique de Dunkerque du 4 mars 1947, première pierre d'une stratégie européenne de défense.

Il se retire ensuite dans sa maison de Jouy-en-Josas près de Versailles où il meurt, le 30 mars 1950, d'un infarctus à l'âge de 77 ans. Il est resté directeur politique du Populaire jusqu'à sa mort, dénonçant notamment le danger que constitue, selon lui, le RPF pour le régime parlementaire.
Vie privée

Après la mort de sa première femme Lise Bloch1,25, épousée en 1896, décédée en 1931 et dont il a eu un enfant, Robert (1902-1975), Léon Blum se remarie avec Thérèse née Pereyra en 1932, dont il était l'amant depuis 191126. Elle meurt en 1938 à Paris, dans une clinique de la rue Georges-Bizet où elle se trouvait pour subir une opération de la vésicule.

Léon Blum vit alors dès 1940, avec Jeanne Reichenbach, qu'il épouse en 1943 à Buchenwald27.
Un constant avocat de la cause sioniste

Léon Blum a été, tout au long de sa vie politique, notamment avec son ami et collaborateur André Blumel, un sympathisant actif du sionisme, n'y voyant « aucun heurt possible dans sa triple qualité de Socialiste, de Français et de Juif »28. Léon Blum lui-même a prononcé ce vibrant acte de foi : « Juif français, né en France d’une longue suite d’aïeux français, ne parlant que la langue de mon pays, nourri principalement de sa culture, m’étant refusé à le quitter à l’heure même où j’y courais le plus de dangers, je participe cependant à l’effort admirable miraculeusement transporté du plan du rêve au plan de la réalité historique, qui assure désormais une patrie digne, également libre à tous les Juifs qui n’ont pas eu comme moi la bonne fortune de la trouver dans leur pays natal […]. Je m’en suis toujours senti fier et j’en suis plus que jamais solidaire29. »

Dès 1919, il intervient pour infléchir la position diplomatique française sur le « Foyer national juif » autorisé en Palestine par les autorités anglaises29. En 1928, en coopération avec de grands dirigeants inspirés comme Arthur Rubinstein et Edouard Bernstein, il a créé le « Comité Socialiste pour la Palestine »29. En 1929, il entre à l'Agence juive pour la Palestine, comme représentant de la gauche non-sioniste30 et exalte, devant le congrès de Zurich de cette organisation, l'esprit de peuple juif31. En hommage à sa contribution à la cause sioniste, un kibboutz de Galilée fondé en 1943, est baptisé « Kfar Blum » (le village de Blum)32. Dès avant la Seconde Guerre mondiale, il avait exprimé sa fierté « en tant que Français, socialiste et Juif » que son nom soit associé à ce kibboutz33.

Après 1945, il est, dans ses fonctions politiques et gouvernementales, un artisan actif de la reconnaissance d'Israël sur le plan international. Proche de Chaim Weizmann34, premier président d'Israël, il participe à la construction de l'étroite alliance diplomatique, économique, militaire et technologique qui unit la France de la IVe République et l'État israélien.
Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur : 190935

Sources

Les papiers personnels de Léon Blum sont conservés aux Archives nationales sous la cote 570AP36.
Œuvres de Léon Blum

Nouvelles conversations de Goethe avec Eckermann, 1901
Du mariage, 1907 (évoqué par André Gide dans Corydon)
Stendhal et le beylisme, 1914
Bolchévisme et socialisme, Librairie populaire, 1927.
Souvenirs sur l'Affaire, Paris, Gallimard, coll. "Folio Histoire", 1935. (ISBN 2070327523)
La Réforme gouvernementale, 1936.
Pour être socialiste.
À l'échelle humaine, 1945, Paris, Gallimard; éd. poche, Paris, Gallimard, 1971, coll. "Idées".
L'Histoire jugera, Montréal, Éditions de l'Arbre, 1943.
Le Dernier mois, Diderot, 1946.
Révolution socialiste ou révolution directoriale ?, Spartacus, 1947.
Discours politiques, 1997.

Hommages
Mémorial à Léon Blum au kibboutz Kfar Blum.

Il existe depuis 1957 une place Léon-Blum dans le 11e arrondissement de Paris.
Il existe de nombreux lycées collèges et rues Léon-Blum.
Le viaduc Léon-Blum à Poitiers, ouvrage d'art mis en service en 2014.
Le kibboutz Kfar Blum en Israël ainsi que les rues Léon Blum, à Tel-Aviv, Haïfa, Holon, Petah Tikva (Kfar Ganim) et Kfar Saba

Blum dans la fiction
Littérature

Une amitié espagnole, Ilan Greilsammer, Grasset, 2010

Cinéma

1993 : Pétain par Georges Montant

Télévision

2015 : Nous, otages des SS, documentaire de Christian Frey
2016 : Léon Blum, haï et adoré, documentaire de Julia Bracher et Hugo Hayat
2014 : Blum, Pétain, duel sous l'Occupation, documentaire de Julia Bracher et Hugo Hayat
2012 : Clemenceau par Philippe Duclos
2008 : L'Affaire Salengro par Yves Boisset avec Daniel Mesguich
2001 : Thérèse et Léon de Claude Goretta, par Claude Rich
1997 : Le Dernier Été par Victor Garrivier
1995 : L'affaire Dreyfus par Daniel Mesguich
1992 : L'affaire Salengro par Denys de La Patellière avec Jean-Claude Dreyfus et Henri Virlogeux
1986 : Léon Blum à l'échelle humaine parJacques Rutman avec Alain Mottet et Pierre Mottet
1980 : Jean Jaurès : vie et mort d'un socialiste par Bernard Lécuyer
1980 : 1947 : La première crise de la IVe République par Roland Monod
1979-1980 : Les dossiers de l'écran par Alain Mottet et Michel Vitold
1978 : Derniers témoins par Henri Virlogeux

Notes

↑ a et b Registre d'état civil du 1er arrondissement de Paris, mariages, année 1869, Archives de Paris.
↑ Le patronyme Blum vient de l'allemand Blume : « fleur ». Nom porté par des Juifs originaires d'Allemagne ou d'Alsace. Sa valeur symbolique est évidente. On émet parfois l'hypothèse d'un autre symbole : le nom d'origine serait dans ce cas Bluma, doublon de l'espagnol paloma : « colombe ». De nombreux noms de familles sont formés à partir de Blum(e), notamment Blumenfeld (« champ de fleurs ») ou Blumenstein (« rocher fleuri »). On trouve aussi des variantes du patronyme avec la même signification : Blume, Bluem (Sources : Généanet.org/onomastique [archive]).
↑ Extrait du registre d'état civil du 2e arrondissement de Paris (1872) : Du onze avril mil huit cent soixante douze, à midi. Acte de naissance de André Léon, du sexe masculin, né avant hier matin à onze heures, rue Saint-Denis 243, à nous présenté ; fils de Abraham Blum, négociant, âgé de quarante et un ans, et de Adèle Marie Alice Picart, son épouse, âgée de trente ans, domiciliés susdite maison. Le tout en présence de Ernest Wormus, négociant, âgé de trente quatre ans, demeurant rue Saint-Denis 243 ; et de Célestin Lévy, négociant, âgé de quarante et un ans, demeurant même maison. Sur la déclaration faite à Nous, adjoint au maire, officier de l'état civil par le père présent qui a signé avec les témoins et Nous après lecture. Signé : Célestin Lévy, Wormus, A. Blum, Roger-Dhostel. (Archives de Paris).
↑ a et b Joël Colton, Léon Blum, Éditions Arthème Fayard, 1967.
↑ a et b Louis Bodin, Jean Touchard, Front Populaire, 1936, Librairie Armand Colin, 1972.
↑ « Conseil d'Etat, du 31 juillet 1912, 30701, publié au recueil Lebon » [archive], sur legifrance.gouv.fr, 31 juillet 1912 (consulté le 30 juillet 2017).
↑ « Le Conseil d'État : 26 juillet 1918 - Epoux Lemonnier » [archive], sur conseil-etat.fr, 26 juillet 1918 (consulté le 30 juillet 2017).
↑ « Conseil d'Etat, du 11 mars 1910, 16178, publié au recueil Lebon » [archive], sur legifrance.gouv.fr, 11 mars 1910 (consulté le 30 juillet 2017).
↑ a et b Ilan Greilsammer, Blum, Flammarion, 1996.
↑ Voici, la critique du Veilleur de nuit de Sacha Guitry, par Léon Blum en 1911 (date de création de la pièce) :

« Le Veilleur de nuit est une des meilleures comédies de Sacha Guitry. Elle a de la gaîté, de l'esprit, de l'exubérance, de l'émotion, de l'ironie. Beaucoup d'intelligence. Elle a la désinvolture et l'audacieuse assurance de la jeunesse. Il y a du comique, et même du bouffon, et une facilité soudaine à envisager les choses sous leur aspect sérieux et quasi mélancolique. Sacha Guitry a de l'aplomb, mais il n'a pas de toupet. Il n'est jamais effrayé, jamais arrêté par les sujets qu'il aborde, par les types qu'il entrevoit, par les mots qui lui viennent à l'esprit. Et cette liberté n'est jamais affectée ni cynique ; même si on a pu évoquer à son propos le grand nom d'Henry Becque. René Benjamin a très joliment dit de lui qu'il était notre Molière. »

↑ [Où ?]Philippe Bauchard, Léon Blum, Le pouvoir pour quoi faire, Librairie Arthaud, 1976.
↑ « Léon Blum, député de l'Aude de 1929 à 1940 » [archive], sur Jean-Claude Perez, Confidences publiques (consulté le 30 décembre 2010).
↑ Compte rendu sténographique du 18e congrès national du Parti socialiste SFIO tenu à Tours, les 25, 26, 27, 28, 29 et 30 décembre 1920, publié en 1921 et republié en brochure à plusieurs reprises par la SFIO. Dans la Revue L'OURS « Pour la vieille maison » [archive].
↑ Éric Agrikociansky, Les partis politiques en France au XXe siècle, Librairie Armand Colin, 2000.
↑ Serge Wolikow, Le Front populaire en France, Éditions Complexe, 1996.
↑ [1] [archive].
↑ Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éditions de l'Atelier, article « Lebas (Jean-Baptiste) ».
↑ Alfred Colling, La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, Société d'éditions économiques et financières, 1949, p. 385.
↑ Dans J. Lacouture, L. Blum, p. 458.
↑ Dans Ilan Greilsammer, Blum - Grandes Biographies, Flammarion.
↑ « Contrairement à une légende historique, Léon Blum et ses compagnons d’infortune, internés à Bourrasol, n’ont pas été livrés par le gouvernement français, mais enlevés et déportés par la Gestapo en avril 1943 », note 69 p. 349, dans Jacques Le Groignec, Pétain et les Allemands, Nouvelles Éditions Latines, 1997.
↑ Léon Blum, Le Dernier Mois, Arléa, 2004, 96 p. (ISBN 978-2869596528, lire en ligne [archive])
↑ Pierre Assouline, « Quand Léon Blum était un otage de marque » [archive], sur La République des Livres, 29 avril 2009 (consulté le 5 février 2015).
↑ Peter Koblank, Die Befreiung der Sonder- und Sippenhäftlinge in Südtirol. (« La Libération des Prisonniers… en Tyrol du Sud ») [archive].
↑ sœur de Maurice Bloch (magistrat) et grand'tante de François Bloch-Lainé
↑ http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/05/12/biographie-therese-la-citoyenne-blum_4917839_3260.html [archive]
↑ Dominique Missika, Je vous promets de revenir : 1940-1945, le dernier combat de Léon Blum, Paris, éditions Robert Laffont, avril 2009 ; 324 p. + cahier photographique de 8 p.
↑ La formule est de Roland Schwob, dans un article consacré à « Léon Blum, un Juif », paru dans le Bulletin de nos Communautés, bulletin ancêtre de Tribune juive article [archive].
↑ a, b et c Cf. article « Léon Blum » de Lazare Landau (1993) (lire en ligne) [archive].
↑ « Non sioniste » est un vocable qui distingue les juifs partisans du sionisme qui n'avaient pas fait le choix du « retour » en Palestine, mais travaillaient au sein des structures institutionnelles de leur nation d'appartenance (la France et la Gauche française dans le cas de Léon Blum).
↑ source R. Schwob, cité ci-dessus.
↑ Décision qui a reçu l'accord de Léon Blum lui-même. Lazare Landau, « Léon Blum » [archive], sur Site du Judaïsme d'Alsace et de Lorraine (consulté le 30 décembre 2010).
↑ François Heilbronn, « Pourquoi pas au Panthéon », dans L'Arche, no 659, avril 2016, p. 103.
↑ Cf. notamment cet article publié par l'Union des Étudiants Juifs de France, « Sionisme et socialisme : nous nous sommes tant aimés » [archive].
↑ Base Léonore [archive].
↑ Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales [archive].

Bibliographie
Biographies

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Réédition revue et abrégée en format de poche : Jean Lacouture, Léon Blum, Paris, Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 42), 1979, 616 p. (ISBN 2-02-005350-0).
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Le Front populaire

Louis Bodin, Jean Touchard, Front Populaire, 1936, Paris, Armand Colin, 1961
Guy Bourdé, La Défaite du Front Populaire, Paris, Maspero, coll. « Bibliothèque socialiste », 1977
Jean-Paul Brunet, Histoire du Front populaire (1934-1938), Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1991 (ISBN 978-2130442882)
Jean-Pierre Rioux, Révolutionnaires du Front populaire, Paris, UGE, coll. « 10-18 », 1973
Serge Wolikow, Le Front populaire en France, Bruxelles, Éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », 1999 (ISBN 978-2870276280)

Études portant sur le contexte

Éric Agrikoliansky, Les Partis politiques en France au 20e siècle, Paris, Armand Colin, coll. « Synthèse », 2000 (ISBN 978-2200250300)
Pierre Birnbaum, Un mythe politique : « La République juive » de Léon Blum à Pierre Mendès France, Paris, Fayard, coll. « Grandes études historiques », 1988 (ISBN 978-2213021065)
Damon Mayaffre, Le Poids des mots. Le discours de gauche et de droite dans l'entre-deux-guerres. Maurice Thorez, Léon Blum, Pierre-André Flandin et André Tardieu (1928-1939), Paris, Honoré Champion, 2000, p. 166-219 et p. 483-544 (ISBN 978-2745302670)
René Rémond, La République souveraine, Paris, Fayard, 2002 (ISBN 978-2213602042)
Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », 2015 (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne [archive]), [présentation en ligne [archive]].
Julia Bracher, Riom 1942 - Le procès, Paris, Omnibus, 2012 (ISBN 978-2258091412)
Julia Bracher, Léon Blum face à Vichy, Paris, Omnibus, coll. « Bibliomnibus », 2014 (ISBN 978-2258109469)

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MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 9:54

Édouard Daladier, né à Carpentras (Vaucluse) le 18 juin 1884, mort à Paris le 10 octobre 1970, est un homme politique français, figure du Parti radical.

Débuts politiques

Fils d'un boulanger de Carpentras, Édouard Daladier suit les cours de khâgne d'Édouard Herriot au lycée Ampère de Lyon. Il est reçu premier à l'agrégation d'histoire-géographie. Il est nommé professeur d'histoire au lycée Alphonse-Daudet à Nîmes en 1909.

En 1911, il est élu maire de Carpentras. Il part pour le front dès 1914 : il en revient en 1918 avec le grade de lieutenant, la Légion d'honneur et quatre citations. Après un premier échec en 1914, Édouard Daladier est élu député radical de Vaucluse de 1919 à 1940. Il est Président du Parti radical de 1927 à 1930 puis de 1936 à 1938. Combatif et pugnace, Édouard Daladier est surnommé « le taureau du Vaucluse » en politique ; Neville Chamberlain le surnommera cruellement « le taureau avec des cornes d'escargot1 » en raison de sa prudence et ses hésitations, son énergie étant plus apparente que réelle2.

Il participe aux gouvernements du Cartel des gauches (1924-1926) et des années qui suivent, comme ministre des Colonies (1924), de la Guerre (1925), de l’Instruction publique (1926), et des Travaux publics (trois fois entre 1930 et 1932). Il est lui-même nommé président du Conseil en 1933, puis en 1934, année où il doit démissionner à la suite de l'émeute pré-insurrectionnelle du 6 février 1934.

Lors du congrès radical de Nantes en 1934, il lance le thème des « Deux cents familles », repris par l'extrême-droite comme par les communistes (« Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française et, en fait, de la politique française »).

Chef du Parti radical, il participe au rassemblement de la gauche pour les élections de juin 1936, permettant ainsi l'alliance du PCF, de la SFIO et des radicaux. Il devient ministre de la Défense nationale dans le gouvernement du Front populaire de 1936 à 1937.

Il est à nouveau président du Conseil le 10 avril 1938. Il intervient rapidement sur le front de la monnaie, par une entente avec les trésoreries américaines et anglaises, pour laisser glisser le franc jusqu'à une parité de 179 francs pour une livre (contre 147,28 au 1er janvier 1938) et ensuite stabiliser cette parité3.

Voulant réserver l'emploi aux travailleurs français, il promulgue le décret-loi du 2 mai 1938 sur la police des étrangers4, qui est complété par celui du 12 novembre 1938. Ce dernier prévoit l’internement des « indésirables étrangers » ; il est élargi par la loi du 18 novembre 1939 qui permet l’internement « de tout individu, Français ou étranger, considéré comme dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique ». Ainsi, dès 1939 les camps d'internement français accueillent les réfugiés de la guerre civile espagnole5,6,7.
« L'homme de Munich »

Initiateur le 7 juin 1933 du « pacte quadripartite », signé avec le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie afin de favoriser l'intégration de l'Allemagne au sein de la Société des Nations, il est signataire, en tant que président du Conseil, des accords de Munich en 1938.
Daladier signe les accords de Munich.

Opposé à la négociation avec Hitler, il ne signe ces accords qu'à contrecœur[réf. nécessaire], poussé par la politique d'apaisement des britanniques Chamberlain et Lord Halifax. Par ailleurs, les informations de l’état-major français déplorant la faiblesse de son aviation, le désir de ne pas engager le pays sur la voie d'une nouvelle guerre contre l'Allemagne, le fort courant pacifiste présent en France, tout ceci l'incite à ratifier ces accords issus d'une rencontre qu'il qualifiera plus tard de « traquenard ».

En effet, il apprendra ultérieurement que Chamberlain envisageait de signer un accord séparé avec l'Allemagne comportant une clause de rupture de l'alliance franco-anglaise et une attribution de colonie africaine à l'Allemagne, en l'occurrence tout ou partie du Congo belge, face au Congo français.[réf. nécessaire]

Après la signature des accords, à son retour en France, Daladier imagine qu'il sera hué pour avoir cédé à Hitler, les accords de Munich octroyant aux nazis une partie de la Tchécoslovaquie sans contreparties significatives, hormis des promesses de paix. À sa grande surprise, il est acclamé à sa sortie de l'avion au Bourget par une foule qui le perçoit comme le sauveur de la paix. Il aurait alors marmonné devant le diplomate Alexis Leger : « Ah les cons ! S'ils savaientn 1. » Dans ses Mémoires, Daladier dira de façon plus modérée : « Je m'attendais à recevoir des tomates et j'ai reçu des fleurs. »
Daladier, président du Conseil, quitte Munich pour Paris le 30 septembre 1938 après la signature des accords de Munich.
Il salue le ministre des affaires étrangères du Reich, Ribbentrop, de dos.

En mars 1939, l'armée allemande envahit la partie tchèque de la Tchécoslovaquie : la Bohême et la Moravie.

En août 1939, Daladier rappelle le général Weygand au service actif.

Le 3 septembre 1939, quelques heures après la Grande-Bretagne, Daladier déclare la guerre à l'Allemagne à la suite de son attaque de la Pologne.

Le 13 septembre 1939, il remanie son cabinet et forme son cinquième cabinet.

Par ailleurs, constatant l'existence d’un pacte Hitler-Staline et l'invasion soviétique de la Pologne conjointement avec les nazis, il prend des mesures à l'encontre du Parti communiste français (PCF) jugé susceptible de trahir : d’une part le PCF est mis hors la loi avec interdiction de parution de L'Humanité, d’autre part les élus communistes sont déchus de leurs mandats.

À la suite de la guerre d'Hiver contre la Finlande lancée par l’URSS et de la non-intervention de la France, Daladier est renversé le 20 mars 1940. Il est néanmoins présent en tant que ministre de la Défense nationale et de la Guerre dans le cabinet de son successeur Paul Reynaud.
La tentative de poursuivre le combat et la prison

Le 10 mai 1940, lors de l'attaque allemande contre la Belgique et les Pays-Bas, une crise gouvernementale éclate aboutissant à la démission de Paul Reynaud. Daladier et le généralissime Gamelin sont les adversaires de Reynaud qui a en tête de remplacer Gamelin. Du fait du déclenchement de l'offensive allemande, le président Albert Lebrun refuse la démission du gouvernement. Daladier, qui a eu, dans les jours précédents, le projet de se rendre à Bruxelles dans le but d'inciter le gouvernement belge et le roi à déclarer la guerre à l'Allemagne, n’exécute pas ce projet, devenu dépassé. En effet, dès le 10, le roi et le gouvernement belge ont refusé l'ultimatum allemand qui souhaitait faire traverser la Belgique par la Wehrmacht, dans le but d'attaquer la France. Ce que Daladier ignore, ou ce dont il ne veut pas tenir compte, c'est que le général Gamelin, comme le révèlent ses mémoires11, était en communication secrète avec le roi Léopold III depuis 1938. Tous les renseignements dont l'état-major belge et le roi pouvaient disposer quant aux plans d'attaque allemands étaient communiqués à Paris. Mais, en dépit des avertissements relatifs aux intentions allemandes d'attaquer par les Ardennes vers Sedan, Gamelin maintient son plan établi fin 1938 et fait entrer l'armée française en Belgique, dans le but de se porter au secours de la Belgique et des Pays-Bas.

Daladier obtient néanmoins de rencontrer Léopold III, le 12 au Casteau, sur la frontière franco-belge. À ce moment-là, le roi (qui avait quitté la capitale depuis le 10 mai pour rejoindre l'état-major belge au quartier général de Breendonck, au nord de Bruxelles) a déjà accepté de se soumettre aux ordres de l'état-major français. D'ailleurs, le général Champon, officier de liaison de Gamelin, est présent au côté de l'état major belge dès le 10 mai. Au demeurant, l'encombrement des routes et des voies ferrées envahies par les réfugiés, qui côtoient les régiments français montant vers le nord, rend dangereux le voyage de Daladier en direction de la Belgique, voire impossible. En outre, l'espace aérien belge est interdit à tout appareil qui n'est pas un avion de combat. Cette situation contredit certaines affirmations selon lesquelles Daladier serait accouru à Bruxelles pour tenter de convaincre les Belges de résister12.

À la fin du premier jour d'hostilités, les Néerlandais battent en retraite précipitamment, laissant l'armée belge à découvert au nord, tandis que les défenses françaises et belges sont enfoncées dans les Ardennes après seulement trois jours de combat. Trois semaines plus tard, le rembarquement anglais de Dunkerque laisse les Belges à découvert au sud. L'armée allemande s’apprête à déferler vers le sud. Dans ces conditions, l'autorité des ministres français ne peut se maintenir que s'ils se soustraient à l'avancée allemande. Alors que huit millions de réfugiés sont jetés sur les routes, Daladier embarque, à Bordeaux, avec d'autres hommes politiques dont Pierre Mendès France et Jean Zay, à bord du paquebot Massilia13 à destination du Maroc pour poursuivre la lutte. À son arrivée, il est mis en état d'arrestation, en attendant d’être rapatrié en France au début du mois d'août. Interné sans jugement, il comparaît au procès de Riom avec Léon Blum et d'autres hommes politiques et officiers d'état-major, accusés d'être responsables de la défaite. Le procès, tournant à la confusion, est interrompu « pour supplément d'information ». Édouard Daladier fut détenu au château de Chazeron et au fort du Portalet.

Après l'invasion de la zone libre, Daladier est livré aux Allemands. Interné le 4 avril 1943 dans la région de Weimar, à proximité du camp de Buchenwald, il est transféré le 2 mai 1943 au château d'Itter, dans le Tyrol14. Il y reste détenu en compagnie de Léon Jouhaux et de sa compagne Augusta Bruchlen, de Paul Reynaud avec sa collaboratrice et future épouse Christiane Mabire, des généraux Gamelin et Weygand, du colonel de la Rocque, de Michel Clemenceau et de Jean Borotra ; la cohabitation y est difficile en raison des différends politiques entre ces diverses personnalités. Ils sont libérés par les Américains deux ans plus tard, le 5 mai 1945.
L'après-guerre

Il échoue aux élections d'octobre 1945 pour la première Assemblée nationale constituante mais est élu à la seconde Constituante en juin 1946. Réélu député aux élections législatives de novembre 1946, il conserve son mandat lors des élections de 1951 et de 1956 et conquiert la mairie d'Avignon en 1953. Il soutient le cabinet de Pierre Mendès France et sa tentative de rénovation du Parti radical. Il préside le Rassemblement des gauches républicaines en 1957. En juin 1958, il vote contre l'investiture du général de Gaulle et l'attribution des pleins pouvoirs au Gouvernement. Arrivé en troisième position au premier tour des élections législatives de novembre 1958, il ne maintient pas sa candidature pour le second tour. Il démissionne alors de son mandat de maire d'Avignon.

Il meurt le 10 octobre 1970. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 72). Sa seconde épouse est décédée en 1987 à 83 ans.
Carrière ministérielle

Ministre des Colonies du 14 juin 1924 au 17 avril 1925 dans le gouvernement Édouard Herriot (1)
Ministre de la Guerre du 29 octobre au 28 novembre 1925 dans le gouvernement Paul Painlevé (3)
Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts du 28 novembre 1925 au 9 mars 1926 dans le gouvernement Aristide Briand (Cool
Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts du 19 au 23 juillet 1926 dans le gouvernement Édouard Herriot (2)
Ministre des Travaux Publics du 21 février au 2 mars 1930 dans le gouvernement Camille Chautemps (1)
Ministre des Travaux Publics du 13 décembre 1930 au 27 janvier 1931 dans le gouvernement Théodore Steeg
Ministre des Travaux Publics du 3 juin au 18 décembre 1932 dans le gouvernement Édouard Herriot (3)
Président du Conseil et ministre de la Guerre du 31 janvier 1933 au 24 octobre 1933 dans le gouvernement Édouard Daladier (1)
Ministre de la Guerre du 26 octobre 1933 au 30 janvier 1934 dans les gouvernements Albert Sarraut (1) et Camille Chautemps (2)
Président du Conseil et ministre des Affaires Étrangères du 30 janvier au 9 février 1934 dans le gouvernement Édouard Daladier (2)
Ministre de la Défense Nationale du 4 juin 1936 au 10 avril 1938 dans les gouvernements Léon Blum (1), Camille Chautemps (3), Camille Chautemps (4) et Léon Blum (2)
Président du Conseil et ministre de la Défense du 10 avril 1938 au 21 mars 1940 du gouvernement Édouard Daladier (3)
Ministre de la Défense du 21 mars au 18 mai 1940 dans le gouvernement Paul Reynaud
Ministre des Affaires Étrangères du 18 mai au 5 juin 1940 dans le gouvernement Paul Reynaud

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur en 1918

Publication

Édouard Daladier (texte établi et préface par Jean Daladier ; annoté par Jean Daridan), Journal de captivité : 1940-1945, Paris, Calmann-Lévy, 1991, 381 p. (ISBN 2-7021-1936-0, présentation en ligne [archive]).

Bibliographie

Élisabeth Du Réau, Édouard Daladier : 1884-1970, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », 1993, 581 p. (ISBN 2-213-02726-9, présentation en ligne [archive]).
René Rémond (dir.) et Janine Bourdin (dir.), Édouard Daladier, chef de gouvernement (avril 1938-septembre 1939) : colloque de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 4-6 décembre 1975, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1977, 319 p. (ISBN 2-7246-0377-X, présentation en ligne [archive]), [présentation en ligne [archive]].
René Rémond (dir.) et Janine Bourdin (dir.), La France et les Français en 1938-1939 : colloque de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 4-6 décembre 1975, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1978, 365 p. (ISBN 2-7246-0412-1, présentation en ligne [archive]).
Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.

Sources

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Base Léonore • Bibliothèque royale des Pays-Bas • Bibliothèque nationale d’Israël • Bibliothèque nationale d’Australie • WorldCat
Les papiers personnels d'Édouard Daladier sont conservés aux Archives nationales sous la cote 496AP15.

Notes et références
Notes

↑ Jean-Paul Sartre place l'interjection dans la bouche de Daladier à la fin du second tome de son roman Les Chemins de la liberté, publié chez Gallimard en 19458.
En décembre 1990, Jean Daladier écrit que son père aurait prononcé cette tirade au Bourget sous la forme plus concise de « Ah, les cons ! » avant d'ajouter : « Ils croient que je leur amène la paix. » Le soir même, il rétorque à son jeune fils déçu de voir s'éloigner la perspective d'un conflit : « La guerre, sois tranquille, tu la feras et elle durera bien plus longtemps que tu ne le voudras9. »
Jean Daladier atteste de nouveau l'exclamation du Bourget dans un documentaire diffusé le 17 septembre 2008 sur Arte10.

Références

↑ « Hors Série 1940 : La débâcle et le désespoir », Le Monde,‎ mai-juin 2010, p. 23.
↑ Christian Delporte, François Broche, La IIIe République, 1919-1940 : de Raymond Poincaré à Paul Reynaud, Pygmalion, 1998, p. 371.
↑ Alfred Colling, La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, Société d'éditions économiques et financières, 1949, p. 387.
↑ Paul-François Paoli : « L'appel aux valeurs républicaines, ce bouche trou de la pensée » [archive], entretien Paul-François Paoli, lefigaro.fr, 11 décembre 2015
↑ « Fermeture et répression : 1931-1944 » [archive], Musée de l'histoire de l'immigration (consulté le 8 février 2014).
↑ Anne Vallaeys, « Quand Daladier disait « Welcome » » [archive], sur liberation.fr, Libération, 25 mars 2009 (consulté le 8 février 2014).
↑ « Qu'est-ce qu'un « indésirable » français ? (été 1940) » [archive], Amicale du camp de Gurs (consulté le 8 février 2014).
↑ Jean-Paul Sartre, Les Chemins de la liberté, t. 2 : Le Sursis, Paris, Gallimard, 1945, 351 p. Citation reprise en quatrième de couverture de l'édition « Folio », 1976, (ISBN 2-07-036866-1).
↑ Daladier 1991, p. 15.
↑ Film-documentaire Les Dessous des accords de Munich (Die Wahrheit über das Münchner Abkommen) de Christine Rütten.
↑ Servir, Gén. Gamelin, 2 vol., Ed. Plon, Paris, 1946-1947.
↑ Il n'existe aucune trace, dans aucun ouvrage d'auteurs sérieux, qu'ils soient belges ou français, d'un voyage de Daladier à Bruxelles, contrairement à l'affirmation de Max Gallo dans son livre 1940, de l'abîme à l'espérance, page 92, Paris 2010.
↑ Christiane Rimbaud, L'affaire du Massilia, été 40, Paris, Le Seuil, 1984.
↑ Daladier 1991, p. 207.
↑ Archives nationales [archive].

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1936-1939
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Gouvernements Édouard Daladier III, IV et V (12 avril 1938 - 22 mars 1940)
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Gouvernement Léon Blum II (13 mars 1938 - 8 avril 1938)
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Gouvernement Édouard Daladier II (30 janvier 1934 - 7 février 1934)
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MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 9:57

Cet article donne la liste des membres du gouvernement français en charge des Affaires étrangères. Ils dirigent le Ministère des Affaires étrangères. Le ministre actuel est Jean-Yves Le Drian, Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères dans les gouvernements Philippe 1 et 2.

Le nom exact de la fonction peut varier à chaque nomination. Les dates indiquées sont les dates de prise ou de cessation des fonctions, qui sont en général la veille de la date du Journal officiel dans lequel est paru le décret de nomination.

Ancien Régime (1547-1789)

Ils étaient alors généralement appelés secrétaires d'État des Affaires étrangères.
Ministre Ministre Ministre Ministre Gouvernement
1er avril 1547 - 1567

Claude II de L'Aubespine, seigneur d’Hauterive1
1547 – 1558 :

Guillaume Bochetel2
1er avril 1547 – 1558 : Jean Duthier3 Ministres de Henri II
1558 - 1567

Jacques Bourdin, seigneur de Villeines4
1558 - 1567

Florimond II Robertet, seigneur de Fresnes
Ministres de François II
Ministres de Charles IX
8 juillet 1567 - septembre 1570

Claude III de l’Aubespine, comte d’Hauterive
1567 - 1569

Florimond III Robertet, baron d'Alluye
22 octobre 1567 - 1579

Simon Fizes, baron de Sauve
28 octobre 1567 - 1588

Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy
8 juin 1569 - 1588

Pierre Brûlart, seigneur de Genlis
13 septembre 1570 - 1588

Claude Pinart, seigneur de Comblisy et de Cramailles
Ministres de Henri III
Ministre Début Fin Gouvernement
Henri III
Louis Revol 1er janvier 1589 17 septembre 1594 Ministres de Henri III
Henri IV
Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy 30 décembre 1594 9 août 1616 Ministres de Henri IV
Marie de Médicis (Régence)
Claude Mangot, seigneur de Villeran, d'Orgères et de Villarceaux 9 août 1616 30 novembre 1616 Ministres de Louis XIII
Armand Jean du Plessis, duc de Richelieu 30 novembre 1616 24 avril 1617
Louis XIII
Pierre Brûlart, vicomte de Puisieux 24 avril 1617 5 février 1624 Ministres de Louis XIII
Raymond Phélypeaux, seigneur d’Herbault 11 mars 1626 2 mai 1629
Claude Bouthillier, seigneur du Pont et de Fossigny 2 mai 1629 18 mars 1632
Léon Bouthillier, comte de Chavigny et de Buzancay 18 mars 1632 23 juin 1643
Reine Anne d'Autriche (Régence)
Henri Auguste de Lomenie, comte de Brienn, seigneur de la Ville aux Clercs 23 juin 1643 3 avril 1663 Ministres de Louis XIV
Louis XIV
Hugues de Lionne, marquis de Fresnes, seigneur de Berny 3 avril 1663 1er septembre 1671 Ministres de Louis XIV
François Michel Le Tellier de Louvois (intérim) 1er septembre 1671 janvier 1672
Simon Arnauld d'Andilly, marquis de Pomponne 16 janvier 1672 18 novembre 1679
Charles Colbert, marquis de Croissy 18 novembre 1679 26 juillet 1696
Jean-Baptiste Colbert, marquis de Torcy 26 juillet 1696 23 septembre 1715
Philippe, duc d'Orléans (Régence)
Nicolas du Blé, marquis d'Huxelles (porte la responsabilité sous la polysynodie, mais pas le titre) 23 septembre 1715 1er septembre 1718 Ministres de Louis XV
Guillaume, abbé puis cardinal Dubois 24 septembre 1718 10 août 1723
Louis XV
Charles-Jean-Baptiste Fleuriau de Morville, comte d'Armenonville 16 août 1723 19 août 1727 Ministres de Louis XV
Germain-Louis Chauvelin, marquis de Grosbois 23 août 1727 20 février 1737
Jean-Jacques Amelot de Chaillou, marquis de Combronde 22 février 1737 26 avril 1744
Adrien Maurice, duc de Noailles 26 avril 1744 19 novembre 1744
René Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson 19 novembre 1744 10 janvier 1747
Louis Philogène Brûlart de Sillery, marquis de Puisieulx 27 janvier 1747 9 septembre 1751
François-Dominique Barberie de Saint-Contest, marquis de La Châteigneraie 11 septembre 1751 24 juillet 1754
Antoine Louis Rouillé, comte de Jouy 24 juillet 1754 28 juin 1757
François-Joachim de Pierre de Bernis, abbé puis cardinal de Bernis 28 juin 1757 9 octobre 1758
Étienne-François de Choiseul 3 décembre 1758 13 octobre 1761
César Gabriel de Choiseul-Chevigny, duc de Praslin 13 octobre 1761 10 avril 1766
Étienne François, duc de Choiseul 10 avril 1766 24 décembre 1770
Louis Phélypeaux, duc de La Vrillère 24 décembre 1770 6 juin 1771
Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis 6 juin 1771 2 juin 1774
Louis XVI
Henri Bertin 2 juin 1774 21 juillet 1774 Ministres de Louis XVI
Charles Gravier, comte de Vergennes 21 juillet 1774 13 février 1787
Armand Marc de Montmorin, comte de Saint-Hérem 14 février 1787 13 juillet 1789
Révolution
Ministre Intitulé Autre exécutif Intitulé Gouvernement Début Fin
Louis XVI
Paul-François de Quelen de La Vauguyon Ministre des Affaires étrangères Aucun Cent-Heures 13 juillet 1789 16 juillet 1789
Armand Marc de Montmorin Saint-Hérem Ministres de Louis XVI (monarchie constitutionnelle française) 16 juillet 1789 29 novembre 1791
Claude Antoine de Valdec de Lessart 29 novembre 1791 15 mars 1792
Charles-François Dumouriez 15 mars 1792 13 juin 1792
Pierre-Paul de Méredieu 13 juin 1792 18 juin 1792
Victor-Scipion-Charles-Auguste de La Garde de Chambonas 18 juin 1792 1er août 1792
Claude Bigot de Sainte-Croix 1er août 1792 10 août 1792
Convention
Pierre Henri Hélène Lebrun-Tondu Ministre des Affaires étrangères Aucun Ministres de la Convention (Conseil exécutif) 10 août 1792 6 avril 1793
Bertrand Barère Membre du Comité de Salut Public (affaires étrangères, marine, aff militaires) Comité de salut public 6 avril 1793 21 juin 1793
François Louis Deforgues 21 juin 1793 9 avril 1794
Philibert Buchot 9 avril 1794 20 avril 1794
Commissaire aux Relations Extérieures 20 avril 1794 31 juillet 1794
Convention thermidorienne 31 juillet 1794 1er septembre 1794
Aucun 1er septembre 1794 3 novembre 1794
Michel Ange Mangourit 3 novembre 1794 21 novembre 1794
André-François Miot de Mélito 21 novembre 1794 19 février 1795
Jean-Victor Colchen 19 février 1795 5 mars 1795
Jean-François Reubell Membre du Comité de Salut Public (diplomatie) 5 mars 1795 3 juillet 1795
Emmanuel-Joseph Sieyès Membre du Comité de Salut Public (relations extérieures)
Philippe-Antoine Merlin de Douai 5 avril 1795 3 juin 1795
Jean-Baptiste Treilhard Membre du Comité de Salut Public (Guerre et Affaires étrangères) 5 mai 1795 2 août 1795
François-Antoine de Boissy d'Anglas Membre du Comité de Salut Public (relations extérieures) 3 juillet 1795 3 novembre 1795
Jean Antoine Debry
Jean-Baptiste Louvet de Couvray
Emmanuel-Joseph Sieyès Membre du Comité de Salut Public (diplomatie) 2 août 1795
Directoire
Charles-François Delacroix Ministre des Relations extérieures Jean-François Reubell Directeur (Aff étrangères, Justice, Finances) Ministres du Directoire 3 novembre 1795 15 juillet 1797
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord 15 juillet 1797 16 mai 1799
Aucun 16 mai 1799 20 juillet 1799
Charles-Frédéric Reinhard 20 juillet 1799 10 novembre 1799
Consulat et Premier Empire
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Napoléon Ier
Charles-Frédéric Reinhard Ministre des Relations extérieures Aucun Gouvernement du Consulat 11 novembre 1799 22 novembre 1799
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord 22 novembre 1799 14 mai 1804
Ministres de Napoléon Ier 18 mai 1804 9 août 1807
Jean-Baptiste Nompère de Champagny 9 août 1807 17 avril 1811
Hugues-Bernard Maret 17 avril 1811 20 novembre 1813
Armand Augustin Louis de Caulaincourt 20 novembre 1813 1er avril 1814
Antoine de Laforêt Ministre des Affaires étrangères Gouvernement provisoire de 1814 3 avril 1814 13 mai 1814
Première Restauration
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Louis XVIII
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Ministre des Affaires étrangères Aucun de Blacas d'Aulps 13 mai 1814 20 mars 1815
Cent-Jours
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Napoléon Ier
Armand Augustin Louis de Caulaincourt Ministre des Affaires étrangères Louis Bignon Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Gouvernement des Cent-Jours 20 mars 1815 22 juin 1815
Louis-Guillaume Otto
Napoléon II
Louis Bignon Ministre des Affaires étrangères Aucun Commission Napoléon II 22 juin 1815 7 juillet 1815
Seconde Restauration
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Louis XVIII
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Talleyrand 2 9 juillet 1815 26 septembre 1815
Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu Richelieu 1 26 septembre 1815 29 décembre 1818
Jean-Joseph Dessolles Dessolle 29 décembre 1818 19 novembre 1819
Étienne Pasquier Ministre des Affaires étrangères Decazes 19 novembre 1819 20 février 1820
Richelieu 2 20 février 1820 14 décembre 1821
Maximilien Gérard de Rayneval Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères 17 octobre 1820
Mathieu de Montmorency-Laval Aucun Villèle 14 décembre 1821 28 décembre 1822
François-René de Chateaubriand 28 décembre 1822 4 août 1824
Ange Hyacinthe Maxence de Damas 4 août 1824 4 janvier 1828
Charles X
Auguste Ferron de La Ferronnays Ministre des Affaires étrangères Aucun Martignac 4 janvier 1828 24 avril 1829
Anne-Adrien-Pierre de Montmorency-Laval 24 avril 1829 14 mai 1829
Joseph-Marie Portalis 14 mai 1829 8 août 1829
Auguste de Polignac Polignac 8 août 1829 31 juillet 1830
Marie-Louis Auguste de Martin du Tyrac de Marcellus Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères 9 septembre 1829
Casimir-Louis-Victurnien de Rochechouart de Mortemart Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Duc de Mortemart 29 juillet 1830 1er août 1830
Louis Bignon Ministre des Affaires étrangères Ministère nommé par la commission municipale de Paris 31 juillet 1830
Monarchie de Juillet
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Louis-Philippe Ier
Jean-Baptiste Jourdan Ministre des Affaires étrangères Aucun Ministère provisoire 1er août 1830 11 août 1830
Mathieu Molé Louis-Philippe Ier 11 août 1830 2 novembre 1830
Nicolas-Joseph Maison Laffitte 2 novembre 1830 17 novembre 1830
Horace Sébastiani 17 novembre 1830 13 mars 1831
Perier 13 mars 1831 11 octobre 1832
Victor de Broglie Soult 1 11 octobre 1832 4 avril 1834
Henri de Rigny 4 avril 1834 18 juillet 1834
Gérard 18 juillet 1834 10 novembre 1834
Charles-Joseph Bresson Maret 10 novembre 1834 18 novembre 1834
Henri de Rigny Mortier 18 novembre 1834 12 mars 1835
Victor de Broglie Président du Conseil et Affaires étrangères Broglie 12 mars 1835 22 février 1836
Adolphe Thiers Thiers 1 22 février 1836 6 septembre 1836
Mathieu Molé Molé 6 septembre 1836 31 mars 1839
Louis Napoléon Lannes Ministre des Affaires étrangères Gasparin 31 mars 1839 12 mai 1839
Jean-de-Dieu Soult Président du Conseil et Affaires étrangères Soult 2 12 mai 1839 1er mars 1840
Adolphe Thiers Thiers 2 1er mars 1840 29 octobre 1840
François Guizot Ministre des Affaires étrangères Soult 3 29 octobre 1840 18 septembre 1847
Président du Conseil et Affaires étrangères Guizot 3 18 septembre 1847 24 février 1848
Deuxième République
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Gouvernement provisoire de 1848
Alphonse de Lamartine Ministre des Affaires Étrangères Aucun Gouvernement provisoire de 1848 24 février 1848 11 mai 1848
Jules Bastide Ministre des Affaires Étrangères Jules Favre Sous-secrétaire d'État aux Affaires Étrangères Commission exécutive 11 mai 1848 28 juin 1848
Louis Eugène Cavaignac
Jules Bastide Ministre des Affaires Étrangères Aucun Cavaignac 28 juin 1848 29 juin 1848
Marie-Alphonse Bedeau 29 juin 1848 17 juillet 1848
Jules Bastide 17 juillet 1848 20 décembre 1848
Présidence de Louis-Napoléon Bonaparte
Édouard Drouyn de Lhuys Ministre des Affaires Étrangères Aucun Barrot 1 20 décembre 1848 2 juin 1849
Alexis de Tocqueville Barrot 2 2 juin 1849 31 octobre 1849
Alphonse de Rayneval Hautpoul 31 octobre 1849 17 novembre 1849
Jean Ernest Ducos de La Hitte 17 novembre 1849 9 janvier 1851
Édouard Drouyn de Lhuys 9 janvier 1851 24 janvier 1851
Anatole Brénier de Renaudière Rouher 24 janvier 1851 10 avril 1851
Pierre Jules Baroche Faucher 10 avril 1851 26 octobre 1851
Louis Félix Étienne, marquis de Turgot Bonaparte 26 octobre 1851 3 décembre 1851
Second Empire
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Napoléon III
Louis Félix Étienne, marquis de Turgot Ministre des Affaires Étrangères Aucun Bonaparte 1 3 décembre 1851 22 janvier 1852
Bonaparte 2 22 janvier 1852 28 juillet 1852
Édouard Drouyn de Lhuys 28 juillet 1852 2 décembre 1852
Bonaparte 3 2 décembre 1852 7 mai 1855
Alexandre Colonna Walewski 7 mai 1855 4 janvier 1860
Pierre Jules Baroche (intérim) 4 janvier 1860 24 janvier 1860
Édouard Thouvenel 24 janvier 1860 15 octobre 1862
Édouard Drouyn de Lhuys 15 octobre 1862 1er septembre 1866
Charles de La Valette (intérim) 1er septembre 1866 2 octobre 1866
Léonel de Moustier 2 octobre 1866 17 décembre 1868
Charles de La Valette 17 décembre 1868 17 juillet 1869
Henri de La Tour d'Auvergne Bonaparte 4 17 juillet 1869 2 janvier 1870
Napoléon Daru Ollivier 2 janvier 1870 14 avril 1870
Émile Ollivier (intérim) 14 avril 1870 15 mai 1870
Antoine de Gramont 15 mai 1870 10 août 1870
Henri de La Tour d'Auvergne Cousin-Montauban de Palikao 10 août 1870 4 septembre 1870
Troisième République
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Gouvernement provisoire de 1870
Jules Favre Ministre des Affaires étrangères Aucun Louis Trochu 4 septembre 1870 19 février 1871
Présidence d'Adolphe Thiers
Jules Favre Ministre des Affaires étrangères Aucun Dufaure 1 19 février 1871 2 août 1871
Charles de Rémusat 2 août 1871 18 mai 1873
Dufaure 2 18 mai 1873 25 mai 1873
Présidence de Patrice de Mac Mahon
Albert de Broglie Vice-Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Broglie 1 25 mai 1873 26 novembre 1873
Louis Decazes Ministre des Affaires étrangères Broglie 2 et 3, Courtot de Cissey, Buffet, Dufaure 3 et 4, Simon 26 novembre 1873 23 novembre 1877
Gaston de Banneville Grimaudet de Rochebouët 23 novembre 1877 13 décembre 1877
William Waddington Dufaure 5 13 décembre 1877 4 février 1879
Présidence de Jules Grévy
William Waddington Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Waddington 4 février 1879 28 décembre 1879
Charles de Freycinet Freycinet 1 28 décembre 1879 23 septembre 1880
Jules Barthélemy-Saint-Hilaire Ministre des Affaires étrangères Horace de Choiseul-Praslin Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Ferry 1 23 septembre 1880 14 novembre 1881
Léon Gambetta Président du Conseil et Affaires étrangères Eugène Spuller Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et aux Affaires étrangères Gambetta 14 novembre 1881 30 janvier 1882
Charles de Freycinet Aucun Freycinet 2 30 janvier 1882 7 août 1882
Charles Duclerc Duclerc 7 août 1882 29 janvier 1883
Armand Fallières (intérim) Ministre des Affaires étrangères Fallières 29 janvier 1883 21 février 1883
Paul-Armand Challemel-Lacour Ferry 2 21 février 1883 20 novembre 1883
Jules Ferry Président du Conseil et Affaires étrangères 20 novembre 1883 6 avril 1885
Charles de Freycinet Ministre des Affaires étrangères Brisson 1 6 avril 1885 7 janvier 1886
Président du Conseil et Affaires étrangères Freycinet 3 7 janvier 1886 11 décembre 1886
Émile Flourens Ministre des Affaires étrangères Goblet, Rouvier 1 13 décembre 1886 12 décembre 1887
Présidence de Sadi Carnot
Émile Flourens Ministre des Affaires étrangères Aucun Tirard 1 12 décembre 1887 3 avril 1888
René Goblet Floquet 3 avril 1888 22 février 1889
Eugène Spuller Tirard 2 22 février 1889 17 mars 1890
Alexandre Ribot Freycinet 4, Loubet 17 mars 1890 6 décembre 1892
Président du Conseil et Affaires étrangères Ribot 1 6 décembre 1892 11 janvier 1893
Jules Develle Ministre des Affaires étrangères Ribot 2, Dupuy 1 11 janvier 1893 3 décembre 1893
Jean Casimir-Perier Président du Conseil et Affaires étrangères Casimir-Perier 3 décembre 1893 30 mai 1894
Gabriel Hanotaux Ministre des Affaires étrangères Dupuy 2 30 mai 1894 1er juillet 1894
Présidence de Jean Casimir-Perier
Gabriel Hanotaux Ministre des Affaires étrangères Aucun Dupuy 3 1er juillet 1894 26 janvier 1895
Présidence de Félix Faure
Gabriel Hanotaux Ministre des Affaires étrangères Aucun Ribot 3 26 janvier 1895 1er novembre 1895
Marcellin Berthelot Bourgeois 1er novembre 1895 28 mars 1896
Léon Bourgeois Président du Conseil et Affaires étrangères 28 mars 1896 29 avril 1896
Gabriel Hanotaux Ministre des Affaires étrangères Méline 29 avril 1896 28 juin 1898
Théophile Delcassé Brisson 2, Dupuy 4 28 juin 1898 18 février 1899
Présidence d'Émile Loubet
Théophile Delcassé Ministre des Affaires étrangères Aucun Dupuy 5, Waldeck-Rousseau, Combes 18 février 1899 24 janvier 1905
Rouvier 2 24 janvier 1905 6 juin 1905
Maurice Rouvier Ministre des Affaires étrangères (intérim) 6 juin 1905 17 juin 1905
Président du Conseil et Affaires étrangères 17 juin 1905 18 février 1906
Présidence d'Armand Fallières
Maurice Rouvier Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Rouvier 3 18 février 1906 14 mars 1906
Léon Bourgeois Ministre des Affaires étrangères Sarrien 14 mars 1906 25 octobre 1906
Stephen Pichon Clemenceau 1, Briand 1 et 2 25 octobre 1906 2 mars 1911
Jean Cruppi Monis 2 mars 1911 27 juin 1911
Justin Germain Casimir de Selves Caillaux 27 juin 1911 14 janvier 1912
Raymond Poincaré Président du Conseil et Affaires étrangères Poincaré 1 14 janvier 1912 21 janvier 1913
Charles Jonnart Ministre des Affaires étrangères Briand 3 21 janvier 1913 18 février 1913
Présidence de Raymond Poincaré
Charles Jonnart Ministre des Affaires étrangères Aucun Briand 4 18 février 1913 22 mars 1913
Stephen Pichon Barthou 22 mars 1913 9 décembre 1913
Gaston Doumergue Président du Conseil et Affaires étrangères Doumergue 1 9 décembre 1913 9 juin 1914
Léon Bourgeois Ministre des Affaires étrangères Ribot 4 9 juin 1914 13 juin 1914
René Viviani Président du Conseil et Affaires étrangères Abel Ferry Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et aux Affaires étrangères Viviani 1 13 juin 1914 3 août 1914
Gaston Doumergue Ministre des Affaires étrangères Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères 3 août 1914 26 août 1914
Théophile Delcassé Viviani 2 26 août 1914 13 octobre 1915
René Viviani Président du Conseil et Affaires étrangères 13 octobre 1915 29 octobre 1915
Aristide Briand Aucun Briand 5 et 6 29 octobre 1915 20 mars 1917
Alexandre Ribot Ribot 5 20 mars 1917 10 avril 1917
Charles Guernier Haut-Commissaire auprès du gouvernement britannique pour le règlement des affaires maritimes interalliées 10 avril 1917 12 septembre 1917
André Tardieu Haut-Commissaire aux États-Unis 15 avril 1917
Ministre des Affaires étrangères Aucun Painlevé 1 12 septembre 1917 23 octobre 1917
Louis Barthou 23 octobre 1917 16 novembre 1917
Stephen Pichon Clemenceau 2 16 novembre 1917 17 avril 1918
André Tardieu Haut-Commissaire aux États-Unis 17 avril 1918 26 juin 1918
Commissaire général aux Affaires de guerre franco-américaines5 26 juin 19185 1er avril 1919
Aucun 1er avril 1919 20 janvier 1920
Alexandre Millerand Président du Conseil et Affaires étrangères Millerand 1 20 janvier 1920 18 février 1920
Présidence de Paul Deschanel
Alexandre Millerand Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Millerand 2 18 février 1920 24 septembre 1920
Présidence d'Alexandre Millerand
Georges Leygues Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Leygues 24 septembre 1920 16 janvier 1921
Aristide Briand Briand 7 16 janvier 1921 15 janvier 1922
Raymond Poincaré Poincaré 2 et 3 15 janvier 1922 9 juin 1924
Edmond Lefebvre du Prey Ministre des Affaires étrangères François-Marsal 9 juin 1924 14 juin 1924
Présidence de Gaston Doumergue
Édouard Herriot Président du Conseil et Affaires étrangères Aucun Herriot 1 14 juin 1924 17 avril 1925
Aristide Briand Ministre des Affaires étrangères Painlevé 2 17 avril 1925 29 octobre 1925
Painlevé 3 29 octobre 1925 10 novembre 1925
Henry de Jouvenel Haut-Commissaire en Syrie et au Liban 10 novembre 1925 28 novembre 1925
Président du Conseil et Affaires étrangères Briand 8 28 novembre 1925 9 mars 1926
Briand 9 9 mars 1926 23 juin 1926
Charles Daniélou Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et aux Affaires étrangères
Briand 10 23 juin 1926 19 juillet 1926
Édouard Herriot Albert Milhaud Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Herriot 2 19 juillet 1926 23 juillet 1926
Aristide Briand Ministre des Affaires étrangères Aucun Poincaré 4 et 5 23 juillet 1926 29 juillet 1929
Président du Conseil et Affaires étrangères Briand 11 29 juillet 1929 3 novembre 1929
Ministre des Affaires étrangères Tardieu 1 et 2, Chautemps 1, Steeg et Laval 1 3 novembre 1929 13 juin 1931
Présidence de Paul Doumer
Aristide Briand Ministre des Affaires étrangères Aucun Laval 2 13 juin 1931 14 janvier 1932
Pierre Laval Président du Conseil et Affaires étrangères Laval 3 14 janvier 1932 20 février 1932
André Tardieu Tardieu 3 20 février 1932 3 juin 1932
Présidence d'Albert Lebrun
Édouard Herriot Président du Conseil et Affaires étrangères Joseph Paganon Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Herriot 3 3 juin 1932 18 décembre 1932
Joseph Paul-Boncour Pierre Cot Paul-Boncour 18 décembre 1932 31 janvier 1933
Ministre des Affaires étrangères Aucun Daladier 1 31 janvier 1933 26 octobre 1933
François de Tessan Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Sarraut 1 et Chautemps 2 26 octobre 1933 30 janvier 1934
Édouard Daladier Président du Conseil et Affaires étrangères André Marie Daladier 2 30 janvier 1934 9 février 1934
Louis Barthou Ministre des Affaires étrangères Aucun Doumergue 2 9 février 1934 9 octobre 1934
Pierre Laval 13 octobre 1934 8 novembre 1934
Flandin 1 et Bouisson 8 novembre 1934 7 juin 1935
Président du Conseil et Affaires étrangères Camille Blaisot Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Laval 4 7 juin 1935 24 janvier 1936
Pierre-Étienne Flandin Ministre des Affaires étrangères Joseph Paul-Boncour Ministre d’État, délégué permanent à Genève Sarraut 2 24 janvier 1936 4 juin 1936
Yvon Delbos Pierre Viénot Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Blum 1 4 juin 1936 22 juin 1937
François de Tessan Chautemps 3 et 4 22 juin 1937 13 mars 1938
Joseph Paul-Boncour Aucun Blum 2 13 mars 1938 10 avril 1938
Georges Bonnet Daladier 3 10 avril 1938 13 septembre 1938
Auguste Champetier de Ribes Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères 13 septembre 1938 13 septembre 1939
Édouard Daladier Président du Conseil, Défense nationale et Guerre et Affaires étrangères 13 septembre 1939 21 mars 1940
Paul Reynaud Président du Conseil et Affaires étrangères Reynaud 21 mars 1940 10 mai 1940
Aucun 10 mai 1940 18 mai 1940
Édouard Daladier Ministre des Affaires étrangères 18 mai 1940 5 juin 1940
Paul Reynaud Président du Conseil, Défense nationale, Guerre et Affaires étrangères Paul Baudouin Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères 5 juin 1940 16 juin 1940
Paul Baudouin Ministre des Affaires étrangères Aucun Pétain 16 juin 1940 12 juillet 1940
Régime de Vichy
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Philippe Pétain
Paul Baudouin Ministre secrétaire d’État des Affaires étrangères Aucun Laval 5 (à Vichy) 12 juillet 1940 13 décembre 1940
Pierre-Étienne Flandin Ministre secrétaire d’État aux Affaires étrangères 13 décembre 1940 9 février 1941
François Darlan Ministre secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Marine Darlan (à Vichy) 10 février 1941 11 août 1941
Vice-président du Conseil, ministre de la Défense nationale, secrétaire d'État aux Affaires étrangères et à la Marine 11 août 1941 18 avril 1942
Comité national français puis Comité français de Libération nationale
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Charles de Gaulle
Maurice Dejean Commissaire national aux Affaires étrangères Aucun Comité national (à Londres) 24 septembre 1941 17 octobre 1942
René Pleven Commissaire national aux Affaires étrangères et aux Colonies 17 octobre 1942 5 février 1943
René Massigli Commissaire national aux Affaires étrangères 5 février 1943 7 juin 1943
Commissaire aux Affaires étrangères CFLN 1 (à Alger) 7 juin 1943 9 novembre 1943
Jean Monnet Commissaire en mission CFLN 2 (à Alger) 9 novembre 1943 26 août 1944
GPRF 26 août 1944 10 septembre 1944
Gouvernement provisoire de la République française et Quatrième République
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Gouvernement provisoire de la République française
Georges Bidault Ministre des Affaires étrangères Aucun de Gaulle 1 et 2 10 septembre 1944 26 janvier 1946
Pierre Schneiter Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères Gouin 26 janvier 1946 24 juin 1946
Président du Gouvernement provisoire et ministre des Affaires étrangères Bidault 1 24 juin 1946 16 décembre 1946
Léon Blum Pierre-Olivier Lapie Blum 3 16 décembre 1946 22 janvier 1947
Présidence de Vincent Auriol
Georges Bidault Ministre des Affaires étrangères Aucun Ramadier 1 et 2 22 janvier 1947 24 novembre 1947
Pierre Schneiter Secrétaire d'État aux Affaires allemandes et autrichiennes Schumann 1 24 novembre 1947 26 juillet 1948
Robert Schuman Aucun Marie 26 juillet 1948 5 septembre 1948
Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères Schumann 2 5 septembre 1948 11 septembre 1948
Ministre des Affaires étrangères Queuille 1, 2 et 3, Bidault 2 et Pleven 1 11 septembre 1948 11 août 1951
Maurice Schumann Secrétaire d'État aux Affaires étrangères Pleven 2, Faure 1 et Pinay 11 août 1951 8 janvier 1953
Georges Bidault Mayer et Laniel 1 8 janvier 1953 16 janvier 1954
Présidence de René Coty
Georges Bidault Ministre des Affaires étrangères Maurice Schumann Secrétaire d'État aux Affaires étrangères Laniel2 16 janvier 1954 19 juin 1954
Pierre Mendès France Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères Jean Michel Guérin du Boscq de Beaumont Mendès-France 19 juin 1954 3 septembre 1954
Roland de Moustier 3 septembre 1954 20 janvier 1955
Edgar Faure Ministre des Affaires étrangères 20 janvier 1955 23 février 1955
Antoine Pinay Jean Chamant Faure 2 23 février 1955 1er février 1956
Christian Pineau Alain Savary Secrétaire d'État aux Affaires marocaines & tunisiennes Mollet 1er février 1956 3 novembre 1956
Maurice Faure Secrétaire d'État aux Affaires étrangères 22 février 1957
Maurice Faure et Pierre de Félice 22 février 1957 13 juin 1957
Émile Claparède Secrétaire d'État aux Affaires marocaines & tunisiennes Bourgès-Maunoury 13 juin 1957 6 novembre 1957
Maurice Faure Secrétaire d'État aux Affaires étrangères 17 juin 1957
Gaillard 6 novembre 1957 14 mai 1958
René Pleven Aucun Pflimlin 14 mai 1958 1er juin 1958
Maurice Couve de Murville de Gaulle 3 1er juin 1958 8 janvier 1959
Cinquième République
Ministre Intitulé Ministre délégué ou Secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Présidence de Charles de Gaulle
Maurice Couve de Murville Ministre des Affaires étrangères Aucun Debré 8 janvier 1959 18 mai 1961
Georges Gorse Secrétaire d’État aux Affaires étrangères 18 mai 1961 14 avril 1962
Pompidou 1 14 avril 1962 16 mai 1962
Aucun 16 mai 1962 28 novembre 1962
Michel Habib-Deloncle Secrétaire d’État aux affaires étrangères Pompidou 2 6 décembre 1962 8 janvier 1966
Jean de Broglie Pompidou 3 8 janvier 1966 6 avril 1967
Aucun Pompidou 4 6 avril 1967 31 mai 1968
Michel Debré Pompidou 5 31 mai 1968 10 juillet 1968
Yvon Bourges6 et Jean de Lipkowski Secrétaire d’État aux Affaires étrangères Couve de Murville 12 juillet 1968 20 juin 1969
Présidence de Georges Pompidou
Maurice Schumann Ministre des Affaires étrangères Yvon Bourges6 et Jean de Lipkowski Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères Chaban-Delmas 22 juin 1969 6 juillet 1972
André Bettencourt Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères Messmer 1 6 juillet 1972 15 mars 1973
André Bettencourt (intérim) 15 mars 1973 2 avril 1973
Michel Jobert Jean de Lipkowski et Jean-François Deniau Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères Messmer 2 5 avril 1973 27 février 1974
Jean de Lipkowski Messmer 3 1er mars 1974 28 mai 1974
Présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Jean Sauvagnargues Ministre des Affaires étrangères Bernard Destremau Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères Chirac 1 28 mai 1974 27 août 1976
Jean François-Poncet 12 janvier 1976 27 juillet 1976
Louis de Guiringaud Pierre-Christian Taittinger Barre 1 27 août 1976 30 mars 1977
Barre 2 30 mars 1977 26 septembre 1977
Jean-François Deniau 26 septembre 1977 6 avril 1978
Olivier Stirn Barre 3 5 avril 1978 11 septembre 1978
Olivier Stirn et Pierre Bernard-Reymond 11 septembre 1978 29 novembre 1978
Jean François-Poncet 29 novembre 1978 22 mai 1981
Présidence de François Mitterrand
Claude Cheysson Ministre des Relations extérieures Aucun Mauroy 1, 2 et 3 22 mai 1981 19 juillet 1984
Jean-Michel Baylet Secrétaire d’État auprès du ministre des Relations extérieures Fabius 19 juillet 1984 7 décembre 1984
Roland Dumas 7 décembre 1984 20 mars 1986
Jean-Bernard Raimond Ministre des Affaires étrangères Didier Bariani Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères Chirac 2 20 mars 1986 12 mai 1988
Roland Dumas Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères Edwige Avice Ministre déléguée auprès du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères Rocard 1 12 mai 1988 28 juin 1988
Rocard 2 28 juin 1988 16 mai 1991
Thierry de Beaucé Secrétaire d’État chargé des relations culturelles internationales
Alain Vivien Secrétaire d’État chargé des Affaires étrangères Cresson 16 mai 1991 4 avril 1992
Georges Kiejman Ministre délégué chargé des Affaires étrangères Bérégovoy 4 avril 1992 30 mars 1993
Alain Juppé Ministre des Affaires étrangères Aucun Balladur 30 mars 1993 18 mai 1995
Présidence de Jacques Chirac
Hervé de Charette Ministre des Affaires étrangères Aucun Juppé 1 et 2 18 mai 1995 4 juin 1997
Hubert Védrine Jospin 4 juin 1997 7 mai 2002
Dominique de Villepin7 Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie Raffarin 1 7 mai 2002 17 juin 2002
Ministre des Affaires étrangères Renaud Muselier Secrétaire d'État aux Affaires étrangères Raffarin 2 17 juin 2002 30 mars 2004
Michel Barnier Raffarin 3 31 mars 2004 31 mai 2005
Philippe Douste-Blazy Aucun Villepin 2 juin 2005 15 mai 2007
Présidence de Nicolas Sarkozy
Bernard Kouchner Ministre des Affaires étrangères et européennes Aucun Fillon 1 17 mai 2007 18 juin 2007
Rama Yade Secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme Fillon 2 19 juin 2007 23 juin 2009
Aucun 23 juin 2009 13 novembre 2010
Michèle Alliot-Marie Ministre d'État, Ministre des Affaires étrangères et européennes Fillon 3 14 novembre 2010 27 février 2011
Alain Juppé Fillon 3 27 février 2011 10 mai 2012
Présidence de François Hollande
Laurent Fabius Ministre des Affaires étrangères Aucun Ayrault 1 et 2 16 mai 2012 31 mars 2014
Ministre des Affaires étrangères et du développement international Valls 1 2 avril 2014 25 août 2014
Valls 2 26 août 2014 11 février 2016
Jean-Marc Ayrault 11 février 2016 6 décembre 2016
Cazeneuve 6 décembre 2016 15 mai 2017
Présidence d'Emmanuel Macron
Jean-Yves Le Drian Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Aucun Philippe 1 17 mai 2017 21 juin 2017
Jean-Baptiste Lemoyne Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Philippe 2 21 juin 2017 En fonction
Statistiques
Ministres des Affaires étrangères et chef du Gouvernement sous la IVe République

Sur neuf titulaires du portefeuille des Affaires étrangères, sept ont été présidents du Conseil : un l'a été avant d'accéder à Matignon (Antoine Pinay) ; un est devenu président du Conseil après son passage au Quai d'Orsay (René Pleven) ; un a été ministre des Affaires étrangères avant et après son passage Matignon (Edgar Faure) ; un a cumulé les deux fonctions (Léon Blum) ; un est passé au Quai d'Orsay avant puis l'a cumulé durant son passage à Matignon (Pierre Mendès France) ; un a cumulé les deux fonctions puis a été ministre des Affaires étrangères après (Robert Schuman); un a été au Quai d'Orsay avant, pendant et après son passage à Matignon (Georges Bidault).
Ministres des Affaires étrangères et chef du Gouvernement sous la Ve République

En 2016, six ministres des Affaires étrangères sur vingt (en 2016) ont été également premiers ministres : deux l'ont été avant d'accéder à Matignon (Maurice Couve de Murville, Dominique de Villepin) ; trois l'ont été après avoir été Premier ministre (Michel Debré, Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault) ; un l'a été avant et après avoir dirigé le gouvernement (Alain Juppé).
Notes et références

↑ Claude II de L'Aubespine, seigneur d’Hauterive est chargé de la Champagne, de la Bourgogne, de la Bresse, de la Savoie, de l'Allemagne et de la Suisse
↑ Guillaume Bochetel est chargé de la Normandie, la Picardie, l'Angleterre et l'Écosse
↑ Jean Duthier est chargé de l'Italie (Rome, Venise, Piémont), du Levant, du Lyonnais et du Dauphiné
↑ Jacques Bourdin, seigneur de Villeines est chargé du département des affaires de Suisse et d'Italie et en même temps à la Marine).
↑ a et b Décret du 26 juin 1918 nommant un membre de la Chambre des député commissaire général aux affaires de guerre franco-américaines [archive] disponible sur Gallica
↑ a et b Yvon Bourges était déjà chargé de la coopération dans le gouvernement Georges Pompidou IV, avant de devenir Secrétaire d’État aux affaires étrangères sans intitulé particulier sous les deux gouvernements suivants, en compagnie de Jean de Lipkowski. Il apparait donc parfois dans la liste des ministres chargés de la coopération pour l'ensemble de cette période.
↑ Décret du 7 mai 2002 relatif à la composition du Gouvernement [archive]

Voir aussi
Bibliographie

Dictionnaire des ministres des Affaires étrangères (1589-2004), Fayard, Paris 2005, (ISBN 2213625034)
Histoire de la diplomatie française, éditions Perrin, Paris, 2005, (ISBN 2262021821)

Articles connexes

Catégorie:Ministre français des Affaires étrangères, Ministère des Affaires étrangères (France)
Gouvernement de la République française, Historique des gouvernements de la France
Président du Conseil, Premier ministre
Politique étrangère de la France
Liste des ministres français de la Coopération
Ministère français des Affaires européennes

Liens externes

160 ministres des Affaires étrangères [archive] sur le site du Ministère
« Toutes les personnalités ayant occupé le poste de la Catégorie Affaires étrangères » [archive], Base de données historiques des gouvernements et Présidents des assemblées parlementaires (Régimes politiques français depuis 1789), Assemblée nationale (consulté le 2 mars 2011)
« Les Gouvernements de la Ve République » [archive], Assemblée nationale (consulté le 24 mars 2010)
« Les Gouvernements de la IVe République » (version du 18 avril 2014 sur l'Internet Archive)
« Les Gouvernements de la IIIe République » (version du 21 février 2014 sur l'Internet Archive)
« Gouvernements de l'Assemblée nationale (IIIe République) » [archive], Assemblée nationale (consulté le 17 mars 2011)

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PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. Empty
MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 9:59

Le ministre de l'Éducation nationale prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement relative à l'accès de chacun aux savoirs et au développement de l'enseignement primaire (préélémentaire, élémentaire) et secondaire. L'enseignement supérieur (depuis le 8 juin 1974) et la recherche peuvent dépendre directement de lui ou d'un ministre indépendant ou d'un secrétaire d'État ou ministre délégué. L'enseignement agricole dépend du ministre chargé de l'Agriculture. La formation professionnelle peut dépendre de lui ou d'un secrétaire d'État ou ministre délégué pouvant lui être rattaché ou rattaché au ministre du Travail.

Il veille, conjointement avec les autres ministres intéressés, au développement de l'éducation artistique et culturelle des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation[réf. nécessaire]. Il dirige les administrations du ministère de l'Éducation nationale.

Cet article présente la liste des ministres français de l’Instruction publique, puis de l’Éducation nationale (le nom exact de la fonction peut varier à chaque nomination).

Convention nationale
Ministre Intitulé Début Fin
Joseph-François de Payan Commissaire de l'instruction publique 18 avril 1794 11 septembre 1794
Dominique Joseph Garat 12 septembre 1794 18 août 1795
Pierre-Louis Ginguené 19 août 1795 4 novembre 1795
Pierre-Louis Ginguené Directeur général de l'instruction publique (cinquième division du ministère de l'intérieur) 5 novembre 1795 septembre 1797
Venceslas Jacquemont Chef de la division de l'instruction publique au ministère de l'intérieur septembre 1797 23 décembre 1799
Consulat et Empire
Ministre Intitulé Début Fin
Jean-Antoine Chaptal Conseiller d'état chargé de l'administration de l'instruction publique au ministère de l'Intérieur 24 décembre 1799 11 mars 1802
Pierre-Louis Roederer Conseil d'état ayant le département de l'Instruction publique au ministère de l'Intérieur 12 mars 1802 13 septembre 1802
Antoine-François Fourcroy Directeur général de l'Instruction publique au ministère de l'intérieur 14 septembre 1802 31 décembre 1808
Louis de Fontanes Grand maître de l'Université 17 mars 1808 16 février 1815
Restauration
Nom et titre de la personnalité Intitulé Début Fin
Louis-François de Bausset Président du Conseil royal de l'Instruction publique 17 février 1815 20 mars 1815
Bernard-Germain de Lacépède Grand-maitre de l'Université impériale 30 mars 1815 8 mai 1815
Charles-François Lebrun 9 mai 1815 7 juillet 1815
Pierre-Paul Royer-Collard Président de la commission de l'Instruction publique

(sous l'autorité du ministre de l'Intérieur)
15 août 1815 13 septembre 1819
Georges Cuvier
Chargé des fonctions de président de la commission de l'Instruction publique (sous l'autorité du ministre de l'Intérieur) 13 septembre 1819 1er novembre 1820
Chargé des fonctions de président du Conseil royal de l'Instruction publique 1er novembre 1820 20 décembre 1820
Jacques Joseph Guillaume François Pierre Corbière Ministre - secrétaire d’État
Président du Conseil royal de l'Instruction publique 21 décembre 1820 31 juillet 1821
Georges Cuvier Chargé des fonctions de président du Conseil royal de l'Instruction publique 31 juillet 1821 31 mai 1822
Denis-Antoine-Luc Frayssinous Grand-maitre de l'Université royale 1er juin 1822 25 août 1824
Denis-Antoine-Luc Frayssinous Grand-maitre de l'Université
Ministre secrétaire d'état au département des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique 26 août 1824 15 janvier 1828
Jean-Baptiste Sylvère Gaye de Martignac Ministre de l'Intérieur exerçant provisoirement les fonctions de grand-maitre de l'université 16 janvier 1828 31 janvier 1828
Antoine Lefebvre de Vatimesnil Grand-maitre de l'Université
Ministre d'État 1er février 1828 10 février 1828
Antoine Lefebvre de Vatimesnil Ministre secrétaire d'État au département de l'Instruction publique 10 février 1828 7 août 1829
Guillaume-Isidore Baron de Montbel Ministre secrétaire d'État au département des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique
Grand-maitre de l'Université 8 août 1829 17 novembre 1829
Martial de Guernon-Ranville 18 novembre 1829 31 juillet 1830
François Guizot Commissaire provisoire au département de l'Instruction publique 31 juillet 1830 1er août 1830
Louis Pierre Édouard Bignon 1er août 1830 11 août 1830
Monarchie de Juillet
Ministre Intitulé Début Fin
Louis-Philippe Ier
Victor, duc de Broglie Ministre secrétaire d'État au département de l'Instruction publique et des Cultes

Grand-maitre de l'Université
11 août 1830 2 novembre 1830
Joseph Mérilhou 2 novembre 1830 27 novembre 1830
Félix Barthe 27 novembre 1830 13 mars 1831
Camille de Montalivet 13 mars 1831 30 avril 1832
Amédée Girod de l'Ain 30 avril 1832 11 octobre 1832
François Guizot Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique
Grand-maitre de l'Université 11 octobre 1832 10 novembre 1834
Jean-Baptiste Teste
(par intérim) 10 novembre 1834 18 novembre 1834
François Guizot 18 novembre 1834 22 février 1836
Joseph Pelet de la Lozère 22 février 1836 6 septembre 1836
François Guizot 6 septembre 1836 15 avril 1837
Narcisse-Achille de Salvandy 15 avril 1837 31 mars 1839
Narcisse Parant 31 mars 1839 12 mai 1839
Abel-François Villemain 12 mai 1839 1er mars 1840
Victor Cousin 1er mars 1840 29 octobre 1840
Abel-François Villemain 29 octobre 1840 30 décembre 1844
Pierre Sylvain Dumon
(par intérim) 30 décembre 1844 1er février 1845
Narcisse-Achille de Salvandy 1er février 1845 24 février 1848
Deuxième République
Nom et titre de la personnalité Intitulé Ministre par intérim Début Fin
Hippolyte Carnot Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique et des cultes
Grand-maitre de l'Université Aucun 24 février 1848 5 juillet 1848
Achille Tenaille de Vaulabelle
5 juillet 1848 13 octobre 1848
Présidence de Louis-Napoléon Bonaparte
Alexandre Pierre Freslon
Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique et des cultes
Grand-maitre de l'Université Pierre Marie de Saint-Georges 13 octobre 1848 20 décembre 1848
Alfred de Falloux Louis Buffet 20 décembre 1848 31 octobre 1849
Jules Dufaure
Victor Lanjuinais
Victor Lanjuinais
Félix Esquirou de Parieu Pierre Jules Baroche 31 octobre 1849 24 janvier 1851
Charles Giraud Aucun 24 janvier 1851 10 avril 1851
Marie Jean Pierre Pie Frédéric Dombidau de Crouseilhes Eugène Rouher 10 avril 1851 26 octobre 1851
Charles Giraud Aucun 26 octobre 1851 3 décembre 1851
Hippolyte Fortoul 3 décembre 1851 2 décembre 1852
Second Empire
Nom et titre de la personnalité Intitulé Ministre par intérim Début Fin
Napoléon III
Hippolyte Fortoul Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique et des cultes Aucun 3 décembre 1852 7 juin 1856
Jean-Baptiste Philibert Vaillant

(par intérim)
1er juillet 1856 13 août 1856
Gustave Rouland
Jean-Baptiste Philibert Vaillant 13 août 1856 23 juin 1863
Adolphe Billault
Jean-Baptiste Philibert Vaillant
Victor Duruy Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique Louis Henri Armand Béhic 23 juin 1863 17 juillet 1869
Olivier Bourbeau Aucun 17 juillet 1869 2 janvier 1870
Alexis Segris
2 janvier 1870 14 avril 1870
Maurice Richard
(par interim) 14 avril 1870 15 mai 1870
Jacques Mège 15 mai 1870 10 août 1870
Jules Brame Ministre secrétaire d'état au département de l'instruction publique et des beaux-arts 10 août 1870 4 septembre 1870
Troisième République
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Début Fin
Gouvernement provisoire de 1870
Jules Simon Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts Aucun 5 septembre 1870 17 mai 1873
Eugène Pelletan 31 janvier 1871 4 février 1871
Pierre-Frédéric Dorian
(par interim) 4 février 1871 22 février 1871
Présidence d'Adolphe Thiers
Saint-René Taillandier
(par intérim) Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts Aucun 22 février 1871 14 août 1872
Charles de Rémusat
(par interim) 14 août 1872 18 mai 1873
William Henry Waddington 18 mai 1873 25 mai 1873
Présidence de Patrice de Mac Mahon
Anselme Batbie Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts Aucun 25 mai 1873 26 novembre 1873
Oscar Bardi de Fourtou 26 novembre 1873 22 mai 1874
Arthur de Cumont 22 mai 1874 10 mars 1875
Henri Wallon 10 mars 1875 9 mars 1876
William Henry Waddington 9 mars 1876 17 mai 1877
Joseph Brunet 17 mai 1877 23 novembre 1877
Hervé Faye 23 novembre 1877 13 décembre 1877
Agénor Bardoux 13 décembre 1877 4 février 1879
Présidence de Jules Grévy
Jules Ferry Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 4 février 1879 14 novembre 1881
Paul Bert Ministre de l'Instruction publique et des Cultes 14 novembre 1881 30 janvier 1882
Jules Ferry Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 30 janvier 1882 7 août 1882
Jules Duvaux 7 août 1882 21 février 1883
Jules Ferry 21 février 1883 20 novembre 1883
Armand Fallières 20 novembre 1883 6 avril 1885
René Goblet Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes 6 avril 1885 11 décembre 1886
Marcellin Berthelot Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 11 décembre 1886 30 mai 1887
Eugène Spuller
Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts 30 mai 1887 12 décembre 1887
Présidence de Sadi Carnot
Léopold Faye Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts Aucun 12 décembre 1887 3 avril 1888
Édouard Lockroy Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 3 avril 1888 22 février 1889
Armand Fallières 22 février 1889 17 mars 1890
Léon Bourgeois 17 mars 1890 6 décembre 1892
Charles Dupuy Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes 6 décembre 1892 4 avril 1893
Raymond Poincaré 4 avril 1893 3 décembre 1893
Eugène Spuller 3 décembre 1893 30 mai 1894
Georges Leygues Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 30 mai 1894 1er juillet 1894
Présidence de Jean Casimir-Perier
Georges Leygues Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 1er juillet 1894 26 janvier 1895
Présidence de Félix Faure
Raymond Poincaré Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes Aucun 26 janvier 1895 1er novembre 1895
Émile Combes 1er novembre 1895 29 avril 1896
Alfred Nicolas Rambaud 29 avril 1896 28 juin 1898
Léon Bourgeois Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 28 juin 1898 1er novembre 1898
Georges Leygues 1er novembre 1898 18 février 1899
Présidence d'Emile Loubet
Georges Leygues Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 18 février 1899 7 juin 1902
Joseph Chaumié 7 juin 1902 24 janvier 1905
Jean-Baptiste Bienvenu-Martin Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes 24 janvier 1905 18 février 1906
Présidence d'Armand Fallières
Jean-Baptiste Bienvenu-Martin Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes Aucun 18 février 1906 14 mars 1906
Aristide Briand 14 mars 1906 4 janvier 1908
Gaston Doumergue Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 4 janvier 1908 3 novembre 1910
Maurice-Louis Faure 3 novembre 1910 2 mars 1911
Théodore Steeg 2 mars 1911 14 janvier 1912
Gabriel Guist'hau 14 janvier 1912 21 janvier 1913
Théodore Steeg 21 janvier 1913 18 février 1913
Présidence de Raymond Poincaré
Théodore Steeg Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 18 février 1913 22 mars 1913
Louis Barthou 22 mars 1913 9 décembre 1913
René Viviani 9 décembre 1913 9 juin 1914
Arthur Charles Dessoye 9 juin 1914 13 juin 1914
Jean-Victor Augagneur 13 juin 1914 3 août 1914
Albert Sarraut 3 août 1914 29 octobre 1915
Paul Painlevé 29 octobre 1915 15 novembre 1916
Paul Painlevé Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Inventions intéressant la Défense nationale 15 novembre 1916 12 décembre 1916
René Viviani Ministre de la Justice, de l'Instruction publique et des Beaux-arts 12 décembre 1916 20 mars 1917
Théodore Steeg Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts 20 mars 1917 12 septembre 1917
Daniel Vincent 12 septembre 1917 16 novembre 1917
Louis Lafferre 16 novembre 1917 27 novembre 1919
Léon Bérard 27 novembre 1919 20 janvier 1920
André Honnorat 20 janvier 1920 18 février 1920
Présidence de Paul Deschanel
André Honnorat Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 18 février 1920 24 septembre 1920
Présidence d'Alexandre Millerand
André Honnorat Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 24 septembre 1920 16 janvier 1921
Léon Bérard 16 janvier 1921 29 mars 1924
Henry de Jouvenel Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et de l'Enseignement technique 29 mars 1924 9 juin 1924
Adolphe Landry 9 juin 1924 14 juin 1924
Présidence de Gaston Doumergue
François Albert Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Aucun 14 juin 1924 17 avril 1925
Anatole de Monzie 17 avril 1925 11 octobre 1925
Yvon Delbos Paul Bénazet Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique et professionnel, des Enseignements post scolaires, de l'Éducation physique et de la Préparation au service militaire 11 octobre 1925 28 novembre 1925
Édouard Daladier Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Paul Bénazet Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 28 novembre 1925 9 mars 1926
Lucien Lamoureux Paul Bénazet
Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 9 mars 1926 22 juin 1926
Bertrand Nogaro
Pierre Rameil Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique et des Beaux-arts 23 juin 1926 19 juillet 1926
Édouard Daladier Gaston Bazile Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 19 juillet 1926 23 juillet 1926
Édouard Herriot Aucun 23 juillet 1926 11 novembre 1928
Pierre Marraud André François-Poncet Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique et des Beaux-arts 11 novembre 1928 21 février 1930
Henry Paté Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts, chargé de l'Éducation physique
Léon Baréty Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique
Jean Durand César Chabrun Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 21 février 1930 2 mars 1930
Pierre Marraud Émile Morinaud Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts, chargé de l'Éducation physique 2 mars 1930 13 décembre 1930
Henri Lillaz Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique
Camille Chautemps Antoine-Frédéric Brunet Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 13 décembre 1930 27 janvier 1931
Pierre Tricard-Graveron Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts, chargé de l'Éducation physique
Marius Roustan Charles Pomaret Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, chargé de l'Enseignement technique 27 janvier 1931 13 juin 1931
Présidence de Paul Doumer
Marius Roustan Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Émile Morinaud Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts, chargé de l'Éducation physique 13 juin 1931 3 juin 1932
Présidence d'Albert Lebrun
Anatole de Monzie Ministre de l'Éducation nationale Philippe Marcombes Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique 3 juin 1932 30 janvier 1934
Hippolyte Ducos Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, plus spécialement chargé de toutes les questions concernant l'Enseignement technique et l'Éducation physique
Philippe Marcombes Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Enseignement technique
Victor Pierre Le Gorgeu Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique
Victor Pierre Le Gorgeu Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Enseignement technique
Adolphe Chéron Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique
Adrien Berthod Gustave Doussain Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale, chargé de l'Enseignement technique 30 janvier 1934 8 novembre 1934
André Lorgeré Sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique
André Mallarmé Aucun 8 novembre 1934 1er juin 1935
Marius Roustan 1er juin 1935 7 juin 1935
Philippe Marcombes 7 juin 1935 13 juin 1935
Marius Roustan 17 juin 1935 24 janvier 1936
Henri Guernut Alfred Jules-Julien Sous-secrétaire d'État de l'Enseignement technique 24 janvier 1936 4 juin 1936
Jean Zay Cécile Brunschvicg Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale 4 juin 1936 10 septembre 1939
Léo Lagrange Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale, chargé des Sports, des Loisirs et de l'Éducation physique
Léon Courson Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique
Léo Lagrange Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale, chargé de l'Éducation physique, des Sports et des Loisirs
Yvon Delbos Aucun 13 septembre 1939 21 mars 1940
Albert Sarraut 21 mars 1940 5 juin 1940
Yvon Delbos 5 juin 1940 16 juin 1940
Régime de Vichy
Ministre Intitulé Début Fin
Philippe Pétain
Albert Rivaud Ministre de l'Éducation nationale 16 juin 1940 12 juillet 1940
Émile Mireaux Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts 12 juillet 1940 6 septembre 1940
Georges Ripert Secrétaire d'État de l'Instruction publique et de la Jeunesse 6 septembre 1940 13 décembre 1940
Jacques Chevalier 13 décembre 1940 23 février 1941
Jérôme Carcopino Secrétaire d'État à l’Éducation nationale et à la Jeunesse 25 février 1941 18 avril 1942
Abel Bonnard 18 avril 1942 20 août 1944
Gouvernement provisoire de la République française
Ministre Intitulé Début Fin
René Capitant Ministre de l'Éducation nationale 20 août 1944 21 novembre 1945
Paul Giacobbi 21 novembre 1945 26 janvier 1946
Marcel-Edmond Naegelen 26 janvier 1946 13 octobre 1946
Quatrième République
Ministre Intitulé Début Fin
Présidence de Vincent Auriol
Marcel-Edmond Naegelen Ministre de l'Éducation nationale 13 octobre 1946 12 février 1948
Édouard Depreux 12 février 1948 26 juillet 1948
Yvon Delbos 26 juillet 1948 5 septembre 1948
Michel Tony-Révillon 5 septembre 1948 11 septembre 1948
Yvon Delbos 11 septembre 1948 2 juillet 1950
André Morice 2 juillet 1950 12 juillet 1950
Pierre-Olivier Lapie 12 juillet 1950 11 août 1952
André Marie 11 août 1952 20 janvier 1954
Présidence de René Coty
André Marie Ministre de l'Éducation nationale 20 janvier 1954 19 juin 1954
Jean Berthoin 19 juin 1954 1er février 1956
René Billères Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports 1er février 1956 14 mai 1958
Jacques Bordeneuve Ministre de l'Éducation nationale 14 mai 1958 1er juin 1958
Jean Berthoin 1er juin 1958 5 octobre 1958
Cinquième République

Les ministres de l'Enseignement supérieur, des Universités, de la Recherche et de la Formation professionnelle ne sont pas mentionnés s'ils ne sont pas délégués auprès du ministre de l'Éducation nationale.
Ministre Intitulé Ministre délégué ou
secrétaire d'État Intitulé Gouvernement Début Fin
Présidence de Charles de Gaulle
André Boulloche (1915-1978).jpg André Boulloche Ministre de l'Éducation nationale Aucun Debré 8 janvier 1959 23 décembre 1959
Michel Debré (cropped).jpg Michel Debré
(par intérim) 23 décembre 1959 15 janvier 1960
Defaut.svg Louis Joxe 15 janvier 1960 22 novembre 1960
Defaut.svg Pierre Guillaumat
(par intérim) 22 novembre 1960 20 février 1961
Defaut.svg Lucien Paye 20 février 1961 14 avril 1962
Pierre Sudreau, Blois.JPG Pierre Sudreau Pompidou 1 15 avril 1962 15 octobre 1962
Defaut.svg Louis Joxe
(par intérim) 15 octobre 1962 28 novembre 1962
Shimon Peres and Christian Fouchet 1964.jpg Christian Fouchet Pompidou 2 6 décembre 1962 8 janvier 1966
Michel Habib-Deloncle (1965).jpg Michel Habib-Deloncle Secrétaire d'État à l'Éducation nationale1 Pompidou 3 8 janvier 1966 1er avril 1967
Alain Peyrefitte.jpg Alain Peyrefitte Aucun Pompidou 4 7 avril 1967 28 mai 1968
Georges Pompidou 1972.jpg Georges Pompidou
(par intérim) 28 mai 1968 31 mai 1968
François-Xavier Ortoli (1973) (cropped).jpg François-Xavier Ortoli Defaut.svg Marie-Madeleine Dienesch Secrétaire d'État à l'Éducation nationale 31 mai 1968 10 juillet 1968
Edgar Faure 1955.jpg Edgar Faure Defaut.svg Jacques Trorial Couve de Murville 12 juillet 1968 20 juin 1969
Présidence de Georges Pompidou
Olivier-Guichard.jpg Olivier Guichard Ministre de l'Éducation nationale Defaut.svg Pierre Billecocq Secrétaire d'État2 Chaban-Delmas 22 juin 1969 5 juillet 1972
Defaut.svg Joseph Fontanet Aucun Messmer 1 6 juillet 1972 28 mars 1973
Defaut.svg Jacques Limouzy
(à partir du 12/04/1973) Secrétaire d'État3,4 Messmer 2 5 avril 1973 27 février 1974
Defaut.svg Suzanne Ploux
(à partir du 12/04/1973)
Defaut.svg Pierre Mazeaud Secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports Messmer 3 1er mars 1974 27 mai 1974
Defaut.svg Jacques Limouzy Secrétaire d'État5
Présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Defaut.svg René Haby Ministre de l'Éducation Defaut.svg Annie Lesur
(du 08/06/1974 au 12/01/1976) Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement préscolaire Chirac 1 28 mai 1974 25 août 1976
Aucun Barre 1 27 août 1976 29 mars 1977
Barre 2 30 mars 1977 31 mars 1978
Defaut.svg Christian Beullac Defaut.svg Jacques Pelletier
(à partir du 06/04/1978) Secrétaire d'État6 Barre 3 5 avril 1978 13 mai 1981
Présidence de François Mitterrand
Defaut.svg Alain Savary Ministre de l'Éducation nationale Defaut.svg Marcel Debarge Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle Mauroy 1 22 mai 1981 22 juin 1981
Aucun Mauroy 2 23 juin 1981 22 mars 1983
Portrait Roger-Gérard Schwartzenberg.jpg Roger-Gérard Schwartzenberg
(à partir du 24/03/1983) Secrétaire d'État7 Mauroy 3 22 mars 1983 17 juillet 1984
Jean-Pierre Chevènement (4) (cropped).JPG Jean-Pierre Chevènement Portrait Roger-Gérard Schwartzenberg.jpg Roger-Gérard Schwartzenberg
(à partir du 23/07/1984) Secrétaire d'État chargé des Universités Fabius 19 juillet 1984 20 mars 1986
Defaut.svg Roland Carraz
(à partir du 23/07/1984) Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique et technologique
René Monory (cropped).jpg René Monory Defaut.svg Alain Devaquet
(jusqu'au 08/12/1986) Ministre délégué chargé de la Recherche et de l'Enseignement supérieur Chirac 2 20 mars 1986 10 mai 1988
Valade-Sénat.png Jacques Valade
(à partir du 20/01/1987)
Michèle Alliot-Marie.JPG Michèle Alliot-Marie Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement
Defaut.svg Nicole Catala Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle
Lionel Jospin 2008.jpg Lionel Jospin Ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et des Sports Defaut.svg Hubert Curien Ministre délégué chargé de la Recherche Rocard 1 12 mai 1988 23 juin 1988
Defaut.svg Robert Chapuis
(à partir du 13/05/1988) Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique
Roger Bambuck.JPG Roger Bambuck
(à partir du 13/05/1988) Secrétaire d'État chargé des Sports
Ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Defaut.svg Robert Chapuis Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique Rocard 2 28 juin 1988 15 mai 1991
Roger Bambuck.JPG Roger Bambuck Secrétaire d'État chargé des Sports
Ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale Defaut.svg Jacques Guyard
(à partir du 17/05/1991) Secrétaire d'État à l'Enseignement technique Cresson 16 mai 1991 2 avril 1992
Jack Lang IEP Toulouse 0109 2007-03-28 cropped infobox.jpg Jack Lang Ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture Defaut.svg Jean Glavany
(à partir du 04/04/1992) Bérégovoy 2 avril 1992 29 mars 1993
Jean-Noël Jeanneney par Claude Truong-Ngoc avril 2014.jpg Jean-Noël Jeanneney
(à partir du 04/04/1992) Secrétaire d'État à la Communication
François Bayrou 2006.jpg François Bayrou Ministre de l'Éducation nationale Aucun Balladur 30 mars 1993 11 mai 1995
Présidence de Jacques Chirac
François Bayrou 2006.jpg François Bayrou Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle Defaut.svg Jean de Boishue Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur Juppé 1 18 mai 1995 7 novembre 1995
910714ambassade france moscou jirnov dufourcq.jpg Élisabeth Dufourcq Secrétaire d'État à la Recherche
Defaut.svg Françoise Hostalier Secrétaire d'État à l'Enseignement scolaire
Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Francois dAubert p1190793.jpg François d'Aubert Secrétaire d'État à la Recherche Juppé 2 7 novembre 1995 2 juin 1997
Claude Allègre.jpg Claude Allègre Ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie Ségolène Royal (cropped).jpg Ségolène Royal Ministre délégué chargé de l'Enseignement scolaire Jospin 4 juin 1997 27 mars 2000
Jack Lang IEP Toulouse 0109 2007-03-28 cropped infobox.jpg Jack Lang Ministre de l'Éducation nationale Jean-Luc Mélenchon 2017.jpg Jean-Luc Mélenchon Ministre délégué à l'Enseignement professionnel 27 mars 2000 6 mai 2002
Luc Ferry redux.jpg Luc Ferry Ministre de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche Xavier Darcos.jpg Xavier Darcos Ministre délégué à l'Enseignement scolaire Raffarin 1 7 mai 2002 17 juin 2002
François Loos par Claude Truong-Ngoc avril 2013.jpg François Loos Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche
Xavier Darcos.jpg Xavier Darcos Ministre délégué à l'Enseignement scolaire Raffarin 2 17 juin 2002 30 mars 2004
Flickr - europeanpeoplesparty - EPP debates on EU Constitution - Paris 8-9 March 2005 (47).jpg Claudie Haigneré Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies
François Fillon 2010.jpg François Fillon Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François d'Aubert Ministre délégué à la Recherche Raffarin 3 31 mars 2004 31 mai 2005
Gillesderobien.jpg Gilles de Robien François Goulard Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche Villepin 2 juin 2005 15 mai 2007
Présidence de Nicolas Sarkozy
Xavier Darcos.jpg Xavier Darcos Ministre de l'Éducation nationale Aucun Fillon 1 18 mai 2007 18 juin 2007
Fillon 2 19 juin 2007 23 juin 2009
Luc Chatel par Claude Truong-Ngoc août 2015.jpg Luc Chatel Ministre de l'Éducation nationale, porte-parole du gouvernement 23 juin 2009 13 novembre 2010
Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative Jeannette Bougrab.png Jeannette Bougrab Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative Fillon 3 14 novembre 2010 10 mai 2012
Présidence de François Hollande
Vincent Peillon le 1er juin 2012 au rectorat d'Orléans.JPG Vincent Peillon Ministre de l'Éducation nationale George Pau-Langevin - Février 2013 (2).jpg George Pau-Langevin Ministre déléguée chargée de la Réussite éducative Ayrault 1 16 mai 2012 18 juin 2012
Ayrault 2 21 juin 2012 31 mars 2014
Benoit Hamon 280816.jpg Benoît Hamon Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso - Février 2013.jpg Geneviève Fioraso
(09/04/2014 - 05/03/2015) Secrétaire d'État chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valls 1 2 avril 2014 25 août 2014
Najat Vallaud-Belkacem par Claude Truong-Ngoc juin 2013.jpg Najat Vallaud-Belkacem Valls 2 26 août 2014 6 décembre 2016
Thierry Mandon, 2015.jpg Thierry Mandon
(à partir du 17/06/2015) Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Cazeneuve 6 décembre 2016 17 mai 2017
Présidence d'Emmanuel Macron
Jean-Michel Blanquer Close Up.png Jean-Michel Blanquer Ministre de l'Éducation nationale Aucun Philippe 1 17 mai 2017 21 juin 2017
Philippe 2 21 juin 2017 En cours
Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des ministres français de l'Enseignement » (voir la liste des auteurs).

↑ Décret no 66-58 du 19 janvier 1966 relatif aux attributions du secrétaire d'État à l'éducation nationale [archive].
Il est notamment chargé de l'enfance inadaptée, de la promotion sociale et professionnelle, des activités péri et postscolaires et de la coopération.
↑ Décret no 69-716 du 5 juillet 1969 relatif aux attributions du secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale [archive].
Il est notamment chargé des constructions universitaires et scolaires, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, de l'enseignement privé et de la coopération avec les pays étrangers.
↑ Décret no 73-449 du 26 avril 1973 relatif aux attributions de M. Jacques Limouzy, secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale [archive].
Il est notamment chargé des constructions universitaires et scolaires, de l'enseignement privé et de la coopération avec les pays étrangers.
↑ Décret no 73-450 du 26 avril 1973 relatif aux attributions de Mme Suzanne Ploux, secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale [archive].
Elle est notamment chargée de l'enseignement préscolaire, de l'adaptation et de l'éducation spécialisées et de l'action sociale.
↑ Décret no 74-228 du 11 mars 1974 relatif aux attributions du secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale [archive].
Il est notamment chargé des équipements administratifs, scolaires et universitaires, de l'enseignement privé et de la coopération avec les pays étrangers.
↑ Décret no 78-563 du 27 avril 1978 relatif aux attributions du secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation [archive].
Il est notamment chargé de la décentralisation, des équipements et constructions scolaires et des affaires internationales.
↑ Décret no 83-305 du 14 avril 1983 relatif aux attributions du secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale [archive].
Il est notamment chargé des équipements et constructions scolaires et universitaires, des affaires internationales et de développement de l'action culturelle et des relations du système éducatif avec son environnement.

Articles connexes

Ministère de l'Éducation nationale
Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Liste des ministres français des Cultes
Liste des ministres français de la Recherche et des Technologies
Liste des ministres français de l'Enseignement supérieur
Liste des ministres français de l'Agriculture
Système éducatif français

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LA LAÏCITÉ ET LE CULTE

La laïcité est le « principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse1 » et « d'impartialité ou de neutralité de l'État à l'égard des confessions religieuses1 ». Le mot désigne par extension le caractère des « institutions, publiques ou privées, qui sont indépendantes du clergé et des églises1 ».

La laïcité s'oppose à la reconnaissance d'une religion d'État. Toutefois, le principe de séparation entre l'État et les religions peut trouver des applications différentes selon les pays.

Liste des ministres français des Cultes

Premier Empire

11 juillet 1804 - 25 août 1807 : Jean Étienne Marie Portalis
25 août 1807 - 4 janvier 1808 : Joseph Marie Portalis (par intérim)
4 janvier 1808 - 1er avril 1814 : Félix Julien Jean Bigot de Préameneu

Restauration

26 août 1824 - 3 mars 1828 : Denis Frayssinous
3 mars 1828 - 8 août 1829 : François Jean Hyacinthe Feutrier
8 août 1829 - 18 novembre 1829 : Guillaume Isidore de Montbel
18 novembre 1829 - 31 juillet 1830 : Martial de Guernon-Ranville

Monarchie de Juillet

11 août 1830 - 2 novembre 1830 : Victor, duc de Broglie
2 novembre 1830 - 27 novembre 1830 : Joseph Mérilhou
27 novembre 1830 - 13 mars 1831 : Félix Barthe
13 mars 1831 - 30 avril 1832 : Camille de Montalivet
30 avril 1832 - 11 octobre 1832 : Amédée Girod de l'Ain
31 décembre 1832 - 4 avril 1834 : Antoine Maurice Apollinaire d'Argout
4 avril 1834 - 22 février 1836 : Jean-Charles Persil
22 février 1836 - 6 septembre 1836 : Paul Jean Pierre Sauzet
6 septembre 1836 - 15 avril 1837 : Jean-Charles Persil
15 avril 1837 - 31 mars 1839 : Félix Barthe
31 mars 1839 - 12 mai 1839 : Amédée Girod de l'Ain
12 mai 1839 - 1er mars 1840 : Jean-Baptiste Teste
1er mars 1840 - 29 octobre 1840 : Alexandre-François Vivien
29 octobre 1840 - 12 mars 1847 : Nicolas Martin du Nord
14 mars 1847 - 24 février 1848 : Michel Hébert

Deuxième République

24 février 1848 - 11 mai 1848 : Hippolyte Carnot
11 mai 1848 - 28 juin 1848 : Eugène Bethmont
28 juin 1848 - 5 juillet 1848 : Hippolyte Carnot
5 juillet 1848 - 13 octobre 1848 : Achille Tenaille de Vaulabelle
13 octobre 1848 - 20 décembre 1848 : Alexandre Pierre Freslon
20 décembre 1848 - 31 octobre 1849 : Alfred de Falloux
31 octobre 1849 - 24 janvier 1851 : Félix Esquirou de Parieu
24 janvier 1851 - 10 avril 1851 : Charles Giraud
10 avril 1851 - 26 octobre 1851 : Marie Jean Pierre Pie Frédéric Dombidau de Crouseilhes
26 octobre 1851 - 3 décembre 1851 : Charles Giraud

Second Empire

3 décembre 1851 - 7 juin 1856 : Hippolyte Fortoul
13 août 1856 - 23 juin 1863 : Gustave Rouland
23 juin 1863 - 17 juillet 1869 : Pierre Jules Baroche
17 juillet 1869 - 2 janvier 1870 : Jean-Baptiste Duvergier
2 janvier 1870 - 10 août 1870 : Émile Ollivier
10 août 1870 - 4 septembre 1870 : Michel Grandperret

Troisième République

5 septembre 1870 - 17 mai 1873 : Jules Simon
18 mai 1873 - 25 mai 1873 : Oscar Bardi de Fourtou
25 mai 1873 - 26 novembre 1873 : Anselme Batbie
26 novembre 1873 - 22 mai 1874 : Oscar Bardi de Fourtou
22 mai 1874 - 10 mars 1875 : Arthur de Cumont
10 mars 1875 - 9 mars 1876 : Henri Wallon
12 décembre 1876 - 17 mai 1877 : Louis Martel
17 mai 1877 - 23 novembre 1877 : Joseph Brunet
23 novembre 1877 - 13 décembre 1877 : Hervé Faye
13 décembre 1877 - 4 février 1879 : Agénor Bardoux
4 février 1879 - 4 mars 1879 : Émile de Marcère
4 mars 1879 - 17 mai 1880 : Charles Lepère
17 mai 1880 - 14 novembre 1881 : Ernest Constans
14 novembre 1881 - 30 janvier 1882 : Paul Bert
30 janvier 1882 - 7 août 1882 : Gustave Humbert
7 août 1882 - 13 septembre 1882 : Paul Devès
13 septembre 1882 - 21 février 1883 : Armand Fallières
21 février 1883 - 27 février 1883 : René Waldeck-Rousseau
27 février 1883 - 6 avril 1885 : Félix Martin-Feuillée
6 avril 1885 - 30 mai 1887 : René Goblet
30 mai 1887 - 12 décembre 1887 : Eugène Spuller
12 décembre 1887 - 3 avril 1888 : Léopold Faye
3 avril 1888 - 5 février 1889 : Jean-Baptiste Ferrouillat
5 février 1889 - 22 février 1889 : Jean François Edmond Guyot Dessaigne
22 février 1889 - 17 mars 1890 : François Thévenet
17 mars 1890 - 27 février 1892 : Armand Fallières
27 février 1892 - 6 décembre 1892 : Louis Ricard
6 décembre 1892 - 4 avril 1893 : Charles Dupuy
4 avril 1893 - 3 décembre 1893 : Raymond Poincaré
3 décembre 1893 - 30 mai 1894 : Eugène Spuller
30 mai 1894 - 26 janvier 1895 : Charles Dupuy
26 janvier 1895 - 1er novembre 1895 : Raymond Poincaré
1er novembre 1895 - 29 avril 1896 : Émile Combes
29 avril 1896 - 26 septembre 1896 : Alfred Rambaud
26 septembre 1896 - 1er décembre 1897 : Jean-Baptiste Darlan
2 décembre 1897 - 28 juin 1898 : Victor Milliard
28 juin 1898 - 1er novembre 1898 : Ferdinand Sarrien
1er novembre 1898 - 22 juin 1899 : Charles Dupuy
22 juin 1899 - 7 juin 1902 : René Waldeck-Rousseau
7 juin 1902 - 24 janvier 1905 : Émile Combes
24 janvier 1905 - 14 mars 1906 : Jean Bienvenu-Martin
14 mars 1906 - 2 mars 1911 : Aristide Briand
2 mars 1911 - 27 juin 1911 : Ernest Monis
27 juin 1911 - 14 janvier 1912 : Joseph Caillaux

Définitions

Pour le Larousse, la laïcité se définit comme

« Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l'Église et de l'État et qui exclut les Églises de l'exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l'organisation de l'enseignement2. »

ou

« Caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes2. »

Pour le CNRTL :

« Principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse3. »

ou

« Caractère des institutions, publiques ou privées, qui, selon ce principe, sont indépendantes du clergé et des Églises ; impartialité, neutralité de l'État à l'égard des Églises et de toute confession religieuse3. »

« Laïcité », « laïque » peuvent désigner une institution ou un organisme qui est indépendant des conceptions religieuses ou du clergé ou neutre vis-à-vis des confessions religieuses : on parle de « laïcité de l'État », « laïcité de l'enseignement »2,3.
Étymologie

Le mot « laïc », apparu au XIIIe siècle et d'usage rare jusqu'au XVIe siècle, désigne les personnes (et les choses) qui ne sont pas de condition religieuses (prêtres, religieux), de la même manière que le mot civil désigne ceux qui ne sont pas de condition militaire.

Ce terme est issu du latin laicus « commun, du peuple (laos) », terme ecclésiastique repris au grec d'église λαϊκός, laikos, « commun, du peuple (Laos) »N 1, par opposition à κληlρικός, klerikos (clerc)4, désignant les institutions proprement religieuses. Le terme laicus est utilisé dans le vocabulaire des églises chrétiennes dès l'Antiquité tardive pour désigner toute personne de la communauté qui n’est ni clerc, ni religieux c'est-à-dire profane en matière de théologie. Cependant, elle appartient bien à l'Église, dans le sens qu'elle en suit le culte (l'incroyance étant alors inconcevable à l'époque) ; et peut même y exercer des fonctions importantes. L'abstrait désignant cette position a donné en français le terme « laïcat »5.

Au Moyen Âge, le mot « laïc » distingue l'homme commun, qui doit être enseigné, de l'individu « instruit » consacré par son état religieux6.
Laïcité et sécularisation
Bande dessinée pédagogique libre de droits pour la jeunesse, illustrant la différence méthodologique entre la création d'un récit et la démarche scientifique. C'est aussi sur cette différence que s'appuie la notion juridique de laïcité.

On distingue le caractère séculier d'une société (la population manifeste une certaine indifférence religieuse) de la laïcité proprement dite (les institutions d'État ne sont soumises à aucune contrainte ni même ne relèvent d'aucune justification de nature religieuse, spirituelle ou théologique).

Jean Baubérot propose ainsi une définition des processus de sécularisation et laïcisation : « la sécularisation implique une relative et progressive (avec des zigzags) perte de pertinence sociale (et, en conséquence, individuelle) des univers religieux par rapport à la culture commune (…) La laïcisation, en revanche, concerne avant tout la place et le rôle social de la religion dans le champ institutionnel, la diversification et les mutations sociales de ce champ, en relation avec l'État et la société civile. »7

Ferdinand Buisson, un des inspirateurs des lois laïques de la Troisième République française, définit plus la laïcité comme de la sécularisation des institutions politiques d'un État, à savoir que cet État ne s'adosse à aucune religion officielle, ni ne suppose quelque onction divine. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application :

« Ce n'est que par le lent travail des siècles que peu à peu les diverses fonctions de la vie publique se sont distinguées, séparées les unes des autres et affranchies de la tutelle étroite de l’Église. La force des choses a de très bonne heure amené la sécularisation de l'armée, puis celle des fonctions administratives et civiles, puis celle de la Justice. Toute société qui ne veut pas rester à l'état de théocratie pure est bien obligée de constituer comme forces distinctes de l’Église, sinon indépendantes et souveraines, les trois pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. Mais la sécularisation n'est pas complète quand sur chacun de ces pouvoirs et sur tout l'ensemble de la vie publique et privée le clergé conserve un droit d'immixtion, de surveillance, de contrôle ou de veto. Telle était précisément la situation de notre société jusqu'à la Déclaration des droits de l'homme. La Révolution française fit apparaître pour la première fois dans sa netteté entière l'idée de l’État laïque, de l’État neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique. L'égalité de tous les Français devant la loi, la liberté de tous les cultes, la constitution de l'État-civil et du mariage civil, et en général l'exercice de tous les droits civils désormais assuré en dehors de toute condition religieuse, telles furent les mesures décisives qui consommèrent l’œuvre de sécularisation. Malgré les réactions, malgré tant de retours directs ou indirects à l'ancien régime, malgré près d'un siècle d'oscillations et d'hésitations politiques, le principe a survécu : la grande idée, la notion fondamentale de l’État laïque, c'est-à-dire la délimitation profonde entre le temporel et le spirituel, est entrée dans nos mœurs de manière à n'en plus sortir. Les inconséquences dans la pratique, les concessions de détail, les hypocrisies masquées sous le nom de respect des traditions, rien n'a pu empêcher la société française de devenir, à tout prendre, la plus séculière, la plus laïque de l'Europe8. »

Histoire

Le concept de laïcité trouve ses racines dans les écrits des philosophes grecs et romains, tels qu'Épicure9 ou Marc Aurèle10, ceux des penseurs des Lumières comme Locke, Bayle, Diderot, Voltaire, les pères fondateurs des États-Unis tels James Madison, Thomas Jefferson, et Thomas Paine, en France à travers les lois de Jules Ferry, ainsi que dans les écrits de libres penseurs modernes, agnostiques et athées, tels que Bertrand Russell, Robert Ingersoll, Albert Einstein, et Sam Harris.

Contrairement aux idées reçues, le concept de laïcité a été développé par des penseurs d'obédiences variées. Ainsi, Averroès, philosophe et théologien musulman andalou de langue arabe du XIIe siècle, est également considéré comme l'un des pères fondateurs de la pensée laïque11.
Antiquité

Dans l’Antiquité, avant l’arrivée du christianisme, il n'y avait aucune séparation entre les cultes et l’État. Dans les monarchies chrétiennes et musulmanes, le roi était également le plus haut chef religieux et parfois, il était considéré comme divin. Dans les régimes républicains, les religieux étaient nommés fonctionnaires, comme les politiques. Dans d'autres cas, une autorité religieuse était également l’autorité civile suprême, comme c'était le cas de la théocratie judéenne sous domination étrangère.

Dans la Rome antique, les empereurs étaient considérés comme des êtres divins et occupaient la plus haute fonction religieuse, celle de Pontifex maximus. Les chrétiens ont d'ailleurs contesté ce système, en reconnaissant l'autorité politique de l'empereur mais en refusant de s'impliquer dans une religion de l'État, et de reconnaître la divinité de l'empereur. De ce fait, les chrétiens ont été jugés ennemis de l’État et la conversion au christianisme était punissable de la mort (voir par exemple, martyre de Justin sous le règne de Marcus Aurelius). Cette situation a entraîné de violentes persécutions jusqu'en 313, année qui vit la signature de l'édit de Milan par Constantin Ier et Licinius. L'Empire romain est véritablement devenu chrétien avec l'édit de Théodose Ier en 390. Les enseignements de Jésus lui-même sont parfois cités comme exemple du principe de la séparation de l’Église et de l’État (par exemple dans l'Évangile selon Marc, 12:17 : « Rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »). André Gounelle rappelle que lors des discussions sur la loi de séparation des Églises et de l'État, Aristide Briand se référa plusieurs fois à ce passage de l'évangile de Luc et il estime que certains chrétiens, avec les stoïciens, ont été parmi les premiers à nier « que l’État ait un rôle déterminant à jouer dans la relation de Dieu avec les êtres humains12. »

Selon Henri Peña-Ruiz, dans la cité grecque (et dans la cité latine pré-chrétienne postérieurement) la religion organise le lien social. Puis, la cité se faisant intégrante, des croyances multiples cohabitèrent. Chaque citoyen a ses dieux personnels, dans une cité qui a les siens propres (les dieux poliades) et dont la vocation est de préserver le salut commun. Progressivement, le conformisme religieux laisse la place à des lois communes, afin de favoriser la coexistence de tous. La religion de la cité aura alors une fonction civique dépourvue de dogmatisme théologique ; on admettra progressivement que la conscience reste maîtresse d’elle-même. Le droit romain développera cette distinction entre lois communes et pouvoir religieux en distinguant la res publica (la « chose publique ») de la chose privée. Ainsi sont réunies les composantes de la laïcité contemporaine : le respect de la conscience individuelle, la recherche de l’intérêt général, la primauté de la loi sur les dogmes13.
Moyen Âge

Au Moyen Âge, dans les pays d'Europe de l'Ouest, la séparation de l’Église et de l’État se heurtait aux monarques, représentants de Dieu sur terre, qui héritaient leurs pouvoirs du droit divin et des autorités ecclésiastiques.

Dans l'Empire romain oriental, également connu sous le nom d'Empire byzantin, l'empereur disposait d'un pouvoir suprême, au-dessus de l’Église, et il contrôlait son plus haut représentant, le patriarche de Constantinople. L'orthodoxie était la religion d’État. Lorsque l'Empire ottoman a conquis Constantinople (devenu Istanbul), l'empereur a été tué. Gennadius II Scholarius a alors été nommé patriarche de l'Église orthodoxe occidentale par le sultan Mehmed II.

Au Ve siècle, le pape Gélase Ier conçoit le premier dans une lettre à l'empereur Anastase, la distinction entre le pouvoir temporel (potestas) et de l’autorité spirituelle (auctoritas)14. Cette lettre, préfigurant la doctrine médiévale15 des deux glaives16, devient à fin du XIe siècle l’un des textes clefs invoqués pour soutenir la supériorité de l’autorité pontificale sur la potestas impériale. Mais l'usage qui en est fait alors, dans l'optique de la séparation du regnum et du sacerdotium, provient de l’importance excessive accordée à ce qui est en fait une citation altérée de la lettre de Gélase, qui mentionnait « deux augustes impératrices gouvernant le monde »17. La distinction entre potestas et auctoritas tente d'établir une hiérarchie : le pouvoir politique serait moralement soumis à l'autorité. Cette dichotomie entraîne des réactions qui se traduisent notamment par la lutte du sacerdoce et de l'Empire ou par les mouvements hérétiques des XIVe et XVe siècle qui contestent au clergé cette mainmise spirituelle6[réf. incomplète].
Époques moderne et contemporaine

Le concept moderne de séparation de l'Église et de l'État est souvent attribué au philosophe anglais John Locke. Suivant son principe de contrat social, Locke affirme que l'État n'a pas de légitimité suffisante en ce qui relève de la conscience individuelle. En effet, cette conscience ne peut être cédée rationnellement au contrôle d'un État. Pour Locke, c'est l'origine d'un droit naturel de liberté de conscience qui, dit-il, doit être protégé des intrusions des gouvernements. Cette perception concernant la tolérance religieuse et l'importance de la conscience individuelle devint, avec la notion de contrat social, particulièrement influente dans les colonies américaines, et dans la rédaction consécutive de la Constitution des États-Unis.

Au siècle des Lumières, d'Alembert a vivement critiqué, dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, sans la nommer, l'Inquisition, et déploré l'« abus de l'autorité spirituelle réunie à la temporelle ».

La notion moderne de laïcité, qui n'est plus hiérarchique, apparaît quand la théorie politique puis l'État deviennent capables d'une pensée autonome sur la question religieuse18. Dans un premier temps, les philosophes des Lumières, comme Voltaire, se sont mis à parler de prêtres ou de missionnaires laïques pour désigner la vocation morale hors du clergé et des doctrines religieuses[réf. nécessaire]. Les termes « laïcité », « laïciser », « laïcisme », « laïcisation », ne sont attestés qu'à partir de la chute du Second Empire, en 1870 : le terme « laïcité » est contemporain de la Commune de Paris qui vote en 1871 un décret de séparation de l'Église et de l'État6. Ils sont liés, sous la Troisième République, à la mise en place progressive d'un enseignement non religieux mais institué par l'État. Le substantif « la laïque », sans autre précision, désignait familièrement l'école républicaine. La laïcité sécularise alors la puissance publique et renvoie l'activité religieuse à la sphère privée[réf. nécessaire].

La laïcité a été condamnée par différents papes dans plusieurs encycliques, dont Mirari vos (1832), Quanta cura (1864), Vehementer nos (1906), Gravissimo officii munere, Iamdudum (it), Quas primas (1925) et Iniquis afflictisque (1926).

« Elle le fait en conjuguant la liberté de conscience, qui permet aux options spirituelles de s'affirmer sans s'imposer, l'égalité de droits de tous les hommes sans distinction d'option spirituelle, et la définition d'une loi commune à tous visant le seul intérêt général, universellement partageable13. »

Jean Baubérot emploie une formule semblable en définissant la laïcité contemporaine sous trois aspects : l’État est sécularisé, la liberté de croyance et de culte est garantie, et les croyances sont égales entre elles. Il remarque cependant que chacun insiste davantage sur l'un ou sur l'autre de ces trois aspects : le laïciste sur la sécularisation, le croyant, sur la liberté de conscience, et enfin celui qui adhère à des croyances minoritaires sur l'égalité entre toutes les croyances19.

Principe

En France, le concept de laïcité est avant tout une histoire conflictuelle opposant tout au long du XIXe siècle deux visions de la France. Les catholiques, qui avaient joué un rôle décisif dans la révolution de 1789 avec le ralliement du clergé au tiers état, sont durablement traumatisés par la persécution qui les frappe sous le régime de la Terreur. La majorité d'entre eux soutient le camp conservateur au XIXe siècle, contre une partie de la société civile plus progressiste et acquise aux idées des Lumières. La conception française de la laïcité est, dans son principe, la plus radicale des conceptions de la laïcité (comparativement), quoiqu’elle ne soit pas totale. La justification de ce principe est que, pour que l’État respecte toutes les croyances de manière égale, il ne doit en reconnaître aucune. Selon ce principe, la croyance religieuse relève de la sphère privée (y compris l'athéisme, qui est aussi une opinion particulière que l'État laïque ne doit ni promouvoir ni annihiler : bien que non lié à une religion particulière, un État laïc n'est pas pour autant un État athée comme l'indique Jean Baubérot : « Actuellement, on confond laïcité et sécularisation, et le Haut Conseil à l’Intégration le revendique d’ailleurs fièrement puisqu’il déclare que « dans une société sécularisée il n’est pas possible de faire ceci ou cela ». Cela est totalement anormal, ce n’est plus de la laïcité mais quelque chose qui comporte des éléments d’un athéisme d’État49. » De ce fait, l’État n’intervient pas dans la religion du citoyen, pas plus que la religion n’intervient dans le fonctionnement de l’État. L'organisation collective des cultes doit se faire dans le cadre associatif. La laïcité à la française pose comme fondement la neutralité religieuse de l’État. L’État n’intervient pas dans le fonctionnement de la religion, sauf si la religion est persécutée (article 1 de la loi du 9 décembre 1905 : « l’État garantit l’exercice des cultes. »).

Ce principe a été énoncé essentiellement en deux temps :

d’une part, sous la Révolution française, notamment dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (qui fait cependant référence à un Être Suprême, voire supra) et qui est reprise par le préambule de la constitution de 1958, dont l’article Ier rappelle que : La France est une République laïque [...]Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion....;
et d’autre part, par la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État ; l'intitulé d'une loi n'a cependant aucune valeur juridique. Seuls compte les « principes » (Titre 1er Principes) énoncés aux articles 1 et 2 : liberté de conscience, libre exercice des cultes et séparation des cultes et de la République. On peut considérer qu'il en résulte les principes de non-ingérence et de séparation avec les institutions religieuses ; les institutions religieuses ne peuvent avoir d’influence sur l’État et l’État ne peut avoir d’influence sur les Églises ou leurs croyants sauf en tant que citoyen : la séparation est donc réciproque.

La conception française de laïcité, dans son principe la plus radicale, a été extrêmement marquée dans son application pratique par le fait qu'elle a été élaborée dans un esprit antireligieux par certains protagonistes, comme le socialiste Viviani, qui considéraient la Séparation comme un combat anticlérical, consistant non pas à séparer le pouvoir politique du fait religieux en tant que tel, mais à réduire l’influence de l’Église catholique et des militants politiques chrétiens. D'autres, tel Aristide Briand, avaient une approche moins ferme et considéraient la laïcité comme la nécessaire neutralité de l’État par rapport au fait religieux.

Les dispositions de la loi, dont il est question ici, n'ont pas fait l’objet d’une négociation entre l’Église catholique et le législateur. C'est seulement au sein du Parlement qu'eut lieu le débat, sous la direction assez modérée d'Aristide Briand, rapporteur du projet de loi. Ce n'est qu'en 1923 qu'un compromis sera négocié entre l'État et l’Église catholique, avec notamment la création des associations diocésaines. Les autres cultes (protestant et juif) ont accepté de se constituer en associations cultuelles suivant les modalités de la loi de 1905.

La laïcité à la française s'appuie essentiellement sur trois piliers, rappelés dans le rapport Stasi: la neutralité de l’État, la liberté de conscience et le pluralisme50.

Le principe de laïcité ne s’est appliqué qu’aux citoyens et en France métropolitaine. Dans les colonies et même en Algérie (départementalisée), la population d'origine indigène n'avait pas la pleine citoyenneté et le droit qui s'appliquait faisait une large place aux coutumes locales, y compris en matière de place des cultes, des structures religieuses et de leurs ministres. De cette situation proviennent, d’ailleurs, les problèmes d’intégration en France à partir des années 1960, lorsque les immigrés de ces colonies, qui pouvaient jusqu’alors publiquement exercer leur religion, sont arrivés en France où il était d’usage tacite de se confondre dans la population51.

Énoncé en 1905, le principe de laïcité ne s'applique pas non plus en Alsace-Moselle, (qui ne fut réintégrée à la France qu'en 1918 ) pour ce qui concerne l'éducation - et où le régime du concordat prévaut -, ni à Mayotte mais uniquement pour ceux qui en font le choix pour les principes du droit (où la loi islamique, la charia, s’applique selon le recueil de jurisprudence, le minhadj, même si l'on observe que le droit coutumier local opère un glissement vers le droit commun52) ou à Wallis-et-Futuna pour le système éducatif en primaire (où l'enseignement est concédé par l'État au diocèse catholique).

Aujourd’hui, des propositions d’inclusion de la notion de valeurs, ou de racines, chrétiennes ou même simplement « religieuses » dans la Constitution européenne suscitent une vigilance accrue de milieux attachés à la laïcité : le mot « racines » n'étant pas suivi de l'adjectif « historiques » pourrait en effet être interprété par la suite comme « fondatrices ».
Applications concrètes du principe
La République française est laïque. Photographie d'une pancarte militant pour l'application de la laïcité brandie lors d'une manifestation relative au mariage (Paris, 2013).

La première et plus importante traduction concrète de ce principe en France concerne l’état civil, auparavant tenu par le curé de la paroisse qui enregistrait la naissance, le baptême, le mariage et la sépulture des personnes. Depuis 1792, il est tenu par l’officier d’état civil dans la commune (le maire) et tous les actes doivent être enregistrés devant lui.

Les sacrements religieux (mariage et baptême notamment) n’ont plus de valeur légale et n’ont qu’un caractère optionnel.

Le mariage religieux ne pourra être effectué que postérieurement à un mariage civil. Le ministre du culte qui ne respecte pas cette règle est répréhensible pénalement (art 433-21 du Code pénal). Cette règle pratique constitue une exception au principe de neutralité par rapport aux sacrements puisqu'elle soumet le droit au mariage religieux à l'accomplissement préalable d'un acte d'état civil. Elle s'explique en France par une raison historique : à l'époque de l'instauration du mariage civil, le législateur craignait qu'une grande partie des couples contractent des mariages uniquement religieux et se retrouvent, sur le plan civil, en situation de concubinage, ce qui était considéré comme immoral. Bien qu'obsolète de nos jours (et parfois même dénoncée comme une atteinte inutile à la liberté religieuse), cette règle est restée en vigueur.

Bien qu'il existe un baptême civil, celui-ci n'ayant pas de valeur légale il ne s'impose pas avant le baptême religieux.

Par principe, la laïcité est un concept étroitement lié à celui de la liberté d’expression et d’opinion. Il est permis à chacun de pratiquer la religion de son choix, tant que cette pratique ne va pas à l’encontre des droits d’autrui. Les démonstrations d'appartenance à une religion peuvent cependant être restreintes. C’est le cas notamment des fonctionnaires, qui durant leur service n’ont pas le droit de porter de signes religieux. De même, il est interdit d'afficher des signes ostentatoires religieux dans les écoles de la République. Là encore, il ne s'agit pas spécifiquement d'une application du principe de laïcité, le même interdit existant pour d'autres convictions (politiques par exemple).

L’État ne doit ni poser des questions (dans le cadre d'un recensement), ni distinguer entre les personnes sur la base de critères religieux. Ce n'est toutefois pas une application du principe de laïcité, le même interdit existe pour d'autres catégorisations sensibles (origine ethnique, couleur de peau, appartenance politique ou syndicale, etc.). Au niveau collectif, le fait qu'une organisation soit ou non affiliée à une religion ne peut pas non plus entrer en considération : seules les activités cultuelles sont exclues, mais un club sportif dépendant d'une église peut obtenir des subventions aussi bien qu'un club laïc, dans la mesure où il est aussi ouvert aux laïcs. De même, les écoles confessionnelles peuvent participer au service public de l'éducation (l'État en paye alors les professeurs et les collectivités territoriales peuvent contribuer à leur bonne marche), ce qui implique notamment qu'elles respectent les programmes officiels, et qu'elles doivent accueillir tous les élèves qui le souhaitent, indépendamment de leur religion et sans prosélytisme dans le cadre des cours. 90 % des écoles privées en France sont catholiques.
Article détaillé : Enseignement privé en France.

Dans le système éducatif français, la formation religieuse (dans le sens « enseignement de la foi ») ne fait pas partie du cursus des élèves ; néanmoins, une demi-journée par semaine est libre justement pour que cet enseignement puisse être assuré (le mercredi), et d'autre part les établissements peuvent disposer d'aumôneries et de groupes de pratiquants actifs, même dans le cadre d'un établissement public, et a fortiori dans les établissements privés : l'exercice du culte est libre même à l'intérieur des établissements publics, à condition de ne pas perturber le fonctionnement ni de se transformer en prosélytisme (impossible d'interrompre la classe pour une prière, d'exiger un menu spécifique à la cantine, ou d'utiliser la cour de récréation pour célébrer une messe, par contre on peut disposer d'une salle libre par ailleurs pour cela).

Il existe en outre des propositions pour que le fait religieux, un enseignement descriptif des caractéristiques des religions (dogmes, structures, histoire, etc.) soit inscrit aux programmes. Les rapports Debray (2002), Stasi (2003) et de récents avis de l'Observatoire de la laïcité (2014 et 2015) conseillent d'aborder les faits religieux comme des faits sociologiques53. Dans le sens de ces derniers avis, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le renforcement de l'enseignement laïque de façon transdisciplinaire des faits religieux54.

La laïcité a également été invoquée au début du XXe siècle pour justifier les brimades faites aux langues régionales. La langue de la république étant le français, aucune autre langue n'était tolérée dans ses écoles, et les contrevenants étaient punis, parfois de façon corporelle, et humiliés, par l'utilisation du symbole notamment.
Territoires français à statut particulier
Article détaillé : Droit local en Alsace et en Moselle.

Pour des raisons historiques, il existe certaines exceptions locales : l'acte de naissance pratique du principe de laïcité est la loi de 1905 qui ne s’appliquait alors pas outre-mer, ni dans les trois départements d'Alsace-Moselle, alors annexés par l'Empire allemand à la suite de la défaite française lors de la guerre contre la Prusse en 1870.

Après la victoire de la Triple-Entente à l'issue de la Première Guerre mondiale, lors du rattachement de l'Alsace-Moselle au territoire national français, s'est posé la question de l'extension du corpus juridique français à ces régions, qui en avaient été séparées pendant plus de 40 ans. À la suite de la demande unanime des députés locaux[réf. nécessaire], subsistent diverses dispositions relevant du droit local : un statut scolaire particulier où l’enseignement religieux est obligatoire (on peut cependant demander une dispense), un statut différent pour les associations et le maintien du Concordat55.

Le 6 janvier 2015, la veille de l'attentat contre Charlie Hebdo, les représentants des cultes catholique, protestants, juif et musulman d'Alsace-Moselle ont proposé lors d'une audition commune à Paris devant l’Observatoire de la laïcité d'abroger la législation locale relative au blasphème56, qui n'est de fait plus appliquée depuis longtemps. Dans son avis du 12 mai 2015, l'Observatoire de la laïcité a également proposé plusieurs évolutions concernant notamment l'enseignement religieux pour le rendre véritablement optionnel et le sortir du tronc commun de l'enseignement primaire57. Lors de la discussion du projet de loi « égalité et citoyenneté », un amendement de suppression de ces dispositions est adopté58,59. La seconde lecture du projet de loi doit intervenir au second semestre 2016.

Dans ces régions improprement appelées « concordataires » (le Concordat ne s’applique en principe qu’aux citoyens de confession catholique, les articles organiques régissant les autres cultes), les ministres des cultes sont rémunérés par l’État et réputés personnels de la fonction publique et l’école publique dispense des cours d’instruction religieuse (catholique, luthérienne, réformée ou israélite). Les cultes reconnus sont très encadrés (nomination des évêques par le ministre de l'Intérieur…) ; les actes d'état civil continuent d’être du domaine de l’État. L’islam n'y est pas un culte reconnu (il y avait peu de musulmans en France en 1801), mais certaines règles lui sont appliquées (subventions publiques pour la construction de la Grande mosquée de Strasbourg60).

À Mayotte, le droit des cultes est régi par le décret Mandel du 16 janvier 1939, le statut de Département d'outre-mer (DOM) ne modifiant pas ce statut61. Le vicaire apostolique est nommé par le Vatican, sans notification préalable au gouvernement français. Le supérieur ecclésiastique de Mayotte doit être de nationalité française, en application de l'échange de notes verbales entre la France et le Saint-Siège d'avril à juin 1951. En application du décret Mandel, le préfet agrée la création des conseils d’administration des missions religieuses, comme la mission catholique (environ 4 000 catholiques sur 200 000 habitants) créée en 1995. Les ministres du culte, autres que musulman, sont rémunérés par les missions religieuses62. Après le référendum sur la départementalisation de Mayotte du 29 mars 2009, la « collectivité départementale de Mayotte » devient le 31 mars 2011 département d'outre-mer63. La loi de 1905 ne s'y applique toujours pas après 201162. La religion musulmane peut continuer à constituer la base du statut des personnes en disposant avant 201055. Désormais les Mahorais ont le choix entre les deux statuts (local ou de droit commun) et les cadis, qui n'ont plus officiellement de rôle judiciaire, gardent néanmoins un rôle social important62. Les citoyens mahorais musulmans se voient ainsi reconnaître en 2001 un statut personnel de droit civil qui entraîne une dualité de juridiction et d'état civil. Le « statut personnel » est un droit coutumier qui se réfère au Minhadj Al Talibin (Livre des croyants zélés), recueil d'aphorismes et de préceptes ayant pour base la charia, écrit au XIIIe siècle par le juriste damascène Al-Nawawi (1233-1277), ainsi qu'à des éléments de coutume africaine et malgache. La délibération no 64-12 bis du 3 juin 1964 de la Chambre des députés des Comores relative à la réorganisation de la procédure en matière de justice musulmane a érigé les traditions orales de Mayotte en source à part entière du statut personnel de droit local, mais circonscrit aux matières suivantes : état civil, mariages, garde d'enfants, entretien de la famille, filiation, répudiations, successions. Au nom de l'ordre public, les dispositions pénales du Minhadj (lapidation de la femme adultère…) n'étaient pas appliquées. À cette dualité de statut correspond une dualité des règles en matière d'état des personnes et des biens, ainsi qu'une justice particulière aux citoyens de statut personnel, rendue par les cadis64. Maintenue par l'article 1 du traité du 26 avril 1841, la justice cadiale est confirmée par le décret du 1er juin 1939 relatif à « l'organisation de la justice indigène dans l'archipel des Comores » et la délibération du 3 juin 1964 de l'assemblée territoriale ainsi par l'ordonnance no 81-295 du 1er avril 1981. les cadis et le grand cadi sont fonctionnaires de la collectivité territoriale de Mayotte65. L'ordonnance du 3 juin 2010 rapproche Mayotte du droit commun puisqu'elle précise que statut de droit local ne saurait « contrarier ou limiter les droits et libertés attachés à la qualité de citoyen français ». Elle décrit la procédure de renonciation au statut de droit local, qui est irrévocable, et prévoit que le droit commun s'applique dans les rapports entre personnes, sauf entre personnes relevant du droit local et dans une matière en relevant. De plus, l'ordonnance proscrit la répudiation et toute nouvelle union polygame (déjà interdite depuis le 1er janvier 200566), relève à 18 ans l'âge de mariage des femmes et un terme à l'inégalité entre les hommes et les femmes en matière de mariage et de divorce et renforce l'égalité en matière de droit du travail (droit de travailler et de disposer de son salaire et de ses biens). Les cadis, désormais agents du conseil général de Mayotte, ont vocation à être recentrés sur des fonctions de médiation sociale. Enfin, la loi du 7 décembre 2010 parachève l'évolution du rôle des cadis en supprimant leurs fonctions de tuteurs légaux ou le rôle qu'ils pouvaient assumer sur le plan notarial67.

En Guyane, l'ordonnance de Charles X du 27 août 1827 est toujours en vigueur, et ne reconnaît que le culte catholique, celui-ci bénéficiant d’un financement public55.

À Saint-Pierre-et-Miquelon, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie subsiste un système dérivé des décrets Mandel de 193968, qui autorise les missions religieuses à constituer des conseils d’administration afin de donner une situation juridique à la gestion des biens utiles à l’exercice des cultes55.

À Wallis-et-Futuna, l’article 3 de la loi du 29 juillet 1961 confère une autonomie sur la législation relative aux cultes disposant que les « populations du territoire des îles Wallis et Futuna le libre exercice de leur religion, ainsi que le respect de leurs croyances et de leurs coutumes en tant qu'elles ne sont pas contraires aux principes généraux du droit » 69,70.

RAPPORT DE
Y'BECCA


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Clarisse
Imitation d'un poète écossais.
PAR François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848)

Oui, je me plais, Clarisse, à la saison tardive,
Image de cet âge où le temps m'a conduit ;
Du vent à tes foyers j'aime la voix plaintive
Durant la longue nuit.

Philomèle a cherché des climats plus propices ;
Progné fuit à son tour : sans en être attristé,
Des beaux jours près de toi retrouvant les délices,
Ton vieux cygne est resté.

Viens dans ces champs déserts où la bise murmure
Admirer le soleil, qui s'éloigne de nous ;
Viens goûter de ces bois qui perdent leur parure
Le charme triste et doux.

Des feuilles que le vent détache avec ses ailes
Voltige dans les airs le défaillant essaim :
Ah ! puissé-je en mourant me reposer comme elles
Un moment sur ton sein !

Pâle et dernière fleur qui survit à Pomone,
La veilleuse en ces prés peint mon sort et ma foi :
De mes ans écoulés tu fais fleurir l'automne,
Et je veille pour toi.

Ce ruisseau, sous tes pas, cache au sein de la terre
Son cours silencieux et ses flots oubliés :
Que ma vie inconnue, obscure et solitaire,
Ainsi passe à tes pieds !

Aux portes du couchant le ciel se décolore ;
Le jour n'éclaire plus notre aimable entretien :
Mais est-il un sourire aux lèvres de l'Aurore
Plus charmant que le tien ?

L'astre des nuits s'avance en chassant les orages :
Clarisse, sois pour moi l'astre calme et vainqueur
Qui de mon front troublé dissipe les nuages
Et fait rêver mon coeur.

SENTIMENTS DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

POUR LA DOUCE MARIE STUART, VIVE LA FRANCE ET VIVE LA RÉPUBLIQUE...
PAR
TAY
La chouette effraie
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MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 10:09

L'EXISTENCE, L'AMOUR ET L'ADVERSITÉ.

L'AMOUR EST UNE FACULTÉ, IL PEUT ÊTRE UNE VISION SUR L'AVENIR. IL EST UNE VIGILANCE SUR SON PROPRE CARACTÈRE; IL PROVOQUE DES SOUPIRS DANS LA GORGE ET DES SOUVENIRS AUX COULEURS DE SOURCE. SA CAPACITÉ EST TELLEMENT PROCHE DU CENTRE ET LE TEMPS NOUS SEMBLE INFINIMENT ÉTERNEL ET RECOMMENCEMENT SUR L'ÉVOLUTION ET L'EXISTENCE. L'AMOUR N'EST PAS UN DEUIL SUR LES SENTIMENTS OU UN SEUIL SUR LE TERME DE DÉCOUVERTE. L'AMOUR EST TELLE LA SECONDE QUI COMPOSE LA MINUTE ET SANS LAQUELLE LE TERME DE FUSION EXISTENTIELLE NE PEUT ÊTRE UNE SOLUTION PURE ET RÉALISÉ DANS LE TERME DE BONHEUR. L'AMOUR ACCOMPAGNE LE DÉSIR MAIS LE DÉSIR S'AFFIRME PLUS DANS LE DESTIN. POURTANT, SANS AMOUR, LA NOTION DE TEMPS S'EFFILOCHE TELLE UNE NOTORIÉTÉ INASSOUVI ET INADMISSIBLE DANS LES MOEURS: L'AMOUR EST L'ESSENCE MÊME DE LA CONFIANCE, DE L'AMITIÉ, DE LA CONVICTION, DE LA CONSCIENCE ET DE L'ÂME.

ÉCRIT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS.

Une scène champêtre représentant d'innocentes enfants heureuses d'être au monde, par une belle journée de début d'été. Le peintre anglais Frederick Morgan (1847 - 1927) en est l'auteur. Cet artiste dut sa célébrité aux scènes idylliques chantant le monde insouciant de l'enfance. Cette toile est intitulée "Wild Roses". Ce titre fait-il allusion aux brassées de fleurs que portent ces enfants, où bien à ces petites sauvageonnes elles-mêmes ?... La question reste en suspens...

QUIRINUS... CELUI QUI FUT SACRIFIÉ PAR TURNUS ET SES AMBITIEUX COURTISANS. J'ENTENDS LA CLAMEUR DE CEUX QUI ONT SURVÉCU AUX TORCHES DE FEU QUI ONT TUÉ REMUS: CES SURVIVANTS PAR LA SUITE ONT CRÉÉ MILAN ET LE NORD DE L'EUROPE. LE RIRE DE MARICA ET LES ESPOIRS DE LAVINIE NOURRISSENT LES ANCÊTRES DE ASCAGNE. CELUI QUI FUT ET QUI EST IULE, PLUS GRAND QUE ROMULUS: LE PROTECTEUR DE L'INTER AVEC YAHVÉ... IULE, IULE, IULE... ECRIT DU CITOYEN TIGNARD YANIS EN MÉMOIRE DE MINOUSKA

On trouve le président actuel arrogant et prétentieux dans ces actes. Analysons son ascension atypique sur le plan social et fraternel. Monsieur Emmanuel Macron à une sorte d'événements extérieur et intérieur à son existence qui lui permette de pouvoir dire que dans les circonstances du destin, il est chanceux même si il est un homme studieux, Mercédès. Il est des hommes qui font rire et d'autres qui ont la faculté de plaire sans pour autant donner du plaisir et en cela, on se rends compte que le peuple ne demande pas l'impossible à Emmanuel Macron, mais Emmanuel Macron qui demande l'impossible à son existentialisme. Cela me rappelle des personnes de mon existence et qui n'ont pas pu assouvir leurs fantasmes qui était tout aussi proche de Emmanuel Macron. La force de Emmanuel Macron s'est avoir une femme établi dans sa personne et qui réussit dans son caractère propre à être une personne respectée ou haïe tout autant que Emmanuel Macron: Elle ne souffre pas d'être sa femme car elle s'est imposée en tant que épouse. Je regrette de ne pas avoir rencontré de femme d'une telle envergure à la faculté du Mirail mais je suis heureux pour lui et je me sens libéré des reproches de certains: Oui, la femme politique existe et elle comporte une psychologique plus développé qu'une pseudo psychopathe. Mais je vous rassure, je ne partage pas tous ces aspects de la politique et je suis heureux de mon parcours politique et humain depuis 1999 à nos jours ! Un vilain petit canard devenu une belle chouette effraie indispensable dans les couloirs du temps et des labyrinthes de partis car mon but est d'entendre les larmes du Peuple pour essayer réellement de leurs donner l'espérance sans être indiscret sur leur charité. Yanis Tignard ou TAY La chouette effraie.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS
En réponse à @CCastaner @apollineWakeUp et 2 autres
MÉTHODE UTILISE DES MÉTAMORPHOSES SOUS FORME DE MÉTAPHORE PERTURBÉE PAR LA RÉELLE BEAUTÉ DE LA FÉMINITÉ: LA RÉALITÉ, MADAME, J'ACCUSE. TAY

En réponse à @apollineWakeUp @CCastaner @BFMTV
LE MALHEUR DEVIENT LE MAL QUAND L'ÉVIDENCE ABSORBE LE PRINCIPE D'EXISTENCE SUR LE CONTEXTE D'IMMORTALITÉ, DOUCE APOLLINE DE MALHERBE. TAY

ECRIT
DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

_________________
Kounak le chat....

SENTIMENTS DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

King Crimson "Larks' Tongues in Aspic, Part II" (1973.9.23) Boston, Massachusetts, USA
https://www.youtube.com/watch?v=OIpi0eiqcGg

King Crimson - Heroes (Live in Berlin 2016)
https://www.youtube.com/watch?v=2JywkrIiXW8

POUR LA DOUCE MARIE STUART, VIVE LA FRANCE ET VIVE LA RÉPUBLIQUE...
PAR
TAY
La chouette effraie


Dernière édition par yanis la chouette le Lun 16 Oct à 10:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE.   PÉRIODES SOMBRES EN FRANCE, LES BOURBONS ET LA CAGOULE. EmptyLun 16 Oct à 10:10

LES CHANTS DE CRÉPUSCULE, LE SURGRAVE ET LES Y'BECCAS.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 13 hil y a 13 heures
LE CRI DES DÉCHIRURES SUR LES TERMES DE HOMICIDES ET DE VIOLS SUR LES TERMES DU REGARD: TEL ACHILLE DEVANT AGAMEMNON, JE SUIS UN HOMME. TAY

CERTAINS HOMMES ONT DE MAUVAISE HUMEUR OU MANIÈRE MAIS NE SONT PAS DES VIOLEURS: CE SONT DES PAUVRES BOUGRES, DOUCE JUSTICE VENGERESSE. TAY

AUX DOULEURS D'UNE RUPTURE, ON ÉPROUVE DES REMORDS DE SENTIMENTS ET DE DISPUTES ABSURDES MAIS CERTAINES MORALITÉS N'ONT PAS CES ACTES. TAY

JE VAIS PARTIR DU PRINCIPE, CHERS ROIS DE GRÈCE ET DE TROIE, DE NE PLUS PARLER SUR LES LIEUX PUBLICS: SOURIRE EN FRANCE N'EST PLUS. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 12 hil y a 12 heures
Une enquête de Murdoch qui montre la vraie étrangeté du monde gothique et de l'hypnose de l'esprit. TAY http://www.programme-tv.net/programme/series-tv/r18729-les-enquetes-de-murdoch/10934614-le-jeune-monsieur-lovecraft/ … @teleloisirs

IL ESTIME QU'IL EST LA VALEUR ET LA VERTU SE TRANSFORME EN OR, L'INDICE SE MUE EN UN INTÉRÊT ET L'INFINI EN UN INSTANT: C'EST LE GRINCH. TAY

LINCOLN, AUJOURD'HUI, DEPUIS L'ÉLYSÉE SUR L'ANTENNE DE TF1, UN GRINCH S'EST ADRESSÉ AUX DISCORDES FRANÇAISES SUR LA MONDIALISATION. TAY

AINSI PAR UNE FORME D'INSOMNIE, MON CHER ABRAHAM LINCOLN, LE TRÉSOR SE FAIT MIRAGE POUR LE GRINCH AFIN D'ÉBLOUIR TEL UN MISÉRICORDIEUX. TAY

LE MISÉRICORDIEUX ET HONORABLE MONSIEUR EMMANUEL MACRON EST UN GRINCH. DONC, ALLONS RENDRE VISITE EN ALLEMAGNE ET EN IRLANDE POUR LIRE. TAY

CHERS BFM ET DIRECT 8; UN BUDGET ÉTABLIT PAR UN GRINCH VOILÀ QUI EST DU DOMAINE SURNATUREL QUE CELUI DU MIRACULEUX À MON SENS: SYNTHÈSE. TAY

Washington Post‏Compte certifié @washingtonpost 10 hil y a 10 heures
France gave Harvey Weinstein its highest honor in 2012. President Emmanuel Macron says he’s taking it back.

UNICEF France‏Compte certifié @UNICEF_france 11 oct.
Le combat pour les droits des filles continue !
Engagez-vous à nos côtés https://www.unicef.fr/
Merci pr votre soutien 🙏
#JournéedelaFille

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
LE GRINCH A LA UNE DU WASHINGTON POST POUR SES DEVOIRS ENVERS LES FEMMES. O DOUCE JALOUSIE TRAVERSE NOS NUITS DE SANS-CULOTTES, MA LUNE. TAY

DANS SES BRIGADES VIVE SUR LES MŒURS, NOUS SOMMES LOGÉS SUR UNE LISTE DE PROBABLE INDIVIDUS PROPRE À LA VULGARITÉ: LANGUES SOUTENUES. TAY

L'ÉTHIQUE ET L'HUMOUR, MESDAMES ET MESDEMOISELLES, SOURCE DE L'HUMANITÉ ET SOUFFLE DE L'INSPIRATION; VOUS QUI ÊTES L'ÉTHER DE L'INFINI. TAY

DANS CE CŒUR DE FEMME, J'ENTENDS LE CONTEXTE ET LA CONSCIENCE DE VOTRE EXISTENCE LIÉE AUX SENTIMENTS TRANSFORMER EN EXPÉRIENCES: VOUS. TAY

LE GRINCH EST UN USURPATEUR TEL UN RUQUIER ACHETANT LES MEUBLES DE LANDRU POUR CONSTRUIRE UN CONFLIT DE CONSCIENCE ENTRE LES COUPLES. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
Un derby fou pour l'Inter de Mauro Icardi, auteur d'un triplé https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Un-derby-fou-pour-l-inter-de-mauro-icardi-auteur-d-un-triple/842640 … via @lequipe

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
LES FEMMES AIMENT LES LOUANGES DANS LE CONTEXTE DES CHOSES ET MIRENT LA VIRILITÉ LORSQUE CELLE-CI SE PORTE SUR LES DÉSIRS ET LA RÉALITÉ. TAY

LA CONTRARIÉTÉ ET LE DOUTE TRAVERSE LE SOUFFLE DE L'EXISTENCE DU FÉMININ ET DU MASCULIN: CELA EST LE SYMBOLE DE NOTRE PATRIMOINE COMMUN. TAY

LE SEXISME EST UN FLÉAU LORSQUE CELUI-CI EST PORTÉ PAR DES AGRESSIONS MORALES ET PHYSIQUES: IL EST MASCULIN, FÉMININ ET HERMAPHRODITE. TAY

DANS CES DÉBATS SUR LE SEXISME, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT ÊTRE GARANT PAR SA PERSONNALITÉ JURIDIQUE PHYSIQUE: LE CORPS. TAY

SEULE UNE INSTRUCTION MORALE, ÉLUE PAR SES PÈRES ET EN L'ÉGIDE DU PEUPLE, PEUT ÊTRE GARANTE DES SANCTIONS SUR LE SEXISME: LA PLAIDOIRIE. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
Un médicament contre l'acné dangereux ? https://youtu.be/-MY50e7D1zg via @YouTube

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
CIRCONSTANCES D'ALLERGIES PAR LES MÉDICAMENTS, ON RÉALISE GRÂCE À LA RECHERCHE SPATIALE D'UN MANQUE DE PRÉVENTIONS DES LABORATOIRES. TAY

LA SOLIDITÉ DU CERCLE EN ENTREPRISE NE REPOSE TOUJOURS PAS SUR DES BASES DE CONFIANCE ET D'INTÉRÊT SUR DEMAIN: IL Y A LA CIRCONSTANCE. TAY

TRISTE RÉALITÉ SUR LES QUINQUENNATS, IL Y A UN MÉCANISME DE BRISER SUR LA DÉMOCRATIE: ON NE GOUVERNE PLUS, IL DIRIGE PENDANT CINQ ANS. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST LE MÉCANISME. LA RÉPUBLIQUE EST LA RESPONSABILITÉ: C'EST L'ÉTHIQUE DU SENTIMENT DE CROIRE EN SON PEUPLE PLUS QUE SOI. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST ENTENDRE LE TEMPS ET D'ÊTRE DANS LA FOULE. C'EST PARCOURIR LE MOUVEMENT ET DE DÉNONCER LES SECTES NARCISSIQUES. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST VOIR UN PRÉSIDENT REJOINDRE LA RESPONSABILITÉ DE SON PEUPLE PLUS QUE D'ENTENDRE UN PRÉSIDENT CRITIQUER SON PEUPLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST LA RÉALITÉ ET LA RESPONSABILITÉ DEVANT LA GÉOGRAPHIE ET LES TOURMENTS QUE SUBISSENT LES CITOYENS ET LES ASSURANCES. TAY

LA RÉPUBLIQUE N'EST PAS UN NOMBRIL CHERCHANT SON ESTOMAC, LA RÉPUBLIQUE EST UN ESPRIT CHERCHANT DES VÉRITÉS ET DES RÉPONSES SUR DIEU. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST UN CORPS CHERCHANT À DONNER DU LAIT ET DE LA CONSCIENCE À L'ENSEMBLE DE SES ORGANES TEL UN CLANS DES MOUETTES: RÉELLE. TAY

AINSI GRINCH, VOS ALLOCATIONS SERONT DÉVORÉES PAR LA GÉOGRAPHIE CAR, VOS BUDGETS PRÉVISIONNELS NE PRENNENT PAS EN COMPTE LA GÉOMÉTRIE. TAY

LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE VIE GRÂCE AUX ACTIONS DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER ET DE L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE: L'ÉTHIQUE D'EXISTENCES. TAY

JE LE RÉPÈTE, GRINCH, CE N'EST PAS DE LA JALOUSIE MAIS L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE MÉRITE PLUS DE RESPECT DE TA PART: NOTRE PATRIMOINE. TAY

CETTE DOUCE EUROPE DE GALILÉE, MA DOUCE RÉPUBLIQUE ET CETTE PROFONDE RESPIRATION SOURCE D'INSPIRATION DU PEUPLE POUR REJOINDRE L'INFINI. TAY

DANS L'INFINI, MON DOUX PEUPLE, J'Y PERÇOIS LES PREMIERS REGARDS DES HOMMES ERIGEANT DES MONUMENTS POUR ÉTABLIR DES RÈGLES AGRICOLES. TAY

L'HUMANITÉ SE MARIANT DANS LA NATURE ET CES PREMIERS COUPLES PARTIS EN LA DÉCOUVERTE DES CYCLES DE SAISONS TELLE L'HUMANITÉ SUR LA LUNE. TAY

L'HUMANITÉ EST SI PEU EMPLOYÉ SAUF DANS LE COEUR DE LA RÉPUBLIQUE, DE SON PEUPLE ET DE SES SECOURISMES QUI PEUPLENT SES RESPONSABILITÉS. TAY

CLARTÉ ET MOUVEMENT: LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT, L'EXTENSION ET L'ÉCOLOGIE, L'EXPLOITATION ET L'ÉTHIQUE OU LE CLANS DES MOUETTES. TAY

DES HOMMES RESTENT DANS L'OMBRE ET L'INVISIBLE AUX CONTEXTES DU CONTRAIRE ET DE L'ORGANIQUE. COMME DES FEMMES SUR DES LOGES IDENTIQUES. TAY

DES ENDROITS SONT DES LIEUX OÙ LA MIXITÉ DEMEURE TABOU SUR DES PENSÉES PHYSIQUES ET PHILOSOPHIQUES MAIS LA FRANC MAÇONNERIE ÉVOLUE: LÀ. TAY

LA PUDEUR VIE DANS LES ESPRITS SUR DES CONVICTIONS ET DES MOTS PROPRE À L'ÉCRITURE ET L'HUMANITÉ: AINSI, LA MIXITÉ NAÎT DANS L'ÉTHIQUE. TAY

CET ESPRIT D'ARCHITECTURES ET D'ARCHIVES SUR LES ORIGINES DU MONDE EST LOUABLE MAIS JE RECHERCHE LE MIRAGE DE L'INFINI: LE MIRACLE. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE DE L'INFINI EXISTE ET IL SE PRÉNOMME L'EXISTENCE. CETTE NOTION A INTERPELLÉ DES ACTES ET L'ÉTHIQUE. TAY

LE MIRACLE ET LE MIRAGE NE SONT PAS SYNONYME MAIS DANS DES CONCEPTS DE L'ÉVOLUTION, CE SECRET RÉVÈLE UN LIEN IMMATÉRIEL ENTRE CES MOTS. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE SONT DEUX NOTIONS SYNONYME DANS L'IMMATÉRIEL D'AUJOURD'HUI MAIS L'IMPORTANCE EST LE LIEN DE DEMAIN. TAY

L'IMPORTANCE N'EST PAS LE LIVRE DES ACTES MAIS LA CONVICTION DE CELUI QUI FAIT SA RICHESSE COMME JOB ET QUI EST PRÊT À ÊTRE UN ACTE. TAY

JOB A ÉTÉ RICHE ET PAR LA SUITE, A SOUFFERT. IL A POURTANT APPRIS ET LA RICHESSE SE SERT DE CES MALHEURS POUR SE RENDRE PLUS INJUSTE. TAY

LE GRINCH N'EST PAS JOB; IL CROIT POUVOIR L'ÊTRE EN SE CONSTRUISANT L'APPARENCE D'UN JUPITER MAIS IL EST APOLLON QUI MAUDIT CASSANDRE. TAY

PEU IMPORTE L'IMAGE QUE LE GRINCH VEUT NOUS DONNER, VIVONS EN L'ENTENDS DE VIVRE DANS L'ÉTHIQUE DE LA MIXITÉ: NOUS SOMMES L'HUMANITÉ. TAY

JE TE MAUDIS, GRINCH CAR TELLE EST MA VOLONTÉ ET MON DÉSIR; NOUS POURSUIVONS NOS DESSEINS ET NOS BREVETS DES ACTES: MA PRUDENCE DE ZEUS. TAY

JUPITER EST NI DIEU ET NI FEMME; C'EST UNE PLANÈTE. L'ÉTHIQUE DE ZEUS EST MA THÉORIE; SES PRINCIPES SONT BREVETS: LE CLANS DES MOUETTES. TAY

LE CROIRE S'EST LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PLUS QUE SUR SON PRÉSIDENT; UNE CONVICTION DE JUSTICE ET D'EXISTENCE SUR LES USURPATEURS: LAÏC. TAY

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS RESPECTE LA LAÏCITÉ, LE PEUPLE, LA RÉPUBLIQUE, LA RESPONSABILITÉ DE L'ANDORRE ET LE TRAITÉ DE L'ANTARCTIQUE. TAY

LE TEMPS ET LE TERME APPELLENT LE PEUPLE ET LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À DES RÉALITÉS DEVANT SON NOUVEAU PRÉSIDENT ET LE TERRORISME: AINSI. TAY

L'INFINI DONNE L'ÉTHIQUE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE: UN MOUVEMENT QUI BRISE LA CICATRICE DE CAIN ET DONNE UN SENS À L'ARCHITECTE. TAY

MA RÉALITÉ, CHERS ARCHITECTES, EST DE RECONNAÎTRE NOS ERREURS DANS NOS CONNAISSANCES AUPRÈS DES MIRAGES AFIN D'APERCEVOIR LES ACTES. TAY

LA CONSCIENCE EST DE PERCEVOIR LA RESPONSABILITÉ CIVILE AFIN D'ÉVITER DE L'ACCABLER PAR DES REMARQUES ET DES SOUVENIRS: SES TOILETTES. TAY

LA MÉDIATISATION DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES ET ÉDUCATIVES SERONT AMÉLIORER PAR LE SÉNAT ET METTRONS EN VALEUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LE SÉNAT RENFORCERA LA MIXITÉ, LA LAÏCITÉ, LE SECOURISME, LA PROTECTION PAR CES ACTES ET SE METTRA À LA DROITE DES TRIBUNAUX D'INSTANCE. TAY

LE SÉNAT SERA DANS LA CONTINUITÉ DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET DES TRIBUNAUX D'INSTANCES DES TERRITOIRES POUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

AINSI SOUS LE REGARDS DES INSTITUIONS JUDICIAIRES ET DU PEUPLE, L'AFFIRMATION CITOYENNE TIGNARD YANIS ALIAS TAY LA Chouette RAPPELLE AUX DIFFÉRENTES COMPOSITIONS DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE, AU GOUVERNEMENT PRÉSIDENTIEL ET AUX CONSEILS DES INSTITUTIONS, CONSEIL CONSTITUTIONNEL, COUR DES COMPTE ET LE C.S.A AINSI QUE AUX ACTEURS DES VOTES AUX SUFFRAGES DIRECT QU'ILS SOIENT ÉTABLIT SUR UNE MAJORITÉ ABSOLUE OU DANS L'OPTIQUE DE LA PROPORTIONNALITÉ, CES PROPOS SUR LE TERME DE CITOYENNETÉ ET DE CITOYEN.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 2 hil y a 2 heures
LE SÉNAT SERA DANS LA CONTINUITÉ DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET DES TRIBUNAUX D'INSTANCES DES TERRITOIRES POUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LE SÉNAT RENFORCERA LA MIXITÉ, LA LAÏCITÉ, LE SECOURISME, LA PROTECTION PAR CES ACTES ET SE METTRA À LA DROITE DES TRIBUNAUX D'INSTANCE. TAY

LA MÉDIATISATION DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES ET ÉDUCATIVES SERONT AMÉLIORER PAR LE SÉNAT ET METTRONS EN VALEUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LA CONSCIENCE EST DE PERCEVOIR LA RESPONSABILITÉ CIVILE AFIN D'ÉVITER DE L'ACCABLER PAR DES REMARQUES ET DES SOUVENIRS: SES TOILETTES. TAY

MA RÉALITÉ, CHERS ARCHITECTES, EST DE RECONNAÎTRE NOS ERREURS DANS NOS CONNAISSANCES AUPRÈS DES MIRAGES AFIN D'APERCEVOIR LES ACTES. TAY

L'INFINI DONNE L'ÉTHIQUE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE: UN MOUVEMENT QUI BRISE LA CICATRICE DE CAIN ET DONNE UN SENS À L'ARCHITECTE. TAY

LE TEMPS ET LE TERME APPELLENT LE PEUPLE ET LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À DES RÉALITÉS DEVANT SON NOUVEAU PRÉSIDENT ET LE TERRORISME: AINSI. TAY

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS RESPECTE LA LAÏCITÉ, LE PEUPLE, LA RÉPUBLIQUE, LA RESPONSABILITÉ DE L'ANDORRE ET LE TRAITÉ DE L'ANTARCTIQUE. TAY

LE CROIRE S'EST LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PLUS QUE SUR SON PRÉSIDENT; UNE CONVICTION DE JUSTICE ET D'EXISTENCE SUR LES USURPATEURS: LAÏC. TAY

JUPITER EST NI DIEU ET NI FEMME; C'EST UNE PLANÈTE. L'ÉTHIQUE DE ZEUS EST MA THÉORIE; SES PRINCIPES SONT BREVETS: LE CLANS DES MOUETTES. TAY

JE TE MAUDIS, GRINCH CAR TELLE EST MA VOLONTÉ ET MON DÉSIR; NOUS POURSUIVONS NOS DESSEINS ET NOS BREVETS DES ACTES: MA PRUDENCE DE ZEUS. TAY

PEU IMPORTE L'IMAGE QUE LE GRINCH VEUT NOUS DONNER, VIVONS EN L'ENTENDS DE VIVRE DANS L'ÉTHIQUE DE LA MIXITÉ: NOUS SOMMES L'HUMANITÉ. TAY

LE GRINCH N'EST PAS JOB; IL CROIT POUVOIR L'ÊTRE EN SE CONSTRUISANT L'APPARENCE D'UN JUPITER MAIS IL EST APOLLON QUI MAUDIT CASSANDRE. TAY

JOB A ÉTÉ RICHE ET PAR LA SUITE, A SOUFFERT. IL A POURTANT APPRIS ET LA RICHESSE SE SERT DE CES MALHEURS POUR SE RENDRE PLUS INJUSTE. TAY

L'IMPORTANCE N'EST PAS LE LIVRE DES ACTES MAIS LA CONVICTION DE CELUI QUI FAIT SA RICHESSE COMME JOB ET QUI EST PRÊT À ÊTRE UN ACTE. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE SONT DEUX NOTIONS SYNONYME DANS L'IMMATÉRIEL D'AUJOURD'HUI MAIS L'IMPORTANCE EST LE LIEN DE DEMAIN. TAY

LE MIRACLE ET LE MIRAGE NE SONT PAS SYNONYME MAIS DANS DES CONCEPTS DE L'ÉVOLUTION, CE SECRET RÉVÈLE UN LIEN IMMATÉRIEL ENTRE CES MOTS. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE DE L'INFINI EXISTE ET IL SE PRÉNOMME L'EXISTENCE. CETTE NOTION A INTERPELLÉ DES ACTES ET L'ÉTHIQUE. TAY

CET ESPRIT D'ARCHITECTURES ET D'ARCHIVES SUR LES ORIGINES DU MONDE EST LOUABLE MAIS JE RECHERCHE LE MIRAGE DE L'INFINI: LE MIRACLE. TAY

LA PUDEUR VIE DANS LES ESPRITS SUR DES CONVICTIONS ET DES MOTS PROPRE À L'ÉCRITURE ET L'HUMANITÉ: AINSI, LA MIXITÉ NAÎT DANS L'ÉTHIQUE. TAY

DES ENDROITS SONT DES LIEUX OÙ LA MIXITÉ DEMEURE TABOU SUR DES PENSÉES PHYSIQUES ET PHILOSOPHIQUES MAIS LA FRANC MAÇONNERIE ÉVOLUE: LÀ. TAY

DES HOMMES RESTENT DANS L'OMBRE ET L'INVISIBLE AUX CONTEXTES DU CONTRAIRE ET DE L'ORGANIQUE. COMME DES FEMMES SUR DES LOGES IDENTIQUES. TAY

CLARTÉ ET MOUVEMENT: LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT, L'EXTENSION ET L'ÉCOLOGIE, L'EXPLOITATION ET L'ÉTHIQUE OU LE CLANS DES MOUETTES. TAY

L'HUMANITÉ EST SI PEU EMPLOYÉ SAUF DANS LE COEUR DE LA RÉPUBLIQUE, DE SON PEUPLE ET DE SES SECOURISMES QUI PEUPLENT SES RESPONSABILITÉS. TAY

L'HUMANITÉ SE MARIANT DANS LA NATURE ET CES PREMIERS COUPLES PARTIS EN LA DÉCOUVERTE DES CYCLES DE SAISONS TELLE L'HUMANITÉ SUR LA LUNE. TAY

DANS L'INFINI, MON DOUX PEUPLE, J'Y PERÇOIS LES PREMIERS REGARDS DES HOMMES ERIGEANT DES MONUMENTS POUR ÉTABLIR DES RÈGLES AGRICOLES. TAY

CETTE DOUCE EUROPE DE GALILÉE, MA DOUCE RÉPUBLIQUE ET CETTE PROFONDE RESPIRATION SOURCE D'INSPIRATION DU PEUPLE POUR REJOINDRE L'INFINI. TAY

JE LE RÉPÈTE, GRINCH, CE N'EST PAS DE LA JALOUSIE MAIS L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE MÉRITE PLUS DE RESPECT DE TA PART: NOTRE PATRIMOINE. TAY

LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE VIE GRÂCE AUX ACTIONS DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER ET DE L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE: L'ÉTHIQUE D'EXISTENCES. TAY

AINSI GRINCH, VOS ALLOCATIONS SERONT DÉVORÉES PAR LA GÉOGRAPHIE CAR, VOS BUDGETS PRÉVISIONNELS NE PRENNENT PAS EN COMPTE LA GÉOMÉTRIE. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST UN CORPS CHERCHANT À DONNER DU LAIT ET DE LA CONSCIENCE À L'ENSEMBLE DE SES ORGANES TEL UN CLANS DES MOUETTES: RÉELLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE N'EST PAS UN NOMBRIL CHERCHANT SON ESTOMAC, LA RÉPUBLIQUE EST UN ESPRIT CHERCHANT DES VÉRITÉS ET DES RÉPONSES SUR DIEU. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST LA RÉALITÉ ET LA RESPONSABILITÉ DEVANT LA GÉOGRAPHIE ET LES TOURMENTS QUE SUBISSENT LES CITOYENS ET LES ASSURANCES. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST VOIR UN PRÉSIDENT REJOINDRE LA RESPONSABILITÉ DE SON PEUPLE PLUS QUE D'ENTENDRE UN PRÉSIDENT CRITIQUER SON PEUPLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST ENTENDRE LE TEMPS ET D'ÊTRE DANS LA FOULE. C'EST PARCOURIR LE MOUVEMENT ET DE DÉNONCER LES SECTES NARCISSIQUES. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST LE MÉCANISME. LA RÉPUBLIQUE EST LA RESPONSABILITÉ: C'EST L'ÉTHIQUE DU SENTIMENT DE CROIRE EN SON PEUPLE PLUS QUE SOI. TAY

TRISTE RÉALITÉ SUR LES QUINQUENNATS, IL Y A UN MÉCANISME DE BRISER SUR LA DÉMOCRATIE: ON NE GOUVERNE PLUS, IL DIRIGE PENDANT CINQ ANS. TAY

LA SOLIDITÉ DU CERCLE EN ENTREPRISE NE REPOSE TOUJOURS PAS SUR DES BASES DE CONFIANCE ET D'INTÉRÊT SUR DEMAIN: IL Y A LA CIRCONSTANCE. TAY

CIRCONSTANCES D'ALLERGIES PAR LES MÉDICAMENTS, ON RÉALISE GRÂCE À LA RECHERCHE SPATIALE D'UN MANQUE DE PRÉVENTIONS DES LABORATOIRES. TAY

Un médicament contre l'acné dangereux ? https://youtu.be/-MY50e7D1zg via @YouTube

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
SEULE UNE INSTRUCTION MORALE, ÉLUE PAR SES PÈRES ET EN L'ÉGIDE DU PEUPLE, PEUT ÊTRE GARANTE DES SANCTIONS SUR LE SEXISME: LA PLAIDOIRIE. TAY

DANS CES DÉBATS SUR LE SEXISME, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT ÊTRE GARANT PAR SA PERSONNALITÉ JURIDIQUE PHYSIQUE: LE CORPS. TAY

LE SEXISME EST UN FLÉAU LORSQUE CELUI-CI EST PORTÉ PAR DES AGRESSIONS MORALES ET PHYSIQUES: IL EST MASCULIN, FÉMININ ET HERMAPHRODITE. TAY

LA CONTRARIÉTÉ ET LE DOUTE TRAVERSE LE SOUFFLE DE L'EXISTENCE DU FÉMININ ET DU MASCULIN: CELA EST LE SYMBOLE DE NOTRE PATRIMOINE COMMUN. TAY

LES FEMMES AIMENT LES LOUANGES DANS LE CONTEXTE DES CHOSES ET MIRENT LA VIRILITÉ LORSQUE CELLE-CI SE PORTE SUR LES DÉSIRS ET LA RÉALITÉ. TAY

Un derby fou pour l'Inter de Mauro Icardi, auteur d'un triplé https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Un-derby-fou-pour-l-inter-de-mauro-icardi-auteur-d-un-triple/842640 … via @lequipe

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 11 hil y a 11 heures
LE GRINCH EST UN USURPATEUR TEL UN RUQUIER ACHETANT LES MEUBLES DE LANDRU POUR CONSTRUIRE UN CONFLIT DE CONSCIENCE ENTRE LES COUPLES. TAY

DANS CE CŒUR DE FEMME, J'ENTENDS LE CONTEXTE ET LA CONSCIENCE DE VOTRE EXISTENCE LIÉE AUX SENTIMENTS TRANSFORMER EN EXPÉRIENCES: VOUS. TAY

L'ÉTHIQUE ET L'HUMOUR, MESDAMES ET MESDEMOISELLES, SOURCE DE L'HUMANITÉ ET SOUFFLE DE L'INSPIRATION; VOUS QUI ÊTES L'ÉTHER DE L'INFINI. TAY

DANS SES BRIGADES VIVE SUR LES MŒURS, NOUS SOMMES LOGÉS SUR UNE LISTE DE PROBABLE INDIVIDUS PROPRE À LA VULGARITÉ: LANGUES SOUTENUES. TAY

LE GRINCH A LA UNE DU WASHINGTON POST POUR SES DEVOIRS ENVERS LES FEMMES. O DOUCE JALOUSIE TRAVERSE NOS NUITS DE SANS-CULOTTES, MA LUNE. TAY

UNICEF France‏Compte certifié @UNICEF_france 11 oct.
Le combat pour les droits des filles continue !
Engagez-vous à nos côtés https://www.unicef.fr/
Merci pr votre soutien 🙏
#JournéedelaFille

Washington Post‏Compte certifié @washingtonpost 11 hil y a 11 heures
France gave Harvey Weinstein its highest honor in 2012. President Emmanuel Macron says he’s taking it back.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 11 hil y a 11 heures
CHERS BFM ET DIRECT 8; UN BUDGET ÉTABLIT PAR UN GRINCH VOILÀ QUI EST DU DOMAINE SURNATUREL QUE CELUI DU MIRACULEUX À MON SENS: SYNTHÈSE. TAY

LE MISÉRICORDIEUX ET HONORABLE MONSIEUR EMMANUEL MACRON EST UN GRINCH. DONC, ALLONS RENDRE VISITE EN ALLEMAGNE ET EN IRLANDE POUR LIRE. TAY

AINSI PAR UNE FORME D'INSOMNIE, MON CHER ABRAHAM LINCOLN, LE TRÉSOR SE FAIT MIRAGE POUR LE GRINCH AFIN D'ÉBLOUIR TEL UN MISÉRICORDIEUX. TAY

LINCOLN, AUJOURD'HUI, DEPUIS L'ÉLYSÉE SUR L'ANTENNE DE TF1, UN GRINCH S'EST ADRESSÉ AUX DISCORDES FRANÇAISES SUR LA MONDIALISATION. TAY

IL ESTIME QU'IL EST LA VALEUR ET LA VERTU SE TRANSFORME EN OR, L'INDICE SE MUE EN UN INTÉRÊT ET L'INFINI EN UN INSTANT: C'EST LE GRINCH. TAY

Une enquête de Murdoch qui montre la vraie étrangeté du monde gothique et de l'hypnose de l'esprit. TAY http://www.programme-tv.net/programme/series-tv/r18729-les-enquetes-de-murdoch/10934614-le-jeune-monsieur-lovecraft/ … @teleloisirs

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 13 hil y a 13 heures
JE VAIS PARTIR DU PRINCIPE, CHERS ROIS DE GRÈCE ET DE TROIE, DE NE PLUS PARLER SUR LES LIEUX PUBLICS: SOURIRE EN FRANCE N'EST PLUS. TAY

AUX DOULEURS D'UNE RUPTURE, ON ÉPROUVE DES REMORDS DE SENTIMENTS ET DE DISPUTES ABSURDES MAIS CERTAINES MORALITÉS N'ONT PAS CES ACTES. TAY

CERTAINS HOMMES ONT DE MAUVAISE HUMEUR OU MANIÈRE MAIS NE SONT PAS DES VIOLEURS: CE SONT DES PAUVRES BOUGRES, DOUCE JUSTICE VENGERESSE. TAY

LE CRI DES DÉCHIRURES SUR LES TERMES DE HOMICIDES ET DE VIOLS SUR LES TERMES DU REGARD: TEL ACHILLE DEVANT AGAMEMNON, JE SUIS UN HOMME. TAY

mais recoltons ce témoignage d'Isabelle Adjani qui vient en second plan car j4accorde plus d4importance à celle qui se sont révoltées et qui ont subi une loi de l'Ormeta en faisant en sorte que cela n'arrive plus à des femmes comme pour des hommes. On accorde plus de paroles à Une mauvaise Reine qu'à une Cendrillon ou une Margault: En cela, le témoignage de Isabelle Adjani a plus de valeurs et de réalité que certaines actrices qui aiment jouer sur les nuances du malheurs et de la tristesse: Je cherche à renforcer les réelles accusatrices des usurpatrices d'interwiew tel un Salomon défendant sa Reine de Saba des intrigues religieuses...

Isabelle Adjani sur l'affaire Weinstein : "En France, c'est autrement sournois"
23h45 , le 14 octobre 2017, modifié à 15h16 , le 15 octobre 2017

En France, les trois G : "galanterie, grivoiserie, goujaterie"

Harvey Weinstein, visé par de nouvelles plaintes pour agression sexuelle, veut "une seconde chance"
L'affaire Harvey Weinstein va-t-elle embarrasser les démocrates?

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 13 hil y a 13 heures
LE CRI DES DÉCHIRURES SUR LES TERMES DE HOMICIDES ET DE VIOLS SUR LES TERMES DU REGARD: TEL ACHILLE DEVANT AGAMEMNON, JE SUIS UN HOMME. TAY

CERTAINS HOMMES ONT DE MAUVAISE HUMEUR OU MANIÈRE MAIS NE SONT PAS DES VIOLEURS: CE SONT DES PAUVRES BOUGRES, DOUCE JUSTICE VENGERESSE. TAY

AUX DOULEURS D'UNE RUPTURE, ON ÉPROUVE DES REMORDS DE SENTIMENTS ET DE DISPUTES ABSURDES MAIS CERTAINES MORALITÉS N'ONT PAS CES ACTES. TAY

JE VAIS PARTIR DU PRINCIPE, CHERS ROIS DE GRÈCE ET DE TROIE, DE NE PLUS PARLER SUR LES LIEUX PUBLICS: SOURIRE EN FRANCE N'EST PLUS. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 12 hil y a 12 heures
Une enquête de Murdoch qui montre la vraie étrangeté du monde gothique et de l'hypnose de l'esprit. TAY http://www.programme-tv.net/programme/series-tv/r18729-les-enquetes-de-murdoch/10934614-le-jeune-monsieur-lovecraft/ … @teleloisirs

IL ESTIME QU'IL EST LA VALEUR ET LA VERTU SE TRANSFORME EN OR, L'INDICE SE MUE EN UN INTÉRÊT ET L'INFINI EN UN INSTANT: C'EST LE GRINCH. TAY

LINCOLN, AUJOURD'HUI, DEPUIS L'ÉLYSÉE SUR L'ANTENNE DE TF1, UN GRINCH S'EST ADRESSÉ AUX DISCORDES FRANÇAISES SUR LA MONDIALISATION. TAY

AINSI PAR UNE FORME D'INSOMNIE, MON CHER ABRAHAM LINCOLN, LE TRÉSOR SE FAIT MIRAGE POUR LE GRINCH AFIN D'ÉBLOUIR TEL UN MISÉRICORDIEUX. TAY

LE MISÉRICORDIEUX ET HONORABLE MONSIEUR EMMANUEL MACRON EST UN GRINCH. DONC, ALLONS RENDRE VISITE EN ALLEMAGNE ET EN IRLANDE POUR LIRE. TAY

CHERS BFM ET DIRECT 8; UN BUDGET ÉTABLIT PAR UN GRINCH VOILÀ QUI EST DU DOMAINE SURNATUREL QUE CELUI DU MIRACULEUX À MON SENS: SYNTHÈSE. TAY

Washington Post‏Compte certifié @washingtonpost 10 hil y a 10 heures
France gave Harvey Weinstein its highest honor in 2012. President Emmanuel Macron says he’s taking it back.

UNICEF France‏Compte certifié @UNICEF_france 11 oct.
Le combat pour les droits des filles continue !
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#JournéedelaFille

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
LE GRINCH A LA UNE DU WASHINGTON POST POUR SES DEVOIRS ENVERS LES FEMMES. O DOUCE JALOUSIE TRAVERSE NOS NUITS DE SANS-CULOTTES, MA LUNE. TAY

DANS SES BRIGADES VIVE SUR LES MŒURS, NOUS SOMMES LOGÉS SUR UNE LISTE DE PROBABLE INDIVIDUS PROPRE À LA VULGARITÉ: LANGUES SOUTENUES. TAY

L'ÉTHIQUE ET L'HUMOUR, MESDAMES ET MESDEMOISELLES, SOURCE DE L'HUMANITÉ ET SOUFFLE DE L'INSPIRATION; VOUS QUI ÊTES L'ÉTHER DE L'INFINI. TAY

DANS CE CŒUR DE FEMME, J'ENTENDS LE CONTEXTE ET LA CONSCIENCE DE VOTRE EXISTENCE LIÉE AUX SENTIMENTS TRANSFORMER EN EXPÉRIENCES: VOUS. TAY

LE GRINCH EST UN USURPATEUR TEL UN RUQUIER ACHETANT LES MEUBLES DE LANDRU POUR CONSTRUIRE UN CONFLIT DE CONSCIENCE ENTRE LES COUPLES. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
Un derby fou pour l'Inter de Mauro Icardi, auteur d'un triplé https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Un-derby-fou-pour-l-inter-de-mauro-icardi-auteur-d-un-triple/842640 … via @lequipe

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
LES FEMMES AIMENT LES LOUANGES DANS LE CONTEXTE DES CHOSES ET MIRENT LA VIRILITÉ LORSQUE CELLE-CI SE PORTE SUR LES DÉSIRS ET LA RÉALITÉ. TAY

LA CONTRARIÉTÉ ET LE DOUTE TRAVERSE LE SOUFFLE DE L'EXISTENCE DU FÉMININ ET DU MASCULIN: CELA EST LE SYMBOLE DE NOTRE PATRIMOINE COMMUN. TAY

LE SEXISME EST UN FLÉAU LORSQUE CELUI-CI EST PORTÉ PAR DES AGRESSIONS MORALES ET PHYSIQUES: IL EST MASCULIN, FÉMININ ET HERMAPHRODITE. TAY

DANS CES DÉBATS SUR LE SEXISME, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT ÊTRE GARANT PAR SA PERSONNALITÉ JURIDIQUE PHYSIQUE: LE CORPS. TAY

SEULE UNE INSTRUCTION MORALE, ÉLUE PAR SES PÈRES ET EN L'ÉGIDE DU PEUPLE, PEUT ÊTRE GARANTE DES SANCTIONS SUR LE SEXISME: LA PLAIDOIRIE. TAY

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
Un médicament contre l'acné dangereux ? https://youtu.be/-MY50e7D1zg via @YouTube

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
CIRCONSTANCES D'ALLERGIES PAR LES MÉDICAMENTS, ON RÉALISE GRÂCE À LA RECHERCHE SPATIALE D'UN MANQUE DE PRÉVENTIONS DES LABORATOIRES. TAY

LA SOLIDITÉ DU CERCLE EN ENTREPRISE NE REPOSE TOUJOURS PAS SUR DES BASES DE CONFIANCE ET D'INTÉRÊT SUR DEMAIN: IL Y A LA CIRCONSTANCE. TAY

TRISTE RÉALITÉ SUR LES QUINQUENNATS, IL Y A UN MÉCANISME DE BRISER SUR LA DÉMOCRATIE: ON NE GOUVERNE PLUS, IL DIRIGE PENDANT CINQ ANS. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST LE MÉCANISME. LA RÉPUBLIQUE EST LA RESPONSABILITÉ: C'EST L'ÉTHIQUE DU SENTIMENT DE CROIRE EN SON PEUPLE PLUS QUE SOI. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST ENTENDRE LE TEMPS ET D'ÊTRE DANS LA FOULE. C'EST PARCOURIR LE MOUVEMENT ET DE DÉNONCER LES SECTES NARCISSIQUES. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST VOIR UN PRÉSIDENT REJOINDRE LA RESPONSABILITÉ DE SON PEUPLE PLUS QUE D'ENTENDRE UN PRÉSIDENT CRITIQUER SON PEUPLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST LA RÉALITÉ ET LA RESPONSABILITÉ DEVANT LA GÉOGRAPHIE ET LES TOURMENTS QUE SUBISSENT LES CITOYENS ET LES ASSURANCES. TAY

LA RÉPUBLIQUE N'EST PAS UN NOMBRIL CHERCHANT SON ESTOMAC, LA RÉPUBLIQUE EST UN ESPRIT CHERCHANT DES VÉRITÉS ET DES RÉPONSES SUR DIEU. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST UN CORPS CHERCHANT À DONNER DU LAIT ET DE LA CONSCIENCE À L'ENSEMBLE DE SES ORGANES TEL UN CLANS DES MOUETTES: RÉELLE. TAY

AINSI GRINCH, VOS ALLOCATIONS SERONT DÉVORÉES PAR LA GÉOGRAPHIE CAR, VOS BUDGETS PRÉVISIONNELS NE PRENNENT PAS EN COMPTE LA GÉOMÉTRIE. TAY

LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE VIE GRÂCE AUX ACTIONS DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER ET DE L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE: L'ÉTHIQUE D'EXISTENCES. TAY

JE LE RÉPÈTE, GRINCH, CE N'EST PAS DE LA JALOUSIE MAIS L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE MÉRITE PLUS DE RESPECT DE TA PART: NOTRE PATRIMOINE. TAY

CETTE DOUCE EUROPE DE GALILÉE, MA DOUCE RÉPUBLIQUE ET CETTE PROFONDE RESPIRATION SOURCE D'INSPIRATION DU PEUPLE POUR REJOINDRE L'INFINI. TAY

DANS L'INFINI, MON DOUX PEUPLE, J'Y PERÇOIS LES PREMIERS REGARDS DES HOMMES ERIGEANT DES MONUMENTS POUR ÉTABLIR DES RÈGLES AGRICOLES. TAY

L'HUMANITÉ SE MARIANT DANS LA NATURE ET CES PREMIERS COUPLES PARTIS EN LA DÉCOUVERTE DES CYCLES DE SAISONS TELLE L'HUMANITÉ SUR LA LUNE. TAY

L'HUMANITÉ EST SI PEU EMPLOYÉ SAUF DANS LE COEUR DE LA RÉPUBLIQUE, DE SON PEUPLE ET DE SES SECOURISMES QUI PEUPLENT SES RESPONSABILITÉS. TAY

CLARTÉ ET MOUVEMENT: LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT, L'EXTENSION ET L'ÉCOLOGIE, L'EXPLOITATION ET L'ÉTHIQUE OU LE CLANS DES MOUETTES. TAY

DES HOMMES RESTENT DANS L'OMBRE ET L'INVISIBLE AUX CONTEXTES DU CONTRAIRE ET DE L'ORGANIQUE. COMME DES FEMMES SUR DES LOGES IDENTIQUES. TAY

DES ENDROITS SONT DES LIEUX OÙ LA MIXITÉ DEMEURE TABOU SUR DES PENSÉES PHYSIQUES ET PHILOSOPHIQUES MAIS LA FRANC MAÇONNERIE ÉVOLUE: LÀ. TAY

LA PUDEUR VIE DANS LES ESPRITS SUR DES CONVICTIONS ET DES MOTS PROPRE À L'ÉCRITURE ET L'HUMANITÉ: AINSI, LA MIXITÉ NAÎT DANS L'ÉTHIQUE. TAY

CET ESPRIT D'ARCHITECTURES ET D'ARCHIVES SUR LES ORIGINES DU MONDE EST LOUABLE MAIS JE RECHERCHE LE MIRAGE DE L'INFINI: LE MIRACLE. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE DE L'INFINI EXISTE ET IL SE PRÉNOMME L'EXISTENCE. CETTE NOTION A INTERPELLÉ DES ACTES ET L'ÉTHIQUE. TAY

LE MIRACLE ET LE MIRAGE NE SONT PAS SYNONYME MAIS DANS DES CONCEPTS DE L'ÉVOLUTION, CE SECRET RÉVÈLE UN LIEN IMMATÉRIEL ENTRE CES MOTS. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE SONT DEUX NOTIONS SYNONYME DANS L'IMMATÉRIEL D'AUJOURD'HUI MAIS L'IMPORTANCE EST LE LIEN DE DEMAIN. TAY

L'IMPORTANCE N'EST PAS LE LIVRE DES ACTES MAIS LA CONVICTION DE CELUI QUI FAIT SA RICHESSE COMME JOB ET QUI EST PRÊT À ÊTRE UN ACTE. TAY

JOB A ÉTÉ RICHE ET PAR LA SUITE, A SOUFFERT. IL A POURTANT APPRIS ET LA RICHESSE SE SERT DE CES MALHEURS POUR SE RENDRE PLUS INJUSTE. TAY

LE GRINCH N'EST PAS JOB; IL CROIT POUVOIR L'ÊTRE EN SE CONSTRUISANT L'APPARENCE D'UN JUPITER MAIS IL EST APOLLON QUI MAUDIT CASSANDRE. TAY

PEU IMPORTE L'IMAGE QUE LE GRINCH VEUT NOUS DONNER, VIVONS EN L'ENTENDS DE VIVRE DANS L'ÉTHIQUE DE LA MIXITÉ: NOUS SOMMES L'HUMANITÉ. TAY

JE TE MAUDIS, GRINCH CAR TELLE EST MA VOLONTÉ ET MON DÉSIR; NOUS POURSUIVONS NOS DESSEINS ET NOS BREVETS DES ACTES: MA PRUDENCE DE ZEUS. TAY

JUPITER EST NI DIEU ET NI FEMME; C'EST UNE PLANÈTE. L'ÉTHIQUE DE ZEUS EST MA THÉORIE; SES PRINCIPES SONT BREVETS: LE CLANS DES MOUETTES. TAY

LE CROIRE S'EST LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PLUS QUE SUR SON PRÉSIDENT; UNE CONVICTION DE JUSTICE ET D'EXISTENCE SUR LES USURPATEURS: LAÏC. TAY

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS RESPECTE LA LAÏCITÉ, LE PEUPLE, LA RÉPUBLIQUE, LA RESPONSABILITÉ DE L'ANDORRE ET LE TRAITÉ DE L'ANTARCTIQUE. TAY

LE TEMPS ET LE TERME APPELLENT LE PEUPLE ET LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À DES RÉALITÉS DEVANT SON NOUVEAU PRÉSIDENT ET LE TERRORISME: AINSI. TAY

L'INFINI DONNE L'ÉTHIQUE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE: UN MOUVEMENT QUI BRISE LA CICATRICE DE CAIN ET DONNE UN SENS À L'ARCHITECTE. TAY

MA RÉALITÉ, CHERS ARCHITECTES, EST DE RECONNAÎTRE NOS ERREURS DANS NOS CONNAISSANCES AUPRÈS DES MIRAGES AFIN D'APERCEVOIR LES ACTES. TAY

LA CONSCIENCE EST DE PERCEVOIR LA RESPONSABILITÉ CIVILE AFIN D'ÉVITER DE L'ACCABLER PAR DES REMARQUES ET DES SOUVENIRS: SES TOILETTES. TAY

LA MÉDIATISATION DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES ET ÉDUCATIVES SERONT AMÉLIORER PAR LE SÉNAT ET METTRONS EN VALEUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LE SÉNAT RENFORCERA LA MIXITÉ, LA LAÏCITÉ, LE SECOURISME, LA PROTECTION PAR CES ACTES ET SE METTRA À LA DROITE DES TRIBUNAUX D'INSTANCE. TAY

LE SÉNAT SERA DANS LA CONTINUITÉ DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET DES TRIBUNAUX D'INSTANCES DES TERRITOIRES POUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

AINSI SOUS LE REGARDS DES INSTITUIONS JUDICIAIRES ET DU PEUPLE, L'AFFIRMATION CITOYENNE TIGNARD YANIS ALIAS TAY LA Chouette RAPPELLE AUX DIFFÉRENTES COMPOSITIONS DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE, AU GOUVERNEMENT PRÉSIDENTIEL ET AUX CONSEILS DES INSTITUTIONS, CONSEIL CONSTITUTIONNEL, COUR DES COMPTE ET LE C.S.A AINSI QUE AUX ACTEURS DES VOTES AUX SUFFRAGES DIRECT QU'ILS SOIENT ÉTABLIT SUR UNE MAJORITÉ ABSOLUE OU DANS L'OPTIQUE DE LA PROPORTIONNALITÉ, CES PROPOS SUR LE TERME DE CITOYENNETÉ ET DE CITOYEN.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 2 hil y a 2 heures
LE SÉNAT SERA DANS LA CONTINUITÉ DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET DES TRIBUNAUX D'INSTANCES DES TERRITOIRES POUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LE SÉNAT RENFORCERA LA MIXITÉ, LA LAÏCITÉ, LE SECOURISME, LA PROTECTION PAR CES ACTES ET SE METTRA À LA DROITE DES TRIBUNAUX D'INSTANCE. TAY

LA MÉDIATISATION DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES ET ÉDUCATIVES SERONT AMÉLIORER PAR LE SÉNAT ET METTRONS EN VALEUR LA MIXITÉ ET LA LAÏCITÉ. TAY

LA CONSCIENCE EST DE PERCEVOIR LA RESPONSABILITÉ CIVILE AFIN D'ÉVITER DE L'ACCABLER PAR DES REMARQUES ET DES SOUVENIRS: SES TOILETTES. TAY

MA RÉALITÉ, CHERS ARCHITECTES, EST DE RECONNAÎTRE NOS ERREURS DANS NOS CONNAISSANCES AUPRÈS DES MIRAGES AFIN D'APERCEVOIR LES ACTES. TAY

L'INFINI DONNE L'ÉTHIQUE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE: UN MOUVEMENT QUI BRISE LA CICATRICE DE CAIN ET DONNE UN SENS À L'ARCHITECTE. TAY

LE TEMPS ET LE TERME APPELLENT LE PEUPLE ET LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À DES RÉALITÉS DEVANT SON NOUVEAU PRÉSIDENT ET LE TERRORISME: AINSI. TAY

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS RESPECTE LA LAÏCITÉ, LE PEUPLE, LA RÉPUBLIQUE, LA RESPONSABILITÉ DE L'ANDORRE ET LE TRAITÉ DE L'ANTARCTIQUE. TAY

LE CROIRE S'EST LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PLUS QUE SUR SON PRÉSIDENT; UNE CONVICTION DE JUSTICE ET D'EXISTENCE SUR LES USURPATEURS: LAÏC. TAY

JUPITER EST NI DIEU ET NI FEMME; C'EST UNE PLANÈTE. L'ÉTHIQUE DE ZEUS EST MA THÉORIE; SES PRINCIPES SONT BREVETS: LE CLANS DES MOUETTES. TAY

JE TE MAUDIS, GRINCH CAR TELLE EST MA VOLONTÉ ET MON DÉSIR; NOUS POURSUIVONS NOS DESSEINS ET NOS BREVETS DES ACTES: MA PRUDENCE DE ZEUS. TAY

PEU IMPORTE L'IMAGE QUE LE GRINCH VEUT NOUS DONNER, VIVONS EN L'ENTENDS DE VIVRE DANS L'ÉTHIQUE DE LA MIXITÉ: NOUS SOMMES L'HUMANITÉ. TAY

LE GRINCH N'EST PAS JOB; IL CROIT POUVOIR L'ÊTRE EN SE CONSTRUISANT L'APPARENCE D'UN JUPITER MAIS IL EST APOLLON QUI MAUDIT CASSANDRE. TAY

JOB A ÉTÉ RICHE ET PAR LA SUITE, A SOUFFERT. IL A POURTANT APPRIS ET LA RICHESSE SE SERT DE CES MALHEURS POUR SE RENDRE PLUS INJUSTE. TAY

L'IMPORTANCE N'EST PAS LE LIVRE DES ACTES MAIS LA CONVICTION DE CELUI QUI FAIT SA RICHESSE COMME JOB ET QUI EST PRÊT À ÊTRE UN ACTE. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE SONT DEUX NOTIONS SYNONYME DANS L'IMMATÉRIEL D'AUJOURD'HUI MAIS L'IMPORTANCE EST LE LIEN DE DEMAIN. TAY

LE MIRACLE ET LE MIRAGE NE SONT PAS SYNONYME MAIS DANS DES CONCEPTS DE L'ÉVOLUTION, CE SECRET RÉVÈLE UN LIEN IMMATÉRIEL ENTRE CES MOTS. TAY

LE MIRAGE DE L'INFINI OU LE MIRACLE DE L'INFINI EXISTE ET IL SE PRÉNOMME L'EXISTENCE. CETTE NOTION A INTERPELLÉ DES ACTES ET L'ÉTHIQUE. TAY

CET ESPRIT D'ARCHITECTURES ET D'ARCHIVES SUR LES ORIGINES DU MONDE EST LOUABLE MAIS JE RECHERCHE LE MIRAGE DE L'INFINI: LE MIRACLE. TAY

LA PUDEUR VIE DANS LES ESPRITS SUR DES CONVICTIONS ET DES MOTS PROPRE À L'ÉCRITURE ET L'HUMANITÉ: AINSI, LA MIXITÉ NAÎT DANS L'ÉTHIQUE. TAY

DES ENDROITS SONT DES LIEUX OÙ LA MIXITÉ DEMEURE TABOU SUR DES PENSÉES PHYSIQUES ET PHILOSOPHIQUES MAIS LA FRANC MAÇONNERIE ÉVOLUE: LÀ. TAY

DES HOMMES RESTENT DANS L'OMBRE ET L'INVISIBLE AUX CONTEXTES DU CONTRAIRE ET DE L'ORGANIQUE. COMME DES FEMMES SUR DES LOGES IDENTIQUES. TAY

CLARTÉ ET MOUVEMENT: LA CROISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT, L'EXTENSION ET L'ÉCOLOGIE, L'EXPLOITATION ET L'ÉTHIQUE OU LE CLANS DES MOUETTES. TAY

L'HUMANITÉ EST SI PEU EMPLOYÉ SAUF DANS LE COEUR DE LA RÉPUBLIQUE, DE SON PEUPLE ET DE SES SECOURISMES QUI PEUPLENT SES RESPONSABILITÉS. TAY

L'HUMANITÉ SE MARIANT DANS LA NATURE ET CES PREMIERS COUPLES PARTIS EN LA DÉCOUVERTE DES CYCLES DE SAISONS TELLE L'HUMANITÉ SUR LA LUNE. TAY

DANS L'INFINI, MON DOUX PEUPLE, J'Y PERÇOIS LES PREMIERS REGARDS DES HOMMES ERIGEANT DES MONUMENTS POUR ÉTABLIR DES RÈGLES AGRICOLES. TAY

CETTE DOUCE EUROPE DE GALILÉE, MA DOUCE RÉPUBLIQUE ET CETTE PROFONDE RESPIRATION SOURCE D'INSPIRATION DU PEUPLE POUR REJOINDRE L'INFINI. TAY

JE LE RÉPÈTE, GRINCH, CE N'EST PAS DE LA JALOUSIE MAIS L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE MÉRITE PLUS DE RESPECT DE TA PART: NOTRE PATRIMOINE. TAY

LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE VIE GRÂCE AUX ACTIONS DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER ET DE L'AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE: L'ÉTHIQUE D'EXISTENCES. TAY

AINSI GRINCH, VOS ALLOCATIONS SERONT DÉVORÉES PAR LA GÉOGRAPHIE CAR, VOS BUDGETS PRÉVISIONNELS NE PRENNENT PAS EN COMPTE LA GÉOMÉTRIE. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST UN CORPS CHERCHANT À DONNER DU LAIT ET DE LA CONSCIENCE À L'ENSEMBLE DE SES ORGANES TEL UN CLANS DES MOUETTES: RÉELLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE N'EST PAS UN NOMBRIL CHERCHANT SON ESTOMAC, LA RÉPUBLIQUE EST UN ESPRIT CHERCHANT DES VÉRITÉS ET DES RÉPONSES SUR DIEU. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST LA RÉALITÉ ET LA RESPONSABILITÉ DEVANT LA GÉOGRAPHIE ET LES TOURMENTS QUE SUBISSENT LES CITOYENS ET LES ASSURANCES. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST VOIR UN PRÉSIDENT REJOINDRE LA RESPONSABILITÉ DE SON PEUPLE PLUS QUE D'ENTENDRE UN PRÉSIDENT CRITIQUER SON PEUPLE. TAY

LA RÉPUBLIQUE S'EST ENTENDRE LE TEMPS ET D'ÊTRE DANS LA FOULE. C'EST PARCOURIR LE MOUVEMENT ET DE DÉNONCER LES SECTES NARCISSIQUES. TAY

LA RÉPUBLIQUE EST LE MÉCANISME. LA RÉPUBLIQUE EST LA RESPONSABILITÉ: C'EST L'ÉTHIQUE DU SENTIMENT DE CROIRE EN SON PEUPLE PLUS QUE SOI. TAY

TRISTE RÉALITÉ SUR LES QUINQUENNATS, IL Y A UN MÉCANISME DE BRISER SUR LA DÉMOCRATIE: ON NE GOUVERNE PLUS, IL DIRIGE PENDANT CINQ ANS. TAY

LA SOLIDITÉ DU CERCLE EN ENTREPRISE NE REPOSE TOUJOURS PAS SUR DES BASES DE CONFIANCE ET D'INTÉRÊT SUR DEMAIN: IL Y A LA CIRCONSTANCE. TAY

CIRCONSTANCES D'ALLERGIES PAR LES MÉDICAMENTS, ON RÉALISE GRÂCE À LA RECHERCHE SPATIALE D'UN MANQUE DE PRÉVENTIONS DES LABORATOIRES. TAY

Un médicament contre l'acné dangereux ? https://youtu.be/-MY50e7D1zg via @YouTube

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 10 hil y a 10 heures
SEULE UNE INSTRUCTION MORALE, ÉLUE PAR SES PÈRES ET EN L'ÉGIDE DU PEUPLE, PEUT ÊTRE GARANTE DES SANCTIONS SUR LE SEXISME: LA PLAIDOIRIE. TAY

DANS CES DÉBATS SUR LE SEXISME, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT ÊTRE GARANT PAR SA PERSONNALITÉ JURIDIQUE PHYSIQUE: LE CORPS. TAY

LE SEXISME EST UN FLÉAU LORSQUE CELUI-CI EST PORTÉ PAR DES AGRESSIONS MORALES ET PHYSIQUES: IL EST MASCULIN, FÉMININ ET HERMAPHRODITE. TAY

LA CONTRARIÉTÉ ET LE DOUTE TRAVERSE LE SOUFFLE DE L'EXISTENCE DU FÉMININ ET DU MASCULIN: CELA EST LE SYMBOLE DE NOTRE PATRIMOINE COMMUN. TAY

LES FEMMES AIMENT LES LOUANGES DANS LE CONTEXTE DES CHOSES ET MIRENT LA VIRILITÉ LORSQUE CELLE-CI SE PORTE SUR LES DÉSIRS ET LA RÉALITÉ. TAY

Un derby fou pour l'Inter de Mauro Icardi, auteur d'un triplé https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Un-derby-fou-pour-l-inter-de-mauro-icardi-auteur-d-un-triple/842640 … via @lequipe

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 11 hil y a 11 heures
LE GRINCH EST UN USURPATEUR TEL UN RUQUIER ACHETANT LES MEUBLES DE LANDRU POUR CONSTRUIRE UN CONFLIT DE CONSCIENCE ENTRE LES COUPLES. TAY

DANS CE CŒUR DE FEMME, J'ENTENDS LE CONTEXTE ET LA CONSCIENCE DE VOTRE EXISTENCE LIÉE AUX SENTIMENTS TRANSFORMER EN EXPÉRIENCES: VOUS. TAY

L'ÉTHIQUE ET L'HUMOUR, MESDAMES ET MESDEMOISELLES, SOURCE DE L'HUMANITÉ ET SOUFFLE DE L'INSPIRATION; VOUS QUI ÊTES L'ÉTHER DE L'INFINI. TAY

DANS SES BRIGADES VIVE SUR LES MŒURS, NOUS SOMMES LOGÉS SUR UNE LISTE DE PROBABLE INDIVIDUS PROPRE À LA VULGARITÉ: LANGUES SOUTENUES. TAY

LE GRINCH A LA UNE DU WASHINGTON POST POUR SES DEVOIRS ENVERS LES FEMMES. O DOUCE JALOUSIE TRAVERSE NOS NUITS DE SANS-CULOTTES, MA LUNE. TAY

UNICEF France‏Compte certifié @UNICEF_france 11 oct.
Le combat pour les droits des filles continue !
Engagez-vous à nos côtés https://www.unicef.fr/
Merci pr votre soutien 🙏
#JournéedelaFille

Washington Post‏Compte certifié @washingtonpost 11 hil y a 11 heures
France gave Harvey Weinstein its highest honor in 2012. President Emmanuel Macron says he’s taking it back.

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 11 hil y a 11 heures
CHERS BFM ET DIRECT 8; UN BUDGET ÉTABLIT PAR UN GRINCH VOILÀ QUI EST DU DOMAINE SURNATUREL QUE CELUI DU MIRACULEUX À MON SENS: SYNTHÈSE. TAY

LE MISÉRICORDIEUX ET HONORABLE MONSIEUR EMMANUEL MACRON EST UN GRINCH. DONC, ALLONS RENDRE VISITE EN ALLEMAGNE ET EN IRLANDE POUR LIRE. TAY

AINSI PAR UNE FORME D'INSOMNIE, MON CHER ABRAHAM LINCOLN, LE TRÉSOR SE FAIT MIRAGE POUR LE GRINCH AFIN D'ÉBLOUIR TEL UN MISÉRICORDIEUX. TAY

LINCOLN, AUJOURD'HUI, DEPUIS L'ÉLYSÉE SUR L'ANTENNE DE TF1, UN GRINCH S'EST ADRESSÉ AUX DISCORDES FRANÇAISES SUR LA MONDIALISATION. TAY

IL ESTIME QU'IL EST LA VALEUR ET LA VERTU SE TRANSFORME EN OR, L'INDICE SE MUE EN UN INTÉRÊT ET L'INFINI EN UN INSTANT: C'EST LE GRINCH. TAY

Une enquête de Murdoch qui montre la vraie étrangeté du monde gothique et de l'hypnose de l'esprit. TAY http://www.programme-tv.net/programme/series-tv/r18729-les-enquetes-de-murdoch/10934614-le-jeune-monsieur-lovecraft/ … @teleloisirs

TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 13 hil y a 13 heures
JE VAIS PARTIR DU PRINCIPE, CHERS ROIS DE GRÈCE ET DE TROIE, DE NE PLUS PARLER SUR LES LIEUX PUBLICS: SOURIRE EN FRANCE N'EST PLUS. TAY

AUX DOULEURS D'UNE RUPTURE, ON ÉPROUVE DES REMORDS DE SENTIMENTS ET DE DISPUTES ABSURDES MAIS CERTAINES MORALITÉS N'ONT PAS CES ACTES. TAY

CERTAINS HOMMES ONT DE MAUVAISE HUMEUR OU MANIÈRE MAIS NE SONT PAS DES VIOLEURS: CE SONT DES PAUVRES BOUGRES, DOUCE JUSTICE VENGERESSE. TAY

LE CRI DES DÉCHIRURES SUR LES TERMES DE HOMICIDES ET DE VIOLS SUR LES TERMES DU REGARD: TEL ACHILLE DEVANT AGAMEMNON, JE SUIS UN HOMME. TAY


IL EST FACILE DE RENDRE L'ARGENT D'UN MÉCÈNE EN SE LAVANT LA CONSCIENCE DES SOURIRES ET DES PROMESSES DE CAMPAGNES MAIS IL EST UN ASPECT DES DÉMOCRATES QUI EXPLIQUE LA DÉFAITE DE BERNIE SANDERS CONTRE LA MACHINERIE DU COUPLE CLINTON: ENQUÊTES OUVERTE SUR L'ENSEMBLE DES PERSONNES PHYSIQUES ET COMPTE FINANCIERS DES PERSONNALITÉS POLITIQUES MORALES COMME LES PARTIS ET LES ASSOCIATIONS DE FINANCEMENTS DE CAMPAGNE ÉLECTORALES SUR L'ENSEMBLE DES "ACTEURS AMÉRICAINS" CITES CE QUI VEUT DIRE LES PETITS DONS ET AINSI QUE LES GRANDS MÉCÈNES FRIANDS ET "APÔTRES" DES PLUS GRANDE GOURMANDISES POUR NOUS CITER LES PLUS BELLES MORALES DU MONDES POUR CULPABILISER LEURS VICTIMES...

RAPPORT DU CITOYEN TIGNARD YANIS

SENTIMENTS DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

POUR LA DOUCE MARIE STUART, VIVE LA FRANCE ET VIVE LA RÉPUBLIQUE...
PAR
TAY
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