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 De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca

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yanis la chouette




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MessageSujet: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:13

Aidez à sauver les phoques du massacre !
https://secure.petafrance.com/ea-action/action?ea.client.id=45&ea.campaign.id=67464&ea.tracking.id=C17DEA0XXDXXXA&ea.url.id=894037

Bonjour Yanis,

En 2016, plus de 66 000 phoques – animaux sensibles et sociaux – ont été battus à mort ou abattus par balles au cours du massacre commercial au large de la côte Est du Canada. Et dans quelques jours, ce violent massacre de milliers de bébés phoques va reprendre.
Faites un don !

Les chasseurs de phoques ont déjà commencé à tuer quelques phoques adultes et très bientôt, ils commenceront à tuer des milliers et des milliers de bébés phoques – la plupart n'auront que quelques semaines – et à les dépecer, souvent sous le regard d'autres phoques terrifiés. PETA et nos affiliées internationales ont déjà réduit de façon spectaculaire le marché international de la peau de phoque. Le nombre de victimes étaient encore plus élevé auparavant, et les jours où cette pratique barbare s'opérait dans le secret sont révolus, mais le combat n'est pas fini !

Allez-vous aider PETA à œuvrer pour protéger les phoques et les autres animaux vulnérables qui vont être abattus pour leur peau – et soutenir toutes nos campagnes pour venir en aide aux animaux – en faisant un don urgemment nécessaire dès aujourd'hui ?

En dépit d'une opposition grandissante dans le monde entier, le massacre commercial à grande échelle des phoques va recommencer au Canada. De nombreux bébés phoques n'auront même pas mangé leur premier repas solide et appris à nager avant d'être horriblement massacrés.

Certains seront abattus au fusil, alors que d'autres se feront briser le crâne – encore tendre – au moyen d'hakapiks, des battes terminées d'une pièce perforante en métal. Après que les bébés phoques auront été battus à mort, leurs tueurs traîneront leurs corps sur la glace et les dépèceront. Pour éviter d'endommager leur fourrure lorsqu'ils les traînent ainsi, les tueurs enfonceront le crochet en métal de leur batte dans les yeux, les joues ou la bouche des animaux.

Faites un don aujourd'hui et aidez PETA à œuvrer pour protéger les milliers de jeunes phoques et d'autres animaux qui sont en danger en ce moment même.
Aidez à protéger les phoques et les autres animaux du massacre.

Signez également notre pétition adressée au gouvernement canadien et exigeant la fin de ce massacre annuel. Puis partagez-la avec vos amis et votre famille et demandez-leur d'agir pour aider les phoques. Nous devons montrer au gouvernement que la majorité des gens sont choqués. Et chacun d'entre nous peut aussi empêcher les animaux de souffrir en disant non au massacre cruel de millions d'animaux au nom de la mode, tout simplement en ne portant jamais de fourrure, de cuir ou de laine. Ne sous-estimez jamais le pouvoir que nous avons en tant que consommateurs, surtout ceux d'entre nous qui osent s'élever contre cela.

Grâce aux membres de PETA et à toutes les personnes engagées partout dans le monde, ainsi qu'aux interdictions prononcées contre les produits issus du phoque par l'Union européenne, la Russie, les États-Unis et plus récemment la Suisse, il n'y a plus que très peu de pays qui sont prêts à acheter les articles sanglants obtenus par ce carnage. La tentative du gouvernement canadien de faire entrer les produits issus du phoque sur le marché chinois est tombée à l'eau – en partie grâce aux efforts de PETA Asie – et récemment, sa tentative de faire sauter l'interdiction par l'UE a complètement échoué, grâce à l'aide d'autres affiliées de PETA. Sans les millions de dollars de subventions fournis par les contribuables canadiens, l'effroyable industrie canadienne du massacre de phoques se serait probablement déjà effondrée.

Il y a des chances que Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, progressiste sur de nombreux sujets, fasse prendre un tournant radical à cette campagne. PETA États-Unis l'a contacté pour le presser de couper les subventions gouvernementales allouées au massacre commercial des phoques. Des militants de l'organisation, dont un « phoque » géant costumé sont dans les médias, ont rappelé aux Canadiens et aux Canadiennes qu'un nouveau massacre violent de milliers de jeunes animaux n'est pas la bonne façon de célébrer le 150ème anniversaire de leur pays.

Nous n'avons jamais été aussi près d'en finir avec ce massacre, et maintenant nous devons vigoureusement accentuer la pression. Merci pour tout ce que vous faites pour aider à empêcher les morts cruelles et violentes des bébés phoques et d'autres animaux qui courent un grand danger.

Sincèrement,


Ingrid E. Newkirk
Fondatrice

PS : Bien que l'industrie canadienne de la chasse aux phoques commerciale ne soit plus que l'ombre de ce qu'elle fut jadis, cette ombre devrait tuer des milliers d'animaux cette année. Votre don d'aujourd'hui ira immédiatement soutenir notre travail vital pour arrêter ce massacre et épargner à un plus grand nombre d'êtres sensibles d'avoir à subir la cruauté.


Reminder - Itinerary for Tuesday, April 4, 2017

April 3, 2017
Ottawa, Ontario

Itinerary for the Prime Minister, Justin Trudeau, for Tuesday, April 4, 2017:

Ottawa, Ontario

9:30 a.m. The Prime Minister will attend the Cabinet Meeting.

Note for media:

Ministers will be available to media in the House of Commons Foyer as of 12:00 p.m.


PMO Media Relations:
media@pmo-cpm.gc.ca
613-957-5555

The Prime Minister's Office - Communications

---------------------------------

Prime Minister announces Malala Yousafzai will visit Canada to receive honorary citizenship

April 3, 2017
Ottawa, Ontario

The Prime Minister, Justin Trudeau, today announced that Malala Yousafzai will visit Canada on April 12, 2017, to address the Canadian Parliament and to officially receive the honorary Canadian citizenship bestowed upon her in 2014.

At 15 years old, Ms. Yousafzai was the target of Taliban assassins after she became an outspoken advocate for the right of girls to learn and to attend school. She has since become an international spokesperson for girls’ education and the rights of women and girls. In recognition of this work, she was named a co-recipient of the 2014 Nobel Peace Prize.

Prime Minister Trudeau will take this opportunity to meet with Ms. Yousafzai to discuss girls’ empowerment through education and how they can actively contribute to the sustainable development of their communities and countries.

Quotes

“I am pleased to announce Malala Yousafzai’s upcoming visit to Canada. Ms. Yousafzai’s courageous response to those who threatened her life, and her advocacy for girls’ education, has inspired many millions of people around the world. Her story is one of determination and dignity, and Canada is proud to call her an honorary citizen of this great country. I look forward to attending the upcoming ceremony and witnessing the historic moment when she becomes the youngest person to address the Parliament of Canada.”

—Rt. Hon. Justin Trudeau, Prime Minister of Canada

“The people of Canada are leading the world in their response to the refugee crisis. I am honoured by Parliament's invitation and look forward to visiting this great nation of heroes.”

—Malala Yousafzai

Quick Facts

In October 2014, the Norwegian Nobel Committee selected Malala Yousafzai as a co-recipient of the 2014 Nobel Peace Prize.
A native of Pakistan, she is the youngest person to win the Nobel Peace Prize.
On October 21, 2014, the House of Commons unanimously supported bestowing honorary Canadian citizenship upon Ms. Yousafzai, to recognize her bravery in the fight for the rights of women and girls to go to school.
Ms. Yousafzai is one of just six people to receive honorary Canadian citizenship. The others are Raoul Wallenberg, Nelson Mandela, the 14th Dalai Lama, Aung San Suu Kyi, and the Aga Khan.


PMO Media Relations:
613-957-5555

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À l'attention : de Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Parlementaires français
Les combats, aujourd'hui expressément autorisés ou existant en France, entre animaux (combats de coqs, combats de chiens, entre autres) et entre humains et animaux (corridas) sont une pure barbarie et une école de violence et de sadisme.

Il est plus qu'urgent que ces combats soient interdits.

Les signataires de la présente pétition demandent avec la plus grande véhémence :

- qu'un projet de loi soit présenté devant le Parlement par le Gouvernement ;
- et/ou qu'une proposition de loi soit présentée devant le Parlement par un ou des députés, sénateurs

Ils demandant également l'interdiction sur tout le territoire national (métropole et outremer) de tout combat entre humains et animaux d'une part, de tout combat entre animaux, qu'ils soient de la même espèce ou d'espèces différentes.

http://www.mesopinions.com/petition/animaux/interdiction-combats-animaux/29336

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King Crimson - Cirkus - Detroit (1971)
https://www.youtube.com/watch?v=P174oNRlznU

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yanis la chouette




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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:13

King Crimson w Greg Lake à la guitare (rare)-Cat Food-Top Of The Pops March 1970
https://www.youtube.com/watch?v=cmRbSFvh_90


Jacana du Mexique
Systématique

Ordre:
Charadriiformes
Famille
:
Jacanidés
Genre
:
Jacana
Espèce
:
spinosa
------------------------------------------------
Descripteur
(Linnaeus, 1758)
Biométrie Taille
: 23 cm
Envergure
: 36 cm.
Poids
: 91 g

Distribution
Chez les jacanas du Mexique, la tête, le cou, la partie supérieure de la poitrine et le haut du manteau forment un ensemble noir. Le reste des parties inférieures, les couvertures alaires, les tertiaires et la queue varient du rougeâtre au châtain-bordeaux. Les rémiges jaunâtres sont nuancées de vert ou de chartreuse et bordées de brun qui déborde sur les primaires et les couvertures primaires. La zone carpiale, et l'éperon qui l'orne, sont jaune éclatant et contrastent avec les parties sombres du plumage.
Le bec est jaune avec une tache bleu très clair à la base des mandibules. On peut apercevoir sur le front une plaque charnue jaune divisée en trois lobes. Contrairement aux autres espèces de jacanas, cette caroncule, dont le lobe central est plus bombé, n'est pas continue avec le bec. Les femelles sont semblables aux mâles mais elles sont légèrement plus grandes (de 10% pour toutes les mesures). Les juvéniles ont un dessous blanc avec une tête et une poitrine chamois clair et un croupion brun sombre. Le reste du dessus est brun pâle, les rémiges ne changent pas de celles des adultes. Le bec est presque tout jaune. Leur mue commence à l'âge de 2 mois.
Les immatures ressemblent à leurs parents mais leur nuque est noirâtre avec un lustre vert, leur croupion et leurs sus-caudales sont châtain. La caroncule frontale commence à pousser et l'ensemble du plumage devient plus moucheté au cours de la première année. Les sous-espèces ne sont pas très différentes les unes des autres. La race gymnostoma est la plus petite. Selon certains observateurs, la race violacea, qui vit à Cuba et à Hispaniola, aurait un plumage plus brillant et des caroncules plus développées. Cette opinion est très contestée et cette information demande à être confirmée.
Indications subspécifiques 3 Sous-espèces
Noms étrangers

Northern Jacana, Jacana Centroamericana, Jaçanã-de-fronte-amarela, Gelbstirn-Blatthühnchen, északi jasszána, Желтолобая якана, 美洲水雉, Jacana, Jacana del Centroamerica, Centralamerikansk jacana, Gulpannebladhøne, długoszpon żółtoczelny, jakana ostnatá, ostnák trnitý, Nordlig Jacana, amerikanjassana, , アメリカレンカク,

Voix chant et cris
Jacana du Mexique

play

♫ cri
XC : Andrew Spencer CC

Les jacanas du Mexique émettent des "chek" ou des "kak" rudes. Leurs cris puissants et portant à longue distance sont assez semblables à ceux des jacanas noirs. Les populations de Saint-Domingue produisent des "scraa scraa scraa" caquetants et rauques, surtout quand ils sont en vol.
Habitat

Les jacanas du Mexique fréquentent les zones humides permanentes ou saisonnières pourvues d'eaux peu profondes. Sur toute la superficie de leur aire de distribution, ils sont dépendants des pièces d'eau où on trouve de la végétation flottante ou émergente. Au Mexique, on peut même les observer dans les réservoirs qui longent le bord des routes. Ils marquent habituellement une nette préférence pour les sites qui possèdent une grande variabilité de plantes aquatiques. En cela, ils sont très différents des autres membres de la famille des jacanidés qui sont très attachés aux monocultures de nénuphars et de jacinthes d'eau.
Les jacanas du Mexique visitent aussi les marais herbeux qui sont proches des zones humides et les zones montagneuses sèches qui ne sont pas trop éloignées des points d'eau, mais ils n'y nichent pas.
Ces oiseaux vivent jusqu'à 1 500 mètres au Costa Rica et à des altitudes qui peuvent atteindre jusqu'à 1 800 mètres dans les sierras du Mexique.
Comportement traits de caractère

Les jacanas du Mexique se nourrissent principalement en glanant dans la couverture végétale et en picorant dans la masse de racines qu'ils retournent préalablement dans tous les sens. Ces oiseaux immergent parfois entièrement leur tête sous l'eau pour poursuivre une proie. Les jacanas du Mexique sont sédentaires, ce qui ne les empêche pas d'accomplir des mouvements locaux à l'intérieur des zones humides qui possèdent des réserves temporaires en nourriture. Ces échassiers jouent le rôle de visiteurs saisonniers sur les hauts-plateaux. Quand ils quittent le groupe familial, les immatures longent les côtes et vont vers le nord, parcourant de 800 à 1 000 km. Parfois, ils vagabondent jusqu'au États-Unis (Texas, Arizona et peut-être Floride).
Alimentation mode et régime

Les jacanas du Mexique consomment surtout des insectes et des invertébrés. Les matières végétales sont apparemment ingérés de façon accidentelles. Toutefois, ces oiseaux ne dédaignent pas les ovules et les graines des nénuphars qui sont ouverts par les gallinules pourpres (Porphyrio martinica). Occasionnellement, ils mangent des petits poissons.
Reproduction nidification

Les jacanas du Mexique nichent virtuellement à tous les mois de l'année dans les zones humides permanentes. Ce sont des oiseaux polyandres. Les rôles sexuels sont quasiment inversés, c'est à dire que les femelles assurent la défense de 1 à 4 territoires de mâles qui sont adjacents aux leurs. alors que leurs partenaires se chargent de toutes les taches parentales essentielles comme la construction du nid, l'incubation et le nourrissage des petits.
Dans les zones qui sont inondées temporairement par les eaux, l'organisation est quelque peu différente. Avec leur assèchement progressif, les territoires subissent en effet des modifications de taille. Les mâles qui intègrent nouvellement la famille sont alors chargés de la sécurité des bordures alors que les mâles qui couvent déjà défendent des zones plus réduites et plus proches des nids.
Une grande partie de la structure du nid est installée en-dessous de sa ligne de flottaison. Celui-ci est construit avec très peu de matières végétales et de tiges. Parfois, la ponte est déposée directement sur un nénuphar, sans la moindre garniture. Le gros du travail est effectué par le mâle et les mouvements effectués par la femelle aux alentours du nid ne sont pas spécialement liés à sa construction.
La ponte comprend généralement 4 œufs qui mesurent environ 30 mm sur 22 et qui sont couvés pendant 28 jours par le mâle. La femelle apporte une attention très variable à la couvaison, elle touche parfois les œufs avec le bout de ses plumes pectorales mais on ne peut pas parler véritablement d'incubation. D'ailleurs, seuls les mâles possèdent des coussinets de couvaison.
A leur naissance, les poussins ont un duvet blanc dessous, avec des rayures brun-cannelle sombre sur le dessus. La femelle est très vigilante et se charge de refouler les intrus sans ménagement. Le mâle se charge du soin des petits. Toutefois, il se peut qu'une femelle assure la transition alimentaire entre 2 couvées. Les poussins restent en compagnie de leur père pendant au moins 12 semaines. Les mâles ne sont plus réceptifs à une femelle avant que les petits n'aient atteint l'âge de 5 à 6 semaines. Les jeunes quittent le territoire familial et en cherche un nouveau quand ils sont parvenus à l'âge de 12 mois.
Lorsque la femelle décide de changer de partenaire, elle efface toute trace de sa présence antérieure sur le territoire. Elle détruit les nids et elle supprime les couvées qui sont encore existantes, si bien qu'une quantité importante de géniteurs devient disponible dans le circuit reproductif. Dans un délai plus bref que s'ils avaient continué à exercer leurs tâches parentales. Malgré toutes les perturbations que ces remaniements entraînent, la réussite des couvées est assez bonne. Les jacanas du Mexique atteignent la maturité sexuelle dès l'âge d'un an.
Distribution
Distribution

Comme son nom l'indique imparfaitement, ce jacana est originaire d'Amérique Centrale. Il a une proche parenté avec le Jacana noir (Jacana jacana) et il s'hybride peut-être avec lui dans l'extrême sud de son aire au Costa Rica et au Panama. Les jacanas du Mexique subsistent peut-être aux États-Unis. Autrefois, ils étaient assez courants au Texas, dans la région du Rio Grande. Il y a officiellement 3 sous-espèces reconnues :
J. s. gymnostoma - Mexique, à partir du Sud-Centre-Sinaloa et du Centre-Tamaulipas jusqu'au Chiapas, Yucatán et Cozumel Island - rarement dans le sud-est des États-Unis (nichait autrefois dans le sud-est du Texas).
J. s. spinosa - Belize et Guatemala vers le sud jusqu'à l'ouest du Panama.
J. s. violacea - Cuba, île des Pins, Jamaïque et Hispaniola (Haïti et Saint-Domingue).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. Elle est commune ou relativement courante dans tout le Mexique, abondante au Costa Rica et localement commune dans l'ouest du Panama. La création de nouvelles zones humides artificielles telles que les fossés au bord des routes a procuré de nouvelles opportunités. Par contre, le développement économique, le drainage des terres, le développement des rizières ont réduit les habitats dans certaines régions. L'utilisation d'insecticides et d'herbicides a provoqué la disparition de certains sites de reproduction, notamment au Texas.
Iconographie

plus de photos
Références utilisées

All the Birds of North America, American Bird conservancy's Field Guide
A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Steve N. G. Howell, Sophie Webb
Vol. 3 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
ARKive, Christopher Parsons
Avibase, Lepage Denis
HBW Alive,
Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
Wikipedia (English version),
IOC World Bird List (v4.3), Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.

Autres références utiles

HBW Alive
Birdlife
Avibase
IUCN Red List

Fiche créée le 23/04/2015 par Daniel Le-Dantec © 1996-2017 Oiseaux.net

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La famille des jacanidés (ou Jacanidae) comprend les 8 espèces de jacanas (du tupi ñaha'nã), oiseaux aquatiques de taille moyenne (de 15 à 58 cm), vivement colorés. Leurs pattes, doigts et ongles sont très allongés, ce qui leur permet de se déplacer sur la végétation immergée sans s'y enfoncer.

L'aire de répartition de cette famille des zones tropicales et subtropicales, couvre les continents issus de l'ancien Gondwana (Amérique du Sud, Afrique, Inde, Asie du sud-est et Australie). Toutes les espèces fréquentent les zones humides d'eau douce peu profonde.

Leur aile est caractérisée par la présence d'un éperon, forte épine située à l'articulation de la main.

Sommaire

1 Liste alphabétique des genres
2 Liste des espèces
3 Répartition géographique
4 Liens externes

Liste alphabétique des genres

Actophilornis Oberholser, 1925
Hydrophasianus Wagler, 1832
Irediparra Mathews, 1911
Jacana Brisson, 1760
Metopidius Wagler, 1832
Microparra Cabanis, 1877

Liste des espèces

D'après la classification de référence (version 5.1, 2015) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

Microparra capensis – Jacana nain
Actophilornis africanus – Jacana à poitrine dorée
Actophilornis albinucha – Jacana malgache
Irediparra gallinacea – Jacana à crête
Hydrophasianus chirurgus – Jacana à longue queue
Metopidius indicus – Jacana bronzé
Jacana spinosa – Jacana du Mexique
Jacana jacana – Jacana noir

---------------------------------------------

Le Jacana noir (Jacana jacana) est une espèce d'oiseaux limicoles de la famille des Jacanidae.

Sommaire

1 Description
2 Alimentation
3 Distribution
4 Reproduction
5 Taxinomie
6 Liens externes

Description
Un Jacana noir.

Le Jacana noir est un petit oiseau de 17 à 25 centimètres de longueur avec de longues pattes gris doré aux doigts mesurant quatre centimètres. Les doigts lui permettent de répartir le poids de son corps de façon à pouvoir se promener sur la végétation aquatique. Il pèse en moyenne de 90 à 125 grammes, mais la femelle, beaucoup plus grande que le mâle, arrive même à peser 150 grammes.

Généralement, il est noir avec le dos châtain, quand il est en vol on remarque vite la couleur jaune des rémiges (la sous-espèce Jacana jacana scapularis a le plumage entièrement noir). Le bec est jaune, et on remarque à sa base des barbillons rouges. Sur le bord antérieur des ailes ressort un petit éperon, typique de l'espèce. il a un bec crochu coloré de jaune.
Éperons visibles sur un jacana noir, Pantanal, Brésil
Alimentation
Jacana mangeant un insecte aquatique (Mato Grosso, Brésil)

En se promenant sur l'eau, le jacana se procure la nourriture nécessaire à sa subsistance. Il chasse surtout des insectes et d'autres petits invertébrés, mais prélève aussi les grains de riz qui flottent sur la surface.
Distribution

Ce jacana est l'unique représentant de ce groupe en Amérique du Sud, du Panama à l'Argentine. En particulier Jacana jacana hypomelaena qui vit au Panama et en Colombie ; Jacana jacana scapularis en Équateur ; Jacana jacana peruviana au Pérou et au Chili ; Jacana jacana jacana, la sous-espèce la plus nombreuse, qui vit au Brésil et dans le nord du continent.
Reproduction

Chez cette espèce, ce sont les femelles, plus grandes que les mâles, qui combattent pour pouvoir s'accoupler. Les combats sont violents : les éperons sur les ailes infligent quelquefois de graves blessures. Lorsqu'une femelle gagne le combat, elle a la possibilité de s'accoupler avec plusieurs mâles (jusqu'à trois).

Chaque mâle construit ensuite un nid flottant, couve les œufs qui sont en général quatre, bruns tachés de noir, et élève les petits jusqu'au sevrage. Entretemps, la femelle défend le territoire des possibles intrus. Les poussins sont complètement blancs dans la partie inférieure du corps et brun grisâtre dans la supérieure.
Taxinomie

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des sept sous-espèces suivantes :

Jacana jacana hypomelaena (G.R. Gray, 1846) ;
Jacana jacana intermedia (P.L. Sclater, 1857) ;
Jacana jacana jacana (Linnaeus, 1766) ;
Jacana jacana melanopygia (P.L. Sclater, 1857) ;
Jacana jacana peruviana Zimmer, 1930 ;
Jacana jacana scapularis Chapman, 1922.

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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:14

La Fête du Babau



Basée sur une légende de Rivesaltes datant du XIIème siècle, la Fête du Babau remet en scène les temps forts de ce conte médiéval en faisant revivre le Babau, monstre mi-iguane, mi-dragon qui franchit les remparts de la ville et dévora plusieurs enfants.
Dès 11 heures du matin en plein mois d'août, le Babau fait sa première apparition dans les rues de Rivesaltes, escorté par le géant Galdric Trencavent et sa femme Radegonda, suivi de jeunes cavaliers émérites, de chars représentant une catapulte et une forge. Au fil des heures, échassiers, jongleurs, cracheurs de feu et fanfares tonitruantes défilent et le cortège grossit.
En début de soirée, la musique se fait plus assourdissante, comme pour étouffer les cris du monstre dont la fin est proche. Il sera sacrifié dans un embrasement pyrotechnique dès la nuit tombée.

La légende

Tous les Roussillonnais ont entendu parler du Babau (prononcé Babaou) et ne se privent pas de menacer les enfants de la voracité de ce monstre légendaire. On sait ou il s'est manifesté, à Rivesaltes, il y a bien longtemps, mais en général peu de gens en connaissent davantage.

Le vieux Rivesaltes

Depuis quelques cinq cents ans, l'agglomération de Tura avec sa chapelle Saint-Martin, sur la rive gauche de l'Agly, trop sujette aux inondations a progressivement été abandonnée au profit de la rive droite ou une centaine de maisons se serrent à l'intérieur d'une épaisse muraille de remparts qui, au Nord, dominent l'Agly, celle-ci renforçant la défense de la ville.
La rivière avait son moulin, la ville son four communal car peu de famille étaient assez fortunées pour avoir le leur. Ce four avait été aménagé dans l'épaisseur des murailles surmontant l'Agly percées en divers endroits de trous permettant l'évacuation des eaux (eaux pluviales et eaux ménagères) vers la rivière.
Mais tout à coté de ce four paroissial existait un trou bien plus grand que les autres. C'est par là qu'on jetait les cendres, les ordures, et même les bêtes crevées. En raison de son emplacement on l'appelait tout simplement : "El forat del forn”, le trou du four...

Et une nuit…

Les Rivesaltais devaient s'en souvenir longtemps... C'était dans la nuit du 2 au 3 Février 1290, une nuit sans lune mais étoilée. Il gelait à pierre fendre, tout était calme dans la petite ville endormie. L'époque était paisible en Roussillon sous le règne du pacifique Roi Jaume II de Majorque. La population reposait à l'abri des remparts dont les portes avaient été fermées comme d'habitude.
Depuis des mois déjà, il n'y avait plus de veilleurs aux tours, seul Fardoli le Sereno, ponctuel, parcourait à pas lent les rues étroites, se bornant de sa voix chantante à annoncer l'heure et le temps.
Il y avait bien un quart d'heure qu'à l'autre extrémité du bourg on l'avait entendu proclamer "son las tres i sereno", lorsque tout à coup, les voisins du four furent réveillés par un grand bruit, un bruit affreux de pierres projetées avec force comme si une maison s'était écroulée. Dans trois maisons même, on eut l'impression d'un tremblement de terre.
Bientôt il y eu quelques cris d'enfants étouffés, des pleurs et un grand hurlement rauque, puis, à nouveau, un tintamarre de pierres qui roulent, et soudain le silence, un silence de mort.
Et c'est alors que le quartier put mesurer l'ampleur du désastre. Au total six enfants avaient disparu, des tout petits, des bébés et les clameurs des pauvres parents éplorés achevèrent de réveiller le voisinage. On sonna le tocsin et bientôt, tout Rivesaltes fut sur place.
Quelqu'un,quelque chose, une bête énorme à n'en pas douter, était entré dans le "Forat Del Forn" agrandissant le trou au passage, avait dans leur sommeil, arraché de leur berceau ou de leur petit lit les pauvres proies innocentes dont elle devait se repaître une fois revenu dans son antre...
La consternation, la désolation se lisaient sur tous les visages. Le curé doyen renvoya à plus tard la procession de la Saint Blaise qui devait se dérouler juste le 3 Février et annonça pour le lendemain une cérémonie de prières à la mémoire des innocentes victimes du fléau inconnu.

Nouvelles visites

Deux nuits encore la bête sévit et la peur fut à son comble. Le conseiller municipal décida de rétablir aussitôt les veilleurs sur les sept tours défendant la ville. Tous les gardes étaient munis de lances, d'arbalètes, et avaient d'amples provisions de flèches, de pierres et d'huile bouillante.
La bête revint. Imaginez d'abord un gros bouillonnement d'eau remontant d'aval en amont sur les eaux habituellement calmes de l'Agly, puis un bruit de piétinement sur la berge avec comme un fracas de cascade du à toute l'eau que le monstre soulevait en sortant de la rivière et qui retournait à son lit.
Tous furent unanimes à estimer sa longueur aux environs de 80 à 100 pams de la tête à la queue ; D'après leur description, l'allure générale l'apparentait à l'iguane préhistorique, mais avec une bien plus grosse tête. Avec des yeux ronds énormes, brillants et démoniaques comme ceux d'un chat, une mâchoire puissante, des dents redoutables, un coup long, un corps épais terminé par des doigts courbes et mobiles ornés de griffes impressionnantes, le tout recouvert d'écailles affreuses et dures sur lesquelles les flèches des veilleurs rebondissaient comme sur du roc.
Au conseiller municipal qui lui demandait la description de la bête qu'il avait vue, l'un des veilleurs de la tour la plus proche du trou et qui était devenu bègue de frayeur ne put qu'articuler « Vavau » (prononcé Babau) c'est-à-dire, il a... il a... Le mot fit fortune et, depuis, le monstre fut dénommé le Babau.

La contre attaque

C'est le seigneur des Fraisses et Périllos, Galdric Trencavent qui devait tirer d'affaire les Rivesaltais. C'était un fort bel homme, de haute stature, puissamment musclé, chasseur intrépide, terreur des sangliers du voisinage ; il avait en outre un joli talent d'arbalétrière. Il se proposa, pour tuer le Babau. Le conseiller municipal accepta avec joie et au cours d'une réunion mémorable à laquelle participait Galdric, deux consuls et les conseillers, on établit un plan minutieux. Dés la nuit suivante, il était mis à exécution.
Le "Forat Del Forn" fut dégagé de ses pierres et un jeune porc attaché à une quarantaine de pams du trou comme appât.
La quatrième nuit le bouillonnement des eaux attira l'attention des veilleurs. Galdric, alerté, se plaça à bonne portée du pourceau et vaillamment, attendit.
Du bruit sur la grève, un frottement puissant contre les murs, et soudain la tête du monstre apparu jaillissant violemment du trou.
C'est au moment ou le Babau se jetait sur le pourceau que Galdric, prompt comme l'éclair, lui décocha une flèche qui pénétra dans la gueule ouverte du monstre. Il ne fut pas pour autant tué mais de la tour proche les veilleurs le virent agiter la tête avec colère en tous sens pour essayer de se débarrasser du trait qui meurtrissait sa gorge.

La curée

A quelques temps de là, les Rivesaltais apprirent qu'une sorte de monstre blessé était allé s'échouer près d'Ortolanes ou il était mort d'épuisement.
Une délégation fut envoyée sur place, sous la conduite du conseiller municipal. Il y avait le valeureux Galdric bien sur, et les mieux placés des veilleurs, ceux qui pourraient le mieux reconnaître l'adversaire des nuits d'épouvante.
Ils furent formels, c'était bien le Babau, qui avait fini par succomber aux blessures infligées par ses ennemis.
Pour que tous les habitants gardent un souvenir du monstre qui les avait tant fait souffrir, la délégation ramena trois côtes du Babau.
Une fut exposée à l'église Sainte-Marie, une autre à la chapelle Saint-André et la troisième constitua le trophée que la population reconnaissante offrit à Galdric Trencavent au cours d'une fête mémorable qui débuta par un Te Deum Somennel chanté en église Sainte-Marie. On fit une procession d'actions de grâces, puis on dansa et fit ripailles, le Babau était enfin mort.

De nos jours

Une seule des trois côtes du Babau de Rivesaltes est parvenue jusqu'à nous, ce qui est déjà bien extraordinaire après tant de siècles de vicissitudes. Elle est actuellement exposée à l'office d'animation et du Tourisme de Rivesaltes et les visiteurs peuvent l'admirer et évaluer ainsi, les imposantes dimensions du Babau.

André Douzet
Le 25 septembre 2007

King Crimson, '21st Century Schizoid Man' live in Hyde Park, 1969
https://www.youtube.com/watch?v=m-aeQW4aoRk
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:14

Title Jupiter on 25 February 2017
Released 03/04/2017 9:00 am
Copyright D. Peach/Chilescope team
Description

Earth is about to pass between the Sun and Jupiter, placing the giant planet opposite the Sun on 7 April. This event is termed ‘opposition’ by astronomers, and takes place roughly every 13 months. This is the length of time Earth takes to travel around the Sun relative to Jupiter’s nearly 12 year orbit about five times further away.

At roughly the same time, Jupiter is at its closest approach to Earth, at 666 million km, which means it appears relatively brighter and larger than at other times of the year.

A few days later, Jupiter will be very close to the full Moon in the night sky, making another spectacular sight to look out for.

Jupiter shines more brightly than any star in the evening sky, and is second brightest to Venus, which is currently dominant before sunrise.

Even a good pair of binoculars will reveal Jupiter as a disc with its four largest satellites: Io, Europa, Ganymede and Callisto. Observe the system on different days and at different times to see the positions of the moons change.

The opposition also affords professional and amateur astronomers with good telescopes the chance to view the planet in greater detail than ever.

Astronomer Damian Peach captured this stunning view through a 1 m-diameter Cassegrain telescope in Chile earlier this year, on 25 February. It shows off Jupiter’s ‘Great Red Spot’ (centre left) as well as the much younger ‘Red Spot Junior’ (lower right), more formally known as Oval BA.

The spots are vast raging storms: the Great Red Spot has prevailed for more than 300 years, and is wider than Earth.

The image also highlights Jupiter’s banded, turbulent atmosphere that is riddled with chaotic cloud formations.

Jupiter and its large icy satellites – Europa, Ganymede and Callisto – are the focus of ESA’s upcoming Jupiter Icy Moons Explorer mission, Juice, which is planned for launch in 2022. It will cruise the Jovian system for three-and-a-half years, including flybys of the moons, as well as orbiting Jupiter and Ganymede.

Previous flybys of these moons have raised the exciting prospect that some of them might harbour subsurface liquid oceans and conditions suitable to support some forms of life, and Juice will further explore this possibility.
Id 375547

Musik_3: King Crimson, Peace - A Beginning
https://www.youtube.com/watch?v=iWxCjaE7Joc&list=PL3PhWT10BW3Vn8nLL3YiLEJ43kxVl7baM
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:14

Ten Years After - A Space In Time (Full Album)
https://www.youtube.com/watch?v=HbB_3XfBiPA

À l'attention : du Ministère de l'agriculture et Ministère de l'environnement

Agriculture et eau potable: l’État n’assume pas ses engagements !

Nous vous informons ou confirmons la création d'un collectif appelé :
« COLLECTIF AGRI 2016 »

Ce collectif créé par des paysans s'adresse aux agriculteurs et autres acteurs de la filière agricole, mais également à l’ensemble des français, tous concernés par l’eau potable.

Il se veut apolitique, autonome et indépendant.

Pourquoi ce collectif ?

Ce collectif naît d'un sentiment d'abandon, de mépris, d'indifférence de l’Etat, quant à notre profession.

Depuis 2008, en partenariat avec les pouvoirs publics, les agences de l'eau, les collectivités, des agriculteurs volontaires ont choisi de souscrire des MAE - Mesures agro environnementales (engagements ambitieux dans une réduction des produits phytosanitaires et de l'azote) ou des aides à l'agriculture biologique.

Ces aides sont co-financées par des fonds de l'Europe et par des fonds des agences de l'eau.

L'objectif commun consiste à préserver et améliorer la qualité des nos eaux souterraines, en limitant l'emploi des pesticides et nitrates.

Alors que nombre d'agriculteurs souffrent de difficultés financières, que les trésoreries sont déjà fragilisées ou en grosse difficulté, ils sont à présent confrontés à des aides financières (au titre des MAE ou des aides à l'agriculture biologique) dues par l'Etat, non versées.

Et c'est toute une dynamique agro environnementale qui est menacée !

Régulièrement ces mêmes agriculteurs participent à des formations, des réunions techniques, se livrent à des expérimentations, se soumettent aux cahiers des charges, aux contrôles, et respectent leurs contrats.

Ils s'impliquent tout simplement.

Aujourd'hui force est de constater, que les efforts consentis par ces agriculteurs, sont remis en cause par les conséquents retards de paiement de l'Etat, qui a encaissé les financements et ne les verse pas aux agriculteurs.

Il nous va falloir attendre 18 mois après la fin de la campagne concernée pour percevoir notre dû…

C'est juste inacceptable !

Imaginez payer vos impôts, vos cotisations MSA (mutualité sociale agricole) , 18 mois après l'échéance…

En attendant, les conséquences sont multiples :
- dégradation des trésoreries
- incapacité de payer certains fournisseurs ; atteinte à l'honneur et la fierté des agriculteurs
- vente de certains produits à perte
- appauvrissement du système de production car obligés de vendre du capital de production
- impossibilité d'investir
- impossibilité de profiter de prix d'achats attractifs, avec une campagne prochaine déjà impactée
- confiance en berne
- Morosité ambiante et tensions au sein des familles

Les marges de manœuvre s'amenuisent et consistent le plus souvent à multiplier les rendez- vous chez le banquier, négocier de nouveaux prêts (quand cela est encore possible), engendrant bien évidemment de nouveaux frais.

Cette situation n'est ni tenable, ni tolérable !

Les actions du collectif :

- Interpeller nos ministres : Monsieur le Ministre de l'Agriculture, Madame la Ministre de l'Environnement, M. le directeur de l'ASP ( Etablissement Publique en charge de procéder aux paiements des aides) via des courriers et une demande de rendez-vous.
- Interpeller également les Agences de l'Eau, les responsables d'organismes et de Collectivités
- Mettre en place une pétition en ligne

Nous vous invitons à consulter, communiquer et signer massivement cette pétition !

Agissons, chaque soutien est précieux !

Collectif agri 2016

http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/agriculture-eau-potable-etat-assume-engagements/20396
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:14

Marguerite Duras (4 avril 1914 – 3 mars 1996) immense écrivaine, cinéaste, scénariste du XXème siècle est l’auteure de grandes œuvres telles que Le Ravissement de Lol V. Stein ou bien encore L’Amant. Dans la plupart de ses romans, comme dans sa vie, la notion d’impossibilité guide ses amours. En 1980, elle accueille sous son toit un jeune étudiant, Yann Lemée, qu’elle rebaptiste Yann Andréa. Très vite, elle tombe amoureuse de lui, mais une barrière les sépare qu’elle ne pourra jamais abolir : leur sexualité. Cette impossibilité dans l’amour lui inspirera La Maladie de la Mort. Yann l’accompagnera néanmoins jusqu’à sa mort, écrivant pour elle lors des dernières années. Dans cette lettre poignante, elle revient sans tabou sur cette profonde douleur.



Yann,

Je suis levée depuis 5h1/2 du matin. Je dormirai dans l’avion. Je suis très troublée parce que je ne sais pas ce que vous me reprochez exactement. Je ne peux quand même pas me taire ou cacher ma position sur la pédérastie. Pourquoi le ferai-je ? Vous n’êtes pas à vous seul la pédérastie. Vous me la renvoyez beaucoup plus violemment encore. Je n’existe plus, je suis niée au plus profond de moi-même, je me sens coupable de tout, de faire le poulet au curry hier soir, de m’approcher de vous, etc. Je ferme la porte de ma chambre la nuit parce que si je la laisse ouverte, vous allez croire que… Ne craignez plus rien dans ce sens, ma « demande » n’existe plus à ce niveau-là. […] Vous êtes quelqu’un de différent, nous sommes différents dans la plus grande des différences, celle de la sexualité : Je le sais totalement depuis huit jours, depuis que vous l’avez déploré, que vous vous en soyez plaint auprès de vos amis, à Neauphle (et aussi auprès de moi — sans que je saisisse très bien alors ce que vous vouliez dire). […] Oui, je vous aimerai toujours. J’ai peu à vivre, certes, mais l’amour de vous occupera ce dernier temps tout entier, je l’espère de toutes mes forces. Je ne sais pas ce que nous allons devenir avec, entre nous, cette nuit infranchissable dressée par votre pédérastie. Je n’ai rien à opposer à son atroce verdict, rien : rien ne fera que j’aie une bitte [sic], rien. Alors, est-ce qu’une vie commune peut s’installer entre nous dans ce cas ? Je ne la vois pas. Je ne peux pas — tous mes livres le crient — séparer l’amour et le désir. […] Vers quelles eaux tièdes de l’horrible tendresse allons-nous ? Enfin, nous verrons bien. J’essaierai de vous téléphoner de Taormina.

Marguerite.

King Crimson Cadence & Cascade Greg Lake Vocal
https://www.youtube.com/watch?v=GFAESjyVM_8

Françoise Sagan, rendue célèbre à 18 ans à peine pour Bonjour tristesse, surnommée « le charmant petit monstre », et dépeignant la jeunesse bourgeoise et désabusée, était aussi désillusionnée que son œuvre. Ce ton unique, qui fit sa célébrité dans le monde entier, innerve cette lettre d’adieu à un amant inconnu, où elle évoque leur passé et le vain héritage qu’elle lui laissera.

Puisque nous ne nous aimons plus, puisque tu ne m’aimes plus en tout cas, je dois prendre des dispositions pour les funérailles de notre amour. Après cette longue nuit, chuchotante, et étincelante, et sombre que fut notre amour, arrive enfin le jour de ta liberté.

C’est alors que moi, restant seule propriétaire de cet amour sans raison, sans but et sans conséquence, comme tout amour digne de ce nom, moi propriétaire cupide, hélas, qui avais placé cet amour en viager — le croyant éternel puisque te croyant amoureux —, c’est alors que je décide, n’étant saine ni de corps ni d’esprit, et fière de ne pas l’être, je te lègue :

Le café où nous nous sommes rencontrés. Il y avait Richard avec moi et Jean avec toi, ou le contraire. Au coin de la rue d’Assas et de la rue de Seine, nous nous sommes vus, évalués et plu. Tu m’as dit : « Je vous connais sans vous connaître. Pourquoi riez-vous ? » Et je te répondis que je riais de cette phrase idiote. Après, tu me regardais, l’air penché ; et mystérieux, croyais-tu. Que vous êtes bêtes, vous, les hommes, et attendrissants à force ! […] Ils partirent, Richard et Jean, nous laissant là. Tu pris ma main ou je pris la tienne. Je ne sais pas la suite. L’amour, c’est tellement ordinaire. Je passe sur la nuit.

Beau, tu étais beau,
Derrière toi bougeait le rideau
Fleuri de la maison de passe

Tu me disais « Pourquoi pas avant ? Pourquoi jusque-là ? Pourquoi ce vent ? »

Passons. Il faut passer ; j’ai tant de choses à te léguer. La première maison, ce n’était rien. Nous n’habitions nulle part, nous habitions la nuit. A force d’amour, de cris et d’insomnies, nous devenions phosphorescents de corps, exsangues. Je devenais femme vestale. Des cigarettes abandonnées brûlaient doucement, comme moi, dans la nuit, sans s’éteindre. Tiens, je te lègue ça : un de ces mégots si longs, si écrasés, si significatifs. Te voilà bien loti : un café triste et un mégot. Je cherche des traces et je trouve des symboles. Je te hais. Comme toi, à l’époque, par moments, tu me haïssais. […]

Jaloux, oui, tu l’étais. Je te donne les lettres que tu as lues en douce, que tu n’as pas voulu détruire, par orgueil, par virilité, par bêtise, et que tu savais être là. Et moi, qui savais que tu savais, je n’osais plus, non plus, les jeter. Il y a un instant de l’amour, inévitable, où le pur instinct le plus pur devient mélodramatique ; et nous étions si convenables… Convenables, quel blasphème ! Convenables, que dis-je. Je n’en peux plus de tous tes airs d’homme. J’aimais l’enfant en toi, et le mâle et le vieillard possible. Pas cette figurine. […]

Et puis l’imaginaire. Tu te rappelles ce dessin que nous avions tracé ensemble, un soir triste, sur un double papier et sans nous consulter ? C’était le même. Oh oui, je te le jure, nous nous sommes aimés. Deux lits de fer sur une plage. Deux têtes, l’une couleur de paille, l’autre, de fer. Deux corps au-dessus de la mer interdite léchant les pieds du lit. Tu avais acheté un pick-up. J’ignore quel disque tu y mettais. Moi, mon seul air, mon grand air, c’était ta voix, ta voix disant, « je t’aime ». Toi, tu avais dû prévoir du Mozart. Les hommes stylisent volontiers tandis que leurs femmes hurlent silencieusement à la lune. A ce sujet, tu avais oublié le soleil sur ton dessin ; jaune poussif, jaune poussin, jaune possédé, il éclairait le mien de ses rayons trop crus.

Tant que j’y suis, je te lègue ces mots embrouillés, confus, mortels, grâce auxquels tu m’expliquais tes absences. Je te lègue les « Rendez-vous d’affaires, démarches indispensables, contretemps fâcheux ». Ah, si tu savais, si tu avais su à quel point ces contre-temps s’appelaient « contre-amour », et ces démarches « férocités ». Je te lègue aussi les « Tu ne t’es pas ennuyée ? », les « Je suis désolé » qui suivaient ces contretemps. Oui, je m’étais ennuyée, non, j’étais plus que désolée. Je feignais de dormir. Je te lègue les draps où tu te réfugiais si soucieux, toi si bohème, de ne pas les secouer. Tu dormais. J’attendais que tu dormes pour ouvrir mes paupières. Le jour cru de mon amour m’obligeait à de silencieux incendies, des plaies, des escarres d’insomnie. Non, je ne te lègue pas ces aubes maladroites, rythmées par des cils clos du même effroi. Je te lègue, puisque tu es un homme, les honteux bandages dont tu entouras mes poignets, le soir où je jouai à mourir. Tu penchais la tête, tu tremblais, tu disais « Le sang est rouge à tes poignets, et tes bras sont raides. Il faudrait te reposer, et puis que l’on s’aide. » C’était un cri sincère ou pas, mais un cri ne veut rien dire de plus qu’un sourire. Il y a des sourires si las qu’ils vous feraient gémir et des cris comme des coups.

Et puis, mon amour, je crois qu’il me reste à te léguer ces mots si lourds d’électricité. Tu me disais « Tu ne dors pas, tu veilles, tu ne peux pas rêver. Le sommeil est un miel qu’on ne peut refuser. Tout cela n’est qu’un rôle. Je veux te voir dormir. » Tu avais raison, tu étais raisonnable, moi pas. Mais qui a raison, là, dans ce domaine ? Je te laisse la raison, la justification, la morale, la fin de notre histoire, son explication. Pour moi, il n’y en a pas, il n’y a jamais eu d’explication au fait terrifiant que je t’aime. Ni, non plus, pas du tout, mais pas du tout à ce que cela prenne fin. Et nous y sommes…

Ah, j’oubliais les coquillages. Tu te souviens de ces coquillages ? Parce que tu m’en voulais ; de quoi ? De cette plaie ouverte qui était notre passion, comme je t’en voulais moi-même. Nous nous étions jetés alors sur ces coquillages lugubres dont nous avions couvert nos oreilles pour ne plus nous entendre, pour ne plus entendre, en fait, le ressac de la mer, le ressac de l’amour et nos voix trop haut perchées tentant de surmonter le vent. Ces coquillages, donc, sont restés là, sur place, ou rejetés par nos mains puissantes et périssables lorsque nous avons admis ensemble, à force de nous voir devenus aveugles, sourds-muets et tristes, qu’ils étaient ridicules. Je te lègue ces coquillages. Ils sont sur la plage, ils t’attendent. C’est un beau cadeau que je te fais là. J’irai bien moi-même sur cette plage où il plut tant, où nous nous plûmes si peu, où rien n’allait plus.

Je ne te lègue plus rien. Tu le sais, il n’y a rien d’autre à léguer, rien de compréhensible, rien d’humain ; surtout rien d’humain, parce que moi, je t’aime encore, mais cela, je ne te le lègue pas. Je te le promets : je ne veux pas te revoir.
( © Denis Westhoff, 2015 - Tous droits réservés ; Image : Françoise Sagan par Jean-Loup Sieff (1956) )

King Crimson - Moonchild [1969 UK]
https://www.youtube.com/watch?v=mp12cyOfraE

Rapport de
Y'becca
sur l'aspect du Personnel
et de La Liberté
De L’État devant L'Amour
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:15

Les mines fantômes du secteur de Périllos
(2ère partie) - Découverte wisigothique près de certaines mines



Un utile rappel d’étranges faits miniers

Aussi curieux que ça puisse paraître à première vue nous allons, provisoirement, très vite abandonner le chemin des mines perdues de Périllos pour en suivre un autre tout aussi surprenant qui nous y reconduira, sous d’autres formes, plus inattendues. Cependant, comme c’est en recherchant ces dernières que nous avons mis à jour un petit site particulièrement intéressant, il était utile de débuter par le commencement… c’est à une origine minière que nous reprendrons notre sujet, dès notre prochain chapitre au cours duquel nous commencerons à retrouver les calvaires démolis délimitant précisément la zone minière.
Nous annoncions précédemment les emplacements, à présent formellement reconnus, des anciennes minières ‘périllossiennes’ se trouvant dans le périmètre supérieur de Ste Barbe. Viennent ensuite ceux près des vestiges du couvent St Cécile et enfin, surtout, à proximité du secteur de la Mourtre. Nous nous arrêterons sur une de ces portions du vieux territoire qui abritait son lot de mines déjà au 17e siècle comme nous l’avions vérifié précédemment.
A propos de site miniers, quel qu’il soit, il sous-entend un minimum d’ouvriers sur son carreau. Il est logique de supposer que ce personnel ne pouvait habiter trop loin du chantier afin de ne pas trop perdre de temps en trajets pour s’y rendre ou en repartir. Les installations relativement sédentaires pouvaient s’entendre des plus sommaires à d’autres un peu plus solides… car, même si on suppose que certains anciens habitants de Périllos pouvaient y travailler, il est possible que la distance leur impose de rester sur place un temps défini pour ne revenir qu’à des moments de repos plus prolongés. Il faut bien admettre qu’à ce jour les emplacements que nous avons péniblement remis à jour n’offrent que peu de vestiges évidents sur tous les plans… ou presque. Nous pouvons commencer, depuis ce constat, à en conclure provisoirement que toutes traces de vie ouvrière ont été soigneusement effacées. Elles purent l’être d’autant plus facilement qu’à certaines époques l’ouvrier n’était guère difficile en matière d’abri et que ceux-ci pouvaient être des plus précaires et de fait… faciles à démonter ou démolir au moment d’effacer tous vestiges sur le site. Sur le sujet nous n’oublierons pas, comme en certains lieux miniers d’autres régions de France, que les tâcherons parfois dormaient et prenaient leurs repas à même les galeries de mines sans le moindre problème.
Ceci étant dit, un détail a été précédemment abordé dans lequel nous supposions que ces emplacements d’exploitations minières pouvaient avoir joint l’utile à l’agréable. Nous entendons par là que si on veut pratiquer ‘certains travaux en sous-sol’, sans éveiller de soupçon, le plus simple est d’exposer au ‘visiteur’ quelques activités minières de surface… surtout si elles sont précisément exercées sur des secteurs géologiques où les ressources souterraines permettent d’apporter au grand jour des minerais de fer ou autres, argent, plomb, cuivre ou… or. Surtout en ce qui concerne ce dernier métal, quelques précautions de sécurité minimum, loin d’attirer la méfiance de quiconque s’approchant du carreau, paraissent logiquement on ne plus normal.

Un intérêt discret à long terme

Cette remarque peut s’agrémenter d’autres, montrant que le lieu est exploité depuis l’antiquité, sporadiquement, à longue haleine ou ponctuellement, à chaque fois que les concessions arrivent à échéance. A ces fins elles sont légalement reconduites tacitement si l’extraction se produit, même réactivée momentanément et sans intérêt pour la circonstance, sous la forme de prospection de nouveaux filons afin d'une hypothétique reprise des productions… C’est peut-être pour ces raisons que de loin en loin, et selon les besoins ou ‘vérifications’, un semblant d’activité témoigne çà et là sur ce territoire de la poursuite des activités sur ces carreaux déjà bien isolés de toutes routes ou passages fréquentés. Le désintérêt ou la négligence font le reste et tout le monde baigne bien tranquillement dans ses petites affaires au sein d’un secteur sous étroite surveillance jusqu’au XVIIe siècle. A cette époque, le territoire passant à la couronne de France, et d’abord aux barons de Durban, tout s’écroule dans les mémoires et l’oubli. Ce désintérêt, parfois énergiquement provoqué, on oublie tout jusqu’aux emplacements vite recouverts par une végétation reconquérant ce qui lui fut enlevé par ceux, celles, qui savaient le… dessous des cartes de ce jeu dont la partie a été commencée il y a, à présent, bientôt vingt siècles.
De ces époques obscures pour nous, bien que lumineuses si on les place sur le plan de la religion et de ses fondements les plus profonds, il ne reste quasiment plus rien… Ainsi, tout aurait pu dormir de toute éternité d’un sommeil de plomb comme certaines rivières du pays, si quelques ‘petits bergers’ désœuvrés n’avaient mis à jour, par ci et par là, des cavités en forme de nécropoles obscures et inquiétantes. Puis ce furent parfois quelques chasseurs allant à la rescousse de leur chien tombé dans quelques avens quand ce ne sont pas ces mêmes prédateurs humains qui, s’abritant d’un orage violent, s’appuient sans attendre plus longtemps contre le fond du moindre abri rocheux… qui se dérobant tout à coup les laissent, effarés, entrer dans une cavité au contenu des plus inquiétants. Ces découvertes, absolument fortuites, témoignent d’une présence humaine et surtout de lieux ou se déroulait un culte aux morts sur lequel nous ne savons quasiment rien. En échange, nous pouvons souligner l’étrange coïncidence qui relie visiblement l’intensité des sites miniers sur seulement trois secteurs. Ceux-ci correspondent étroitement avec l’importance des lieux funéraires dont certains des plus anciens et les plus beaux et insolites de la région, puisqu’il y en a au moins un ou deux d’origine juive.

La rencontre de deux royaumes souterrains ?

C’est ici que, provisoirement, nous allons quitter le monde laborieux, dangereux et obscur des mineurs pour un autre nettement plus intriguant et peut-être tout aussi sombre. Avant ce petit périple il faut, cependant, en forme de prélude encore ajouter quelques remarques, le fait que se côtoient si intimement le monde des morts et celui des ouvriers souterrains. On pourrait, tout simplement, supposer que ces deux ‘royaumes’ soient proches en raison du fait que ces hommes vivant durement, parfois dans des conditions difficiles dont nous n’avons pas idée, puisse décéder… et être rapidement ensevelis à proche distance des carreaux.
Il n’y aurait là non seulement rien de bien mystérieux mais rien d’autre qu’un événement tout à fait naturellement humain… En échange, on sait de manière quasiment certaine que ces exploitations sont en place régulière depuis le début du Moyen-âge. Quant aux tombes, elles sont là depuis parfois l’antiquité, donnant ainsi à ses nécropoles une antériorité difficile à contester. Il faut donc admettre que les morts habitèrent ces endroits bien avant que les vivants ne les transforment en exploitation de divers minerais… ou prétendue telle. De fait, il serait peut-être grand temps d’accepter que nous nous trouvons sur trois emplacements mortuaires, relativement restreints, ayant depuis une époque définie (en raison des mobiliers retrouvés) été choisis pour abriter certains personnages ou… dignitaires, et cela pour des raisons bien précises.
C’est ensuite qu’arrivent ceux qui deviennent exploitant de ces mêmes lieux. Nous savons que ce territoire ne fut jamais un des ‘Edens’ miniers et cette persistance, quasiment incompréhensible, peut avoir de quoi nous laisser perplexes… car il est bien évident que l’Homme ne s’est jamais donné beaucoup de mal sans intérêt à la clé.

Les questions qui commencent à déranger

Si ces éléments sont à prendre en compte, nous voici au moment de nous demander si ces minières ne sont pas de très anciens prétextes repris chaque fois qu’il l’était nécessaire pour justifier la présence de gardiens sur des sites devant, pour tous rester secrets et hermétiques. Ces derniers peuvent avoir été les réceptacles d’éléments sacrés à protéger, aussi efficacement que possible, selon des risques mesurés à des époques troubles. Ces ‘créneaux ponctuels’ pouvaient également représenter de possibles ouvertures de rituels, calendaires ou cycliques, que certains pouvaient vouloir soigneusement tenir sous leur contrôle. Une présence d’hommes assez forts et déterminés, ressemblant de loin ou de près à des travailleurs en plein effort, pouvait aussi servir à dissuader toute tentative de violer le secret des lieux, le contenu ou le savoir… Cet ensemble que seuls certains, ou le seigneur local en l’occurrence un Périllos, pouvaient souhaiter conserver à l’abri des regards indiscrets et des pillages en règle organisés par quelques dissidents ayant fini par en apprendre plus qu’ils ne devaient en savoir. Dans ce sens il est facile de comprendre, qu’en dehors des périodes troubles de guerres frontalières, si une bande organisée se rendait directement à cet endroit dans le but d’en découdre et faire main basse sur quelques valeurs, ou secret, c’est probablement que le meneur, ou commanditaire, savait de quoi il en retournait avec certitude. On se souvient, à cet effet, de l’exemple simple et flagrant du pillage, heureusement sans succès, organisé en 1362 par les mercenaires catalans d’Henri de Trastamare de l’église St Pierre aux Liens de l’ancienne cité de Rennes dans le Razès… plus connue, à présent, sous le nom de Rennes-le-Château. Cet événement, ne l’oublions pas, est celui qui détermine le fait que la chapelle castrale, sous le vocable de la Vierge Marie, de cette petite cité soit soudain devenue l’église de la paroisse sous le nom plus intéressant si faire se peut de Sainte Mairie madeleine !
Mais il nous faut revenir à Périllos éloigné géographiquement de Rennes et dont le passé est pourtant si proche de celui de cette cité du Razès par le biais d’un secret dont nous approchons la mise à jour. Puisque, précisément, il est question de mise à jour c’est sur ceci que nous allons à présent nous pencher. Nous venons de dire que près des sites miniers étaient quelques emplacements mortuaires… Ceci signifie donc qu’on a pu y trouver des tombes ou au moins des débris significatifs et suffisants pour cette hypothèse des plus hardies. Elle est hardie notre hypothèse, nous en convenons avec nos sympathiques grincheux de service, et pourrait rester lettre morte au plus grand soulagement de tous. Oui, mais voilà que nous sommes à présent en possession de certains éléments pouvant être mis à la disposition de nos visiteurs.

Au sein du roncier… le sommet d’une tombe

Il s’agit, en vérité, de petites découvertes faites par l’équipe de chercheurs anonymes, tous indépendants de notre Société Périllos, lors de certaines prospections de terrain à la recherches des points miniers. C’est sur un des plus importants sites qu’ils finirent par retrouver, que dans d’épais taillis impénétrables, des vestiges d’empierrements retiennent soudainement toute leur attention. Afin d’en avoir le cœur net, nos explorateurs décident de réduire l’inextricable roncier qui leur fait face. Au bout de plusieurs heures le végétal perd assez de terrain pour laisser apercevoir des empilements de pierres ou, plutôt, des sortes de tas pouvant avec un œil exercé signaler de petits tumulis parmi ce qui peut être considéré comme des écroulements de murs épais et bas. Ces derniers vestiges sont identiques à ceux retrouvés à l’une des extrémités du plateau de Salveterra, à peu de distance du château. Ces restes misérables de murailles apparaissent appareillés sans lien ce qui expliquerait, sans doute, leur effondrement sur toute les longueurs présentes. A ce triste décor s’ajoute le fait que le niveau de terre naturelle, lors des faits, se trouve à plusieurs dizaines de centimètres de ce qu’il dut être à l’origine des empierrements. Dans le but de pouvoir tirer une série de croquis d’état des lieux, les chercheurs tentent de descendre le long d’un tas de pierre afin de réunir des esquisses permettant d’en comprendre l’appareillage.
A près de quarante centimètres de gravats informels, ils se retrouvent au niveau d’une série de dalles planes posées à même le sol. Cette présentation leur inspire un dallage sommaire tel qu’on pourrait l’imaginer dans une écurie ou une bergerie du type de celles, innombrables sur ce secteur de territoire abandonné. Ces dalles, cependant trop grossières pour être des éléments d’un dallage même rudimentaire, subissent alors un dégagement de leur périmètre laissant apparaître un alignement d’un peu moins de deux mètres de long. La coupe transversale de ces éléments laisse voir une légère déclivité sur deux côté en forme de ‘V’ très aplati d’environ vingt centimètres de haut au centre pour finir à dix, à leurs extrémités de part et d’autre. Essayant d’en tester, par tapotements, la stabilité il s’avère que ces pierres rendent toutes un son quasiment creux. L’expérience eut, sur l'une d’elles presque déchaussée et fendue en de multiples endroits, pour effet de la faire glisser, dans un creux sous elle, laissant deviner un vide béant mais guère profond. Celui-ci se prolonge tout au long de cette rangée de dalles qui forment en réalité la totalité d’un couvercle en plusieurs morceaux d’une… sépulture.
L’appareillage, une fois nettoyé et remis en place, aucune fouille ne fut pratiqué sur cette tombe (comprenant encore des ossements humains laissés en place) visiblement de type wisigothe comme on en trouve d’autres en pleine campagne ou encore éventrée par le soc d’une charrue à défoncer les vignes. Le contraire eut été contraire à la législation qui n’oppose rien contre une découverte fortuite après un débroussaillage…

… et au fond d’une ‘marmite de ruissellement’

Cependant, la mise en propreté du petit périmètre permit de retrouver des alignements de murailles, effondrées mais rectilignes, encadrant un enclos aux dimensions modestes pouvant avoir été une nécropole de peu de tombes disposées sur un plateau proche de l’entrée de la mine comblée et enfouie avant les recherches. Des traces de calcination au niveau du sol ancien, peuvent correspondre à des foyers domestiques, mais certainement pas à ce qui peut rester de feux destinés au premier raffinement, même très sommaire, d’un minerai extrait de la minière. Au demeurant, ces traces de charbon de bois contiennent de vagues et informes tessons de poteries, de mauvaise qualité, montrant qu’elles avaient fini leur usage en éclatant sous la chaleur répétée des cuissons domestiques. Plus loin, à l’extrémité du petit enclos cimetière, la partie naturelle et plane dut finir par s’effondrer sous les pluies et les ravinements car on distingue facilement plusieurs ‘goulottes’ de ruissellement bien nettes et finissant dans de petits ravins de recueillement des eaux passagères.
Comme c’est souvent le cas, dans ce type de figure d’usure naturelle de terre calcaire et argileuse, un tas de vestiges emportés par les eaux orageuses finit son trajet dans ces ‘marmites’ formées en fin d’écoulement. C’est là que gisent souvent petits ossements animaux, cartouches de chasseur tout aussi indélicats que ces promeneurs ayant laissé à l’abandon les restes de casse-croûtes et de boissons… et forme, en le montrant, le triste niveau de saleté de nos semblables… Mais, plus bas, sous cette couche de détritus du genre humain, s’en trouvent d’autres toujours de notre race mais à des profondeurs en fonction des siècles et des siècles d’occupation des plateaux supérieurs. C’est ainsi qu’en d’autres endroits du vieux territoire de Périllos ont été retrouvés des outils en silex datant de nos plus lointains ancêtres.
Au fond de ces goulottes et ‘marmites’ nos chercheurs se sont attachés à recenser de nombreuses petites découvertes étonnantes. Une fois les immondices de leurs contemporains enlevés, sous d’épaisses et peu ragoutantes couches d’alluvion, ils remontèrent des témoignages bien plus intéressant pour estimer les époques d’occupation du site minier disposé, un peu plus haut, sur le plateau en amont du ruissellement.

Inventaire et surprise étonnante

Au niveau le plus profond, le nettoyage montre, sans doute, la plus ancienne trace de nos ancêtres médiévaux, bien avant celle retrouvée en dernier, tout au fond, mais en un très petit nombre des époques de la pierre taillée (deux petites pointes de flèche et grattoirs que nous montrons sur notre photo). Ces découvertes n’ont pas une grande valeur monétaire, mais certainement une bien plus grande sur le plan de la sensibilité et de l’émotion de retrouver ces vestiges, perdus pour tous, dans la boue et les déchets.
Il s’agit de nombreux petits objets qui, une fois soigneusement nettoyés, s’avèrent cette fois être en bronze, à l’exception de quelques boucles de fer, tous estimés des époques wisigothiques. Nous en donnons ici un inventaire sommaire et quelque peu incomplet.
- Des morceaux de belles fibules épaisses, délicatement décorées. Une particulièrement porte une petite rosace d’une finesse de moulage remarquable.
- Des clous de bronze qualifiés ‘ de menuiserie’ en raison de leur taille réduite et de leurs têtes.
- Le début d’une fusée de couteau et le bout métallique d’un fourreau pour ce dernier.
- Quelques éléments de parures probablement vestimentaires d’une belle finition de décor ‘boulé’.
- De curieux passants de ceintures en bronze (peu habituels) ainsi que des boucles et serrages. Un des passants est décoré de fil d’or du plus bel effet.
- Quelques autres gros décors, sans doute vestimentaires, en forme d’étoile à sept branches et un autre à quatre inscrites entre quatre ‘pétales’ circulaires montées sur une fleur de lys stylisée.
- Le chaton d’une bague à 9 perles de métal.
- Des bijoux, sans doute portés en pendeloque, dont un beau plaqué à l’or fin, circulaire perforé en son centre, et dont le disque, divisé en huit parties, est porté par une tige figurant un petit couteau en relief.
- Plusieurs éléments de décor indéfinissable mais remarquable car recouvert d’or… (Ceux-ci n’ont pas été trop nettoyés afin de ne pas en abimer la fragile apparente dorure).
- Un lot de pièces de monnaies pour la plupart rendues illisibles par leur long séjour dans la terre.
- Un dé à coudre ‘piqueté’ en bronze. Si cet objet n’a rien de bien extraordinaire, il faut toutefois signaler qu’il a été manifestement plié et aplati par martelage. L’expert, ayant vu ces objets (et datés), nous explique que ce genre de chose était fréquemment faite afin que l’objet suive son, ou sa, ‘propriétaire’ dans la tombe. Il devenait ainsi une forme d’offrande rituelle et funéraire, à l’image des outils domestiques ou artisanaux propres à ceux qui les utilisaient et les emportaient dans leur voyage vers le royaume des morts.

Des épingles pour les morts…

Enfin, nous avons gardé pour ‘la bonne bouche’ plusieurs fragiles et fins objets de petites dimensions (3 x 1 cm).
Il s’agit, comme on peut le voir sur la photo, d’une sorte de boucle aplatie, très largement ouverte et vide sur la partie basse et dont les deux extrémités se finissent en pointe piquante et fine. L’une d’elles est orné d’un délicat entrelas.
Ces éléments ne semblaient pas avoir une fonction bien évidente à nos yeux. C’est encore le même expert qui nous a expliqué l’usage de ces pièces de bronze d’une finesse remarquable.
Il s’agit, en vérité, d’épingles à usage mortuaire. A ces époques la dépouille est déposée, pour son ultime voyage, dans un linceul ou encore entourée d’une large bande dans le style des bandelettes de momie… toutes proportions de tailles gardées évidemment. Ce sont ces sortes d’épingles qui finissaient de tenir fermé solidement, soit l’extrémité de la bande, soit les derniers coins rassemblés du drap mortuaire. C’était un peu ce que nous appellerions aujourd’hui, une épingle de nourrice. Le fait qu’on ait retrouvé ici ce genre d’ustensile, destiné aux trépassés, montre à l’évidence que nous sommes bien sur un sanctuaire des époques wisigothes. Quant aux autres petits objets, retrouvés dans la ‘marmite de ruissellement’, s’ils côtoient intimement ceux à l’usage des morts ils n’en sont pas moins les témoins évidents d’une vie sédentaire de la même époque. De plus, le fait que de nombreux de ces vestiges soient des ornements de parure, ou bijoux, on en soulignera l’aspect raffiné voire luxueux en raison des dorures à l’or sur plusieurs d’entre eux… montre que la population qui vécut ici, on ne sait combien de temps, n’était pas composée de pauvres ouvriers, bergers ou agriculteurs, mais bien de maîtres ou importants dignitaires!
S’il n’y eut jamais dans ce secteur de vestiges, retrouvé et donc avéré, d’un modeste domaine agricole et domestique, se pose le problème d’une occupation aisée sur un point où rien ne le justifie vraiment.

Question récurrente

Ceci repose la question d’une très ancienne présence ponctuelle au même endroit qu’où se trouvent des ouvertures de mines peu importantes… à moins bien entendu que ces ouvertures soient destinées à aller vers autre chose que du minerai de n’importe quoi… Une autre terrible chose qui, elle, serait nettement plus importante que quelques kilogrammes de métal quelconque à l’état natif. Cette remarque, nous ramenant à présent à la fin de notre boucle et à notre point de recherche initial, ouvre et pose la question de savoir si ces ‘minières’ n’auraient pas pu être des sites d’accès ou d’approches vers d’autres richesses, même et surtout si celles-ci sont spirituelles et tellement plus importantes que celles naturelles ou minérales ? Cette importance pourrait nous rapprocher de la localisation inopinée, et involontaire, près d’une des trois sites miniers, d’une tombe juive souterraine, abritant une dépouille féminine, même si cette dernière sépulture risque d’être, elle, d’époque antique.
C’est ce que nous pensons finir par découvrir au fil de nos recherches des sites prétendus miniers des antiques terres de Périllos… en Roussillon.

A suivre… Des croix calvaires arrachées
pour un domaine minier fantôme

André Douzet

NB. Si nous tenons à remercier le petit groupe de chercheurs, qui voulut bien nous tenir informé de leurs découvertes sur le terrain, nous tenons à préciser qu’aucun des participants n’est membre de la SP… et que les découvertes citées ici sont toutes fortuites. Néanmoins il est utile de rappeler, à tous et toutes, que l’usage du détecteur de métaux est interdit par la loi sans autorisation de l’autorité compétente… tout comme la moindre fouille clandestine.
De plus le lecteur ne trouvera pas dans ce texte de quoi localiser formellement nos sites et la découverte (photos des extérieurs et coordonnées ‘GPS’. Pour plus d’infos nous contacter directement à notre adresse personnelle). Ceci est volontairement fait par mesure de prudence, que tous comprendront parfaitement, afin d’éviter de susciter trop de vocation de pillard ou de pirate… et voir certains lieux dévaster au détecteur à métaux, à coup de râteau ou approprié par on ne sait qui.

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Les grands combats pour les animaux de ferme

Les animaux d’élevage ont besoin d’une protection particulière car ils sont plus d'un milliard à être abattus chaque année en France.

Il est primordial de lever le voile sur les réelles conditions de vie des animaux dans les élevages, lors du transport et de l’abattage.

Les principaux combats de la WELFARM sont :
- Limiter le temps de transport
- Améliorer les conditions d’abattage
- Lutter contre l’élevage intensif
- Refuser les manipulations génétiques
- Combattre les cruelles traditions gastronomiques

http://www.mesopinions.com/dossiers/protegeons-animaux-ferme/grands-combats-animaux-ferme/56

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King Crimson - Epitaph -(Ελληνικοι Υποτιτλοι)(ΑΠΙΘΑΝΗ ΕΚΤΕΛΕΣΗ!!!)
https://www.youtube.com/watch?v=DlZoPSwCEBg

Le mardi 21 février, Stéphane le Foll, Ministre de l’Agriculture, a annoncé l’abattage des canards d’élevage toujours vivants, dans les Landes. Le but est de tenter d’éradiquer l’épidémie de la grippe aviaire.

Au total, près de 600 000 canards pourraient être abattus dans le département.

Grippe aviaire : Pensez-vous que l’abattage des canards suffira-t-il à stopper cette maladie ?
Répondez à ce sondage !

http://www.mesopinions.com/sondage/animaux/grippe-aviaire-pensez-abattage-canards-suffira/5935

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Pour demander l'arrêt de la castration à vif des porcelets !

Auteur : Welfarm

Créé le 17/05/2016
Bonjour,

C’est parti ! Pendant plus de 10 jours, notre équipe va sillonner les routes de France pour informer le grand public sur les conditions dans lesquelles les porcelets sont castrés à vif et interpeller les acteurs de l’élevage, de l’agro-alimentaire et de la distribution.

Nous avons besoin de vous pour relayer notre campagne et mettre un terme à cette mutilation douloureuse.

En effet, 85% des porcelets mâles élevés en France sont castrés sans anesthésie et souffrent ainsi terriblement pendant l’opération et dans les jours qui suivent. Ainsi, chaque année, 10 millions d’animaux sont victimes de cette pratique douloureuse alors que des alternatives viables et surtout plus respectueuses du bien-être des cochons existent !

Aidez-nous à faire comprendre aux professionnels de la filière et de la grande distribution que nous sommes tous soucieux du bien-être animal et qu’il n’est pas acceptable qu’ils aient encore recours à cette mutilation.

WELFARM a besoin de vous tous pour faire connaître la réalité de cette pratique méconnue.

Comment agir ?

Signez notre pétition !

Merci à tous
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Giannis Fiorentis - Epitaph - King Crimson
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:15

Photos de Justice l'Hermine Blanche de la V République. Elle s’habille tout de blanc en hiver, notre hermine. Le pelage de cet animal, qui ne se laisse pas facilement apercevoir, se confond avec la neige qui tapissent parfois nos campagnes. En Normandie, on l’appelait létiche, ou létice. Et quelques histoires fantastiques courent bien sûr à son sujet.

«Cet animal d’une blancheur éclatante n’apparaît que la nuit, s’ébattant dans la pâle clarté de la lune», raconte l’écrivain Jean Mabire. C’est vers la mi-mars que l’hermine retrouve sa couleur d’été, brun foncé, juste avant la saison des amours. Pour les anciens d’autrefois, les létiches sont des esprits doux et folâtres. Certaines disent qu’ils portent l’âme des petits enfants morts sans avoir reçu le baptême.

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Les eaux perdues de Perillos
Ou… l'inattendue magie d’une carte postale



Histoire d’eau à Périllos

Plusieurs fois, nous avons abordé le problème de l’eau en ce qui concerne le vieux village de Périllos puisque le manque du précieux liquide vital était un prétexte de l’abandon des habitations et de sa destruction. Nous avions aussitôt démontré qu’il n’en était rien et qu’il faudrait aux prétendues autorités nous trouver un autre motif un peu plus convaincant que celui-ci ou celui d’un abandon faute de progrès.
En effet, le sommet du piton habité autrefois disposait à faible profondeur d’une nappe s’étendant sous le village et un peu alentours. Nous avions dénombré au moins trois puits dans le seul périmètre du village et au moins une source à moins de deux mètres de profondeur, à peu de distance du hameau primitif. Ceci sans tenir compte du fameux ‘Puits de France’, jamais connu à sec en temps de canicule, et ce de mémoire d‘homme puisque l’ingénieur fontainier Jordy Marsello, en 1815, fait état de la capacité de cet étonnant point d’eau dans son compte rendu. Certes, à cette époque, le puisard n’a pas ce nom évidemment mais celui plus féminisé de ‘Francella’. Ce même fontainier mentionne, par ailleurs, deux points d’eau dans le village qu’il visite et qualifie d’exceptionnels par la qualité et la réputation curative de ces résurgences.
Ce document, nous l’avons retrouvé dans un département des archives régionales, excluant radicalement la moindre idée de supercherie dans ce qui va suivre ici et qui pourrait fortement étonner les chercheurs en la matière.

Depuis les données de J. Marsello, il est possible, avec un peu d’attention, de localiser avec assez de précision les emplacements des puisards et résurgences. A ce jour, les puits autrefois disposés dans Périllos ne sont plus décelables et sont inconnus de tous car déjà au début du XXe siècle il n’en restait plus qu’un en activité, hormis celui ‘de France’.

L’astuce du ‘puits soufflant’

Evidemment, nous ne comptons pas dans ces ressources en eau le vague puisard prétendu ‘restauré’, au bord de la petite route d’accès, à peu de distance du transformateur électrique. Ce dernier est plus du ressort de la ‘boutasse’ que d’un accès à une résurgence courante. Il faut dire à ce sujet, comme nous l’avons remarqué plusieurs fois, qu’il s’agit à présent d’une vague masse d’eau croupie là où, il y a encore dix ans, on pouvait puiser de l’eau correcte, même en plein été. Nous avions démontré que cet écoulement était sans doute en vérité une sorte de drainage en provenance de l’aven naturel conduisant sous l’antique chapelle des seigneurs de Périllos. Ce phénomène de captage était rendu possible par un astucieux système en correspondance avec un second regard naturel, très proche et bien plus étroit, servant à la mise en dépression du boyau de circulation. Cet accès en forme de buse en pierres sèches, descendant à moins de deux mètres de profondeur, montrait l’évidence d’un courant d’air provenant de ce mécanisme original et astucieux d’assainissement. L’orifice secondaire était connu sous le nom de ‘puits soufflant’ par le fait qu’au fond de ce trou sec la flamme d’une bougie, ou la fumée d’une poignée d’herbes fraîches enflammée pour l’expérience, était systématiquement aspirée dans une seule direction.
L’originalité de cet antique mécanisme montrait plusieurs choses évidentes. D’abord que l’homme connaissait, depuis les origines du village, constitué depuis sans doute l’époque romaine, l’existence de cet aven courant jusque sous ce qui deviendra la chapelle St Michel des sires de Périllos, dès l’aube du Moyen-âge. Ensuite, qu’avec la découverte de cette particularité, les occupants du lieu surent maîtriser et canaliser les eaux de ruissellement naissant dans cette galerie et l’évacuer vers le premier contrebas du hameau, peut-être afin de récupérer cette onde providentielle. Encore ces observateurs de la première heure comprirent-ils qu’une sortie secondaire et verticale de ce réseau natif permettait de rompre l’effet de siphon et de tenir un local souterrain au sec en amont, sous ce qui deviendra l’église du village dès le départ des seigneurs vers l’exil.

…Et la destructrice idiotie humaine

Cet ingénieux équilibre resta pratiquement en place jusqu’à il y a moins de deux ans, au moment où, malencontreusement (pour le moins), ‘on’ décida la mise en place d’un dallage sur couche de béton recouvert de pierres… pour faire plus joli, nous disait-on alors ! On croirait à une farce d’un premier avril de très mauvais goût si ce n’était pas l’affligeante réalité. Toutefois, la dépression devait rester encore un peu en activité car le regard circulaire, conservé sous la forme d’un dérisoire puits reconstitué, laissait deviner encore un peu d’eau boueuse en son fond… On constate, en étudiant minutieusement les implantations des constructions autour du sanctuaire primitif, que celles-ci avaient été disposées de manière à ne pas perturber ce fragile équilibre et laisser le sol… respirer librement à cet effet drainant. Puis, il y eut le tripotage, inconsidéré et hasardeux, des fondements du bâtiment proche de l’église. Ce dernier, construit contre la faille naturelle, la laissait partiellement deviner à cet endroit il y a encore quelques mois… avant qu’elle ne finisse par être complètement obstruée par les travaux de terrassement. Ainsi, la destructrice idiotie de certains avait, en deux mois, fini par venir à bout de ce providentiel drain qui sut durant des siècles assainir le sanctuaire souterrain du lieu… dans la plus complète indifférence des autorités !

Même si nous ne pouvons que déplorer ‘l’effet rouleau compresseur’ des conséquences de prétendues rénovations, sous les applaudissements généraux, il faut en échange bien préciser qu’il n’empêche nullement nos travaux de recensement des points d’eau du village. A ce jour, la destruction programmée de la mémoire du village mort, sous couvert d’insidieuses prétendues remises en état, ne s’étend qu’à ce qui est immédiatement visible.
Fort heureusement, la méconnaissance du sous-sol permet de tenir encore dans l’ombre d’autres réalités hydrologiques du site. Le même compte rendu de Jordy Marsello fait état à son époque de l’existence, dans les ‘magasins’ (caves) sous les vestiges de l’enceinte du donjon, de deux petits locaux ayant fonction de remise, contenant des prises d’eau toujours en état malgré l’effondrement des appareillages. Le méticuleux observateur décrit que si un premier de ces points se présente sous la forme d’un simple puits, un autre se montre plus curieux dans sa forme. Il s’agirait là d’un écoulement canalisé s’épanchant dans une sorte de bassin ou plutôt de ce qui pourrait être une sorte de sarcophage. Le rapport affirme qu’il y aurait lieu de plutôt penser ici à un bassin réservé à l’usage d’animaux domestiques pouvant s’abreuver depuis leur écurie. Pourtant, le minutieux technicien pense que le problème devient plus complexe car, à mieux observer l’accès à ce local souterrain, il explique qu’à son sens aucune bête, du type mulet ou bovidé, ne peut accéder ici sans passer par ce qui était autrefois des habitations… et encore moins emprunter l’étroit passage qui conduit à cet ensemble.
Certes, nous ajouterions, pour notre part, qu’en certaines très froides contrées, la chaleur animale était si appréciée que la pièce principale de vie se trouvait contre l’écurie afin de mieux supporter les intempéries hivernales. Concernant ce secteur du Roussillon, si on admet quelques jours où le thermomètre descend sous le zéro fatidique, il est notoire que les habitations et les dépendances domestiques étaient nettement séparées.

Une tentative couronnée de succès

Nous avons donc tenté de resituer ces emplacements dans les ruines du village. Comme nous disposons d’un ancien cadastre révolutionnaire (en possession d’un habitant de Durban), l’opération n’est guère difficile car peu d’implantations ont été changées depuis. Cependant, à ce jour, les effondrements masquent bien des éléments ou en rendent l’accès difficile, voire dangereux.
C’est donc avec de multiples précautions que nous nous sommes engagés dans les ruines près de ces points curieux. Effectivement, à ces emplacements, nous sommes au-dessus de voûtes ayant résisté à l’écroulement des murailles… du moins pour un des sites. L’autre en échange ne semble plus accessible sans danger. Nous envisageons, pour en savoir un peu plus sur ces éléments, de prospecter l’endroit à l’aide du matériel de sonde optique dont nous disposerons en fin de cette année.
On a surtout l’impression, à mieux regarder ce qui reste du dessus de cet appareillage, qu’il était partie intégrante d’une installation plus étendue et très ancienne, pour ne pas dire antique. Ensuite, en observant la morphologie de ce ‘quartier’ du village, on peut supposer que ce captage encaissé en cours de pente pouvait fort bien se situer en surface ou encore dans le demi sous-sol d’un bâtiment de plein pied… installations qui, au gré des hommes, finissent incorporées dans des constructions dotées d’un ou deux étages. Ainsi, au fil des temps, le village se resserrant autour de la motte féodale, les constructions s’étoffent d’aménagements sédentaires tout en conservant, reléguées dans les soubassements, des arrivées d’eau fortuites et opportunes. Si cette hypothèse est certes intéressante, elle n’exclut pas une suite fondée sur l’observation des aménagements de l’endroit décrit par le fontainier Marsello agrémenté de quelques dimensions. On peut, depuis ces dernières, retracer une sorte d’auge ou abreuvoir en pierre taillée de forme trapue, courte et sensiblement ovalisée. Si cette dernière ne se présentait pas aussi courte que profonde, on pourrait même penser à des sarcophages pour des adolescents ou petits êtres. Or il serait difficile de supposer ici, d’abord une cuve funéraire recevant de l’eau en permanence (exception faite pour certains rois espagnols), et ensuite que ce genre de nécropole soit conservée dans les sous-sols d’habitations domestiques… Il faut, alors simplement envisager qu’il ne s’agit pas là de vestiges mortuaires mais d’autre chose de plus pratique… utilisant une résurgence naturelle.

Peut-être un reflet de Rennes-les-Bains à Périllos ?

Les bains de Rennes-les-Bains

De toute évidence, il est certain que le premier sous-sol de ce type, si l’on considère son emplacement, devait appartenir aux dépendances du donjon. Ceci pourrait alors expliquer que ce dernier n’ait jamais disposé d’une citerne… inutile si on peut, à discrétion, puiser de l’eau à longueur d’année.
Ces observations nous conduisent naturellement à plusieurs réflexions ou remarques. D’abord, la forme de ces ‘petites cuves’ n’est guère conventionnelle, surtout pour se trouver dans un sous-sol où nul gros animal domestique ne peut venir s’abreuver. Ensuite, le stockage d’eau potable à usage des humains n’est ici guère rationnel car de faible quantité. On note que la déclivité naturelle permettrait, à moindres frais, de faire sortir à ‘ciel ouvert’ le précieux liquide et ainsi d’en faciliter l’accès et l’usage… On peut provisoirement conclure que les éléments à notre disposition indiquent un autre usage pouvant nécessiter de petits réservoirs dont la forme, tout compte fait, peut ne pas nous être inconnue.
Et en effet, tout un chacun peut vérifier qu’existent bel et bien de tels petits bassins, massifs, profonds légèrement ovalisés aux angles et recevant des eaux à usage des humains… aux anciens bains de Rennes les bains, précisément au bord de la route où ont été conservés les vestiges des anciens établissements de cures thermales. Ce qu’on peut voir de ces installations curatives se trouve également dans une sorte de sous-sol disposant au-dessus de constructions étagées. De plus, l’espace où le visiteur peut déambuler était, à son origine, un espace fermé en raison des malades venant, même en hiver, prendre les soins appropriés. Avec très peu d’imagination, nous trouvons ici des similitudes d’installations non négligeables. L’arrivée des eaux soignantes aux bains de Rennes se faisait de manière naturelle et, avec un peu patience, on peut entendre à intervalles réguliers, le grondement des vapeurs et du liquide arrivant des profondeurs en… emplissant autrefois les baignoires de traitement.
L’étrange similitude peut s’arrêter à la seule forme des ‘bassins’ rappelant effectivement une petite baignoire. De toute évidence, on ne peut pas, non plus, imaginer les anciens habitants de Périllos allant faire leur toilette, à tour de rôle, dans l’obscurité de deux caves enfoncées dans des bâtiments sous les structures de l’ancienne motte féodale… contenant une inconfortable baignoire totalement incongrue ici.
Ces réflexions ne sont certes pas suffisantes pour affirmer haut et clair qu’il y eut d’antiques installations curatives à cet endroit du Roussillon… ce que d’ailleurs nous nous gardons bien de faire. Pourtant, nous ne pouvons que rester perplexes, et ne rien négliger qui puisse un jour éclairer un peu cette nouvelle énigme. Quoi qu’il puisse en être, force est de constater que les terres des seigneurs de Périllos, même très arides en surface, ne manquèrent jamais d’eau en sous-sol. A ce jour, nous avons localisé, pour le village et son premier périmètre (200 mètres à la ronde), des puits comblés et d’autres encore en eau… ainsi que des résurgences à peu de profondeur dans des avens enfouis sous des ronciers ou pierriers. Certes, les constats du fontainier restant techniques, ils nous sont précieux dans le sens où il s’agit d’appréciations professionnelles d’un fonctionnaire dans le cadre de ses activités. C’est donc seulement depuis ces dernières que nous pouvons élaborer sérieusement un état des lieux des points d’eau du vieux village de Périllos.
Il nous reste donc à essayer de comprendre à quoi pouvait correspondre ces étranges locaux et leurs ‘petits’ bassins réservés à un énigmatique usage. Nous disposions depuis près de dix ans des informations du fontainier sans pour autant évoluer. La situation de la Société Périllos sur le site même de l’ancien territoire du Roussillon nous impose des mesures de prudence, de réserve, aux moments de donner communication des éléments en notre possession à n’importe qui, à la mairie d’Opoul ou autres, prétendant imposer mielleusement une vue fausse de ce que fut le village autrefois… sous couvert d’authenticité. C’est pourquoi nous ne donnons pas copie ici de documents pouvant servir ceux-là mêmes qui nous dénigrent joyeusement sans pour autant disposer de ce qui leur est indispensable pour justifier leurs avances.

V’la le facteur !... ou l’arrivée d’une carte surprenante

Nous en étions là au moment où le hasard mettait entre nos mains un élément nouveau et imprévisible sur le sujet. Ce dernier se présentait sous la forme désuète d’une carte postale… de Périllos. Renseignements pris depuis longtemps, nous savions qu’une seule œuvre sous cette forme avait été enregistrée en dépôt légal à Paris. Pourtant, à ce jour, même en écumant les collectionneurs et pourvoyeurs, nous n’avions jamais pu mettre la main sur cette image. C’est donc avec un certain étonnement que nous reçûmes ce document depuis les archives d’une personne habitant le Durbanais… montrant, s’il le fallait encore, que Durban fut en plusieurs périodes l’endroit où se focalisèrent de nombreux éléments concernant Périllos. A toutes fins utiles, ajoutons que c’est aussi chez un particulier habitant Durban que nous avons pu obtenir de consulter un exemplaire d’un vieux terrier prérévolutionnaire, montrant par exemple la forme du village quelque peu différente de ce qu’elle deviendra et restera jusqu’à son délabrement final… par exemple, en ce qui concerne l’emplacement de la mairie qui ne se trouvait pas là où elle est depuis 1830 seulement!
Cette carte postale a les couleurs nostalgiques de la mémoire et est comme cette dernière… un peu floue. Cependant, les informations que nous y lisons peuvent avoir plus d’importance que celle d’une anodine correspondance épistolaire.
Tout d’abord, lisons la correspondance ainsi rédigée : « Monsieur, à mon passage à Périllos monsieur Millegou étant absent en souvenir je lui envoie son pays. Salutations Sincères - signature ». L’envoi est fait à l’adresse de « Monsieur Millegou, Maire de Périllos par Opoul, Py - Orientales. L’affranchissement est fait avec un timbre (semeuse rouge) de 10 centimes et le tout a été oblitéré d’abord à Opoul puis à Rivesaltes, le 15 avril 1908. Cette date est confirmée sur le recto de la carte à côté du paysage : « Rivesaltes 15 avril 1908 ».
L’image photographique en sépia, pas très nette, permet de comparer le village avec ce qu’il en reste aujourd’hui. On observe qu’habituellement ce genre de cliché, destiné à un large public, est souvent agrémenté, pour un rendu vivant, d’un ou plusieurs personnages de l’époque. Or, sur ce paysage, on ne distingue pas d’habitant ou de sujet en premier plan. Par contre, les détails sont suffisants pour bien distinguer les bâtiments, alors tous en bon état. On peut voir en arrière-plan le clocher de l’église et le pan de ruine du donjon qui n’a guère changé depuis. Nous reviendrons prochainement sur une petite étude de l’angle de prise de vue et l’état des maisons ainsi que quelques notoires particularités.

Perillos-les-Bains ?

Si ce témoignage peut sembler anecdotique, on peut encore noter un détail intéressant. En effet, à droite de l’image se lit une sorte de titre ou légende à propos du lieu. En 1908, Périllos n’étant pas rattaché à Opoul, son nom n’est pas lié administrativement à cet autre village. Il serait donc normal d’attendre un commentaire du genre : « Périllos » (tout simplement), ou tout au plus « Périllos –Pyrénées Orientales ». Or, contre toute attente, nous lisons en toutes lettres « Perillos-les Bains ».
Ce titre insolite a de quoi nous surprendre… et les premières réactions sont de supposer une plaisanterie ou, à la rigueur, une méconnaissance de l’intitulé du village qui sera, quelques années après, vide de toute vie. Certes, si ces possibilités sont envisageables, il faut bien ajouter qu’à cette époque on ne pratiquait plus que rarement la plaisanterie au sein des textes sur une carte postale. De ce constat, nous avons cherché à savoir qui était l’auteur de cet envoi et surtout du rajout en haut de l’illustration. Avant tout, nous voyons un personnage qui s’adresse à « Monsieur le Maire de Perillos par Opoul », en termes certes courtois mais emprunts de respect. Nulle part, dans le laconique texte, nous pouvons deviner un lien d’amitié ou de familiarité notoire. De plus, il apparaît que l’auteur est de passage à Périllos et espère y rencontrer « Monsieur Millegou, Maire de Perillos »… mais visiblement en revient bredouille.
S’il y avait eu une forme de cordiale complicité entre les deux hommes, on peut supposer qu’ils se seraient concertés sur un moment de rendez-vous propice. De plus, à l’évidence, ces détails montrent que nous pouvons exclure la moindre intention de plaisanterie dans le titre apposé à côté de l’image. C’est depuis ces éléments que nous avons cherché à savoir qui était l’auteur du courrier laconique mais significatif.

En cherchant bien, nous avons fini par trouver un certain Léon Begai pouvant correspondre à l’homme que nous recherchons. Ce dernier s’avère être collaborateur en travaux d’analyses minières et hydrauliques… puisque on en retrouve traces dans les archives de la mairie de Périllos, également retrouvées à Durban. On peut donc supposer, à la lecture de tout ceci, que ses rapports n’ont rien de vraiment humoristiques et qu’il fait peut-être simplement une allusion à un élément d’analyse professionnel lorsqu’il émaille le paysage concerné du titre « Perillos-les Bains »… qu’il pense perçu au juste niveau par son correspondant périllossien. Certes, nos arguments sont ici sous réserve que nous soyons bien tombés sur le bon personnage, car nous n’avons pu étendre nos recherches qu’aux départements des Pyrénées Orientales et l’Aude. Cependant, il faut bien admettre que la coïncidence, dans ce cas, ressemble plutôt à un faisceau de convergences qu’au fruit du hasard…

Les eaux abondantes et bénéfiques de ‘sous Périllos’

De fait, ces lieux sont disposés sur de véritables réserves d’eaux naturelles et souterraines. N’oublions pas qu’Opoul, par exemple, est maintenant alimenté par un captage donnant en quantité impressionnante une eau d’une grande pureté mais aussi d’une qualité telle qu’elle pourrait être mise dans le commerce avec une appellation ‘minérale naturelle’ inhabituelle. Certes, ce captage a été fait à très grande profondeur et nous sommes loin, évidemment, depuis la vallée jusqu’à l’altitude de Périllos. Cependant, tout ce secteur est émaillé de sources, puits et résurgences discrètes mais nombreuses… A ceci, nous ajoutons que certains de ces points d’eau périphériques au village mort peuvent être classés dans des catégories particulières approchant celles dites ‘curatives’. Nous prendrons comme exemple un puits d’eau ‘saumâtre’ mais limpide à forte teneur saline. Ce puisard n’est pas très loin de Périllos puisque dans le secteur du couvent Ste Cécile… A ces observations, nous ajoutons le fait qu’à peu de distance des villages limitrophes de l’Aude et des Pyrénées Orientales se trouvent des sources déjà utilisées par les romains pour des soins curatifs réputés… N’oublions pas non plus que ces sources à ‘pouvoirs’ étaient, jusqu’au début du Moyen-âge, considérées comme un bienfait de quelques divinités devenues obscures… vite supplantées par quelques saints et saintes des plus contestables permettant à la religion naissante d’assurer sa suprématie en ces lieux de régénération naturelle. Enfin, il reste également à souligner que souvent ces eaux étaient considérées comme sacrées car capables de ‘laver’ les morts ou de perpétrer le pouvoir de certains ‘royaux’ d’entre eux… Souvent, d’ailleurs, les sites curatifs disposaient des deux usages, avec cependant plus de discrétion pour le second que le premier.

Un petit San Juan de la Pena oublié aux confins du Roussillon ?

Depuis ces éléments dispersés, serait-il vraiment incongru de supposer, à cet endroit, un site d’eau curative… donc magique jusqu’au Moyen-âge… sur ce qui deviendra le fief et la demeure des seigneurs de Périllos ? Un site ‘thermal’, certes plus restreint que ses semblables alentours, mais suffisant pour un usage particulièrement, ou discrètement, localisé… vite oublié avec l’arrivée de la vie sédentaire sur le sommet de l’antique hauteur vouée à la ‘bête’ qu’il faut ‘christianiser’ avec l’implantation heureuse d’un St Michel bien à propos. Ces bêtes terrifiantes, au demeurant d’apparence reptilienne, qui pour vivre choisissaient des lieux marécageux ou riches en résurgences magiques… seront, un jour ou l’autre, enfin détruites par un seigneur plus courageux que les autres, les réduisant à grands traits d’arbalètes… à l’état de côtelettes magico-religieuses affichées symboliquement à la porte des grands sanctuaires du Roussillon. Et puis, pourquoi cette résurgence hydraulique n’aurait-elle pas inspiré aux Périllos … ou à leurs illustres prédécesseurs, des similitudes avec le sanctuaire de San Juan de la Pena ? En effet, ce dernier lieu aurait abrité un Graal mais surtout les dépouilles des rois d’Aragon. L’endroit se présente sous l’aspect d’un immense abri sous roche duquel sourd une résurgence qui donnerait naissance aux grands fleuves de l’Espagne. Les couronnes aragonaises se firent ensevelir de telle sorte que les eaux s’écoulant sur leurs royales dépouilles arrosent toutes les régions de leur territoire permettant ainsi un indéniable lien magique entre ces princes et leurs terres… lien magique auquel s’ajoute le non négligeable mystère du St Graal ! Certes, en plus réduit, nous avons à Périllos un caveau des seigneurs d’où sourd un écoulement parcourant grâce à des avens naturels le sous-sol du village… pour aller se jeter dans les ruisseaux, sous Ste Barbe par exemple, qui arrosent la contrée… lors des saisons pluvieuses bien entendu. A cet aspect magique et religieux à la fois s’ajoute la dévotion des seigneurs de Périllos pour les récits chevaleresques du Graal. A ce sujet, il serait opportun d’ajouter que, selon la maquette de l’abbé B. Saunière, la sépulture d’un certain Joseph d’Arimatie se trouverait précisément enfouie à peu de distance de la motte féodale d’où s’écoule l’eau… curative. Bien sûr, certains grincheux répliqueraient qu’il ferait beau voir une source sortir au sommet d’une hauteur. En forme de réponse à cette dernière tentative de refus, nous les inviterons simplement à se rendre au sommet du mont St Sabin, dans le Pilat (ou de relire nos articles sur le sujet) pour y méditer sur ce genre de négation et ses risques de ridicule.

Fragilité d’une intense hypothèse

Admettons, au moment de la conclusion de ce travail, que ces éléments soient connus, disons au début du Moyen-âge, sur ces terres aux confins du Roussillon. En ce cas, pourquoi ‘certaines personnalités’, triées sur le volet, n’auraient-elles pas voulu -ou prétexté- bénéficier des vertus, certes d’abord curatives, des eaux captées et utilisées depuis l’Antiquité par les occupants locaux… à des fins magico-religieuses ? Certes, le lieu peu important et de faible débit ne permet alors pas de recevoir plus de deux ou trois ‘patients’ à la fois… Il est possible que ce soit alors plus que suffisant pour assurer à cette ‘élite’ un bain rituel dans une onde magique naissant dans la crypte où reposent ceux ‘sachant’ le secret ‘royal et sacré’ de cette contrée soigneusement reléguée à l’oubli volontaire des princes d’épée et de goupillon…
Bien entendu, nous sommes conscients que cette hypothèse est audacieuse et forcément fragile, mais à bien y réfléchir, qui peut la réduire et sur quel critère ? Car, pour en finir sur cette carte postale arrivée bien à point dans ce dossier, il faut bien remarquer que l’expéditeur, probablement à propos des ressources hydrauliques sous le village de Périllos, écrit précisément « Perillos-les Bains » et non… par exemple « Perillos-les eaux ». Si la nuance est mince, elle n’en est pas moins présente et non de notre ressort. Et c’est sans doute ce qui donne toute sa saveur à ce petit élément épistolaire unique en son genre.
Si, pour l’instant, nous conservons arbitrairement la diffusion de la copie des documents concernant l’ancienne mairie de Périllos, retrouvés à Durban, ainsi que le document de l’ingénieur fontainier, Jordy Marsello, notre décision peut varier selon l’état des relations concernant nos travaux sur les énigmes du passé de Périllos.

Nota bene : Nous ne donnerons pas ici les détails permettant de retrouver ces sous-sols en raison du fait que ceux qui prétendent tout savoir sur le passé et les fondations de Périllos n’en ont, de fait, pas besoin. Ensuite, les endroits peuvent s’avérer assez dangereux à celui, celle, qui s’y aventurerait sans précaution… et en cas d’accident, notre responsabilité pourrait être engagée. Ensuite, il va de soit que l’eau coule toujours suffisamment au fond de ces cavités. Il est de fait hors de question que quiconque la souille, sous n’importe quel prétexte comme celui d’obstruer un puits ou modifier les fondements de certains bâtiments implantés sur l’écoulement naturel de cette résurgence…

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Un singe savant obtient 653 points sur 1 000 aux ECNi blanches
01.04.2017

Entraîné pendant deux ans dans un centre de recherche privé de Genève, Bobo, singe savant, a obtenu 653 points sur 1 000 aux dernières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) blanches. Les résultats ont été authentifiés par le CNG, organisateur des épreuves. Alors que 8 033 étudiants composaient dans leur faculté du 6 au 8 mars, Bobo planchait seul à Genève.

Expert dans le maniement de la tablette et doué d’une extraordinaire mémoire visuelle, ce chimpanzé âgé de 5 ans est parvenu à cet incroyable résultat en décrochant des notes maximales aux QCM. En revanche, son expression étant limitée et son orthographe défaillante, il a eu une note catastrophique à la LCA (lecture critique d’article). Il n’empêche. Ce résultat permettrait à ce singe savant d’être virtuellement classé en rang utile pour décrocher une spécialité médicale. « Bobo est doté de capacités intellectuelles inférieures aux carabins mais sa performance prouve qu’en potassant ses cours, il est tout à fait possible de franchir les 600 points aux ECN sans effort surhumain », commente le Pr André Klaar, directeur de recherche au centre de recherche clinique de Genève.

Tout démarre au cirque

Le projet fou démarre au cirque Zavatta en tournée en Suisse, où le Pr Klaar découvre Bobo lors d'un spectaculaire numéro de jonglage. Il est ébloui par la performance de l'animal. Le médecin a été fortement marqué par une très sérieuse étude selon laquelle des singes avaient obtenu de meilleurs résultats que les hommes lors de placements en bourse. « J'étais persuadé qu'un singe qui peut apprendre et se souvenir de tels numéros pourrait réaliser des prouesses aux ECN, commente le Pr Klaar. À ces épreuves, il suffit essentiellement de mémoriser ! »

Le scientifique helvète acquiert le chimpanzé. Depuis ses 3 ans, Bobo est astreint à un entraînement régulier, apprenant tout d’abord à manier la tablette. Un organisme de prépa privée lui prodigue ensuite des sessions d’entraînement particulier à raison de 6 heures par jour. Le singe doit remplir quotidiennement une vingtaine de dossiers cliniques. S’il réussit à obtenir 70 % des points sur chacun d’eux, il est récompensé d’une banane.

« Nous avons été bluffés par la régularité des résultats de Bobo, nous n’imaginions pas qu’il pourrait manger autant de bananes », affirme le Pr Klaar. Contrecoup de ces bonnes notes, le chimpanzé a pris 5 kg en 6 mois. Il doit maintenant s’astreindre à un régime draconien.

Une solution contre les déserts ?

Après cet incroyable succès aux ECNi blanches, le Pr Klaar souhaite que le chimpanzé puisse passer les épreuves officielles et pourquoi pas exercer. « Bobo pourrait tout à fait pratiquer la médecine en bénéficiant du compagnonnage d'un confrère au moins dans le cadre de la télémédecine », clame l’enseignant. L'Ordre vétérinaire y serait favorable mais l'Ordre des médecins, sous la pression de la conférence des doyens, s'y oppose formellement. « Nous souffrons déjà de la concurrence des robots, nous n'allons tout de même pas laisser un primate faire le boulot à notre place », s'emporte un mandarin.

Le Pr Klaar est lui persuadé que Bobo et ses congénères sont une solution à la désertification médicale.
Pirlo Vassondi (correspondant à Genève)
Source : Lequotidiendumedecin.fr

Fern Knight - Murder Of Crows
https://www.youtube.com/watch?v=HBkyg56gxgI

Babaos : une réalité fantastique
derrière le légendaire



Babaos : le B.A. BA

Babaos ! Un nom qui, prononcé dans la pénombre des veillées, a fait (délicieusement ?) frissonner de peur des générations d’enfants turbulents voués aux griffes et aux crocs du monstre par des générations de parents tentant vainement de les assagir un instant.
Un nom, aujourd’hui réduit à attirer le touriste en mal de pittoresque et de manifestations folkloriques à Rivesaltes.
Un nom qui fait rêver… Un monstre surgi de nulle part. Effrayant, parce que meurtrier et insaisissable, ou parce qu’au visage trop humain sur un corps de chimère?
Et si derrière la légende il y avait autre chose ? Une porte vers un monde si proche, à nos pieds, et pourtant inaccessible ? Une porte vers un ailleurs indicible que parfois emprunte le Babaos pour venir hanter notre monde. Une porte des Enfers gardée depuis la nuit des temps par des veilleurs. Des veilleurs qui, pendant des siècles, se sont relayés, dans la tour des seigneurs de Périllos…

Les légendes des Babaos et Babau

À notre connaissance, il existe au moins deux récits, comportant de nombreuses similitudes mais aussi d’importantes différences, consacrés à la légende du Babaos. Il existe la version du Babaos de Périllos, que, par commodité, nous nommerons désormais “Version de Périllos”. Une autre version de la légende est a la faveur des Rivesaltais. Pour la distinguer de la “Version de Périllos” nous la nommerons désormais “Version de Rivesaltes”.

À première vue, mais à première vue seulement, nous sommes confrontés à deux récits racontant une histoire assez similaire mais présentant également, dans leur structure générale et leurs détails, beaucoup trop de points contradictoires et inconciliables pour que l’on puisse prendre l’une des deux versions pour un simple décalque de l’autre.
Les deux histoires semblent mettre un point d’honneur, à partir d’un même canevas de base, à broder leurs fioritures, à s’animer d’une vie propre... L’un décrit un monstre serpentiforme et ailé à visage humain, l’autre une créature amphibie ressemblant à un iguane préhistorique… L’un évoque une longue litanie de drames, l’autre des ravages qui s’étendent sur guère plus d’une semaine... L’un brosse une traque impitoyable de trois jours dans les montagnes se terminant par la chute mortelle du monstre dans un gouffre insondable, l’autre parle d’une chasse à l’affût en ville où la créature, blessée à mort, ira pitoyablement crever échouée sur les rives de l’Agly en aval de Rivesaltes…

Une localisation très précise dans le temps et l’espace

Malgré ces divergences de détail - que nous allons passer en revue et au crible par la suite – les deux récits coïncident pourtant de façon remarquable sur la datation, la localisation et le déroulement d’une partie des évènements.
La “ Version de Périllos ” précise que le Babaos a fait son apparition sur la lisière orientale des Corbières peu après le départ du seigneur de Périllos, pour la huitième et dernière croisade. En mars 1267, Louis IX est à Aigues-Mortes avant d’appareiller pour la Sardaigne et, de là, assiéger Tunis avant de succomber de la peste sous ses murs. Le seigneur de Périllos peut très bien avoir rallié l’armée du roi de France en Camargue. Ou avoir, vers 1275, rejoint Guillaume de BEAUJEU, Grand Maître de l’Ordre du Temple, et Guillaume de ROUSSILLON pour la défense désespérée de Saint Jean d’Acre. On peut donc dater les exactions du Babaos dans la période s’étendant de 1267 à 1291 (prise de Saint-Jean-d’Acre par les mamelouks).
La “ Version de Rivesaltes ” est encore plus précise puisque la première attaque du Babau est mentionnée dans la nuit du 2 au 3 février 1290 ! Précision trop remarquable pour être crédible ? Ou pour ne pas dissimuler une information capitale ? Nous y reviendrons en son temps. On remarque une confusion : en 1290, le monarque régnant sur le comté de Roussillon ne peut être Jacques II de Majorque né à Catane en 1315… mais son grand-père Jacques Ier, contemporain de son frère aîné Pierre III d’Aragon dont nous ferons plus amplement la connaissance au moment opportun. De toute façon, décrire Rivesaltes connaissant une période de paix sous leurs règnes est une douce illusion…
À notre avis, et nous nous en expliquerons longuement par la suite, il faut également prendre en considération un troisième élément de datation : l’étrange expédition solitaire du roi Pierre III d’Aragon au sommet du mont Canigou en 1285 où il rencontra un dragon surgissant de l’Etang Noir. Lac qui est la porte vers un mystérieux palais souterrain occupé par de non moins mystérieux démons…
Comme toute tragédie classique qui se respecte, la légende du Babaos répond à l’unité de temps, de lieu et d’action. Sur une période d’une vingtaine d’années, dans une région bien localisée et délimitée, un monstre nommément désigné a laissé sa trace de sang et de larmes. Et un héros, lui aussi identifié, a mis fin à ses terribles méfaits : le seigneur de Périllos et de Fraisse. Dans la “ Version de Rivesaltes ” c’est Galdric Trencavent, dont le carnaval fera un géant affublé d’une femme : Radegonda. Epouse qui, comme par hasard, porte le patronyme d’une sainte sauroctone bien connue pour avoir délivrée sa bonne ville de Poitiers de la Grande Goule et dont le nom est l’anagramme de DRAGONE !

Une approche cryptozoologique du Babaos

Avec deux énormes monstres prédateurs et contemporains, bien qu’apparemment très différents, hantant la même contrée il y a manifestement pléthore…
Plusieurs hypothèses sont alors envisageables. La plus simple, et bien sûr la plus prisée par les rationalistes, consiste à ne voir là que surenchères de Tartarins des Corbières, imagination de plumitifs locaux et tentative habile de récupérer à son profit exclusif la gloire d’avoir occis un monstre forcément imaginaire puisque les dragons n’existent pas, du moins pas plus que les météorites avant le début du XIXe siècle… Partisan de “l’évhémérisation” à outrance Jean Abélanet fait du tueur du Babaos le monstre lui-même ! Sa démonstration, si elle a le mérite d’apporter de nouveaux éléments et de clarifier bon nombre de points, a malheureusement le défaut majeur de ne rien expliquer ! On ne comprend pas pourquoi le chef d’une bande de maraudeurs pendu à Rivesaltes sur le lieu de ses crimes se transmute en héros, comment ses méfaits furent attribués à un iguane de la taille d’une baleine et ce que viennent faire dans ce bazar surréaliste quelques côtelettes géantes conservées à titre de reliques…

Tenter, dans ces conditions, de vouloir dresser un portrait-robot fiable à partir du signalement de fantômes folkloriques aussi dissemblables au premier abord relève de la gageure !
Si l’on adopte une démarche cryptozoologique, on peut admettre qu’une même créature inconnue ait été observée dans des contextes et des milieux bien spécifiques par des témoins qui, sous le coup d’une émotion bien légitime, ont retenu certains détails et, involontairement, en ont occulté d’autres. La même créature peut aussi avoir été épiée à des stades différents de sa métamorphose : si une chenille est un papillon en devenir, elle n’en présente pas moins un aspect bien différent de sa forme définitive. Il se peut également que l’on soit en présence d’un couple de créatures, présentant de grandes différences physiologiques et/ou comportementales ; le monde animal nous en montre de nombreux exemples.
D’ailleurs, à l’étude attentive du dossier, il semblerait bien que l’on se trouve en présence de plusieurs créatures similaires évoluant, sur de longues périodes, dans les Corbières, le Roussillon et la Catalogne. Créatures qui semblent être des parents d’autres “ monstres ” au signalement proche fréquentant d’autres régions du monde. On ne peut plus alors évoquer un monstre unique et donc forcément mythique, puisque sans généalogie et surgissant brusquement du néant. On est face aux représentants d’une espèce (ou de plusieurs espèces apparentées) fréquentant le même biotope dans la même région et ayant un comportement similaire et cela pendant des siècles. Même l’apparition soudaine du Babaos vers la fin du XIIIe siècle peut s’expliquer logiquement. Bien que vivant à peu de distance des humains, son monde habituel interfère rarement avec celui-ci. De plus, sa présence – ou celle de créatures très proches – est signalée dans la même région en d’autres époques. Ainsi, concernant Périllos, le religieux Marius Cornellas Naquote, dans un écrit de 1583, mentionne une créature de ce genre identifiée comme “une serpente monstrueuse et fétide issue des amours d’un ‘Draco Volans’ et d’une des fées du lieu”. Progressivement, le mythe s’estompe légèrement au profit de la zoologie.

Le portrait-robot du monstre

Les deux versions sont unanimes : on est en présence d’une créature gigantesque. Dans la “Version de Périllos”, le monstre est décrit comme un monstrueux serpent ailé à visage humain. On peut ainsi, à priori, exclure toute confusion, toute interprétation erronée à partir d’observations réelles, mais plus ou moins confuses, d’animaux parfaitement connus.
Le serpent volant aurait pu être l’observation de la chute d’un reptile grimpant aux arbres et pouvant donc en dégringoler dans ce qu’un observateur en proie à une forte émotion pourrait prendre pour un “vol plané”. Plusieurs espèces fréquentant le littoral méditerranéen peuvent faire des candidats acceptables : Elaphe longissima (couleuvre d’Esculape) ou Coluber viridiflavus (couleuvre verte et jaune). D’autres font des reptiles volants plus convaincants comme Chrysopelea ornata (serpent doré des arbres) ou Draco dussumuieri (un lézard dont les côtes forment le squelette mobile des “ailes”, déployées sous la forme de grands lobes cutanés de part et d’autres des flancs de l’animal), mais présentent l’inconvénient irrémédiable de ne fréquenter que le sud-est asiatique pour l’un et l’Inde pour l’autre…
Par sa taille qui peut avoisiner les 2 mètres (certains témoignages crédibles laissent envisager une longueur de 3 mètres) la couleuvre de Montpellier est une postulante très qualifiée à l’emploi de Babaos… Sauf qu’elle ne possède pas d’ailes, ni de visage humain et n’intègre pas bétail et bergères à son régime alimentaire…
Les trois espèces de chauve-souris hématophages connues n’ont rien de reptilien, ne présentent guère un profil d’Homo sapiens et, même si elles peuvent être de bonne taille, elles sont toutes confinées au cône sud-américain.
Le lézard commun ou même certaines variétés de grands varans ne font guère, eux non plus, des suspects très consistants.
À la vue des reliques exhibées comme provenant de la dépouille du monstre toute identification avec une espèce animale connue est impossible : la côte qui orne aujourd’hui l'office municipal du tourisme de Rivesaltes et qui fut pieusement conservée pendant bien des générations à l’église Saint André mesure 2,18 m ! Il faut se résoudre à envisager un monstre à proportion de l’os…
Ou y regarder de plus près…
En fait, il s’agit – comme d’ailleurs à Prats-de-Mollo - d’une vulgaire côte de baleine. Ainsi que l’explique Jean Abélanet, les échouages de cétacés ne sont pas exceptionnels sur les plages du Roussillon. En 1828, un baleinoptère rorqual venu finir ses jours sur le sable de Saint-Cyprien, aux côtes d’une dimension comparable à l’os présumé du Babau de Rivesaltes, offrait une longueur totale de 25,60 m et une circonférence, au niveau du thorax de 11,20 m…

Le Babau de Rivesaltes est décrit comme faisant entre 80 et 100 pams. L’empan est une ancienne unité de mesure traditionnelle basée sur la largeur de la paume d’une main humaine, et variant de 22 à 24 cm. La créature observée par les Rivesaltais avait donc une taille oscillant entre 17,60 et 24 m ! Dimension très proche de celle du rorqual précédemment cité. À titre de comparaison, rappelons que le plus grand mammifère terrestre, l’éléphant d’Afrique, mesure environ 5 m de long, entre 2 et 3,5 m de haut pour un poids moyen de 4,5 tonnes. On a ainsi une idée des dimensions colossales du Babau : un petit troupeau de pachydermes à lui tout seul !
Un Babau ou un Babaos de cette taille serait une monstrueuse impossibilité zoologique, pour ne pas dire physiologique ! Muni d’ailes en proportion d’un tel corps, le Babaos aurait dû avoir l’envergure d’un B52… Et aurait été bien incapable de faire décoller une pareille masse ! En eut-il été capable par un miracle aéronautique déjà à l’actif du hanneton (qui, si l’on en croit les lois de l’aérodynamique, ne devrait pas pouvoir voler) que l’énergie indispensable à une telle prouesse aurait été faramineuse. Et ce n’est sûrement pas en croquant bétail, marmots et bergères seulettes qu’il aurait accumulé les calories nécessaires à l’entretien d’un tel organisme. Sauf à décimer la population du Roussillon… Ce qui aurait, au moins, laissé des traces dans les archives et - surtout - la démographie locale !
Le modèle amphibie de la "Version de Rivesaltes" n’est guère plus crédible : le tirant d’eau que nécessite les évolutions aquatiques d’un tel monstre excède les dimensions de l’Agly. Une créature de la taille d’une baleine n’aurait pas pu franchir les portes de la cité, à plus forte raison une poterne ou un regard d’égout ! Une créature capable d’abattre une muraille et d’ébranler trois maisons pour ne s’emparer que d’une demi-douzaine d’enfants en bas âge SANS ETRE VU est un fantôme de Tyrannosaure obèse et passe-muraille ! En clair : une pure invention littéraire.

Souvenons-nous de quelques détails intrigants. On décrit le bouillonnement de l’onde quand le monstre remonte l’Agly, l’eau ruisselant en cascade de ses flancs, son piétinement, sa taille titanesque… Or, quelques jours auparavant, le Babau avait été d’une discrétion exemplaire jusqu’à ce qu’il se comporte en bulldozer accro à la chair des petits enfants… Personne ne l’avait vu et surtout entendu. Car, en pleine panique et par des NUITS D’HIVER SANS LUNE, être capable de donner une estimation réaliste des dimensions d’une créature inconnue en mouvement est une gageure ! Tout zoologiste vous confirmera la difficulté qu’éprouve l’immense majorité des témoins à fournir une description objective et surtout une appréciation fiable des dimensions des animaux qu’ils observent et cela même dans de bonnes conditions.
L’avocat du diable pourra toujours objecter qu’une fois mort et échoué à Ortolanes, le Babau pouvait être mesuré tout à loisir et sans risques. Encore que le récit – tartarinesque – de la découverte de son cadavre soulève quelques questions gênantes. Les monstres étaient donc si courants à l’époque dans la région qu’il faille une identification dans les règles par des témoins oculaires pour être sûr d’être en présence de la bonne dépouille ? N’était-il pas plus simple pour s’en assurer de vérifier si le monstre avait un carreau d’arbalète planté dans le gosier ?

Ne laissons pas les côtes de côté !

Mais alors que viennent faire ces côtelettes de cétacés dans une histoire de serpent volant ? Que l’échouage de baleines sur les côtes suscite émotion, interrogations et intérêt, quoi de plus naturel ? Que l’on y voit la dépouille de la baleine de Jonas, du Léviathan ou de quelques autres monstres bibliques ou mythologiques, là encore, la chose est compréhensible. Que l’on fasse de ces restes énormes les reliques démesurées de créatures antédiluviennes et qu’on les conserve pieusement dans des sanctuaires, pourquoi pas…
Sauf que…
On ne trouve pas ces reliques dans des églises du littoral où, logiquement, elles devraient être. On voit mal des gens de mer, superstitieux comme tous ceux qui vivent durement au plus près d’une Nature aussi généreuse que parfois terrifiante, ne pas conserver pour eux-mêmes ces reliques et les traditions qui s’y rattachent nécessairement.
Bizarrement, les lieux qui abritent ces étranges témoins ne possèdent aucune tradition à leur sujet, comme à Prats-de-Mollo, ou bien les attribuent, comme à Rivesaltes, aux restes d’un monstre terrestre qui n’est en rien rattaché au monde marin… Et les traditions qui rendent compte de leur existence et de leur signification les attribuent unanimement à la dépouille d’une créature ailée tuée par le seigneur de Périllos…
De quoi alors témoignent ces reliques ? Quels sont réellement leur signification, leur sens ? Nous y reviendrons longuement quand nous explorerons certains jeux de pistes dans les autres parties de notre étude.
Si, malgré l’absurdité de la chose, la tradition s’obstine à associer ces os de baleine au Babaos, c’est sûrement pour une bonne raison. Par leur taille et leur aspect, les côtes de ces cétacés peuvent rappeler fortement un aspect caractéristique du monstre, sinon elles n’auraient jamais été associées à lui. Nous verrons tout à l’heure que l’on a probablement remplacé, par suite de la disparition des véritables restes au cours des siècles (ou de leur opportune occultation), ceux-ci par d’autres offrant, par leur taille et leur aspect, une certaine similitude avec ceux du monstre. Les dimensions impressionnantes des reliques originelles n’autorisaient que peu de substituts possibles et crédibles. Il se peut que le choix d’os de baleine réponde aussi à des considérations ésotériques sur lesquelles nous reviendrons plus tard.

Le portrait-robot d’un serial killer

Attachons-nous maintenant à l’étude du comportement de notre monstre. On est en présence d’un grand prédateur nocturne. Le Babaos se met en chasse dès la tombée de la nuit. Le Babau, lui, attaque toujours de nuit et il a “des yeux ronds énormes, brillants et démoniaques comme ceux d'un chat” typiques des créatures nocturnes et nyctalopes.
Il ne craint guère l’homme : il s’en nourrit même ! Peu de prédateurs mettent délibérément l’homme à leur menu ; la plupart l’évite, car ce sont eux qui finissent généralement dans son assiette ou empaillés dans son salon. Il est intelligent, rusé et prudent : malgré les efforts des autorités et les récompenses, on est incapable d’en venir à bout. Les massacres se poursuivent inexorablement pendant des années.

Comme tout bon prédateur, il applique à la lettre la loi du moindre effort et celle de la conservation de l’énergie. Il s’attaque aux proies les plus faciles : animaux domestiques, jeunes enfants ou bergères égarées.
La description de ses chasses nocturnes dans la “Version de Rivesaltes” relève du Grand Guignol ! Un monstre d’une telle taille, qui agrandit le “Forat Del Forn”, écroule des murs, fait un bruit d’enfer, au point de faire penser à un tremblement de terre, ne se contente pas de six bébés ou petits enfants en guise de trophée de chasse. C’est beaucoup d’efforts et de risques insensés pour s’offrir seulement un amuse-gueule ! Aucun prédateur digne de ce nom n’aurait un comportement aussi aberrant.
La légende enjolive les faits, abuse des effets dramatiques. Une créature nocturne s’introduisant sans bruit, sans se faire repérer dans Rivesaltes est bien plus crédible. Le Babau a dû agir comme un fauve africain qui pénètre nuitamment dans un enclos à bétail protégé par une clôture d’épineux ou dans un village ceint d’une palissade. Il s’efforce de pénétrer le plus discrètement possible dans ce vaste garde-manger tentateur et là, il s’attaque uniquement aux proies les plus petites, les plus faibles, donc les plus faciles à chasser, à tuer et à emporter… Une fois dans la place, le Babau s’attaque à des enfants, parce qu’ils offrent peu de résistance et sont d’un transport aisé… Ses activités cynégétiques dans le bourg sont fatalement bruyantes et attirent rapidement du monde. Il est alors temps pour lui, après s’être rassasié, de déguerpir le ventre plein ou de partir en transportant une proie pas trop encombrante ni lourde pour ne pas mettre sa sécurité en danger lors de sa retraite...

La chasse au Babaos

Dès son retour de croisade, le sire de Périllos se met aussitôt en chasse. “Il s’équipa de trois chiens et de trois serviteurs puis poursuivit trois jours durant l’épouvantable créature.” Pendant des années, malgré les récompenses et les efforts des autorités, on est arrivé à aucun résultat tangible. Aux grandes expéditions cynégétiques, aux battues mobilisant toute la population de la contrée, il préfère un petit commando léger et très mobile pour traquer la créature. Après des années de chasse infructueuse, en trois jours, il repère, traque et tue le monstre…
Le seigneur de Périllos se comporte en chasseur de gros gibier chevronné, sa technique de chasse s’avère redoutablement efficace. A-t-il déjà quelque expérience de la chasse au monstre ? Ou dispose-t-il aussi de quelque information précise sur la nature, les habitudes, la tanière du monstre ? Une tradition familiale, des secrets précieusement conservés par des lignées de “veilleurs”, des cénacles “d’initiés” ?

Apparemment, les ailes du Babaos ne lui permettent pas de s’enfuir… à tire d’ailes ! Peut-être même ne s’avèrent-elles utiles que pour le vol plané sur de courtes distances, de courts déplacements évoquant plus des bonds, une médiocre sustentation provisoire. À moins qu’il ne s’agisse d’excroissances, d’ailes reliques sans grande utilité, ni efficacité pour le vol… En tout cas, jamais le Babaos ne pourra semer ou même distancer ses poursuivants qui finissent par l’acculer au bord d’un précipice, nouvel indice de son peu d’aptitude aux manœuvres aéronautiques même désespérées…
L’emploi de trois chiens est également révélateur. S’ils sont efficaces pour débusquer et faire décoller une compagnie de perdreaux ou rapporter le gibier abattu, des chiens de chasse ne risquent guère d’inquiéter une créature puissamment armée et cuirassée de la taille d’une baleine, ni suivre longtemps la piste d’une créature volante. À moins bien sûr, de comprendre que le Babaos, tout en étant un redoutable prédateur de grande taille, avait des dimensions moins terrifiantes que celles que lui prêtaient complaisamment les Nemrod de courtine de Rivesaltes ; et, malgré la présence d’appendices évoquant des ailes, une rédhibitoire incapacité à voler l’obligeant à laisser au sol les traces olfactives de son passage.

"Au troisième crépuscule la bête décida d’affronter le guerrier qui dut lui décocher trois carreaux d’arme pour la blesser à mort.”
Pour venir à bout d’un prédateur aérien - si toutefois le Babaos en avait été un - l’embuscade auprès d’un appât ou de son gîte est la meilleure technique. Le tir en plein vol, surtout avec une arbalète, requiert la réunion de beaucoup plus – de beaucoup trop - de paramètres favorables : un vol en basse altitude, une bonne visibilité (guère évident avec un prédateur nocturne !), une grande dextérité dans le maniement de l’arme et une très grande expérience dans le tir sur cible mouvante (il faut tenir compte du déplacement de la cible, de possibles changements inopinés de cap, de la dérive due au vent, etc.) et énormément de chance pour loger trois carreaux d’arbalète mortels sur un Babaos poussant la complaisance jusqu’à rester à portée du tireur tout le temps nécessaire… Car l’arbalète est une arme lente : les modèles sophistiqués du XIVe siècle ne permettent que d’envoyer deux carreaux à la minute contre une douzaine de flèches pour un archer !
Le choix de cette arme par le seigneur de Périllos est un précieux indice. L’arbalète était déjà connue depuis les premières croisades, ce n’est donc pas la dernière arme secrète à la mode surgie des sables d’un Moyen-Orient toujours présenté comme la patrie des armes aussi meurtrières que mirobolantes. Un manuscrit de la Bibliothèque Nationale (Histoire du roi Artus n° 342) de la fin du Xe s montre, dans une de ses vignettes, deux arbalétriers à pied tirant contre les remparts de la ville de Tyr. Si elle est lente, en revanche, elle est excellente tant par la justesse de son tir que par sa puissance de projection. Bref, c’est l’arme idéale pour un tir en toute sécurité… Si on a pris ses précautions pour prévenir une attaque désespérée. Les trois chiens et les trois serviteurs (équipés d’épieux ?) du seigneur de Périllos devaient contenir la créature pour lui laisser le temps de décocher ses traits mortels.
Le seigneur de Fraisse et de Périllos de la “Version de Rivesaltes”, s’il privilégie la chasse à l’affût au moyen de la technique bien connue de la chèvre (ici un malheureux pourceau), utilise la même arme (probablement pour les mêmes raisons) et se tient prudemment à l’abri des remparts de la ville.
On notera d’ailleurs avec intérêt l’absence presque totale d’éléments religieux dans les deux versions de la légende : on y mentionne juste une procession – d’ailleurs annulée en raison de l’attaque nocturne du Babau ! – qui sert de repère temporel. Contrairement aux règles du genre, on n’a pas droit au monstre diabolique surgi de l’Enfer dévastant les églises, dévorant les vierges, mettant à sac la contrée et à l’épreuve la foi des chrétiens. Il n’y a pas le moindre saint, évêque, abbé, ou même moinillon pour faire fuir et mettre hors d’état de nuire le Malin incarné en monstre abominable au moyen d’eau bénite, de prières, de saintes reliques…
Il n’y a même pas de héros chevaleresque, se recommandant des saints sauroctones, se plaçant sous la protection de la sainte Eglise, invoquant la Vierge… Il n’est même pas juché sur un blanc destrier, perforant de sa lance un dragon allant faire subir les derniers outrages et une visite de son appareil digestif à une noble vierge. La récompense promise semble bien sonnante et trébuchante : on est loin de la main d’une gente damoiselle promise aux crocs du monstre.
Le seigneur de Périllos ne s’encombre pas de bénédictions, de reliques, d’actions de grâce mais d’une bonne arbalète et, soit d’une petite troupe de traqueurs, soit d’un appât alléchant et d’une bonne position de tir. C’est nettement moins édifiant et romantique, mais c’est surtout beaucoup plus réaliste. Par sa sobriété, son dépouillement grandiose, la “Version de Périllos” atteint à l’épique. Il parvient à l’essence du mythe en peu de lignes… et entre les lignes. Le factuel est dit, l’essentiel est là… À nous de décrypter.

Le mystère des trois côtes

Pourquoi revenir avec trois côtes et pas la tête ou la queue ? Si le seigneur de Périllos met trois jours pour descendre au fond de l’abîme, on imagine l’état de décomposition avancé du Babaos, déjà bien abîmé par la chute, quand il doit entreprendre la remontée avec son trophée… S’il explore l’intérieur de la terre et y découvre le cadavre du monstre, son état ne devait guère être plus engageant…
La queue ? Des édiles soupçonneux pourraient craindre une supercherie, un montage habile réalisé, par exemple, avec une énorme couleuvre de Montpellier. Et s’agit-il d’une relique suffisamment “parlante” ?
La tête ? Était-elle, après avoir dégringolée au fond du gouffre, suffisamment présentable, reconnaissable ? Ou, au contraire, n’était-elle justement par trop présentable ? Un peu trop humaine pour ne pas provoquer de malaise, d’interrogations ? La terreur vient de ce que l’on ignore… Mais aussi parfois de ce que l’on devine, l’on pressent… Le presque humain (ou l’au-delà de l’humain) n’est-il pas plus effrayant que l’animalité même poussée au paroxysme du monstrueux ? L’indicible trouble du sphinx ne provient-il pas de son torse et de sa tête de femme greffés sur une terrifiante chimère ?
Et cela sans même parler du poids de la queue ou de la tête. L’aile est bien plus caractéristique du caractère particulier, pour ne pas dire monstrueux, surnaturel de la créature. Il est vrai qu’elle est plus légère, mais aussi plus encombrante, à moins qu’on puisse la “ replier ”. Elle se conserve aussi beaucoup mieux et permet plus facilement une répartition des “reliques”.

La mention des côtes doit-elle alors se comprendre comme dans le récit de la naissance de l’Eve biblique ? Une Eve tirée, non pas d’une côte d’Adam, mais de son côté ? Les trois côtelettes du Babaos seraient alors trois éléments tirés du côté, du flanc de la créature.
Quels éléments ayant approximativement la taille d’une côte de cachalot peut-on trouver sur le côté du Babaos sinon les “doigts” gigantesques assurant l’ossature d’une aile membraneuse ressemblant à celle d’une chauve-souris ou d’un lézard volant ? Le Babaos ressemblant alors beaucoup (mis à part le visage humain) au dragon terrassé par Saint Georges peint par Paolo Uccello : un monstre au corps serpentiforme, aux puissantes pattes griffues et aux ailes membraneuses et ocellées à trois doigts…

Un gouffre ou la tanière du monstre ?

Mortellement touchée (?), la créature s’engloutit dans un gouffre si profond que trois jours furent nécessaires au sire de Périllos pour arriver à la dépouille "dont il remonta trois gigantesques côtelettes en témoignage de son combat”.
Trois jours ! Un gouffre d’une telle profondeur abyssale devrait avoir laissé des traces dans la mémoire collective et la microtoponymie locale. On peut comprendre qu’un homme prudent ait pris son temps et le maximum de précautions pour descendre dans un précipice. Mais une telle durée fait soupçonner une autre possibilité : par gouffre, il faut peut-être comprendre monde souterrain…
Grièvement blessé par les carreaux d’arbalète, le Babaos se réfugie dans le monde subterrestre dont il est originaire. Le seigneur de Périllos l’y traque alors pendant trois jours. Ou y erre tout ce temps avant de l’achever et/ou de retrouver la sortie vers le monde des hommes.
Hypothèse absurde ? Mais, s’il n’est pas une créature imaginaire, le Babaos doit bien venir de quelque lieu même s’il semble surgi de nulle part ! On peut toujours invoquer les mânes de Charles Fort et sa collection aussi extravagante qu’incontestable d’apparitions et de disparitions mystérieuses d’animaux incongrus comme les grands félins hantant le Surrey.
Avant d’envisager l’espace ou une autre dimension, scrutons la Terre…
Peu de milieux s’offrent à nos recherches : seulement la mer et la terre ferme. Rien ne rattache notre monstre à l’élément marin… Si ce n’est quelques os de baleine pieusement conservés, une créature qui semble remonter le cours d’un fleuve côtier et qui vient misérablement crever sur ses berges… La terre est bien plus prometteuse : le seigneur de Périllos n’est pas le capitaine Achab mais sa détermination est aussi farouche. Il traque le Babaos au milieu de son “théâtre d’action” habituel : les montagnes. Les gouffres insondables sont rares en plaine du Roussillon. La vicomté de Périllos est une région escarpée, sauvage et Rivesaltes n’en est guère éloignée. Comme nous le verrons abondamment dans la seconde partie de notre étude, des créatures bien proches du Babaos fréquentent, elles aussi, les zones montagneuses et se montrent aussi farouches et redoutables.
Et ces montagnes, on peut les observer des courtines du château d’Opoul. Au sud, au-delà la plaine du Roussillon, brille la couronne de neiges ceignant les hauteurs du massif du Canigou. Sur la montagne sacrée des Catalans, faisant l’objet d’un respect mêlé d’effroi des paysans, vivent des “esprits malins”, des “démons” hantant la mystérieuse Cuitat de Balaig qui se cache au fond des eaux de l’étang de même nom. La légende raconte aussi que ces murs abritent un trésor fabuleux confié à la garde d’un “terrible dragon”. Monstre qui pourrait bien être le Cerbère de service commis, par la fée Palestine, à la protection du trésor de son père le roi Elinas d’Albanie. Trésor qui ne peut être conquis de haute lutte que par un de ses descendants, rejetons presque humains de la fée Mélusine son autre fille. La belle Mélusine, mère des Lusignan qui furent rois de Chypre, d’Arménie et de JERUSALEM. Mélusine qui, tous les samedis, se transformait en une créature mi-femme et mi-serpent et qui, lorsque son secret fut révélé au monde, disparut de son château sous la forme d’un dragon ailé…
Patience, bientôt nous irons à la rencontre de la “cousine” du Babaos… donc... à suivre!

Dominique Setzepfandt
Le 15 Mai 2006
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Espers - Dead Queen
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Lettre de Renée Vivien à Natalie Clifford-Barney

La poétesse scandaleuse Renée Vivien, surnommée « Sapho 1900 » pour ses fréquentations lesbiennes et ses vers saphiques, a entretenu, parmi d’autres, une relation passionnelle et conflictuelle avec l’écrivaine Natalie Clifford-Barney. Dans cette lettre, elle lui exprime, avec une nostalgie amère, la tristesse de leurs adieux, et le souvenir d’une flamme « qui se consume loin » d’elle.

14 août 1902

J’ai reçu ton livre, Natalie – il est beau et triste comme souvenir de toi. Et j’ai retrouvé, flottant entre les pages, le parfum blond de ton esprit froid et fin. Tu as trouvé, pour ton volume, des phrases d’arc-en-ciel et d’opale – de merveilleuses phrases irisées…


J’ai lu tout avec la joie douloureuse que l’on éprouve lorsque la Beauté se révèle à nous, descend en nous.

Je ne puis aller vers toi. Je te l’ai dit par la voix brève d’un télégramme, mes plans sont changés, mon adresse : Hôtel Royal Dieppe – pendant quinze jours.

– J’ai beaucoup rêvé et réfléchi – et j’ai vaincu l’ardente faiblesse qui un instant m’a entraînée vers toi… vers la souffrance certaine, inévitable pour toutes deux –

– Ce que tu m’écris en marge de ton livre me le prouve une fois de plus. Je ne sais ce que tu appelles des « choses horribles » ni ce qui peut te sembler horrible. Je sais qu’autrefois des choses de toi m’ont également paru horrible – des choses que tu as dites, faites, vécues. Ceci importe peu à l’heure qu’il est, mais les paroles m’ont fait comprendre une fois de plus combien il est nécessaire que nous suivions chacune notre chemin différent. Tu as l’amour d’Eva [Palmer], l’amour profond d’Eva, cet amour t’appartient, apprécie-le et comprends-le pendant qu’il en est temps encore, – sans quoi tu le pleureras vainement plus tard. Mais je crois que tu es comme moi, – tu n’apprécies les choses douces et les êtres aimés que lorsque tu les as perdus – Cela vous laisse au moins l’infinie volupté du regret – quoique rien au monde, ni sur la terre ni dans le ciel, ne vaille un regret.

Tourne-toi vers Eva – réfugie-toi dans son immense tendresse – et ne te souviens de moi que très rarement, comme une flamme éteinte – comme un peu de cendres et de poussière.

Quoiqu’en vérité je sois une flamme vivante, et qui brûle et qui se consume loin de toi – et que t’importe aujourd’hui pour qui et pourquoi elle se consume ?

Souviens-toi que l’amitié est faite de silence, elle a les pas voilés de ceux qui demeurent dans les temples – mais elle ne lève pas le voile et ne pénètre pas dans le sanctuaire.

– Je te donne le lointain baiser de ceux qui s’en vont au tournant des chemins.

Tendrement et tristement

Pauline

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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:17

Oscar Wilde, décédé le 30 novembre 1900, oscille sans cesse entre l’aveuglement ou l’illumination à la vue de Bosie, alias le jeune Alfred Douglas, son amant. Peu importent les condamnations, l’incarcération, les trahisons et l’abandon du jeune éphèbe, peu importent l’exil et la mort qui approchent, les lettres de Wilde ne sont qu’effusions lyriques, et comptent peut-être parmi ses plus belles pages !

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17 juin 1897

Mon très cher,

J’ai dû demander à mes amis de me quitter car je suis si bouleversé, si déprimé par la lettre de mon avocat et par l’appréhension d’un danger grave que j’ai réellement besoin de solitude. Je découvre que le moindre tracas détruit ma santé et me rend odieux, irritable et méchant, ce que je déteste.

Certes il nous est impossible à présent de nous réunir. Il me faut déceler les motifs sur lesquels s’appuie mon avocat pour prendre cette mesure subite et il est certain que, si votre père — ou plutôt Q., puisque je ne le connais et ne pense à lui qu’ainsi — si Q. venait faire une scène et du scandale, cela détruirait complètement mes possibilités d’avenir et m’aliénerait tous mes amis. Or je dois tout à mes amis, jusqu’aux vêtements que je porte et je tomberais dans la misère si je faisais quelque chose qui les éloignait de moi.

Nous venons donc nous borner à correspondre pour nous entretenir de ce que nous aimons, de la poésie et des arts colorés de notre époque et de ce transfert des idées en images qui est l’histoire intellectuelle de l’art. Je pense toujours à vous, je vous aime toujours ; mais des abîmes de nuit sans lune nous séparent, que nous ne pouvons franchir sans nous exposer à un péril affreux et innommable.

Plus tard, quand l’Angleterre aura perdu son inquiétude, quand le secret sera possible et que le silence fera partie de l’attitude du monde à notre égard, nous pourrons nous revoir ; mais à présent, vous voyez que c’est impossible. Je serais harcelé, agité, nerveux. Je n’aurais aucune joie à vous laisser me voir tel que je suis maintenant.

Il vous faut aller en quelque endroit où vous puissiez jouer au golf et retrouver votre teint de lys et de rose. Soyez gentil, ne me télégraphiez pas à moins de motifs d’importance vitale : le bureau de télégraphe étant à sept kilomètres du facteur, puis la réponse, et, hier, après trois facteurs successifs et trois réponses successives, j’étais sans le sou, ainsi qu’à bout de nerfs. […]

wildelettres
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Petite bête de soleil qui traîne dans la guerre, dans la nuit et dans la pluie, je pense à toi.

On apprend dans les lettres de Jacques Prévert (4 février 1900 – 11 avril 1977) qu’il surnomme poétiquement son amie de l’époque Claudy Carter « Petite feuille ». Elle l’appelle plutôt « Monstre ». Pendant la Drôle de guerre, ils sont séparés. Seule la correspondance leur permet de maintenir le lien.

octobre 1939

Claudy,

je m’ennuie beaucoup ici, je suis très fatigué aussi. Je pense à toi.

Je pense que tu n’as pas tellement la vie heureuse et qu’avant que je m’en aille tu étais tellement fatiguée. Tellement fatiguée sous ton fond de teint doré.

Petite bête de soleil qui traîne dans la guerre, dans la nuit et dans la pluie, je pense à toi et je voudrais t’avoir près de moi.

Je t’embrasse. T’embrasser et t’entendre rire… Enfin il y a tout de même de fortes chances pour que je retourne bientôt à Paris. Je m’ennuie mais je ne suis pas triste.

Je pense à toi et je suis gai. Je t’embrasse. Je t’embrasse.

Le Monstre

[Signature suivie d’un dessin de chat]
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Fern Knight - Song for Ireland
https://www.youtube.com/watch?v=y082empuYrk

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Édith Piaf (1915-1963) est la grande chanteuse que l’on connaît, devenue un mythe à la faveur d’une vie passionnée. En 1951, elle a trente-six ans. Elle est une star mondiale. La mort de Marcel Cerdan, en 1949, lui a brisé le cœur. Un jour, elle rencontre un bel homme, sportif lui aussi : le champion cycliste Louis Gérardin. Il est marié mais peu importe, Édith est amoureuse. Une aventure aussi sensuelle que sentimentale commence ; elle va durer un an, rythmée par les lettres de la chanteuse. Selon les mots de l’éditeur : une correspondance destinée à devenir mythique, elle aussi !

Vendredi le 22 février 1952

à minuit 35

Encore 3 jours

Mon grand à moi,

Oh vivement vivement mardi mon amour, je n’en peux plus tu sais, que j’ai envie de t’embrasser mon amour, comme j’ai envie de me donner à toi entièrement, comme j’ai envie d’être sous toi, tes mains autour de ma gorge et de t’entendre me dire toutes les choses que j’aime entendre, oh oui j’ai envie d’être recouverte de toi, n’être plus rien, te sentir mon maître absolu, tu peux te vanter d’être aimé tu sais !
Je suis navrée pour Boulogne mais s’il n’y a pas moyen de faire autrement et que ce petit hôtel te plaît il me plaira sûrement, tu me dis d’avoir les pieds sur terre, je m’y refuse absolument, c’est trop bon de t’aimer comme je t’aime et d’aimer tout ce que tu aimes, je t’adore et toute ma vie, mes envies, c’est toi, je suis heureuse quand tu es heureux ! La seule chose agréable dans un hôtel tout près c’est que évidemment ça ira plus vite, il me tarde tellement d’être à toi tout à fait, crois-tu que ça vienne vraiment un jour ? Par moments je dois dire que je désespère, enfin, qui vivra verra !
Ce soir à Marseille il y avait la grève des tramways, nous pensions que cela nous ferait du tort eh bien nous avons fait 100 000 francs de plus que vendredi dernier, c’est bien, tu es content de ton petit bout ! Cette nuit je n’ai pas dormi une seule minute, je devenais folle tant j’étais énervée, ce que j’ai pu penser à des choses, tu en rougirais c’est tout te dire !
Loulou me demande chaque jour « Alors, où en est-il ? » Alors je lui réponds « toujours au même point » et il repart avec un air découragé, c’est moi qui le remonte à présent, il est tout surpris de voir que je lui raconte ça avec le sourire, il n’en revient pas ! Aujourd’hui j’étais très heureuse, deux coups de téléphone, t’avais perdu l’habitude, hein ? Moi pas, j’attendais chaque jour patiemment, mais j’étais comme sœur Anne je ne voyais rien venir. Cette fois-ci c’est mon avant-dernière lettre et dans 3 jours je prends le train, ouf, j’en ai assez d’attendre !
Tes parents vont-ils bien ? Ta sœur ? Et toi ? Remarque je ne vois pas pourquoi je te pose des questions, tu n’y réponds jamais. Je me demande si tu as tellement envie de me voir, tu ne m’en parles jamais, tu me fous des complexes, tu sais que par moments il me passe des drôles d’idées par la tête mais n’anticipons pas ! À vrai dire j’ai le cafard ce soir, je me sens bien seule et je me pose des tas de problèmes qu’il me faut résoudre et ce n’est pas très commode, enfin comme je te l’ai déjà écrit, n’anticipons pas.
Je ne sais si je vais dormir, mais je me sens bien triste, je me demande pourquoi est-ce [sic] difficile d’avoir un homme qu’on aime et je me sens très découragée ! Ne fais pas attention, si je ne te dis pas à toi mon état d’âme à qui veux-tu que je me confie ? J’aimerais bien t’avoir près de moi ce soir, j’en ai besoin.
Bonsoir mon amour.

Ton petit bout bien seul
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:17

Mariee Sioux-Wild Eyes
https://www.youtube.com/watch?v=28yuWPnX33w

Si sur Terre, ces musiques furent brulés lors des bombardements, Tomaso Giovanni Albinoni est le plus grands
des chefs d'Orchestres sur L'Univers de La Contre: Il est le Seul que Mal l'Ensorceleur permet de désenvouter
Lilith par sa musique et qui donne des instants magique entre la Mère et sa fille, Bastet... Si ce monde vous parait bien proche de notre univers; c'est qu'il est en mesure de vous entendre... L'importance du lieu n'est pas d'être dans l'aspect de la vision mais dans celui de l’Ouïe...

Ainsi, les esprits se conduisent en fonction du chant qui résonne en leurs cœurs... Ainsi, Notre esprit dans la mort redevient l'animal; il se laisse emporter par une hormone divine: celui de l'écho du soi devant l'essence du corporel... Oui dans la métaphysique de l'attrait, le corps est parti composante de l'esprit: On appelle cela le fluide... Les phéromones n’obéissent qu'à la musique de leurs sens afin de se reconstituer en une cellule renfermant l'information de l'existence ancienne, propre et présente construisant ainsi l'aspect d'Avenir... Ainsi l'aspect de l’Âme redevient chair et permet la reconstitution de
A horse with no name... L'Univers n'a pas de limite car comme l'as appris Magellan l'Albatros à sa Fille Nagalïéw et à Minouska
La chatte : "Il y a des étoiles au delà de L'Infini..." Chante TAY La chouette effraie en direction des Enfers et de Bâal le démoniaque...

" Étrange phénomène... A venir.. Une nouvelle composition de Without You, Ma Douce Lilith..." Mal l'ensorceleur regarde Bastet et lui dit :

"Si tu veux rejoindre Hector, Ma Belle Fille... Je n'y vois aucune objection... Je n'ai jamais été aussi barbare envers ta mère... Tu peux même partir avec ton père Adam, Le code de L'Honneur a plus de valeur que la brisure du Temps..."

Lilith regarde sa fille : "La mort est un souvenir de mon présent; je ne puis venir m'excuser auprès des hommes et des elfes... Leur Jugement serai autre que celui Mâl et je pense que malgré la bonté de ton père, Bastet... Dis lui que tu es la plus belle des manière qui soit... Je ne peux retourner dans votre monde et c'est ici que je suis chez moi... Je ne prendrai pas part à la guerre des sorcelleries: Je suis lasse et le fais d'avoir revu ton père à changer mon âme..."

"Lilith... Pardonne Moi... Et toi; Bastet, je mérite ta Haine et je promets de protéger Hector dans ce duel face à Baal... Je vais arrêter mes incantions contre Antinéa..."

"Tu as tuer Luciole, Le Mauvais que tu es !" crie Bastet contre Mal...

"Non... Je l'ai offert à Baâl... Mais, il est toujours en vie... Tu dois rejoindre les Dragons... Et en cela, tu dois défier mon Fils
en présence de Antinéa..." Réponds Mal l'Ensorceleur...

"Que veux tu en échange, Vil Serpent..."

"Si je me livres à tes chaines, m'accorderas tu de permettre à ta mère de venir me parler malgré mon châtiment..."

"Non..." S'exclame Bastet mais elle entends un cri de colère contre Elle. Ce sont Nephtys et Rhadamente...

"La Justice des enfers ne peut aller à l'encontre de cet amour... Ils sont des amants maudits tel Un Roméo et une Juliette...
Et puis, tu dois penser à Luciole... Et puis, nous sommes devenus esprits des enfers à présent... C'est notre quotidien..."

"Et mon mariage... Oui, j'ai souhait à devenir épouse... Je suis la conscience du devenir... Me voici tel que vous, ma Mère...
Je suis prête à l'avance de la masculinité... Je n'en puis d'être dans cet aspect de platonique, je veux être ..." dit Bastet
en jetant regard sur Lilith

" Une Sweet Escape, Ma fille... A ton aise, tu as raison; je suis ton Octavie... J'accepte de me marier à ce goujat de Baäl...
Je ne suis pas du genre à m'attendrir devant le remord... Le fils comprendrai le piège... Tu es sournoise, ma fille Bastet..."
ricane Lilith...

" Annonce à Baal, chère Nephtys... Que je lui accorde la Main de ma Mère et que celle ci est soumise à ma décision... A présent, Mâl l'ensorceleur pense tu vraiment que je puisse avoir une quelconque émotion sur ton sort..."

Il la regarde et lui donne un sourire... L’amertume n'est pas une mesure de culpabilité dans son esprit... Tu sais et elle sait...
L'infini des aspects est tel que Demain restera demain... Il croyait le faire réagir mais Yahvé resta dans son grand silence...

"Très bien, Bastet... Fini la plaisanterie... Ta mère épouseras Mon Fils et Toi, Rejoins tes amis avec ton père... Je tiendrai ma promesse... Je vais vous rendre Luciole... Si mon fils est incapable te conquérir ton coeur; moi je me soumettrai à ta haine:
Ainsi tu finiras par m'aimer... Dans le désert je te trainerai tout comme Lot fit avec ses filles..."

Lilith resta muette comme une statue de sel... Elle était devenue source des mirages des pouvoirs... Elle était devenue Octavie... Cela lui ouvrait un horizon bien plus radieux qu'ils ne pouvaient imaginer... Tel le Lotus, elle pouvait renaitre dans un autre attrait du Moteur Immobile ou de Dieu...

" Они нас всех ненавидят!
Смертную казнь всем детям дьявола, что заливают кровью наши города в попытке запугать и посеять смуту!
Ils nous haïssent tous ! La peine de mort pour tous les enfants du diable, qui verse le sang de nos villes pour tenter d’intimider et de semer la discorde ! " s'écria une paysanne vers un pourtour... La Faim les affamait tous et aucun d'entre eux malgré L’intérêt commun, ne parvenait à discerner la lueur de raison devant ce siège qui s'éternisait.

La ville de Fézia pleurait sous le regard de la lune rouge; aucune pluie ne venait étancher leur soif. Aucun d'entre eux n'étaient prêt à entendre la moindre clameur de foi... Ils se croyaient abandonner du destin et même la discorde leur était source de souffrance...

Seth restait là... Il ressentit que le moment était d'agir avec le soi... Il devait agir en groupe limité et parvenir à créer un mouvement de frénésie dans l'armée des Orcs et des Démons... Pour cela, il devait faire appel à se qui c'était jurer de ne jamais employer sur ce monde d'Accueil...

Alors, il appella Fenrir, Brouillard, Yanis, Hector, Antinéa, Force de Tyria, Hermine Blanche de Syvia, Police la Coatie et Eyodeleiw le dragon de feu... Il leur dit de prévenir Piquelle la Mouette ainsi que l'ensemble des mondes connus et engloutis.

"Il me dois une dette..." leur dit il
Un vent fit entendre une voix douce et infantile...
"Je suis avec toi, mon époux... Le Livres des Morts... Voilà une chose qui arrive au meilleur des moments !"

Sans le savoir, Seth le Maléfique allait bouleverser le scénario établi par Bastet et Mal l'ensorceleur au sujet du mariage
de Bâal et Lilith...

" Je suis ce Rê qui brille la nuit,
tout homme qui est à sa suite vit dans la suite de Thot
et fait des apparitions comme le grand Horus céleste.
Je suis venu à toi mon père Rê,
j’ai parcouru l’espace céleste et je suis parvenu
à cet Ancien aux limites de l’horizon et je l’ai écarté.
Mon âme respecte la crainte
que tu inspires et honore ton prestige.
Je suis devenu quelqu’un qui transmet les ordres de Rê dans le ciel.
Montre toi, Dieu Jaloux, Universel et Unique...
Dans la clarté de La nuit, la Lune soulève tes pas de chacal
et Le Vent emporte tes plumes divines dans la clarté
de l'Astre Divin... Je me fais à ton Image car tout comme
Toi, Je suis Jaloux et Universel...
Montre toi, Yahvé... Et je te montrerai mon silence... Celui que
tu entends à travers mes prières et connu de toi seul.
Je les ferai universel à ton Nom comme Autrefois Père du Destin..."

Alors, l'impensable se fit devant le monde de La Contre, Une
Aurore Boréale Divine se fit devant le Blasphème de Seth le Maléfique...
Et d'une voix, elle parla vers lui et ceux qui l'entouraient am"e"is et ennemi"e"s.

"Rien n'est établi,... Seule l'essence est source d'inspiration et la cellule ne vient
pas de la chair: elle se construit par la conscience et la connaissance,
dans la nudité tout comme dans l'armure, je suis établi en charge de la responsabilité
de la conception, de l'Immaculé et de la valeur... Morale et éthique, Je suis...
j’envoie toujours des Anges semer ma colère et la Mort; mais en cet instant;
je suis d'une humeur à faire entendre la conscience même de mon image...
Morale et Éthique, Je suis... Majuscule et Minuscule... Imaginé et Imaginaire...
tout en me montrant, je garde mon mystère... Marchez en votre Nom et soyez
dans l'espérance d'une conquête sur l'adversité...
et si cela t'amuse maléfique obscurantisme que tu es, chante cela:
Dresse-toi Rê !
Afin que tu engloutisses les vents,
Que tu avales la brise du Nord,
Que tu prennes au piège le jour,
Que tu respires Maât,
Et que tu vogues en barque vers le ciel inférieur !
Tu reviens rajeuni chaque jour car tu es cette image d’or sous les ombrages d’Itenou."
J'ai suffisamment entendu ces chants à travers mon existence pour reconnaitre
un Orphée d'un ... En bref, Seth... Si ton chant ne peut les séduire; tu pourra
les faire fuir..."

La voix s’interrompit... Mais l'Aurore Boréale demeura bien après le lever de soleil...
Elle les aveuglai où leur brulaient les yeux... Quelque chose les désengrenait...
Tout comme Fézia, ils étaient à nouveau en proie avec le doute de l'existence...
Et la Nouvelle de la Rupture entre Bastet et Baal ainsi que la répudiation de Lilith
par Mâl l'Ensorceleur déclencha des mutineries de clans et de meutes...

Et Ainsi, Par la Force de L'Aurore Boréale envoyé par Yahvé à Seth le Maléfique
qui ne l'est plus tout à fait depuis qu'il a présenté ses excuses à Nephtys aux
yeux de Toutes et Tous... Tous comprirent que dire Osiris avait commis
un adultère avec sa femme alors que c'était faux: cela était le plus pire des
mensonges qui soit, car il s'agit de la diffamation...

Alors tous les citadins libérés de la Ville de Fézia s’écrièrent:
" Éternel est L’Éternel..."

Croaw Croaw le Corbeau regarda le Ciel et vit que sa présence était toujours là...
Il avait décidé de remettre certaine chose en place dans les enfers...

"Éternel est L’Éternel tout comme la Nature du chant des étoiles...!"
Chanta le Corbeau sous forme de croassement...

"Je suis heureux pour eux car dans cette naïveté de monde; je sens une espérance que je
peux vous transmettre, Vous, Peuples de La Terre et d'autres Mondes de L'infini et des Étoiles...
Mais rassurez vous, L'Histoire n'est pas encore fini: Elle est inspiré de la philosophie Laïque..."
Dit Monsieur Tignard Yanis aux enfants et Adultes de la Bibliothèque de Toulouse...
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:18

Alela Diane & Alina Hardin - Matty Groves (Child 81) https://www.youtube.com/watch?v=bUns2Ye0wWM

Alela Diane - The Pirate's Gospel https://www.youtube.com/watch?v=SpwSxHiiNSw

Virginia Woolf (25 janvier 1882 – 28 mars 1941), née Virginia Stephen, est une femme de lettres anglaise. Cette initiatrice du mouvement moderniste est aussi une féministe accomplie. Lorsqu’elle écrit la missive suivante, Virginia Woolf a trente ans et s’apprête à épouser l’écrivain Leonard Woolf. En dépit de ses craintes, et malgré les futures amours lesbiennes extra-conjugales de Virginia, le mariage Woolf sera relativement heureux. Le dernier écrit de Virginia, une lettre de suicide, était d’ailleurs adressé à son mari Leonard.

Tout ce que je demande maintenant, c'est de trouver quelqu'un qui m'enfièvre — celui-là, je l'épouserai !

[mars 1912]

Ma chère Molly,

J’avais commencé une lettre qui t’était destinée, puis je suis allée me coucher, et finalement je ne l’ai jamais envoyée. Je n’avais rien d’autre à te dire qu’à te remercier d’avoir écrit — et puis aussi pour les conseils et le reste.

Loin de moi l’idée de te faire croire que je suis contre le mariage. Ce n’est pas le cas, même si le sentiment d’extrême sécurité et de sérieux des jeunes couples m’épouvante quelque peu ; d’un autre côté, la mélancolie excentrique des vieilles filles a sur moi le même effet. Je suis partie dans la vie avec un idéal du mariage démentiel et absurde, et puis ce que j’ai pu voir de beaucoup de couples autour de moi m’a dégoûtée, et j’ai pensé que je demandais sans doute l’impossible. Mais ceci aussi m’a passé. Tout ce que je demande maintenant, c’est de trouver quelqu’un qui m’enfièvre — celui-là, je l’épouserai !

Notre société a toujours commis l’erreur, me semble t-il, de se montrer trop timide, trop timorée, alors que moi je me sens si bizarrement enfiévrée, si exigeante, si difficile à vivre, excessive, changeante, tantôt d’un avis, tantôt d’un autre. Mais au fond de moi, je m’attends toujours, quand le moment vient, à passer le cap de toutes les crises et à me retrouver quelque part sur la terre ferme.

Je ne me fais pas de souci pour W[oolf], même si j’ai pu laisser penser le contraire. Il doit de toute façon prolonger son séjour, peut-être même rester en Angleterre, je me sens donc déchargé de toute responsabilité.

Non, je n’ai pas l’intention de me laisser porter vers une alliance exsangue avec Lytton — même si, d’une certaine manière, en tant qu’ami, voire amie, il est parfait.

J’ai vu Desmond l’autre jour qui m’a dit que tu étais partie pour le Devon. Ceci prouve beaucoup de détermination de ta part. J’aimerais bien que tu m’écrives — si tu n’as rien contre les lettres — pour me raconter ce que tu fais.

Je viens de passer deux semaines étranges au lit, en compagnie de vieilles dames fanées, qui auraient pu tout aussi bien être des herbes au fond d’une rivière, tant elles étaient calmes, détachées de tout et pourtant bien vivantes. Je mène en ce moment la vie d’une semi-invalide — pas déplaisante d’ailleurs, quand il fait beau. Que tout cela fait vieux ! J’aimerais tant que nous allions passer la journée ensemble, à Richmond ou ailleurs : nous pourrions nous asseoir quelques heures auprès d’un massif et avaler un énorme repas.

Quoi que je décide de faire, je t’en prie, reste mon amie.

Affect’ à toi,

V.S.
( Virginia Woolf, Lettres (sélection), traduit par C. Dem
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MessageSujet: Re: De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca   De La Lozére 48 à La Moselle 57: media@pmo-cpm.gc.ca EmptyMar 4 Avr à 10:35

Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

-----------------------------------------

Y'becca est soumis à toujours suivre un dossier médical, on ne peut se reposer sur des radios anciennes et toutes opérations auquel Lise Verdier ne peut être bâclé... Certains medecins oublient d'osculter la gorge quand un patien à une fiévre... Il est des gestes de précautions auquel la médecine n'a pas la droit de s'occulter... Y'becca doit répondre à ces faits là et son secouriste ne doit jamais dire jamais sur le fait que l'expérience ne donne jamais d'acquis et il est une chose auquel je voue une grande discipline et rigueur: Celle d'entendre la Prudence lorsque le temps le permet... quel que soit l'opération, on agit avec prudence du temps, de l'aspect et des allergies possibles auquel le patient ou la patiente peut être soumis en fonction de son age et de sa corpulence...

"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865). L'association pour Lise et pour vous, s'inspire de cette citation de Jean-Napoléon Vernier qui est si réelle sur l'aspect du courage d'être dans des situation auquel l'aspect humain se doit de se reconsidérer dans l'aspect de l'adversité dans l'être. Cette citation cherche à nous monter des aspects qui nous semblent enfoie par l'adversité et la douleur mais qui ne demande qu'à renaitre afin de permettre à la rose de devenir Rosier...


Aide pour le retour à domicile d’une personne lourdement handicapée.

L’Association Pour Lise et pour Vous, a but non lucratif, met à la disposition des personnes en situation de grand handicap et leurs familles, son expertise dans la prise en charge du retour au domicile.

Plus largement, l’association veut favoriser et permettre le développement des soins de qualité et le maintien à son domicile de tout enfant, adolescent ou jeune adulte, atteint d’une maladie grave ou d’un handicap lourd.

Nous sommes à votre écoute pour parler et construire ensemble de votre projet de vie, nous sommes à vos côtés pour le concrétiser.


Pour Lise Et Pour Vous
le Bourg Chevreau, 53600 SAINTE GEMMES LE ROBERT
Association humanitaire, d'entraide, sociale



"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"La beauté sans grâce est un printemps sans verdure."
Citation de Mirabeau ; Lettres à Sophie Ruffei (1777-1780)

"La beauté sans grâce est un hameçon sans appâts."
Citation de Ninon de Lenclos ; Confessions (1700)

"On admire d'un coup d'œil la beauté, elle ne laisse plus rien à deviner ; la grâce se fait aimer peu à peu par des détails variés, imprévus, qui vous plaisent d'autant plus qu'ils vous surprennent, et ses petits défauts d'ensemble sont quelquefois des charmes qui nous attachent."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ennui (1816)

"La grâce, ce charme suprême de la beauté, ne se développe que dans le repos du naturel."
Citation de Madame de Staël ; L'influence des passions (1796)

"La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder."
Citation de Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1764)

"Les grâces préférables à la beauté, ornent la femme de tous ce qu'elles ont de séduisant."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Traité des passions (1764)

"Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l'esprit et à la beauté."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie."
Citation de Victor Hugo ; Post-scriptum de ma vie (1901)

"Brillante de beauté, de grâces, de jeunesse, pour vous plaire, on accourt, on s'empresse."
Citation de Charles-Guillaume Étienne ; L'Intrigante, I, 9, le 6 mars 1813.

"Sans le fard de l'amour, par qui tout s'apprécie, les grâces sont sans force, et la beauté sans vie."
Citation de Antoine Bret ; La double extravagance, VII, le 27 juillet 1750.

"La beauté est la clef des coeurs, la grâce le passe-partout."
Citation de Paul Masson ; Les pensées d'un Yoghi (1896)

"La beauté réside dans la forme ; la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression."
Citation de Lucien Arréat ; Réflexions et maximes (1911)

"La grâce, plus belle encore que la beauté."
Citation de Jean de La Fontaine ; Adonis (1658)

Compte rendu de
TAY
La chouette effraie

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